Sad Statue

« Sad Statue » résonne entre les vieux murs du château familial. Si avec cela, l'Homme ne se lève pas, je ne sais pas ce qu'il lui faut. Ah si, je sais ! Que je la chante. Autant bien faire les choses. J'ouvre d'un coup de pied la porte de sa chambre et me mets à beugler le refrain. Il va jurer, pester, cela ne fait aucun doute. Il est trois heures de matin après tout. Mais je m'en fous. Ma maison, mes règles, mon mode de vie. Et puis, la nuit ne fait que commencer. Je saute sur le lit tout en chantant le refrain et en m'agitant. Cette soirée a été si... Génial que je ne veux pas qu'elle se finisse. J'allais avoir mal au crâne demain au réveil. J'avais trop bu, trop fumé, cela ne faisait pas de doute. Pourquoi choisir un vice quand on peut les avoir tous ? D'ailleurs en parlant de vice... J'avais une folle envie de sang. Ma robe en était pourtant tâchée. Une pauvre conne qui pensait faire le poids face à moi. Sa tête a fini fracassé contre le mur d'une ruelle sordide. Heureusement que j'avais toujours une paire de gant sur moi. L’entraînement intensif que m'avait fait subir Mère avait de bons côtés. Je regarde l'homme que je venais de tirer d'un sommeil sans doute précieux pour lui. Un vrai papy, mais bon qu'importe. Même si « Sad Statue » continuait de tourner en boucle, il n'allait pas m'en vouloir si longtemps que cela. J'envoyais valser ma tenue à terre, le laissant apprécier la vue. Team no bra ce soir. Je me penche sur lui et m'empare de sa bouche. Qui a dit que les femmes ne pouvaient pas prendre des initiatives et les choses en main ? Pas moi. Après l'alcool, la drogue, le sang, il ne me manquait plus que le sexe et cela tombait bien, j'accueillais chez moi un homme ! Que la vie peut être bien faite parfois, vous ne trouvez pas ? Ne dit-on pas qu'elle sourit aux audacieux ? Je l'aguiche avec ma bouche, ma langue, mes seins, mes hanches. Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour montrer combien il est heureux de ma présence. Je me détache de lui et lui désigne les barreaux. Ma maison, mes règles, mon mode de vie. Ses yeux se voilent de frustration mais il fait ce que j'attends de lui. Bon toutou. Je l'ai bien éduqué. En même temps, c'est mon toy boy depuis deux semaines maintenant. Il sait ce qu'il a à gagner à m'obéir et ce qu'il va perdre s'il ne le fait pas. Ses doigts se referment sur les cordes. Ce soir, c'est moi qui mène la danse. C'est ma soirée. Et, si je suis généreuse, je le laisserai peut-être finir... Peut-être...

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Dernière danse

Encore une minute... grognais je dans mon sommeil, en cachant ma tête sous l'oreiller. J'avais passé l'âge de réclamer à dormir plus longtemps, je le sais mais bon, que voulez-vous ? Ce n'était pas comme si j'avais pu le faire plus jeune et en profiter. Alors je rattrapais le temps perdu. Sauf qu'il ne semblait pas vouloir l'entendre de cette oreille vu qu'il tira d'un coup la couverture. Bordel, j'allais le tuer. Non mais t'es sérieux là ? Si c'est mon cul que tu veux, t'as pas besoin de le voir. Tu t'y glisses et basta hein.  lui dis-je en me relevant d'un bond furieuse. Bordel bordel bordel. C'était pas comme si ça m'aurait dérangé. Il savait très bien que j'étais toujours partant pour une bonne partie de jambes en l'air de bon matin. C'était lui qui avait du mal avec cette notion et ne parlons même pas du « trou sacré ». En à peine trois semaines, il avait déjà perdu toute sa saveur. Il était là, avec ses leçons de morale à deux balles. Mais mec, si j'ai tué ma mère, c'est pas pour me re retrouver avec quelqu'un qui décide pour moi.  Cela me faisait penser d'ailleurs que mon ancien « majordome » devait se sentir seul dans sa fosse et je suis certaine qu'un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal... Oui, c'était une bonne idée. Le seul truc déplaisant était que j'allais devoir ENCORE me racheter un tapis blanc. Je pensais à cela alors que je fouillais dans le fond caché de ma table de chevet. J'y récupérais une arme à feu et me tournais vers mon ex-petit-ami Pas question de laisser passer cet affront. On ne retire pas la couette d'une Duchesse. Allez ciao bye bye ! Je lui tire dessus. Une fois, deux fois, trois fois et une quatrième fois pour la route à bout portant. Son sang macule tout aux alentours et ma peau. Ma porte s'ouvre en catastrophe sur un autre homme, arme au poing lui aussi. Tout doux mon joli. Ce n'est que moi. lui dis-je. Oups, j'avais oublié qu'il était là, lui aussi. En même temps, ça faisait quoi ? Deux, trois jours qu'il était ici ? J'allais devoir m'habituer et lui aussi. Je le vois regarder le corps encore tout chaud de mon ex. Quoi ? Il a osé m'enlever ma couette pour que je me lève ! Tu sais ce que l'on dit ? On ne réveille pas une Princesse, pas si c'est pas pour baiser ! ajoutais-je sans mâcher mes mots, sans masquer non plus ma pudeur. De nous deux, c'était lui qui serait le plus gêné, pas moi. Je n'avais absolument rien à cacher, rien dont je pourrais avoir honte. J'enjambe le cadavre après avoir balancé mon arme sur le lit. Tu veux petit-déjeuner quoi ?

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Sois belle et tais toi

Annabella Zoé Guenièvre Louise De Cossé-Brissac ! Combien fois dois-je te le dire? sa main fuse vers mon visage. Je pourrais l'éviter. Je pourrais l'arrêter. Mais je ne le fais pas. Je la laisse s'écraser avec violence sur ma peau, au point de me faire tomber à terre. Je me relève rapidement et tends la seconde joue comme la parfaite marionnette que je dois être. Une fois, deux fois, trois fois. Lasse d'utiliser sa main, elle fait signe au majordome de prendre le relais. Je serrais les dents, ravale mes larmes. Si je pleure, mon supplice durera plus longtemps. Ce soir, Mère reçoit. Je dois encaisser sans broncher. Elle ne pourra pas se permettre que je sois marquée. « Sa leçon » durera moins longtemps que la précédente. Je me mets à genou et, expose mon dos, la tête rentrée. Un coup, deux coups, trois coups, quatre coups. Je les compte à voix haute. C'est ce qu'elle attend de moi. Cinq, six, sept et huit. Ma voix a légèrement tremblé et elle le saura. Je suis sa fille, elle me connaît. Et je sais ce que cela signifie. Supplier ne sert à rien. Ce serait, au contraire bien pire... Neuf, dix, onze et douze. Il s'arrête enfin, juste à temps avant que ma peau ne se brise. Je reste en place alors que la douleur me donne envie de me mettre en boule. Je n'en ai pas le droit. Je me force à respirer doucement, pour la faire partir. Tu me déçois. Je retiens mes larmes. Elles ne doivent pas couler. Je dois être forte. Je me redresse, mais ne la regarde pas. Je n'en ai pas le droit. Sans un mot, je suis les chaussures de son complice. De nombreux couloirs et escaliers, jusqu'à ce que nous nous enfoncions sous terre. Il sort un trousseau de clef et ouvre la cellule avant de m'y pousser sans ménagement. Je me laisse tomber comme j'ai appris à le faire, sans me faire blesser. Il claque derrière lui sa grille et s'en va après m'avoir craché dessus. J'attends une bonne minute avant de me mettre en boule et pleurer silencieusement. Si je fais trop de bruit et qu'elle m'entend, elle trouva une excuse pour justifier mon absence de ce soir. Et plutôt que de rester ici quelques heures, je devrais y passer plusieurs jours.

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We can be heroes, just for one day

Et la gagnante est... Esméralda. L'arbitre prend mon bras et le tends vers le haut. Je crache le dentier de ma bouche et souris. Je suis essoufflée, mais je l'ai emporté. Ma première victoire en final. En haut, derrière son masque, je vois que Mère est fière. Je ne l'ai pas déçue ce soir. Elle incline légèrement la tête en ma direction. Cela fait des mois que je me bats le soir ici, dans cette maison abandonnée, en ruine. Elle a passé du temps fou à tout organiser, à mettre en place ces combats illégaux dans le seul but de me rendre plus forte. « Les De Cossé-Brissac sont des femmes fortes ». A chaque fois qu'elle se trouvait à la maison, elle prenait le temps de tester et superviser mes entraînements au combat au corps à corps. Cette éducation qu'elle me donnait était exactement celle qu'elle avait eu. Elle me l'avait souvent répété. « Les De Cossé-Brissac sont des femmes fortes ». Pas question que sa fille soit une exception à la règle. Cours à domicile avec les meilleurs précepteurs, loin de toute influence qu'elle estimait néfaste, elle m'avait façonné, forgé, brisé, et construite. Devant tous « ses amis », j'étais la parfaite petite héritière, polie, courtoise, fragile, docile, et bien élevée. Je crache au sol le sang qui avait coulé dans ma bouche sans pouvoir m'empêcher de sourire. J'avais relevé tous les défis. J'étais sa parfaite déicide prête à aller sur le terrain. Elle m'avait appris à être comme elle : une comédienne et une manipulatrice. Et, comme elle, j'y avais pris goût. Elle ne s'en doutait pas, mais elle était aussi la victime de tout ce qu'elle m'avait appris. Ce soir, ce serait la bonne. Je me débarrasserais d'elle une bonne fois pour toute. Elle sera moins sur ses gardes et je pourrais lui faire subir le même sort que mon géniteur. Elle allait boire pour fêter ma victoire, bien plus qu'elle ne le devrait. Elle ne le faisait qu'en ma présence. Elle me pensait acquise mais elle se trompait. Nul doute que j'étais devenue le parfait toutou... Elle m'avait appris à mordre et, je comptais le faire. Un chien maltraité se retourne contre son maître. En l'oubliant, elle avait signé son arrêt de mort.

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like a dog chasing cars

Je regardais tout autour de moi, comme une enfant découvrant le monde pour la première fois... il y avait un peu de cela quelque part. Je n'avais jamais eu de rêve, d'espérance, si ce n'était d'être enfin libre... C'était étrange. Depuis que Mère avait glissé dans les escaliers et s'était brisée la nuque, il y avait comme un grand vide. J'avais été un temps perdu. Je n'avais plus personne pour me dire quoi faire, quoi dire et je n'avais pas pu m'empêcher de suivre encore et encore toutes ses foutues règles. M'en affranchir m'avait demandé plusieurs semaines, mais nous y étions enfin. Ma vraie vie commençait maintenant, par une simple inscription à la faculté d'art visuel et le refus de me rendre à Paris avec Donovan et compagnie. Les Grands Manitous comme j'aimais les appeler avaient été d'accord avec moi : il avait besoin de doigté et de discrétion, tout ce que j'étais pas. Maman était une tête pensant savant se battre... Moi j'étais un soldat pur et dur qui trouvait son bonheur dans le fait de tuer, massacrer, torturer. J'étais douée dans cela, très douée même. Un vrai « chien fou » comme je les avais entendus me surnommer une fois. Bien, cela m'allait très bien. Je n'aspirais pas à diriger une cellule comme ma très chère mère. Je me plaisais dans la terre, les salissures et l'hémoglobine. Et maintenant qu'Elle n'était plus là pour me forcer à me calmer et obéir, je me donnais à cœur joie de ne faire que ce qui me plaisait. Et ce qu'en pensait les autres ? Je m'en foutais, mais alors totalement... Et c'est grâce à ce détachement que je suis encore en vie à l'heure actuelle...

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Where is my mind?

Je montais sur l'estrade et récupérais mon diplôme. Je ne l'avais pas volé. Je ne l'avais pas acheté non plus bien que j'en avais largement les moyens. Si j'étais majore de ma promotion avec deux ans d'avance, c'était uniquement parce que je m'étais donnée à fond ces dernières années. J'avais géré ma faculté, mes activités de déicides et la continuité de l'entreprise familiale. Je n'avais pas vraiment pris le temps de m'arrêter. Entre deux morts de divins, j'avais connu mon premier copain, un déicide qui avait été décimé quand la cellule avait été infiltrée. Il avait ouvert la voie à l'un de mes vices désormais favoris. Je m'étais prise ma première cuite, mes premières taffes, mes premiers planages. Tenu à l'écart du monde pendant dix-huit ans, tout cela, je ne l'avais découvert que bien trop tardivement, si bien que j'estimais devoir désormais faire plus vite, plus intensément que les autres. J'avais bien trop d'année en retard et cette idée, je ne la supportais pas. On m'avait appris à être la première dans tout ce que j'entreprenais, TOUT. Je n'arrivais pas à m'arrêter, à me raisonner. C'était plus fort que toute. Le jour, j'étais celle que l'on s'attendait à trouver... Quand le rideau tombé, j'étais enfin moi-même, pleine de démons, de vices, de violences. J'en avais besoin pour me sentir... Vivante et libre.
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Cruel Summer

Desolée Zoé. C'était un mec bien Je fis un signe de la tête alors que je n'avais juste envie que de hausser les épaules. Un de perdu dix de retrouvés non ? S'il était mort c'était parce qu'il avait été faible. Et les faibles n'ont pas leur place dans ma vie. Si nous sortions ensemble, c'était uniquement parce qu'il était le fils d'un des grands pompes de déicides. Faisant ma mignonne et gentille avec eux, j'avais espérais être dans leur bonne grâce quelques temps. Rien de plus rien de moins. Ah et aussi, il était expérimenté. De trois ans mon aîné, même si lui aussi avait grandi dans une famille de déicides, elle n'était pas aussi..  disfonctionnelle que la mienne. Il avait été à l'école comme tout le monde. Il s'était fait des amis comme tout le monde… et c'était sûrement pour ça qu'il était mort d'ailleurs… comme tout le monde. Le piège tendu à Istanbul avec le St Graâl n'aurait pourtant pas dû faire de mort dans nos rangs. Nous étions préparé et notre rôle était celui de récolter des informations et de commander à distance. Nous ne combattions pas, où du moins pas directement en tout cas. A l'aide d'un artéfact divin, un maître contrôlait les djinns et les démons pour qu'ils s'attaquent, eux, aux divins que nous avions repéré. Les imbéciles. Ils s'étaient avoir comme des bleus. Il avait suffit d'une fausse coupe, de sang de Odin dont nous possédions encore quelques poches et le tour avec été joué. Christensen était plutôt malin dans son genre. Chaque être non humain n'avait pas pu ne pas réagir vivement pour s'approcher ou encore mieux, essayer de voler cet objet qu'il pensait divin. Avec les nombreuses caméras de sécurité de la ville et nos propres appareils nous n'avions qu'à les prendre en photos. C'était d'une simplicité assez déconcertante. Mais Emilien avait décidé d'aller dans la foule. Pourquoi ? Personne ne le savait vraiment. Il s'était retrouvé piégé à l'intérieur et nous l'avions retrouvé mort, piétiné et blessé à plusieurs endroits.

Derrière moi, on entendait de nombreuses personnes pleurer sa mort. Franchement entre nous, ça m'en touchait une sans faire bouger l'autre. Je perdais mon temps ici mais il fallait quand même que je reste à sa crémation qui se fera, bien évidemment sans prière ni textes religieux. Ses proches devaient parler de lui pour lui rendre hommage et j'étais arrivée à esquiver cela en prétextant que ma peine était trop grande. Si mes yeux étaient secs, ils ne pouvaient pas le voir derrière les lunettes de soleil noires. Ainsi je n'avais pas à faire semblant de pleurer et pouvais me concentrer sur la prochaine offensive. Un nid de créatures avait été repéré dans le sud de la France. Dès Goules si nos informations étaient bonnes, sûrement dirigées par Marie Laveau. Ils comptaient envoyer un commando là bas et j'espérais bien être de la partie. D'autres d'entre nous seront envoyés tuer une nouvelle déesse, Lada. Manipulée par un humain de notre groupe, elle lui avait ouvert son coeur et ses secrets. Ce serait un jeu d'enfant de l'attaquer puisqu'elle était isolée et sans défense. Bref une mission peu passionnante dont j'espérais de pas écoper. Je préférerais largement aller me battre face à des adversaires de taille plutôt qu'ils me tombent tout cuit dans la bouche.

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RUNAWAY

Félicitations ! Mouais. Il y avait-il vraiment de quoi nous féliciter ? À cinq contre un, ce n'était pas franchement une victoire et cela me laissait un goût amer dans la bouche. Oui Ave et Maria s'étaient enfoncés dans la chaire de la divine. Oui cela avait été finalement fatal. Mais où est la gloire quand nous sommes 5 fois plus nombreux qu'une divinité qui ne sait pas, en plus se battre et qui est isolée ? Franchement, à mes yeux en tout cas, il n'y en a pas. Alors oui j'étais encore en vie là où le commando envoyé du côté de Lyon n'avait pas survécu. Mais justement, si j'avais été là, j'aurais sûrement pu faire la différence. Je ne comprenais toujours pas pourquoi je n'y avais pas été envoyée. Enfin si je savais pourquoi mais cela ne me plaisait pas pour autant. Les parents d’Emilien ne voulaient pas, je les cite “perdre un autre enfant”. Comme si je les avais considéré comme autre chose que des pions. Ils n'avaient pas apprécié quand je leur avais craché cela à la figure alors qu'ils étaient venus le dire au revoir. Ils ne pouvaient pas annuler mon ordre de mission concernant Lada mais je savais qu'ils allaient me le faire payer et me mettre un temps sur le banc de touche…

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Enjoy the silence

Bon on en parle des Tuileries ou on se touche ? Non parce que notre nouvelle figure dirigeante elle a quand même fui hein ? D'avoir été mise au vert de manière forcée m'avait finalement sauvé la vie. Lorsque la cellule française avait été attaquée suite au coup d'éclat de Donovan et la mise à mort de Zeus - bordel c'est la fille d'un dieu ! - je me trouvais dans ma demeure familiale. Personne indésirable dans nos locaux, on m'avait donné l'ordre de m'y tenir loin jusqu'à ce que j'ai réfléchi à mes actes. Comme si cela allait arriver. Je ne dirais pas que c'était bien fait pour leur tronche. Nous avions perdu beaucoup de bons éléments et surtout un savoir assez important. C'était l'un des survivants qui étaient venus me prévenir avant de lui même disparaître dans la nature. L'ordre des déicides était brisé, anéanti selon lui. Il s'était finalement bien trompé. Cela ne faisait aucun doute que nous allions nous reconstruire et, pour ma part, j'étais restée en contact avec celle de Turquie. La non barrière de la langue avait forcément aidé et même si eux avaient subi de très lourdes pertes également, ils avaient pu sauver beaucoup de choses, dont des objets divins et de vieux livres. C'était d'ailleurs eux qui m'avaient envoyé aller traquer et tuer des Vampires dans un pays de l'est alors que Miss Célèbre faisait son grand retour sur le devant de la scène.

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Living in the shadow

Ces deux là sont vivants entendais-je crier dans mon dos. Je finissais d'achever ce connard de Vampire avant de tourner la tête. Cela avait été un véritable massacre... Comme je les aimais. J'avais pris un plaisir fou à débarquer ici, et massacrer de la créature. Si je restais dans ce groupe de déicides, c'était uniquement parce que, justement, je pouvais tuer comme je l'entendais, sans me soucier des lois, et de devoir couvrir mes arrières. Mon regard dérive vers, justement, les deux survivants. La gamine est apeurée comme la faible qu'elle est. Elle est tenue par un homme, bien plus âgé, bien moins apeuré, dont le regard ne laisse pas de place au doute : un tueur, un guerrier, un survivant. J'enlève ma cagoule et je la balance à terre. Elle me tient chaud et ça me gave de porter ce truc pas confortable. Puis mon attention dévie. On nous appelle plus haut. On crie au strigoï. Chouette ! Je ne peux m'empêcher de sourire avant mes deux fidèles amies : Ave et Maria. Je les adore. De sublime couteau fait sur mesure, comme extension de mon bras. Avec eux, je suis plus létale et précise. Un signe de tête aux deux civils à qui je conseille de rester sur place, en sécurité et me voilà en train de courir vers la mort et le sang avec cette joie malsaine qui me caractérise tant.La nuit sera longue, mais qu'importe. Tant que je peux tuer des créatures, ça me va. Je m'en fous de leur histoire de dieux qui doivent vivre ou mourir. Donovan me gave à essayer de nous contrôler. Personne ne peut me contrôler. Ma mère a essayé et désormais elle est morte. Bien fait pour sa gueule. Je reconnais que la fille de Zeus a plus d'un tour dans son sac... Revenir d'entre les morts, ce n'est pas donné à tout le monde. Et oui, elle arrive à faire pas mal de coup d'éclats, je le reconnais... mais c'est juste... Trop. Toujours à vouloir faire son show. Sur ce point là, elle n'a pas changé. Elle est faite pour être sous les projos et moi, moi je suis faite pour tuer dans l'ombre.

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Black & gold

Hey le baby-sitter, on bouge dis-je à l'homme en lui faisant un vague signe de la main. Une nouvelle recrue, le civil qui avait survécu avec sa sœur. Un guerrier, un soldat qui a sa place parmi nous. C'est en tout cas ce qu'en pense l'autre Patron... Une nouvelle recrue qu'il veut garder à l'oeil. Quoi de mieux que de le mettre dans mes pattes ? Il n'est pas si con que ça finalement. Aussi balaise qu'il soit, s'il me cherche, je le bouffe et ça, mon boss le sait puisqu'il a déjà essayé de se débarrasser discrétos de moi, en vain. Bouarf, on ne peut pas faire l'unanimité et si, devant le reste du monde je dois jouer la parfaite petite intelligente Zoé, au sein du groupe de tueur, j'en ai rien à carrer. Je leur offre mon plus beau mépris, mes plus beaux jurons et doigt d'honneur, en passant par mes plus beaux « ferme ta putain de gueule sale faible ».Ouais, je sais, une vraie héritière duchesse ! Ou alors le big boss veut qu'il me tue le jour où il ne me supportera plus? Bref, tout ça pour dire qu'en soit, je m'en fous que le Moldave soit devenu mon garde du corps. Ca va me permettre de voir ce qu'il a dans le bide et je l'admets, ça ne fait pas beaucoup de temps qu'il est là et je m'amuse déjà comme une folle à son détriment. C'est que le papy, et bah il est un peu de la vieille école, avec ses principes à deux balles et ses valeurs. Le pauvre, il est pas prêt. Vous d'ailleurs, vous n'êtes pas prêt non plus. Je suis un véritable fléau qui estime que la fin justifie largement les moyens. Alors un conseil, bougez votre cul de mon chemin si vous voulez aller bouffer des pissenlits par la racine.

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