La maison est sise près de Bavay, dans le Nord de la France. L'ancienne Bagacum qui était capitale des Nerviens. La demeure est bâtie près de la petite rivière Riez-Raoult et d'un petit étang qu'elle nourrit. L'endroit est bâti à l'ancienne, tout en boiseries pour les plafonds, les parquets et toutes les ouvertures qui, avec des fenêtres à petits vitraux, éclairent l'intérieur de nuances colorées. Le tout se reflète sur des centaines d'objets anciens, d'épées gauloises rouillées à des casques de cavalerie napoléoniens, armes, tableaux et souvenirs de toutes les époques traversées. La nuit, la cheminée de briques rouges laisse échapper des volutes de fumée tandis que l'âtre réchauffe la bâtisse. A l'arrière, un patio vitré permet de prendre le frais, tandis que deux ailes de la maison sont accessibles par un escalier en hauteur, pour éviter les éventuels débordements de la rivière, avec des chambres pour les invités à l'étage, sous des combles aménagés. Les lits sont à baldaquin, le mobilier en chêne massif. Le jardin est séparé en un poulailler à gauche, un potager à droite, et au milieu la pelouse est couverte en partie par de vieux pommiers et de petits poiriers, le tout encadré par la rivière qui forme un U à cet endroit, entourant la maison. Elle est uniquement accessible par un petit pont de bois qui ne peut laisser passer une voiture, trop large, mais qui peut être pris à pied ou à cheval.
Break the Wheel
Teutatès & Celtes & Alliés
« ETTEGIA DES NERVIENS, RIVIÈRE DU RIEZ-RAOULT PRÈS DE BAVAY, NORD DE FRANCE, 05 JANVIER 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ils ne vont plus tarder à arriver. Je leur ai tous fait passer mon message, ou bien ce sont mes gens qui s’en sont chargés. Rendez-vous à cette adresse, perdue au milieu de nulle part dans la campagne, dans mes vieilles terres du nord. La route de terre et graviers redescend vers le lit de la rivière, et vers la maison dont on ne peut arriver qu’à pied sur le pont de bois, aux pieds de pierre de taille, posé depuis mille ans dans la rivière. La bâtisse en elle-même tient là depuis plus longtemps encore, plus fois rénovée, voire rebâtie. Mon souffle renvoie une volute de vapeur alors que j’accueille les ambactes des environs, qui viennent livrer tout ce qu’il nous faudra pour les trois jours que j’ai prévus ici. Des caisses de victuailles, de boissons, du bois en quantité, aussi. Tout le monde piétine la neige, et quelques-uns passent un coup de pelle pour dégager le chemin. Toute cette logistique se déploie des camionnettes et utilitaires des fermiers du coin qui me sont fidèles de génération en génération et qui acheminent tout ce que j’ai demandé jusqu’aux granges, tandis que deux duos mère-fille des deux fermes qui dominent les collines toutes proches arrivent, bras dessus-dessous, et que je les salue chaleureusement. Mère comme fille, je les ai vues grandir, comme leurs ancêtres avant elles… Charlène Delauney vient avec son fils, et je lui ébouriffe les cheveux, rieur, alors qu’il explique qu’il veut aussi devenir cuistot et que sa sœur n’a aucun intérêt pour tout ça. Charlène s’excuse, expliquant que la jeunette est un peu perdue avec tous ces événements, que ça ne signifie ni déloyauté ni autre chose… Je la rassure. Je connais l’âme de sa gosse ; c’est une bonne enfant. André et ses trois garçons, eux, sont en train de finir le chapiteau, dans le jardin, et les deux braseros en son centre. Pierre et son frère Thomas, eux, dressent les grandes tablées de bois autour desquelles nous nous rassemblions, jadis, pour fêter les moissons, les mobilisations, ou les retours d’expéditions. Le bois dur, tanné par le temps, est bientôt complété de sièges de bois eux aussi, et de coussins. A chaque place, carnets, crayons, multiprises, godets de cuivre pour les boissons, tout ce qu’il faut pour la discussion, avant la fête. Vers le fond du chapiteau, qui donne sur l’énorme potager, les clapiers et le poulailler, des tablées sont dressées avec des réservoirs à café sur brûlots, des bombonnes de cuivre remplies de jus, et deux fûts de bière brassée du coin. Et dans le jardin, en place centrale au dehors, un grand foyer surmonté de montants de fer, où l’on glissera dans l’après-midi la venaison qui servira de repas pour le banquet ; un sanglier du bois de Choisies. Il caille, malgré toute cette activité, cette effervescence comme cette maison n’en a plus connue depuis des siècles. De l’avancée de la cuisine, on distingue mal l’activité intense qui y règne autour de l’énorme plan de travail central ; les petits carreaux sont masqués par une sacrée buée.
Je respire l’odeur de mes arbres, du feu de bois, et j’entends le croassement des corbeaux qui restent là, l’hiver. Tout cela me rappelle la russie, en 1812… Mais je suis ici chez moi. Et pour la première fois en deux mille ans, je vais y recevoir mes égaux et amis, en quantité.
Je souffle, doucement, et rentre. Aux étages, Morrigan, Masha, et Mama, chacune dans leur chambre, se préparent, ou peut-être dorment encore. On entend de l’eau couler dans les tuyaux, ce qui doit vouloir dire qu’au moins une salle d’eau est utilisée. Dehors le brouillard commence à doucement se lever…
Et les premiers arrivent. Les véhicules se garent, dans l’espace dégagé devant le pont, et les premiers arrivent. Je demande à Benoit, le chef de mes guerriers, d’aller chercher la Prêtresse. Il ressort, fusil toujours à l’épaule, avec l’humaine aux cheveux de feu au côté. J’ai un sourire en coin, pour elle, et salue de la main les premiers invités qui se garent et sortent de leur véhicule. Pour Mama et Morrigan, j’ai un sourire, un signe de tête, un baiser sur la joue ou le front de chacune d’elles.
| Tu es parfaite, prêtresse. Pourras-tu t’assurer de voir que tous aient bien leurs quartiers, soit dans les chambres aménagées sous les combles des deux granges, soit au Repos de la Licorne, à Gommegnies ? |
Tout le contraire de votre serviteur. Barbe grossièrement taillée, cheveux en vrac, encore humides de mes ablutions dans la rivière presque gelée, et mon costume de tweed gris, chemise, cravate serrée sous le veston. Sans doute un peu passé, mais qu’importe.
| Bonjour à tous. Frères, sœurs, cousins de tous horizons. Je vous en prie, suivez-moi. |
Je leur fais contourner la grande bâtisse, pour passer la petite barrière qui mène aux jardins sous l’ombre des arbres morts durant l’hiver, qui filtrent la pâle lumière du soleil. Nous arrivons dans le chapiteau, et avant de les saluer un par un, je grimpe sur l’une des tables, pour dominer l’espace « collations ». J’en vois déjà avec de la bière, et souris sous ma barbe. Lever les bras, quand même, ça me tire trop fort l’épaule gauche, encore bandée sous mon costume. Je me la masse, abandonnant l’idée de les accueillir d’une accolade générale.
| Hé, il y en a qui se font vieux… Et Paris nous a tous rappelés que nous sommes tous des cibles, désormais. Le petit bâtard qui m’a fait ça avec son arsenal, j’aurais sa peau. |
Je clame, d’une voix plus forte.
| Il est temps, amis, de nous réunir pour discuter de notre avenir. J’en attends encore d’autres, mais nous allons pouvoir commencer. Je tiens tout de même à vous remercier, tout d’abord, pour votre venue à ces temps troublés. J’ai fait mon maximum pour garantir notre sécurité à tous dans cet endroit reculé du monde, avec des mortels qui me sont fidèles depuis des milliers d’années. De toute façon, qui oserait s’en prendre à nous ? |
Je le lâche, plus martial et plus déterminé.
| Nous sommes les dieux anciens de ce monde. Nous étions là, avant tous les autres. Nous sommes forts, si nous nous rappelons de ce que nous étions capables d’accomplir, jadis. Voyez Paris, ce que nous y avons fait, ensemble ? Ce n’est que le début. |
Je me tourne vers l’entrée de la maison par la grande cuisine, sous l’avancée.
| Dans la maison, vous avez toutes les commodités dont vous aurez besoin. Pour ceux qui ont besoin, j’ai des chambres d’amis au dessus des grandes granges que vous avez croisées, autour des places de stationnement de l’autre côté du pont. Sinon, j’ai un autre endroit sécurisé, à 10 minutes, qui peut vous accueillir et que Masha Lancaster, prêtresse de son état, pourra vous indiquer. Vous avez devant vous à boire et à manger pendant que nous discutons, aujourd’hui. Et ce soir, vous êtes tous mes invités, ce sera banquet. A l’ancienne. A la gauloise, à la nervienne. De quoi faire goûter le passé et le futur à ceux de ma lignée, et notre hospitalité à nos amis de tous horizons. |
Je pose ma grosse paluche sur mon poitrail. Et accepte un godet de cervoise tendu par l’un de mes gens, que je remercie d’un clin d’œil et d’un sourire.
| Avant de commencer, je propose d’attendre que tout le monde soit là, et de penser aussi, à ceux qui sont disparus… Ou qui nous rejoindront quand ils retrouveront un véhicule. A nos amis disparus. Et à l’avenir ! |
(c) DΛNDELION
Teutates - Pariah of Tribes May Father's wrath purify our souls
With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis (c)codage - Kanala - texte (c)Where is my mind? - Pixies
Passé les événements de Paris, la déesse de la Lune avait bien profité d'embêter Esus, pour un oui ou pour un non, prétextant la majorité du temps être trop faible pour marcher juste pour qu'il la porte, pour qu'il soit aux petits soins avec elle. Il y a un moment où la plaie refermée, fausser la blessure devenait plus difficile et il avait dû se douter qu'elle en jouait un peu. Elle s'en est bien remise tout de même, Ceridwen, bien qu'y repensant souvent, sur le déroulé, sur les choses qu'ils auraient pu voir, prédire...Sur les choses qu'ils auraient pu faire notamment pour coincer les déicides. Pris au dépourvus, ils avaient dû improviser, et la mauvaise nouvelle c'est que les déicides sont toujours dans la nature, a attendre leur prochain coup. Après quelques jours, contactés par Teutatès, ils ont été invités dans son domaine, sans doute pour penser à l'avenir et leur manière d'agir toujours plus. Esus et Ceridwen sont encore sur Paris, la déesse de la Lune se demande s'ils vont retourner en Bretagne pour poursuivre leur œuvre, même si les territoires ont été gagnés ils ne sont pas acquis. Quelques instants pour se préparer, Ceridwen a meilleure mine, bien qu'encore assez fatiguée par ses blessures, elle veille tout de même a être présentable, mais n'en fait pas des tonnes non plus. Elle a hâte de tous les retrouver, elle aime ces moments où ils sont tous ensemble, cela lui rappelle les temps d'avant, quand elle arrivée ici depuis son pays de Galles natal et qu'elle est tombée sous le charme de ces robustes Gaulois.
La route a été assez rapide malgré tout, Ceridwen laissant Esus conduire pour cette fois ci, leurs affaires embarqués, leur chemin a été empli de discussions stratégiques et de gestes amoureux. C'est la première fois qu'elle vient au domaine de Teutatès et dès leur arrivée elle est frappée par la tranquillité des lieux. La neige encore présente rajoute un charme en plus, elle sourit, ils vont passer un bon moment en famille et ça fera du bien a tout le monde. La déesse de la Lune descend de la voiture, a Paris la neige ne tient pas, alors elle ne peut s'empêcher de se pencher pour glisser ses doigts dans l'épais manteau blanc, les yeux brillants de malice. Elle forme une boule de neige qu'elle envoie sans prévenir à Esus avec suffisamment de force pour l'atteindre. Cette dernière s'écrase à l'arrière de la tête de son compagnon et provoque un rire hilare a la blonde qui s'empresse de se cacher derrière la voiture au cas où lui viendrait l'envie de répliquer.
Quelques instants plus tard, les voilà entrant dans le chapiteau. Ceridwen lève le nez pour observer les installations, ça a dû demander pas mal de travail pour en arriver là mais l'ambiance déjà y est très chaleureuse. Aux côtés d'Esus, elle vient saluer Teutatès et lui remet entre les mains une bouteille d'hydromel provenant de Bretagne pour le remercier de les avoir invités. Puis elle délaisse les deux gaulois pour aller saluer les autres convives déjà présents les uns après les autres. Elle offre un sourire plus appuyé a sa sœur élémentaire, Mama, se sentant toujours plus complète en présence de déesses lunaires.
CODAGE PAR AMATIS
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Sujet: Re: Break the Wheel Mar 20 Juin - 20:48
Break the Wheel
Celtes & Co
05/01/2022
Depuis le simulacre de soirée de Paris, nous n'étions pas retournés dans nos territoires reconquis en Bretagne avec Ceridwen. Après notre redécouverte du Nemeton, nous avions transmis de nombreuses instructions pour finir de le sortir de terre d'abord. Après quoi nos fidèles le réhabiliteraient et le défendraient si nécessaire. Dans le même temps, j'avais demandé à Caraïbe de prendre son nouveau rôle à coeur. Pour cela elle avait désormais une mission, en plus de parfaire sa formation de prêtresse celte. Ceridwen et moi avions décidé de fonder un nouveau domaine, à nous deux bien que notre choix de soit pas encore arrêté pour le moment.
Si nous étions toujours un couple libre, en ce lieu il n'y aurait de place que pour notre amour et notre sexualité commune. Pour nos jeux personnels, et bien nous devions chacun jouer à l'extérieur. Cela était la clé pour préserver notre intimé en quelque sorte. De ce fait j'avais donc décidé que mon domaine sur les quais de Bercy deviendrait la demeure de Caraïbe, mais aussi un refuge pour les celtes voulant trouver un lieu sûr à Paris. Pour cela j'avais contacté une famille de fidèles parisiens, d'anciens clients qui avaient fait appel à moi pour mon contrat de sang à plusieurs reprises à travers les décennies et notamment pendant la seconde guerre mondiale lorsqu'ils sabotaient les installations allemandes à Paris occupé . Avant même la Grande Révélation, ils avaient vu en moi le dieu de la guerre, l'incarnation de leur esprit guerrier et de résistants. Aujourd'hui ils protègeraient ma demeure parisienne ainsi que Caraïbe et nos visiteurs. Cela nécessitait de nombreux investissements, mais c'était le prix à payer pour nous offrir une nouvelle place sûre pour les nôtres.
Put...dis-je lorsqu'arrivés au domaine de Teutatès je me pris une boule de neige derrière le crâne. Le rire espiègle de Cerid' depuis la voiture où elle se cachait après son attaque sournoise me firent sourire. Je bondis vers elle, jusqu'à la rejoindre avant de la plaquer contre la bagnole et de l'embrasser.
Ce n'est pas sérieux de commencer à jouer, ce serait dommage d'arriver en retard non?lui dis-je en souriant. Après quoi nous prirent le chemin à pied pour rejoindre les festivités auxquelles nous avait convié mon ainé. Cela faisait bien longtemps que je ne m'y étais pas rendu, ce fut donc un brin nostalgique que j'y découvris tout ce qu'il avait préparé avec ses fidèles.
Mon frère ! C'est bien calme ici, comparé à ta démonstration à Paris.lui dis-je en souriant, taquin mais fier de la démonstration qu'il avait produit ce soir là. Je lui attrapais l'avant bras et lui tapotait l'épaule, c'était là déjà une grande expression de ma joie de le retrouver.Festoyons mon frère !ajoutai-je avant de rejoindre les autres convives. Après quoi je l'écoutais prendre la parole pour les premiers arrivants.
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Sujet: Re: Break the Wheel Mar 20 Juin - 21:13
Epone
Les celtes & alliés
Break the wheel
Les jours étaient devenus des semaines qui s’étaient par la suite transformées en mois, voyant la déesse des équidés et de la fertilité lutter contre ce gouffre qui tentait en tout temps de l’attirer vers lui pour l’engloutir. Pour ne laisser d’elle qu’une ombre de ce qu’elle avait été. Une première situation l’avait mise au pied du mur, la confrontant avec force face à cette faiblesse qui était désormais la sienne et contre laquelle elle devait lutter, dans les catacombes. Un deuxième évènement était survenu au cours duquel elle s’était figée de peur et s’était retrouvée incapable de réagir face à ce démon qui l’avait couverte de honte, donnant une piètre image d’elle-même : nul n’aurait pu savoir en cet instant qu’elle avait été la fière cavalière Rhiannon. A nouveau, sans la présence d’Esus elle se serait laissé avaler par le gouffre créé par Loki. Le chemin était long pour panser ces plaies invisibles mais elle ne pouvait ni ne voulait abandonner face à la difficulté que représentait cette lutte contre elle-même, accomplir son devoir lui permettait de retrouver de cette lueur pour laquelle on la connaissait et elle savait que les siens avaient besoin d’elle pour affronter ce violent présent.
Lorsqu’elle avait été informée de la volonté de Teutatès de le rejoindre, Epone n’avait pas hésité un instant avant de répondre à cet appel, prenant quelques affaires avec elle avant de prendre sa voiture pour faire les quelques heures de route la séparant de cette adresse indiquée dans le parc naturel régional de l’Avesnois. Cinq jours auparavant s’était produit un évènement qu’elle avait redouté, faisant le choix de ne pas répondre à cette invitation publique et à s’identifier comme déesse. Cela avait été annoncé publiquement au nom de deux divinités gréco-romaines, ne présageant ni plus ni moins qu’une possibilité d’un piège tendu dont il aurait été difficilement possible de s’extraire. Sa décision de ne pas s’y rendre aurait pu être prise à tort mais les nouvelles qui furent diffusées dès les premières heures de diffusion des chaînes d’information confirmèrent ses sensations. Une soirée qui avait terminé en affrontement avec des blessés, des arrestations et une fuite pour mieux comprendre par la suite ce qu’il s’était passé. Une réflexion nécessaire pour mieux réagir… raison pour laquelle Teutatès devait avoir demandé à tous de le rejoindre sur ses terres. Lorsqu’Epone arriva enfin sur place, plusieurs d’entre eux étaient déjà arrivés.
Tenant une bouteille d’eau-de-vie à la mirabelle, Epone confia le petit Arvor entre de bonnes mains et elle arriva à temps pour suivre Teutatès et les autres contourner la grande bâtisse pour parvenir jusque sous un chapiteau où un banquet avait été dressé. Elle l’observa monter sur l’une des tables avant qu’il ne commence son discours -elle la douleur physique qui semblait présente- en les remerciant de leur venue puis expliquant comment chacun pouvait loger et annonçant le banquet qui serait le témoin de leurs échanges. Prenant une chope de bière qu’on lui tendit, elle leva son verre aux derniers mots de Teutatès et bu une gorgée. Saluant chaleureusement Ceridwen puis Esus lorsqu’ils passèrent non loin d’elle, Epone se rapprocha de Teutatès.
- Tiens, mes fidèles m’ont dit que c’était une très bonne eau-de-vie, dit-elle en lui tendant la bouteille avant de venir poser doucement sa main désormais libre sur l’épaule du divin. Tu as encore mal à l’épaule. Ca va aller ?
Les évènements de Paris avaient été éprouvants sur bien des aspects. Si je n'avais pas eu peur de me retrouver une fois de plus sur une zone de combats, le reste en revanche avait été plus compliqué à accepter. Notamment que le fait que Donovan soit vivante. On nous l'avait dit, elle était morte et les déicides avaient même essayé d'en faire un martyr, une jeune femme, connue de tous, une star qui se révélait en fait être une tueuse de dieux pour le bien de tous. J'eus un léger rictus à cette pensée. Et puis il y avait eu la tempête que Teutatès avait déclenchée. Elle avait fait de multiples ravages et j'avoue que de voir ça d'aussi près m'avais quelque peu chamboulée. Je savais les dieux puissants, mais là j'en avais eu la preuve ultime. Et pourtant, je n'avais pas fui, j'étais restée. Où est-ce que j'aurais pu aller de toutes façons ? Là était ma place désormais et il me fallait apprendre à ne pas avoir peur de tels évènements.
Les jours qui suivirent notre arrivée dans cette maison avec Mama avaient été bien remplis. Il avait été décidé de battre le rappel, des celtes et des alliés. C'était une bonne idée, surtout par les temps qui courent parce que le danger est bien présent. Mais j'étais curieuse de savoir qui répondrait à cet appel. Les celtes, je les connaissais pour la plupart, certains mieux que d'autres d'ailleurs pour diverses raisons, mais les alliés, c'était un peu plus obscur pour moi. Mais je serais fixée quand tout le monde sera là. Alors en attendant je fais diverses choses pour aider à l'organisation et à la vie à la maison. Seule humaine avec trois divins il y avait des choses que je pouvais faire et d'autres non. Et je devais encore me familiariser avec pas mal de rituels et d'autres petites choses que je me devais d'apprendre et observer.
Et le grand jour arriva. Réveillée dès l'aube, je fus l'une des premières à prendre ma douche, pour ensuite passer presque une heure, assise en face de la fenêtre perdue dans mes songes. J'en avais fait du chemin pour arriver jusqu'ici. Moi l'ancienne déicide, à présent prêtresse d'un panthéon ancien, mais qui pourtant regagnait fortement en popularité. J'en viens presque à me dire que les gens ont besoin de croire en quelque chose et ce n'est pas plus mal dans le fond. Et lorsque j'entends quelqu'un frapper à la porte de la chambre que j'occupais, je compris qu'il était temps. Que les premiers invités n'allaient pas tarder à arriver et qu'il fallait que je sois là aussi. Habillée assez chaudement parce que c'était l'hiver et qu'il avait neigé, je suis l'homme qui était venu me chercher, croisant dans le même temps les deux autres déesses, Morrigan et Mama Quilla. Je souris aux deux et sans un mot, je sortis pour me diriger vers l'hôte des lieux." Merci." Puis je hoche légèrement la tête. " Bien sûr, je m'en occuperais tout à l'heure." Et les premiers arrivants ne tardent pas. Ceridwen, Esus et Epona. Tous du panthéon celte et je salue chacun d'entre eux assez simplement. Même si j'avais un rôle important au final, je savais rester à ma place.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
« Clara ! Tu sais où sont mes escarpins rouges ? » Hestia avait renversé le contenu de son meuble à chaussures sur le sol. Elle n’avait pas réellement besoin de ces escarpins, s’agiter lui permettait juste d’oublier son angoisse. Il lui avait paru évident d’accepter l’invitation de Teutatès MAIS 1) elle était à peine remise des émotions du nouvel an, 2) il y aurait du monde et elle détestait les foules, 3) la moitié des celtes la détestait par principe, 4) elle n’avait pas eu le temps de voir Louis ! Et il allait de soi que le point 4 avait son importance même si, cette fois-ci, elle ne serait pas surprise de sa présence. Tant qu’elle ne paniquait pas bêtement à l’idée des confidences qu’elle avait pu faire au frère de Teutatès, tout irait très bien. Ou pas. Enfin, elle verrait bien quand elle y serait ! Mais où étaient ces foutus escarpins à la fin ?!
Clara arriva et lui tendit une petite paire de tennis puma noire élégante avec un joli nœud à l’arrière qui les rendaient plus féminines. « Mettez ça plutôt, à la campagne, en talons, vous allez juste vous enfoncer dans le sol » Hestia regarda les chaussures, puis son assistante et fit la moue. « Mais j’ai de plus jolies jambes avec des talons » Et elle les désigna qui dépassaient de sous sa robe courte bordeaux. « Et je peux savoir pourquoi vous avez besoin d’avoir de jolies jambes ? Y aurait-il quelque chose que vous auriez oublié de me dire ? » Hestia attrapa les tennis d’un geste vif en maugréant. « Pas du tout ! Je voulais faire bonne impression en étant jolie ! Il y aura plein de celtes là-bas, je serai la seule olympienne, et comme c’est pas mes flammèches qui vont les impressionner… je comptais un peu sur mon physique... » Elle passa les tennis en soupirant. L’effet n’était pas du tout le même. « Vous faites presque 1m80, vous n’avez pas besoin de talons Déesse. Et de toute façon, nous ne serons pas là pour vous rattraper. Aussi jolie seriez-vous, si vous finissez le nez dans l’herbe, ce ne sera pas du meilleur effet » Quand est-ce que le respect pour sa divinité était mort dans cette maison ? Sûrement quelque part entre l’organisation méthodique opérée par ses fidèles de son culte et sa dixième ou quinzième chute dans les escaliers.
Fin prête, Hestia récupéra son sac et se rendit à sa voiture, don d’un riche fidèle qu’elle avait réconcilié avec son frère. Comme elle ne vendrait presque plus de fleurs, elle devait bien accepter les offrandes qu’on lui faisait, encore que ça la gêna souvent parce qu’elle aurait aidé les mortels passant sa porte même sans qu’ils lui offrent quoi que ce soit. « Occupez-vous du temple en mon absence, et n’oubliez pas de passer voir Martin et Anthony à ma place » Un aiguillon de culpabilité la tarauda. Les deux jeunes hommes n’auraient pas été blessés si Teutatès ne leur avait pas fait une démonstration de force. Elle espérait qu’ils ne prenaient pas trop mal qu’elle s’absente durant leur convalescence pour rejoindre le celte.
Arrivé sur place, elle gara sa voiture puis traversa à pieds le pont. Plusieurs personnes étaient déjà présentes. Tous des celtes lui semblait-il, à l’exception de la déesse brune qu’elle avait déjà croisé au nouvel an. Et qui n’avait pas paru beaucoup l’aimer d’ailleurs. Mais Hestia ne comptait pas s’en formaliser. La rouquine repéra Esus, avec la même déesse qu’au nouvel an, sûrement sa compagne. Il y avait aussi une humaine (Masha), probablement une prêtresse, que la déesse du foyer salua simplement sans trop s’attarder. Il était toujours délicat de s’adresser aux croyants des autres panthéons. C’est assez naturellement qu’elle s’approcha de Teutatès, déjà en compagnie d’une déesse inconnue à Hestia. « Bonjour mon ami, comment te portes-tu depuis la dernière fois ? » Elle, elle était remise de ses blessures. Elle n’avait été touchée que par le pouvoir du dieu-père et elle était moins fragile que Martin et Anthony, de simples mortels. Une déicide avait bien essayé de s’en prendre à elle, mais Hestia avait su s’en défendre. Elle n’était plus la pacifiste d’autrefois. Et sa rencontre avec ces tueurs de dieux lui avait permis de mettre un visage sur ses véritables ennemis…
« Enchantée, je suis Hestia » se présenta-t-elle à la camarade de Teutatès avec une politesse qui lui était assez caractéristique. Ces présentations faites, elle se tint légèrement en retrait pendant que l’hôte de cette journée annonçait le déroulé et l’objectif de cette réunion. De la cervoise passa devant elle, elle en prit avec gratitude. Elle ne savait pas encore comment se passerait cette partie de campagne si particulière mais elle était au moins certaine d’une chose : un peu d’alcool ne pourrait que l’aider à se détendre un peu !
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1223 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
Sujet: Re: Break the Wheel Jeu 22 Juin - 15:52
La musique résonne bruyamment dans la voiture, et j’accompagne de ma voix gracieuse. Malgré toutes ces merdes qui s’accumulent, mon humeur est loin d’être entamé. Nous n’avons pas perdu de frères ou de sœurs, nous n’avons pas souffert de dommages collatéraux parmi nos fidèles, nous ne sommes pas poursuivis par les forces de la police et notre frère a même su faire un étalage de notre puissance passée. Nous sommes encore loin d’une victoire totale, mais nous sommes en bon chemin.
Je le crois.
- I’m so excited, I just can’t hide, I’m about to lose control and I think I like that … Du du du du ! chantonnais-je, sans complexe, sans gêne, sans retenu.
J’apprécie sincèrement cette enveloppe. Elle a bien toutes les qualités que j’affectionne – et qui me sont nécessaires – pour séduire les demoiselles. Avoir une belle gueule n’est pas toujours suffisant. Les dames ne sont pas aussi simples que les hommes. Il faut que nous déployions davantage qu’une jolie paire de fessiers. Il faut avoir quelques atouts supplémentaires. Il y a des classiques, populaires qu’importe les époques et les générations. Savoir chanter d’une voix suave en fait partie.
Plus je m’enfonce dans la campagne française, plus ma playlist Spotify rencontre de sérieux soucis de réseaux. Je comprends bien vite que je m’approche du domaine du Dieu-Père. Il a toujours aimé ces lieux isolés, difficile d’accès et loin de l’influence des modes et frénésies actuelles. A contre cœur, c’est dans un silence à peine interrompu par le bruit du moteur que j’arrive. Fort dommage. Il semble même que j’arrive un brin en retard, car je ne vois personne à l’entrée. Du moins, pas de celtes.
Pourtant, les essences sont fortes vers une direction précise. Un humain s’amène, et m’invite à le suivre pour rejoindre les autres. Au loin, je vois Teutatès monter sur l’une des tables et saluer chacun avec sa grosse voix. Plus je m’approche, plus je saisis le sens de ses mots. Je ne l’interromps pas, me contentant de le saluer avec une choppe de bière que je grapille immédiatement.
J’en profite pour glisser un œil sur l’assemblée. Je gratifie Masha d’un sourire heureux et rassuré, Mama d’un regard reconnaissant et une certaine rouquine d’un air interrogateur. Décidément, il semble que notre résolution de ne jamais politique à notre relation particulière vient de voler en éclat. Est-ce que nos rencontres seront toujours aussi amusantes sans le mystère de l’identité de l’un et de l’autre ? Est-ce que nous oserons nous confier avec autant d’aisance, sans nous adonner à quelques calculs et réflexions ?
Qui sait.
- A notre Reine, à notre frère qui a su faire entendre notre colère, et à tous qui sont encore là et qui vont nous rejoindre , complétais-je, écho aux paroles du Dieu-Père. J’en profite pour me glisser jusqu’à Masha, quoiqu’avec l’une des jambes encore boiteuses. Je n’ai pas entièrement récupéré de mes blessures à Paris, et malgré ma condition de divins. J’exige la meilleure des chambres, prêtresse. Sinon, tu risques de subir ma divine colère, dis-je d’une voix prétendument sérieuse.
Citation :
Taranis arrive un peu en retard, pile au moment ou Teutatès commence son discours. Taranis sourit à Masha, offre un regard reconnaissant à Mama et un regard interrogateur à Hestia. Taranis rajoute sa petite phrase useless , s'approche de Masha et lui parle.
Le domaine était sujet à une agitation qu'il n'avait pas vue depuis longtemps semblait-il. Les derniers jours avaient été assez calmes finalement, depuis que la sorcière avait retrouvé Teutatès inconscient et l'avait ramené dans sa demeure pour y retrouver Mama Quilla et Masha Lancaster. Malgré son statut de divin, il semblait toujours souffrir de sa blessure à l'épaule, cinq jours après. Les événements de Paris avaient été diffusés partout, faisant les gros titres et la une des journaux télévisés. La capitale avait tremblé - littéralement - des affrontements survenus entre divinités et humains quelque jours plus tôt. Morrigan était restée, passant uniquement quelques coups de fils pour prévenir la capitale et surtout Ars Vivendi de son absence. Heureusement pour elle, son bras droit avait repris les choses en main, même si sur la période des congés, tout était plus calme. Elle avait également informé Chulainn des derniers événements et lui avait proposé de venir. Son message était resté sans réponse, ce qui avait le don de l'agacer. Avec le temps, elle aurait du s'y habituer pourtant, car c'était souvent le cas avec son maudit.
Tôt ce matin-là, la déesse avait profité du début de l'agitation pour s'éclipser de sa chambre à pas de velours. Une fois descendue, elle s'était éloignée, à l'abri des regards, s'était déshabillée et était devenue louve. Elle avait couru sur plusieurs kilomètres, profitant de sa vitesse et de son agilité, respirant l'air vivifiant du mois de décembre. Elle s'était ensuite posée à l'orée d'une clairière, observant la lumière du timide soleil arriver baigner les arbres et la rivière d'un doux halo lumineux. Lorsqu'elle avait ressenti avec force la présence des dieux, elle avait pris le chemin du retour, rentrant à la maison et retournant dans sa chambre pour enfiler quelque chose de chaud. En partant de Paris en catastrophe, elle n'avait pas tellement pensé à prendre des affaires, mais elle était contente de se souvenir qu'elle en avait laissé ici. Après une rapide douche, elle attrapa depuis l'armoire un bonnet, une veste en laine et col en fausse fourrure noire et des bottines fourrées qu'elle enfila en deux secondes. Teutatès avait toujours veillé à sanctuariser cet endroit, et même si elle ne le montrait pas, elle lui en était reconnaissante. Depuis toujours, la demeure avait été un havre de paix pour elle, et ici, elle se sentait plus protégée des assauts mentaux répétés de sa folie. Et si cette dernière avait décidé de la laisser tranquille pour l'instant, elle ne pouvait pas savoir si c'était effectivement relié au lieu.
A sa descente, Teutatès l'accueillit avec un sourire et un baiser sur la joue. Il partit ensuite fédérer les troupes. Sans aucun bruit, elle se glissa parmi les invités, attrapant une chope de bière au passage, écoutant le discours. Elle leva son verre, en silence, écoutant les exclamations de tout le monde. Et du monde il y en avait ! Ceridwen, Esus, Taranis, Epone a minima, qu'elle apercevait depuis sa position. Masha Lancaster, la prêtresse dont Morrigan se méfiait toujours, malgré les derniers événements. Et d'autres. Chacun commençait à se saluer, à sourire. Encore quelques minutes de retrouvailles et tout ce joli monde se retrouverait transporté des centaines d'années en arrière. Le tableau avait quelque chose de réjouissant. Cela réussirait presque à tirer un sourire à la sombre déesse de la Guerre. Presque.
La sorcière aperçut Mama, et elle décida de se diriger vers elle. Elles n'avaient pas vraiment eu le temps de parler toutes les deux depuis leur mort, et leur dernière rencontre officielle avait été lorsqu'ils s'étaient retrouvés à Paris, pour une soirée, avec Teutatès. Et elle avait été brève. La celte profita de passer près d'une table pour attraper un verre et lui donner. Un gage de paix, sans doute ? Ou en tout cas de pardon.
« Alors, qu'est-ce que tu penses du discours de notre cher Teutatès ? »
Elle jeta un œil au Dieu-Père de loin, déjà entouré par plusieurs de leurs cousins. Elle but une gorgée, puis reprit, l'air un peu plus grave, la regardant avec intensité.
« Ecoute Mama, je voulais te dire... Ce que tu as fait pour nous, jusqu'ici, t'avais pas à le faire. Et je réalise combien ça t'a couté, je le vois maintenant. Alors ce que je veux vraiment dire je crois, c'est... Merci. Je ne sais pas pour les autres, mais pour moi tu fais partie de la famille. »
Morrigan arrive après son escapade matinale, écoute le discours, prend à boire et aperçoit Mama. Elle va vers elle pour la remercier de ce qu'elle a fait pour la cause, et plus particulièrement pour elle et lui tend le verre de la paix et de l'amour.
Some legends are told, some turn to dust or to gold but you will remember me, remember me for centuries. And just one mistake is all it would take : we'll go down in History, remember me for centuries.
Groupe : Morrigan ~ Panthéon Celte ~ Déesse de la Guerre Métier : Reine du Panthéon Celte ~ Fondatrice & Directrice Générale d'Ars Vivendi Pouvoirs / atouts : Prophétie ~ Métamorphose ~ Qualification ~ Furie ~ Mère des Banshees Warning : langage cru (ok) / violence physique (ok) / sexe (à discuter ensemble) / violences sexuelles (à discuter ensemble) Messages : 419 Age : 35 ans en apparence | L'éternité dans sa forme divine Célébrité : Mila Kunis
Sujet: Re: Break the Wheel Dim 25 Juin - 21:54
Jusqu'à maintenant, Cuichu était surtout resté à l'écart, même s'il avait tissé quelques liens ça et là depuis qu'il était arrivé à Paris, la divinité inca était restée à l'écart des luttes et dissensions qui emplissaient la capitale. Mais la soirée du nouvel an avait changé les choses. Il avait retrouvé Mama Quila et était à son tour entré dans la grande alliance des celtes... Un peu par hasard, mais ça aurait fini par se faire. Ses intérêts rejoignaient les leurs. Ça ne pouvait que finir de cette manière-là.
Si Cuichu avait approché le panthéon celte durant cette fameuse soirée les évènements avaient fait qu'il avait dû partir très vite. Il avait été contacté quelques jours plus tard, invité à se rendre sur les terres celtes. Tomas s'y était rendu après avoir rempli ses obligations envers Action contre la Faim, et s'était fait plutôt discret une fois arrivé. Il s'était juste approché du maître des lieux pour le saluer et avait aussi salué Mama Quila. Même si, maintenant que les choses étaient plus calmes, il n'était plus aussi à l'aise avec qu'elle que lors de la soirée. Il finit par se rapprocher de Katell lorsqu'il la reconnu. -Je vois que tu vas bien, et que nous avons tous les deux retrouvé ceux que nous attendions.
Tomas prend une cervoise, alcool qu'il n"avait jamais goûté au demeurant et lève la chope avec tout le monde lorsque leur hôte propose de trinquer. Il a une pensée toute particulière pour Inti, le dieu solaire inca qui ne pourrait jamais voir cette réunion hétéroclite. Cuichu se demandait bien ce qu'il aurait dit en voyant un tel regroupement de panthéon en un même endroit. Malgré son côté pacifique et le fait qu'il se soit opposé à des humains tueurs de dieux, ces mortels n'étaient toujours pas sa priorité. Même s'ils étaient dangereux et déterminés, ces pauvres mortels ne pourraient jamais être aussi dangereux qu'un panthéon entier. Un panthéon qui avait causé la chute de l'empire Inca qui plus est.
Il salua aussi Hestia de loin, elle aussi était présente à ce regroupement. Il reconnaissait quelques personnes qu'il avait croisé au cours de la soirée aux champs Élysées Mais pour l'instant, il préférait rester à l'écart pour observer.
-Est-ce que l'on sait ce qu'il se tramait durant cette soirée avec ces faux dieux ?
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Sujet: Re: Break the Wheel Jeu 29 Juin - 13:35
Break the Wheel
Teutatès & Celtes & Alliés
« ETTEGIA DES NERVIENS, RIVIÈRE DU RIEZ-RAOULT PRÈS DE BAVAY, NORD DE FRANCE, 05 JANVIER 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je sais que tout n’est jamais parfait, et qu’il y a parfois des entourloupes, et avec cette famille, souvent des imprévus. Rien n’est simple, quand on rassemble autant de sensibilités différentes, de sources de pouvoir parfois antagonistes. Et puis, comme chez les humains il y a le poids des ans. Les ressentiments nées d’épreuves du passé, les trahisons et les coups du sort. Tout ce qu’il faut endurer, ensemble parfois, seul souvent, et dont il faut apprendre à se relever. La prêtresse à mes côtés me donne de la force, même si elle n’est pas la mienne. Nous avons malgré tout un bout de chemin à accomplir ensemble, des efforts à faire, de concert, pour que les rails de sa vilaine destinée se remettent bien droits, comme attendu. Masha Lancaster reste concentrée. Elle est à mes côtés et je la sens assez calme, malgré la tension qui l’habite. Toute en maîtrise, toute en finesse.
| Et fais attention aux mains aux fesses. T’as le droit de casser la gueule de celui de mon frère qui osera se comporter comme un germain. |
Je le dis avec dérision, front plissé, ton plus bas sur la fréquence de la plus grande confidence. C’est une plaisanterie, même si on ne se connait pas encore très bien, elle l’aura bien compris. J’en suis à faire un petit discours, alors que tout le monde se sert et pioche un peu dans les biscuits, les viennoiseries et les pains, dans les boissons chaudes ou fraîches. Ceridwen et Esus, d’abord, avec un hydromel breton. Je les remercie d’un sourire. Drôle de couple. Le dieu du commerce, immodérément terre à terre, avec l’éthérée insulaire. Je suis heureux pour eux, je ressens en eux qu’ils sont bien. Je me crispe quand même, siffle quand le frangin divin me cogne l’épaule encore endommagée par le tir d’arme à énergie que j’avais subi de cette horreur technologique.
| Ouais ouais, ben vas y doucement, quand même. |
Et Hestia, qui arrive. Et que je sais aussi qu’elle le fait par pure loyauté ; je le sens en elle, tout comme elle le sent en moi. Une proximité dangereuse, déjà éprouvée ensemble par le passé. Mais néanmoins, une forme de paix et de certitude me traverse de la voir ainsi.
| Ca va, je me remets. Content de te revoir, Hestia ! |
J’ai un sourire franc pour elle, même si elle fut jadis une ennemie. Je suis alerté par l’arrivée de Taranis, qui porte des salutations à pleine voix.
| Et le voilà, le petit dernier… | Je le regarde aller vers la prêtresse. | Enfin, on sait pourquoi il est venu, le joli-cœur, hein !| |
La taquinerie permanente est un objet propre à notre culture, ce qui provoque aussi nombre d’esclandres et de bagarres. Peuple taquin et querelleur, autant faire honneur à notre réputation. J’aperçois Morrigan –non, je la ressens- comme l’habituel maelstrom émotionnel qui navigue du bar à… Mama… Mais je sens de la quiétude, en elle. Et une forme de détermination que je connais bien, chez elle. Une volonté très forte, dont je ne ressens pourtant pas l’objet précis. Il y a aussi Epona, dont je sentirais l’âme meurtrie avec beaucoup de compassion, et de douleur, jusqu’à la fin de mes jours. Elle me tope, après mon discours. Je referme ma main sur la sienne, sur mon épaule. La presse contre.
| Merci, ma sœur. Ca va aller. J’ai cru que cette horreur allait me dessouder, mais j’ai réussi à provoquer assez de chaos pour me tirer à temps. Il faut encore que je retravaille à retrouver ma puissance d’antan, qui se conjuguait surtout avec maîtrise… Merci pour la bouteille. Ce soir, on lui règle son compte ? |
Regard de connivence, sourire de bienheureux.
Certains se servent déjà des mousses. Je cède à l’impulsion, sachant que tout ça participe de l’ambiance mais aussi de l’hommage à notre Reine gauloise, Meduna. Je salue d’un signe de tête le moustachu que j’ai reconnu comme un « proche » de Mama, un certain Cuichu, je crois.
| Tu fais comme chez toi, l’ami. On va apprendre à se connaître, parole. Bon, c’est pas tout ça, mais faut qu’on commence. |
Je vais prendre une place au hasard autour des grandes tablées, et cogne une cuillère contre une des chopes en bois et fer forgé. Bon, ça fait pas assez de bruit, même contre le fer. Alors je la prends et je cogne deux trois fois contre la table en bois brut.
| Allez, chacun et chacune un siège ! Et on commence, comme ça quand c’est fini, on vide les tonneaux, et on ripaille. |
Je repose la chope, et reprends un air plus sérieux.
| Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je sais que mes actes, le 31 décembre, jettent une lumière crue sur nous tous. Bon, je n’ai pas été tout seul à agir, hein… Mais ça condamne l’essentiel de nos identités civiles, sans doute. Nos couvertures. Pour ceux qui en ont, des familles humaines. Déjà, je voulais vous présenter mes excuses. Ce n’était pas prémédité, et je sais ce que ça peut vous coûter. J’ai de l’espace, ici, alors si je dois mettre au vert plusieurs d’entre vous, ou des proches, je le ferais bien évidemment, je m’acquitterais de ce devoir avec dévouement. |
Je les regarde, ensuite.
| Je vous présente mes excuses, mais pas mes regrets. L’an passé, avant que je me fasse choper par ce fils de putain de Loki, j’avais pour tâche de trouver de nouveaux alliés pour nous défendre. J’ai toujours Mama Quilla, ici présente, qui a encore aidé à exfiltrer plusieurs d’entre nous du chaos. Et elle n’est plus la seule inca, il y a Cuichu, si je prononce bien. J’ai ramené Hestia, du panthéon de nos ennemis héréditaires. Et j’ai d’autres liens, encore. Même des traîtres, chez nos ennemis. Ou d’autres personnalités… Sujettes à caution. Je vais devoir faire le tri. Le plan à l’époque, si vous vous rappelez, c’était de consolider nos bases ici, nos points de chute et groupes de fidèles, et de créer un réseau pour notre défense commune. |
Je redresse ma choppe encore à demi pleine, et la descends avant de la reposer.
| Je ne veux plus me défendre, maintenant, je veux attaquer. |
Maintenant, j’attarde sur chacun mon regard, écoute et ressens leurs propres émotions.
| [b]Mais je veux vos avis, à tous. Je ne suis pas votre chef. Nous avons élu Meduna pour la Gaule, Morrigan pour l’Irlande, et je sais que j’ai… Mon lot de casseroles, et de défauts. Mais je suis sincère. Et je veux que chacun puisse exprimer ses idées, ses aspirations. Je ne demande pas à tout le monde de combattre, mais d’œuvrer, ensemble, pour la sécurité collective. Allez, j’ai assez parlé. Au suivant. |
Je termine, souriant, pour les inciter à prendre la parole.
(c) DΛNDELION
Teutates - Pariah of Tribes May Father's wrath purify our souls
With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis (c)codage - Kanala - texte (c)Where is my mind? - Pixies
Hestia avait bien réfléchi avant de venir à cette réunion. Il s’agissait de l’un des traits principaux de sa personnalité contemplative : tout sauf impulsive, elle soupesait chaque acte et chaque circonstance. Elle avait, par exemple, anticipé la colère que son rapprochement avec les celtes inspirerait à sa famille. À ce sujet, sa seule déception avait été jusqu’ici la réaction de Dyo’ au nouvel an : elle aurait cru son affection pour elle suffisante pour qu’il comprenne qu’elle avait ses propres raisons d’agir comme elle le faisait. Les autres olympiens, à dire vrai, elle s’en moquait un peu. Non qu’elle ne les aimât plus – son amour pour eux tous était encore grand, elle avait seulement passé un cap avec la mort de Zeus qui avait transformé son sentiment de solitude en indifférence à leur égard. Ils ne lui avaient jamais prêté attention. La plupart de ses frères, sœurs, neveux ou cousins seraient bien en peine de dire à quoi aspirait la déesse rousse dans la vie. Ils l’ignoraient, n’ayant jamais posé la question. Elle les traitait désormais de la même manière qu’ils la traitaient, elle, les aimant, certes, mais faisant passer ses intérêts à elle en premier. Après tout ce temps passé à se sacrifier pour eux, elle le méritait bien, pas vrai ?
Mais ce n’était pas la colère des olympiens qui la préoccupait pour le moment. Certes, ils seraient encore plus furieux contre elle, mais à ce stade, un peu plus ou un peu moins ne faisait plus de différence. Elle était embêtée par une découverte tout sauf olympienne, purement celtique même : Louis, Maestro, était Taranis, le frère de Teutatès. Ce n’était pas si grave, au fond. Ça aurait pu être pire. Il aurait pu être un laquais de Loki, et alors elle aurait vraiment été prise entre le marteau et l’enclume. Non, là, il s’agissait d’un allié. Qui détestait son engeance mais ils s’étaient préparés, dans leur anonymat, à ce que ce cas de figure arrive.
Alors, elle s’était préparé. Mentalement. Essentiellement dans le but que Teutatès ne ressente aucune gêne et aucun trouble en elle. Il pourrait se méprendre et, franchement, elle avait assez de problème sans que son seul ami non grecque croit qu’elle se tapait son frère. Surtout que sa relation avec le dieu-père des celtes avait toujours été teinté d’un on ne sait quoi qu’elle n’avait jamais pris la peine d’identifier. Teutatès était son ami. Point. Comme Dyonisos ou pas, sauf à encore plus vouloir compliquer les choses. Et comme Taranis, supposait-elle. Car à choisir entre ami ou pas ami, Maestro était son ami. Je vous ai déjà dit qu’Hestia souffre d’anxiété sociale sinon?
« Moi aussi, je suis heureuse de te revoir Teutatès » répondit-elle avec un sourire sincère avant de reculer légèrement autant pour se faire aussi discrète que possible que pour laisser à d’autres l’occasion de saluer le celte. Taranis n’arriva que tardivement et elle le suivit des yeux. Elle faillit répondre distraitement à la remarque de Teutatès sur son frère venu jouer les jolis cœurs mais parvint à retenir les mots juste à temps. Elle n’était pas sensée savoir que Louis avait un faible pour le beau sexe.
Décidée à se préserver de toute gaffe ultérieure, elle rejoignit Taranis et Masha. Si elle se présentait officiellement, plus de problème, non ? C’était le plan. Elle n’avait eu que quelques jours pour réfléchir à tout ça et aurait aimé pouvoir parler à Taranis en privé avant qu’ils se retrouvent ici, au milieu des autres alliés de leur camp. « Taranis, Prêtresse, je suis Hestia, déesse grecque du foyer et des flammes sacrées » Elle avait porté la main à son cœur et s’était légèrement inclinée, relevant les yeux sur le visage de Taranis au mot flamme qui était son propre pseudonyme. Moins pompeux que Maestro si vous vouliez son avis. « Je suis une amie de Teutatès » révéla-t-elle, encore que cela ne fusse plus vraiment une information à ce stade. Qu’aurait-elle fait là sans son lien avec le dieu-père ? Mais, en disant cela, elle répondait à la question du dernier sms de Taranis, auquel elle n’avait pas répondu.
Ensuite, Teutatès les enjoignit à commencer les choses sérieuses. Hestia termina sa cervoise, regrettant qu’il n’y ait pas d’alcool plus fort dans les parages. Elle va s’asseoir avec le reste de l’assemblée, le cœur battant à un rythme légèrement au-dessus de sa normale. Malgré la préparation mentale, la déesse rousse se sent mal à l’aise. Elle n’a pas l’habitude d’avoir des secrets, et elle n’aime pas beaucoup les réunions, surtout pleine d’inconnus.
Pour la première partie des paroles de Teutatès, Hestia n’était pas concernée. Son identité était connue pour qui voulait la chercher. Du moins était-ce le cas depuis la Grande Révélation. Elle hausse cependant un sourcil quand son ami prétend l’avoir ramenée autour de cette table. C’était une façon de voir les choses, mais la proposition d’alliance était à son initiative. Parce qu’elle refusait de se dresser contre lui… or, elle n’était pas si sûre que ça que la réciproque eût été vrai. Teutatès n’avait pas autant besoin d’elle que d’elle de lui, parce qu’il n’était pas seul. Pour autant qu’elle puisse en juger, il était même très entouré.
Se voyant mal parler juste après Teutatès, elle qui n’était qu’une déesse étrangère à peine considérée dans son propre panthéon, Hestia garda le silence. Elle pourrait toujours parler plus tard, si c’était opportun de le faire.
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1223 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
Sujet: Re: Break the Wheel Jeu 29 Juin - 19:02
Break the wheel
loco nomine Vernemetis…quod quasi fanum ingens Gallica lingua refert.
Ceridwen laisse rapidement les deux frères seuls pour aller retrouver Epona. Elle vient prendre sa meilleure amie dans ses bras et serre tendrement son étreinte. Elle prend de ses nouvelles, un sourire heureux de la voir. « Nous allons bientôt nous installer en Bretagne, nous avons des maisons en vue, tu viendras a la maison, on ira se balader sur la plage. » Elle lui propose, enthousiaste. Puis elle vient également saluer Morrigan, sa Reine, mais surtout sa sœur d'arme. Son cœur palpite toujours quand elle la voit, en souvenir de ces moments de bataille, où côte à côte brandissant leurs armes elles fonçaient dans le tas. « Je suis si heureuse de te revoir, j'aimerai bien qu'on puisse se retrouver toutes les deux dans les jours a venir, j'ai plein de choses a te raconter. » Ceridwen lui sourit, depuis qu'elle est revenue sur les terres Celtes elles n'ont pas vraiment l'occasion de passer quelques instants ensemble.
Teutatès les réunit autour de la table, elle accroche le bras d'Esus pour se mettre à côté de lui et Epone sur sa gauche. Les bières servis, l'alcool coule déjà a flot, leur rappelant ces moments insouciants où ils étaient tout puissants et qu'ils festoyaient toute la nuit. Ceridwen a le sourire, cette ambiance la rend heureuse. Sa main trouve celle d'Esus, son pouce caressant tendrement le dos de celle-ci, elle écoute Teutatès présenter ses excuses et parler de la raison de leur venue ici en grande assemblée. C'est vrai que la soirée du 31 a mis la lumière sur eux. L'action des celtes de manière générale se met en place, mais il est peut être temps d'attaquer plus frontalement comme il le dit. Quand il propose a l'assemblée de s'exprimer, elle adresse un regard entendu à Esus, pour qu'elle puisse parler de ce qu'ils font en Bretagne depuis quelques mois, où ils ont déjà commencé a donner des coups de pieds aux fesses de l'envahisseur.
Ceridwen se lève ainsi en premier, un regard sur Esus assis a ses côtés sa main trouve son épaule, tandis qu'elle lève son verre à l'attention de tout le monde avant de prendre la parole. « Comme certains le savent déjà Esus et moi-même avons passé ces derniers mois en Bretagne pour reconquérir nos terres assiégées. Je prends la parole pour vous tenir au courant de notre action et pour la suite... » Elle sourit a l'assemblée, la déesse de la Lune nullement intimidée par les regards tournés vers elle, espère que ce qu'elle va leur annoncer les réjouira et les motivera a les rejoindre ou a faire la même chose sur les autres territoires. « Nous avons désacralisé et brûlé des églises, chassé les monothéistes et supprimé leur influence, commençant par les petits villages puis nous nous sommes attaqués aux villes. Aujourd'hui les terres Bretonnes nous sont presque acquises, nous travaillons dessus pour rendre cela plus officiel je pense que dans les semaines à venir vous en verrez le résultat !» Elle sourit, sincèrement heureuse de pouvoir annoncer que leur action porte ses fruits et que les Celtes retrouvent leur influence d'antan. « Le peuple breton est très enthousiaste a l'idée de retrouver ses racines, ils nous sont loyaux et ils ont hâte de vous rencontrer tous. » Cela n'a pas été de tout repos, ils se sont mesurés a des monothéistes, Taranis et Epona étaient notamment venus prêter main forte. Elle invite Esus a se lever à son tour, pour qu'il puisse apporter notamment plus de détails sur leurs actions a venir et les quelques idées qu'ils ont, dont ils ont déjà parlé.
CODAGE PAR AMATIS
Invité
Invité
Sujet: Re: Break the Wheel Jeu 29 Juin - 20:20
Break the Wheel
Celtes & Co
05/01/2022
Tu me connais voyons, je sais me tenir, surtout quand il y a de l'alcool...lui dis-je en faisant une moue taquine. Cela faisait bien des siècles que nous n'avions plus festoyé en quantité suffisante pour nous enivrer, que ce soit avec lui ou Taranis. J'eu une pensée presque mélancolique à me remémorer les quelques brides d'une de nos dernières fêtes divines digne de ce nom. Un jour peut-être pourrions nous connaître à nouveau de telles festivités. Peut-être ce soir...
Ouai putain !gueulai-je en faisant claquer ma chope de bois sur la table, ne me souciant pas de l'alcool qui en sorti, avant de la boire cul sec, puis de me resservir dans la foulée. Je saluai la nièce de Nyx d'un signe de chope, avant que Cerid' ne prenne la parole après l'Ancêtre, appréciant le poids de la main de la déesse sur mon épaule. Un frisson me parcourut l'échine, ce soir les chants traditionnels n'allaient pas être les seules vocalises qui troubleraient la nuit. Mais pour l'heure, il était temps de prendre la parole à la suite de ma compagne.
Comme la dit Ceridwen, la Bretagne est en passe de nous être acquise. Concrètement, outre des villages et des mairies, nous avons été conviés à la base navale de Brest par notre peuple, notamment le maire de la ville et le commandant de la base. Nous y avons tenu un discours public, retransmis sur les chaines de télé locales. J'ai parlé en notre nom pour revendiquer le désir de notre peuple de retrouver son indépendance religieuse sur nos terres. J'ai volontairement tempéré mes paroles, notamment en m'adressant aux autorités nationales par média interposé, indiquant que nous ne souhaitions pas soustraire la Bretagne à l'autorité du gouvernement français.
L'idée étant de tendre la main tout en affirmant notre détermination à ne plus subir, et de voir s'ils s'en saisiront ou non. On verra bien, mais la perche est lancée.dis-je avant de boire ma chope, pour reprendre brièvement.
Ceci étant dit, cette essai diplomatique ne signifie pas que nous allons tendre l'autre joue. Nous avons pu affronté et détruire l'enveloppe d'un monothéiste, et nous en ferons de même avec quiconque voudra nous empêcher de libérer notre peuple, et nos terres !dis-je en levant la voix. Putain, que ça faisait du bien.
Bien entendu, comme l'a dit l'Ancêtre, il n'est pas question de faire cavaliers seuls. Nous avons des reines, et nous sommes en bonne voie pour retrouver notre unité d'antan. Je demande juste à ce que nous poursuivions en ce sens.ajoutai-je en inclinant la tête en direction des deux déesses en question. Puis je vidai ma chope avant de m'assoir, et de poser ma main sur la cuisse de Cerid'. Mes doigts s'enfoncèrent légèrement dans sa chair, lui passant un message qu'elle comprendrait aisément.
Ce qu'a dit mon frère sur nos identités humaines m'amène à reconsidérer ce qu'on avait prévu pour mon domaine parisien. Il faudra qu'on adapte l'idée je pense.lui dis-je néanmoins à l'oreille, ma main remontant un peu plus haut sur sa cuisse, avant de déposer un baiser dans son cou.
Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira-- feat. une bande de fou
“Bouge toi, tu vas être en retard, comme d’habitude ! .
William serra la mâchoire et lança son téléphone sur son lit, son flegme naturel étant de sortie ce jour-là, et pour une raison bien spéciale. Morrigan avait joué le jeu, elle l’avait tenu informé des récents événements, du fait d’avoir retrouvé Teutatès et de cette réunion secrète à laquelle il était convié lui aussi. S’il appréciait l’effort de transparence de son alliée, il n’avait pas prévu d’y mettre du sien et encore moins de se presser pour participer à ces drôles de retrouvailles celtes. Depuis la nuit des temps, Teutatès et l’ancien guerrier peinaient à trouver un terrain d’entente, un semblant d’amitié ou de compréhension et l’idée de voir sa belle se foutre dans de nouvelles galères aux côtés des puissants de ce monde ne l’enchantait guère. Comment pouvait-il la protéger si elle ne cessait pas de se mettre en danger ? A plusieurs heures de route du point de rencontre, il sentait déjà l’histoire tourner au vinaigre, une odeur de vengeance, de détermination, de combat… Avec le temps, Chulainn était devenu plus pragmatique et raisonné, laissant son passif de guerrier derrière lui car les ennemis de ce nouveau monde étaient désormais plus fourbes, cachés dans l’ombre à toutes heures du jour ou de la nuit. Tout ce qu’il ne voyait pas et ne maîtrisait pas, il le détestait !
Sans se presser le moin du monde, il enfila un pull noir, un jean bleu sombre, des bottines en cuir marron et une longue veste brune en accord avec ses chaussures du jour. Cette tenue serait sans doute le seul effort qu’il ferait pour ce grand jour, pour le reste, il faudrait le convaincre avec des mots bien choisis au risque de le voir plier bagage avant la fin des festivités.
La route fut longue et ennuyante et William tua le temps en chantonnant sans enthousiasme et en criant sur quelques mous du genoux qui allaient accentuer son retard et lui attirer les foudres de la Déesse. Merde alors ! Ce fut donc tout seul comme un grand qu’il rejoignit l’adresse qui lui avait été communiquée quelques jours plus tôt et qu’il avait effacé de son portable, par sécurité.
Me voilà arrivé...dans le trou du cul du monde. lança- t-il seul, les deux pieds dans la neige, immobile devant l’imposante bâtisse.
Son humeur maussade contrastait avec la beauté de l’endroit, et son ventre se noua à l’idée de devoir jouer le parfait camarade alors qu’il avait disparu des radars pendant de longues années et n’arriverait pas à remettre le moindre nom, sur moindre visage. Une belle soirée en perspective.
Son entrée fut discrète et il parvint à retenir son envie de se faire remarquer, préférant rester dans un coin de la salle pour ne pas interrompre le discours en cours. Evidemment, tout était vrai. L’attaque était un projet louable pour ne plus jouer aux spectateurs et subir les assauts de tous ces détraqués, mais le regard captivé de Morrigan devant ces belles paroles renforçait en lui sa crainte qu’elle ne soit blessée à nouveau. Ou qu’elle doive encore sauver des Dieux à tomber à la flotte, aussi. Pourtant, il avait fait une promesse ; lui être loyal à jamais, contre vents et marées, pour les bonnes et les mauvaises idées.
Le discours avait fait mouche. Chacune des personnes présentes donnèrent leurs avis, leurs plans d’actions, et William fronça les sourcils, presque séduit par tout cet engouement. Lui, il était là, les mains dans les poches, sans l’ombre d’un plan d’attaque. Discrètement, afin de ne pas perturber les échanges, il se rapprocha de Nora pour s’installer à ses côtés.
Presque à l’heure. Dit-il avant qu’elle n’ait le temps de lui lancer le bout de son coude pointu dans les côtes. Je vois que ta décision est prise, n’est-ce pas ? Tu vas répliquer ? Attaquer à leurs côtés ? C’est quoi ton plan ? T'as intérêt qu'il soit bon. Dit-il à voix basse.
Résumé : William arrive en retard. Il assiste malgré tout au discours mais ne se réjouit pas du programme. Il reste en retrait et écoute pour tenter de se convaincre du bien fondé de passer à l'offensive.
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Sujet: Re: Break the Wheel Jeu 29 Juin - 22:06
Epone
Les celtes & alliés
Break the wheel
Tous les évènements qui étaient survenus au cours de l’année qui venait de s’écouler avaient servit à paver une voie qui les avaient toutes et tous menés à cet instant. Chacun d’entre eux avaient connu des difficultés les mettant parfois face jusqu’à leurs propres faiblesses tout en les rapprochant peu à peu de ceux qu’ils avaient toujours connus. Ceux auprès desquels ils avaient pu rire, célébrer jusqu’au bout de la nuit, aimer. Ceux-là même contre lesquels ils avaient pu laisser exprimer la colère couvant en eux. Revoir ces celtes insulaires, gaulois ou encore transalpins, était pour Epona aussi bien un réel plaisir et besoin qu’une source d’embarras qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir. Un sentiment qu’elle s’efforçait de toujours plus effacer grâce au soutien que lui apportait Ceridwen et qu’elle se devrait de faire disparaître ce soir. Saluant ceux qui croisèrent son chemin, elle s’arrêta quelques instants lorsqu’elle enlaça chaleureusement la déesse de l’astre nocturne, acceptant avec plaisir son invitation, puis s’arrêta à nouveau lorsque Tomas vint la voir.
- En effet et je suis ravie de voir qu’il en va de même pour toi. Tu es notre invité alors profite de cette soirée, ils sont loin d’être méchants mais ça peut surprendre lorsqu’on ne les connaît, dit-elle avant de laisser l’inca profiter de ce qui leur était servi, s’approchant de Teutatès. La main posée sur son épaule blessée, un léger sourire vint étirer les lèvres d’Epona lorsqu’elle senti le contact de la main de son frère de Devoir sur la sienne. Il est impossible de se débarrasser d’un vieux roublard comme toi, n’est-ce pas ? réagit-elle avant de se hisser légèrement sur la pointe de ses pieds pour venir déposer un baiser sur la joue du celte. On lui règlera son compte à cette bouteille…c’est que je commence à oublier si tu as une bonne descente ou non, ajouta-elle en lui rendant son regard avant de suivre son mouvement lorsqu’il alla s’asseoir sur l’une des nombreuses chaises présentes autours des grandes tables.
Buvant une gorgée de sa bière de temps à autres, Epona écoutai attentivement les paroles du maître des lieux. Après ce qu’il s’était passé à Paris la lumière des projecteurs se trouvait définitivement braquée sur eux et bon nombreux d’entre eux -si ce n’était tous- allait voir l’identité qu’ils occupaient parfois depuis plusieurs années être menacée. Des semaines durant, des mois durant, la déesse avait cru qu’il lui était possible de ne se révéler qu’auprès de ceux auprès desquels elle remplissait son devoir mais à présent elle était mise devant le fait accompli : elle devait être celle qu’elle avait été, elle devait retrouver puis exprimer la force de Rhiannon. Elle leva le regard à temps vers Teutatès pour le voir sourire avant que Ceridwen puis Esus ne prennent la parole. La Bretagne était sur la bonne voie pour être acquise à leur cause grâce à leur travail de conquête, désacralisant et brûlant des lieux de culte de l’Unique. Une ardeur qu’elle ne pouvait que leur envie.
Buvant d’une traite sa chope de bière, Epona regarda autours d’elle puis prenant une profonde inspiration elle se leva.
- Mes frères et sœurs, amis de circonstances, elle regarda tour à tour les celtes présents puis ces alliés qu’avait su trouver Teutatès.Depuis la dernière fois que nous nous sommes réunis, biens des évènements ont eu lieu et nous ont affectés. Malgré les difficultés chacun d’entre vous s’est employé à accomplir son devoir -et plus encore- et à œuvre pour nous, malgré nos divergences nous sommes un seul et même cœur qui bat pour notre passé, notre présent et notre futur. Nul n’empêchera notre peuple d’exister à nouveau pleinement, pas même l’Unique ni les Nordiques. Elle senti sa gorge se serrer légèrement et elle posa un instant les yeux sur Ceridwen à laquelle elle adressa un hochement de tête, silencieux remerciement pour le soutien qu’elle lui avait apporté ces derniers mois. Je tiens à présenter mes excuses auprès de chacun d’entre vous parce que je n’ai pas fait preuve d’honnêteté et je n’ai pas été celle que j’ai pourtant toujours été malgré les épreuves. A ce jour je suis encore profondément marquée par ce que Loki et les siens m’ont fait Son regard se porta successivement sur Morrigan et Teutatès. je ne peux oublier ce qui est arrivé mais je suis prête à suivre les combats, car c’est là que je pourrais accomplir mon devoir tel que je me dois de le faire. Je ne peux laisser nos terres perdurer sous l'égide d'autres panthéon et je ne veux pas laisser Loki s'en sortir.
Teutatès nous a réunis. Le dieu père reprend ses vieilles habitudes… Il n’a pas voulu la couronne pourtant. Peut-être continue t-il à se repentir et à se punir de ses choix passés, ou peut-être pense t-il que certains de nos gens lui auraient tourné le dos en tant que leader. Aurais-je fait partie de ceux-là ? Difficile à dire.
Je n’aspirais pas au pouvoir, mais je savais pourquoi Teutatès s'était tourné vers moi. Notre panthéon n’avait jamais été aussi divisé, après deux millénaires de soumission. Nous avions besoin de recréer notre unité, et nous avions besoin d’oublier nos vieilles querelles et rivalités avec les anciens dieux ennemis pour tisser des alliances. Le temps avait passé mais nous avions la mémoire vive et la rancune tenace…
Voilà pourquoi Teutatès m’avait choisi. Parce que j’avais jadis su mettre mon égo de côté pour me soumettre aux greco-romains plutôt que d’opter pour l’exil afin de tenter de sauver notre culture et de protéger nos fidèles. Parce que j’étais celle qui réunissait les gens et qui créait le lien… C’était l’essence même de ma nature. Serais-je à la hauteur, cette fois ? Nous tenions l’opportunité inespérée de renverser l’Unique et de revenir au devant de la scène, de retrouver notre gloire passée. Voilà près d’un siècle et demi que j’avais vu le potentiel de la Bretagne et que je travaillais d’arrache-pied pour y développer la culture celte à travers l’art, les contes et les festivités. Avec de la patience, cet investissement avait fini par payer, le tourisme attirait bon nombre de visiteurs de toute la France et de l’étranger. Nous étions plusieurs à œuvrer et nous avions gagné du terrain. Ce n’était pas nos terres natales mais qu’importait au final ? Si nos fidèles prospéraient ici, alors ce lieu deviendrait notre nouvelle demeure.
J’étais arrivé la veille au soir et mes gens avaient aidé à la mise en place des festivités. Teutatès pouvait présider à ce sommet politique, mais la suite m’appartenait. Le dieu père et moi en avions profité pour faire un point sur les récents événements. C’était selon son conseil que je m’étais tenue loin des célébrations du nouvel an. Teutatès avait flairé le piège et m’avait convaincue de rester loin des tuileries… J’avais décidé de faire confiance à son instinct, demeurant dans la capitale pour suivre les événements sans y intervenir directement.
Les gens étaient arrivés les uns après les autres et j’étais allée les saluer chaleureusement. Tous, sans exception, que nous soyons amis ou non n’avait pas d’importance à cet instant, s’ils étaient là c’est qu’ils appartenaient à notre peuple ou qu’ils avaient été jugés digne de s’en rapprocher. J’avais avisé un ou deux verres vides, que j’avais rempli avec une cruche d’eau… Eau qui n’était pas resté longtemps sous cette forme… J’avais distribué des clins d'œil complices après avoir usé de mes talents d’altération des liquides, essayant de me rappeler ce que les uns et les autres que je connaissais préféraient boire. J’avais plutôt une très bonne mémoire quand le sujet touchait à l’alcool.
Et puis Teutatès avait grimpé sur la table et fait son petit discours auquel les gens avaient commencé à réagir. J’avais glissé une œillade particulièrement satisfaite en direction de Ceridwen et d’Esus, sourire aux lèvres. Leurs actions en Bretagne avaient été remarquables et je n’avais pas manqué de les féliciter. Bientôt la région nous appartiendrait et notre panthéon aurait à nouveau des terres à protéger. Officiellement.
-J’ai également de la place sur mes terres, en Bretagne. Certains domaines ne sont pas à mon nom, ce qui facilitera peut-être la discrétion. Mon château peut aussi accueillir des familles, au besoin, répondis-je après Teutatès. Tâchons de nous serrer les coudes, dis-je avec un sourire tranquille.
C’était l’occasion rêvée de nous rapprocher les uns des autres. Ma famille, oeuvrant à nouveau ensemble… Je me sentais bien, au milieu de toutes ces personnes réunies. J’étais à ma place. Quel sentiment merveilleux !
Très vite, la chope vide de Teutatès fut à nouveau remplie.
-J’entends la nécessité de se battre, je partage votre avis. Nous sommes en guerre, nous devons faire reculer l’ennemi et établir une stratégie militaire. Mais ça ne peut pas être notre seule priorité. Puisque le nouvel an nous a mis au devant de la scène et que les médias ont largement parlé de nous, nous devons continuer à réaliser des miracles et à nous faire connaître pour gagner de nouveaux fidèles et étendre notre territoire. Cette guerre est une guerre d’influence, les armes seules ne nous feront pas remporter le combat. Utilisons la force de nos ennemis pour la retourner contre eux : la presse, les réseaux sociaux et toutes les nouvelles technologies. Ces outils nous aideront à gagner en visibilité, à convertir et à fédérer nos gens. L’Unique a tenté de nous plonger dans l’Oubli et il a presque réussi, nous devons rappeler aux mortels que nous sommes là.
Je vidai mon verre. Le troisième depuis le début de la rencontre. J’étais parfaitement sobre. Mon regard, emprunt de regrets, se posa sur Epona. Elle s’en voulait d’être une victime… Loki paierait. Il paierait ce qu’il avait fait aux notres. Nous allions arracher les parties génitales de ce bâtard et les lui faire avaler. Toucher à l’un d’entre nous c’était nous toucher tous. Et en l'occurrence, Epona n’était pas sa seule victime chez les celtes…
Je tendis mon esprit vers celui d’Epona, créant un pont mental entre nous. Une caresse, un lien non intrusif qu’elle pouvait rompre à tout instant si elle le souhaitait. Et je laissai le canal ouvert, lui laissant le loisir de répondre si elle le souhaitait.
“Tu n’as rien à te faire pardonner, ma soeur…” murmurai-je à son esprit.
-Tu auras ta vengeance, dis-je d’une voix ferme. Les nordiques ont dépassé les bornes, Loki paiera pour ses crimes.
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Résumé : Méduna se positionne favorablement à l'idée d'une offensive, mais appui l'idée qu'il est aussi important de continuer à développer la visibilité de leur panthéon pour gagner plus de fidèle et revendiquer de nouveaux territoires.
Les invités arrivent et je reconnais et je les salue avec respect, même si je sais que je ne fais pas du tout l'unanimité au sein du panthéon, mais je sais que ça va demander du temps au vu de mon parcours atypique. J'eus pourtant un haussement de sourcils à ses dires et ris ensuite, amusé. " Ne vous en faites pas, si vous en voyez avec des doigts cassés, vous saurez que c'est moi." Je ne suis pas du genre à me laisser faire. Je reste au côté de Teutatès jusqu'à percevoir une femme, inconnue. Grande, rousse, et perchée sur des talons visiblement. J'eus un léger sourire amusé et la salue d'un signe de la tête et reste silencieuse. Je ne suis qu'une humaine parmi des dieux et je me sentais un peu seule, malgré tout. Il y avait des choses que je devais faire, m'assurer par exemple que chacun aura un endroit où dormir ce soir. Parce que je savais bien qu'après cette petite réunion, les choses allaient être plus festives et je sais que chez les celtes, ça passe par l'alcool et la bouffe. Rien de nouveau, mais avec eux, ça pouvait vite dégénérer, ils avaient le sang chaud.
Je vais un peu plus loin et attrape un carnet que j'avais laissé là intentionnellement. Il me fallait noter les noms de tous les invités afin de pouvoir leur donner un lieu où dormir. Je ne savais pas combien de personne seront là, mais les choses avaient été vues en grand. Et alors que j'étais concentrée, j'entends la voix de Louis et les insinuations de son frère. Je lance au Dieu-Père un regard qui voulait dire quelque chose du genre "mais n'importe quoi!". Je repose mon attention sur Taranis. Il boite et je m'en inquiète quelque peu. " Vu ton état je ne risque pas grand-chose." Je souris et franchis les quelques mètres qui nous séparent et dépose un baiser sur sa joue. " Je suis contente de voir que tu va bien, malgré tout." Qu'il s'en soit sortît aussi. Cette soirée avait été compliquée à gérer sur bien des aspects.
La rouquine revient vers nous et se présente. Hestia, déesse grecque. Je suis surprise, je sais qui elle est, bien évidemment et je sais en partie, l'histoire qui oppose le panthéon grec au panthéon celte. Mais si elle est là, c'est pour une bonne raison, elle semble bien connaître Teutatès après tout. " Masha Lancaster, prêtresse du panthéon celte. Je suis ravie de faire votre connaissance."Simple et poli. Et puis après un moment de flattement j'entends la voix de Teutatès qui commence enfin le début de la réunion. Je reste à l'écart, j'écoute, j'observe. La totalité des celtes étaient là. Meduna n'était pas loin et je lui fais un signe de la tête, mais je reste à ma place aux côtés du dieu de la foudre. Je ne sais pas à cet instant ce que je fais réellement là, tout cela, bien que je le comprends, je ne peux pas spécialement y prendre part, du moins pas physiquement. Je n'ai rien d'une combattante après tout, même si je sais me défendre. Le témoignage d'Epone est poignant, je sens la douleur au travers de ses mots. Ce que je comprends, c'est que la Bretagne revient progressivement sous le joug des celtes. Je regarde Taranis, un peu inquiète. " Promets moi que tu fais attention. J'ai pas envie de ramener un autre dieu parmi nous avant très longtemps." Parce que j'ai encore les images du sacrifice que j'avais dû faire la première fois. Mon regard se promène sur l'assemblée et j'aperçois alors un autre humain. William, tiens donc, il faudra que j'aille le voir plus tard.
Citation :
Masha accueille les invités au côté de Teutatès avant de s'éloigner un peu. Elle accueille l'arrivée de Taranis avec plaisir et se présente ensuite à Hestia quand cette dernière vient vers eux. Elle se contente ensuite d'écouter le discours.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : humain croyante Métier : Prêtresse pour le panthéon celte Pouvoirs / atouts : aucuns. Fidèle : Fidèle aux celtes. Warning : aucuns Messages : 986 Age : 36 ans (22 novembre) Célébrité : Keira Knightley
Sujet: Re: Break the Wheel Lun 3 Juil - 22:16
Break the Wheel
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Feat trop de gens xD
Pardon mais cela ne pose problème à personne? C’est une grecque. Hors, les grecs se sont rapprochés des Nordiques. Quelle garantie avons-nous qu’elle n’est pas une espionne au service de Loki ? Comment peux-tu lui faire confiance ? Quelles preuves avons-nous de sa sincérité ? S’est-elle une seule fois battue pour vous ? Trop c’était trop. Je m’étais retenue jusque-là, mais je ne le pouvais plus. Ma colère était plus forte que ma raison. Ma méfiance également. Alors je m’étais levée et je pointais du doigt la nouvelle amie du Dieu Père. J’avais confiance en lui, et je travaillais avec les siens. Mais sur ce point là, je ne le rejoignais pas. Il l’avait invité ici, dans cet endroit qui devenait peu à peu mon propre refuge. J’avais beaucoup donné pour Son panthéon. J’avais perdu ma vie. J’avais perdu ma fille humaine. J’avais perdu Inti. Et j’étais pourtant revenue une fois de plus vers eux. J’avais sauvé leurs fesses plus d’une fois. Et plus récemment j’avais sauvé leur prêtresse. Pour eux. Pour lui, Teutatès. Pour Elle aussi, La Morrigan. Mais là, il m’en demandait trop. Et je ne comprenais pas que je sois la première à parler ouvertement de la présence de celle que je ne pouvais pas considérer autrement que comme une ennemie. Et cela n’avait rie à voir avec cette proximité qu’ils partageaient l’un avec l’autre. Je connaissais le Celte et je connaissais également ma place.
Je tournais le regard vers La Sorcière cherchant à voir si elle partageait ou non mon point de vue. Je m’étais installée à ses côtés après avoir accepté des excuses qui n’avaient pas lieu d’être. D’ailleurs je lui avais répondu en la prenant dans mes bras. Pas besoin de mots pour qu’elle sache ce qu’elle représentait pour moi. Ne l’avait-elle pas toujours su d’ailleurs ? Depuis que je l’avais sauvé des griffes de notre ennemi, elle était devenue membre de ma famille. Elle était un mélange de sœur et d’amie que je ne pouvais m’empêcher de protéger, d’aider, de chérir. Comme pour Teutatès, je me tiendrais toujours à ses côtés. Je tourne mon regard avec l’Arc-En-Ciel de mon propre panthéon, arrivé dans cette alliance un peu par hasard. J’attendais aussi de voir ce qu’il déciderait de faire : suivre mon instinct qui me hurlait de me méfier d’elle, ou de croire en cette déesse qui, comme je l’avais souligné, n’avait rien fait pour être ici si ce n’était débarquer de nulle part et d’agiter ses cils sous les yeux de tous ses celtes qui, disons-le, pensaient plus avec leur attribut masculin que leur cerveau.
Résumé Marisol pointe du doigt Hestia et remet en cause sa présence ici. Elle est furieuse et cela se voit. Elle est assise à côté de Morrigan, à qui elle a fait un câlin en guise de réponse à ses excuses. Elle regarde d'ailleurs la sorcière puis le second incas pour voir s'ils la soutiennent ou s'abstiennent au contraire de le faire.
Dans l’obscurité de la lune, nos rêves éclairent le chemin.
Groupe : Mama Quilla, Déesse inca de la lune, des étoiles, et protectrice des femmes Métier : Archéologue/chercheuse de reliques, spécialiste dans les civilisations d'Amérique du Sud Pouvoirs / atouts : Téléportation et Vision lunaire ; Esprit lunaire ; Force lunaire ; Protection lunaire ; Ascension lunaire et étoilée Fidèle : Warning : J'accepte : : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 706 Age : 31 ans Célébrité : Eiza Gonzalez
Sujet: Re: Break the Wheel Mar 4 Juil - 21:29
Les informations affluent de tout part. Je tente de toutes les capturer et les ranger dans des compartiments appropriés.
Esus et Ceridwen. Ils indiquent que leurs longues actions portent enfin des fruits : La Bretagne va redevenir terres celtiques. Un sourire heureux et satisfait s’étire sur mes lèvres. La nostalgie et la fierté se mêlent et s’entremêlent, me ramenant tantôt à nos premières heures de gloire, tantôt à ces derniers siècles de solitude et de lassitude.
Hestia. L’invitée surprise du Dieu-Père s’avance vers Masha et moi et se présente officiellement. Je me crispe, malgré moi. La méfiance se mêle à la surprise. Mon regard jongle de la rouquine au frangin qui semble s’être encore entiché d’une Gréco-romaine. A nouveau, un nouveau sentiment de déjà-vu s’empare de moi et je me fais force de ne pas faire un scandale.
Masha. Elle s’inquiète, encore et toujours. J’ai envie de la rassurer, mais je ne sais pas comment. Je n’ai eu que des sœurs, que je ne touchais pas évidemment, et des amantes de passage. Il y a bien eu quelques exceptions – des figures féminines récurrentes – mais elles sont toutes quasiment divines – ou immortelles. Il n’a jamais été question de la même inquiétude que celle d’une mortelle – et amie, de surcroît.
Meduna. Elle invite à une guerre d’influence et d’usure. Si l’idée est bonne, les méthodes ne me conviennent pas. Les réseaux sociaux et médias sont le domaine des Nouveaux Dieux et ils jouent un jeu bien trop trouble. En prime, ils sont puissants. Qu’est-ce que nous savons exactement de leurs motivations, de leurs panthéons, de leurs membres, de leur unité ou de leurs objectifs ? Rien. Absolument rien.
Epona. Ma sœur semble avoir repris un peu d’aplomb, mais elle est encore trop fragile. La peine se dispute à la colère. Nous avons été impuissant et nous avons laissé un connard briser notre sœur. Cette mort est pire qu’un tour à l’Ether ! Au moins, nous avons une assurance de revenir dans un corps neuf et avec toute notre volonté intacte. Or, celle d’Epona a été fragilisée, voire détruite.
William. L’âme damnée de la Morrigan ne dit rien. Il se contente de se rapprocher de la sorcière, et de lui susurrer quelques mots.
Mama Quilla. Si elle représente la lune, elle n’a rien de semblable à l’astre lunaire ou au caractère de notre propre déesse de la Lune, Ceridwen. Elle est faite de feu, de rage, de combattivité et de violence. Je comprends pleinement ses revendications mais ne dis rien, me contentant de lancer un regard lourd de sous-entendu à mon frère, Teutatès. Décidément, il a un talent à énerver ses dames avec des Gréco-romaines.
(POUR HESTIA) - Je suis ravi de vous rencontrer, Hestia, Déesse du Foyer et des Flammes. Je suis Taranis, Dieu du Tonnerre. Avant que je n’attaque les sujets désagréables et fâcheux, permettez-moi de vous complimenter sur votre beauté. Il est toujours agréable de voir une femme qui assume son charisme aux yeux de tous, lui soufflais-je, à demi-voix, pour n’être entendu que par mes voisins immédiats.
Alors, je m’éloigne de quelques pas, ou plutôt je m’avance là où je suis sûr d’avoir l’attention de chacun.
- Je vais beaucoup parler, et peut-être pour ne rien dire. Je vous demande à m’écouter jusqu’au bout, malgré tout, et sans m’interrompre, commençais-je calmement. Lorsqu’il est question des intérêts du panthéon, je peux être calme.
Le calme avant la tempête, dit-on toujours.
(POUR TEUTATES)- Mon frère, Teutatès, ton action a compromis mon enveloppe et mon identité et nous avons bien de nombreux ennemis. J’ai une fille adoptive, mais que je considère comme la mienne, à l’hôpital. Elle est dans le coma depuis ma confrontation avec les sbires de l’Unique, à Istanbul. Elle devra venir ici, ou ailleurs, et y rester jusqu’à son réveil. Je ne peux plus la laisser dans un quelconque établissement public.
Mon premier sujet n’est nul autre que cette petite emmerdeuse que j’ai appris à sincèrement aimer comme un père. C’est inédit, c’est rare. Il y a bien trop longtemps que je n’ai pas endossé un tel rôle. Une époque si lointaine que je ne m’en souviens presque plus.
(POUR MEDUNA) - Notre Reine, Meduna, si ton idée est bonne, elle est trop dépendante des outils des Nouveaux Dieux. Je peux t’inviter à te joindre à moi, pour la recherche d’artefacts. Ils peuvent accomplir de grands miracles mais, surtout, être des armes puissantes contre nos ennemis ou des boucliers et accessoires protectrices pour nos alliés. Je risque de m’absenter de nos vieilles terres pour courir derrière ces objets. Quel que soit l’objet que je trouverai, incluant les objets de notre panthéon, je déciderai de son utilisation. Avec tout le respect que je dois à chacun, je ne vais pas me casser le cul à cramer mon enveloppe ou à gambader sur tous les continents pour vos beaux yeux. Si efforts communs, les participants décideront de l’usage, dis-je, ne cachant ni mes intentions, ni mon point de vue.
Alors, je me retourne vers l’Incas furax.
(POUR MAMA QUILLA) - Je comprends ta colère et ta méfiance, Mama Quilla. D’autre part, toi et moi devons nous accorder sur un talent du Dieu-Père : il est bon juge de l’âme et des intentions de chaque homme, femme, divinité et créature.
D’un signe de main, j’invite Esus à s’approcher de moi.
(POUR ESUS) - Jadis, nous étions une Triade. Nous n’avons pas conquis ces terres uniquement par l’épée et la hache mais aussi par des accords. Si le Dieu-Père jugeait, le Dieu de la Guerre scellait l’accord. Moi, j'ai toujours été le beau braillard sur un champ de bataille, rappelais-je à chacun.
Tranquillement, je me retourne vers Hestia et je lui offre un regard déterminé, quoique sincèrement désolé.
(POUR HESTIA) - Si vous êtes honnête avec nous, nous n’avons pas une telle garantie avec votre propre panthéon. Il a déjà utilisé l’un des leurs pour nous anéantir, ils peuvent encore recommencer. Enfin, et plus important, vous êtes la déesse du foyer et des flammes. Vous êtes donc une divinité aimante, enflammée, protectrice … familiale. Il y a toujours une possibilité que, dans le futur, nos panthéons ne sont pas alliés, ni neutres. Ils seront ennemis. Pourriez-vous supporter de vous battre contre les tiens ? Pourriez-vous accepter de voir leur lieu, leurs foyers en flamme ? Pourriez-vous souffrir de les voir en larme, blessés ou en peine ? Enfin, à l'inverse, accepteriez-vous de nous trahir, cette belle assemblée, pour les vôtres ? Oserez-vous vous moquer de la confiance que certains vous accorderont ? , demandais-je, la bousculant sans pitié dans ses retranchements. Je ne suis pas agressif dans mes propos pour autant. Mon ton est maitrisé, mon regard interrogateur, mes traits toujours tordus par cette tâche ingrate que j’ai endossée. Voilà ce que chacun doit penser. Pourquoi êtes-vous ici ? Avez-vous des conditions et des exigences pour une cohabitation inédite celte – greco-romaine ? Êtes-vous prêtes à passer un contrat de sang avec Esus, pour apporter garantie à vos paroles ? Je ne veux pas que le Dieu-Père justifie votre présence. Je veux vos réponses, conclus-je, anticipant un tantinet le caractère protecteur et bourru de mon frère.
Sans beaucoup d'hésitation, Mama s'approcha d'elle pour la serrer dans ses bras. Morrigan se laissa aller à cette étreinte, qui voulait dire bien plus que ce que tous les mots auraient pu essayer de transmettre. Ses excuses étaient entendues, et acceptées. Elles pourraient maintenant aller de l'avant. Cela avait beau paraître futile, c'était important pour la déesse qui comptait ses amis proches sur les doigts d'une main. Mama avait fait énormément pour eux, de façon directe ou non. Ce genre de loyauté voulait tout dire pour la guerrière, au-delà même du rituel de pouvoir qui les avait unis, avec le Dieu-Père. Cela ne s'oubliait pas facilement.
Teutatès attira l'attention de l'assemblée, reprenant avec a voix forte habituelle l'état de faits qui les avait menés jusqu'ici. Morrigan se tut, songeuse, observant les réactions dans l'assemblée, portant la boisson à ses lèvres. Sa mention de Loki déclencha un frisson de rage le long de sa colonne vertébrale, et elle serra la chope entre ses doigts. Elle savait ce qu'il pensait de l'individu, au-delà même de ce qu'il lui avait fait. Mais entendre prononcer son nom la confortait dans l'idée qu'il existait depuis bien trop longtemps. Nombreuses étaient les personnes, à la fois ici mais aussi ailleurs, qui avaient été la cible de ses manipulations de psychopathe. Cela devait cesser.
Lorsqu'il enchaîna en présentant Hestia, Morrigan fronça les sourcils. Comment pouvait-il parler de cette femme qui venait tout juste d'arriver en la mettant au même niveau que Mama ? Avait-il perdu la tête ? Juge des âmes ou pas, Morrigan restait méfiante, pour ne pas dire complètement sur la défensive. Ils avaient trop perdu. Le reste de son discours résonnait profondément en Morrigan, mais trop occupée à fixer la grecque, elle n'y fit presque pas attention. Meduna prit la parole, complétant ce que le celte venait de dire. Avant de prolonger le discours. Ceridwen, puis Esus prirent la parole, principalement pour appuyer ce qui venait d'être dit, et donner un statut sur la Bretagne, à laquelle elle n'était pas spécialement attachée, Irlandaise de sang et d'âme, mais elle ne pouvait pas prétendre que la nouvelle ne lui faisait rien. Toute terre était bonne à reprendre. Ceridwen lui proposa de se revoir, ce à quoi Morrigan acquiesça avec chaleur. Sa plus ancienne amie, sans doute, sa plus fidèle combattante. Les deux déesses s'étaient toujours bien entendu, et cela continuait. Son ami William, arriva près d'elle, se glissant avec agilité entre les personnes pour ne pas se faire remarquer. Elle lui sourit, d'un air un peu distrait, toujours obnubilée par Hestia. Il sembla lui parler un peu, mais elle ne dit rien. Epone se leva ensuite pour donner sa version des faits, insistant sur le mal fait par le dieu nordique, et plongeant pendant une seconde son regard dans celui de la sorcière. Là encore, les mots étaient inutiles : Morrigan savait très bien de quoi elle parlait.
Tous ces discours commençaient à l'ennuyer, mais au moins, Mama était à ses côtés, relativement apaisante après leur échange. Et c'est justement cette dernière qui prit la parole ensuite, un peu brusquement. Ses questions ouvertes déclenchèrent quelques murmures, des regards indécis. Taranis prit la parole, répondant point par point, ouvrant le débat. Il avait quelques paroles intelligentes, elle devait le reconnaître. Mais il avait toujours su manier les mots, cela se confirmait par ce qu'il disait ce soir.
Profitant du relatif chaos, la sorcière se leva, comme intimé par Teutatès quelques minutes plus tôt. Il voulait qu'elle s'exprime ? Elle le ferait. La guerrière leva sa choppe en guise d'hommage :
« Toute reconquête celte est bonne à prendre. Ceridwen, Esus, bravo et merci pour vos efforts. On devrait tous faire comme vous. »
Morrigan reposa sa choppe sur la table, sentant l'ouragan se profiler.
« Mais toute alliance n'est pas envisageable. On est pas aussi organisés qu'avant, oui. On est moins unis qu'avant, oui. Mais on est pas aux abois pour autant. Pas au point de vendre notre cul à une quelconque divinité arriviste. »
Les mots étaient durs. Mais la Morrigan n'était pas connue pour sa diplomatie. Elle darda sur Hestia son sombre regard orangé.
« Sa simple présence ici est une insulte aux celtes qui ont souffert directement ou indirectement de la main de Loki. Sans preuve indiscutable de sa loyauté envers nous, elle est une ennemie. Les enjeux sont trop importants pour prendre ça à la légère. Taranis soulève des points importants, mais les explications et justifications à rallonge ne m'intéressent pas. Seuls les actes comptent. »
Pourrait-elle réellement prendre leur parti face à sa propre famille ? Le moment venu, qui dirait qu'elle ne leur planterait pas un couteau dans le dos ? Ils ne pouvaient pas se permettre de faire fuiter un quelconque plan de bataille aux Nordiques, ou se faire trahir. La logique était posée, le ton ferme, le compromis inexistant pour la sorcière.
« Quant à mon opinion sur le conflit, elle est claire et elle ne surprendra personne. Nos peuples sont grands, et fiers. Notre légende existe depuis des millénaires. Il serait temps de renouer avec ce qui fait de nous des dieux reconnus et craints. Il faut se battre. Pas demain, pas avec des entourloupes, pas après des dizaines de réunions. Maintenant. On a assez tergiversé. »
La sorcière se rassit. Les autres sujets n'étaient qu'illusion. Le monologue de Meduna autour de la guerre d'influence n'avait pas convaincu Morrigan. Comme par le passé, elle semblait atténuer les objectifs, tempérer les ardeurs guerrières. Il fallait agir. Tout le reste n'était que demi-mesure.
Some legends are told, some turn to dust or to gold but you will remember me, remember me for centuries. And just one mistake is all it would take : we'll go down in History, remember me for centuries.
Groupe : Morrigan ~ Panthéon Celte ~ Déesse de la Guerre Métier : Reine du Panthéon Celte ~ Fondatrice & Directrice Générale d'Ars Vivendi Pouvoirs / atouts : Prophétie ~ Métamorphose ~ Qualification ~ Furie ~ Mère des Banshees Warning : langage cru (ok) / violence physique (ok) / sexe (à discuter ensemble) / violences sexuelles (à discuter ensemble) Messages : 419 Age : 35 ans en apparence | L'éternité dans sa forme divine Célébrité : Mila Kunis
Sujet: Re: Break the Wheel Mer 5 Juil - 14:15
Break the Wheel
Teutatès & Celtes & Alliés
« ETTEGIA DES NERVIENS, RIVIÈRE DU RIEZ-RAOULT PRÈS DE BAVAY, NORD DE FRANCE, 05 JANVIER 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Hestia disait être contente de me voir. Elle n’était pas la seule ; je le ressentais. Mais cette affinité particulière que je ressentais avec Hestia du fait de la conjonction de nos pouvoirs respectifs n’avait pas d’équivalence avec les autres. Ca me perturbe toujours autant d’être ressenti comme je ressens les autres, que l’on sache ce que j’éprouve, à l’instant où je l’éprouve. Elle sait que je ressens beaucoup de prudence, d’amour et de colère contenue, de frustrations passées ou présentes. Elle sait, Hestia, que je connais plus de bonheur à être ici, parmi les gens qui ont librement choisi de me suivre, de croire en moi, de se placer sous ma justice, plutôt qu’à courir les champs de bataille des errements du monde, à chaque fois que l’Histoire bégaie. Ce qui me frappe de mon côté, c’est la force du lien que je ressens entre Esus et Ceridwen. Il n’en était pas à ce point, la dernière fois que je les avais vus ensemble. Et cette chose si naturelle et si humaine qu’est l’amour a toujours une résonnance particulière, pour nous comme pour les mortels. La déesse à l’apparence de jeune nymphe blonde relate alors pour évoquer quelque chose qui semble soulever une vague d’adhésion, de ravissement. L’attaque menée contre l’Unique, ses séides, ses places fortes.
Je suis plus mitigé. Pas tant de l’objectif que des moyens. Parce que peut-être ça soulève une adhésion presque unanime, ce qui est rare chez nous, précieux sans doute, mais néanmoins rare, voire inédit. Je redeviens le chef de guerre de Jadis ; le stratège. Là où Esus était le dieu des artisans, des outils du combat, et Taranis celui de l’expression plus combative et guerrière, je suis moi le Dieu-Protecteur, le Juge des Ames. Et ils sont impétueux, presque inconséquents. Mais je le sens à leur cœur. Fiers, et purs. Esus amène plus de nuance, en même temps qu’il alimente les espoirs… Et les dangers.
Arrive en retard l’autre connard d’atchoum, le maudit de Morrigan, son âme damnée. Compagnon de toujours, fragile, comme elle, à la résolution instable. Mon front se plisse, mes paupières également. Mais je ne le dévisage pas. Avec les liens, les contraintes. Epone prend la parole, et je me détends légèrement ; la perspective de la bouteille à vider, sa compassion, ses émotions pour moi, sa fidélité… Je savoure cette plénitude, cette paix qu’elle m’a toujours inspiré malgré les drames permanents qui nous réunissent de par nos attributions à chacun. La sœur se place du côté de ceux qui agiront, par le combat si nécessaire, et je sens en elle ce que lui coûte en souffrances et en peurs inavouées la résolution de se battre aussi fort. Et Meduna. Adoucie, en quelque sorte. Contente de voir un tel esprit d’unité, de cohésion. Mettant moyens à disposition, et soutenant les initiatives, tout en confiant ses idées. Meduna qui est la Mère de tout, et qui joue son rôle, sans rien avoir à imposer. Je sens une proximité, entre la prêtresse, et Taranis. Intéressant, quoiqu’inconfortable. C’est alors que je sens la lame de fond. Amour, jalousie, défiance, loyauté, je n’ai pas besoin de voir qui défend son intégrité et celle de son idéal avec toute cette verve pour savoir d’instinct, avant même le premier mot.
Mama.
Je sens sa confiance, et sa territorialité. Un impondérable. Le bal de la fierté, le concours des allégeances. L’Inca est presque plus celte qu’un celte, selon l’évidence. J’aurais souri, en d’autres circonstances. Parce que je sens déjà qu’une autre tempête couve. Bien plus imprévisible, et incontrolable. Taranis qui défend son sang mortel. Ce que je conçois, et qui lui vaut ma première réaction depuis quelques minutes ; un signe de tête d’acquiescement. Et le revoilà qui fait sa lèche habituelle à Meduna, tout en se plaçant comme outil de la cause… Mais en posant lui aussi, les barrières de sa territorialité. Il a le mérite de poser de vraies questions, tout en proposant une solution qui ne peut convenir à personne. La tempête couve encore. Je sens presque le poids de sa conscience faite de nuages noirs, d’orages et de vents violents souffler mon âme comme cela avait été le cas, des mois plus tôt, pour une éternité et un jour passés ensemble dans l’enfer des illusions du Dieu de la Ruse.
Et revoilà la Morrigan. Je la laisse finir. Avec de pivoter le haut du corps dans sa direction, regard en coin vers elle. La fixant, la détaillant de longs instants.
| Personne ici ne remettra en question la présence, ni l’intégrité, d’Hestia de Delphes, dont j’ai jadis pris le sanctuaire avec nos tribus Galates et qui jamais n’a réclamé vengeance ou réparation. Je suis le Dieu-Père, le Juge des Âmes, et j’ai lu en elle aussi bien qu’en chacun d’entre vous. Je me porte garant de sa nature, tout comme elle a elle-même lu mon âme grâce à ses pouvoirs. |
Je regarde Mama, maintenant, avec un brin plus de douceur, mais la même fermeté.
| Elle s’est battue avec nous, aux Tuileries, contre ceux qui se sont présentés comme des déicides. |
Je reprends, à tous.
| Il y a moins d’un an, je vous présentais mon plan de nouer une Grande Alliance Païenne, pour contrecarrer les manœuvres de ceux qui nous chassaient comme des animaux, et qui ont tué plusieurs des nôtres depuis. Je ne sais pas si Hestia est prête à se battre contre les siens. Je ne compte pas le lui demander. Si elle préfère rester neutre, elle le pourra, en sortant de cette tente quand nous explorerons les détails plus pratiques de nos stratégies. Si elle s’engage, elle peut le faire contre ceux de nos ennemis qu’elle reconnaît comme les siens. Cela m’agrée. Qui aurait la folie d’instituer l’extrêmisme comme valeur cardinale d’un monde nouveau ? Nous ne sommes pas l’Unique, ni les Nouveaux Dieux. Nous ne nous nourrissons pas des excès des mortels, de leur rédemption, nous sommes là pour les accompagner, les bénir, les protéger, et les punir quand ils dévient. C’est tout. Hestia a sa place ici. Elle n’est pas impliquée auprès de nous comme l’a été Mama Quilla, et comme le sera peut –être Cuichu. Mais elle est, comme nous, une déesse de l’ancien monde, et avec qui nous devrons reconstruire ce monde quand il aura été débarrassé de ses imposteurs et fausses idoles. Laissons-la voir et parler ; elle s’esquivera, si les sujets abordés commencent à heurter sa conscience. |
Je me tourne vers Esus et Ceridwen, avant de reporter mon regard sur Meduna.
| Mon frère et notre cousine ont enregistré de sérieux succès, mais ont atteint un premier climax, un sommet avant une escalade définitive. Est-ce que tu entérines d’aller plus loin, de risquer le carnage parmi les mortels des différentes allégeances, ou préfères-tu nous guider vers une autre voie, Reine des Gaulois ? |
Je désigne la Morrigan d’un regard.
| La Reine des irlandais et des îliens a parlé. Elle veut la guerre, et la confrontation directe. Je lui suis personnellement attaché, et hanterais ses pas, comme ceux de Mama Quilla. Nous avons choisi le même destin, tous trois, comme jadis nous l’avions fait avec mes frères, quand mon déshonneur n’eut pas aboli la Triade. Je vous suivrais, et vous protégerais dans la mesure de mes moyens, vous tous. Mais nous aurons des pertes. Et je pense que si nous attaquons frontalement en ralliant ouvertement des populations, des régions entières, nous en ferons des cibles. |
Mon regard se baisse, erre sur les tables de victuailles et de boissons.
| Je n’ai pas peur. Je n’ai pas été là, à Hiroshima, ou à Nagasaki. Mais des dieux ont le pouvoir de lever assez de fidèles, ou de puissance, pour déclencher des cataclysmes terribles, des bains de sang à une échelle insoupçonnée, ou des millions de gens vont se tuer par le fer et par le feu, et où autant peuvent disparaître en un flash lumineux, dans le déchaînement de l’atome. J’ai connu les tranchées, et toutes les plus grandes invasions du monde. Si nous nous engageons dans la confrontation directe, ce seront des milliards d’âmes qui s’éteindront. Certaines rapidement. Le plus grand nombre, dans la souffrance. Si vous voulez vous lancer dedans, vous devez être prêts. |
(c) DΛNDELION
Teutates - Pariah of Tribes May Father's wrath purify our souls
With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis (c)codage - Kanala - texte (c)Where is my mind? - Pixies
Groupe : Divins # Teutatès # Panthéon Celte Métier : Détective Privé Pouvoirs / atouts : JUGE DES ÂMES / PÈRE DE LA TRIBU / FUROR GALLICUS / MAIN DE JUSTICE / CHUTE DU CIEL Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 6314 Age : 40 Célébrité : Tom Hardy
Sujet: Re: Break the Wheel Mer 5 Juil - 17:42
Cuichu reste assez discret pour le moment, ne souhaitant pas trop se montrer. Il était ici depuis peu et apprenait à découvrir tout le monde. Encore une fois celui qu'ils appelaient Teutatès, et qui devait être le chef de son panthéon aussi, leur servit un petit discours avant de les inviter à prendre la parole. Décidément pas quelque chose que dieu inca était habitué à faire, d'autant plus qu'il se considérait surtout comme un invité ici. Quelques celtes prennent la parole, notamment pour indiquer qu'ils étaient en train de reconquérir le cœur des bretons. Ce ne devait pas faire plaisir au panthéon Monothéiste, ce qui n'était donc pas pour déplaire à la divinité de l'arc-en-ciel.
Les prises de paroles venaient surtout des celtes, surtout qu'ils étaient les plus nombreux ici. Mais à travers les rapports de guerre et de victoire dans la pluvieuse Bretagne, Mama Quila pris la parole pour remettre en cause la présence d'Hestia parmi eux. Parce qu'elle était une grecque surtout, une traitresse potentielle. Mais non, Cuichu avait confiance en Hestia. Au moins suffisamment pour croire qu'elle les aiderait au moins contre les Monothéistes, et contre les Nordiques puisqu'elle ne semblait plus suivre son panthéon.
Mais Taranis, s'il se rappelait bien, soulevait des questions importantes. Si Hestia se liait aux celtes il risquait d'y avoir un conflit d'intérêt. Lui même était déjà en conflit puisque Mama Quila venait clairement de lui demander son soutien, mais il ne pouvait pas laisser Hestia comme ça. C'était une alliance qui était en train de se faire, et c'était un peu son rôle aussi de veiller à ce que des alliances puissent naître s'il juge qu'elles le mérite.
-Vous, nous devrions peut-être la laisser parler. Même si vos panthéons ont un jour été en guerre, et je ne sais pas ce qu'il s'est passé réellement entre vous, la situation n'est plus la même qu'à l'époque. Aujourd'hui nous avons des ennemis communs comme l'a rappelé Teutatès. Des ennemis qui nous aussi portés de sérieux coups. Y compris aux grecs. Je ne dis pas que tous se joindront à nous, mais nous pourrions essayer de faire confiance à ceux qui veulent nous aider à vaincre le panthéon Monothéiste.
Ils étaient tous là à donner leur avis et à au mieux questionner la déesse du foyer, au pire la rejeter clairement. Mais il n'avait pas encore entendu la voix d'Aylaen. Et il savait qu'elle pouvait avoir des choses à dire pour se défendre. Pour les convaincre peut-être. Et il se rendit compte que lui aussi venait de faire un discours.
-Et je comprends aussi les doutes de beaucoup de beaucoup, une alliance doit aller dans les deux sens. Alors, encore une fois, laissons la exprimer son point de vue et dire ce qu'elle est prête à faire ou non pour nous. Ainsi, nous saurions à quoi nous en tenir.
Il espérait que ça passerait, qu'il ouvrait suffisamment la voie vers la discussion. Autant pour la fête que Teutatès semblait vouloir organiser, elle viendrait peut-être après.
Voilà. Officiellement Taranis et elle s’étaient présentés. Plus de risque de gaffe, c’était parfait ! Elle soutint son regard lorsqu’il lui parla à demi-voix, un pétillement au fond des yeux. Elle savait qu’il remarquerait l’effort ! Quoi qu’en dise Clara, Hestia était sûre que ça aurait été encore mieux avec des talons. « Le charisme est loin d’être mon point fort mais j’apprécie votre compliment » répondit-elle sur le même ton tout en se disant que le début de la réplique n’augurait rien de bon. Enfin, peut-être que si elle se mettait dans un coin, on finirait par l’oublier. Sur l’Olympe, ça fonctionnait pas si mal.
Si elle crut qu’elle était parvenue à se rendre invisible, cela ne dura pas. Côté discrétion, on repassera songea Hestia lorsque la déesse brune la pointa du doigt. Et, pourtant, elle n’était même pas tombée par terre. Franchement, rien que pour l’effort de distinction, on aurait dû lui accorder des points de crédit ! Tous ces siècles passés à supporter l’ire des uns ou des autres sur l’Olympe l’avait toutefois blindée contre toute réaction. Cette femme était en colère. Soit. Hestia, elle, ne l’était pas. Tandis que d’autres surenchérissait avec plus ou moins d’à propos, la déesse du foyer restait impassible, balayant de ses yeux noisettes l’assemblée pour sonder leurs sentiments. Beaucoup partageaient la méfiance de la déesse brune sans pour autant être aussi courroucé qu’elle. Certains, parce qu’ils connaissaient Hestia, étaient plus mesurés. Tous, cependant, avaient l’air de se demander ce qu’elle faisait ici. Tous, sauf Teutatès.
Hestia s’en voulut de le mettre dans cette situation mais elle n’aurait pas préféré ne pas répondre à son invitation et qu’il pense qu’elle avait, finalement, rallié la cause nordique. Mieux valait être là, malgré l’hostilité ambiante, que de renoncer à des positions mûrement réfléchies. « Merci Cuichu, tu as raison, il est temps que je prenne la parole » Non qu’elle s’en réjouisse : si elle était imperméable aux critiques, elle détestait avoir à s’exprimer en public. Et ce n’était pas une pauvre cervoise qui allait l’aider beaucoup en cette matière… Pour une fois, elle allait devoir se faire violence et parler.
« Pour vous répondre... » commença-t-elle en fixant son regard sur Mama « Je n’avais jamais participé à une quelconque bataille avant celle des Tuileries. Comme Teutatès vous l’a dit, je n’ai pas participé au conflit contre les celtes, ni cherché à venger mes biens détruits. Pour autant, vous avez raison : je suis grecque. Si mon frère n’était pas mort dans les circonstances que vous connaissez, mon amitié avec Teutatès serait resté un secret et je n’aurais pas été présente parmi vous aujourd’hui. Zeus était la personne que j’aimais le plus en ce monde, je lui étais dévouée. Lui vivant, je serais restée près de mon feu comme je le fais depuis des millénaires » Pour autant, elle ne se serait jamais battue contre Teutatès et elle doutait qu’on le lui aurait demandé. Elle n’était pas une guerrière, même si elle trouvait s’être honorablement débrouillée au nouvel an.
Puis, son regard passa sur d’autres personnes qui avaient parlé, majoritairement contre elle. Elle s’arrêta sur Taranis. « Si vous devez vous battre contre ma famille, aujourd’hui comme autrefois, vous le ferez sans moi, entre vous. Je n’ai pas le pouvoir de vous en empêcher et je n’essaierai pas, comme il me semble vain de croire que tout mon panthéon approuvera mes choix. Quelqu’un m’a fait comprendre récemment que je devais plus écouter mes envies, et c’est ce que je suis en train de faire » Il comprendra ou il ne comprendra pas. Le défaut des conversations orientées sur la séduction était que tout un pan de leur vie restait mystérieux, aussi Hestia n’avait-elle toujours parlé à Taranis de ses liens avec le reste de sa famille qu’en termes très vagues. Mais elle espérait, pour l’essentiel, qu’il se souviendrait combien elle se sentait seule, et ce même avant la mort de Zeus. Et il ne s’agissait pas là uniquement que de manque de romantisme dans sa vie, depuis des temps immémoriaux, elle avait été contrainte par devoir et par circonstance à l’isolement social. Ce dernier expliquait en grande partie qu’elle ne puisse renoncer au seul ami qu’elle ait en dehors de son panthéon. Si elle avait été une Aphrodite toujours entourée, probablement que tout lui paraîtrait différent… mais elle n’aurait plus été elle, non plus.
D’une voix douce, elle reprit, toujours en direction de Taranis puisqu’il avait aussi amené ce sujet : « Je n’ai aucune condition, ni aucune exigence, si ce n’est de rester en dehors d’éventuels combats contre les miens. Quant à mes motivations… je veux brûler les déicides et aider Teutatès contre les nordiques. C’est cette deuxième partie qui m’a poussé à vos côtés, bien que mes chances de tuer la pourriture qui s’en est pris à mon frère aurait été faible en restant parmi les miens. Je suis loin d’être la seule à vouloir sa tête. Quant à un contrat avec Esus, j’en ai déjà passé un » Elle se tourna vers le dieu en question. La promesse n’avait pas été très difficile à faire, et elle n’aurait aucun mal à la tenir. Quel intérêt d’essayer de s’allier aux celtes si ce n’était pas pour y protéger la seule personne parmi eux à qui elle tenait ? Quoique, puisque Maestro était Taranis, elle voulait bien jurer de le protéger aussi s’il y tenait. Il fallait juste que les celtes soient bien conscients que sa qualité de bouclier humain avait ses limites : son véhicule était grand mais pas très large !
Elle se tourna enfin vers Teutatès, principalement pour lui signifier qu’elle avait terminé. Elle était un peu désolée pour Morrigan qui voulait éviter les justifications à rallonge… si ça pouvait la consoler : Hestia aussi s’en serait bien passé !
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1223 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
Sujet: Re: Break the Wheel Mer 5 Juil - 21:17
Break the wheel
loco nomine Vernemetis…quod quasi fanum ingens Gallica lingua refert.
Ceridwen est heureuse de faire le point et de constater les efforts faits mais aussi de tenir le panthéon au courant de ce qu'ils faisaient en Bretagne, hormis deux personnes ici, les autres n'étaient pas forcément aux fait de leur avancée. Il y a encore du travail a faire, comme le dit Esus, mais le plus dur a été entamé et ils ont pas mal de nouveaux fidèles dans leurs rangs. Esus fait suite donc à ce qu'elle dit, apporte quelques précisions, revient s'asseoir à côté d'elle et sa main se pose sur sa cuisse. Il lui confie qu'ils vont devoir réfléchir à leurs projets concernant le temple qui serait fait à la place de son domaine, elle acquiesce, la lumière sur eux, le but n'est pas de mettre les croyants et Caraïbe en danger. Ceridwen pose aussi sa main sur la cuisse de son compagnon, frissonnante à son baiser glissé dans sa nuque, elle sent ses joues légèrement rosir, leur rituel de pouvoir a amplifié mais aussi l'amour qu'ils se portent est pur et le désir qu'ils ont l'un pour l'autre qui semble jamais baisser d'intensité, il passe dans les regards et dans les gestes. « Tu as raison, on en reparlera en rentrant a Paris. Il faut sécuriser ton domaine au maximum. » Son pouce caresse l'intérieur de sa cuisse au niveau de son genoux par dessus le pantalon de son compagnon par affection et par jeu de séduction. Tous ne sont pas au courant du rituel de pouvoir qu'ils ont lié, mais à les regarder ça se devine peut être. Ils ont encore beaucoup de travail qui les attendent, mais ensemble ils forment un très beau duo, elle est fière de ce qu'ils ont accompli.
Les celtes prennent la parole, les uns après les autres. La déesse de la Lune déglutit en entendant Epona faire son mea culpa et évoquer la souffrance qui la traverse. Mais elle est surtout fière d'elle, de révéler tout haut ce qu'il se passe en ce moment pour elle. Elle a choisi de ne pas se renfermer, le panthéon est une famille et tous ici seront là pour l'aider. Elle lui adresse un regard rassurant, mais aussi brillant de fierté de la voir ainsi relever la tête. Meduna prend la parole, les Reines ce soir sont celles dont le discours est le plus attendu, Meduna les félicite et fait aussi le point sur la situation, tout le monde a l'air en voie de vouloir faire la misère aux Nordiques, Ceridwen suivra le pas, pour venger Epona, pour venger Sequana, et tous les autres qui sont tombés par leur faute. Mama et Morrigan prennent la parole, toutes deux positionnant leurs doutes quant à la présence d'une divinité Grecque. Ceridwen ne la connait pas, mais l'a apperçue aussi durant les événements du nouvel an, préféréant leur camp au sien. Quoi qu'il arrive, Ceridwen suivra l'avis de Morrigan, et si cette dernière émet des doutes, alors elle se montrera vigilante aussi. Taranis tente de tempérer, évoquant un contrat de sang avec Esus. Ceridwen adresse un regard à son compagnon, elle se souvient qu'il lui avait parlé d'un contrat de sang avec une divinité Grecque, était ce elle ? Alors donc, ça a déjà été fait. Ceridwen reste silencieuse tout en écoutant les uns et les autres exposer leurs avis, elle lance un regard dans la direction de Morrigan pour voir ce qu'elle en pense et celle ci expose clairement le fond de sa pensée et de sa position sur la question de sa présence ici puis protégée par Teutatès qui refuse de remettre sa présence ici en question. Mais là n'est pas le problème, les alliances qui se forment et dont son panthéon avec l'ennemi numéro 1 est le vrai problème. L'assemblée semble divisée, ils sont là pour en parler de toute façon. Puis la principale concernée prend la parole.
Ce qu'elle dit a la fois est compréhensible mais dangereux, pas tout a fait convaincant. Mais elle a bel et bien passé ce contrat de sang avec Esus et l'on connait la puissance de ce pouvoir. Si elle les aide pour les Nordiques, et que les Nordiques les attaquent avec les Grecs, que fera t-elle ? Ceridwen se pince les lèvres, laissant son dos aller contre le dossier de la chaise, les sourcils froncés tandis qu'elle se perd dans ses réflexions, adresse un regard inquiet à Esus. Hestia a l'air sincère, mais sa position de neutralité risque de leur causer un malus au moment où elle sera rappelée a l'ordre par son panthéon. « On peut pas se permettre de faux pas, il faut qu'on soit sûrs de là où on va et avec qui on y va. » Elle murmure, lève les yeux vers Morrigan puis sur Hestia. « Il arrivera forcément un moment où un choix va t'être demandé. Peux tu remettre en cause ton amitié pour Teutatès si ton panthéon te le demande ? Et si ton panthéon et les Nordiques s'allient pour nous attaquer, que se passera t-il ? Ils accepteraient vraiment ta neutralité ? » Il n'y a pas d'agressivité dans les mots de Ceridwen, elle est une déesse certes guerrière mais dont les mots sont toujours profondément doux. Tout doute se doit d'être écarté, toutes les possibilités étudiées et le mieux c'est de les discuter tout haut. Malheureusement elle doute qu'ils la laissent approcher les Celtes sans tenter d'en prendre avantage, ce n'est pas foncièrement de elle dont elle se méfie, mais pour ceux qui se trouvent derrière elle potentiellement.
Je lançai un regard curieux en direction de Mama Quilla. Tiens donc, c’était donc elle qui ouvrait les hostilités ? Je ne m’étais pas attendue à ce que ce débat se passe sans heurt… A dire vrai, cela ne m’étonnerait même pas que certains en viennent aux mains tôt ou tard. C’était une manière saine d’évacuer le trop plein d’émotions et les rancunes. D’une certaine manière, tout cela me rendait nostalgique. Les questionnements de Mama étaient légitimes, la manière de les formuler un peu trop agressive à mon goût. Mais j’étais réputée pour être la diplomate du groupe, la raisonnée… J’allais prêcher une approche que plusieurs de mes alliés allaient probablement trouver déraisonnable… A commencé par, je le devinais d’avance, ma consoeur irlandaise.
Sans intervenir, j’écoutai les interrogations de Taranis qui suivirent… Logiques, une nouvelle fois, pour qui ne connaissait pas Hestia. J'étais curieuse de connaître les positions des uns et des autres. Souvent, le silence et l’observation offraient plus de réponses que le fait de s’exprimer.
La recherche d’artefacts, c’était là l’objectif à court terme de Taranis ? Intéressant - si tant est qu’il ait des pistes sérieuses- mais peu fiable… Nous étions en conflit ouvert, pouvions nous vraiment nous passer de la présence de l’un de nos meilleurs guerriers pendant des semaines, peut-être des mois, voire des années ? Les artefacts s’étaient perdus à travers l’histoire, et si leur pouvoir était réel, encore fallait-il avoir les moyens de remonter jusqu’à eux… Les recherches risquaient d’être coûteuses en temps et en argent.
-As-tu des pistes ? lui demandai-je soucieuse de mesurer l’intérêt stratégique d’un tel plan d’action.
Et Morrigan prit la parole. Par tous les dieux… Je ne pus retenir un soupir. Son discours se résumait en deux mots : “A bas les grecs (y compris ceux prêts à tenter d’apaiser les tensions entre nos panthéons)”, et “TAPER”. Wow. Mais pourquoi notre peuple l'avait-il choisie pour porter la couronne ? C’était une femme instable (un euphémisme), prête à verser le sang au moindre mal. Elle voulait du sang et des larmes, je voulais la prospérité de mon peuple avec le minimum de pertes et de souffrances. Arriverons-nous à un accord à la fin de cette conversation ? Probablement pas, parti comme c’était, la dame se lassait déjà des discussions. Dans dix minutes, elle dégainerait une arme et sauterait sur un adversaire imaginaire ?
Teutatès intervint alors, tempérant la hargne des plus enragés et j’approuvai ses dires à propos du radicalisme et de l’Unique d’un hochement de tête… J’eus un pincement au coeur lorsqu’il avoua son allégeance à la Morrigan et le lien mystique qui l’unissait à elle, ainsi qu’à Mama Quilla. Ainsi il choisissait l’Irlande à ses propres origines… Pourquoi, pourquoi fallait-il que ce soit cette femme ? Une reine folle, sanglante ? D’un autre côté, il parviendrait peut-être à tempérer ses ardeurs… Elle semblait lui faire confiance et Teutatès était quelqu’un de raisonnable… En général. Ce n’était peut-être pas un mal au fond, cette reine déséquilibrée avait besoin d’un cadre… Mais je n’arrivais pas à me sentir satisfaite de cette situation.
-Esus et Ceridwen ont déjà revendiqué la Bretagne de part leurs actes et allocutions publiques, c’est un fait. N’importe quel individu avec un peu de bon sens saura voir que nous dominons cette région… Voilà un siècle et demi que nous travaillons à sa conquête culturelle et, plus récemment, religieuse. Les plus grands festivals sont de notre fait et font rayonner nos traditions à travers tout le pays; voilà des années déjà que je tente de toucher les marginaux qui ne se retrouvent pas dans les valeurs véhiculées par les nouveaux dieux pour les attirer sur mes terres. Des communautés s’y sont formées, je ne doute pas qu’elles vont continuer à se développer… La Grande Révélation a bouleversé les mortels et mis un coup d’accélérateur à tout cela.
Tout en parlant, je versai de quoi remplir mon verre, tout en activant mon aura d’apaisement… Je sentais que les tensions grimpaient peu à peu et nous avions encore trop de points à aborder pour nous laisser déborder par nos émotions négatives.
-Nous avons deux options : déclarer l’indépendance et entrer en guerre avec le territoire français qui ne se laissera pas si facilement dépossédé de ses terres… Forces auxquelles viendront s’ajouter celles de l’Unique - rappelez-vous que le Vatican a appelé à une nouvelle Croisade Sainte-, des nouveaux Dieux, des slaves, des nordiques, d’une partie des grecs qui se sont alliés à eux et des déicides… Et je n’évoque pas les autres panthéons opportunistes avec lesquels nous entretenons des relations délicates et qui pourraient profiter de l’occasion… Nous beaucoup d’ennemis et trop peu d’alliés.
Dit comme ça, le tableau était assez pessimiste.
-La seconde option, celle pour laquelle je penche, est de nous contenter provisoirement d’une ascendance religieuse en acceptant d’oeuvrer officiellement sous la législation française. Aussi longtemps que le pays restera neutre, nous pourrons profiter de ses forces armées pour maintenir un semblant d’ordre et protéger notre peuple. Je ne nous pense pas encore suffisamment organisés ni assez puissants pour assurer la couverture et l’ordre dans l’ensemble de la Bretagne. Le développement d’une milice celte est une priorité, selon moi… Nous devons penser sur le long terme. Aucun territoire autonome ne peut perdurer sans une administration solide : impôts, santé, école, armée. Nous devons être en mesure d’apporter tout cela ou notre nouveau pouvoir se disloquera à grande vitesse.
Je soupirai.
-Voilà pourquoi je pense que nous ne devons pas sous-estimer la nécessité de développer notre influence et d’augmenter le nombre de nos partisans. Avec des épées, Morrigan, tu gagneras des batailles, mais je ne crois que tu remporteras la guerre. Je veux dresser nos armes contre ceux qui le méritent, pas contre les innocents. Je ne serai pas la complice d’une croisade celte, je refuse la conversion des populations civiles par la force, le sang et les larmes. C’est notre visibilité et notre influence qui attirera à nous des fidèles éduqués qui sauront nous enrichir d’un savoir faire artisanal ou intellectuel. Ce sont nos stratégies et notre capacité à nouer des alliances qui nous permettront d’affaiblir les panthéons adverses. Je le répète, nous avons trop d’ennemis et pas assez d’alliés fiables. Nous devons absolument tenter de négocier des cessez-le-feu. Je sais qu’un brasier brûle en vous tous, il brûle en moi aussi. Mais nous ne pouvons pas être sur tous les fronts en même temps… L’Unique nous a réduits au silence pendant deux mille ans, allons nous laisser passer cette occasion de l’écraser ? Allons-nous, à cause de notre égo, refuser de prendre la main de ceux qui font un pas vers nous ? demandai-je en montrant Hestia de la main.
Je pris quelques instants pour balayer la salle du regard, observer les réactions des uns et des autres, m’imprégnant de leur consentement ou, au contraire, de réaction de rejet.
-J’ai rencontré Hestia il y a un mois de cela, après que Teutatès m’eut parlé d’elle. Je voulais me faire un avis personnel sur toi, dis-je en la gratifiant d’un sourire.
Personne ne s’étonnerait de mon besoin de vérifier que l’avis du dieu père n’était pas biaisé… La dernière déesse grecque avec laquelle il s’était acoquinée en temps de guerre m’avait coûté mon mariage, ma couronne et mon territoire.
-Je ne possède pas les facultés du dieu père pour sonder les émotions, mais j’ai d’autres cartes dans ma manche. Nous avons longuement parlé, elle et moi…
Par “parler”, j’entendais le fait d’avoir usé de mes pouvoirs pour adoucir ses humeurs et l’avoir fait boire bien au-delà du raisonnable afin de troubler sa raison et la pousser à parler avec son coeur. Hestia avait probablement eu l’impression de passer une soirée festive en agréable compagnie… J’avais partagé ce sentiment. Cependant, je l’avais abordé de prime abord avec d’autres intentions que celle de copiner.
-Elle m’a convaincue, je crois en ses convictions, dis-je simplement. Je parlerai en mon nom en disant que tu es la bienvenue ici ce soir, Hestia. Je te demanderai seulement de quitter la tente si nous décidons d’aborder des problématiques qui pourraient te mettre en porte-à-faux vis à vis de ta famille. Nous te le ferons savoir le cas échéant.
Je fis un signe de la tête. Le sujet d’Hestia était clos en ce qui me concernait… Je devais d’ailleurs en aborder un autre.
-Et puisque nous parlons des grecs, je dis ceci en toute transparence : pour ceux qui l’ignoraient, j’entretiens une amitié de longue date avec Dyonisos. Ce dernier a repris contact avec moi il y a deux jours. Dans sa correspondance, il s’insurgeait des événements des Tuileries et nie en bloc toute implication de sa part. Je suis tentée de le croire… Ce ne sont pas ses méthodes, ça ne lui ressemble en rien. Sachez le cependant, j’ai l’intention de le rencontrer dans les jours à venir pour m’en assurer personnellement et prendre la température… S’il est possible d’en faire un allié de circonstance, tout comme Hestia, je n’hésiterai pas. Chaque grec qui nous aura en sympathie sera un allié de moins pour les nordiques.
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Résumé : -Méduna utilise son pouvoir pour apaiser les humeurs des présents et les rendre un peu plus jouasse. -Elle partage son opinion à propos de la Bretagne et d'Hestia -Elle rappelle aux présents la quantité d'ennemis qu'ils ont et appelle à orienter leur stratégie vers des cessez-le-feu et le développement d'alliances afin de concentrer leurs forces militaires sur une guerre à la fois -Elle mentionne son amitié avec Dyonisos
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Sujet: Break the Wheel 
Mar 20 Juin - 13:33
