I was alive

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Feat @Torben Badenov

Je suis en colère contre le moldave, même si la douche m'a permis de redescendre un peu. Nous étions sensée bosser ensembles, mais clairement, il ne me faisait pas confiance. Il savait pourtant combien j'étais létale. Mais non. Il s'arrêtait sûrement à l'image que renvoyait mon frêle corps, un corps qui pourrait pourtant bien lui en faire baver, voir prendre le dessus sur le sien. Et cela, tout aussi musclé qu'il pouvait l'être. Cela ne remontait pourtant pas à très longtemps. J'avais tué ce qu'il avait été incapable de tuer : des strigoïs. De nous deux, j'avais fais mes preuves. Lui non. Mais moi, au moins, je ne lui faisais pas l'affront de le penser faible et sans défense. Et je lui faisais confiance au moins sur l'aspect « protection ». Sans cela, il ne me suivrait pas comme un bon toutou partout. Je ne l'aurais d'ailleurs pas laissé entrer dans ma maison et je ne dormirai pas sur mes deux oreilles alors qu'il était dans les parages. Les deux cafés coulés et posés sur la table, je lui rappelle la manière dont nous nous étions rencontrés justement. Je le mets face à son comportement et à ce qui me met autant en colère. A lui de l'accepter... Ou de se casser. J'étais du genre patiente, mais pas sur ce point là et même si j'avais commencé à dégriser, l'alcool ne m'était pas à laisser couler comme toutes les autres fois. Pas alors que, ce soir, cela avait été plus que flagrant qu'il n'avait aucune considération pour moi. Je le laisse parler, sans le quitter des yeux. Je ne l'aide pas. Pas cette fois. Pas ce soir. Je suis trop en colère pour cela. Je secoue la tête quand il me dit que je suis tout le temps proche du danger. Oui. Mais cela je le suis depuis que je suis née. La seule différence entre moi et les autres c'est que moi, j'en ai conscience et que j'en fais, non pas une faiblesse, mais une force. Il se rapproche, et je dois apparaître encore plus minuscule que je le suis vu qu'il se tient debout et que moi, je suis assise sur le canapé. Je ne comprends pas immédiatement ce qu'il se passe quand il commence à se déshabiller. Aussi colère sois-je, je n'en loupe pas une miette. Après tout, vous avez vu ce corps ? Je ne l'avais jamais vu nu et clairement, comme je l'avais toujours pensé, ça en vaut laaaaaaaaaaaaaargement le détour. Mais, car il y a toujours un mais, il en faudra plus pour me faire tourner la tête et tout oublier. Je me lève et ne me cache absolument pas en le matant, de haut en bas, jusqu'à le regarder droit dans les yeux. Non. Cela ne prouve rien. lui dis-je comme je le pensais. Je ne suis pas une enfant de cœur Torben. Je suis une prédatrice. Je suis un danger. La mort, la douleur, la peur sont des amies fidèles. Car oui, j'ai peur, souvent même, mais j'ai appris à faire avec elle, tout comme avec la douleur et la mort. J'ai du survivre. ajoutais-je simplement en articulant bien pour qu'il comprenne ce que cela sous entendait. Je sais gérer, plus que tu ne le penses. Je n'ai pas eu tes parents Torben. lui dis-je frontalement, après avoir avancé encore un peu. Il dois baisser la tête pour me regarder désormais. Plus vieux ne veut pas dire plus expérimenté. Plus vieux veut dire culture différente, prudence différente. Je pose mes deux paumes de main sur son torse. Moi, je te fais confiance. Sur la piste, je te faisais confiance pour me protéger. Mais toi non. Tu ne m'as pas cru. J'ai mis un pied dans ton monde pour te comprendre mais toi, tu n'essayes même pas. Oui, je le pousse dans ses retranchements mais c'est justement pour voir ses limites. Je les apprise et c'était d'ailleurs pour les respecter que je n'étais pas en train d'essayer de son corps complètement nu alors que, clairement, la tentation était grande. Je savais très bien que coucher avec moi ou s'amuser charnellement ne l'intéressait pas. Il avait été très clair à ce sujet là plus d'une fois. Je respectais cela, même si je ne partageais pas son point de vue. Parce que LUI, pouvait me faire confiance. La confiance c'est donnant donnant. finis-je par lui dire avant de reculer et de boire mon café brûlant d'une traite, poser mon cul sur le canapé et me tourner vers la Tv.

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