I was alive

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Feat @Torben Badenov

Je repousse ma chaise et allonge mes jambes en soupirant. Cette réunion m’avait donné l’impression de ne jamais se terminer. J’avais fait preuve d’une patience sans limite pour ne pas tout envoyer valser et leur dire d’aller se faire mettre. Ils le savaient pourtant très bien depuis le temps : la boss c’est moi. Quand je prends une décision, ce n’est pas la peine de débattre encore et encore et encore. Je suis peut-être jeune mais je suis la digne héritière de ma mère. Je suis douée, et je ne dis pas cela pour être prétentieuse. C’est un fait, je suis douée et je sais ce que je fais. Mais les vieux de la vieille, actionnaire de statut, avaient du mal à lâcher à une “gamine”, si bien qu’on retombait toujours dans les mêmes travers : on perdait un temps fou avant qu’ils ne finissent par accepter ce que MOI j’indiquais de faire. Oui, nous allions faire un don de médicament à l’Etat Français. Non, nous ne leur ferons rien payer. Oui, nous allons perdre de l’argent, mais nous deviendrons rapidement leur partenaire privilégié. Ils n’oublieront pas que nous avons accepté de leur tendre la main, là où ils ne faisaient qu’avoir des refus. Nous l’avions fait pour d’autres pays et cela nous avait été profitable. Il n’y avait pas de raison que ce ne soit pas le cas en France.

Je prends le verre d’eau devant moi et l’avale d’un coup avant de me lever d’un bond. Derrière moi, ça bouge, mais rien d’étonnant la dedans. Je ne sais pas s’il est resté debout pendant de longues heures ou s’il a finit par s’asseoir comme je lui avais conseillé de faire avant que la réunion ne commence. Il était assez grand pour savoir ce qu’il voulait ou devait faire après tout. Je lui fais un signe de tête et nous sortons de la salle, puis du bâtiment. Je chantonne dans l’ascenseur l’air qui s’y joue. Petit clin d’oeil à Donovan puisqu’il s’agit de la reprise de l’une de ses chansons phares. L’un des avantages d’être la DG était d’avoir mon propre ascenseur privé. Pas de parasite pour me déranger, il n’y a que moi et mon baby sitter. Je le laisse vérifier le véhicule que nous prenions avant d’y monter. Nous n’avions pas loin à faire pour rejoindre l’appartement que je possédais en plein coeur des beaux quartiers de Paris. Cela ne valait pas ma demeure à Brissac, c’était certain, mais au moins, je n’y avais pas de mauvais souvenirs. Rentrée, je m’asseyais sur le canapé pour oter les bottes que je portais. Pouaaah, ca fait du bien de rentrer. Tu veux faire quoi ce soir? Boite de nuit, bar, restau? Par pitié, ne réponds pas ciné. Je ne réponds pas de moi si tu me demandes de m’enfermer de longues heures dans une salle, mon joli petit cul assis sur un fauteuil. Et pas question que je sorte toute seule. Rappelles-toi c’est toi mon baby sitter

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Je lève les yeux au ciel. J'en étais sure. Non J'EN ETAIS SURE ! Bien évidemment qu'il aime bien le cinéma. Il est ce genre d'homme à aimer le cinéma : pas besoin de parler, rester assis et regarder. Je l'imaginais tellement adorer les films d'action ou ceux qui font « pan pan ». Ca doit lui rappeler son quotidien. Moi, quitte à m'enfermer dans une salle de ciné, je préfère les films d'horreur – non sans rire ! –  ou ceux psychologique. J'aime être surprise, ne pas voir la fin arriver. Pas sur que cela lui plaise, surtout qu'il risquait de ne pas tout comprendre. Il s'en sortait tant bien que mal en français, mais restait un étranger, un moldave. J'avais d'ailleurs commencer à apprendre sa langue le soir. Je n'aimais pas l'idée qu'il puisse s'exprimer dans une langue que je ne comprendrais pas. Je maîtrisais l'anglais, l'espagnol et l'allemand. J'en avais besoin pour mon travail après tout.

Si j'ai levé les yeux au ciel, je le refais en soupirant cette fois ci quand il me dit qu'étant ma soirée, c'est à moi de choisir. Allez Torbichou, montre moi ce que tu as dans le bide ! Pour une fois que je ne te traine pas comme un chien chien, prends une décision. Tu en es capable j'en suis sûre. J'ôte ma deuxième botte et me masse un peu les pieds. Je le regarde et lui fais mon plus beau regard séducteur Je m'y connais en langue et en pratique. Quoi ? Pourquoi pas ? Ok il était bien plus vieux que moi, mais hein, on s'en tape mais alors total. Et puis, quand il y a du plaisir, il y a du plaisir. Et j'étais sûre qu'il pourrait encaisser qu'on le bouscule un peu. Ca serait franchement fun surtout qu'en ce moment c'était le calme plat dans ma vie. Je ne voulais pas m'embarrasser d'un second homme chez moi. Je fais semblant d'être touchée au cœur quand il me dit que je ne sais pas cuisiner et que mon frigo est vide. Je pousse le vice en me laissant tomber à la renverse dans mon canap'. Je reste quelques minutes ainsi avant de me relever d'un bond Tu me brises le cœur chaton ! Je me rapproche de lui et me plante devant lui. Je penche la tête sur le côté en le regardant. Trop de... passif. Je veux de l'action. Alleeez ! Un bar restaurant français deal. Ensuite, on ira danser, ou chanter, ou on continuera à boire ou baiser ! Pas de réunion demain, on peut s'amuser longtemps. Et demain, film. Ok? C'était un bon compromis non ? J'avais besoin de relâcher la pression de cette journée et de bouger. Et ca lui fera du bien aussi. Lui aussi avait pas trop fait d'activité physique. J'avais pris garde à parler doucement pour qu'il comprenne bien ce que je lui disais.  Oui, je pourrais lui imposer, mais il allait traîner des pieds. Et ce soir, je voulais un complice, un acolyte.


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Tout le quartier? Vraiment? La ville, tu veux dire !? Je suis une gagnante, ne l’oublie pas. Je m’en amusais. C’était flatteur. Si si, c’était flatteur. Cela me va que l’on mettre en avant mes talents. Sache que ma proposition est valable tout le temps ajoutais-je. Après tout, c’était vrai. Je savais très bien me servir de ma langue et nous autre français étions connus pour notre french kiss. J’étais certaine qu’il n’avait jamais embrassé de la sorte une femme. Je sais pas, mais mon petit doigt me disait que côté gente féminisme, ce n’était pas un bourreau des coeurs. Pourtant, il était pas mal. Vous avez vu sa carrure? Un gros nounours bien fort. Forcément, il a déjà du faire mouiller des petites culottes… Après pas sûr qu’il ait vu les signes. Mais futurs femmes ou hommes d’ailleurs, rassurez-vous je vais aider ce Moldave à décrypter les signes et y répondre.

Je secoue la tête. Je n'étais pas franchement étonnée de ce qu’il me dit. Si j'avais parié ma main il aurait perdu la sienne. Allez Torbichou, un peu de fun dans ta vie ! Il ne relève pas chaton et je me dis alors qu’il ne doit pas connaître le nom. Tant mieux, j’allais pouvoir m’en amuser. Non pas que je me moque de lui, mais disons que cela me procure un avantage… Et avoir des avantages, ça, ça me plait. Cela te ferait pourtant du bien Je touche ses bras du bout des doigts et les laisse glisser quelques secondes vers ses poignets. Tu es si tendu Chaton Je ne m’attarde pas. Pas folle la guêpe. Enfin si, mais cela dépend des circonstances. Là en l’occurence, je sais que s’il me balance son poing dans la tronche, je vais être un sonnée et je n’aurais pas le temps ni l’espace d’esquiver. Des gros balaises comme lui, j’en ai battu dans l’arène oui, mais ils m’avaient donné du fil à retordre. Sa proposition me fait sourire jusqu’aux oreilles YES ! I SAID YES ! Concours concours concours ! Je sautille sur place en frappant des mains avant de me stopper et de froncer les sourcils et les yeux. Toi, tu essayes de m’arnaquer. C’était louche, très louche même. Depuis quand acceptait-il de faire quelque chose d’amusant et de fun. Whisky? Non. Rhum ou Gin. La bière c’est trop lourd, et je dois penser à ma ligne. C’était pas totalement vrai, mais pas totalement faux. Je ne buvais que peu de bière, seulement quand on affirmait que ce n’était pas une boisson de femmelette. Je savais très bien la tenir, légèrement moins que le vin, mais je la tenais très bien quand même. Mais c’était lourd et ça me pesait ensuite pas mal sur le bide. Si je pouvais l’éviter… En attendant, je commençais à enlever ma robe noire. Je n’étais pas du genre pudique et franchement, j’adorais le mettre dans des situations qui, je le savais, le gênait. Elle retomba à terre, me laissant en string noir devant lui. Je me dirige vers la chambre et le dressing dans lequel se trouve mes affaires. Je récupère un haut blanc en dentelle, une jupe en cuir rouge, une paire de collant noir assez transparent et des escarpins. J’ouvre un tiroir pour y prendre un soutien gorge en dentelle blanche également, histoire de ne pas trop dévoiler mes atouts tout de suite. Je pose le tout sur mon lit et tout en commençant à m’habiller je lui dis  Pas question que je me passe de bite ce soir. “Bite” est égale à “phallus” est égal à “pénis” est égal à “dick”. Je sais me battre Chaton, même "avinée" / "bourrée". J’ai appris. Tu es pas le seul qui doit relâcher la pression. Je fini d’attacher mon soutien-gorge et me retourne vers lui, tout en installant sur mon lit et commençais à enfiler mon collant. Ayant laissé les portes ouvertes, il est encore dans ma ligne de vision. Mais si tu as peur pour moi, tu pourrais rester et regarder. Pour “assurer ma sécurité" Bon j'étais beaucoup moins forte complètement ivre même si je ne le dirais pas à voix haute. Mais je restais capable de me défendre. Encore une fois, maman s'en était assurée. Elle n'avait rien laissé au hasard. Elle m'avait même fait ingurgiter du poisson plusieurs fois pour que mon corps sache y répondre, s'y adapte et que moi aussi, je ne sois pas faible sous leur emprise. La meilleure mère du monde oui.
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Est-ce de ma faute si, vous les hommes, aimaient lorsque cela cri? lui répondis-je du tac au tac sans que mon sourire ne bouge. Je haussais les épaules. Il pouvait penser ce qu'il voulait de moi, au fond je m'en foutais mais alors comme de la première bite que j'avais pris en bouche. J'étais une femme libre, modèle, en paix avec ses désirs et ses plaisirs. Si cela lui déplaisait, il pouvait très bien retrouver dans son village paumé. Je ne l'obligeais pas à me coller aux basques. En attendant, il était chez moi : ma maison, mes règles. Il le savait puisque c'était l'un des premiers trucs que je lui avais expliqué quand il avait mis un pied dans ma demeure à Brissac. Je ne recevais d'ordre de personne, et je faisais ce que je voulais quand je le voulais, avec qui je le voulais. Pourquoi se contenter de peu quand on peut avoir tant ? Je secoue la tête. Pas un jouet Torben, un baby sitter. lui répondis-je simplement. Parce qu'actuellement c’était ce qu'il était et il le savait très bien. C'était pour cela que les déicides l'avaient mis chez moi. Alors qu'il joue son rôle à la perfection comme il s'évertuait à le faire depuis le début et qu’il me laisse jouer la sale gamine que j'étais sensée être. Je hausse les épaules lorsqu'il affirme qu'il est tendu parce que je prends tout comme un jeu. Vraiment ? A croire qu'il n'était là cet après-midi. Si c'était l'image qu'il avait de moi et bien soit. Je n'étais pas du genre à me battre pour que les autres m’apprécient et me voient telle que je suis. Si cela lui fait plaisir de penser cela... Il s'en mordra les doigts un jour ou l'autre. Cela me donnait un peu plus de pouvoir sur lui. Vu que je prenais tout à la légère, lorsqu'il devra réellement se frotter à moi, il ne s'attendra pas, justement, à ce que je ne « joue pas ». Tout était calculé. J'avais été élevée ainsi. Rien n'est gratuit dans ce monde, rien n'est fait par simple bonté d'âme. Ce n'était, tout cela, que des foutues histoires de bonnes femmes que l'on raconte aux enfants. Alors je ne réponds rien si ce n'est qu'un sourire, ma réponse universelle quelque part.

Je commence à me déshabiller pour que l'on sorte. Je le fais à escient devant lui . Après tout non seulement cela ne lui plaira pas mais en plus c'est ce qu'il attend de moi. Tout le monde sauf toi il faut croire Chaton lui dis-je avant d'ajouter Et dis moi, qu'est-ce qu'il y a de mal à aimer le sexe et prendre du plaisir ? Oui dis-moi donc Torbichou pourquoi es-tu aussi pudique et réservé sur ce sujet ? N'as-tu jamais pris ton pied avec une femme ? Pourquoi les hommes pourraient parler ouvertement de leur envie de niquer et pas les femmes ? Pourquoi les femmes n'auraient pas le droit, elle aussi, d'aimer cela et de prendre les choses en main ? Sûrement une question de génération. Je faisais partie de ces jeunes femmes bien plus libre que leurs mères ne pouvaient l'être. Nous prenons en main notre plaisir, littéralement comme métaphoriquement. Ne t'es-tu jamais donné du plaisir Torben ? finis-je par lui demander le plus sérieusement du monde. Si c'était le cas, et bien ce serait bien triste pour lui. Il avait vraiment besoin d'ouvrir ses horizons et je comptais bien l'aider à le faire, à grands coups de pieds dans les portes qu'il avait fermé à double tour avant d'avaler la clef pour s'en faire un balais dans le cul.  Je ris quand il parle des françaises et secoue la tête. Tant que cela le dérangerait tant, tant qu'il s’enterrerait à ne pas regarder ce qu'il considérait comme non regardable, je continuerais. Allez petit Torbichou, sort de ton carcan de vieil homme avec ses principes moraux à deux balles et profite de la vie... Et de la vue. Arrête donc de tout prendre constamment au sérieux. Il allait vraiment finir avec des putains d'ulcère s'il continuais ainsi.

Assise sur le lit, je ris à sa blague tout en finissant d'enfiler mon collant. Je prends mon top, le met avant d'en faire de même avec ma jupe que je passe au dessus. Je jette un rapide regard au miroir et réajuste mes cheveux, gardant la tresse que je m'étais faites plus tôt. Je la détacherais plus tard. Les hommes aiment cela, quand on se touche les cheveux en les regardant. On dit aussi « un cul vu n'est pas perdu ». Tu devrais vraiment appliquer cette devise, ça te ferait le plus grand bien Chaton. C'était une bonne expression après tout comme celle que disait souvent une « pote » de la faculté « Ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on ne peut pas regarder la carte des desserts. Ca, je lui expliquerais et apprendrais une autre fois. En attendant, je récupérais les clefs qu'il lançait avant de prendre mes escarpins dans les mains. Impossible de conduire avec ce genre de chaussures. Vu leur prix, je les fourrais dans les mains de l'homme avant de prendre mon sac à main et un veste en cuir. J'aurais un peu froid oui, mais qu'importe quand on est stylé comme je le suis. Un trait de rouge à lèvres pour le réhausser et je suis fin prête On apprend beaucoup en regardant... Et si tu n'es plus capable de marcher, compte sur moi pour te laisse sur place. je lui envoie un baiser de la main avant de sortir de la chambre d'hotel. Deux couloirs et un ascenseur plus tard - et plein de regard interrogatif face à cette jeune femme qui marche nue pied-collant -, je m'installe derrière le volant. Je dois tout réajuster vu que le précédent conducteur était un véritable Gonzilla et que moi, je suis une « crevette » comme je l'ai déjà entendu me qualifier. J'attends qu'il soit installé sur la place du mort avant de le regarder et caresser mon levier de vitesse comme je pourrais le faire avec le pénis d'un homme. Si tu voulais me voir manier un levier... Il te suffisait de baisser mon pantalon tu sais... Je le laisse faire le lien avant d'éclater de rire et de cesser ce petit jeu pour démarrer. Et c'est parti mon kiki.
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Assise derrière le volant, je démarre. Je sors du parking à bord de ma voiture assez classique :  une fort fiesta cinq portes, noire, passe partout. Je m’engouffre dans la rue et réponds enfin au Modalve Et? On sent moque de ce que les autres pensent… du moins dans certains cas Chaton. Tu ne peux pas plaire à tout le monde sans te perdre, hmm comme dire autrement ? Demandes toi ce qui est plus important : Torben ou les autres ? Dans le travail, oui, tu dois faire attention. Zoï de pharmalab n'est pas Zoï qui s'amuse bien ou  Zoï qui fait ce qu'il faut faire. Tout le monde porte un masque, tout le monde joue un jeu. Mais il faut pas que tu oublies de pas le faire justement. Je me stoppe à un feu et le regarde quelques secondes avant de reprendre la route Moi le Torben garde du corps, militaire je m'en fiche. Il n'est pas intéressant. Je préfère le vrai Torben. Aussi casse pied soit-il. Ne puis-je m’empêcher d’ajouter en riant légèrement. Avec moi tu as pas besoin de faire semblant. Ne trouves tu pas cela reposant ? Bref les autres on s'en fout Chaton ! Joue avec leurs préjugés. Ils pensent que tu es un sugar dady? Bah mets moi une main au cul. Mets les, eux, mal à l'aise. Rends leur ce qu'ils t’infligent et tu verras c'est eux qui seront génés. Pas toi. Je hausse des épaules avant de contrôler les rétros pour tourner. C'était quelque chose que j'avais appris au contact de ma mère. On est parfait pour les uns et imparfaits pour les autres. Les gens attendent toujours de moi des choses. Certains je leur offre, d'autres je les repousse dans leur retranchements. Je n'ai pas à changer pour eux, c'est à eux d'accepter ou de se casser. J'ai passé bien trop de temps à écouter et répondre à leurs attentes au point de m'oublier, au point de devenir le petit robot, la petite poupée de ma mère. Quand je repense à tout ce qu'elle m'a infligé, tout ce que j'ai accepté de subir. J'étais plus forte qu'elle. J'aurais pu me rebeller. J'aurais dû me réveiller plus tôt. S'inquiéter du retard des autres c'est leur donner un pouvoir sur nous, le pouvoir de nous contrôler, de nous faire du mal. Je n'étais pas totalement moi même quand j'étais à la tête de mon entreprise de laboratoire mais je ne me laissais pas… ah tiens une expression à lui apprendre. Répète après moi : je ne laisse pas les autres me chier dans les bottes… chier c'est faire caca. Ca veut dire que tu laisse pas les autres exiger des choses de toi que tu veux pas faire. C'est pas à toi de te mettre en retrait, en arrière. Il faut être égoïste car ce sont pas les autres qui le seront pour toi. Ajoutais-je. Je profitais d'un feu rouge pour le regarder du coin de l'oeil, et lui tapoter la tête comme avec un enfant. Quelque part il l'était que de nombreux points même s'il ne s'en rendait pas compte, trop formaté par sa vie et parfois trop vieux sur bien des points pour s'en apercevoir. Je redémarre au vert et lui dis sans quitter la route des yeux. Par exemple tu veux que je couche pas avec des hommes car ça t'agace. Moi j'ai envie. Donc je le fais.Je hausse les épaules encore une fois. Je mets mon clignotant et tourne à gauche avant de nous arrêter devant un bar, obligeant les passants à se décaler. Je le regarde avec un air malicieux avant de lui demander Chaussures please ! Je me détache et les prends pour enfiler mes escarpins. Ils sont hauts c'est parfait. Ca me fera paraître un peu moins petite à côté de lui. Je sors et balance mes clefs à l'un des employés venus à ma rencontre. Il a l'habitude de jouer à mon voiturier. Vu le pourboire que je lui laisse il n'a jamais rien redit à cela ni même son boss vu les recettes qu'il se faisait quand je venais. J'entre comme chez moi - c'est un peu le cas quelque part -. L'agent de sécurité ouvre le cordon et me laisse accéder à l'espace vip. Je lui ai fait un léger signe de la tête pour qu'il laisse passer l'armoire à glace derrière moi et ne le réclame pas. En haut, l'ambiance est très différente d'en bas. C'est plus cosy, plus intimiste. La musique est différente comme l'éclairage. Il y a un bar plus petit mais autant fourni que celui du bas. Seuls les grands de ce monde peuvent venir ici. Dans le fond un escalier monte, encore une fois, et mène à une piste de danse privative et déjà très peuplée. Les gosses de riches ça me manquent pas à Paris… et les étrangers pourraient de fric aussi. Boire et ensuite on danse. Je vais t’apprendre Je fais signe au barman alors que nous nous installons directement au bar.  Deux verres de ton meilleur rhum et deux autres de ton meilleur gin. Je me tourne vers mon compagnon de beuverie en appuyant ma tête contre ma main.  Gin ou rhum ? Je bois ce que tu ne veux pas. Lui dis-je avant d'ajouter. Alors? Qui est en face de moi. Le vrai Torben Badenov ou le baby sitter ? J'avais pris soin de bien prononcer son prénom cette fois ci. J'avais appris à bien le faire même si c'était la première fois que je le faisais. Je prendrais toujours un malin plaisir à l'embêter. C'était la marque de fabrique après tout. Sais-tu où nous sommes ici? Dans un lieu tenu et fréquenté par des divins et des créatures. Tu vois, même quand je m'amuse, je travaille. Il y a beaucoup de choses à apprendre en se mêlant aux autres.

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Je hausse le épaules. Soit, s'il voulait voir les choses ainsi, qui étais-je pour le faire changer d'avis ? Je n'étais rien pour lui et lui était rien pour moi. Nous nous connaissions que peu au final, qu'importe cette colocation que nous étions obligée d'avoir. Je restais persuadée qu'il jouait un rôle, même s'il ne s'en rendait pas compte. Mais encore une fois, ce n'était pas moi de creuser. Je n'étais pas une psy, ni son amie, ni sa petite amie. Vous imaginez vous, le baby- sitter et la riche héritière. Je dis pas, en terme de livre érotique, ça pourrait être pas mal, mais en termes de romance... Pouhaa, hors de question. Comme l'aurait dit il fut une époque Donovan : #NoWay. D'ailleurs, je parle d'érotisme, mais Torbichou, le côté sexy et dragouille, c'était pas son fort. Il semblait pas trop savoir comment s'y prendre avec les femmes... Ou était-il ainsi juste avec moi ? Oh oh, pour peu, je m'en sentirai spéciale et unique. Ou pas hein. Je ne suis pas du genre désespérer, bien au contraire. Carte de crédit ? C'est un peu ce que je suis avec toi c'est sur. Appelle moi alors Sugar mama ! Promis, je vais récupérer des billets pour les glisser dans ton pantalon. lui dis-je, le plus sérieusement du monde. Ca pourrait être pas mal à faire et très drole pour moi aussi. Plutôt que de lui virer son salaire, je lui glisserai dans le calbuc... Ouais, il y avait une idée à creuser ! En attendant, on revient sur ma vie sexuelle puisque la sienne, et bah c'est le calme plat. J'avale d'un trait le verre en face de moi avant de le regarder trop dans les yeux. C'est un défi ? Non parce que je pouvais relever le challenge de le pousser s'éclater la tête contre le mur. Pas sauter par la fenêtre par contre vu que c'est mon apprenti déicide. Il fallait que je garde un peu en vie, au moins un peu. Je prends le second verre quand il me demande pourquoi tuer après l'amour mais manque de m'étouffer à sa question sur mon état de santé. J'avale de travers, tousse un peu avant de me mettre à rire. Franchement, sans me retenir. Pourquoi pas ? Je pose mes mains sur ses hanches et approche mon visage du sien Parce que cet homme a essayé de me contrôler... Et que, vois-tu, je ne suis pas femme à l'être. Je glisse un peu plus haut mes mains sur ses cuisses. Je le provoque, je le fais exprès oui. A toi de le découvrir. Pourquoi suis-je qui je suis ? Pourquoi lui dirais-je ? Pourquoi devrais-je lui raconter les détails les plus sordides et affreux de ma vie ? S'il était si curieux que cela, il allait devoir creuser tout seul. Je ne lui livrerais pas tout sur un plateau. Je ne me suis pas offusquer de ses termes. Folle, je le suis, et je l'assume. Je suis fière même de cette dualité que j'incarne : Zoï la folle ; Zoï le requin rusé en affaire. Je ne suis pas un livre ouvert facilement décryptage. Je joue parce que jouer c'est gagner. Ne pas le faire c'est perdre  lui répondis-je avant de ôter mes mains de son corps et de reprendre place au bar. Je fais signe de me resservir les petites sœurs et en enfile une troisième cul sec. Je ne savoure pas l'alcool. Je bois et mets au défi l'homme de suivre mon rythme. Et si c'était le cas ? Qu'aurais-tu à y redire ? Me jugeras-tu si je te dis que j'ai déjà senti les crocs d'un Strigoï s'enfoncer dans mon cou alors que son pénis s'enfonçait en moi ? Cela n'était jamais arriver. Et si j'évoquais les vampires c'était, encore une fois, pour le chercher. De toutes les créatures peuplant ce monde, elles étaient celles qu'il détestait le plus... Et comment le blamer ? Détends toi Chaton. Je suis peut-être une traînée, mais je ne suis pas une pute à divin ou des créatures. Si cela est arrivé, je ne suis pas au courant. finis-je par lui dire histoire qu'il ne pète pas un cable en plein milieu de ce bar que j'aimais beaucoup. Et toi, tu as déjà couché avec des femmes ou des hommes? A mon tour de lui poser des questions sur ce registre.



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Feat @Torben Badenov

Je me contente de sourire et de boire mon verre quand il met des limites. Si j'ai bien appris quelque chose depuis gamine c'est que tout s'achète. Il suffit simplement de trouver la chose qu'il fait posséder ou faire. Mère avait eu mon géniteur par son titre de noblesse. Pour ma “gouvernante” c'était l'argent. Pour le majordome brutal c'était de le laisser la regarder tout en se donnant du plaisir à la voir nue. Certains recherchent le pouvoir. D'autres la gloire, l'argent, la sécurité, assouvir ses pulsions et j'en passe. Torben n'est pas meilleur que les autres. Il n'est pas de la pire espèce c'est certain mais il n'est pas au dessus de ces considérations. Et manque de pot pour lui, on lui a demandé de fréquenter une prédatrice de la pire espèce qui existe : une tueuse patiente et observatrice. Il avait conscience d'une partie du danger ambulant que j'étais. Une partie seulement et déjà il savait qu'il devait être prudent. Certains ont peur des créatures et des dieux… moi non car je suis lucide sur le monstre que je suis.

Je ris tout en secouant la tête quand il m'affirme que l'on ne peut pas s'en prendre à une personne sur, ce qu'il voit comme un coup de tête. Soit. S'il a analysé la situation comme cela qui serais-je pour le détromper. Il n'écoute pas Torben. Je lui avais dis qu'il avait essayé de me faire du mal. Je n'ai fait que me défendre avec les armes que je possède et sans aucun doute épargné d'autres femmes qui auraient fini par subir cette possessivité violente qu'il y avait en lui. J'avais débarrassé le monde d'une ordure rien de plus rien de moins surtout. On aurait dû me remettre une médaille pour cela et l'applaudir… Ou pas. Hmm hmm si tu le dis. Bête, dangereux. Tu me sous-estimes baby sitter et cela finira par te perdre. Il valait mieux m'avoir comme allié qu’ennemie. Il était fort oui et il savait se battre. Mais j'avais beau être frêle, ou du moins le paraître, je lui donnerai du fil à retordre s'il voulait se mesurer à moi. Mère s'était assurée que je puisse me défendre en toute circonstance. Des coups j'en avais pris et je savais compenser les faiblesses. J'étais une combattante vicieuse, sournoise, sans foi ni loi. Je n'étais pas une force de frappe de valeur des déicides pour rien. Ce n'était pas après mon argent qu'ils en avaient me concernant vu que je ne leur versais pas un pécule mais ils en avaient après mes compétences et capacités. Je n'ai pas peur du contrôle Chaton. Tu penses vraiment que j'ouvre ma couche à des partenaires sans réfléchir avant ?... Ou devrais-je plutôt dire que je fais venir des gens chez moi sans y réfléchir ? Oui parce que bon je pouvais coucher avec tout et n'importe quoi donc j'avais été obligée de rectifier mon questionnement. Personne ne peut me dominer. Ajoutais-je le plus sérieu du monde, sur un ton de mise en garde. Qu’il ne fasse pas cette erreur. Personne ne le pourra jamais plus. J'étais maîtresse de mon propre destin. J'avais travaillé dur pour cela. J'ai lutté pour survivre, et pour obtenir la vie que je mène désormais. Torben avait grandi dans une famille sans aucun doute défaillante mais aimante malgré tout. Il suffisait de voir sa sœur pour s'en rendre compte. Il connaissait la noirceur du monde mais pas qu'elle pouvait se trouver au sein même d'une famille et d'une maison. Sur bien des points il était, à mes yeux, un oisillon pas encore sorti de son nid. Et cela quoi qu’il en dise. J’avale la fin de mon verre et refais signe au Barman de nous remettre encore la petite soeur. Mais parfois Chaton, se battre est la seule chose que l’on peut faire. Lui dis-je avant de lever mon nouveau verre en sa direction. Je manque de lui cracher dessus à ses mots et ne cache pas mon amusement. Oh Chaton, mais ce n’est pas n’importe quelle fesse pourtant ! Tu sais combien elles sont sublimes ! Je n’en prenais pas soin pour rien après tout. Et son compliment sur mon côté dangereux me touchait beaucoup. Qu’il n’oublie jamais combien je suis dangereuse et n’essaye pas de me rouler. Je ris franchement et lui envoi un bisou quand il affirme que je suis folle. Cela me va droit au coeur ! Je lui en fais un avec mes mains en le posant au niveau de mon coeur justement. Je ne le détrompe pas. On ne peut pas être saine d’esprit quand on a vécu l’enfance que j’ai eu. La folie, au fond, ce n’est qu’une question de point de vue de toute façon. Besoin. Où est le plaisir Chaton? Lui demandais-je sérieusement. j’étais curieuse de sa réponse. Je n’entends que du devoir et rien d'autre de sa bouche. Je sais que cela est du à son éducation mais pourquoi ne s’affranchit-il pas de ces vieux diktat? Il était assez grand pour cela en plus, assez “vieux” pour s’en rendre compte non? Lui aussi était maître de sa vie. Oui mission : s’amuser. Et récolter des informations. Je finissais le nouveau verre, sentant l’effet de l’alcool commençait à faire son oeuvre. J’ouvre la bouche pour parler mais le Barman me dépose un cocktail en m’indiquant que c’était de la part d’un autre client. Je me tourne vers l’homme qui lève sa bière à mon intention. Je saute du tabouret, fais signe au Moldave de m’attendre, avant de prendre le verre et d’aller jusqu’à l’homme. Je le vois faire le beau, flatté que je vienne jusqu’à lui. Sans un mot, je dépose son “cadeau” devant lui tout en souriant avant de tourner les talons, faisant bien rouler mes atouts féminins. Mon baby Sitter allait être content, je ne l’ai pas tué. Je me suis même retenue de lui renverser le verre sur la tête. Non mais sérieusement, j’ai une tête à boire un “Sex on the beach” ? Il fallait croire que oui. Je prends la main du Moldave et le pousse - enfin le traine - à me suivre un peu plus loin, sur une table plus à part, celle qui m’était toujours réservée. Je passe par dessus le cordon et pianote sur la tablette pour que l’on nous apporte des verres et directement une bouteille. On disait quoi déjà? Ah oui, ce soir, on profite tout en travaillant un peu. Les deux ne sont pas incompatibles tu sais. Et puis tu me dois une danse Chaton.

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Je lève mon verre, une fois de plus, en guise de réponse. Torben finira bien par comprendre s’il reste dans mon sillage. Je n’allais pas tout lui dire, tout lui confier alors même que je ne le connaissais que si peu. Qui ne disait pas qu’il avait été envoyé par les déicides pour m’espionner, trouver mes faiblesses, trouver sur quel fil il fallait tirer pour refaire de moi une marionnette et une poupée? Il l’ignorait mais ce corps qu’il avait enterré pour moi, j’étais allée le déterrer pour le brûler et les os et les dents avaient été rongés par de l’acide. Même s’il venait à me dénoncer, personne ne trouverait jamais rien. J’avais appris à être méfiante et prudente et je le serai aussi avec ce chaton. Et, en plus de tout cela, avouons le, cette touche de mystère était attirant. Je le savais puisque j’adorais cela, percer les zones d’incertitudes et de flous. C’était un jeu pour moi, comme beaucoup de choses d’ailleurs. Au tien, surement. Au mien, jamais. Lui dis-je simplement, sans plus d’explication une fois de plus. Je ne laissais rien au hasard, absolument rien. Ce n’était pas le premier cadavre humain dont je me débarrassais et ce ne sera surement pas le dernier. j’étais le monstre que ma mère avait fait de moi, un monstre que je ne combattrai pas mais que j’acceptais intégralement. J’étais folle, et détraquée oui, mais je le vivais bien. J’étais forte, puissante, et ça, je ne le devais qu’à une seule personne : moi même.


Je ris et lui envoi un baiser. J’ajoutais un clin d’oeil pour couronner le tout. Quelle femme n’aimait pas les compliments sur son physique et sa personne? Aucune. Ou du moins pas moins. Cela faisait toujours plaisir et du bien que l’on vante ses atouts. Je n’étais pas aussi voluptueuse que je le voudrais, mais je restais tout de même charmante… Et une femme charmante, ça obtient pas mal de choses. Comme pour le reste, mon corps et mes tenues étaient devenus des armes que je savais parfaitement manier. Pourquoi ne veux-tu pas me faire plaisir homme pas aussi gros que mon égo? Qu’aurais-tu à perdre d’admettre que tu le trouves beau? Lui aussi avait un gros égo, je n’étais pas la seule. Et ce n’était pas un reproche, bien au contraire. Alors de l’égo nous poussait à avancer et nous dépasser. Je retiens un rire et souris amusée quand il me questionne sur le surnom que je lui donne. J’aurais pu rire franchement mais il aurait pu l’interpréter comme de la moquerie. J’avais bien des défauts mais ce n’était pas mon genre de me moquer des autres, encore moins quand ils étaient à mon service et/ou étranger. Il s’en sortait très bien pour un Moldave en Français. Tu n’es pas gros. Beau. Musclé oui, mais pas gros. répondis-je dans un premier temps. Je sortais mon téléphone de mon sac et sur google traduction, je tapais deux mots et les lisais avant de lui Kitti Torben et non… zamok-krepost' Je lui montrais mon écran pour qu’il lise par lui même. Je n’avais pas un bon accent russe. Je maitrisais plusieurs langues mais pas encore celle ci. Le laissant avec mon téléphone, je vais rembarrer celui qui pense que je suis du genre à boire un cocktail pour entrainer mon “chateau” dans une zone plus privée et lui rappeler que nous devions danser ce soir. Lève la tête Kitti et tends l’oreille S’il le faisait, il entendrait un léger bruit de basse. En empruntant l’escalier plus loin, nous arriverions à la piste de danse très privatisée. Cela allait mettre son côté vierge effarouchée à rude épreuve vu que certains couples aimaient entamer leur préliminaire en public. Tant qu’aucun sein ou sexe n’était vu, ils avaient carte blanche. Crois-moi, les monstres auront autre chose à faire que de venir de chercher des poux dans les cheveux. Une nouvelle expression pour son répertoire. Je finis le verre que j’avais bien entamé et lui réponds, doucement mais surement pompette C’est parce que je ne veux avoir que le tiens aux lèvres Kitti. je suis rapide même un peu éméchée et je me retrouve à ses côtés avant qu’il ne puisse protester. Je lui susurre à l’oreille avec la bonne prononciation son prénom avant de remettre de la distance entre nous. Je ne le quitte pas pour autant du regard. Annabella… Arrives-tu à le prononcer celui là? Il savait que c’était aussi mon prénom, celui avec lequel j’étais née. Il était venu à mon bureau de DG. Il avait bien vu que c’était Annabella qui était écrit partout et non pas Zoé. Le moldave était observateur. Même s’il ne m’avait pas questionné dessus, je n’avais aucun doute sur le fait qu’il avait compris que j’avais deux “identités”.

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Je ne réponds rien d'autre qu'un petit haussement d'épaules. Il le verra bien en temps voulu et comprendra. Ou pas. Seul l'avenir pourra nous le dire. Qui sait, peut-être que je serai tuée avant ? Ou lui ? Ou nous deux ? Allez donc savoir. Perso, je n'ai pas envie de savoir justement. Un jour après l'autre et vivons comme si demain nous allions mourir. Pas de regret. Pas de remord. C'était ainsi que je voyais les choses et cela m'allait parfaitement. Ce n'était pas comme si nous avions une prise sur ce demain qui n'était pas encore arrivé après tout. Une chose après l'autre. Le reste, on s'en taponne l'oreille avec une babouche. Tiens, encore une expression que j'allais devoir lui apprendre. Mais plus tard. Ce soir, j'avais envie de souffler, de m'amuser tout en poussant l'armoire à glace à en faire de même. Je voulais voir quelles étaient ses limites et jusqu'où il était capable d'aller. En l’occurrence, je n'étais pas peu fière de l'entendre avouer que oui, mes fesses sont belles. Tu vois, ça t'a pas tué ! Merci du compliment. lui dis-je non sans une certaine joie, qui se reflétait par ce beau sourire que je lui offrais en retour, en plus de ces paroles là.  Le tiens a l'air pas mal non plus de ce que j'en devine tout du moins. Parce que, si moi, je n'avais aucune pudeur... lui... Pouah, on pourrait croire qu'il vit dans un monastère de sœur. Je ne l'avais jamais vu nu, pas même torse nu. C'était du gachis pour les yeux, c'est moi qui vous le dis. Et je comptais bien remédier à cela aussi dès que l'occasion se présenterait. Ce que laissait sous-entendre ses vêtements... pouvait donner apétit si on avait pas peur des mecs baraqués bien évidemment... Ce qui n'était pas mon cas. J'avais beau être menue et petite à ses côtés, je savais que je faisais le poids malgré tour. J'en avais déjà fais l'expérience. Et si son pénis était proportionnel à ses biceps, ca devait être l'éclate total au pied... Enfin vous allez me dire c'était pas dit. J'avais connu plus d'un homme qui compensait la petitesse cachée dans leurs caleçons par des gros muscles justement. Tant que je ne l'aurais pas vu nu, je ne saurais le dire de toute façon...

En attendant, je lui donnais la signification de fameux mot « chaton » et non pas « chateau » et observais sa réaction. Je ne cachais pas mon éclat de rire quand il jure et me menace de son doigt. Comme si j'allais avoir peur. Il en fallait bien plus.  Ce doigt serait-il le prémices de ta danse nuptiale mon chaton ? Si tu veux que je le suce, il suffit de le dire tu sais ?  lui répondis-je tout en me léchant les lèvres. Quitte à le provoquer, autant le faire jusqu'au bout non ?  Un chaton, on a envie de caresser, le caliner, l'embrasser. C'est un compliment homme des caverne muclé. lui dis-je en haussant les épaules puis plus sérieusement.  Petite, menue oui, mais je suis solide pour la bagarre. Si tu veux, on se fait un combat demain. Le perdant devra faire tout ce que le gagnant désire. Et je dis bien tout. J'étais prête à relever le défi car je savais que je pouvais l'emporter. Il devait le savoir : je n'étais pas une tueuse, une combattante déicide juste parce que j'avais un beau cul et qu'il avait été fourré par je ne sais qui. Non. Cette place je l'avais gagné et je ne laisserai personne remettre en question cela.  Rappelles toi que face à un vampire, tu as fuis et moi non Torben.  Ce n'est pas de la provocation, juste un fait, un vrai rappel. Me sous-estimer sera une grave erreur. Je ris quand il me qualifie de pute et lui fais une révérence. Oh oh que de compliments. Je vais finir par croire que tu m'aimes bien finalement. Non parce que là, je pourrais penser que c'est mon anniversaire. Finalement il avait conscience de la femme dangereuse, vicieuse et sournoise que j'étais. C'était beau. Pour peu, j'aurai pu verser des larmes de joie. Ou pas. Pas mon style. Les larmes c'est pour les mauviettes donc pas pour moi.

Je lui demande finalement de prononcer mon vrai prénom et je l'applaudis. Car franchement c'était vraiment pas mal du tout. Il eut moins de mal à m'appeler ainsi que Zoé. Je préférais Zoé c'était certain, mais hé, je saluais l'effort. Il prononce des noms d'armes en m'indiquant que la manière dont ma mère avait décidé de m'appeler était plus simple que ces deux armes à feu justement, à dire.  C'est pour mieux tromper les autres. Sig Sauer et Kalachnikov, cela fait dangereux... Alors que Zoé ou Annabella... Ca fait mimi ! Pourquoi se méfier de quelque chose de si mignon ? Comment se douter que derrière mon air angélique, que je venais de prendre d'ailleurs, se cachait une femme aussi... Létale ? IMPOSSIBLE. Et c'était en partie grâce à cela que j'étais aussi dangereuse. Je nous resservais un verre que j'avalais aussi sec.  Oh Torben, mon beau Torben, pourquoi es-tu Torben?  soupirais-je avant de me lever d'un bond.  Allez Chaton, évacuons donc tout cet alcool et allons danser. Je vais t'apprendre ne t'en fais pas. Tu vas voir, c'est facile. Les doigts dans le nez!

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Je le regarde et lui souris autant avec mes yeux que mes lèvres. hm hm... Oh mais vas-y Chaton, dis moi ce que tu voudrais que je suce. Va au bout de tes pensées Allez Torben, un petit effort. Pour une fois, va au bout des choses et assume donc tes envies. Je sais qu'au fond, il est un petit pervers même s'il s'en défendait bien jusque là. C'est un homme et franchement, mise à part ceux de l'autre bord, je n'en avais connu aucun qui ne désirait pas me voir écarter les cuisses pour eux. Il ne fera pas exception. Non pas que cela me posait problème non. Non, le problème était justement qu'il n'assumait pas cet état de faits. Et tant qu'il ne le fera pas, je le pousserai encore et encore et encore, jusqu'à ce qu'il craque. J'étais très forte à cela et il allait le découvrir et s'en rendre compte à force. Je suis un chien enragé. Quand j'ai un os à ronger, je ne le lâche pas. Et là c'est lui mon os, avec ou sans alcool dans le sang. Je lève les yeux au ciel à ses paroles d'après Faux. Personne ne se préoccupe plus de ma vie que moi même. Je savais prendre soin de moi contrairement à ce qu'il était en train de dire et sous-entendre. J'étais ma meilleure amie, mon meilleur garde du corps possible, meilleur qu'il ne le sera, lui, tout aussi baraqué et armoire à glace qu'il était. Je luttais pour ma survie depuis que je savais marcher, et sans doute même avant même si je n'en avais pas de souvenirs. Je n'avais pas attendu de lui sauver les miches pour couvrir mes arrières. Il me sous-estimait et cela finira par lui porter préjudice. Pas besoin d'un pari pour que je sois en bikini. Ou même mieux : sans vêtement. S'il n'y a que cela pour te faire plaisir, je te ferai ton petit déjeuner nue... Si tu en fais de même bien sûr. Ce n'était pas comme s'il ne m'avait jamais vu sans aucun vêtement sur le dos. Je n'étais absolument pas pudique et je n'avais aucun pudeur... A son grand désarroi en temps normal. L'alcool lui déliait la langue et c'était parfait. En bikini hein ? Et bien, pas de problème. Cela n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Je lui avais déjà dis, j'étais plus que partante pour « faire la bête à deux dos » avec lui, expression que je lui avais aussi quelques semaines plus tôt.

Je le laissais partir aux wcs, tout en finissant de boire la bouteille à même le goulot. Autant gagner du temps après tout. Je glissais dans mon soutien gorge mon téléphone portable, après avoir glissé ma carte bleu dans la coque. Mon sac à main coûtait une blinde, mais si quelqu'un avait la bêtise de le voler, ce n'était, en soi, pas franchement grave. Il n'y restait plus que des tampons, et des mouchoirs, rien de très intéressant en somme. Dès que le moldave revient, je me lève et prends sa main. Je ne lui laisse pas le temps de se rasseoir et changer d'avis. Je ne le lâche pas dans les escaliers que nous montons, sans que mes talons ne me gênent le moins du monde. Quand nous arrivons en haut, je le laisse regarder un peu autour de lui. Il y a plusieurs couples qui sont déjà en train de prendre leur pied dans certains coins, ou même sur la piste de danse. C'est discret puisque aucun organe génital ne doit être vu, comme le lieu l'exige mais il est observateur et il finira par s'en rendre compte. Je l’entraîne au milieu de la piste, là ou, même si des corps se touchent, aucun n'est autant liés que ceux en bord de piste. Ferme les yeux, écoute la musique et suis le rythme. Je vais t'aider. lui glissais-je à l'oreille avant de lui faire signe de me laisser faire. Je lui tourne ensuite le dos et le colle contre son torse. Je prends ses mains pour qu'il les pose sur mes hanches, qui bougent déjà au rythme de la musique. Paradise Circus est plutôt lente, et bien cadencé, il n'aura aucun mal à la suivre s'il se calque sur moi.

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Je secoue la tête mais je réponds pas pour autant, que ce soit par oui ou pas non. Torben est libre de penser ce qu'il veut. Non, je n'essayais pas de le piéger... Ou peut-être un petit peu ok. Mais c'était pour son bien. Tout ce qu'il refoulait... Ce n'était pas saint du tout et ce n'était pas comme ça que nous pouvions avancer dans la vie. Il devait assumer ce dont il avait envie, ce qui lui donnait envie. Il n'y avait aucune honte à avoir et il était temps, à son âge, qu'il s'en rende compte. J'étais parfois l'impression d'avoir un petit garçon qui ne connaissait pas grand chose à la vie. Je peux te trouver cela. Tu ne seras pas le premier homme à aimer être habillée comme une femme Chaton Il suffisait juste où savoir chercher, c'était tout. Et j'avais quelques adresses et lieux dans lesquels il ne voudrait pas poser, ne serait-ce que le moindre orteil au vu de ses mœurs si peu libérées. Quoi qu'il en soit, je me notais de lui trouver ce genre de tenue. Je tapotais sur son épaule. Oui, cela allait craquer mais c'était le but ultime. On ne cuisine pas en petite tenue uniquement pour le plaisir de le faire, ni uniquement pour le plaisir des yeux. C'était pour qu'il y ait une autre fin et lui comme moi le savions... Ou peut-être juste moi. Le chaton me semblait si pur par moment. Un vrai petit garçon, c'est moi qui vous le dis. Il était vraiment mal tombé avec une femme telle que moi. Il aurait été plus serein s'il avait été affecté à la protection de Donovan, ou de Samara par exemple, pour ne citer qu'elles. Moi... Moi je suis une détraquée et sans doute étais-je un test pour voir ce qu'il avait dans le ventre. Me survivre avec toute sa santé mentale était une belle preuve de stabilité et de force justement.

Je le guide jusqu'à l'étage où nous attends la piste de danse. Me déchaîner sur un parquet sans penser à rien d'autre était semblable à la photographie. Je ne pensais plus à rien, je laissais parler mon corps, mon âme, sans me soucier d'autres choses. Cela faisait parti de mes rares exutoires, et c'était plus simple – ou plus saint dirait l'ours dans mon dos – que de tuer des êtres se pensant au dessus de la « race » humaine. Je profite que la musique qui se fait entendre est « paradise circus » pour lui montrer comment on peut et doit suivre le rythme d'une musique. En seconde partie de soirée, elles sont souvent plus ici, plus... « séductrices ». c'est la raison même de ce lieu si privé et rare sont ceux finissant seuls à l'issu de cette piste de danse... Et dont je faisais majoritairement partie, même si l'homme à qui j'apprenais à bouger pensait le contraire. Je n'étais pas une nymphomane. Je profitais simplement de la vie quand j'en ressentais le besoin. Je me laisse entraîner par la musique, sens qu'un court instant, il en fait de même. Son nez vient dans mes cheveux et ses mains dévient de la place que je leur ai donné à l'origine. Je souris, peu fière qu'enfin, il arrête d'essayer de tout contrôler. Mais ce n'est que de courte durée. Je soupire et me retourne vers lui alors qu'il jure et me questionne. Je lève les yeux au ciel et arrête de bouger. Je force sa tête à se baisser pour lui parler à l'oreille. Tu sais quoi Chaton ? Tu avais raison, c'était une mauvaise idée. J'ai bu et j'ai bien moins de patience qu'en temps normal. Je lui prends la main et l'amène en bordure de la piste avant de  lever les mains en signe de reddition. Il a gâché la fin d'une musique que j'adore. « Touché » l'a remplacé pour mieux raisonner dans le lieu. J'ajoute, parlant assez fort pour qu'il m'entende Soit tu danses avec moi sans te préoccuper des autres et tu me laisses t'apprendre en lâchant prise, en apprennant non pas à survivre mais à vivre Chaton... Soit tu fais comme dans l'armée... Tu te tire ailleurs ! Cela dit, je le plante et m'enfonce dans la foule pour venir danser au rythme de « 10:35 » qui commence. Je n'ai jamais eu besoin d'homme ou de femme d'ailleurs pour m'éclater et me laisser aller sur une piste de danse et cela n'allait pas commencer aujourd'hui.

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Torben n’est qu’un gros con coincé. Voilà c’était dit. Ou du moins mentalement vu qu’il avait tourné les talons et qu’il redescendait. Si je m’étais redirigée vers la piste de danse, je l’avais suivi d’un coin de l’oeil. Bourrée ou non, je restais une prédatrice observatrice. Il venait de gâcher tout mon plaisir et si je continuais à danser, ma colère ne redescendait pas. Pour peu, j’aurais pu accepter les avances de l’humain qui se frottait à moins, par pur esprit de vengeance, et le ramener chez moi. Nous aurions pu faire beaucoup de bruit, assez pour empêcher le moldave de cuver son vin en paix dans le lit que je daignais bien lui filer. Mais au lieu de cela, je repoussais ses mains baladeuses et sortais de la foule. Aux abords de la piste, je sortais mon téléphone et commandais un uber. Super pour ma soirée détente qui allait se finir dans mon lit à mater un film naze sur netflix. Cela fait, je redescendais à mon tour. Sans adresser un regard ni un mot à l’homme qui me tapait sur les nerfs, je récupérais les affaires. Je me rendais au bar et balançais ma carte black au barman pour qu’il encaisse mes consos du soir et celles de la fois passée. A peine me l’avait-il rendu que je tournais les talons, toujours sans un regard pour le déicide. Je regagnais l’entrée de la boite et indiquais au voiturier de garder mon bolide qui n’avait rien d’un bolide soit dit en passant en réserve. Je sortais de mon portefeuille une liasse de billet et lui donnais mon adresse afin qu’il la dépose après son service. Vu les 500 balles que je venais de lui laisser, j’étais certaine qu’il le ferait et respecterais sa part du marché : la ramener en bon état et filer les clefs au portier de mon immeuble. Cela fait, j’attendais sur le trottoir mon chauffeur, tout en scrollant sur instagrame. Ok, je générais de la “foi” pour média et ses potes mais c’était ça ou péter un big cable. On avait beau dire ce que l’on voulait, je savais me tenir… En public tout du moins. Je défiais du regard l’un des clients du bar de continuer de s’approcher de moi pour m’aborder. Je n’avais pas la tête à cela et il le comprit… Ca ou alors la présence du gros nounours non loin. Allez savoir. J’optais pour mon regard noir de femme indépendante qui n’avait pas besoin de garde du corps. Ce n’était, de toute façon, qu’une couverture. Je m’étais toujours débrouillée seule et il n’était pas question que cela change.

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Really? REALLY? Je tourne le regard vers lui et lui donne ainsi ma réponse. Il ose me dire ça, maintenant? Il se fout de la gueule de qui au juste? Monsieur fait le pudique. Monsieur fait sa diva. Et finalement, après avoir gâché ma soirée, il me dit que maintenant il est interessé pour que je le prenne en bouche? Non mais il est sérieux? Si c’était pour détendre l'atmosphère, c’était loupé. Si je n’avais pas été aussi énervée, j’aurai pu le prendre au jeu, lui baisser sa braguette et le sucer là, tout de suite, devant tout le monde. Juste pour lui faire comprendre qu’avec moi, on ne pouvait pas jouer. Il a de la chance, beaucoup de chance même que je sois aussi furieuse. Il n’imagine pas à quel point. Je me contente d’un regard, avant de le retourner vers Insta. Je me prend en photo en adoptant une superbe pose, et je poste le tout en story. A défaut d’avoir de la reconnaissance venant de l’autre imbécile, je vais laisser mes suiveurs liker ma tronche. Média pouvait me remercier pour tout le trafic que je générais. Je lui dirais le jour où j’aurai l’occasion de le rencontrer… Juste avant de le tuer cela s’entend. Pas question de le laisser vivre, même si cela signe la fin des réseaux sociaux. Je n’ai jamais eu besoin d’eux pour exister après tout. Ce qu’ils diffusaient, ce n’était pas la réalité mais une utopie dans laquelle les humains… Non les moutons avaient besoin pour apporter un peu de joie dans leur vie morne, sans saveur et si… Fade.

Le moldave brise une fois de plus le silence que je nous impose en se justifiant cette fois ci. Je suis tentée, extrêmement tentée même de ne pas lui répondre. Je décide d’ailleurs de le laisser mariner deux minutes dans son jus le temps que notre uber arrive et que je ne grimpe dans sa voiture. Je laisse la porte ouverte derrière moi, laissant sous-entendre que l’armoire à glace avait le droit de rentrer chez moi, que je ne le mettais pas à la porte. Pas encore en tout cas. Une fois en route, je lui dis, assez bas pour que le chauffeur n’entende pas mais assez fort pour que lui entende sans que je n’ai besoin de me pencher vers lui Dangereux pour toi, mais pas pour moi. Je fréquente cet endroit depuis que j’ai seize ans. Et j’étais toujours en vie. Pourtant, j’avais déjà bien plus bu que ce soir. Non. Pas une seule fois je n’avais été en danger. Je savais parfaitement ce que je faisais. Je le laissais réfléchir à cela et sortais de nouveau mon téléphone, lui faisant comprendre que je n’avais pas du tout envie de parler avec lui. Le reste du trajet se fit en silence et arrivés à destination, je sortais immédiatement et regagnais mon appartement en prenant les escaliers. Un peu d’exercice à défaut d’avoir pu me vider de mon énergie en dansant. Sept étage plus tard, j’abandonnais mes talons dans mon entrée, laissant la porte ouverte pour que Hulk rentre. Je balançais sur un guéridon mes clefs et laissais à terre mon manteau et mon sac, téléphone compris. Je vais prendre une douche. lâchais-je en regagnant ma chambre. Je claquais la porte pour la fermer - ce qu’elle n’était jamais vu que j’adorais l'asticoter en me déshabillant devant lui -, histoire de bien lui faire comprendre que j’étais encore en colère. Enfin plus vraiment. Le trajet m’avait aidé à me calmer, mais c’était plus pour marquer le coup qu’autre chose. Jusque là, j’avais toujours laissé passer. Mettre des limites, cela ne pouvait pas faire de mal.

Vingt minutes plus tard, je regagnais le salon en peignoir, cheveux enroulés dans une serviette. J’allumais la Netflix et lançais “queers eyes”, en VO. Pas besoin de sous-titres. je maitrisais l’anglais aussi bien que le français - Maman s’était donnée beaucoup de mal pour que je maîtrise énormément de langues comme si j’étais native de ces pays après tout -. Cela fait, j’allais dans la cuisine et faisais couler deux cafés noirs. Je déposais les deux tasses sur la table basse puis, là seulement, je m’adressais à Torben Si tu ne me fais pas confiance au sujet de notre sécurité,  nous avons un problème . Voilà c’était dit. L’émission en fond, je le regardais enfin droit dans les yeux et lui dis Tu ne vois donc en moi qu’une femme faible et maigre chaton? As-tu oublié que tes jolies fesses, je les ai sauvé en Moldavie?

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