La Vache, l'Empathe, le Pied Ailé et la Lune

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Nous avions fait du bruit. Beaucoup de bruit. A essien, nous n’avions pas été prudents. Trouver une déesse egyptienne sur ces terres? C’est comme chercher une aiguille dans une botte de paille : fastidieux, fatigant et inutile. Nous avions parlé avec le Dieu Père, à de nombreuses reprises et nous avions fini par nous accorder : quitte à le faire, autant le faire à fond. Nous étions là depuis une semaine déjà et sur chaque lieu historique que je tenais à visiter, je brandissais ce que m’avait remis le Faucon et demandais à voir Hathor. Sentir les énergies divines nous avaient permis d’écarter les humains se faisant passer sur elle. La veille, dans le village non loin de l’un de ses célèbres sanctuaires, nous en avions eu à l’appel. On avait essayé de nous voler à de nombreuses reprises mais le Celte n’était pas du genre à se laisser berner lorsqu’il est attentif à ce qu’il doit garder. Oui c’était risqué parce que nos ennemis qui pouvaient se trouver sur ces terres savaient que nous étions à la recherche de la déesse. Mais nous n’avions pas le choix. Nous ne pouvions pas nous permettre de passer des mois et des mois ici. Nous n’avions pas ce luxe de la discrétion et de la prudence.

Mon travail d’archéologue et chasseuse de trésor nous avait ouvert les portes de cette soirée. De nombreux noms seront présents, et des locaux très importants. Le Dieu Père et moi-même n’étions pas les seules divinités et je me félicitais d’avoir glissé une lame contre ma cuisse. Ma robe était moulante mais ne la laissait pas transparaître pour autant et l’absence de détecteur de métaux m’avait permis de la garde. La sécurité fouillait les sacs et les personnes… Mais s’était abstenue de le faire avec moi. Non seulement j’étais l’une des invités VIP de l’organisateur mais surtout parce que ma tenue ne laissait que peu voir pas de place à l’imagination. Si le Dieu père ne m’avait pas vu me préparer, il n’aurait sans doute pas su que je portais de quoi me défendre si les choses dégénéraient. Lui n’avait pas pu se le permettre, fouillé plus qu’il ne l’aurait dû d'ailleurs, si vous voulez mon avis.

Accoudée au bar, je sirotais un cocktail sans alcool, tournée vers celui qui m’accompagnait. Je ne pouvais pas le lâcher une seule seconde, même si je le voulais - ce qui n’était pas le cas -. Entre les personnes que j’avais dû saluer, notre hôte qui m’avait tenu la grappe une bonne demi-heure et désormais tous ses regards que je sentais sur moi… Je n’étais pourtant pas la seule femme a avoir opté pour une tenue… Alléchante. Je soupirais. Si elle n’est pas là, je laisse tomber. Il n’est pas question que je me sois habillée comme ça en vain. Je ne comprendrais jamais ces femmes qui courent après ce genre de tenue et dépensent des fortunes pour. Elle m’avait couté un bras. Oh non pas que l’argent soit un problème mais quand même ! Plus de dix mille dollars pour une robe dont le tissu n’est pas franchement présent, c’est un peu de l’abus. Certes, elle était belle et la matière d’une superbe qualité… Mais quand même !

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J'aimerai garder le meilleur
de ce qu'on était

ANAPHORE

The Nile, the Moon, and the Justice

Teutatès & Mama Quilla & Hathor

« Bateau sur le Nil, Egypte 6 avril 2022 »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ca aura été presque difficile de s’arracher à Mama, depuis trois jours. La navigation avait été lente, sur le Nil, car la situation dans le pays avait provoqué une série de contrôle par la police, par l’armée aussi. Nous avions dû nous arrêter à de nombreuses reprises et si j’avais à chaque fois trouvé une occupation ou une autre avec la divine, il avait bien fallu travailler sur la raison de notre venue dans ce pays si chaud, même si tôt dans l’année. Les moments que j’avais préférés étaient les couchers de soleil sur le désert et sur le fleuve, un moment d’intenses activités de la faune alentours, des oiseaux partant pour nicher jusqu’aux crocodiles ou aux mammifères vivant sur les rives du cours d’eau. Le tout avait une touche presque enchanteresse, avec un lâcher de ballons depuis la rive l’avant-veille, et l’envol des lampions durant la dernière nuit. Avant d’échanger la fraîcheur d’un cocktail pour la chaleur et l’ardeur de Mama. Drôle de parenthèse après un bain de sang, et sans doute avant un autre. Un moment d’une douce torpeur à ses côtés, avant d’aller s’éprouver d’une autre façon.

Comme à Paris aux Tuileries, avant le désastre, il y a l’identité civile de Mama qui nous ouvre toutes les portes. L’archéologue de renom, qui n’a jamais rien contre mouiller la chemise, elle a ses entrées… Et plus encore dans cette partie du monde où l’on se méfiera longtemps des français, des anglais, des américains… Je suis habillé avec classe, mais une forme de discrétion. J’ai toujours ce qu’il me faut dans mes bagages, de la tenue militaire de Belmonte et de ses décorations jusqu’à un costume de ville, un autre de soirée, et deux ou trois tenues civiles. Le reste, je l’achète pour pas grand-chose en arrivant sur place. Je sais que je ne peux pas emmener d’armes, de toute façon, alors le reste ce n’est jamais qu’un emballage. Je sais de toute façon que grand, costaud, occidental d’apparence, je serais forcément fouillé avec attention, et pour les raisons dites plus haut. Pas elle. En plus, sa tenue laisse peu de place pour cacher quelque chose… Et pourtant, quand je la vois arriver, je sais qu’elle est très loin d’être sans défenses.

| Dites donc, la barre est mise haute ce soir ; ton intérêt n’était pas qu’on se fasse discrets? |

Je l’embrasse sur le front, la joue, le cou.

| Tu es magnifique, comme toujours. Je note aussi que t’as choisi de m’allumer toute la soirée. Ca va être bien pour se concentrer, tiens. |

Mais je sais évidemment faire autrement, et puis j’aurais déjà bien assez à faire à capter les émotions des uns, des autres, et de voir aussi comment repérer celle pour laquelle nous avions fait tout ce chemin. Je reste près du bar avec elle, une fois entrés, et me suis amusé tout du long d’être trimballé d’un endroit à un autre comme une plante verte au bras d’une femme de renom, ce qui est ironiquement souvent l’inverse dans un monde d’hommes. Pour une fois qu’on me laisse en paix, j’en profite, autant pour savourer la proximité de Mama Quilla et ses émotions que pour trier sereinement, au calme, celles des autres.

| Je ressens vaguement quelque chose depuis plusieurs minutes. C’est diffus, mais c’est présent. Si ce n’est pas elle à distance, c’est peut être une créature qui utilise une capacité. Peut-être à l’avant-garde de sa venue ? |

J’aligne mon propre Cocktail à la vodka et à la menthe fraîche. Le repose sur la table alors que déjà on me ressert.

| Oh ben moi, je les comprends. |

Un regard coule vers son décolleté, son cou, son ventre et ses cuisses...

| Je veux dire, le paraître, c’est important. Tu envoies des messages. Sur ton physique, pour les bas du front, mais surtout sur ce que tu assumes de lui. Tu es une femme suffisamment forte pour assumer un physique avantageux dans une rencontre d’importance. C’est la force que tu laisses transparaître. |

On pourrait croire qu’elle cherche à séduire, mais je ne suis pas d’accord. L’expérience me montre que les séductrices utilisent d’autres artifices.

| Et puis sinon, et bien, ça me servira au moins à moi, pour le plaisir de te l’enlever. |

Je me sais de mon côté bien plus traditionnel sur la tenue, soumis aux conditions du temps. Mais ça remue, dans mes intestins, et le palpitant bat un peu plus vite.

| Je commence à sentir plus fort cette chose. Toi aussi? |

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Teutates - Pariah of Tribes
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Hathor

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1 •• Déesse égyptienne de l'Amour, de la Passion, du Vin et de l'Abondance
2 •• Jadis elle était vénérée par la royauté mais également le peuple. Les femmes sont ses plus ferventes prêtresses.
3 •• Hathor est la mère de Rê et Ihi. C'est également l'épouse d'Horus.
4 •• Elle est considérée comme étant une déesse bienveillante envers tous. La disparition de son panthéon a été très dur à vivre pour elle. Elle souffre de cette solitude dans laquelle elle a été plongée et aspire à retrouver les siens.
Alignement vis à vis de son panthéon •• Isolée

Pouvoirs

1. Honneur sur ta vache •• Hathor peut prendre plusieurs formes : celle d'une femme ; celle d'une femme avec une tête de vache ; celle d'une vache.
2. Mère du soleil •• Mère du soleil, en toute circonstance, peu importe les conditions, elle est capable de le faire percer le ciel et les nuages. Elle apporte un soutien sans faille à toute les créatures et divinité qui dépendent de lui (+1 au dé pour les créatures et divins solaires)
3. Goutons voir si le vin est bon •• Déesse de l'abondance et du vin, elle peut ou non altérer ce dernier. Elle peut l'empoisonner, renforcer son effet d'ivresse, faire qu'il coule à flot, ou, au contraire, le faire se tarir. (pour toute personne buvant du vin : -1 au dé si l'ivresse est renforcée // -1 pv par tour si vin empoissonné // +1 au dé si elle décide de faire de l'abondance et rendre joyeux les personnes // -1 au dé +1 dégâts si cible atteinte si elle fait tarir le vin - frustration à tirer au dé (sur 1,2 & 3, échec) L'effet peut être propre à chacun mais il faudra activer le pouvoir à chaque changement)
4. Amour gloire & beauté •• En regardant une personne dans les yeux, elle peut voir tous ses liens forts d'amour ou de passion. En touchant les personnes concernées, elle peut les renforcer ou, au contraire, les annihiler avec son pouvoir. Cela fonctionne sur elle même. (+2 ou - 2 au dé pour toutes les personnes reliées par la passion et l'amour. )
5. Love Forever •• Lorsqu'elle est blessée, Hathor peut activer son dernier pouvoir. Si cela fonctionne, chaque personne n'ayant pas de l'affection pour elle ressent comme une sensation d'oppression au niveau de leur coeur. C'est comme si ce dernier se vidait de tout l'amour qu'il possède. Les personnes visées commencent à suffoquer, leur coeur s'emballe, et leur cerveau n'arrive plus à gérer les informations. Ils perdent 5 points de vie et sont incapables d'agir pendant 5 bonnes minutes. Ce pouvoir ne concerne pas les créatures et les divins dépourvus d'un coeur qui bat.

Je ne peux plus fermer les yeux aux agissements de nos ennemis et être sourde à la douleur des miens. Désunis, la corruption, le vice et la mort s’infiltrent allègrement entre nos rangs – des promesses sont faites, des alliances impies vont se former, si ce n’est pas déjà le cas. Isolés, les loups déguisés en mouton infligent la mort véritable à des divinités, aléatoirement ou à dessein. Ils clament que les divins sont les maux de l’Humanité, promettent des armes légendaires pour les plus fervents et virulents. Le monde est fou. Et fou est le divin qui s’y aventure seul.

Le panthéon égyptien doit retrouver sa gloire d’antan. Je ne peux pas réussir une telle prouesse par la seule force de ma volonté. Si l’amour est un puissant moteur, elle est aussi inattendue qu’incontrôlable. La passion n’est qu’une flamme éphémère, où personne n’envisage au-delà d’un instant de plaisir ou d’émotions. Le vin peut délier les langues, alléger les cœurs et nouer des liens plus ou moins solides, l’abondance peut offrir le bien-être tant voulu par la majorité. J’ai bien des cartes à jouer, mais toujours insuffisante. Il me faut du soutien et, surtout, du poids. Je dois prouver à autrui que je suis une femme à écouter.

Alors, je me suis activée au sein de mes terres natales.

J’ai déniché de nouveaux lieux de culte, convaincue des hommes et des femmes de se plier à mes rituels, des créatures de me suivre dans ce fou périple de retrouver les divins égyptiens éparpillés aux quatre coins du monde. Enfin, j’ai trainé mes vieilles bottes usées d’un bout à l’autre du Nil, à m’assurer que les nouveaux dieux ou les monothéistes n’ont pas causé davantage de dégâts – capture de divinités égyptiennes ou encore corruption de fidèles. Occupée, je l’étais. Défaitiste, je ne l’étais pas. Il est de ma nature de considérer un verre toujours à moitié rempli - et remplir le vide avec de l’alcool ou des fruits en abondance.

Durant ces pérégrinations, un fait des plus curieux m’a été rapporté. Un homme et une femme exigent de me rencontrer, une lettre à la main. L’appel est renouvelé consciencieusement, à chaque haut lieu historique. Je me renseigne sur leur identité – civile ou divine. Je n’ai qu’un retour concluant sur la femme. Marisol Espinoza, une archéologue de grande renommée. Je n’ai que très peu de doute sur sa véritable nature – une divinité, assurément. Un fin sourire s’étend sur mes lèvres. Après Hermès, voilà qu’une nouvelle proposition va être faite. Il y a donc de l’espoir pour les miens. Nous ne sommes pas réduits à accepter, de facto ou par dépit la première offre. Nous pouvons avoir un choix et, donc, un contrôle sur notre avenir et destinée !

Elle est invitée à cette grande soirée, celle que vous ne vouliez manquer pour rien au monde. Ma créature me rapporte tout ce qu’elle a vu, entendu ou trouvé dans la plus grande discrétion. Je la remercie pour son précieux travail et me décide à saisir de cette occasion pour explorer cette seconde opportunité qui se présente aux miens. Avant que je ne quitte mon logement, on me transmet deux photos prises de ces deux personnes. Ils ont tous les deux un port altier et un regard féroce et déterminé.

J’arrive et dépasse les agents de sécurité sans le moindre souci. En plus d’être sur cette liste très sélective de VIP, je suis également connue de certains. Quelqu’un dans leur entourage – leur mère, épouse, leurs sœurs, leurs cousines ou leurs amies – me vénère en tant que déesse ou m’adore en tant que femme accomplie. J’ai un business qui fonctionne très bien, où je peux exercer tout mon talent. Et s’il y a bien une chose que tous les hommes et les femmes de tout horizon adorent et respectent, ce sont bien mes attribues. Nul narcissisme ou égoïsme, juste le doux constat que je peux apporter un peu de douceur à l’existence des miens, de mes fidèles et à quiconque le souhaite.

Je devine leur emplacement à cet aura puissant qu’ils dégagent, leur amour aux gestes de l’homme vis-à-vis de la femme.

- C’est un grand honneur que de rencontrer une femme comme vous, Mademoiselle Espinoza. Par contre, je ne suis pas certaine de vous connaître, Monsieur.

Je leur offre un grand sourire, ce sourire même que beaucoup qualifie de chaleureux et solaire.

- Dans notre culture, il est coutume de recevoir ses invités avec une boisson et des sucreries. Généralement, nous offrons du thé à la menthe fraiche mais je doute que monsieur apprécie un tel geste après un vodka et menthe fraîche.

Tranquillement, je passe de l’autre côté du bar et empoigne quelques bouteilles

- Heureusement, rien n’est perdu. Je peux toujours honorer nos coutumes, en vous servant le meilleur cocktail d’Egypte, un cocktail qui peut convenir à bien des papilles. Faites-moi confiance, après tout, c’est mon domaine de prédilection.

J’offre un clin d’œil complice.

- Vous avez fait une longue route, et vous avez eu une longue semaine apparemment. Que diriez-vous que nous nous rendons dans un salon privé, afin que vous me racontiez votre épopée.

Je verse les liquides, d’un geste expert mais précis, dans le shaker. Je profite de cette petite démonstration pour fixer les deux, glisser un regard dans les leurs et déceler les émotions qui les animent, qui les lient. Je vois autant de feu que de chaos, autant d’ardeur que d’égarement. C’est fort, c’est brûlant, c’est prenant.

- Goûtez-moi ça, et dites-moi ce que vous en pensez.

Regard pétillant d’une sincère curiosité, je n’ai aucune malice à leur égard.

Citation :

PS :
- Vous êtes libres d'indiquer qu'elle vous dirige vers ledit salon privé, boissons en main (ou pas pour les plus parano 8D).
- Pas de créatures "garde du corps", pas de surveillance au niveau du salon privé à mon humble avis.
- Si souci avec le post, faites signe !

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Je me tiens sur mes gardes. Ce sera ce soir ou jamais. Je le sens au plus profond de moi. Mon Astre ne règne pas encore totalement et je ne peux pas surveiller tout ce qui entoure ce lieu. Qu'importe. Je faisais confiance à Teutatès pour déceler ce qui pouvait l'être. Nous étions parés en cas d'attaque. Nous savons nous battre ensemble, et comment l'autre fonctionne. A deux nous étions plus forts que seul, même si l'absence de Morrigan se faisait sentir. Elle aurait été comme un poisson dans l'eau ce soir, cela ne faisait aucun doute... Et elle raflerait tous ses regards que je sentais sur moi et qui étaient... Gênants. Je n'aimais pas être sous le feu des projecteurs même si j'avais conscience de combien cela été nécessaire ce soir. Hathor devait pouvoir nous identifier facilement et venir jusqu'à nous. La discrétion n'était pas de mise, mais je n'aimais pas cela pour autant. Je me retiens de regarder tout autour de nous quand le Celte m'indique qu'il sent quelque chose de distant. Je ne peux m'empêcher par contre de lever les yeux au ciel quand il m'affirme comprendre tous ces hommes qui tournaient le regard vers nous. Le contraire aurait été étonnant. Il appuie ses mots par des yeux baladeurs et pour peu, j'aurais pu le pincer pour lui faire passer ce qui, justement, lui passais par la tête. Pas touche Melvin. Je t'interdis de t'approcher de cette robe. Pas question que tu l’abîmes. le mis-je en garde avant de me rapprocher de son visage. Forte oui, avantageux... Je dirais plutôt volumineux mais je commence à m'y habituer. Je n'en étais qu'à ma second incarnation sur toute mon existence divine et il m'avait fallut du temps pour m’accorder de ce nouveau corps plus robuste, plus physique, plus en arrondis que mon précédent. Naya n'était pas voluptueuse. Marisol l'était énormément, ce qui ne l'empêchait pas pour autant d'être des plus rapide et agile. Elle avait entraîné son corps pour les besoins de son métier, le faisant prédateur et non proie même s'il laissait paraître plus facilement le second. Elle avait souvent joué de cela pour obtenir des infos d'ailleurs ou se tirer de mauvais pas : la demoiselle en détresse, belle mais qui n'a rien de dangereux et dont l'esprit n'a pas les lumières à tous les étages. Petite maligne.

Je recule légèrement en sentant ce que Teutatès m'annonce lui aussi. Une vague de puissance vient d'arriver. Divinité qui vient directement vers nous. Elle se dit enchantée de me rencontrer et je suis pourtant sûre de ne pas la connaître. Je lui fais un signe de tête et lui réponds J'ai bien peur de ne pouvoir vous rendre le compliment, ne connaissant pas votre nom. Permettez moi de vous présenter mon compagnon de route : Charles Brunet. Lui dis-je en souriant. Je présentais le Celte sous son précédent prénom exprès. Tant que je ne savais si elle était une ennemie ou une amie, pas question de lui dévoiler sa véritable identité. C'était d'ailleurs ainsi que je l'avais inscris ce soir comme étant mon invité. Prudence est mère de sûreté. Elle enchaîne sur les coutumes de sa culture que je connais parfaitement bien comme elle le sait sûrement. Elle a révisé sa copie à mon sujet après tout. Je la regarde passer de l'autre côté du bar pour préparer une boisson. Cela renforce mon idée qu'elle est Hathor, ou à défaut, une divinité très influente ici puisqu'elle pouvait faire à son aise sans que personne n'ait quelque chose à redire sur cela. Elle se fait amicale, mais si je prends le verre, je n'y touche pas, pas tant que Teutatès m'ait fait un signe de tête, et pas tant qu'elle même, ne l'ait pas bu avant. Deux sécurités en valaient mieux qu'aucune. J’acquiesce par contre et accepte que nous la suivions un peu plus à l’écart. J'avais demandé au Dieu Père de partager notre location à Morrigan tout au long de sa soirée au cas où les choses tourneraient mal, afin qu'elle sache par où commencer à chercher justement. La pièce privée est assez grande et vide de gardes. Un bon point pour la divinité. Sans aller par quatre chemins, je sortais de mon sac à main le « cadeau » remis par Horus. Reconnaissez-vous ceci ? Le parchemin se trouve dans un écrin en verre transparent, vidé de tout air pour le préserver. Il est vieux, extrêmement vieux, de plus de cinq mille ans d'après la datation que j'avais fait faire. C'était un véritable trésor qui ne me quittait pas. L'archéologue en moi devait résister à chaque instant de le livrer à un musée afin qu'il puisse entrer dans les trésors du pays égyptien. Plus tard peut-être. Pour l'instant, c'était notre meilleur atout pour négocier une alliance avec les divinités de ces terres.

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Teutatès & Mama Quilla & Hathor

« Bateau sur le Nil, Egypte 6 avril 2022 »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ressens d'abord une forme de détermination brute et profondément sincère, quelque chose de puissant, qui sert sinon de mantra au moins de phare et de guide à la personne que je ressens, que je capte par le biais de ses émotions. Je sais bien que les choses pourraient être plus compliquées, qu'elles pourraient même être vraiment plus floues. Mais je sais aussi que la personnalité que je vais rencontrer est complexe ; elle ne m'a pas encore tout dit de ses secrets, loin de là. Car pour véritablement connaître une personne, il me faut encore plus de temps que juste ces quelques instants échangés. Je ne peux certainement pas faire le tour d'horizon des émotions éprouvées en quelques secondes ou minutes pour tout comprendre d'une personne. Loin de là, même, car je peux très bien capter uniquement une anormalité, une incongruité qui n'est pas forcément vouée à se reconduire.

Cette résolution toutefois, apparaît presque comme une passerelle, comme un moyen sinon certain, en tout cas important pour nous permettre de nous ouvrir un canal, et de mieux nous comprendre. J'ai souvent besoin de ce genre de connivence pour créer cette première étape constitutive d'un réseau. En attendant que la source de ces émotions se rapproche, Mama continue d'évoquer la situation en général, son accoutrement de façon plus précise, et ce qu'il génère et alimente en particulier.

| Ben il faudra bien que je t'approche pour la retirer. Promis, sans l'abîmer. |

De quoi lui faire comprendre que le temps sur le bateau, mis à profit ensemble, n'était pas qu'une parenthèse, pas qu'une ramification d'un passé que je veux révolu. Pas du tout, même. Quant au reste...

| Du volume ? Je ne me souviens plus si bien, tu vas devoir me rappeler tout ça. |

Mais je reste concentré, sur le vrai sujet. En sus de la détermination, il y a une forme de certitude et d'arrogance, en quelque sorte, qui permet de repérer en général ceux qui sont aux responsabilités. Cette certitude qui accompagne les puissants où qu'ils aillent, dénotant toujours leur capacité à considérer leur environnement certes avec méfiance, mais aussi avec une forme de certitude.

Elle arrive, alors. Et nous salue. La divine, puisque c'est ainsi que brille sa conscience, étincèle de mille feux. C'est une beauté, qui transpire la puissance. Pas de façon brute comme une divinité de la guerre, mais de façon plus doucereuse, plus voluptueuse, comme un bâton d'encens qui embaume et pénètre une atmosphère entière plutôt que de la remplacer. Elle connait Marisol, du moins son identité.

Et je réponds à son salut d'un sourire à mon tour, le genre jovial et gaillard, avenant.

| Et vous, comment vous appelez vous ? |

Puisque je ne sais pas, autant pousser le vice jusqu'à demander.

J'adore les cultures où on pousse les gens à consommer, c'est quand même le must de l'accueil, et ça fait forcément écho à nos habitudes de jadis. Je n'ai d'yeux que pour sa façon de servir, les alcools choisis et le reste. Regard pour Mama ; elle ne nous empoisonne pas. Mais je prends le verre alors, et le goutte d'abord, le passe dans ma bouche, avale, et le termine d'un coup sec.

| Fin, parfumé. C'est très bon. Et très chaud. Vous avez la main, pour ça. |

Regard vers ma partenaire, cherchant son assentiment et lui communiquant avec sérénité le fait que je ne me méfie pour l'instant que de façon très mesurée et très raisonnable. Je la laisse produire le parchemin et l'interroger à son tour.

| Direct, les affaires, alors. |

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Hathor

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1 •• Déesse égyptienne de l'Amour, de la Passion, du Vin et de l'Abondance
2 •• Jadis elle était vénérée par la royauté mais également le peuple. Les femmes sont ses plus ferventes prêtresses.
3 •• Hathor est la mère de Rê et Ihi. C'est également l'épouse d'Horus.
4 •• Elle est considérée comme étant une déesse bienveillante envers tous. La disparition de son panthéon a été très dur à vivre pour elle. Elle souffre de cette solitude dans laquelle elle a été plongée et aspire à retrouver les siens.
Alignement vis à vis de son panthéon •• Isolée

Pouvoirs

1. Honneur sur ta vache •• Hathor peut prendre plusieurs formes : celle d'une femme ; celle d'une femme avec une tête de vache ; celle d'une vache.
2. Mère du soleil •• Mère du soleil, en toute circonstance, peu importe les conditions, elle est capable de le faire percer le ciel et les nuages. Elle apporte un soutien sans faille à toute les créatures et divinité qui dépendent de lui (+1 au dé pour les créatures et divins solaires)
3. Goutons voir si le vin est bon •• Déesse de l'abondance et du vin, elle peut ou non altérer ce dernier. Elle peut l'empoisonner, renforcer son effet d'ivresse, faire qu'il coule à flot, ou, au contraire, le faire se tarir. (pour toute personne buvant du vin : -1 au dé si l'ivresse est renforcée // -1 pv par tour si vin empoissonné // +1 au dé si elle décide de faire de l'abondance et rendre joyeux les personnes // -1 au dé +1 dégâts si cible atteinte si elle fait tarir le vin - frustration à tirer au dé (sur 1,2 & 3, échec) L'effet peut être propre à chacun mais il faudra activer le pouvoir à chaque changement)
4. Amour gloire & beauté •• En regardant une personne dans les yeux, elle peut voir tous ses liens forts d'amour ou de passion. En touchant les personnes concernées, elle peut les renforcer ou, au contraire, les annihiler avec son pouvoir. Cela fonctionne sur elle même. (+2 ou - 2 au dé pour toutes les personnes reliées par la passion et l'amour. )
5. Love Forever •• Lorsqu'elle est blessée, Hathor peut activer son dernier pouvoir. Si cela fonctionne, chaque personne n'ayant pas de l'affection pour elle ressent comme une sensation d'oppression au niveau de leur coeur. C'est comme si ce dernier se vidait de tout l'amour qu'il possède. Les personnes visées commencent à suffoquer, leur coeur s'emballe, et leur cerveau n'arrive plus à gérer les informations. Ils perdent 5 points de vie et sont incapables d'agir pendant 5 bonnes minutes. Ce pouvoir ne concerne pas les créatures et les divins dépourvus d'un coeur qui bat.

- Je m’appelle Maha Ashraf.

Ma bienveillance et mon hospitalité sont autant des qualités que de défauts. En temps de paix, elles sont appréciées par tous et me permettent même de nouer des amitiés hors du commun. En temps de guerre, la bonne intention peut vite être perçue différemment, voire méchamment comme une hypocrisie ou une vilaine cachotterie. Je devine la méfiance de la brune, qui ne touche pas à son verre et qui lance un coup d’œil à son compagnon. Je ne me démonte pas, je ne m’offusque pas. Je la comprends parfaitement.

L’homme qui l’accompagne, Charles, est bien moins méfiant – ou alors il a un pouvoir qui neutralise des poisons et venins. J’accompagne ce bon vivant, buvant dans ma propre coupe. Le divin me complimente, élargissant davantage mon sourire. Si je ne doute pas de mes talents, il est toujours agréable d’entendre le contentement d’autrui grâce à moi. J’hausse simplement les épaules, en signe d’excuse, lorsqu’il souffle qu’il soit question d’affaires aussi abruptement.

- J’aurais aimé discuter davantage de ce pays ou de votre pays, avant de parler affaires. Je vais devoir m’abstenir. Je ne souhaite pas user de votre patience, ayant déjà été mise à rude épreuve. Qui sait, si nous nous entendons, alors nous aurons bien le loisir d’échanger plus amicalement.

Si j’ai un choix, qu’en est-il ? Est-ce choisir entre la peste et le choléra, entre l’or et le diamant, ou entre l’alliance équitable ou la soumission à l’autre ? J’ai à peser les arguments et les contre-arguments de ce duo mais également des greco-romain et, alors, à faire part de ma décision. La difficulté majeure est de s’engager au nom du panthéon, or ledit panthéon est divisé et pourrait clairement remettre en question les promesses faites aux nouveaux alliés.

Les risques d’une terrible scission sont importantes mais ils sont préférables à ceux d’une annihilation pure et simple par les Nouveaux Dieux et les Monothéistes. Je ne peux plus ignorer cette menace. Ils se sont déjà pris à l’un des miens, je dirais même à ma chair. Qu’on me suive, ou non, j’irais à cette guerre. Maintenant, il faut que je sache qui seront mes compagnons d’infortune.

Je prends mes aises dans ce salon privé, coupe toujours en main. Cependant, ce précieux liquide ne tarde pas à se répandre au sol dès que mon regard. Je reconnais ce vieux parchemin, que ce se soit son vieux grain, ces vieilles taches que j’ai causées moi-même lors de son écriture – en étant sur le dos de mon tendre et cher Horus – et, surtout, cette petite signature à peine visible, qui peut vite être pris pour un simple trait d’inattention – alors que c’est une signature. C’est l’un des précieux trésors de mon époux, Horus.

- C’est à Horus ! Quand l’avez-vous et où ?

Le calme, la joie, l’insouciance ont disparu au profit d’une sincère inquiétude, d’une excitation nouvelle quoique mêlée à la panique et, enfin, un fond de colère. Pourquoi est-ce que des inconnus m’apportent son trésor à sa place ? Pourquoi n’est-il pas venu ? Pourquoi n’est-il pas à mes côtés ?

- Est-ce qu’il va bien ?

Mon cœur se glace, mes traits se figent et, enfin, l’effroi propre aux mères gronde dans mes tripes.

- Était-il accompagné de l’un des siens ?

Qu’en est-il de notre fils, Amon-Re ?

- Je suis bien celle que vous cherchez. Et vous, qui etes-vous ?

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Feat [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] x Hathor feat [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] x Hermès feat ?

Teutatès me fait un léger signe de tête alors j'accepte de boire une gorgée du cocktail. Il est bon oui et l'homme se charge de le dire pour nous deux. Je n'en reprends pas plus, posant mon verre sur la table. Je préfère rester pleinement conscience de tout ce qui allait se passer ensuite. Prudence était mère de sûreté. Nous n'étions pas sur un territoire allié. Pas encore tout du moins. Si tout se déroulait comme prévu, nous repartirions d'ici avec un nouveau soutien. Mais en attendant, je préférais rester sur mes gardes. Nous n'avions aucune garantie qu'elle n'avait pas déjà tissé une alliance avec d'autres, nos ennemis pouvant être compris dans ses autres. Tant que je n'avais aucune garantie solide, donc, je ne prendrais aucun risque. Notre hôte se présente et nous donne un nom et un prénom. Je fais un signe de tête puis arrivée dans une autre salle, j'attaque tout de suite le sujet qui nous amène jusqu'à ces terres si reculées et lointaines. Je sors le parchemin que m'avait remis Horus, et lui montre. Je ne la quitte pas d'un regard et laisse Teutatès lire ses émotions alors que moi, moi je les lis sur son visage. La surprise, l'interrogation, et... La méfiance ? Elle n'attends pas pas avant de me bombarder de questions. Je ne lui laisse pas l'objet que j'ai ramené. Maintenant qu'elle l'a bien vu et identifié, je le range de nouveau dans mon sac, contre moi. Si elle veut me le prendre il faudra qu'elle me passe sur le corps et qu'elle arrive à gagner contre nous deux... Ce qui ne sera pas une mince affaire. Comment pouvons-nous en être surs ? Que vous êtes celle que nous cherchons ? Vous ne seriez pas la première divinité à vous faire passer pour quelqu'un d'autre. Je reste méfiante. Je n'ai pas le choix. Mais je fais confiance à mon compagnon de route. S'il la pense... Non, s'il la sait sincère, réellement sincère, alors là, nous pourrons lui en dire plus. En attendant, je ne lui dévoilerai que des choses superficielles ne pouvant pas non nuire. Je laisse le soin au celte de détailler plus s'il estime que nous pouvons le faire. Je lui ai tout expliqué de ma rencontre avec le dieu faucon et il en sait tout autant que moi. Je l'ai rencontré deux fois. Lors de notre plus récente rencontre, il m'a remis ce parchemin en m'indiquant de trouver Hathor. Et pour ce qui est de ma véritable identité, je ne vous la dévoilerais pas immédiatement. Encore une fois, je préférais ne pas me précipitée, encore moins puisqu'elle connaissait l'identité de mon vaisseau et qu'elle pourrait alors me dénoncer à mes ennemis.

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J'aimerai garder le meilleur
de ce qu'on était

ANAPHORE

Sujet: Re: La Vache, l'Empathe, le Pied Ailé et la Lune