Le plan était simple à l’origine. Se tenir prêt à intervenir dès que Pachamama aurait des informations sur ceux qui l’ennuient. On débarque, et on les élimine. Oui, on, puisque j’ai décidé de prêter main forte à Teutatès, ne sait-on jamais de quoi sont capables ces humains au sang-chaud. Je remercie mon bras droit pour m’avoir entraîné pendant des années. Tout cela aurait pu être possible, on aurait fait ce qu’on avait à faire, on concluait notre pacte avec Pachamama, puis on retournait chez nous. Mais non, puisque rien ne se passe comme prévu chez les Celtes, j’aurais dû le prévoir. On avait bénéficié de la surprise alors que les trafiquants s’étaient réunis. Si avec Teutatès nous aurions réussi l’opération, non sans quelques blessures, me retrouver seul contre eux fut une toute autre affaire.
Oui, par je ne sais quel mauvais coup du sort, Teutatès a complètement disparu du bar où nous nous trouvions. Si nos adversaires furent médusés, je n’étais pas en reste. Puisque ce n’était pas dans le plan, d’autant qu’il ne possédait pas cette faculté.. Bordel, où était-il passé ? Sous le choc et cernée, je me suis retrouvée neutralisée. Dans le même temps, au dehors, la police et les malfrats échangeaient sans cesse des tirs. Certains d’entre eux ont tenté de m’interroger, mais je ne comprenais rien à l’espagnol et je tentais de me faire passer pour une innocente. “I'm just a tourist with my brother.. He's missing, let me go!” N’avais-je cessé de répéter, jouant la comédie en pleurant et paniquant, même si en vérité, à ce moment-là j'étais réellement apeurée.
Lorsque les coups de feu ont cessé, on m’a fait sortir du bar, et j’ai pâlit malgré moi en remarquant le massacre au dehors. Trafiquants comme policiers gisaient sur le sol devenu sanguinolant. Cela faisait un moment que je n’avais pas vu pareille scène. Je comprenais alors la gêne de Pachamama, qui ne souhaitait sans doute pas envoyer ses fidèles à la mort ainsi. On me couvrit finalement la vue, me guidant sans ménagement dans une voiture qui démarra aussi sec, et à vive allure. Le trajet ne fut pas long, 15 à 20 minutes certainement, avant qu’ils ne s’arrêtent. Je me fis à nouveau guider telle une poupée à travers un bâtiment qui ne semblait pas insonorisé, au vu du son qu’émettait l’écho de nos pas et des voix qui me parvenaient. Ce n’était pas tout .. L’odeur de la viande fraîche embaumait l’endroit, une boucherie ? Un abattoir ? Rien que de l’imaginer me donnait la nausée.
Ils ont fini par me faire entrer dans une pièce, m’asseoir sur une chaise, m’y ligotant avant de me faire retrouver la vue. Une salle sans fenêtre, certainement une cave, le carrelage encore entaché de sang. Je déglutis, ça n’allait pas très bien se passer pour moi je crois … Un homme s’approche et passe près de ma peau un objet, certainement un scan vu sa manière de l’utiliser. Pensent-ils que je fasse partie de la police ? Possible .. J’essaie de rester calme, tout en semblant tétanisé, j’essaie de collecter des informations, et surtout de gagner du temps. J’ignore ce qu’il s’est passé pour Teutatès, au pire, j’espère que Pachamama pourra me sortir de cette merde. Sinon … Je perdrais ce corps, dont j’avais promis d’en prendre soin. Dans quel merdier me suis-je fourré, bordel ?
Un homme vient finalement s’asseoir sur une autre chaise face à moi, un flingue de sortie, l’air menaçant, il me pose alors des questions, en anglais cette fois-ci. Je continue de dire que je ne suis qu’une touriste, venu au Pérou avec son frère. Que nous avons rejoint ce bar en pensant acheter de la drogue, mais que mon frère s’est montré virulent. Se mettant à dos leurs hommes, et que j’ai voulu le suivre pour le défendre. Mais ils ne semblent pas me croire, car la venue des policiers par la suite leur fait penser que nous sommes des leurs.
Les heures suivantes se passent lentement, je réponds à leurs questions qui se ressemblent, ils ne sont pas convaincus et me font passer à tabac ou au fil d’une lame, ils font une pause, puis recommence du début. Jouer sur les émotions avec eux ne marche pas, ne les attendrit pas, j’économise donc mes forces à endurer leurs sévices. Par les Celtes, où es-tu Teutatès ..? J’ai finalement de ses nouvelles par l’intermédiaire de mes bourreaux qui m’ont confisqué mon portable. Au bout de quatre heures, l’un d’eux me le tend et je vois le message de Teutatès. Il n’y a que lui pour menacer que le ciel tombe sur nos têtes .. Je ne crois pas qu’il m’aide beaucoup en parlant de commissariat, jamais ils n’oseront s’y aventurer.
Ils me menacent à nouveau, me demandant pourquoi mon frère a soudainement disparu du bar. Je n’ai plus qu’une carte à jouer visiblement. J’esquisse un sourire fatigué, qu’ils prennent donc peur … En me concentrant un peu, l’humidité et le liquide carmin s'élèvent autour de moi. Une arme se tend vers moi, je refais alors tomber les gouttes au sol.
- You have nothing to fear from me, but you should take my brother's threats seriously.
Je les vois circonspects, se regardant étrangement. Ils ne prendront pas le risque, je connais les humains. Dès que quelque chose ne leur semble pas normal, ils s’en méfient et l’éviteront certainement. Ou alors, ils seront mués par leur curiosité. Mais ces gens-là ne semblent pas très curieux de toute manière. Et je semble avoir raison puisque quelques minutes plus tard, on me recouvre la vue, me libère et me guide vers la sortie. Pitié que cette histoire se finisse vite … On me dit finalement que Teutatès souhaite savoir si je suis en vie, on me colle certainement mon portable à l’oreille et j’entends sa voix, je répliques fatiguée et soulagée à la fois :
- Quand tu disparais comme ça, faut prévenir, que j’ai le temps de prendre mes jambes à mon cou !
Je sens alors la voiture s’arrêter, on me libère la vue et on me laisse descendre malgré que je sois toujours attachée. On me fait m’agenouiller dos au bar saccagé, je vois que quelques hommes sont présents, mais pas plus que ça … J’espère seulement qu’il ne s’agit pas d’un piège de leur part. Que cette journée de malheur s'achève, que je puisse retrouver le confort d'un bon bain et calmer les souffrances de mon corps. Et surtout reprendre un verre pisco, j'en ai bien besoin.
Source de vie, aux sensuelles ondulations, irrésistibles aux yeux des celtes, persévérantes face aux obstacles. Voilà ce que je suis. La source miraculeuse.
Groupe : Divinité ~ Panthéon Celte ~ Sequana ~ Déesse de la Seine ~ Protectrice de la Source miraculeuse Métier : Kinésithérapeute & Fondatrice d'un réseau de centre d'hydrathérapie sous le nom de "Source Miraculeuse" Pouvoirs / atouts : Hydrokinésie •• Bulle Gardienne •• Toucher Curatif •• Voeu Sacré •• Emprise Aqueuse Warning : J'accepte tout, je suis pas difficile. Messages : 151 Age : Gwen : 37 ans - Sequana : +2000 ans - Joueuse : 24 Célébrité : Katheryn Winnick
Sujet: Re: Why did you disappear ? That wasn’t the plan ! ft. Melvyn Belmonte Lun 4 Mar - 14:39
Why did you disappear ? That wasn’t the plan !
Teutatès & Sequana
« Bar de Lima, Pérou, 01 avril 2022 dans la nuit »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je reviens d’un coup dans le monde réel, comme si je ne l’avais jamais quitté. Haletant. Et blessé. J’ai la jambe qui suinte de sang et plusieurs gouttes maculent déjà le sol. Yeux fous, je regarde autour de moi. Pas de Mama Quilla. Pas de Morrigan. Pas de connasses nées en Grèce, et pas plus de sentiments furieux de l’effroyable Minotaure. Je déglutis, gorge serrée estomac noué, par la baston que je viens de vivre. Tout reflue alors. L’adrénaline du véhicule, la tension dans l’air. Je lâche un cri muet, visage déformé de rage, de frustration, d’épuisement aussi. Visage moucheté de sang, poings détrempés qui tremblent sous la puissance des coups échangés avec la créature au faciès bovin, que j’ai battue à mort. Je n’ose rompre le silence qui m’entoute. Et pourtant, l’endroit n’est pas vraiment silencieux. Il y a d’autres bruits légers, comme une sirène dans le lointain ou de la musique quand des voitures passent. Ici, il fait nuit noire. Et tout autour de moi, rien que le vide et pourtant le chaos général. Des bris de verre, partout, des objets détruits, des tables réduites en miettes. Le tout est encerclé de jaune et de rouge, que je ne vois qu’à la faible lumière du dehors qui passe par les fenêtres. Je reconnais une scène de crime. Du sang à divers endroits, mais j’imagine sans corps, sans personnes tuées. Mais des blessés par contre, et en pagaille. J’ai vu suffisamment de scènes de chaos pour les décrypter pour large part. Sequana n’est plus là. Emmenée. Ma montre n’indique plus la bonne heure, mais derrière le bar l’horloge annonce des heures de plus.
Et je ressens des consciences.
Deux, dehors. Sans doute des flics qui attendent au petit matin le déplacement de la criminelle et de la scientifique, de toutes les unités d’expertise qui vont les aider et à débusquer les salopards, et pourtant à les aider à enterrer les preuves. La monnaie s’échange d’une poche à l’autre, ici comme ailleurs. Et je ressens dans l’âme des factionnaires, dehors, la même peur et les mêmes appréhensions morales à la perspective d’une mort violente, ces émotions qu’invariablement je retrouve chez ceux qui vont se laisser acheter. Pour l’instant, je ne peux pas bouger ; il y a de la forêt derrière le bar et devant la surveillance des flics me laisse le risque d’être découvert avant de retrouver Sequana.
D’abord, l’urgence.
Grognant, gémissant, je ramasse derrière le bar des torchons et des serviettes, et trouve dans l’armoire à pharmacie de l’endroit du fil, des pansements. A la lumière d’une lampe torche tenue entre les dents, jambe étalée sur une table, je m’opère tout seul et grogne en mordant dans une gaine de cuir à bouteille de rhum quand je nettoie tout à grand renfort de rhum bon marché. Ensuite, en sueur et sang, je me recouds. Le travail est aléatoire, la jambe tremblante. J’ai perdu beaucoup de sang. Mais c’est comme ça. Je continue. Et peaufiner mes poings, je macule mon clavier de téléphone de sang et de rhum pour écrire à Sequana, voyant que le téléphone obtient réponse de ses connards de ravisseurs.
Je sais déjà ce que je dois faire.
L’objectif de la soirée n’a pas changé.
Je n’ai pas le temps de me préparer, et si déjà mon organisme mû de ma puissance divine récupère, je vais devoir lutter amoindri. Finir ce qu’on a commencé plus tôt. Sequana est en vie. Je suis presque sûr qu’ils ne la toucheront pas plus que ça ; ils ont besoin d’elle pour expliquer ce qu’il se passe et monnayer leur vie aux yeux de la police, ou des miens. Le téléphone sonne, je décroche aussitôt.
| Quand ils te ramènent, tiens-toi prête camarade, parce qu'on va tous les tuer. Ferme les yeux et couche toi au sol trois secondes après qu'ils soient entrés, et ensuite, crie fort et rajoute du bordel, j'arrive sur mon grand cheval blanc.
J'espère qu'ils ne parlent pas un mot de français, ce qui ne m'étonnerait pas. J'ai essayé de produire un piège intelligent mais bon. Peine perdue. J’allume le gaz, sur les douze brûleurs de l’arrière salle, et les vannes des bombonnes de réserve. Laisse l’un des fours arrière allumé, programmé pour le quart d’heure qui suit. Je fais mes réserves et mes emplettes, espérant que personne ne s’interroge en attendant l’arrivée de la scientifique. Et les gardes restent à leur place, jusqu’à ce que trois véhicules déboulent. Et aussitôt, ma conscience se remplit des leurs. Et je ressens Sequana. Tout ce qui lui passe par le coeur. Et tout ce qu’elle a enduré ; je ne sais rien des détails, seulement comment elle l’a vécu.
Comme attendu, les deux flics se laissent graisser la patte.
Une demie-douzaine de mecs rentrent, et m’appellent.
Le four se déclenche.
BOUM.
Le bâtiment explose, et ma cousine soufflée avec ses gardiens alors qu’un petit soleil vitrifie la petite bosse sur la colline où se trouvait le bar. Les débris retombent en pagaille, des types hurlent, une silhouette enflammée court vers la route et se prend un pick-up qui finit dans un poteau. Une jambe retombe à côté de moi, et un tas informe de membres et de vêtements quelques mètres plus loin. J’ai les oreilles en sang, qui sifflent, mais déjà je m’élance, grondant en gaulois dans ma barbe, courant à demi, trébuchant, batte de base-ball trouvée derrière le bar fracassant le crâne de celui qui pointe son arme sur la nuque de Sequana, qu’il tenait par le col.
| Leve-toi! |
Le regard fou, les yeux exorbités, du sang plein les dents, je surine un autre garde-chiourme à coups de tessons de bouteille, tenus par le goulot d’un jack daniels réquisitionné, tchac-tchach-tchac le type voit sa conscience perdue dans le brouillard quand il s’écroule, en sang, faisant tomber son fusil d’assaut devant Sequana, elle-même dans un sale état.
| Couvre-nous! |
Car déjà la masse des quelques survivants soufflés par l’explosion se redresse et des coups de feu claquent dans la nuit ; de ma ceinture je tire un cocktail molotov improvisé dans la remise du bar, allume la mèche, et le balance dans un pick up à l’arrière duquel un type allait nous allumer à la kalachnikov. WOF, le véhicule prend feu, son réservoir détonne, et le type s’agite en hurlant.
| Sondei Sistamos! | Nous avons surgi de la nuit.
Pas de quartier, pas de pitié, jusqu’à la mort de nos véhicules s’il le faut, alors qu’on entend les sirènes hurlantes de la police s’allumer non loin, et les coups de feu transpercer la nuit noire.
(c) DΛNDELION
Teutates - Pariah of Tribes May Father's wrath purify our souls
With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis (c)codage - Kanala - texte (c)Where is my mind? - Pixies
Je lâche un soupçon de rire à ses derniers mots. Sur son grand cheval blanc, hein ? Se prendrait-il pour le prince charmant au juste ? Cet être presque mythique des contes de fée que l’on vend aux petites filles. Enfants naïfs croyant pendant des années qu’un être aussi exceptionnel existe. Une vague expression pour indiquer le sauveur de ces dames, le glorifier de sa stature et de sa bonne action. Cela me rend un tantinet moqueuse, mais je ne refuserais en rien l’aide du Dieu-Père, je n’ai qu’une hâte que toutes ces emmerdes soient terminées … Avant que les prochaines n’arrivent, puisque la paix n’existe que momentanément dans nos vies.
- Chouette un barbecue ! Je ramène donc les invités …
Exprimais-je dans un rapide sourire à moitié fatigué. A peine ais-je soufflé ces paroles, que l’on me coupe la conversation. Peu importait, je sais au moins l’essentiel. Fermer les yeux, se coucher, crier, faire du bordel … Ouais, je crois bien que ce soit dans mes cordes. Le hic, c’est que j’imaginais très bien où voulait en venir Teutatès. Je sens d’ors et déjà la chaleur de ma hantise me piquer le derme par avance. Le reste du trajet, je me conditionne à ce qui va se passer, un dernier effort avant le réconfort. Ne pas penser aux brefs instants de violence qui allaient se dérouler. Plutôt penser à la suite. Dès notre retour sur nos terres, je me prévois déjà une petite pause aux thermes, où je pourrais reposer mon esprit et mon corps dans les bains savoureux de la nature. Je m’en languis d’avance !
A peine arrivés, je fus escorté jusqu’à l’intérieur du bar. Mes genoux contre le sol souillés des précédents combats, je compte mentalement en entendant les hommes appeler “l’étranger”. A trois, je me glisse sur le sol en fermant les yeux, puis un vacarme effroyable surgit dans mon dos. Je sens la chaleur remplir l’atmosphère, l’odeur de la fumée emplit mes narines et mes oreilles sifflèrent un instant. Les mains attachaient, je n’ai pu les protéger du son assourdissant de l’explosion non loin de là. Mon cœur bat à se rompre alors que j’ouvre les yeux, le chaos m’entoure, des hommes blessés, un des leurs hurle à la mort tandis que son corps est couvert de flammes, tentant d’atténuer le tout en courant vers la sortie. J’entends seulement le son d’une voiture dont les pneus se crissent, le bruit d’un choc puis celui de la carrosserie s’écrabouillant. Un frisson me gagne alors que tout semble se jouer au ralenti devant moi.
Alors que les flammes tapissent une partie du bar, je prend un morceau de verre entre mes doigts, me coupant maladroitement ces derniers alors que je taille la corde enserrant mes poignets. Alors que mes mains se libèrent enfin, je tente de me lever mais on agrippe le col de mon chemisier bien plus pourpre que sa couleur d’origine et j’entends qu’on me hurle dessus, mais je ne comprends pas un traître mot. Je sens juste un métal contre ma nuque, comme si l’on me braquait une arme dessus. Un instant perdue, je finis par me mettre à crier comme Teutatès me l’avait demandé. Quelques secondes à peine après, je suis relâchée et j’entends sa voix m’encourager. Je m’agrippe à une table à moitié défoncé afin de me lever et essaie de comprendre ce qui se passe autour de moi, encore affaiblie par l’explosion et les derniers évènements.
Je vois finalement mon acolyte cisailler un des hommes à coup de tesson, mon ventre menace à nouveau de se retourner. Si ceci est une habitude pour lui, cela n’en est rien pour moi. Lorsqu’une grosse arme tombe devant moi, je penche la tête aux dires de Teutatès. Nous couvrir ? Avec ça ? Il y a plus de chance que je me blesse moi-même plutôt que je réussisse à toucher un des trafiquants. Je remarque alors son état et déglutit, comment s’est-il blessé ainsi ? Il ne l’était pas autant lorsqu’il avait disparu tout à l’heure … Que s’était-il passé par la Seine ?
Je n’ai pas le temps de réfléchir à cela, j’entends que d’autres hommes sont dehors, Teutatès fait exploser une voiture je ne sais comment. A mes côtés, un homme semble se relever, un peu sonné. J’ai alors une bien meilleure idée que de me servir d'une arme militaire. Je le saisis et me concentre quelques secondes sur lui, manipulant les molécules d'eau dans son corps. Je sens mon emprise sur lui alors que son regard est vitreux, inoffensif envers moi. Bien, les êtres humains sont en règle générale simples à maîtriser.
- Take this weapon and eliminate my enemies! Out.
Lui ordonnais-je d’une voix ferme, en lui montrant l’arme au sol. Je le regarde brièvement écouter mes consignes et sortir avec mon arme, je rejoins donc Teutatès pour qu’il se repli un temps.
- Il est sous mes ordres. Lui indiquais-je alors qu’il allait s’en prendre à mon pantin qui s’arme et vise un de ses anciens acolytes, les tirs fusent alors, l’incompréhension et la panique emplit les environs alors que les derniers trafiquants tombent. Il va falloir que tu m’expliques ce qu’il s’est passé, dans quel état es-tu ..?
M’inquiétais-je en voyant ses blessures, notamment sa jambe sanguinolente, soignée à la va-vite. Lorsque les tirs cessent, seules les sirènes de la police font échos au loin. Nous ne devrions pas tarder. Encore fallait-il trouver un moyen de partir. Je sors donc de la bâtisse, légèrement tremblante, surveillant les alentours pour vérifier qu’il n’y avait vraiment plus personne. Mais je ne vois seulement que mon pantin.
- Il y a t-il d’autres personnes ? Demandais-je à Teutatès, espérant que tout soit enfin fini.
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Sujet: Re: Why did you disappear ? That wasn’t the plan ! ft. Melvyn Belmonte Mar 23 Avr - 13:45
Why did you disappear ? That wasn’t the plan !
Teutatès & Sequana
« Bar de Lima, Pérou, 01 avril 2022 dans la nuit »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La violence la plus franche et débridée s’exprime toujours dans un cadre qui peut être le plus délétère possible ; on ressent de la peur et de l’excitation, et surtout le besoin presque viscéral de vaincre, de l’emporter d’une façon ou d’une autre. C’est pire encore quand on ressent l’émulation des autres, comme moi, quand on pénètre leur âme et leur conscience au moment où tous leurs vices et toutes leurs vertus éclatent au grand jour. J’en ressens chaque nuance, dans un gloubi-boulga inconséquent et parfois abscons, que je ne sais pas expliquer, voire que je ne sais pas quantifier. Je me contente de le prendre en plein visage comme une vague sur le coin de la gueule. Et puis il y a la satisfaction brute d’avoir été plus fort pour survivre, d’avoir repoussé ses limites, et aussi d’avoir vaincu celles des autres. La bagarre n’est jamais que le plus grand moment d’émulation personnelle et de vérité avec soi-même que l’on peut éprouver, devant la persistance d’un danger si proche et si fort qu’il ne peut que nous alerter.
Je ressens beaucoup de consciences, autour de moi. Certaines émulées, emballées par ce combat qui se livre pour la survie. D'autres qui ont peur, qui ne rêvent que d'une chose, de partir, de se retirer, de se mettre dans une position qui les protégera finalement de tout, ou presque. Je ressens aussi la résolution de Sequana qui sera passée de l'espoir à la rage, et elle aussi à l'impérieux désir de s'en sortir en vie.
Il y a des âmes qui brillent, et d'autres qui simplement s'éteignent. C'est la guerre, et c'est là où je vois les nuances les plus riches et complètes des âmes que je distingue.
Je ne reconnais pas l'humain qui semble accompagner Sequana, parce que tout devient confus en moi à cause de ce que je ressens comme des vagues désordonnées qui me percutent et me font chanceler. Mais contrairement à ce qu'il se serait passé avant ma renaissance, j'ai désormais la mesure qui me permet de lutter, de tenir encore debout. De continuer. Des tirs claquent et je gueule pour en couvrir le barouf.
| C'est qui lui? |
Et puis je dois rester à couvert, alors qu'elle m'explique que je suis « dans cet état », ce qui me fait naturellement m'interroger sur ce que j'ai subi... Et penche le regard sur ma jambe.
| Je... C'est compliqué. J'étais ailleurs, et ça a duré longtemps, j'étais avec d'autres, comme nous, et on a dû se battre contre des monstres dont je ne sais pas de quelle magie ils étaient issus. |
Je reprends mon souffle pas loin de la porte, et conscient que la créature non loin de nous n'est plus vraiment humaine ; je sens sa conscience altérée, étouffée, mais je peine là à retrouver mes esprits et à comprendre tout ce que je viens de vivre et d'accomplir. L'instinct de mort lui, prévaut sur tout le reste, car je suis le Protecteur des Tribus, le Juge des Ames. Je punis et je tue depuis des temps immémoriaux. C'est devenu facile. C'est devenu naturel. Depuis longtemps.
| Je... Ne crois pas. Mais c'est confus, je ressens des émotions diffuses. Je ne sais pas si ça se rapproche, mais ma capacité ne porte pas très loin. |
Je la regarde.
| Qui c'est, lui ? |
Et la regarde elle.
| Tu vas bien ? Tu peux conduire ? Il faut qu'on se tire, ça va attirer la police... |
Car au loin on entend déjà les sirènes...
(c) DΛNDELION
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