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 U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà

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MessageSujet: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyDim 18 Fév - 10:57




U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
08 mars 2022, Marine de Negru
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Je m’étais éveillée en sueur, les cheveux plaqués contre mon front, le dos moite, les draps collant à mon corps, gardant de mes songes un mauvais souvenir. Je ne me souvenais plus des images exactes mais je gardais au cœur l’angoisse de mes cauchemars où les divinités décédées, tâchées de sang, me hantaient, me reprochant mon inaction. Le soleil commençait à illuminer les montagnes de ses timides rayons, la journée promettait d’être superbe même si le fond de l’air, lorsque j’avais ouvert ma fenêtre pour fuir cette sensation d’étouffement, était frais. Le printemps s’était installé sur le Cap bien avant la date officielle, comme si les saisons respectaient le calendrier imposé par l’homme…  

La mer m’appela ce matin-là, un appel fort, puissant, pénétrant la moindre petite parcelle de mon corps mais je n’avais pas envie de m’immerger en elle, je voulais la dompter, en quelque sorte. Je ne pris pas de petit-déjeuner ce matin-là, me précipitant hors de chez moi pour prendre ma voiture. Pendant les 23 minutes que me prirent les 15 kilomètres me séparant du port de Saint-Florent j’assistais au lever du soleil, à l’éveil de la nature et de l’activité humaine. Même si la nature ne s’arrête pas vraiment la nuit, elle prend juste un autre rythme.

Lorsque j’arrivais à l’emplacement du Saint-Louis, qui avait appartenu au grand-père de Vanessa, les bateaux de pêcheurs étaient déjà au large du port. Je priais la mer de leur accorder ses offrandes tandis que je préparais mon petit bateau pour faire une sortie. Vanessa avait grandi les pieds dans l’eau, elle avait la pêche dans le sang, la mer coulait dans ses veines, elle connaissait ses beautés, ses mystères et ses dangers et la respectait comme le faisaient les anciens. C’était une des choses que j’aimais le plus de cette nouvelle enveloppe.

Je ne revins au port qu’en fin de matinée, alors que les pêcheurs étaient déjà installés, à vendre le surplus de leur abondante pêche du jour après avoir servit les restaurants. Alors que, les cheveux encore mouillés de m’être baignée au large, je marchais le long du port afin d’aller récupérer ma voiture j’achetais tout un assortiment de fruits de mer et de magnifiques langoustes. La pêche était ouverte depuis peu de temps. L’air du large m’avait affamée et je salivais d’avance quant à l’idée du festin que j’allais me préparer.

Lorsque j’arrivais au dernier virage menant au petit hameau où j’avais appris à vivre, héritant de Vanessa son amour pour la Marine où elle avait grandi et choisi de s’installer, je ressentais, comme à chaque fois, l’émerveillement de retrouver ce lieu et l’étrange sensation d’être « à la maison. » Une surprise m’attendait devant la maison alors que je voulais rentrer ma voiture dans l’allée un véhicule, immatriculé 2B, se trouvait déjà devant. L’allée étant assez grande pour deux voitures je me garais derrière. Un sentiment de danger envahit tout mon être alors qu’affectant une tranquillité que je ne ressentais pas j’enlevais mes lunettes de soleil, récupérait mon sac à main et mes achats. Je sortais de ma voiture et claquait la portière un peu trop fort, arborant une mine courroucée par cette intrusion. Je ressentais l’agacement qui aurait habité Vanessa et la peur, aussi. Si rien dans son attitude ne laissait présager qu’il puisse être un danger, je ne pouvais écarter l’hypothèse que cet homme, à l’allure tranquille, fut un humain ayant découvert ma véritable identité et assoiffé de sang divin, un autre dieu venant d’un panthéon ennemi… Toutes ces pensées défilaient à une vitesse folle dans ma tête tandis que je m’approchais de lui, me tenant sur mes gardes. Je ne fermais pas ma porte à clef, personne ne le faisait dans ce petit coin tranquille. S’il se montrait menaçant je pourrais passer la porte donnant sur la salle à manger, ou me précipiter dans les escaliers extérieurs montant vers le premier étage, pour prendre un vieux fusil de chasse. Et me défendre le cas échéant. Toutes ces pensées frôlaient légèrement la psychose mais était-ce tellement surprenant alors que sur le continent et le reste du monde des dieux se faisaient tuer ?  

J’hésitais un quart de seconde quant à la marche à tenir. Devais-je le saluer poliment ou alors, de mon plus bel accent Corse, lui demander bille en tête de quel droit il avait violé ma propriété ?

-Est-ce que je peux vous aider ? Demandais-je finalement en m’approchant de lui tout en déposant mes courses sur la table en bois assortie aux chaises, dont celle où il avait pris place.





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Vanessa Orsini
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyDim 18 Fév - 23:14



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Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Prendre l'avion, c'est compliqué. Parce que tous les grands aéroports du monde sont pourvus de systèmes de caméras, de contrôles biométriques et de tout le toutim. Je suis recherché depuis les tuileries. Ils n'ont pas mon identité, car en tant qu'ancien Légionnaire Melvyn a de quoi brouiller les cartes puisque son identité réelle est inconnue des autorités sauf à consulter spécifiquement les registres militaires. Bref, j'ai une protection que j'estimais à sa juste valeur pour le parapluie qu'elle procure en toute circonstance. Ca ne me permet pas de passer avec une barbe et des lunettes de soleil, puisqu'on doit tout retirer. Mais disons que ça facilite le fait que si je me trimballe avec une fausse identité j'éveille moins les soupçons de prime abord que si un vague visuel de moi sur une vidéo de mauvaise qualité était en plus accompagné de détails très précis sur ma physiologie et sur tout le reste de mon identité...


Bref. Je dois ruser.


Et j'arrive en Corse après le carnage de Marseille et un conciliabule en Norvège avec un stick de parachutistes de la Légion qui partent en manœuvre dans le maquis ; l'avion me transporte via une ancienne connaissance humaine de Melvyn, et après les échanges et poignées de main il faut encore louer un véhicule qui me permette d'arriver à destination. Plusieurs heures de route sur de mauvais chemins depuis l'aérodrome militaire, mais j'ai la satisfaction d'être passé sous les radars. Et j'arrive vers midi dans l'ancienne bâtisse de pierre brute, qui commence à chauffer au soleil. Mince sourire en coin. Je la reconnais bien là, même si l'endroit à cette époque de l'année est déjà bien plus doux, soumis à un soleil qui faisait tant défaut à la contrée d'origine de la vieille amie que je venais visiter. Portière qui claque, garé sans précautions, et de là à toquer. Rien. Je ne me serais pas attendu à la trouver directement, elle qui a toujours préféré la mer à la terre ferme. Sac en main, je fais le tour de la maison admire la vue, soupire et entre, et attends sur une chaise où je rattrape ma nuit passée dans les airs, jusqu'à ce qu'une conscience chaude me tire de mon demi-sommeil peu après. Et j'attends là le temps qu'elle rentre chez elle, et qu'elle me houspille. Elle a changé, Fand. Et moi aussi. Je ne suis plus l'immense barbu de jadis, même si les picots poivre et sel pourraient augurer un retour aux anciennes tendances. Elle est plus petite qu'autrefois, un joli brin de fille, mais toujours le même caractère tempétueux et farouchement indépendant de prime abord.


Un peu comme cette île. Je commence à comprendre le lien.




| Oh allez, je n'ai pas tant changé que ça, Fand. |


Elle sent la mer jusqu'ici, l'odeur de l'iode et comme la réminiscence du soleil sur ses cheveux.


| Ca fait combien. Cinq, six siècles ? Tu n'es pas venue chez moi, en janvier. |


Maintenant elle doit bien savoir qui je suis, même si sentir mon aura aurait pu être suffisant... Je l'embrasse sur les deux jours, d'un côté, de l'autre, puis je recommence avec quatre embrassades, à l'ancienne, ce qui ne se fait presque plus nulle part aujourd'hui.


| Je suis venu quand j'ai su, pour Marseille. Parce que j'ai besoin de tes lumières. Mais d'abord dis-moi comment tu vas, amie. |
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyLun 19 Fév - 2:41




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08 mars 2022, Marine de Negru
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Nous vivions des temps si incertains où régnaient la peur, la méfiance et l’incertitude que mes sens en furent troublés et l’émoi m’empêcha, dans un premier temps, de ressentir l’aura divine de l’homme qui me faisait face. Un sourire affleura sur mes lèvres lorsque je reconnus Teutatès réminiscence d’un passé lointain à qui je restais pourtant liée par un sentiment amical.

Il était de ces personnes, de ces amitiés, que l’on peut ne plus revoir ni avoir aucun contact durant de nombreuses années, dans notre cas plusieurs siècles, et pourtant avoir l’impression de retrouver un vieil ami vu la veille au soir, comme si on ne s’était jamais séparés. C’était quelque chose que j’aimais tout particulièrement avec lui.

-Sois le bienvenue en Corse, mon cher Teutatès. Lui dis-je, toujours souriante, tandis que je répondais à son salut ancien, presque ancestral. -Je suis contente de te revoir. Dis-je de nouveau en me séparant de lui de deux pas en arrière pour observer cette enveloppe que je ne connaissais pas encore. Un homme de taille moyenne, légèrement plus grand que moi ceci dit, musclé, un air un peu revêche sur le visage, le typique brun mystérieux et énigmatique au charme sauvage que l’on pouvait voir à la télévision ou au cinéma…

J’aurais pu faire le choix facile du mensonge et répondre à Teutatès que si je ne m’étais pas rendue chez lui en Janvier c’était parce que je ne le pouvais pas, que je soupçonnais certaines personnes d’avoir des doutes à mon encontre et de me surveiller mais non seulement je n’en avais pas l’envie mais en plus lui mentir aurait été stupide. Il me connaissait assez pour savoir lorsque je ne disais pas la vérité et ce sans avoir besoin de son empathie naturelle. De toutes façons il était de ces rares êtres pour qui je n’éprouvais pas le besoin de mentir.

-Ce fut une erreur de ma part, je le confesse. Lui répondis-je. -Je pensais que les humains se lasseraient de leur croisade et je te l’avoue j’ai été bien naïve. Et égoïste aussi…  

J’aime et je respecte mon panthéon, même ceux avec qui je ne m’entend pas bien parce qu’ils sont membre de mon panthéon, mais il arrive, parfois, que les luttes lassent le cœur, le corps et l’âme. Et je m’étais laissée aller à cette faiblesse cette fois-ci…

-Suis-moi. L’invitais-je avant d’aller reprendre les sacs de courses que j’avais posés sur la table de la terrasse pour me rendre vers la porte du bas, celle menant à une petite entrée et directement sur la salle à manger. Une fois l’entrée passée je me rendis dans la pièce de droite qui se trouvait être la cuisine où j’allais ranger mes courses. Je jetais un regard à la terrasse que l’on voyait depuis la fenêtre au-dessus de l’évier en pensant qu’il aurait été agréable pour nous de tenir notre conversation dehors, au soleil mais même ici une oreille indiscrète pouvait traînée. J’avais appris à aimer la Corse avec la même passion que Vanessa mais j’avais conscience que sur cette île ils avaient le mauvais goût d’être des monothéistes convaincues. L’Unique était le seul pour eux.

J’invitais Teutatès à prendre place sur une chaise autour de la table de la salle à manger tandis que je lui apportais un verre ainsi qu’une bouteille de vin rouge de Patrimonio, du domaine Montemagni ainsi qu’un plat avec diverses charcuteries :  Lonzu, Coppa, Panzetta… tandis que je prenais pour moi une Pietra ambrée, bien fraîche. Je pris place face à lui et pris une gorgée de ma Pietra tout en lui jetant un regard signifiant qu’il valait mieux pour lui qu’il évite de faire une remarque sur ma boisson. Même si plusieurs siècles s’étaient écoulés depuis la dernière fois que nous nous étions vus je n’avais pas oublié qu’il pouvait se montrer…taquin.

-Je vais bien Teutatès. Lui répondis-je avant de lui expliquer un peu en quoi consistait l’existence de Vanessa Orsini. -Je m’occupe de gites ruraux tout en portant toujours le deuil de mon mari et de mon fils qui sont morts il y a quelques années dans l’effondrement d’un immeuble. Même si la période officielle de deuil est écoulée depuis belle lurette les gens ici le respectent encore. On peut porter le deuil de son époux toute sa vie ici. Dis-je. Je lui fis un sourire un peu triste. Je ressentais, parfois, la douleur vive de Vanessa quant à ses défunts. -J’aime vivre ici, entourée de cette beauté, parcourir les routes sinueuses et étroites de l’île, la gastronomie, l’accent, la langue Corse… Cela apaise un peu mon caractère impétueux. Je souris et pris une nouvelle gorgée de Pietra.

-Et toi, Teutatès ? Comment va ta vie mouvementée ? Questionnais-je tout en me demandant s’il lui était déjà arrivé de se sentir en paix, comme je me sentais moi-même quand bien même l’inquiétude m’envahissait un tout petit peu à l’idée de devoir sortir de ma retraite. Ce que je ferais, de toute façon, pour lutter pour la survie de notre panthéon.




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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyLun 19 Fév - 11:09



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Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je sais que je peux faire confiance aux autres de mon panthéon, au moins pour toujours tenir la ligne, pour être systématiquement des experts chacun dans leur domaine. Je viens en quête de conseils, et d’une forme de sagesse qui me fait défaut depuis trop longtemps. Je dois remonter une pente qui n’est pas seulement savonneuse, mais qui est aussi à pic. Je dois découvrir une forme de vérité, et surtout ne jamais me laisser piéger par tout ce qui sera mis sur mon chemin par les autres, rivaux et ennemis.


L’endroit est d’un calme et d’une quiétude que je connais fort peu en dehors de ma propre maison, isolée des autres, à distance de toutes ces âmes que je perçois, que j’héberge en moi sitôt leur rencontre comme l’empreinte de nos échanges, et de ce que j’ai pu comprendre d’eux. L’âme de Fand se délie d’un coup quand je sens le souvenir vivace de nos liens de jadis revenir en tête de la jolie blonde que je découvre sous une nouvelle forme. Avenante comme toujours, avec un côté peut être plus sauvage qu’avant, plus irascible peut être. A définir, en attendant elle est souriante, et amicale, et je sais que ces émotions vont de ses yeux aux tréfonds de son âme pour la colorer de jaune et d’orange. Je lui souris en retour, amusé de la formulation, comme s’il s’agissait de « sa » Corse.



| Moi aussi, je suis content d’être là. |


Et pour cause, rien que l’écart de température entre Trondheim et Narvik où je me trouvais auparavant et ici, Negru ou je ne sais plus quel patelin dont j’ai vu le panneau en arrivant, ça doit donner dans les trente degrés d’écart. Il fait frais pourtant, enfin doux, mais la bise apporte la fraîcheur de la mer alors qu’on n’est encore qu’en début d’année. Mais je n’ai en tout cas pas à me forcer sur ma joie d’être ici. Je l’ai toujours appréciée, et l’endroit a l’air secourable pour une âme qui doit se reconstruire, se refaçonner.


Je hoche la tête à ses explications.



| Je comprends, et puis de toute façon à part pour la picole, ça a tourné en eau-de-boudin cette affaire. Trop peu et trop tôt, sans doute. Mais nos Reines -si tu sais que nous les avons élues, Morrigan et Meduna-, vont devoir travailler à la suite. |


Je la suis donc, réponds à son invitation alors que nous traversons à une salle à manger et une cuisine, une terrasse que je vois. Nous restons à l’intérieur, toutefois, et la voilà qui m’accueille avec son hospitalité primordiale qui me propose de la charcuterie locale, d’un rouge presque vif ou de nuances rosées qui me rappellent que je n’ai rien avalé depuis un moment. J’ai grand faim et soif, et je sens d’ici le bouquet du pinard tandis que j’observe d’un œil amusé une bière locale qui a une couleur trop claire pour être envisageable, mais je me rappelle des colères aussi de la divine marine que j’accompagne.


L’éclair de douleur que je sens me vaut d’entrechoquer mon verre à sa cannette et de passer ma main sur la sienne dans un geste de compassion totalement gratuit.



| Je suis désolé pour la perte que tu as subie. |


Et lui adresse un peu de mon pouvoir de réconfort, de ma main qui communique à la sienne sa chaleur.


| Ca a l’air bien, ici. Calme, et reposant. Loin des tribulations chaotiques du monde. Je t’envie un peu ; je me suis essayé à ce genre de retraite et ça ne m’a pas trop réussi. |


Car il y a toujours des guerres à mener et des gens à protéger, ou à punir c’est selon. Et glisse un regard plus amusé sur sa boisson.


| Soigne plutôt ta mélancolie avec du vin, la limonade c’est du sucre et c’est tout. |


Attrape entre mes doigts une tranche de Lonzu et l’engloutis avec avidité avant de reprendre.


| Je vis, je meurs, je recommence. Rien de nouveau de cet aspect. Mais je ne suis pas venu te voir uniquement par amitié, Fand. Je suis venu parce que tu as su comme moi ce qu’il s’est passé à Marseille et j’ai besoin de savoir. Tu aurais eu ce genre de pouvoir, toi. Et ce n’est certainement pas une capacité qu’aurait eue Esus. Est-ce que tu peux me dire qui d’autre serait capable de ce forfait ? Et comment ça a pu être déclenché concrètement? |


Je n’y connais pas grand-chose en océan, même s’il m’a tué plusieurs fois.


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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyLun 19 Fév - 15:48




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J’avais laissé, l’espace d’un court instant, la douleur du deuil vécu par Vanessa traverser mon cœur et mon âme. Un instant fugace mais pourtant suffisant pour que Teutatès la ressente. Il posa sa main, chaude, légèrement cailleuse mais pourtant douce, sur la mienne, réconfortante et je répondis à son geste, ainsi qu’à ses paroles, avec un simple sourire, le regardant droit dans les yeux. Les mots, parfois, sont superflus, et il suffit d’un regard échangé, d’un simple geste, pour se comprendre plus parfaitement qu’avec la parole. C’était une chose que j’aimais de Teutatès, sa capacité à me comprendre sans avoir forcément besoin de parler.

Si Vanessa était devenue une partie de moi je ne devais, ni ne pouvais, laisser sa douleur devenir mienne, prendre possession de mon âme et de mon cœur, et encore moins en présence de Teutatès qui était empathique, ressentait toutes les émotions humaines et divines. Je repris, en tant que Fand, le dessus, pour rejeter au loin cette douleur qui, en la circonstance, ne m’étais d’aucune aide.

-Pas trop dur d’être aux ordres de deux reines ? Demandais-je avec un petit sourire taquin au coin des lèvres, ma question comportant, je l’avoue, un léger sous-entendu grivois qui ne lui échapperait pas, j’en étais convaincue. -Je crois que j’ignorais que Morrigan aussi avait été élue. avouais-je, reprennant le sérieux de la conversation. -Ou alors peut-être que je l’avais complètement oublié… Je haussais les épaules, disant cela.

Il est vrai que de vivre en Corse, à l’écart de tout et tous, m’avait rendue assez détachée de ce qu’il se passait et même si je gardais mon panthéon et les mien à cœur d’être loin d’eux m’emplissait d’une paix que je n’avais plus connue depuis…l’avais-je seulement réellement connue ? Comme dans toute famille il est des membres du panthéon avec qui je m’entends moins bien qu’avec d’autres et à qui j’aurais collé avec plaisir une rouste monumentale mais je n’aurais jamais accepté que quelqu’un de non-celte en fisse de même. J’étais assez maternelle avec eux, il est vrai. Et franche, parfois trop. Tant pis avec moi c’était tout ou rien. Un trait de caractère qui correspondait bien à ma nouvelle identité Corse dont je me sentais plus proche que mes origines irlandaises. Curieux, n’est-ce pas ?

-Je ne suis pas à plaindre, c’est vrai. Negru reste un havre de paix même lorsque les Pinzutu débarquent sur l’île en été et si vraiment ils apportent avec eux trop d’agitation et que je désire un peu de calme je n’ai qu’à fermer cette maison pour monter m’installer dans celle que je possède au village. Je lui fis un sourire et serrait sa main entre les deux miennes avant de rompre le contact physique entre nous pour me servir un morceau de Coppa. Je me sentais véritablement chanceuse que mon âme eut choisit une enveloppe Corse car non seulement je vivais dans un paysage paradisiaque mais en plus la gastronomie locale était à s’en faire éclater la panse.

J’ouvris la bouche pour parler mais la refermait sans rien dire car il aurait été superflu de ma part de lui faire savoir qu’il serait toujours le bienvenu, autant que nécessaire, chez moi pour se retirer du monde lorsqu’il en aurait besoin. Je ne suis pas, par chance, empathique, comme lui, et j’ignorais ce qu’il ressentait mais je pensais pouvoir imaginer que cela devait être dur à vivre au quotidien d’être submergé par toutes les émotions des autres. Je n’aurais pas aimé cela, je serais devenue folle, j’aurais perdu pied. Mais pas lui. Et je l’en admirais. Je crois que j’aurais préféré mourir définitivement plutôt que de ressentir toute la peine du monde sans que cela ne cesse jamais.

Je lui lançais un regard noir lorsqu’il eut l’outrecuidance de comparer ma délicieuse Pietra à une vulgaire limonade.

-Teutatès… Grondais-je, menaçante. -Prends bien garde à tes mots si tu ne veux pas être privé de vin… Et de charcuterie. Elle est bien trop bonne pour n’être accompagné que de la Saint-Georges que je vais te ramener si tu continues tes bêtises !

Il n’avait même pas fait l’effort de la goûter qu’il OSAIT comparer la Pietra à de la vulgaire LIMONADE !

-C’est de l’eau plate d’ici. Répondis-je à son regard. J’avais adopte la manie de Vanessa de parler des produits Corses comme si tout un chacun se devait de savoir ce que c’était. Et cela m’amusait, quelque part. J’aurais pu aussi lui proposer de l’Orezza, une eau naturellement gazeuse venant de Castagniccia mais elle était trop bonne pour que cela passe pour une punition !

-Comment ? Le grand Teutatès n’est pas venu ici pour le plaisir de me voir ? Mon pauvre petit cœur est tout brisé et ne s’en remettra jamais ! Je fis semblant d’être vexée en portant la main à ma poitrine avant de retrouver une expression sérieuse. Cela n’avait rien d’étonnant, Teutatès était un dieu de devoir, avant tout, et c’était une autre des raisons qui me faisaient l’admirer même s’il lui aurait été bénéfique, je pense, d’oublier un peu son devoir pour penser à lui… Hum… à la réflexion peut-être pas…Il était capable de bien des bêtises celui-là aussi…

De penser à ce qu’il s’était passé à Marseille m’emplissait de rage, mes yeux lancèrent des éclairs et je dus prendre sur moi pour m’apaiser avant toute chose pour ne pas submerger Teutatès de ma colère. Une dernière gorgée, plus longue que les précédentes, terminant ma bière, ressentant l’alcool parcourir mes veines pour me calmer.

-Il faut faire corps avec la mer pour lui imposer une volonté meurtrière comme ce qui est arrivé à Marseille et ce genre de pouvoir n’entre clairement pas des les attributions de Esus. Plusieurs dieux pourraient avoir cette capacité, dont moi, mais nous parlons de la Méditerranée alors mes soupçons se portent plus sur les grecs. Thalassa, qui est la personnification de cette mer pourrait être une coupable idéale mais je pencherais plus pour Poséidon. Peut-être que je laisse la rancune parler pour moi mais je peux difficilement croire que Poséidon se soit contenté de rendre les dépouilles des humains morts noyés par pure bonté d’âme… Il faut être stupide comme un grec pour avoir l’idée d’un coup-monté comme celui-là… Ce que je ne m’explique pas, par contre, c’est pourquoi avoir choisi de prendre l’image d’Esus ? Je veux bien qu’il soit plus difficile de trouver des informations sur les dieux celtes que sur les grecs mais enfin il suffit d’avoir accès à internet pour savoir que Esus n’a aucun pouvoir sur la mer et les océans… Et comme par hasard juste après que le faux Esus ait englouti Marseille, ce sont les grecs, la bouche en cœur, qui se pointent pour avoir le beau rôle ? C’est trop gros…

Et je ne parlais pas des attributs masculins de Poséidon en disant cela…

-Héra a déclaré que les terres Méditerranéennes étaient désormais sous la protection de son panthéon…J’aimerais bien la voir venir en Corse poser en tant que sauveuse, elle recevrait une accueil formidable. Dis-je un léger sourire aux lèvres. Dommage que ce peuple magnifique soit acquis à l’Unique, mais je comptais bien, sans encore savoir comment, le faire changer de panthéon, le faire adhérer au mien. -Si jamais Poséidon avait dans l’idée de recommencer ici ce qu’il a fait à Marseille… Je serrais les poings sans finir ma phrase. Qu’il ose s’en prendre à mon île et ce serait une guerre sans merci entre lui et moi. Déjà que j’avais prévu de lui faire payer son subterfuge ayant fait d’Esus, dans les esprits, un meurtrier de la pire espèce…

-Est-ce que nos reines ont prévu quelque chose pour redorer notre blason ? Ou du moins pour innocenter Esus ? L’as-tu vu ? Sais-tu comment il vit d’avoir été choisi pour bouc émissaire ? Est-il en sécurité ?





Corsica

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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMar 20 Fév - 11:20



 U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà  
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« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
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Ce n’est jamais aisé de ressentir la peine des autres. C’est évidemment pire quand on se rend compte que les événements sont durablement douloureux pour ceux qui nous entourent, car on sait que la peine se prolonge certes mais qu’elle le fait aussi par vagues. C’est terrible, en fin de compte, de se dire qu’on passera peut être une vie -ou plusieurs- à ressasser et à endurer les drames et les catastrophes qui s’égrènent au cours de notre immortalité. La chaleur d’un peu de camaraderie et de soutien permet parfois, souvent même, de rendre l’équivalence de la tristesse et du désespoir sous une forme plus apaisée, atténuée en quelque sorte de la souffrance que l’on ressent. Ca ne l’élimine jamais, ça la rend plus supportable. Et alors, nous parvenons à une relation plus pacifiée avec tout ce que l’on a fait jusque là, et tout ce que l’on a enduré.


Et la belle me taquine alors que je sirote mon vin, et le reste je perçois ce que sous-tend son propos.



| Oh, je ne suis pas le meilleur élève de la classe. Je suis parti, en janvier, après le rendez-vous du panthéon chez moi. |


Je n’explique pas pourquoi, mais juste de quoi relever en quelque sorte le gant qu’elle m’a jeté.


| Mais tu sais que je suis empathe. Gérer plusieurs femmes en même temps c’est compliqué. J’ai déjà essayé, et je me suis viandé. |


Autant reconnaître ses limites ; celle atteinte avec Mama Quilla et Morrigan reste diablement cuisante puisque je les aime toujours.


| Tu vas devoir te mettre à la page, Fand. Parce qu’elle aura autorité sur toi, comme Meduna. Et ni moi ni mes frères ne sommes encore aux commandes de quoi que ce soit. |


Et si on nous a demandé notre aide, de ce que j’en ai compris, c’était plus un soutien pour assurer la transition que de reprendre en main les événements comme nous l’avions fait jadis. Et ce n’est pas forcément un mal puisque nous avions été incapables, jadis, de renverser la prédominance romaine et de remporter la guerre de haute lutte. Mais je ressens la paix, ici, et non la guerre. Alors je compte en profiter pour le peu que je pourrais rester, puisqu’il est question que je reparte à la recherche de liens et passerelles vers d’autres objectifs, vers d’autres panthéons. J’ai un peu de mal à suivre tout ce qu’elle me dit mais je comprends que l’endroit compte pour elle, qu’il y a beaucoup d’amour aussi que la divine d’Irlande nourrit pour cet endroit.


| L’essentiel, c’est que tu sois bien. Certains d’entre nous ont choisi le bruit et la fureur des villes. Et d’autres la campagne ou la montagne, la mer… L’endroit compte, et pas que les gens qui s’y trouvent. |


Puisque nos familles sont depuis longtemps séparées et nos cousinades, à jamais distendues. Je ne peux pas perdre trop de temps évidemment à essayer de réunir tout le monde, j’ai essayé, j’ai échoué, et ce n’est pas vraiment mon boulot au départ. Mais je m’esclaffe pourtant de la colère que je ressens chez la divine quand j’évoque la qualité de la bière locale. J’ai toujours adoré me montrer un brin piquant, voire carrément taquin. Et elle rentre forcément dans mon jeu, tout en sentant personnellement qu’elle est même vraiment un peu vexée tout en s’amusant de la situation.


| C’est moi la justice, c’est moi qui décide des sanctions ! Et je décrète que le vin est bien meilleur que la pisse d’âne mais quoi, est-ce honteux ou surprenant ? Chez moi nous ne faisons que du vin médiocre, et il n’y a pas mort d’homme. |


Pour le reste, je conserve mon sourire alors que je ne la sens pour le coup pas heurtée véritablement des raisons de ma présence ; je sens déjà qu’elle lui fait évidemment plaisir. Et j’ai un sourire d’excuse.


| Teutatès n’a plus de « grand » accolé à son nom depuis près de vingt et un siècles, aujourd’hui, je ne suis que le Juge des Ames, et je ne suis pas venu juger la tienne mais te demander de l’aide, comme témoin, pour aller en punir d’autres. |


Mais je me déride d’un sourire en coin.


| Mais te voir, ici, bien installée et en paix, ça me remplit de joie ; tout ne va pas si mal, en fin de compte. |


Et c’est plus facile de se battre quand on a quelque chose à défendre ; quand on n’a plus rien à perdre il n’y a plus d’enjeu en dehors de l’écriture de sa propre fin. Et je compte bien profiter comme pensé plusieurs fois déjà, de la plénitude qu’elle ressent ici pour recharger quelques batteries avant de repartir dans la lutte à mort qui se joue entre panthéons, car bien d’autres épreuves s’en viennent et vont prélever un tribut de larmes et de sang, sans le moindre doute. En tout cas je sens sa colère et sa haine, et elle termine sa bière quand je terme le vin. Je ressens sa hargne et je la laisse me traverser comme une vague d’air chaud.


Très vite, nos constats se partagent et convergent sur l’innocence déjà avérée d’Esus. J’écoute Thalassa en plus de Poséidon et son point de vue sur l’opinion publique humaine, bête à manger du foin, qui se fourvoie et se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Quant à Héra… Je reprends tout à peu près dans l’ordre.



| Evidemment, Esus serait incapable de produire ces effets même s’il le voudrait, et je ne sais pas qui a son apparence mais j’ai ma petite idée, là-dessus. Prends garde aux Nordiques et au Dieu de la Malice, Fand, c’est un fou dangereux qui a torturé Epona. Héra... |


Je soupire.


| Jadis, j’ai pris Rome, et Delphes, et ravagé l’Attique. Si la vieille garce a oublié ce qu’il advient de sa civilisation quand elle pénètre chez nous, je le lui rappellerais cruellement. Mais d’abord, punir les responsables. Et je ne pense pas que ce soit anodin non plus que ce soit arrivé en terre autrefois revendiquée par eux, plutôt que chez l’Unique. |


Je me frotte le menton, me ressers du vin sans demander l’autorisation, et réfléchis aux responsabilités que je dois poursuivre.


| Connais-tu des sites sacrés pour leurs divinités de la Mer? |


Et reprends de la charcuterie entre mes doigts, continuant le fil de mes réflexions.


| Tu n’as pas un peu de fromage aussi? |


Quant au reste je hausse les épaules.


| Je suis parti depuis deux mois. Je ne sais rien de ce qu’a fait le panthéon, depuis. J’ai dit que j’avais besoin de temps pour réapprendre à dominer mes pouvoirs, à prendre l’ascendant sur leurs conséquences. Et n’ai jamais reçu de nouvelles, ni n’en ai envoyées, en dehors d’une prêtresse renvoyée au barcail après m’avoir accompagnée, ou Taranis reparti. J’imagine qu’elles les ont interrogés pour savoir ce qu’on avait fait, mais elles n’ont pas dû juger utile de savoir ce que je ferais après. Donc non, je n’ai aucune idée de ce qu’elles font ou visent à faire, et moi je les tiendrais au courant de mes actions quand elles auront porté leurs fruits. |


Pas de rancoeur ; j’imagine qu’il serait difficile de régner avec un ancien patron du panthéon dans les pattes et qu’elles avaient leurs propres soutiens sûrs et impliqués pour réaliser leurs plans, quels qu’ils soient. Moi, je n’ai pas oublié mes buts de former un jour une Grande Alliance Païenne, ou de mourir comme il faut, de façon bien proprette. Je ne suis pas prêt à revenir dans le cercle intérieur de gouvernance du panthéon, de toute manière. Là n’est plus ma place. C’est celle des reines et de l’entourage proche qu’elles se seront choisi.


| Esus va bien, pour ce que j’en sais. Nous ne sommes plus aussi proches qu’avant ; nos défaites de jadis nous ont fragmentés, avec à la base, mes errances en dehors de notre panthéon. |


J’assume, j’assume tout, et au diable le ressenti des autres.


| Tu devrais aller les retrouver. Ils peuvent avoir besoin de ton expertise. Et toi, de leur aide, de leur protection. L’avenir de cette île sera forcément impacté. |



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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMar 20 Fév - 22:00




U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
08 mars 2022, Marine de Negru
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Si j’avais eu, mauvaise amie que je suis, un sourire amusé, et peut-être aussi un poil moqueur, lorsque Teutatès évoqua brièvement sa vie amoureuse, toujours aussi chaotique à ce que je pouvais en déduire, il se transforma bien vite en grimace. Je n’aime pas obéir aux ordres, je n’ai jamais aimé me soumettre à l’autorité de quiconque, pas même à mon ex-époux en ces temps, heureusement passés, où la femme était censée être le docile objet de l’homme. Je suis la mer, je suis vent de liberté, je ne me soumets pas. Et l’idée d’avoir non pas une souveraine mais deux ne m’emplissait guère de joie.

-Voilà qui nous promet bien des tempêtes… Marmonnais-je, le regard sombre, devenant subitement songeuse, mettant mes coudes sur la table et mon visage entre mes mains. Si l’on sait me prendre, je puis être docile, si si je vous l’assure, mais j’ai souvent beaucoup de mal à ravaler ma fierté pour suivre les ordres de quelqu’un sans avoir l’impression de m’humilier. Qu’il est difficile de se vouloir indomptable comme la mer (qui doit pourtant se soumettre à l’attraction de la lune) dans une simple enveloppe charnelle mortelle.

Je regardais, et écoutais, Teutatès en silence pour constater qu’il m’avait manqué sans que je ne ressente vraiment cette absence. N’est-ce pas curieux comme sensation ? Il était là, c’était comme si nous nous étions séparés la veille et pourtant je prenais conscience, ce que je n’avais pas fait tantôt, du poids des siècles écoulés depuis notre dernière rencontre. Il me redonna le sourire, me faisant rire malgré moi alors qu’il comparait cette bière que j’avais aimé dès la première gorgée, Vanessa en gardant un souvenir impérissable, à de la vulgaire miction d’âne. J’aurais pu faire une autre plaisanterie grivoise quant au service trois pièces de Teutatès en le comparant à celui de l’animal dont il parlait mais je me retins, de justesse. Comment voulez-vous que je fasse semblant de lui en vouloir quand il me taquine sur la bière Corse ; preuve que son palais manquait cruellement de la finesse nécessaire pour la déguster et l’apprécier à sa juste valeur ; quand je ne pouvais m’empêcher de pouffer ? Teutatès me connaissait assez bien pour savoir quand je simulais et, le cas échéant, comment désamorcer ma fausse (et même ma vraie) mauvaise humeur.

-Et que m’importe à moi que plus personne ne t’accorde cet adjectif ? L’opinion des autres, tu le sais, je m’en moque éperdument et à mes yeux tu n’as jamais cessé d’être grand.  Et ne viens pas me dire que je ne suis pas objective, que je me laisse aveugler par mon affection pour toi ou que sais-je encore comme fariboles ! Menaçais-je en levant un doigt et en fronçant les sourcils. -Tu restes le Grand Teutatès, avec tes failles, tes fêlures, tes échecs et tes errements. J’ai dit et je t’interdis de me tenir tête !

Nul être, pas même un dieu, n’est parfait, et tous nous commettons des erreurs qui nous permettent d’apprendre, de nous-même et des autres, afin de trouver le bon chemin, la bonne voie à suivre. Si d’aucuns tournent le dos à une vitesse folle à qui ose se fourvoyer j’ai toujours été du genre à rester auprès des miens contre vents et marées, à les apporter mon soutien, même dans l’erreur mais sans jamais cacher le fond de ma pensée. Seuls des faits vraiment impardonnables me font agir autrement.

Brièvement, je posais ma main sur celle de Teutatès, le remerciant de son geste de se préoccuper de moi et pour sa mise en garde contre les nordiques et Loki, ce dernier étant capable de toutes les forfaitures comme il l’avait prouvé en torturant Epona.

-Dans cette vie ou la suivante Loki recevra son juste châtiment et les celtes vengeront les leurs en l’éradiquant de la surface de la planète et des mémoires. Dis-je, rancunière en songeant à la souffrance qu’il avait causé.  

Sa question suivante me laissa songeuse, fouillant dans ma mémoire entre les multiples souvenirs que j’avais de mes vies antérieures, des bribes de plus en plus lointains…Des sites sacrés pour les dieux de la Mer Grecs…

-Le plus connu de Poséidon est son temple situé au Cap Sounion… J’ai entendu dire, il y a bien longtemps et je ne serais pas capable de citer ma source, que l’Atlantide est sacré aussi bien pour Poséidon que pour Thalassa…Un coup de force de leur part, si c’est vrai. L’Atlantide est devenue mythique, fascine le monde depuis des siècles… Une cité engloutie par les flots de Poséidon le colérique et cachée à l’homme…

Je me levais avec un petit sourire lorsqu’il demanda du fromage, ramenant un plat rond sous cloche sur laquelle je posais la main une fois qu’elle fut sur la table. J’avais aussi apporté du beurre, le cas échéant et une fougasse à la farine de châtaigne, et un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] nommé Vendetta.  

-Je dois te prévenir…Le bon goût de ce fromage est inversement proportionnel à l’odeur qu’il dégage ! J’espère que tu as le cœur bien accroché.

Le fromage corse, pas tous mais certains, sentent, sincèrement et objectivement, excessivement mauvais, un peu comme dans le gag de Astérix en Corse quand il fait exploser le bateau pirates quand l’équipage descend avec une torche. Un peu exagéré mais… l’odeur réveillerait un mort. On s’y habitue mais elle s’incruste cette odeur, elle s’incruste….

-Et tu as réussi ? Pour tes pouvoirs, je veux dire. Demandais-je sans avoir reprendre pris place à table en face de lui. Je posais une fesse sur le coin de la table, près de lui et portais ma main à sa poitrine. -As-tu pu, aussi, remettre de l’ordre dans ton cœur ? Dans tes idées ? Je restais là, à le regarder droit dans les yeux, comme le dissuader de vouloir me mentir. Pour le meilleur ou pour le pire j’étais son amie et il pouvait tout me dire. Même les choses que je n’approuvais pas, qui me dérangeaient.

Je fus soulagée des nouvelles qu’il me donna de Esus et peinée aussi parce que même si de l’eau avait coulé sous les ponts les relations entre les deux frères n’étaient toujours pas au beau fixe. Et en temps de guerre c’était une erreur à ne pas commettre que de garder rancoeurs et rancunes… Mais ce n’était pas à moi de dire quoi que ce soit à ce sujet…

Je me relevais de la table, entourant mes bras contre ma poitrine pour les serrer dans mes mains tout en allant contre la porte vitrée. On ne pouvait rien voir à travers elle, elle laissait juste passer le jour mais mon regard se perdit quand même, comme si je pouvais voir le paysage. Je savais bien que Teutatès avait raison, mon devoir était de retourner auprès des miens pour apporter l’appui dont j’étais capable mais je répugnais à quitter mon petit coin de paradis, comme si ma simple présence pouvait être un garde-fou aux ambitions des grecs. Idée stupide, bien évidemment, mais je craignais de partir et d’apprendre que la Corse avait subi le même sort que l’Atlantide.  

-Combien de temps comptes-tu rester ici, Teutatès ? Questionnais-je d’une voix un peu…éteinte, lointaine. -Et que feras-tu après, le sais-tu seulement ?

Maintenant que j’avais retrouvé mon ami je n’avais pas vraiment envie de le laisser repartir. Non pas que j’avais peur pour lui, mais…C’est assez compliqué à expliquer. Il est vrai que je n’avais pas peur pour sa vie car j’avais confiance en lui, en ses capacités et si la Mort devait le faucher ce ne serait pas l’éternelle, la définitive, il rejoindrait l’Éther pour mieux revenir. Ça valait mieux pour lui sinon je trouverais le moyen d’aller dans l’au-delà de l’au-delà pour récupérer son âme et le tuer de mes mains ! Chose totalement impossible, c’est une sorte d’humour !

-Tu sais que tu peux rester le nombre de jours nécessaire, n’est-ce pas ? Je serais plus que ravie de t’avoir chez moi pour que tu puisses te reposer, rester quelque temps au calme, trouver la paix, peut-être, comme je l’ai fait moi-même. Histoire de recharger les batteries avant de retourner au front… Ajoutais-je, sans pour autant m’être retournée vers lui.  





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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMer 21 Fév - 16:22



 U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà  
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« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La situation est bien différente de ce que j’avais escompté au départ. Déjà parce que j’imaginais que Fand aurait déjà été contactée, ensuite parce que j’aurais pensé avoir beaucoup plus de barrières à mes trajets finalement. Mais le monde est ce qu’il est et il n’est jamais plus simple de disparaître que si on connaît quelques ressorts de la clandestinité. Et ca tombe bien à ce sujet là car je l’ai pratiquée finalement l’essentiel de ma vie, soit pour éviter le peuple, soit pour m’attacher à l’étude d’autres problématiques plus personnels et si ce n’est pas pour éviter la foule, au moins pour éviter mes nombreux ennemis mais… Ca permet finalement, même quand je reviens pour de bon dans mes anciennes responsabilités, d’avoir une expérience utile pour que rien ne s’arrête tout à fait. Et le chaos ambiant aide totalement. Puisque la France et tous les autres pays surveillent tous ceux qui se mettent à tuer pour la religion, tous les dangers connus et la détection des inconnus, pour ceux qui savent se faire tout petit c’est un sacré bingo. L’armée ne peut pas tout surveiller, sans parler de la police. Que les suppôts de l’Unique soient partout des vecteurs de déstabilisation de la société compte forcément aussi. On surveille moins les agents de la loi que les autres, et c’est tant mieux parce que c’est justement là où j’ai le plus d’accointances concrètes depuis quelques siècles.


Mais Fand a raison. Les tempêtes nous guettent assurément.


En attendant, elle passe de la colère à l’amusement et je savoure aussi la simplicité de retrouvailles moins compliquées avec ces cousins et cousines d’alors que je ne m’étais pas aliéné par la guerre, la politique ou le reste. C’est rafraichissant, et même si je ne fuis pas mes responsabilités, ça fait toujours du bien de ne pas se sentir sujet à caution, objet de méfiance ou que sais-je encore. Je sens aussi une forme de loyauté, de camaraderie, et je profite car ça me permet de relancer les batteries dont je parlais plus tôt. Et je claque de la langue d’un air impatient.



| Wow, on se calme l’irlandaise, la Loi c’est moi, et c’est ce que je suis avant tout le reste. Mais c’est gentil, pour le soutien. Il n’en reste que la seule chose que j’ai faite en « grand » ces derniers temps, c’est tous nous afficher aux tuileries. Des gens sont morts, et si le panthéon en a réchappé ça nous a mis sur le devant de la scène. |


Je ne me fustige pas, j’établis des faits, et en me frottant la barbe sur me menton je poursuis le fil de mes réflexions. La laisse communiquer la chaleur de sa main et ressentir tout le soutien qu’elle veut ; nous aurons besoin de camaraderie pour l’emporter, à terme.


| C’est peut être à cause de moi qu’on s’en est pris à Marseille. Au moins en partie, pour m’envoyer un message, et s’en prendre à notre position remise en avant par cette occasion et largement entérinée par Esus et les autres, qui reconquièrent notre territoire. |


Quant au reste...


| Loki a rendu folle Morrigan sur des siècles. Et moi aussi, c’est à cause de lui si j’ai dû prendre mes distances. Mais ça n’a pas été inutile. Et avec Epona, ce fut le casus belli de trop. C’est la guerre, alors, et les Grecs n’ont fait que s’aligner du mauvais côté. |


Plus intéressant pour moi que le dieu du Chaos, les informations qu’elle me décrit concernant Poséidon et ses temples. Le cap Sounion, ça peut être une cible valide, un prête pour un rendu en quelque sorte. L’Atlantide et le reste...


| Ca existe vraiment, ça ? Du temps de notre gloire je n’ai pas souvenir de navires allant vraiment là-bas. |


Mais c’est Esus le dieu du commerce, et pas moi. Et la belle se lève pour aller chercher du fromage, du beurre, une fougasse et un couteau. Je plisse le nez et renifle.


| Y’a pas du brebis soft ou quelque chose du genre ? Chez moi c’est la boulette d’Avesnes, le Vieux Lille ou le Maroilles, le pavé de Thiérache aussi ou du Roux, du Pavé du Nord ou autre… J’en ai qui puent mais rien de brebis ou de chèvre. |


Oui, je fais le difficile, mais qu’importe. Au passage je me ressers tout seul en vinasse, qui est ma foi fort gouleyant. Je soupire en faisant craquer ma chaise, me calant bien dans le fond pour profiter de son confort et de l’espace de repose offert par le bois qui la maintient.


La voilà qui s’assied tout près, une fesse sur la table et je la regarde, notant la proximité qu’elle installe. N’y trouve rien à redire.



| Oui, finalement, je vis, je meurs, je vis à nouveau. |


Je le dis d’un ton amusé, avant de détailler devant son air interrogateur.


| Oui, en quelque sorte. Disons que j’ai compris ce sur quoi je devais me recentrer, de façon essentielle |


Et ce n’est évidemment pas l’amour, qui viendra comme il viendra s’il doit venir.


| Pour le reste, j’étais sur la bonne voie avant mon départ. Je sais que je les aime, mais que c’est compliqué, et que ce n’est pas au centre de mon existence. Le centre, c’est de protéger, de juger, et de punir. |


En d’autres termes ; je suis comme je suis, et je fais ce pourquoi je suis fait. Et je crois que c’est précisément ce qu’est en train de vivre Fand. Et son plaisir qu’elle a à recevoir. Je lui souris, sirotant mon vin après avoir délaissé un temps la nourriture.


| Je sais oui. Et j’accepte volontiers, j’ai pas de décalage horaire mais je viens de me faire Trondheim/Negru en moins de quarante huit heures et je suis cuit. Je sais déjà que je dois aller plus loin encore… Je peux rester ce soir, et demain. Partir dans deux jours ? Et toi, aller voir nos Reines, ou ton ancien Roi Dagda qu’importe, ils auront tous besoin de toi, surtout maintenant que nos ennemis ont fait de la mer un champ de bataille parmi les autres. |


Et regarde la tablée d’un sourire.


| Tu vas me nourrir de cochon et m’abreuve de pinard pendant un peu moins de deux jours du coup ? Si t’as une piaule où on n’entend pas le bruit de la route, ce serait parfait, mais en vérité je peux dormir sur le canapé aussi. |
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyJeu 22 Fév - 2:23




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Je regardais Teutatès en haussant un sourcil tout en réprimant une folle envie d’éclater de rire. Combien de fois ne l’avais-je pas entendu dire cela depuis le temps que nous nous connaissions ? Combien de fois cette phrase m’avait-elle impressionnée ? À vrai dire, très peu pour ne pas dire jamais.

-Et qui donc croyez-vous impressionner monsieur « je suis la Loi » ? Demandais-je, taquine tout en ayant pris une expression blasée prouvant clairement que je ne l’étais pas, impressionnée, par sa déclaration. Et un petit sourire, fugace, quand il évoqua le soutien que je lui apportais. Sans faille. Pour Teutatès j’aurais défié vents et marées sans la moindre hésitation, tenue tête au panthéon entier pour lui, sacrifié ma vie au besoin. De fait, lorsqu’il avait trahi les celtes en s’acoquinant avec d’autres panthéons, j’avais refusé de lui tourner le dos m’attirant quelques ennuis, la colère de nombreux dieux celtes qui ne comprenaient pas ce soutien sans failles alors que je me disais attachée au panthéon… Je repensais à tout cela en le regardant et même si nous n’avions pas passé les derniers siècles collés l’un à l’autre ; ce qui me convenait tout à fait moi qui ait tellement besoin de ma liberté ; je ne regrettais pas mon choix. Pas un instant. Pas même lorsqu’il évoquait ses erreurs.

Il me traversa l’esprit qu’à ainsi mettre en évidence ses errements et erreurs il cherchait, de façon inconsciente, non seulement à exprimer un sentiment de culpabilité qui devait l’habiter mais aussi à ce que je le punisse. Attendait-il de moi que je lui dise qu’il avait agi stupidement ? Désirait-il entendre de ma bouche une sentence de culpabilité ? Si tel était le cas il me connaissait bien mal. Je ne fis donc aucun commentaire à ce sujet. Je l’ai déjà dit, et je le répète, mais nul n’est parfait en ce monde pas plus les dieux que les humains.

Je n’avais, évidemment, pas oublié que de la faute de Loki la santé mentale de Morrigan s’était trouvée amoindrie. Ni oubli ni pardon. Seule sa mort véritable pourrait rétablir un peu la balance. “Ochju par ochju, dente par dente”

-Est-elle en état de régner ? Demandais-je à Teutatès, estimant que s’il l’aimait il saurait ne pas se laisser aveugler par son amour pour elle et répondre franchement à ma question. Ce que Loki lui avait fait subir avait laissé des traces, elle avait été fortement traumatisée et je doutais, pour mon compte personnel, que son âme, que j’avais toujours un peu trouvée instable, n’en garde point de traces, qu’elle eut suffisamment cicatrisée pour se remettre. Le pourrait-elle-même un jour ?

-Ce ne sont que conjectures et hypothèses de ma part mais un charme semble enveloppée l’Atlantide et pourtant je sais qu’elle a bel et bien existé. J’ai l’impression que c’était un lieu tellement spécial pour Poséidon qu’il l’a protégée de sorte à ce qu’on ne puisse plus s’en souvenir avec exactitude ni même la trouver. Peut-être a-t-elle été engloutie et lui sert-elle de refuges ainsi qu’à ses sirènes… Je ne sais. Tout ce que je puis dire, et c’est vraiment à contrecoeur que je le fais, c’est que c’est un tour de force de génie que d’engloutir une cité, ou de la faire disparaître, et de l’élever au rang de mythe fascinant l’être humain depuis des siècles. Combien d’expéditions ont été menées pour la rechercher ? Rien que cela la rend des plus vivantes… J’admire l’audace. Je regretterais presque de ne pas y avoir pensé moi-même.

Mais pour ce faire il aurait fallu, je pense, sacrifier bien des vies et même si les humains ne sont pas considérés comme importants par tous les dieux, j’aurais répugné à tuer tant d’innocents, même pour asseoir la légende de mon nom et donc ainsi perpétrer la mémoire de mon panthéon. Ce sont des humains que nous sommes nés, et c’est par eux que nous pouvons disparaître…

-Du brebis soft ? Allons Teutatès, je t’ai connu bien plus courageux que cela sur les champs de bataille, jadis… Ne fais donc pas l’enfant à décréter que tu n’aimes pas avant d’avoir goûté et sers-toi ! Et si vraiment tu n’aimes pas, ce qui m’étonnerait quand même, alors j’irais te chercher du Brocciu. Mais goûtes d’abord au lieu de faire ta mauviette !

Comment ça j’essayais de piquer au vif son orgueil de mâle dominant pour le contraindre à goûter ce fromage à l’odeur, je le reconnais bien volontiers, très forte et légèrement désagréable ? Mais non voyons ! Oui..bon en fait si. Mais le goût de ce petit fromage était bien moins fort que ce que l’odorat, trompeur, voulait faire croire.

Je savais bien qu’il me fallait quitter mon nid douillet, entrer dans la guerre et rendre coup pour coup à ces maudits grecs, entre autres car ils n’étaient pas les seuls ennemis, et pour cela retrouver les autres membres du panthéon et devoir, ô malheur !, prendre des ordres de nos souveraines, mais je soupirais à cette idée. Elle me répugnait vraiment. Et pourtant j’étais bien décidé à ne plus rester en retrait. Mais je l’ai dit, je suis comme la mer : indomptable, sauvage, je n’aime pas obéir si ce n’est à mes propres envies.

Une curieuse image me vint en tête d’un Teutatès bébé et de moi, le tenant contre mon sein et lui donnant un biberon empli de charcuterie et de vin…Un brin troubante comme image mais qui me fit rire. Je m’amuse de pas grand-chose…

-Tant que tu ne me demandes pas du saucisson d’âne… Prévins-je. Il est une rumeur un peu trop tenace qui veut faire croire que le saucisson d’âne est une spécialité Corse mais que nenni elle est italienne ! L’âne est un compagnon pour le Corse, un animal de travail mais respecté et jamais il ne nous viendrait à l’esprit d’en manger…Quelle horreur ! Ce serait un peu comme manger son chien ou son chat de compagnie et cette simple idée me donne envie de vomir…

-Oh bah oui, quelle bonne idée ! Je tiens des gites ruraux, la plupart vide à cette époque de l’année, j’ai une maison avec pas moins de 3 chambres, mais j’ai oublié mon sens de l’hospitalité et je laisserais un vieil et très cher ami dormir sur mon canapé, dans mon salon qui refroidit considérablement la nuit ! Non mais dis donc Teutatès, tu m’as prise pour qui, au juste ?   M’emportais-je un peu. Mais juste un peu ! Au moins il m’avait sorti de mon humeur…on va dire mélancolique.

-Suis-moi ! Je vais te montrer ta chambre et la salle de bains ! Lui ordonnais-je sans lui demander s’il avait encore faim. De toutes façons il pourrait toujours redescendre pour continuer à manger, il était libre. Comme s’il était chez lui.

J’aurais pu le faire passer par les escaliers de dehors qui menaient à une petite entrée et directement vers la salle de bain, à gauche, mais je préférais lui faire traverser le salon, et une pièce derrière, un peu sombre et un peu vide, où, en tournant à droite, on arrivait à des escaliers intérieurs menant à l’étage. Non loin d’eux, une porte qui menait directement dehors. Juste en face de sa voiture. Fut un temps où le salon était fermé et que pour monter à l’étage il fallait obligatoirement passer par dehors. Petite extravagance d’un temps ancien. Il y avait aussi des toilettes, en bas, pour ne pas aller obligatoirement à l’étage. D’où l’ouverture pratiquée par mon père, dans mon enfance, dans le salon. Mais qu’importe.

Je l’emmenais vers la chambre la plus au fond de la maison, qui avait été la mienne dans mon enfance. Enfin, de Vanessa. Vous avez compris.

-Fenêtre donnant directement sur le maquis. Un peu sombre en hiver mais calme. Tu es ici chez toi, Teutatès. J’insistais un peu sur ce dernier point mais il n’avait aucun compte à me rendre. Tant qu’il ne me ramenait pas d’étranger sous mon toit il était libre d’aller et venir comme bon lui semblait.

-La salle de bains est au fond du couloir, sur ta gauche. Tu n’auras qu’à prendre une serviette propre dans le placard.

Je l’abandonnais un instant puis revenait avec des draps propres pour faire le lit. Même si je ne recevais guère plus de personnes depuis mon deuil je prenais soin à ce que la chambre soit propre mais pour le lit je me contentais juste de mettre un dessus de lit pour couvrir le matelas.

-Ça t’ira ? Si tu as besoin de quoi que ce soit… Ma chambre est la troisième porte sur la droite. N’entre pas dans celle du milieu, s’il te plaît. C’était celle d’Orsu, mon fils. Je ne l’avais pas débarrassée, pas encore. J’aurais dû. Je me contentais d’y faire le ménage, mais avec moins d’assiduité que pour le reste de la maison. Il m’avait été plus facile de me défaire des effets personnels de Lisandru…







Corsica

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Vanessa Orsini
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 23 Fév - 13:28



 U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà  
Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je la sens amusée, Fand. Visiblement ces retrouvailles ne font pas que lui faire plaisir ; elles lui font beaucoup de bien, et de façon sans doute un peu pérenne. Je pourrais presque sentir le changement en elle, et l’impact que j’ai en son sein est notable et relativement involontaire. Evidemment, j’aurais préféré que les choses se passent différemment et que je sois à l’avant-garde d’une stratégie rondement dessinée et normée. Mais ce n’est pas le cas. Je suis revenu, je suis serein. Mais j’ai aussi compris que mon rôle n’était pas directement lié à mon panthéon, et que pour le moment, tout ce que je pourrais être amené à faire, à vivre, à provoquer, ça n’aurait en fin de compte que de terribles conséquences pour tous. Et l’idée du Cap Sounion n’ira rien arranger, si je ne craignais pas que ça ai de grosses répercussions pour ceux que j’ai laissés derrière moi, j’irais tout passer à grand coup d’ouragans.


Et je n’ai pas encore exclu cette idée.


Oeil pour œil, dent pour dent. Je ne ferais pas de quartier à ces bâtards.


Je dodeline de la tête d’un sourire.



| Personne, c’est bien pour ça que je suis ici, et pas sur un champ de bataille avec une horde de connards à beugler à côté de moi. |


Autant être réalistes. Tout le monde s’en fout de la justice, de nos jours. Et les priorités du panthéon sont toutes autres, quels qu’elles soient. Et ce n’est pas grave. Je suis en paix, avec tout ça. La Justice, c’est moi. Pas eux. La punition c’est moi, pas eux. Je n’ai besoin que de mes pouvoirs pour l’exercer, pour encourager le faible et le pousser à se dépasser, ou pour punir tous ceux qui le méritent. Alors je continue de tracer ma route. En phase avec ce que je suis, et ce que j’ai à faire. Je ne fuis plus les hommes. Ni les divins, d’ailleurs. Mais je reste concentré sur ma mission divine, et n’en ai reçu nulle autre. On notera mes efforts à mesure que je regagne une forme de sagesse et de paix, de sérénité dans tout ce que je prépare et que j’accomplis, à mon modeste niveau.


Sourire tranquille quand elle évoque Morrigan et son état, que je n’ai peut être pas suffisamment vendu.



| Evidemment que oui. Je l’ai proposée pour le poste, comme Meduna. |


L’Unité, la Magie et la Guerre. Un beau duo sur le papier. Un beau duo j’imagine dans la réalité des faits ; si je n’entends pas de nouvelles de désastres et si personne m’a contacté après Marseille c’est probablement parce que la situation était gérée et bien gérée, que si les conséquences restent forcément imprévues elles sont circonscrites. Ou alors, c’est qu’ils sont captifs ou à la ramasse, submergés par ce que l’ennemi leur envoie dans une guerre de l’ombre. Ou alors, simplement ils s’en foutent et n’ont pas besoin de moi. L’un dans l’autre, je continue de répandre ma justice. Je sens sinon l’admiration qu’éprouve Fand devant l’accomplissement qu’elle prête à Poséidon.


| S’il n’en fait qu’un refuge alors ce n’est pas symbolique et malheureusement, mes pouvoirs à moi viennent des cieux et pas de l’océan ni de ses profondeurs. Plutôt le cap Sounion, alors. Est-ce que tu sais si l’endroit est défendu, toi qui est experte des océans et des divinités qui y touchent? |


Je ne sais pas si ses connaissances vont jusque là. Et quelque part, l’idée de balancer de l’eau sur le temple d’un dieu de la mer, je ne sais pas si c’est royal comme idée.


Hé, c’est sans doute toujours mieux que de se péter une jambe, hein. Mais vengeance il y aura. Et comme mon frère aura été touché, c’est aussi de ma responsabilité de le faire.


Nous repartons sur un sujet moins tendu que celui du fromage. De la brebis et du reste, et elle me pousse à goûter. Je prends une drôle de mine, renifle, me rebiffe aussi, et j’essaie d’aller au bout en prenant un couteau et du fromage, me disant aussi au passage que je peux peut-être étouffer le goût du bazar avec le pain. J’écrase une lamelle de fromage sur le pain, le porte à la bouche…


Machouille.


Me fige.


Déglutis.


Regard de biais vers l’irlandaise pour voir sa réaction.



| Ca va. |


Je dois avoir l’air mal, et c’est tant mieux. Je souris, alors.


| Je devrais survivre plus sûrement avec ce fromage qui pue qu’avec ta limonade, pitié, ne me force pas à ingérer les deux en même temps! |


Et j’arrose la vanne d’une généreuse lampée de pinard. Ah, quand même, ça fait du bien de revenir en pays civilisé. Essayé la République Tchèque, la Norvège, le nord de l’Allemagne et le Danemark, et pitié suicidez vous après ça évitera à tout le monde que vous racontiez vos sales expériences culinaires. Et ricane de plus belle quand elle parle de saucisson d’âne et qu’elle embraie avec mauvaise humeur sur ma proposition.


| Oh là là, calme toi, je ne veux juste pas m’imposer. Je ne sais pas, tu aurais pu avoir de la prudence, comme tu n’as pas répondu à mon invitation à Bavay... |


Je sais ce qu’il faut faire pour appuyer où ça fait mal. Mais je me lève à sa suite et abandonne l’apéro qui prenait la tournure d’un repas après m’être essuyé la bouche. Je me rends compte alors de la fatigue du véhicule, éreinté par le long trajet depuis la Norvège, par les épreuves en cours de route, par tout le temps passé dans différents modes de transport dont certains inconfortables et l’usure, tout simplement de tout ce que j’ai entrepris depuis que je suis en quelque sorte pleinement revenu parmi les vivants. Je visite alors, prends la mesure de ce lieu chargé d’Histoire, de celle de la vie humaine du véhicule de Fand avant qu’elle ne prenne possession de ce corps.


| Ok, c’est noté. C’est gentil en tout cas, merci. J’y serais bien. |


Et pour cause, une maison au calme, loin des autres et donc de l’émotion des autres habitants du crû, avec seulement les émotions positives ou la colère facilement préhensible de la propriétaire des lieux, c’est pour moi hautement plus gérable que tous les environnements que j’avais connus.


| Merci pour tout, Fand. |


Je regarde le lit, je la regarde elle.


| Ca te dérange si je pique un somme ? Je suis cuit avec le trajet, et ça fait des semaines que je n’ai pas convenablement dormi. Mais je me rattrape ce soir, si tu veux, je t’emmène au restau que tu préfères des environs? |


J’ai plein d’argent depuis des millénaires, le fruit du travail de la terre, du butin, et de toutes ces récoltes depuis longtemps placées. Alors je peux encore me payer une vie de voyages et de sorties de ce genre, d’autant que mon histoire finira bien avant la dite éternité.


| Je pourrais te raconter alors, ce que je sais de nos frères, de nos sœurs, de nos cousins. Au moins pour assurer ta sécurité, ici, mais aussi ta survie à long terme. |


Dès qu’elle me laissera, je m’allonge tout habillé et je dors direct, pour sûr.
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptySam 24 Fév - 19:57




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08 mars 2022, Marine de Negru
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Les questions et réflexions de Teutatès sur les sites sacrés des divinités marines du panthéon gréco-romain me laissèrent songeuses. Cela faisait de nombreuses années, en toute sincérité, que je n’y avais plus pensé et mes connaissances sur le sujet n’étaient plus aussi exactes et abondantes que dans le passé. Je répugnais à l’idée de décevoir mon vieil ami mais je n’eus d’autre choix que de lui avouer mon ignorance quant à la protection mise en place par notre ennemi.

-Je vais essayer de me renseigner pendant ton séjour. Dis-je que nous ne laissions un peu de côté tout ce qui se rapporte au panthéon, ses ennemis et les vengeances auxquelles donner cours pour un sujet bien plus important : le fromage ! L’ais-je observé avec la plus grande des attentions alors qu’il le goûtait avec la tête d’un gamin goûtant un aliment pour la première fois de sa vie tout en ayant décrété qu’il ne l’aimait pas juste pour le plaisir de casser les pieds ? Tout à fait.


-Teutatès… Grondais-je sans plus rien dire. Je le savais pourtant que sous ses airs revêches se cachaient un être taquin et provocateur qui aimait énormément me mettre en rogne. Ce qui, vu mon caractère emporté et impulsif, fonctionnait à merveille.

-Tu ne t’imposeras jamais, Teutatès. Soulignais-je en levant les yeux au ciel. Depuis le temps qu’on se connaissait on aurait pu croire qu’il aurait appris la leçon. -Ma porte te sera toujours ouverte, que tu préviennes ou non. Et tu auras toujours un lit où dormir ! Rabâchais-je tel un disque rayé avec un regard voulant dire « et que ce soit la dernière fois que je te le dise ! »

Je faillis lui demander s’il comptait me reprocher jusqu’à la fin des temps de ne pas avoir répondu à son appel mais je préférais laisser tomber car je savais pertinemment que j’avais été égoïste, et un brin stupide, car ma place en tant que celte et amie aurait dû être chez lui et non pas chez moi. Il appuyait là où cela faisait mal : mon sentiment de culpabilité je ne lui en tins pas rigueur mais je savais que de persévérer sur ce chemin aurait éveillé mon mauvais caractère et je n’avais aucune envie qu’un orage vienne ternir nos retrouvailles. Et, à vrai dire, il avait l’air exténué, comme s’il n’avait plus eu de sommeil réparateur depuis de nombreux mois, (et il me confirma qu’il n’avait plus bien dormi depuis des semaines) ce qui éveilla mon instinct de mère poule, et me poussa à le conduire dans la chambre où je lui fis le lit, mettant des draps propres sentant bon le frais, la lessive et l’adoucissant.

Cela me toucha, bien évidemment, de l’entendre me remercier alors que pour ma part j’estimais ne pas faire grand-chose en lui offrant l’hospitalité, et je lui fis un sourire, un peu gêné peut-être, tout en embrayant sur le restaurant :

-Allons monsieur Teutatès, tenteriez-vous de séduire une vieille amie avec un bon repas et de l’alcool ? Plaisantais-je avec un petit clin d’œil.

-Reposes-toi bien. Je déposais une bise sur sa joue et commençais à sortir de la chambre mais m’arrêtais sur le pas de la porte, me retournant vers lui.

-Oh ! J’allais oublier : la poignée de la salle de bains est cassée et lorsqu’on ferme la porte celle-ci se réouvre toute seule. Je te préviens pour ne pas que tu t’imagines que j’ai profité de l’absence de verrou pour t’espionner. Plaisantais-je avec un clin d’œil, tirant fugacement la langue avant de le laisser se reposer, refermant la porte derrière moi.

Pendant que Teutatès plongeait dans un sommeil réparateur, je l’espérais et le lui souhaitais, je redescendais par les escaliers à l’intérieur pour aller ranger ce qu’il restait de son petit encas, souriant toute seule en repensant à sa tête alors qu’il goûtait le fromage. Un petit coup sur la table, je nettoyais le couteau et réfléchissais en regardant par la fenêtre de la cuisine. Allais-je lui préparer moi-même un petit repas avec ce que j’avais acheté sur le port ce matin ou bien l’emmener à Saint-Florent, dans un petit restaurant face au Saint-Louis ou alors peut-être la pizzeria non loin de la place des Portes ? Leurs pizzas étaient à se taper le cul par terre selon l’expression mais le restaurant du port offrait l’avantage de la tranquillité… Ou alors ici… Mais non. Si Teutatès avait proposé de m’inviter au restaurant alors il n’accepterait pas l’affront d’un refus. Et cela faisait une éternité que je n’avais pas dîné dehors…Cela me ferait du bien.

Après m’être attelée à quelques tâches ménagères sans grande importance je tournais un peu en rond, impatiente, je l’avoue, que Teutatès se réveille. Finalement, parce que je me sentais comme un lion en cage, je décidais de sortir faire un tour dans le maquis. Mais avant de partir je laissais un message à Teutatès, sur la table de la salle à manger, au cas où il se réveillerait en mon absence et descendrait, en me cherchant ou tout simplement qu’il soit assoiffé. (De pinard, bien évidemment !)

Mon ami.

Je suis montée au village par le chemin de montagne. Je devrais être de retour vers 17h. Fais comme chez toi !

Je n’ai pas de réseau dans le maquis mais je te laisse quand même mon numéro de téléphone, sait-on jamais.

Vanessa.


Je ne pensais pas que quiconque pourrait pénétrer chez moi, ce n’était pas vraiment dans les mœurs Corses et encore moins à Negru mais les temps ayant la fâcheuse tendance de changer je préférais signer du nom de mon enveloppe. Prudence est mère de sûreté, dit-on.

Je revins de ma petite promenade (2h de marche plus la visite chez ma tante au village) en sueur, avant que la nuit ne tombe, et désireuse de prendre une longue douche bien chaude. C’est alors que je passais la porte du haut, directement depuis l’extérieur pour aller aux chambres, que je me rendis compte, en me cognant le front de la main, que je n’avais pas prévenu Teutatès de ne jamais ouvrir l’eau chaude en premier au risque de finir ébouillanté… Pour un peu je me serais maudite. J’entrais sans faire de bruit, pieds nus, ayant laissé mes tennis dehors pour ne pas salir l’intérieur puisqu’elles étaient pleines de terre, tendant l’oreille pour essayer d’entendre si Teutatès était encore endormi mais je n’entendis rien. La température avait commencé à tomber et parce que je n’avais pas investi dans un chauffage puissant malgré la fraicheur des maisons de pierres j’allumais le feu dans deux des cheminées de la maison : dans le salon et une des deux du couloir du haut.  J’en avais aussi une dans ma chambre, et dans celle de Teutatès mais je n’entrais pas dans cette dernière pour ne pas le déranger.

N'entendant ni ne voyant Teutatès j’allais dans la salle de bain, allumant le radiateur portable qui s’y trouvait, avant d’aller dans ma chambre pour regarder dans mon placard, en cherchant ce que j’allais bien pouvoir porter pour sortir avec Teutatès. Non pas que j’eus dans l’idée de le séduire en mettant mes affolantes et affriolantes courbes en valeur mais il était vrai que j’avais envie de me faire belle. Pour le plaisir. Et pour honorer mon ami, d’une certaine façon on ne peut plus féminine. Il ferait froid, que nous allions sur le port ou pas. Mettre une robe pourrait être inconfortable…

Lorsque j’allais prendre ma douche je n’avais toujours pas décidé quels vêtements j’allais mettre mais je savais déjà que ce ne serait pas un banal jean. Les hommes, ces veinards, avaient bien plus de facilité que nous, les femmes. L’eau, chaude, sur mon corps me fit grand bien, je lavais mes cheveux, mes pensées s’égarèrent et je sentis comme l’envie de…me faire plaisir, sous la douche. Si ma main commença à s’égarer je m’obligeais cependant à m’arrêter et à centrer mes pensées sur des sujets moins excitants. Je n’étais pas seule et de plus l’homme qui se trouvait sous mon toit était doté d’une empathie frôlant la malédiction ! Pourquoi avais-je soudainement eu cette envie ? Je fronçais les sourcils tout en rinçant le masque sur mes longs cheveux avant de sortir de sous la douche et de m’envelopper dans deux serviettes dont une pour ma chevelure. Je me demandais si Teutatès avait ressenti ce que j’avais commencé à faire…Ou alors peut-être dormait-il encore comme une souche ?





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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyLun 26 Fév - 21:29



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Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] S’allonger et s’étendre, inspirer calmement, expirer tout autant lentement. Ca me fait du bien. Ca me permet de me rappeler, de me concentrer sur ce qu’il y a encore d’essentiel en quelque sorte ; la vie. Et sa plus simple expression. Juste respirer, et écouter. Ne rien entendre, ou presque. Pas encore le champ des oiseaux ni des insectes, car l’hiver qui s’en va doucement n’a pas encore totalement re-laissé place à la vie normale. Qu’importe, au fond. Du silence, je prends plus encore. Autrefois, ça m’aurait juste porté dans les limbes éternelles et absolues qui portent jusqu’au delà de l’horizon de ma conscience. Ca m’aurait amené à revoir les longues colonnes décharnées et déplumées d’un corps d’armée en retraite, qui se meurt de froid et de faim devant l’indifférence du monde. Ca m’aurait renvoyé sur les rives du Sabis, dont les rives détrempent de sang et de larme jusqu’à changer la couleur de la rivière. Ou le vrombissement des moteurs, le sifflement des bombes et le hurlement des sirènes, au dessus d’une plage constellée d’impacts, noire de monde, qui tous essaient de rejoindre le large et l’espoir de la survie.


Et pourtant rien.


Rien que le silence, et ma respiration.


Et je ferme les paupières, mes yeux sont comme couverts d’un peu de chaleur alors que je navigue entre deux eaux, parcourant un temps les vertes collines et les étendues enneigées d’autrefois, m’emplissant les poumons de l’odeur de l’humus et de la couverture forestière et presque marécageuse de l’endroit. J’entends le son des carnyx, et des rires d’enfants. Le cliquetis des armes et des mailles, les casques à plumets ou à chenilles, à cornes et à ailettes, qui sont forgés à coups de marteau à la forge. J’inspire à pleins poumons le parfum d’été de l’orge et du malt, du houblon amer qui pourtant apporte des notes presque fruitières à l’ensemble. J’ai conscience que le véhicule dort, alors que l’odeur de viande rôtie me parvient en même temps que j’observe de loin les hommes s’entraîner de la javeline ou de l’arc, et que d’autres préparent la venaison aux herbes aromatiques et aux baies sauvages. Je sens le parfum des femmes. Celui de la mienne, qui domine tous les autres, si proche de la gourmandise incarnée, de la fête qui s’annonce, et le rire franc de mes garçons qui reviennent de la chasse.


Je me réveille en écarquillant plusieurs fois les yeux, en grondant et en grognant tout à fait quand le dos perclus de douleurs du véhicule m’élance et me laisse un brin raidi par l’effort de me relever. Impressionnant comment cette carcasse est plus vieille en réalité que son âge. Mais le Melvyn a fait quelques belles choses dans sa vie. Et surtout, il y a un repentir. La lumière a sérieusement décliné, au dehors. Et j’entends de l’eau couler. Et je sens… Je secoue la tête, amusé, expirant lentement du nez. J’attends que l’eau cesse de couler, et que la porte s’ouvre en grinçant un peu alors que de la vapeur d’eau ne s’échappe de l’ouverture, condensation douce et chaude quand la belle sort en serviette couvrant corps et cheveu. Prenant une serviette dans mon bagage et la passant sur mon épaule, je déboule jean et t’shirt dans le couloir en croisant la maîtresse des liens.



| Merci d’avoir laissé le véhicule se reposer. Il en avait besoin. |


Et alors que je la contourne pour rejoindre la salle de bain, je m’arrête à côté d’elle et lèvres closes pour réprimer l’amusement, je lâche d’une voix chaude.


| J’ai cru un temps que tu n’étais pas près de sortir de là… |


Et poursuis ma route en riant doucement avant de refermer la porte, qui se rouvre d’un rien. Je m’amuse, puisque je l’ai senti, et qu’elle le sait. Qu’importe au fond ; nous en avons vu d’autres, elle comme moi. Je repousse encore la porte, jette en pagaille mes vêtements à son pied pour la maintenir poussée. Les gaulois n’ont pas de pudeur mais j’aime atténuer les sons à défaut de pouvoir le faire des émotions. Et me glisse sous l’eau alors, carcasse large et musculeuse, velue et contusionnée, et me baigne dans l’eau chaude à mon tour avant d’en sortir, de me brosser les dents, de me coiffer rapidement avec les mains, et de remettre mes vêtements jusqu’à la chambre, pour en changer. Seulement une chemise à la place du t-shirt, le pantalon n’a pas le choix que d’être le même. J’attends en bas, me demandant à quelle heure on sort, en Corse, et si Fand sait seulement où nous devons aller pour manger correctement. Regarde les aiguilles de ma montre tourner, avant de tonner pour qu’elle m’entende de l’étage.


| Par les dieux, le quart d’heure de politesse se transforme en heure et demie en Corse ? Hé l’irlandaise, il fait soif ! |


Il faut que j’achève de la convaincre de retourner vers les siens, de protéger ce qui compte pour elle, et pour tous les autres. Blouson de cuir épais sur le dos, je pianote sur le rebord du canapé. Je me lève. Et vais d’un endroit à l’autre. Qu’y a-t-il, ici, en dehors de cette vie d’humaine ? Des souvenirs de sa gloire passée, de Manannan ou des autres, de son Roi Dagda ?


| Tu as gardé, tes affaires d’autrefois? |
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMar 27 Fév - 2:43




U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
08 mars 2022, Marine de Negru
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Si j’avais eu le vague espoir qu’il fut encore endormi et que mon petit égarement manuel fut passé inaperçu de ses sens celui-ci fut très vite déçu puisqu’il sortit de sa chambre juste après que je quitte la salle de bains, me remerciant de l’avoir laissé se reposer parce que son véhicule avait grand besoin de repos. C’était là une faculté que je trouvais étonnante parce qu’il était empathe, et que j’enviais, chez Teutatès que d’être capable de se dissocier comme il semblait le faire de son véhicule. Lorsque je prends possession d’une enveloppe je le fais entièrement de sorte que chacune des personnalités devienne une infime partie de moi. Je lui fis un sourire, en lui disant que ce n’était rien, prête à m’éclipser dans ma chambre, sèche-cheveux à la main, lorsqu’il me fit savoir qu’il avait eut conscience que j’avais été à deux doigts (sans mauvais jeu de mots pervers) de m’adonner à l’onanisme. Aurais-je dû rougir à ce moment-là parce que j’avais été prise, en quelque sorte, en flagrant délit ? Oui. Le fis-je ? Non. Je me contentais d’un sourire espiègle, le laissant aller prendre sa douche tout en me retenant de rire, ayant conscience qu’il pouvait très bien percevoir mon hilarité.

Assise devant ma coiffeuse dans ma chambre, je libérais ma chevelure de la serviette mouillée, la démêlais et tout en la séchant, laissais mes pensées divaguer vers mon invité qui prenait sa douche et je dois bien l’avouer, je fus quelque peu troublée à l’idée de son corps dénudé sur lequel coulait l’eau de la douche. Il faut bien avouer que le véhicule de Teutatès était attirant. Je me brûlais l’oreille avec le sèche-cheveux, sursautant et jurant, avant de me reconcentrer sur ce que je faisais et sur mon petit problème purement féminin : qu’est-ce que j’allais bien pouvoir mettre pour sortir ? Je me trouvais un peu stupide de tellement m’inquiéter de cela et en même temps cela m’amusait, c’était un souci tellement léger…

Ma longue chevelure blonde était séchée et coiffée et j’étais en train de me maquiller, lorsqu’une voix, venue d’en bas, me fit tressaillir et raté mon trait d’eye-liner, me faisant jurer en Corse. J’allais ouvrir la porte de ma chambre, passait la tête dehors et criais aussi fort que possible :


-Oh! Teutatès! T’as besoin d’une carte pour trouver la cuisine ou quoi ? Tu vas-tu te sers, t’es pas manchot non plus ! Et je claquais la porte pour retourner à ma coiffeuse, prenant de quoi me démaquiller afin de recommencer ce trait raté à cause de lui. Tant de millénaires à vivre, tant de femmes séduites et toujours incapable d’attendre patiemment que le sexe dit faible ait terminé de se pomponner pour éblouir ses mirettes. Un mec quoi…  

J’étais partagée, devant ma penderie, entre deux sentiments alors que je cherchais encore ce que j’allais passer, limite à deux doigts même de tenter la tenue d’Ève, à savoir me dépêcher pour ne plus faire trop attendre Teutatès ou alors au contraire prendre tout mon temps histoire de lui casser les pieds. Finalement je trouvais un ensemble que je n’avais plus mis depuis très longtemps : une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] blanche décorée de boutons qui pouvait se porter de trois façons différentes : sans rien pour être hyper provocatrice, avec un soutien-gorge pour être hyper sexy, ou alors avec un vêtement en dessous pour être juste magnifique. Quand bien même je m’étais laissée troubler par l’idée de l’enveloppe dénudée de Teutatès je n’avais pas en tête l’idée de le séduire aussi mis-je sous la veste un pull noir qui semblait fin à première vue, en plus d’avoir un joli décolleté en V et donc plutôt froid, mais en réalité il était très chaud ce qui convenait tout à fait et ne jurait pas avec le blanc de la veste et du pantalon. Je fis le choix de ne mettre aucun accessoire si ce n’est, en bijou, les bagues que je portais toujours (une claddagh à l’annulaire de la main gauche, le cœur vers moi, et une bague ornée d’un œil de Sainte-Lucie au majeur de la droite) ainsi que ma chaine avec un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] le tout en argent. Des bottines noires sans talons, un sac à main blanc lui aussi et j’étais prête.

Je descendis par dehors, rejoignais Teutatès dans la salle à manger en passant par la porte d’entrée, regardant mon ami d’un faux regard noir.

-Auriez-vous donc oublié, monsieur, qu’une dame se doit de se faire belle pour honorer l’homme avec lequel elle va sortir ? et d’éclater de rire en refermant la porte derrière moi. J’avais, moi aussi, soif, mais dans la cuisine je pris une bouteille d’eau d’Orezza et je bus directement au goulot. Il était impossible que Teutatès veuille en boire. Lui ? De l’eau ? Cette bonne blague !

-Tu as encore soif ou tu peux attendre d’arriver à Saint-Florent, dans une vingtaine de minutes ? demandais-je avant qu’il ne me prenne au dépourvu avec sa question. Je fronçais un peu des sourcils.

-Elles sont au grenier, pourquoi ? Je me rendis compte en lui demandant pourquoi il me posait cette question que je savais très bien qu’il voulait me rappeler ma vie passée, loin de la Corse, comme si à vivre comme Vanessa j’avais oublié que j’étais Fand et que les miens n’étaient pas sur cette île mais au loin… Trop loin. Mais je n’avais pas oublié. Je répugnais juste à quitter cette paix que j’avais trouvé ici, même si je savais que c’était nécessaire, même si je savais que c’était mon devoir et que je n’allais pas m’y soustraire, cette fois.

-Au fait, avant que ne nous quittions les lieux, quel est le nom de ton enveloppe ? Il était hors de question que je me risque à le nommer Teutatès au risque de nous faire entendre par des oreilles indiscrètes.

-J’espère que tu n’as pas peur en tant que passager ? Questionnais-je alors que nous montions en voiture, en rigolant. Je suis une très mauvaise Dani Elena et si je sais aller à Saint-Florent les yeux fermés je serais capable de nous emmener en Castagniccia… Un peu loin pour aller dîner, quand même. Question d’habitude, en grimpant dans ma voiture je branchais mon téléphone et nous fîmes le trajet avec I Muvrini en fond musical. Je chantais parfois. Vanessa avait une jolie voix, au moins, même si elle n’aurait pas fait une bonne chanteuse. Une vingtaine de minutes après je me garais sur le parking près du port et menais Teutatès vers un restaurant non loin de l’emplacement de mon petit bateau de pêcheur. Nous fûmes accueillis par Dumè, le patron, qui vient nous saluer avec un grand sourire tandis qu’il me claquait deux bises sonores sur les joues. Vanessa appréciait la chaleur de cet ami de ses parents qui l’avait vu grandir, Fand, elle, ou moi, détestait ces familiarités venant d’inconnus. Mais Dumè n’était pas un inconnu…Pas vraiment.

Je lui demandais une table un peu à l’écart pour mon ami et moi, lui présentant vaguement Teutatès sous son identité humaine.

-Si tu aimes ça, demande la langouste, elle est excellente ! Conseillais-je tout en sachant que c’était bien ce que je comptais demander. Quelle tristesse que de ne pouvoir boire d’alcool avec mais il fallait bien que je garde l’esprit clair pour conduire au retour sur les routes sinueuses de mon île.

-J’ai pensé à quelque chose, pendant que tu te reposais et que je montais au village voir ma tante. Je vais venir avec toi à Cap Sounion. Ah. J’avais pris la décision sans lui demander son avis ? J’avais pourtant répéter dans ma tête alors que je redescendais par le maquis. Et dans ma tête je lui proposais ma compagnie. -Je pense que je pourrais t’être utile. Oui bien sûr et l’idée de partir avec lui de préférence avant de retourner auprès de Méduna et de Morrigan n’avait pas eu sa place dans l’équation, hein ? Si, quand même un peu… Mais j’avoue que maintenant que je l’avais retrouvé j’avais envie de rester un peu avec lui avant que nos chemins ne se séparent à nouveau…




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Vanessa Orsini
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyLun 4 Mar - 10:53



 U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà  
Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je sais bien que les gens autour de moi, mortels comme divins, ont assez souvent leurs « petits secrets ». Qu’ils jalousent ou qu’ils envient, qu’ils se fassent plaisir avec les autres ou en solitaire. Qu’ils s’imaginent dans des situations… Ou non. Bref, peu de choses m’échappent pourvu que ce soit ressenti, et éprouvé. Fand le sait, comme beaucoup. Je n’ai jamais fait de mystères de mes capacités ; sur elles repose une large partie de la légitimité de mon pouvoir. C’est aussi une façon d’être honnête avec les autres, et d’être aussi en phase avec ce que je suis susceptible de capter chez eux. Une forme apaisée de ce qui taraude les âmes des autres, de ce qui les guide et les meut. En toutes circonstances, même si je ne suis pas voué à tout accepter en face, rester ouvert me permet de mieux comprendre et par extension, de mieux juger. Alors que la blonde me laisse aller jusque dans sa salle de bain, je lâche derrière moi:


| Petite nymphette. |


Je le lâche non comme une insulte, mais une boutade.


Ce que je ressens à côté change un peu. Du désir, une forme d’attirance qui n’est pas liée de la possessivité mais à quelque chose de purement charnel. Je vois que si Fand subit toujours la tristesse et la damnation du parent survivant, même pour un enfant qui n’était pas directement le sien, elle est aussi une déesse versatile, et pleine de vie. Je l’ai sentie s’animer à ma venue, comme si ma présence la tirait d’une forme de torpeur confortable mais répétitive, une sorte de train-train dont il fallait une forme d’étincelle pour l’en sortir. Je continue de la houspiller, de la tancer un peu. Ravi moi aussi de ces nouvelles retrouvailles.



| Hé, moi j’sais cartographier les âmes, pas les maisons ni les cuisines ! Je suis pas la déesse du foyer moi, hein! |


Et je râle en bougonnant plus pour la forme que par sincérité. Et je vais sans gêne jusque dans la cuisine, vais devant le frigo et grimace. Nom de dieu. Pietra. Keskecé. La bière de tout à l’heure. Elle est si claire qu’on dirait une limonade. Sa robe transpire bien plus la garrigue ou le maquis que le houblon bien frais, hein, mais… Bon, je la repose. Inutile de gaspiller. Alors je retrouve la bouteille de pinard de tout à l’heure et m’en verse un godet dans un verre trouvé dans un placard, l’accompagnant d’un bout de fromage de brebis, du Sartenais ? Je ne sais plus comment ça s’appelle, mais c’est possible.


Et j’engloutis le tout avant de me rincer la bouche d’une autre gorgée de vin quand je l’entends descendre, pour la regarder d’un sourire franc.



| Et ben quel honneur! |


Je lui prends la main et y dépose un baiser barbu sur les phalanges, parodiant d’anciennes manières que je n’avais jamais vraiment appréciées. Il doit lui être évident de toute manière, que je joue au paon. Mais je m’en amuse.


| Et tu es magnifique. |


Pour le reste, je hausse les épaules.


| Ca ira, vingt minutes. Par curiosité pour le reste ; je suis un vieux nostalgique. |


Et m’esclaffe.


| Melvyn. Mel, ça ira. Mais tu peux m’appeler Teutatès, moi je t’appellerais Fand. Je doute qu’on soit surveillés et qu’on nous écoute dans un endroit où tu te sens en sécurité. |


Je le dis de façon brute, et déterminée. Il ne s’agit clairement pas de lui imposer quoi que ce soit, mais nous sommes des dieux, et j’ai bientôt trois mille ans au compteur… Alors je l’appellerais comme je le voudrais. Toisant son véhicule et la perspective de me laisser guider par elle, je prends un air faussement dépité.


| Ca ne peut pas être pire qu’avec Boadiccea... |


La Reine qui avait mené la guerre dans le sud-est anglais contre les romains, aux temps jadis, une guerrière sauvage et qui aimait aller au combat sur un chariot de guerre… Et qui m’avait rendu malade au passage, alors que j’y avais rejoint le combat contre les greco-romains après la chute de la Gaule. Le trajet passe vite en tout cas, et m’amuse qu’elle fredonne. L’endroit est beau, de nuit, les petits villages côtiers faiblement éclairés aussi, avec leurs lumières qui se reflètent sur les eaux sombres de la Mer qui avait vu tant de nos rêves s’y épanouir et s’y briser, au fil des millénaires. Je salue avec force politesse le gérant du petit restaurant et nous laisse conduire vers une table à part, où je tire la chaise de la jeune femme avant d’aller prendre place en face d’elle.


| Allez, va pour la Langouste. Et tout ce qu’il y aura de fruits de mer et de pinard de qualité à goûter. |


Les Gaulois sont ripailleurs depuis toujours, et en bonne compagnie j’ai toujours envie de banqueter. Et puis nous avons un organisme profondément transformé par la puissance qui le parcourt ; nous mangeons plus en général, et pouvons boire beaucoup sans tomber comme des humains. Et la regarde en souriant encore, fier de sa résolution, quand la blonde dit qu’elle viendrait avec moi.


| Ce sera dangereux, tu sais. Si on leur fait ce pied de nez, on va tuer des gens. Et ils vont nous en vouloir à mort. Jadis, il ne leur en a pas tant fallu pour nous soumettre ou nous tuer. Mais bien évidemment, j’accepte. Il faut quand même que j’accomplisse d’autres obligations, avant de faire passer nos vieux ennemis à la caisse. Je dois aller nouer quelques alliances, tirer quelques liens... |


Mais je lève le verre d’apéritif pour porter un toast.


| Mais je serais ravi que tu viennes te battre avec moi contre ces baiseurs de chèvres, surtout que tu sais provoquer tes propres catastrophes, pas vrai ? Imagine mes tempêtes conjuguées à tes pouvoirs. |


Ce sera grandiose, et violent.


| Je suis content aussi que ma visite te remette « à flots ». Vis à vis de nous, je veux dire, du panthéon. J’aimerais que plus aucun des nôtres ne se retrouve isolé, comme Diandecht. |


Qui s’était fait assassiner en cours de route...


| Ton mari se joindra à nous dans la guerre? |


Hé, nous avons presque tous été créés en duos...

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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMar 5 Mar - 2:34




U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
08 mars 2022, Marine de Negru
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Si mes relations avec Teutatès étaient fondées sur une confiance absolue ; presque aveugle ; une loyauté à toute épreuve, une profonde admiration jamais je n’avais été attirée par lui car notre amitié transcendait le désir de sorte qu’il fut pour moi, d’une certaine façon, comme asexué. Je ne remets pas en question sa virilité, loin de moi cette idée, mais je le voyais de telle sorte qu’il était Teutatès et moi Fand, sans considération sexuelle. Une conception peut-être étrange que celui qui fut mon mari, en une lointaine époque, ne fut jamais capable de comprendre et qui n’avait de cesse de me faire des crises de jalousie, s’imaginant qu’il y avait entre le Père de la tribu et moi un flirt.

Le trouble qui m’avait étreinte tandis que je me lavais et lorsque j’étais dans ma chambre à me sécher les cheveux en imaginant son corps dénudé sous la douche s’était dissipé, même si je dois bien avouer que je ressentis une légère décharge électrique lors de son baise-main parodique et son compliment face à ma toilette, aussi fus-je capable de conduire sans avoir une conscience trop accrue de sa présence à côté de moi et sans plus l’envahir par ce désir qu’il ne pouvait qu’avoir ressenti.

Cependant le trouble revint, un peu, lorsqu’il tira ma chaise avant de prendre place face à moi. Je n’eus guère le loisir de m’attarder sur cet émoi qui m’interloquait car Teutatès me fit éclater de rire en parlant de nourriture et de boisson. Nous passâmes commande auprès de Dumè, prenant d’abord un apéritif, un Cap Corse rouge pour ma part puis fîmes savoir au restaurateur que nous prendrions de la langouste et un assortiment de fruits de mer. Dans la langue insulaire je fis savoir à ce vieil ami de Vanessa que l’homme qui me tenait compagnie avait force appétit, et grande soif, et qu’il pourrait concurrence Obélix lui-même dans le 6ème des 12 travaux imposé par César. Ce qui le fit bien rire alors qu’il repartait pour revenir nous servir assez vite avant que d’autres clients n’accaparent son attention.

-Je ne suis point couarde, Teutatès, et rien ne me fera reculer dans ma résolution. Je pense que tu auras besoin auprès de toi d’une divinité marine et j’ai soif de rendre coup pour coup à ces dégénérés. Dis-je, d’un ton implacable, le regard noirci par la colère en repensant à ce qu’ils avaient fait. Néanmoins je ne pouvais pas laisser mon animosité, toute naturelle, envers ce panthéon d’anormaux zoophiles et consanguins, me submerger et gâcher ce moment.

Je levais moi aussi mon verre pour trinquer avec Teutatès, dégustant mon apéritif en me demandant si j’en aurais encore l’occasion, dans le futur, de boire un verre dans ce restaurant, sous cette identité. Pensée qui fut vite chassé par le plaisir anticipé de provoquer des tempêtes et qui plus est avec l’aide de Teutatès. Un grand sourire vint étirer mes lèvres en imaginant la scène, le ciel obscurci, la mer déchaînée, les cris, la peur… Sourire qui disparut lorsque Teutatès évoqua la mémoire d’un défunt membre de notre panthéon et je gardais une minute de silence, pour honorer son souvenir tout en lui promettant dans ma tête que les coupables payeraient pour sa mort ou que je périrais en essayant.

-Je le quitterais avec un pincement a cœur, mon isolement, à parler vrai, Teutatès. Ne te méprends pas, je suis heureuse de te revoir, et il me tarde désormais de reprendre la route des combats pour en découdre avec ces erreurs de la nature, mais j’avais ici une paix intérieure, une tranquillité d’esprit comme je n’en avais jamais connue véritablement…Et une existence satisfaisante à presque tous les niveaux… Je me laissais aller à quelques confidences sur mes états d’âmes qu’il percevait de toutes façons.


L’ancienne Fand serait entrée en une colère folle à la simple évocation de l’existence de son « ex » époux, Mannanan Mac Lir, que je surnomme Mac, mais la nouvelle femme que j’étais resta étrangement calme. Je me contentais de hausser les épaules en prenant une nouvelle gorgée de ma boisson, mon regard perdu sur le buste de Teutatès que je ne voyais pourtant pas.

-Je n’ai plus le moindre contact avec Mac et j’ignore tout de lui, où il est, qui il est, ce qu’il compte faire… S’il n’a pas trop changé j’imagine qu’il se pointera très vite auprès des ses Reines pour se faire bien voir en leur promettant de venger le panthéon… Sincèrement, même si je sais qu’on a besoin de répondre tous présent pour apprendre à ces moins que rien qu’on ne s’attaque pas impunément aux nôtres, je m’en contre-fous éperdument et je n’éprouve aucune envie de le revoir.  

Ce fut ce soir-là, tout en faisant face à Teutatès et en terminant mon apéritif, que je me rendis vraiment compte que si je ne pensais plus à Mac ce n’était plus à cause de la haine que je lui avais longtemps voué mais parce qu’il m’était devenu…indifférent. Oui… Voilà. Il m’était indifférent. Il ne me faisait ni chaud ni froid… Contrairement à Teutatès… Et voilà que ça me reprenait… Nous parlions de choses graves, de choses sérieuses, et de mon « ex » mari, de cet homme qui fut une épine dans mon pied durant des millénaires, et moi je détaillais, de façon on ne peut plus discrète bien évidemment, la nouvelle enveloppe de Teutatès…Normal…Logique… Mais était-ce ma faute s’il était séduisant ? Si je n’avais pas vu de mâle digne de ce nom depuis belle lurette ?

Je m’invectivais en mon for intérieur pour détourner mes pensées sur des sujets différents de son corps que l’on devinait affuté sous ses vêtements tout en me faisant l’effet d’une sorte de prédatrice, d’harceleuse sexuelle puisqu’il pouvait le sentir… Capable même avant moi… En piètre tentative de lui faire oublier ce qui venait de se passer je fis un signe à Dumè qui passait par-là pour lui demander d’apporter les premiers plats car il se faisait faim. Il fit un sourire, un signe de tête affirmatif, enleva les verres vides et revint bientôt avec une bouteille de blanc et…Mi ! Des oursins !

-Mazette, Dumè, tu nous gâtes ! Je le remerciais, me pourléchant intérieurement les babines. Un met de connaisseur l’oursin, tous les palais ne sont pas éduqués à l’apprécier. Et Dumè savait parfaitement que cela me ferait plaisir ! Vanessa allait souvent, dans son enfance, en pêcher en sa compagnie. Il les ouvrait avec un canif et ils les mangeaient comme ça, tout juste sortis de l’eau.

-Bon appétit, amicu. Dis-je à Teutatès en me servant. Je dégustais mon oursin sans rien dire, ne pouvant empêcher mes pensées de retourner, une fois de plus vers le corps de Teutatès…

-Quand tu disais tantôt que tu allais tirer quelques liens, tu parlais de femme ? J’avais voulu résister à la plaisanterie grivoise mal tournée qui m’étais venue en tête et j’en fus pourtant incapable… J’ai toujours eu un humour grivois, en-dessous de la ceinture, quelque peu masculin…  Je pris une gorgée de vin blanc et l’air de rien continuait de l’interroger, plus sérieusement, cette fois.

-Avec qui comptes-tu nouer des alliances, Teutatès ? Tu n’iras pas te jeter dans la gueule du loup à vouloir négocier avec des ennemis, n’est-ce pas ? Et tu n’iras pas tout seul, j’espère ? Un peu mère-poule sur les bords ? Moi ? Pas du tout ! Je ne lui demandais même pas si ces alliances seraient susceptibles de plaire aux reines car si j’ai pour Méduna une grande amitié j’avais toujours un peu de mal à voir quelqu’un d’autre que Teutatès comme étant le souverain des rois…

-J’imagine qu’il serait de bon ton que je tente de reprendre contact avec Mac… marmonnais-je… Je n’avais guère envie de nourrir l’obsession qu’il éprouvait à mon égard…

-Alors ? Tu aimes ? Ou tu es trop rustique pour apprécier la délicatesse iodée de l’oursin ? m’enquis-je en revenant à un sujet plus léger.




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Vanessa Orsini
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMer 6 Mar - 12:00



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« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le restaurant est intéressant, mais pas autant que la psyché de Fand qui change de couleur, qui se teinte à chaque minute qui place de plus de nuances de rouge, de rose et d'orange, d'un désir presque pulsionnel, que je ressens avant tout comme une attirance physique. Qui n'était pas inédite ; je l'avais déjà ressentie par le passé. Mais elle était marié. Et moi, j'avais déjà à encaisser toute la situation que j'avais moi-même provoquée avec Meduna... Bref, ce n'est pas la première fois que je ressens ça. Mais peut être la première que ce n'est pas que d'une façon fugace, et ténue. Que ça revient, comme ça. Sans dire que c'est lancinant mais tout de même, ça commence à revenir plusieurs fois. Ce n'est pas rien, alors. Ou si. Ou je ne sais pas. Toutes les émotions n'ont pas toujours de sens caché, et ne sont pas plus signes d'épreuves ou de valeurs spécifiques.


Et je plisse les yeux en entendant parler en langage local au type qui prend les commandes, qu'elle paraît connaître. Tous deux nourrissent l'un pour l'autre de profonds sentiments d'amitié à ce qu'il semble. En tout cas, nourris depuis suffisamment longtemps pour être significatifs et se permettre l'un avec l'autre une certaine familiarité. C'est plutôt agréable, pour moi qui profite du bon comme du moins bon, ça me permet malgré tout de ressentir une forme de proximité et de chaleur entre d'autres individus. Pour un empathe comme moi, les relations sociales, surtout quand elles sont positives comme là, sont comme un feu auprès duquel me réchauffer. Je souris alors, serein, pinard en main, alors que la belle s'embrase de colère et de rage dans son caractère bien soupe au lait d'irlandais qui se rapproche si fort de notre bellicisme bien gaulois.



| Et bien tant mieux alors, et au fond je suis évidemment d'accord. Nos effets conjugués peuvent très bien leur donner une leçon qu'ils ne seront pas prêts d'oublier. |


Je sens en elle l’écho de ma propre volonté, et la rage de vaincre. Celle d’imposer à l’ennemi les mêmes larmes de sel et de sang que ce qu’il nous aura lui-même infligé. Je ne veux en aucun cas la plonger dans la mélancolie et la nostalgie inhérentes à la guerre, mais il faut tout de même oeuvrer à cultiver la rancoeur pour la laisser éclater au meilleur moment. Je comprends et conçois évidemment là où vont ses préférences dans la manière de mener sa vie. Mais il ne faut pas pour autant se laisser leurrer ; toutes ces choses auxquelles on renonce pour se battre, elles sont toujours là, quelque part. Et c’est bien pour ça qu’on doit monter en ligne. Pour les défendre, et pour les retrouver. Ma main retrouve la sienne, la caresse du pouce dans un geste amical, presque paternaliste.


| Je sais tout ça, amie. Et ce n’est pas vraiment de gaité de coeur que je viens te retrouver pour ça. J’ai vu ce que tu éprouvais chez toi, et ici. Je le sais, car je le ressens. Et il n’y a rien de plus cruel que d’échanger la paix pour la guerre, surtout quand elle nous a déjà autant coûté. |


J’ai un mince sourire en coin. Nostalgique, déjà, d’un moment de paix depuis longtemps perdu me concernant.


| Je suis désolé d’incarner le noir corbeau de ces funestes nouvelles de guerre et de sang. |


Mais c’est en partie mon ancienne charge que d’incarner ce genre d’épisode pour mon panthéon. Je termine mon verre tranquillement quand j’écoute la divine parler de son mari, et constate à quel point les relations qui nous ont vus naître semblent bizarres, et distordues. Meduna et moi, Dagda et Morrigan, Manaan et Fand, et tous les autres… Il y a tout de même l’étrange dénominateur commun qu’est Chulainn. Sans le rendre responsable de la situation, il est au coeur des séparations de chacun de ces couples divins du passé. Mais cela ne masque pas nos fautes ni nos responsabilités, et doit prolonger quelque part sa malédiction, à ses yeux, car une éternité est forcément longue pour un mortel entouré de personnalités qui ne le sont pas.


Je ressens la chaleur revenir dans l’âme de Fand. Du désir. Une impulsion physique qui l’électrise, qui s’impose à elle d’abord comme un bruissement, puis une idée, et une forme de culpabilité qui trahit l’envie et le fantasme éphémère que je semble maintenant incarner. Je déglutis discrètement, peu à l’aise moi-même à l’idée d’évoquer ce genre d’impulsion chez une autre divine du panthéon. Des problèmes, j’en avais généré bien assez avec mes amours passés et présents, n’est-ce pas ? Et je ne veux pas être un substitut à l’absence d’un autre, même s’il n’est plus aimé. D’un autre côté, il n’y a rien de coupable dans le coeur de l’irlandaise.


Je ne dis rien. Je lui laisse l’intimité de ressentir ce qu’elle souhaite sans en porter aux nues chaque nuance, sans me montrer intrusif, pas avec une amie, pas dans ce genre de circonstances. Nous avons tous nos jardins secrets, et un recueil de nos désirs et caprices qui ne sont pas obligés d’être poursuivis dans le temps. Le fait que j’ai été plaqué par Morrigan et mis à distance par Mama m’autorise ce que je veux, en fin de compte. Mais ce que je veux, c’est surtout de vivre, et rien ne me pousse autant à cet accomplissement que l’ardeur du combat, et les bienfaits de la communauté. La partie punitive n’est évidemment pas en reste…


Le gérant ramène des oursins, ce qui ravit extérieurement et intérieurement ma vis à vis. J’aime plutôt, même si c’est plutôt fin, et pas si simple à cuisiner ou à manger. Je suis adepte d’autres genres de banquets de base, mais j’aime suffisamment la bonne chère, et ce que les gens éprouvent en la dégustant, pour ne pas m’y complaire. Et toujours cette envie latente, jamais bien loin du reste… Je souris, et acquiesce.



| Bon appétit, Fand. |


Et commence à manger aussi, même si je n’ai pas son adresse ni sans doute la manière, avant de sourire plus largement à sa saillie, avant de répondre plus largement.


| Je ne sais pas. C’est possible. J’étais avec Mama Quilla, pendant quelques temps. |


Et autant être honnête, je plisse les sourcils, fais la moue, m’essuie la bouche et bois un peu de vin.


| Et avec Morrigan, aussi. Enfin, pas en même temps. |


Et je termine mon oursin.


| Parfois, la diplomatie nécessite de s’adonner à quelques anciens rites. Certains d’entre nous vivent plus… Intensément que d’autres, j’imagine. S’il faut donner mon corps à la cause, je le ferais évidemment. | Autant ne pas m’en cacher, mais ne pas non plus me faire plus beau et plus sûr que je ne le suis. | Mais si je peux éviter, je préfère. |


Parce que j’aime toujours Morrigan, et Mama Quilla. Parce qu’Hestia complique les choses, et parce que je sais que ma nature m’incline à les compliquer tout seul. Tout capter du coeur des gens, ça rend donne forcément un caractère plus compromettant à ce que je sui amené à éprouver et à expérimenter de mon côté…


| Ca serait bien, oui. S’il y a de vieux abcès à crever, il faut le faire avant que le danger ne prédomine. S’il n’y en a pas, les prévenir est aussi une bonne idée. Ce n’est pas simple, de coopérer tous ensemble à nouveau. |


Et pour le reste, je souris plus largement.


| Ca va, pour une entrée, c’est bon. J’ai hâte d’attaquer le plat de résistance. |


Et fais signe au loin au gérant d’un regard, d’un geste, puis le remercie du pouce levé quand il comprend qu’il peut revenir avec plus de vin.
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 8 Mar - 2:52




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08 mars 2022, Marine de Negru
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S’il fut assez déroutant, et d’une certaine façon, violent, de me découvrir attirée par le réceptacle de l’âme de Teutatès je dois avouer qu’avec le désir je sentis monter un grand amusement qui me fit prendre ma serviette pour la serrer contre ma bouche pour ainsi retenir l’éclat de rire que je me sentais incapable de réprimer. Fut un temps, désormais révolu, où j’étais l’épouse aimante et dévouée d’un dieu possessif, d’une jalousie maladive ayant toujours vu de mauvais œil une amitié et une loyauté envers Teutatès qui étaient pourtant dénuée d’arrière-pensées, chastes. Ainsi donc Mac pouvait prédire le futur et ne me l’avait pas dit ? (Scoop : non, il ne le peut pas !)

Sa main qui se posa sur la mienne, son pouce se faisant caressant, me fut comme une décharge électrique tout en ressentant la chaleur du réconfort de ce geste amical. Sous les airs parfois revêches se dissimule, non seulement un homme bien, certes, mais aussi bien plus taquin qu’il n’y pouvait paraître et s’il avait l’intention de se montrer amical il n’aurait pas été étonnant, et j’en fus convaincue, qu’il avait fait exprès d’attiser ce trouble en moi qu’il pouvait sentir avec clarté sans pour autant avoir envie de me mettre dans son lit mais juste pour le plaisir de me taquiner, sans aucune cruauté. Une autre femme que moi aurait pu y voir un début de jeu de séduction et si je fus, l’espace d’une brève seconde, tentée de m’y adonner j’y renonçais avec une pointe de regret, me sermonnant. Si moi j’étais libre de toutes attaches, si mon cœur était en paix, Teutatès, lui, avait déjà bien des soucis et je ne voulais pas en rajouter. Et quelle meilleure façon, pour moi, de ne plus penser à cela et de ne pas laisser libres cours à mon imagination parfois trop débordante qu’en revenant à la raison de son voyage sur l’île de Beauté.

-Rooh voyons Teutatès ! Ne fais donc pas cette tête de petit garçon coupable ! Peux-tu imaginer ma colère si vous vous étiez amusés sans moi ?

Même si, soyons honnête, faire la guerre n’est pas vraiment une partie de plaisir (sauf pour certains psychopathes, je ne vise personne hein…), j’aurais très mal pris que personne ne compte sur moi pour mener le combat contre nos ennemis. Ce qui peut sembler en totale contradiction avec ma vie loin de tout (ou presque) et mon absence de réaction lorsque Teutatès avait réuni les nôtres… Mais je n’ai jamais eu la prétention de ne pas être un peu compliquée à suivre, parfois.

- Préserver ce que l’on aime vaut bien de sacrifier sa paix… Dis-je, un peu pensive. Je savais que je lui pouvais tout dire, à Teutatès, et avoir quelqu’un à qui se confier est toujours appréciable mais il me répugnait à lui confier certains troubles de mon âme qui pourraient encombrer la sienne qui n’était guère légère…Il avait déjà tant de choses à gérer… Et n’en fis rien, à ce moment-là de la conversation où nous abordions le sujet de mon époux. (Ex-époux ! Laissez-moi divorcer de lui !)

-Je lancerais un appel lorsque nous serons à Negru… Si Mac arpente de nouveau les mers alors le contact sera renoué…Fais-moi penser à torturer Poséidon le jour où il tombera entre nos griffes, tu veux ? Si jamais Mac recommence à me harceler ce maudit grec le sentira passer… menaçais-je tout en espérant intérieurement que Mac se soit trouvé une nouvelle femme. Faut bien rêver un peu dans la vie, non ?

Elle semblait loin, la guerre, en ce soir de mars, dans ce petit restaurant portuaire qui, lorsque Dumè revint nous débarrasser et apporter plus de vin sur un geste de Teutatès, était désormais pleins, grouillant d’êtres humains avec toutes leurs émotions en libre-service. La mère poule en moi s’inquiéta pour Teutatès et je faillis lui demander si cela allait mais je me retiens en me mordant l’intérieur de la lèvre inférieur. Comme s’il avait besoin que je l’embête avec ce genre de questions comme s’il n’avait pas l’expérience ! Pardi !

La suite fut très vite amenée par Dumè qui nous choyait sans pour autant nous envahir et je dégustais avec gourmandise les fruits de mer dont je raffolais, ainsi que Vanessa. Qui, je l’avais déjà remarqué, n’aimait pas le poisson. De mémoire c’était ma première enveloppe dans ce cas. (Avec quelques exceptions, quand même !)

-Je suis heureuse que tu sois venu, cela me fait du bien de renouer avec toi, mon ami. Mais je serais quand même partie. À contre-cœur, bien évidemment, mais je n’aurais pas pu rester ici, planquée, avec cette guerre… Disons que ma conscience me culpabilise… Lui confiais-je sans pour autant décrire les cauchemars que je faisais au risque de passer pour une pauvre petite chose fragile. Ce que je ne suis pas. Enfin, j’espère…

Des fois je me demande si mon inconscient a décidé de me jouer un tour de cochon ou si j’ai juste mal calculé mon coup mais, sous la table, j’étendis mes jambes pour les dégourdir un peu sans avoir à me lever et ce faisant j’effleurais une de celles de Teutatès. Je peux jurer sur ce que j’ai de plus cher que ce n’était pas intentionnel mais je piquais un fard en m’excusant, comme une vulgaire adolescente humaine ! Pour un peu je me serais donné des baffes. J’avais pourtant décidé de ne PAS envahir Teutatès qui avait déjà une vie sentimentale des plus chaotique… Et comme nous étions des dieux je ne pouvais même pas blâmer ma consommation de vin!




Corsica

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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 8 Mar - 12:59



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Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La soirée est étonnante, vraiment pleine de surprises. En réalité c’est plutôt tout mon voyage ici qui l’est. Et c’est une bonne chose après les épreuves endurées les mois précédents, il y a un vrai problème à subir tous ces évènements sans une visibilité claire et évidente de ce qu’on obtiendra à la fin. C’est pourquoi tout ce moment est assez inattendu, et j’en profite peut être d’autant plus encore que je ne l’avais pas vu venir. C’est comme une pause, une bulle, une parenthèse, entre deux moments que je sais violents et dangereux, où avant cette période j’avais enchaîné les bains de sang, les tests violents, et les drames en tous genres, et la période qui s’ouvrira après s’avère elle aussi plutôt instable et difficile à comprendre.


Fand est une halte bienvenue. Peut-être de quoi faire un peu le point, entre les précipices des Royaumes des Morts et les plus hautes cimes d’un Ciel qui ne demande qu’à tomber… Je ressens sa chaleur émotionnelle quand j’effleure ses doigts et rassure sa main de la mienne. Je ressens toutefois quelques aléas dans son âme, comme des bruissements ténus mais un brin contraires. Rien d’anormal, ni de troublant, mais dont je dois tout de même prendre garde. Je ne viens pas pour la brusquer en aucune manière ; ce serait contre-productif, et à l’opposé de tout ce que je me suis juré de faire jusque là.



| Oh et bien, oui, évidemment. Mais ce ne sera pas que de l’amusement, tu le sais. Et t’impliquer avec le panthéon ne permettra pas forcément à cet endroit de rester à l’abri du danger. Mais oui. Il n’y a rien de plus vrai que la guerre achète la paix. Il faut juste qu’elle soit menée jusqu’à son terme, et conclue par des circonstances qui empêchent d’y revenir de sitôt, à la solution armée. |


Je sais qu’elle en a conscience ; je le sens en elle. Une forme d’impatience, peut-être, mais pas non plus de quoi la confondre avec une foudre de guerre qui ne désire jamais que de s’impliquer plus que de raison dans les combats, créature de violence frénétique et pas plus. Fand est différente. Elle n’est pas comme Taranis, comme Esus, comme moi. Et c’est tant mieux ; on n’a pas toujours besoin de brutes épaisses pour tout.


Je continue de manger la chair des oursins présentés et de faire en sorte d’amener Fand à parler de son mari, puisque comme Meduna et moi, ils conservent une forme de lien, et de sens, même si l’Histoire les a désunis avec le temps. J’arque un sourcil toutefois, aux paroles de la divine.



| Te harceler ? Pour te récupérer, je veux dire? |


Je ne suis pas forcément méfiant mais un peu surpris. Parfois, les liens se distendent tellement qu’on passe littéralement des siècles sans se voir. Voire, plus longtemps encore. Et dans ce genre de situation ça amène des cassures… Meduna et moi n’étions plus reliés que par une forme de respect. Je lui avais demandé du temps. Elle me l’avait donné. C’était tout. Et ce n’était pas si mal en soi ; au moins ne nous étions nous pas disputés à ce sujet, ni à aucun autre.


Je ressens l’inquiétude de l’insulaire, la forme de souci de l’autre qui habite souvent Fand, et c’est bien vite les mains pleines de crabe, de crevettes et d’autres fruits de mer que je lui réponds, me mettant malheureusement un peu de jus ou de bris de coques dans la barbe, que j’essuie en même temps que mes mains.



| Je comprends. |


Et trinque encore.


| Et je le sais. |


Que ça la culpabilise. Je l’éprouve, en elle. Et alors que j’attaque une nouvelle pince de crabe avec un sourire serein, presque sage, je ressens sa jambe, sa gêne, ce qu’elle signifie de ce qu’elle éprouve et de ce qu’elle s’interdit d’éprouver.


| Ne t’en fais pas. Pas de mal. Tu es trop menue pour me dégommer à coups de pied sous une table de restau. |


Je singe celui qui ne comprend rien, évidemment, mais de sous la pince que je décortique, je lui souffle.


| Mais ne t’excuse pas. Il est normal de désirer, et de craindre qu’un autre s’en rende compte. Dans ce restaurant, trois tables sont à un état bien plus avancé que toi. |


Je les lui désigne, d’autant de gestes du chef.


| Là-bas, l’homme ne le montre pas à cause du public. Mais il aime celui qui mange avec lui. Et le désire. Si tu sentais ce qu’il éprouve, ça te mettrait au supplice, et je pense que tu irais finir ce que tu as commencé tout à l’heure, dans les toilettes ou la voiture. C’est chaud, vraiment. La femme sur la table du fond s’est faite belle pour son mari, ce soir. Elle aimerait plus d’attention. Elle est triste, et désespère qu’il ne la remarque. Elle est folle amoureuse. Lui aussi, en vérité. Mais lui ne pense qu’elle n’est avec que pour son argent et le confort qu’il procure, elle que pour sa beauté silencieuse. Elle acquiesce, il raconte, et perpétuent ensemble leur petit manège alors que tous deux ne rêvent que de virer les fringues de l’autre et de se faire l’amour toute la nuit. Etrange, n’est-ce pas ? C’est pourtant si commun. La troisième table est plus classique. Un jeune couple qui considère ce moment de partage au restaurant comme partie intégrante de leurs préliminaires amoureux. |


Je lui ai conté tout cela en continuant de manger, et termine ma propre assiette, rempli à satiété, avant de reposer couvert et d’ouvrir les serviettes enduites d’essence de citron pour me nettoyer les doigts. Avant de reprendre du vin, d’en apprécier le bouquet avant de le boire, laissant planer un moment de silence.


| Ton désir m’honore, Fand. Même si je n’ai rien fait pour le mériter, ou le rechercher. Tu es très belle, toi aussi. |


Pour la première fois depuis ce midi, mon regard s’aventure sur elle, sans couverture ni contrainte d’aucune sorte.


| Mais je vais repartir, tu le sais déjà. |


Je la ressers en vin.


| Je n’ai plus assez faim pour un dessert, mais c’était délicieux. Si tu veux finir par quelque chose de sucré, vas-y, je t’accompagnerais d’un verre de goutte. |


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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 8 Mar - 22:45




U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
08 mars 2022, Marine de Negru
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Lorsque l’on traverse les âges en vivant mille et une existences les souvenirs ne peuvent tous demeurer avec vivacité, ils s’effacent, s’embrouillent, s’emmêlent et alors que j’évoquais celui qui fut mon époux je faisais face à une certaine incertitude me demandant si, la dernière fois que j’avais vu Teutatès, j’étais déjà séparée de Mac… Je fronçais légèrement les sourcils tout en me concentrant pour raviver la flamme de mes souvenirs mais ce fut en vain même s’il me semblait que Teutatès n’avait pas eu vent de mes déboires conjugaux… Que je ne criais pas non plus sur tous les toits.

Au commencement de notre mariage, il y eut une Fand docile, presque soumise à son mari, et éperdument amoureuse qui acceptait de lui tous ses défauts, notamment ses infidélités et ce même alors qu’elles lui brisaient le cœur mais ce qui éveilla le caractère bien trempé de celle que je suis devenue ce fut lorsque, dans sa jalousie maladive, Mac voulu m’isoler de mes amitiés qu’il n’approuvait pas, comme Sequana dont je devais apprendre bien longtemps plus tard qu’il avait été éconduit par elle, ou alors Teutatès….

-Il ne t’a jamais apprécié… Admiré, craint, envié oui mais toujours il t’a détesté… Fut une époque où Mac était terriblement jaloux de toi, de notre amitié, il exigea, en vain bien évidemment, que je mette un terme à notre amitié car, comme il ne pensait qu’à culbuter toutes les femmes de la planète, il imaginait que tu voulais me mettre dans ton lit… Ironique alors qu’après des siècles d’amitié chaste c’était moi qui le désirait… Mais peu importe. -Comme tu le sais, j’ai quitté Mac il y a de nombreux siècles désormais. Mais mon cher et tendre ancien époux n’a jamais accepté que je le quitte et durant de nombreux siècles il m’a… oui on peut le dire : harcelée. Il est complètement obsédé par moi… J’ai eu de la chance cette vie qu’il ne me retrouve pas, peut-être est-il dans l’éther…. Je haussais les épaules. Tant qu’il ne venait pas à moi alors peu m’importait ce qui pouvait lui arriver.

Il m’est arrivé, parfois, de m’imaginer tuant Mac, me complaire dans le veuvage mais même s’il était odieux, au point que je ne me souvenais plus de ce qui avait pu alimenter l’amour que je lui avais porté autrefois, il faisait partie de mon panthéon. Odieux ou pas je n’aurais pu tuer un membre de la « famille ».

Il savait. Bien évidemment qu’il savait. Teutatès lisait dans les âmes mieux qu’un rat de bibliothèque un livre et rien de ce qui tourmentait mon âme ne pouvait lui passer inaperçu. C’était comme si, avec son empathie, il pouvait me déshabiller, comme si je me retrouvais nue face à lui, sans rien pour me cacher. Un lien intime mais non exclusif…Un peu… Déroutant même après tout ce temps et plaisant… Parce que c’était lui. J’aurais détesté qu’un autre puisse tout savoir de moi en un claquement de doigt sans que je n’aie mon mot à dire.

Teutatès savait comment me faire rire tout en titillant mon orgueil aussi fis-je semblant de mal prendre lorsqu’il eut le toupet de dire que j’étais trop menue pour le dégommer à coups de pieds sous la table.

-Méfiez-vous de l’eau qui dort, mon ami. Elle est bien plus destructrice que ce que l’on pourrait croire ! Mais je ne fus pas capable de faire semblant plus longtemps et de retenir le rire d’amusement que me provoquais la situation, comme une enfant, je l’avoue.

Le rire mourut dans ma gorge lorsque Teutatès parla ouvertement du désir que son véhicule éveillait en moi. Cela faisait terriblement longtemps que je n’avais plus ressenti une telle envie de sentir un homme entre mes cuisses, tellement que ce désir de copuler avec Teutatès était aussi intense qu’un besoin vital. Je n’en avais pas honte, j’étais assez vieille pour ne plus rougir de honte de mes envies, de mes désirs, de mes besoins, de mes fantasmes et en général de ma façon de vivre. Me séparer de Mac m’avait offert la véritable liberté qui était dans ma nature. Je le regardais droit dans les yeux.

-Je ne m’excusais pas d’avoir envie de toi, Teutatès, tu le sais, n’est-ce pas ? Je suis une femme libre, seule. Tu es un homme séduisant, je n’ai pas à rougir de te désirer.

Lorsqu’il évoqua ma très légère caresse intime sous la douche que je pris alors que je le croyais toujours endormi je ne rougis pas non plus. Je me contentais de le regarder, dans les yeux, buvant ses paroles, et du vin, tandis qu’il m’expliquait ce qu’il captait des envies et désirs des humains nous entourant, inconscients que leurs âmes étaient sondées par un dieu empathique.

Lorsque Dumè nous proposa la carte des desserts, après nous avoir demandé si nous avions bien mangé, réponse clairement positive, je refusais tout en lui demandant une part de Fiadone, spécialité Corse à base de Brocciu (Du fromage pouvant être de brebis, de chèvre ou un mélange des deux) et de citron. C’était la femme de Dumè qui le préparait, une petite merveille dont je raffolais. Lorsque je fus servi je pris un morceau avec ma cuillère et la levais vers Teutatès, l’approchant de sa bouche.

-Goûte. lui dis-je sans vraiment lui demander son avis, appuyant contre ses lèvres pour que la cuillère puisse y entrer. Puis je mangeais le reste de ma portion en savourant l’explosion de saveur dans ma bouche. Un bonheur pour le palais. Que maudits soient les ennemis m’obligeant à abandonner ce paradis terrestre !

Son regard se posa sur moi avec une attention que je n’avais pas perçu depuis nos retrouvailles sans que cela ne me gêne nullement et lorsqu’il me fit savoir qu’il allait repartir, spontannément, sans le penser, je répondis :

-Je ne te demande pas de t’installer avec moi, Teutatès. Tout au plus je pourrais te demander une nuit de folle baise sans engagement, sans promesses. Juste pour le plaisir. Mais même s’il est vrai que l’idée de sentir tes coups de reins vigoureux humidifie mon string je n’essaye pourtant pas de t’amener à me baiser.

Et pourtant je léchais ma cuillère de façon légèrement provocatrice, en le regardant droit dans les yeux, tout en la reposant dans ma petite assiette avant de demander l’addition à Dumè qui s’empressa de venir ôter mon assiette. Je gardais le silence lorsqu’il vint apporter sa petite soucoupe avec l’addition.

-La seule chose qui me…chagrine dirons-nous c’est d’avoir la sensation de…t’agresser, de t’envahir, avec ce que je ressens pour ton enveloppe charnelle. Je n’ai pas envie de te compliquer la vie plus qu’elle ne l’est déjà. Je suis libre mais pas toi. Tant pis. Je haussais les épaules et me levais de table pour aller remercier Dumè pour la qualité du repas et du service et pour lui faire la bise. J’attendis Teutatès dehors avant de reprendre le chemin du parking, en silence. Je jetais un long regard au Saint-Louis, au port de Saint-Florent, aux lumières du phare… Si la nuit était calme elle n’était pas silencieuse pour autant. Les animaux nocturnes chantaient, on pouvait entendre les clapotis de l’eau contre les pierres du port.

Comme pour l’aller je branchais mon téléphone, avec le GPS dont je n’avais nul besoin qui s’affichait sur l’écran et la musique qui se mis en route toute seule. Je changeais d’artiste, passant de I Muvrini à Skillet, « The Last Night » et mis le volume un peu trop fort, peut-être. Je n’avais pas vraiment envie de parler, je l’avoue. Je réfléchissais sans qu’aucune de mes pensées, néanmoins, ne se fixe sur un sujet particulier.





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Vanessa Orsini
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 15 Mar - 14:24



 U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà  
Teutatès & Fand

« 08 mars 2022, Marine de Negru  »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le repas en tout cas avait été délicieux. Natif des terres intérieures, ayant grandi et évolué dans les forêts qui couraient de l’actuel Brabant jusqu’au Languedoc, je n’ai jamais eu pour habitude de dévorer des plats issus de la mer. Oh bien sûr, j’ai pu au gré de mes pérégrinations rencontrer des gens de l’océan, mais pas toujours avec la réussite escomptée. Les relations sont allées et venues, rares sont celles à avoir perduré près des côtes. J’y ai en définitive vécu bien plus de drames que n’importe où ailleurs. Des Saintes à Dunkerque, mon histoire avec la mer n’aura été que celle d’une confrontation avec un tout autre champ de bataille que ceux auxquels je suis le plus accoutumé. Un de plus, et c’est tout.


J’entends, je ressens sa certitude à propos de son mari. Ca me ramène une éternité en arrière.


La vérité, c’est que je n’aurais jamais gagné de concours de popularité. Ni du temps de ma toute-puissance, ni de celui de mon déclin. Sans doute les choses avaient été pires à l’époque post-Alésia, où je n’étais plus qu’un exilé de plus dans un peuple partout massacré et vilipendé. Je hausse les épaules, évitant son regard quand elle évoque ce qu’avait pensé son mari de moi, de nous.



| J’imagine que c’était une crainte répandue sitôt que s’est répandue l’histoire de ce que j’avais infligé à Meduna. |


L’adultère, entre les bras et le reste d’une native de pays hellène. Je n’en avais fait aucun secret. J’avais assumé, et en public. Même si ça m’a valu des inimitiés et un mépris presque total qui aujourd’hui perdure encore. Mais mon regard se fixe sur Fand.


| Non. S’il était mort, pour de bon je veux dire, tu l’aurais senti. Avec encore plus d’acuité que ce que nous avons senti quand Odin est mort, ou tous les autres. Comme Diandecht... |



Le premier de notre engeance, à être récemment tombé, assassiné par nos ennemis qui sont comme toujours légion.Je ressens la rancoeur de l’épouse pour le mari. Et je sens aussi la propension au meutre. A la violence, et à la mort. Il n’y a pas d’alternative vraiment souhaitable à ce qu’elle ressent, en tout cas pas plus qu’une autre. Mais je ressens aussi sa résignation. L’impulsion de meurtre, pourtant dédiée par l’absence de recours réel et concret à cette extrêmité. Je la sens aussi gênée, j’éprouve sa forme de malaise à l’idée que je lise en elle, ce que je suis précisément en train de faire.


Je n’ai rien dit de ce que je pensais de Manaan. Et c’était tant mieux.


En attendant la belle rit, amusée par la situation et par l’échange, et je préfère remplir mon propre coeur et mon âme de ce qu’elle joue plutôt que de ce qu’elle craint.


C’est tout juste si je déglutis péniblement quand je ressens d’un coup le désir puissant qui me scotche à mon siège. C’est pressant, c’est absolu. Elle le veut tout de suite et maintenant, et totalement. Son coeur bat plus vite ; je le vois et le ressens à la force de ce qu’elle éprouve, et de ce qu’elle assume. Ses yeux se rivent dans les miens. Je sais ce qu’elle éprouve alors, la mer.



| Je le sais, oui. |


Et je l’accepte ; je n’ai pas le contrôle des sentiments des autres, à moins que je ne veuille leur faire éprouver de la frénésie ou de la quiétude, du réconfort. Ce n’est pas ça que Fand recherche, je l’ai bien vu qu’elle ne souhaitait pas du sexe sous forme de compensation, et savoure plutôt sa plénitude que la chaleur de l’incendie qui couve dans ses reins, avant de tenter de résister mais de succomber. Je n’aime pas le gateau ; je déteste le sucré-salé, si éloigné de ma culture culinaire. Mais je ne souffle mot, me contente de le faire passer avec un peu de vin.


Je souris sans dévoiler mes dents quand elle parle vilement des conséquences de son désir, alors que je vois bien son petit manège. Je me lève au bout de longues secondes, prenant l’addition comme promis. Pour aller la régler, je me penche toutefois par dessus son épaule, pour souffler après une pression de la main sur le tissu de son vêtement.



| Je suis désolé pour ta culotte, quand même. |


Je vais régler. En espèces, sans jamais laisser de traces de ticker ou de transaction. Et la rejoins dans la voiture, sans un mot ni un regard. Du moins, pas avant un temps alors que j’écoute de la musique passée dans l’autoradio de la divine.


| J’ai été envahi un million de fois. Le désir, c’est plutôt une submersion. Le tiens est un raz de marée. |


Je m’en amuse un peu, reviens sur ses paroles précédentes.


| Le passé n’est pas très apaisé. Tu es désirable, aussi. Tu es magnifique. Et ton désir me flatte, aussi. Je suis… soumis à une forme de faiblesse, à des inclinaisons viriles qui parfois me dépassent, un peu. |


Drôle de confession, mais toutefois véridique. Je repense à Hestia, que j’avais failli coucher pour profiter de ses sentiments pour moi, ne me réfrénant que par devoir. Et me rappelle de combien ça avait été dur de tenir face à la vampire et à l’intimité totale et irrémédiable vécue à travers la succion de chaque étincelle de vie qu’il y avait en moi. Mais je n’ai pas réglé la situation, ni avec Morrigan, ni avec Mama Quilla. Je leur dois, en quelque sorte, mais si ça fait plus de deux mois de silence radio. Je dois faire la paix avec ce que j’ai été à un moment dangereux de ma vie, à celui où je contemplais le précipice avec la ferme intention de sauter dedans. Je ne pourrais revenir qu’à la condition de pactiser avec cette forme de faiblesse, et de l’assumer elle. En accepter la finalité n’est pas la même chose qu’avoir envisagé qu’elle existe.


Je regarde le volant, et puis les jambes de Fand. Ses cuisses, son ventre, et son joli visage. Je souris, laisse ma tête reposer sur ma main sur le côté.



| La peste soit des belles femmes, de tous temps, elles nous auront fait perdre la tête. |


Je la désire aussi, mais je ne succombe pas. Je suis revenu en maîtrise, et n’accepte pas de mettre en danger les fragiles équilibres du panthéon ; ce que je dois faire, produire, infliger, ça ne doit regarder que moi, ou les parties prenantes d’alors. Et pas rajouter des inconnues dans l’équation.


| Si tu retrouves ton mari, rassure-le mais menace le. Qu’il te traite bien, qu’il te laisse libre et en paix. Sinon, non seulement je te coucherais et qu’il le sache, mais je le punirais aussi. Je suis le Juge des Ames, et la sienne doit faire son propre inventaire. Il a eu de la chance de t’avoir. Il devra s’en rendre compte, et se mettre aussi au service de la cause. |
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyMar 19 Mar - 22:48




U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
08 mars 2022, Marine de Negru
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Il était la divinité que je préférais, et ce même avant de sentir le désir pointer pour son enveloppe charnelle, et malgré tout il était des fois ou je ne savais pas dire s’il était mortellement sérieux ou tout simplement pince-sans-rire aussi m’abstins-je de rajouter quoi que ce soit de plus sur Mac, même si je levais brièvement les yeux au ciel car je n’avais utilisé qu’une figure de style pour parler de celui que je ne voulais plus pour mari.

Dans la voiture, alors que nous quittions Saint-Florent, j’avais mis le volume de la musique un peu trop fort et cette fois sans chantonner par-dessus et on aurait pu croire que c’était là de ma part bouderie de gamine attardée parce qu’on lui avait refusé ce qu’elle voulait mais ce n’était pas vraiment le cas. J’étais perdue dans mes pensées, tellement concentrée que je n’entendais plus les chansons défiler et je faisais la route machinalement, sans que mon cerveau ne réalise vraiment où il était. S’il n’avait pas fini par rompre son propre silence j’aurais très bien pu passer devant ma maison et l’emmener faire un tour nocturne du Cap. Ce qui eut été un vrai gâchis qu’il ne puisse profiter des paysages majestueux sous la lumière du soleil. Si j’en voulais à quelqu’un dans cet habitacle ce n’était certes pas à Teutatès de ne pas m’avoir couchée à même la table du restaurant (il y avait peut-être un peu trop de monde pour cela) mais à moi. J’avais été submergée, surprise, par ce désir qui s’était embrasé au creux de mes reins et si j’admettais que la beauté corporelle de Melvyn en était la responsable je me demandais en quelle mesure la personnalité de Teutatès pouvait faire pencher la balance. De mémoire mon amitié pour lui avait toujours été libre de toute ambiguïté… Je m’en voulais de ne pouvoir calmer mes ardeurs et de lui faire subir cela. C’était surtout cela le problème, d’ailleurs. Je n’avais aucun véritable contrôle sur ce que je ressentais, j’aurais voulu éteindre l’incendie pour lui. D’une certaine façon j’avais l’impression de l’agresser. Et j’avais horreur de ça.


C’est dans un sursaut que sa voix vint me sortir de mes pensées alors que je me demandais comment je pouvais faire pour instaurer dans mon esprit une barrière mentale, de sorte que Teutatès ne puisse plus lire en moi…Ou a qui je pouvais demander pour apprendre ? Et pourquoi pas directement à lui ? J’hésitais et pourtant, finalement, je préférais garder le silence, ne me tournant même pas vers lui pour le regarder. Je sentais sa présence à mes côtés, avec une conscience accrue, et il aurait suffit que je l’effleure, simplement, pour m’embraser et perdre la tête. S’embraser, pour une déesse aquatique, quel comble !

Ce fut malgré moi que mes lèvres s’étirèrent en un sourire amusé alors que Teutatès pestait contre les belles femmes. Je fronçais des sourcils et chassait la risette de mon visage pour avoir l’air sérieux. C’était inutile car même si j’étais légèrement vexée, vraiment légèrement, d’être comparée aux autres comme si j’étais… banale, l’amusement prenait le pas sur le reste de mes sentiments, ce qui ne pouvait lui échapper.

-Cela semble incroyable. Dis-je enfin tout en prenant un virage un peu trop vite -Qu’après tout ce temps et toutes tes conquêtes tu ne saches pas comment parler à une femme. Il n’allait pas être dupe mais je ne pouvais m’en empêcher.

Je dois avouer que c’est avec soulagement que je vis apparaître la forme inimitable de la montagne qui semblait protéger, tel un écrin, la plage de la Marine qui nous fut bientôt annoncée par le panneau indicateur taggué. Les coutumes se perdent, fut un temps où il était orné de trous de balles de fusil. À peine une minute après, je garais ma voiture derrière le véhicule de location de Teutatès. Si le trajet avait été plus long je ne sais si j’aurais pu garder la tête froide et me retenir de me garer sur le bas-côté pour me jeter sur lui. Ce qui n’aurait pas été très intelligent de ma part, le consentement n’allant pas à sens unique, bien logiquement.

En sortant de la voiture je respirais à fond l’air frais de la nuit Corse, savourant les odeurs nocturnes du maquis qui venait depuis derrière la maison.  Je me tournais vers Teutatès, le regardais en silence par-dessus la voiture, cherchant quoi dire…

-Merci pour le repas, mon ami. Je fis le tour du véhicule, déposais mes lèvres sur sa joue tout en lui souhaitant une bonne nuit, même si je doutais qu’il aille dormir tout de suite puisqu’il avait fait une sieste dans la journée mais rien n’était impossible et je montais les escaliers de pierre menant aux chambres. À la moitié, je m’arrêtais, et me tournais quelque peu sans pour autant lui faire face.

-Désolée de t’avoir forcé avec le dessert. dis-je, amusée car s’il n’avait rien dit je m’étais tout de même aperçu qu’il n’avait pas été à son goût.

Et j’allais directement dans ma chambre, sans plus me retourner, désirant me mettre au lit, dormir et sombrer dans l’oubli mais avant cela je dus me déshabiller, restant en sous-vêtements puis m’astreindre à la pénible tâche du démaquillage, à appliquer du lait corporel sur ma peau. Une fois que cela fut fait je cherchais mon pyjama, me souvenais que je l’avais mis au sale le matin-même et finalement me contentais de mettre une culotte propre (bien évidemment) ainsi qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].



Je m’éveillais en sursaut et en sueur, la housse de ma couette collant à mon corps, les cheveux plaqués contre mon visage et mon débardeur épousant à la perfection la forme de ma poitrine, de mon buste. Je repoussais la couette, m’asseyais sur le matelas et allumais la lumière. Posais une main sur le drap-housse recouvrant mon matelas et le retirais tout aussitôt. Il était trempé et ce n’était pas de sueur. Je soupirais, posais mes coudes sur mes cuisses et repoussais mes cheveux en arrière en me maudissant. Je regardais l’heure sur mon téléphone. Il était deux heures du matin, seulement, et j’avais l’impression d’avoir fait une nuit complète.  Après m’être levée je défis mon lit pour enlever le drap que je devais changer, pour sortir de ma chambre. Je devais le mettre au sale et aller dans le placard du couloir pour en prendre un propre.

Je marchais sur la pointe des pieds en espérant ne pas faire de bruit, ne pas attirer sur moi l’attention d’un Teutatès qui devait avoir senti de façon plus que limpide que j’avais souillé mon drap. Et mon short. Je soupirais. J’aurais dû le changer avant de sortir de ma chambre…J’avais eu un orgasme dans mon rêve et mon corps en portait encore les traces, mon short me dénonçait, je pouvais sentir l’odeur de l’excitation et du plaisir qui venait d’entre mes cuisses. Et le doutait me taraudait…Est-ce que j’avais hurlé seulement dans mon songe ou bien j’avais attiré l’attention de Teutatès en donnant de la voix ?





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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 5 Avr - 11:01





U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà
Teutatès & Fand


« 08 mars 2022, Marine de Negru »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La plupart des dieux sont plutôt du genre nubiles, pas forcément hédonistes à part entière mais en tout cas voués à une forme de quête d'absolu et de plaisir, de sorte à pouvoir vivre une forme d'émulation, de flatterie de notre divine nature, et de toujours avoir le sentiment d'avancer ou de péricliter, peut être, mais jamais de la façon le plus douloureuse et indolente qui soit. Les dieux se satisfont parfois de peu, tantôt de beaucoup. Ils sont aléatoires, et versatiles. On ne peut pas vraiment compter sur eux, et c'est le moins que l'on puisse dire. Dans tous les cas, je sens que les désirs de Fand sont bien les siens, non l'écho des miens, et qu'elle se redécouvre à une forme d'émulation divine oubliée par la durée de son isolement, ou autre chose.


Je sens que je l'ai déçue, un peu. Mais je sais aussi qu'elle ne s'attendait pas forcément à grand chose non plus. C'était plus qu'une impulsion, le désir qu'elle ressentait. Mais c'était moins que ce à quoi j'étais encore accoutumé il y a peu.


Je ressens sa culpabilité, et j'essaie de penser à la calmer, à l'adoucir. Qu'elle ne se tance pas trop. Loin de moi l'idée de considérer qu'elle est coupable de toute façon, ou bien que je soulèverais tant de passion que les foules n'auraient pas tellement de choix... Ce serait assez éloigné de la vérité, même si on considère bien que j'en aurais eu des quantités, de problèmes générés ou issus de mes relations et de mon rapport aux femmes. Ce que ne peut s'empêcher de souligner la divine, justement, m'arrachant un sourire puis un rire clair et grave.



| Hé, oh, on fait ce qu'on peut hein ! Je suis pas le dieu des poètes et des amoureux moi, le ciel leur tombe sur la tête! |


Bon, je ressens quand même son soulagement à l'idée de rentrer chez elle. Pour deux raisons ; la première est qu'il est évident que ça fait partie de son attachement à l'endroit. La seconde, que la conversation et ce qu'elle impliquait lui donnait l'envie de vite rentrer. Je peux le concevoir, dans un cas comme dans l'autre. Etre attaché à un endroit où on se sent bien c'est quelque chose que je peux bien comprendre et concevoir. Dans tous les cas, je ressens toujours la forme de tension qu'elle éprouve, et comment elle la garde sous cloche, bien précieusement gardée, conservée.


La belle me remercie, m'embrasse sur la joue. Je ressens sa résignation. Et son amusement, aussi. Un sourire orne mon visage, et dessine une virgule jusque ma pommette.



| Oh ben merci à toi, sauf pour le dessert, faut quand même pas déconner. Bonne nuit, Fand. |


Je retourne donc à l'intérieur, et en fait, entre le pinard et le reste, malgré tout ce que je viens déjà de dormir, je vais m'étendre sur mon lit et me concentrer sur la gestion de ma propre conscience, et des vagues qui me travaillent. Je suis astreint à cette discipline depuis des semaines, depuis que j'ai rencontré la vampire. Mon esprit s'égare et se perd dans un horizon de mort et de chaos, mis en coupe réglé par des légions de créatures sanglantes et mortelles, pourchassant les mécréants mortels et les assassins pour leur faire rendre gorge, d'une façon qui ne saurait qu'être méritée. Je vois la tempête de sang et d'acier qui balaie le monde, sous l'orage annonciateur d'une tempête de fin du monde, lavant ce monde de ses péchés.


Mais la vision se transforme, se change. Il fait plus chaud, presque étouffant.


Et un désir s'embrase, quelque part, pas loin. Irrépressible, ou presque, fiévreux et lancinant quoiqu'il en soit. C'est long. C'est puissant. Je gronde, bouche fermée. Putain, Fand. Ca devient vraiment difficile, là. C'est pourtant chaud, et doux. Les hordes d'égarés et de damnés qui cherchent à me happer à chaque fois que la fatigue m'étreint sont repoussés, tenus à distance par l'épreuve ardente qu'elle m'inflige. Elle n'en a pas conscience. Je ne la tiens responsable de rien. Mais j'ai deux choix. Trois. Utiliser ses émotions pour continuer de me raccrocher à la vie et à son brasier incandescent, afin de repousser encore mes démons. Ou m'enfuir, me tirer de là, raisonner à tête froide, affronter ça tout seul. Ou la rejoindre, et briller de cette même incandescence. Aussitôt l'envie, aussitôt le désir. Et pourtant, rien. Je ne peux pas. Si je le fais, si j'y succombe, alors ce sera sans doute la fin.


Je me lève, alors. Me rhabille. Laisse à la Mer ses propres combats, la laisse profiter des fantasmes de l'intime. Et moi, je vais marcher. Resserre le col de ma veste autour de mon coup, mains dans les poches, ne marchant qu'à la lueur de la lune. Je ne rentre qu'au petit matin, après des heures à avoir convoyé et charrié mes légions de fantômes derrière moi, d'avoir fait en sorte de les écouter, de les comprendre, de les calmer, de faire tout ce que je peux.


Pour laisser ces consciences claquemurées.


Je ne reviens qu'au matin, saluant la divine d'un sourire, épuisé, mais pourtant dispos.


Je la salue d'un baiser sur le front, déjeune avec elle.



| Tu as su te reposer? |


Inutile d'en dire plus.


| Je marche souvent, la nuit. C'est calme. J'avais oublié au fil du temps le pouvoir de l'introspection ; j'en ai désormais besoin pour tenir à distance les hordes d'âmes qui m'étreignent sans cesse. |


Je bois un peu de café.


| Tu devrais quand même trouver quelqu'un, pour de vrai, je veux dire. Tu sembles avoir besoin d'un peu de... Compagnie ? Je veux dire, ça fait longtemps que tu es sans Mac, et pour venir à éprouver tout ça, de moi... C'est quand même un signe. |


Je la taquine au départ, mais me fais plus sérieux.


| Nous avons tous besoin d'Humanité, Fand. Et de son contact. De nous plonger, de nous lover dedans. |




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MessageSujet: Re: U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà   U core l'aghju in pena chi s'ole cunfidà EmptyVen 19 Avr - 15:31




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J’aurais voulu qu’il sorte de cette chambre alors que j’étais dans le couloir, j’aurais voulu qu’il entre dans ma chambre alors que je changeais les draps, qu’il pénètre céans comme le superbe guerrier qu’il avait été et qu’il restait malgré tout, qu’il m’attrape sans prononcer le moindre mot, m’embrasse et me couche sur le lit. Mais il ne vint pas. Il me laissa refaire mon lit, aller dans la salle de bains pour me rafraîchir et me changer. Il me laissa retourner dans ma chambre, m’asseoir en tailleur sur mon lit. Il ne vint pas.

Je ne pu retrouver le sommeil. Je craignais que de nouvelles images érotiques n’inondent encore mes rêves et mes draps. J’étais fatiguée et lasse et pourtant je savais que même si je m’efforçais de toutes mes forces je ne parviendrais à me rendormir. Je soupirais. J’ignorais si Teutatès était encore dans sa chambre tentant de trouver un repos que mes désirs avaient troublé sans le moindre doute possible ou s’il avait préféré fuir ce besoin de sexe qui émanait de moi. En soupirant je descendis de mon lit, pour me rhabiller à la lueur de ma lampe de chevet, sans m’embarrasser de chaussures, et quittais la maison par la porte du haut, en retenant mon souffle et en marchant sur la pointe des pieds. Je ne respirais profondément qu’une fois dehors, en hauts des marches de pierres que je descendis à toute vitesse. Je quittais le jardin par la petite entrée, évitant voitures et gravier, et suivis la route pendant moins de 10 minutes jusqu’à la plage. J’allais d’abord à la fontaine, me désaltérant alors que ma gorge était plus sèche que le désert du Sahara en pleine canicule et enfin foulais les galets de mes pieds nus, éprouvant plus de plaisir qu’à marcher dans le sable. Il faisait nuit, la plage n’était guère éclairée et bien évidemment j’étais toute seule. Le Farniente n’avait pas encore ouvert pour la saison ainsi que les maisons en face de la rivière. Je n’avais pas pris de maillot de bain, n’avais mis qu’une petite culotte sous ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et comme j’étais seule je me déshabillais entièrement pour plonger dans la mer.

Je restais longtemps sous l’eau, à nager et même si je me vidais l’esprit, et m’apaisais, je n’oubliais pas que je devais m’enquérir de Mac. Avant d’entrer en contact avec qui que ce soit je réfléchissais et même si je n’avais pas hâte de le revoir j’en vins à la conclusion que je ne pourrais l’éviter. Mais je ne voulais pas qu’il envahisse mon havre de paix… Lorsque je demandais à une baleine, que j’avais croisé au large des côtes de la Corse, de le cherche je lui fis savoir qu’il devait entrer en contact avec Meduna. Qui me contacterait pour m’apprendre qu’il avait une nouvelle enveloppe.  

J’étais revenu au large de Negru, je faisais la planche sans être tout à fait à la surface de l’eau, yeux fermés. Mon esprit vagabondait, pensait au passé, un passé très lointain lorsqu’il fut traversé par l’image de Teutatès, celle qui avait lorsque nous devînmes amis. Et soudainement, j’ouvris les yeux. Le ciel commençait à s’éclaircir, le soleil allait se lever. Et moi j’étais nue dans l’eau alors que Teutatès était… je ne savais pas trop où en réalité. S’il n’était chez moi il allait bientôt rentrer et serait affamé. Et je pouvais déjà entendre sa voix tonner « L’irlandaise ! » tout en me faisant savoir qu’il se faisait faim. Un peu comme les hommes du temps où les femmes restaient à domicile pour faire la popote pendant qu’ils allaient s’enjailler. Et les tromper le cas échéant.

Je nageais aussi vite que je pouvais pour revenir sur la plage, repassant ma chemise over-size sur mon corps encore mouillé. Je gardais ma petite culotte à la main pour des raisons évidentes ! Le soleil montait lentement dans mon dos alors que je passais la porte du bas pour entrer chez moi. Et aller directement là où je gardais le linge propre non encore repassé, derrière le salon, pour prendre une serviette propre et me sécher les parties avant de remettre mon sous-vêtement.

Lorsque Teutatès pénétra dans la salle à manger où j’avais dressé la table pour le petit-déjeuner, j’étais assise en train de finir une bouchée de Canistrelli avant de porter ma tasse de café aux lèvres. Ce fut à ce moment-là qu’il me déposa un baiser sur le front. Purement amical.

Sincèrement ? Mon égo de femme en fut blessé et vexé qu’il n’envisage pas de me baiser. Juste une fois histoire de me libérer de ce désir qui avait refait surface en le voyant. J’aurais mieux fait de rester dans l’eau… Me dis-je, l’air morose. Et pourtant la partie rationnelle de mon cerveau comprenait parfaitement que la situation de mon divin ami était un peu trop compliquée pour cela et qu’il ne pouvait non plus coucher avec toutes les femmes de la planète éprouvant l’envie de le tenir entre leurs cuisses parce qu’il aurait fini épuisé, exprimé comme une orange. Lorsqu’il me demanda si j’avais su me reposer je haussais les épaules sans mot dire. La réponse me semblait plus qu’évidente. Il n’avait pas beaucoup dormi, lui non plus. Même s’il avait fait la sieste la veille.

Sourcil levé par-dessus mon verre de jus d’orange en écoutant sa théorie. Serait-ce que monsieur pensait que je n’avais envie de coucher avec lui que parce que j’étais en manque de sexe ? Il est vrai que la dernière visite de Sequana remontait à loin mais tout de même je n’étais pas frustrée à ce point-là ! Je ne répondis pas. En fait, j’étais un peu de mauvaise humeur et j’avais tout aussi envie de coucher avec que de le frapper tout en étant consciente que c’était limite une réaction de violeur ça : tu veux pas de moi alors je vais devenir violent… Ce qui est une réaction des plus primaires et débile. Homme ou femme « non » c’est « non » et basta ! Mais ça reste frustrant. Et pourtant…cette mauvaise humeur je la ravalais, en quelque sorte. Ne me souvenant que de notre amitié parce que je me refusais à ce qu’il sente de l’hostilité de ma part. Merde il était plus important qu’un besoin corporel !

-Goûte. Dis-je en poussant vers lui une assiette de Migliacci. Spécialité de mon île, faite à base de Brocciu. Un délice salé, vu que monsieur était assez bizarre pour ne pas aimer le sucré. Et même si j’avais dévoré une tonne de Canistrelli, un assortiment à la farine de châtaigne et d’autres au vin blanc, je ne pus résister à l’envie de moi-même en prendre un et de croquer dedans à pleine dents. Mine de rien, nager ça creusait !

-Si tu te plonges en plus dans les humaines après les déesses tu n’as pas fini de te lover dans les ennuis, mon cher Teutatès. Une petite taquinerie entre amis, même si dite d’un ton un peu sombre. Le genre de ton où l’on essaye de se forcer d’être plus joyeux que l’on ne l’est réellement. Puis je haussais, encore, les épaules.

-On pourrait revenir aux pratiques d’antan…Lorsque les alliances se négociaient par les épousailles et je pourrais accorder mon corps, à défaut de ma main, à un dieu d’un panthéon avec lequel nous sommes en pourparlers, non ? Je n’étais, évidemment, pas sérieuse.

Après une dernière gorgée de café je posais ma tasse vide sur la table et pris un ton enjoué, faisait un sourire à Teutatès.

-Bon ! Qu’est-ce qu’il voudrait faire aujourd’hui le petit Teuty ? Le qualifier de petit et lui donner un surnom stupide ? Tiens j’étais devenue suicidaire sans m’en rendre compte ?




Corsica

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Calma, dolce cum'agnella,
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Vanessa Orsini
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