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 Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]

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MessageSujet: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyLun 15 Jan 2024 - 10:29



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
Je me suis finalement décidé à quitter les terres qui m’ont vu naître, après des jours à tergiverser, enfermé dans les mornes turpitudes d’ères passées qui ne m’ont pas tant laissé nostalgique que meurtri. J’ai longtemps tout passé en revue, provoquant sans doute le dernier et le pire des ennuis pour Masha Lancaster, la prêtresse restée à mes côtés. Combien de temps à regarder la neige tomber au dehors, plongé dans la torpeur mélancolique des sons et des sensations revenues me hanter avec des siècles de retard ? Des heures durant, jusqu’à ne plus m’alimenter que sur un rythme erratique. Je me retrouve transporté dans toutes les épreuves et les guerres, tous ces moments de solitude étouffée dans la masse des agonisants et des désespérés qui m’oppressent. Je les prends un par un, ces moments. Au coin du feu c’est l’été 1214 et Bouvines, pas si loin de cette même maison. Et ce sont les oriflammes qui claquent au vent, les trompes de guerre qui sonnent la charge et la clameur de milliers de gorges ; la folle chevauchée contre les bandes flamandes et impériales qu’il faut défaire. Dans la cuisine, avec le bruit des marmites, c’est la longue procession qui nous mène du Danube à la Galatie avec mes peuples, charriant bagages et civils en une longue cohorte, féroces guerriers jetant bas les colonnes de Thèbes, ravageant l’Attique et ses piètres défenseurs. Les vagues d’espoir et d’ambition folle qui nous fait tout endurer pour voir le prochain rivage, la prochaine conquête. Les prières scandées, les rituels devant les bûchers de la nuit. Devant la fenêtre du salon, bras croisés dans le dos, c’est le désespoir qui m’étreint et me serre le coeur, qui s’infiltre dans chaque ventricule de ses serres glacées, me faisant suffoquer et expirer quelques râles perdus dans le brouillard de mes souvenirs, commandant et guidant la cohorte des égarés et des damnés perdus dans un océan de blanc, corps jonchant le sol à demi-recouverts par la neige. Le lointain claquement des coups de feu de ceux qui luttent pour leur survie ou l’abrègent. Les larmes gelées sur les pupilles brûlées par le reflet du soleil sur la neige, rendant aveugles les victimes de cette bise funeste.


Et la sensation de l’acier du canon de mon pistolet, coincé entre mes dents gâtées par la dysenterie et la famine. Le cliquetis du chien qui s’arme, l’odeur de poudre gelée. J’ai vu comment finissent les hommes, ici. J’ai mené les plus grandes masses du monde dans l’ardent creuset de la guerre, et enduré mille tourments à leurs côtés. Et puis il y a eu la longue marche, le désespoir de semaines de vide et de solitude, rendu fou par la cacophonie des âmes qui se rendent et qui abdiquent. Un coup de feu, et s’en est terminé.


Dans mon lit, à l’étage, sur ce plancher qui grince, je me demande ce que ça aurait fait, si j’avais finalement pressé la détente, deux siècles plus tôt. Combien en aurais-je encore sauvés ? Combien se seraient perdus tout seuls, sans guide, et sans bourreau, sans jugement d’aucune sorte pour leur amener la sentence qu’ils méritent ?


Je tiens entre mes dents le canon de mon arme. Une simple pression, et le déclin s’arrête. Et la souffrance aussi. Une pression, et j’abandonne. Une pression, et je suis libéré de ces voix et de ces consciences qui me tourmentent, seules réminiscences de psychée disparues et pourtant touchées par mon pouvoir ; derniers avatars de la flamme propre à des générations entières de mortels dont tout ce qu’il reste c’est ça, le souvenir vivant d’eux aux tréfonds de moi.


Ils sont là, ils m’appellent.


Ma nature m’incline pourtant à toujours en chercher plus. A en toucher plus. Je suis le berger d’un troupeau qui n’aura de fin qu’avec celle du monde.


Je repose l’arme. J’envoie un message à la seule qui comprend, au fond.


Stopper le déclin. Me redonner une chance ; la dernière.


Je prends la route plus de trois heures pour la rejoindre dans un Paris étreint par un épais brouillard givrant, trottoirs et lampadaires reflétant de minuscules éclats de lumière, et un bar que je connais bien qui m’aspire dans la chaleur de son chauffage d’entrée. Signe au barman, et je marche droit vers une des tables du fond, près des cuisines, et n’hésite pas. J’étreins Hestia.


Je la serre contre moi, comme l’ami qu’elle est et le soutien qu’elle incarne depuis un moment, maintenant. Elle doit sentir le trouble qui m’agite. Les abîmes de désespoir et les pentes insurmontables d’envie de s’en tirer pour de bon. Elle doit sentir cette force récupérée, ce pilotage nouveau de ma vie. Et pourtant, cette fragilité tenace ; je me tiens au point de bascule de mon existence, à nouveau. Je respire son odeur, nez enfoui dans le vêtement couvrant sa clavicule, et finis par la lâcher de mes grosses paluches.


Me tient-elle rigueur, au lendemain de « fête » des celtes chez moi, d’être parti et d’avoir dit à Morrigan que tout était terminé concernant la réunion ? Je ne sais.


Les dieux sont capricieux, et plus que les autres je suis impétueux.



| Merci d’être venue, amie. Merci d’avoir répondu à mon appel. |


Je regarde la table de bois brut.


| Bière ? Ou ici, ils proposent de bons vins. On pourra manger, aussi. C’est moi qui invite. |


C’est la moindre des choses ; j’ai l’éternité ou je l’avais, les trois heures de route ne sont rien. En revanche son temps à elle et sa mobilisation, je les lui dois.


| Comment vas tu, Line? |


Contraction d’Aylean, qu’elle m’excusera bien.


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Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] Melvin

Melvyn Belmonte
Melvyn Belmonte
Divin celte
Groupe : Divins # Teutatès # Panthéon Celte
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyLun 15 Jan 2024 - 13:32

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

À chaque fois que son téléphone sonne pour lui signaler un message, Hestia sursaute. Systématiquement. Malgré les années passées depuis l’invention des outils modernes de communication, elle ne sait toujours pas si cette réaction vient de ses sempiternelles rêveries ou du manque d’habitude. Après tout, si elle a pris le large de son panthéon, c’était aussi parce qu’elle en avait assez d’attendre d’avoir des nouvelles en vain. D’être déçue à la fin d’une journée supplémentaire passée seule, sans contact avec ce foyer qu’on lui avait confié… Mais c’est le nom de l’autre raison de son départ qui s’affiche sur l’écran : Melvyn, ou Teutatès. Il changeait tellement souvent de véhicule qu’elle avait parfois du mal à l’appeler par son nom du moment. Et, de toute façon, quelque soit le visage avec lequel il lui parlait, il resterait toujours à ses yeux celui qu’elle avait rencontré un millénaire auparavant, par pur hasard, et dont elle avait découvert avec émerveillement qu’ils partageaient le même don. Ou la même malédiction. Tout dépendait des lieux, des moments et de leur situation.

Même si elle était toujours contente de le voir au grand damne d’à peu près tout le monde, elle eut une petite moue en voyant qu’il lui donnait rendez-vous. Lorsqu’il avait besoin d’elle, c’était rarement parce que tout allait bien. La dernière fois qu’il avait frappé à sa porte, l’incident des catacombes venait d’avoir lieu et Sequana était morte. Si cette conversation n’avait eu pour effet, sur lui, que de trouver un peu de consolation, elle avait mené tout droit Hestia sur le chemin de la scission. Le récit des événements, bien avant que son propre panthéon ne lui en fasse écho, avait nourri sa défiance envers les nordiques. Puis, Zeus était mort, et elle avait refusé de devenir l’ennemie de Teutatès… une pilule amère pour son panthéon. Si Héra avait compris ses raisons, il était probable qu’elles n’aient fait qu’aviver sa rancune envers le celte. Dans un monde idéal, toutes les personnes qu’elle aimait s’entendraient mais il fallait accepter que cela n’arriverait jamais.

« Clara ? Je dois sortir ! » La tête de son assistante passa par l’entrebâillement de la cuisine où elle préparait à manger pour la déesse maladroite – Hestia avait interdiction de s’approcher de tout ce qui pouvait se casser depuis qu’elle avait brisé en mille morceaux un précieux vase en cristal offert par un fidèle. « Pour aller où ? » La déesse leva les yeux au ciel : « Je t’en pose, moi, des questions ? Finis, mets ça au frigo et rentre chez toi pendant que je me change ». Bon, cela dit, pour aller boire un verre, elle n’avait pas non plus besoin de trois heures de préparation. Durant son coaching avec Taranis, elle avait appris à se mettre un peu plus en valeur, et comme elle avait tout de l’élève docile, elle continuait même maintenant qu’il ne l’aidait plus vraiment – ils étaient un peu occupés par des trucs plus importants que sa vie sentimentale ces derniers mois. Ne pas sortir avec un vieux jean délavé lui paraissait donc naturel – même si penser à Louis et Teutatès dans la même minute restait… bizarre ? Heureusement qu’elle n’avait jamais parlé du second au premier… pas en des termes assez clairs pour faire le lien du moins – mais elle avait conscience que lors de la réunion, elle en avait fait trop en pure perte. Pire, ça avait sûrement donné une encore plus mauvaise image d’elles aux femmes qui gravitaient autour de son ami. Sobriété était donc le maître mot pas de mini-jupe cette fois-ci, déso, pas déso! Un collant opaque noir et une robe pull d’un blanc crème passés, elle mit des chaussures plates pour éviter de trébucher bêtement et laissa ses cheveux détachés. Si on la reconnaissait, elle n’aurait pas l’air trop péquenaude, c’était l’essentiel.

Puisqu’elle était la plus près, elle arriva la première sur le lieu du rendez-vous. Beaucoup de gens parlaient autour d’elle, aussi sentait-elle leurs émotions lui parvenir. Elle se laissa quelques secondes pour digérer cet afflux puis se rendit à une table, au fond de la salle. Il valait mieux qu’ils soient un peu à l’écart s’ils devaient parler de choses que des oreilles indiscrètes ne devaient pas entendre. La réunion de l’alliance avait eu lieu deux semaines auparavant et Hestia n’avait aucune idée de ce qui avait eu lieu depuis qu’elle en était partie après avoir parlé à Taranis (et beaucoup bu!). De son côté, elle avait rencontré Aphrodite, ceci dans les mêmes visées qu’avec Héra, pour s’expliquer. Bizarrement, la déesse de l’amour avait moins bien accepté ses raisons. Pourtant, ne pas vouloir essayer de tuer quelqu’un auquel on tient… c’était plutôt logique non ? Mais bon, ce n’était rien à côté de ce que devaient penser d’autres grecques alors Hestia tâchait de ne pas en prendre trop ombrage…

Elle ne resta pas seule longtemps avec ses pensées. L’aura familière de Teutatès la toucha avant qu’il n’arrive à sa hauteur et… l’étreigne ? Bon. D’accord. Ils passaient un peu vite l’étape des salutations pour la faible capacité d’adaptation de la déesse mais elle pouvait sentir son trouble et ne chercha pas à se dégager. Comme elle l’avait prévu, il n’était pas au mieux. Lorsqu’il la lâche, elle tourne des yeux noisettes pleins de questions muettes vers lui. « Tu sais bien que je réponds toujours présente » Même lorsque cela signifiait se faire humilier publiquement par une partie des alliés du celte. Non qu’elle l’ait si mal vécu : elle s’était attendu à ce genre de réaction. Non seulement elle était l’aînée des olympiens, une étrangère, une ennemie, mais en plus elle était une femme ! Qu’elle n’ait jamais fauté, ni avec Teutatès, ni avec aucun autre celte, n’avait eu que peu d’importance au moment de la juger à l’emporte pièces. Heureusement qu’elle avait passé ce pacte de sang avec Esus… sinon, elle aurait été très mal.

« Merci, je vais plutôt prendre du vin. C’est mon côté méditerranéen, j’ai du mal avec la bière » Elle se commanda un verre de rouge avec une planche de grignotage pour que l’alcool ne lui monte pas trop vite à la tête. Tant qu’elle ne savait pas ce que Teutatès voulait lui dire, mieux valait qu’elle ne finisse pas soûle… et, pour tout dire, elle avait toujours fait attention à ne pas perdre le contrôle devant le celte. Les premiers temps, parce qu’il était celte justement, et ensuite parce qu’elle savait bien comment elle était quand elle avait trop bu. Tout ce qu’elle aurait pu faire sous les effets de l’ivresse n’aurait créé que des complications inutiles. La situation actuelle lui prouvait déjà assez combien leur amitié faisait tomber un à un tout ce qu’elle avait autrefois pensé immuable… pousser des dominos supplémentaires aurait sûrement provoqué encore plus de catastrophes en série. Et elle ne pensait pas ça uniquement parce qu’elle avait rencontré beaucoup de femmes liées à Teutatès le mois écoulé. Promis.

Lorsqu’il écourte son nom humain, elle ne réagit pas. Voilà un moment que plus personne n’avait utilisé Aylaen ou toute autre variante de ce prénom. Depuis qu’elle avait montré son visage partout à la suite de Nyx, pour tout le monde, mortels comme dieux, elle était Hestia. Sans relever, elle répondit à la question après quelques secondes de réflexion. « Je crois que ça va… Quitter les miens n’était pas facile, tu t’en doutes… mais je n’avais pas trop le choix. Ils vont essayer de s’en prendre à toi et ce n’était pas… tolérable » Elle soupira. C’était la première fois depuis qu’elle avait pris sa décision qu’elle le lui disait clairement. Il avait dû sentir, au Nouvel An, qu’elle avait fait son choix, et elle était venue à la réunion ce qui était là aussi une preuve de loyauté. Mais c’était la première fois qu’elle y mettait les mots. Avec lui du moins, car elle l’avait expliqué à Héra, qui n’avait pas trop apprécié. Sa sœur pensait que Teutatès l’utilisait. Une vraie blague. Qui prouvait bien que les grecques se faisaient une fausse idée du Dieu-Père : il était en guerre avec son panthéon, mais essayer de faire d’elle un pion ne l’avait sûrement jamais effleuré. Elle n’était qu’une déesse mineure qui avait tenu pendant un moment une minuscule boutique de fleurs, elle n’avait rien d’un poids stratégique qu’il ferait bon manipuler.

Surtout qu’ils ne pouvaient pas se mentir l’un à l’autre, leur pouvoir leur renvoyait inlassablement ce qu’ils ressentaient. Et en cet instant, c’était la confiance qu’elle lui accordait ainsi que la tristesse inénarrable qu’elle portait depuis la mort de Zeus qu’il devait sentir. Enfoui sous tout ça, il y avait aussi une résolution, étrangement ferme chez une femme aussi douce qu’elle, celle qui la poussait depuis des mois : quitte à y laisser la vie, elle ne permettrait pas que quelqu’un d’autre meurt. Teutatès en tête. Elle l’avait juré, après tout.

Tout ceci expliquait sa présence en ce sens qu’elle était d’une loyauté indéfectible. Elle doutait toutefois qu’il l’ait fait venir pour l’entendre raconter sa mise à l’écart de son panthéon. « Et toi ? On n’a pas trop pu se parler finalement à la réunion… et là, tu as l’air un peu… » Elle ne trouva pas le mot exact, perturbé peut-être, mais pas totalement non plus. Elle approcha sa main pour la poser sur la sienne, la presser, lui montrer qu’elle était là. « Tu veux m’en parler ? » Au moment où elle dit ceci, leurs boissons arrivèrent. Elle prit aussitôt son verre de sa main libre et lui sourit : « Santé ! » Et elle trempa ses lèvres dans sa boisson préférée : pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas totalement, le besoin d’un verre se faisait vivement ressentir. Elle aurait dû être plus calme, pourtant, maintenant qu’ils étaient assis et parlaient de manière tout à fait appropriée. Au final, c’était peut-être elle la plus perturbée. Mais ça c’est pas nouveau... songea-t-elle. En général, elle le cachait juste mieux que les autres. C’est tout.
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Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière


Aylaen Summers
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées)
Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles.
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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent).
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Age : 33 ans
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyLun 15 Jan 2024 - 20:53



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
Que dois-je dire, et faire ? Je ressens comme une ondée chaude, brûlante et acide, la proximité de tous ces gens rassemblés là. Je vis ce qu’ils vivent, j’éprouve ce qu’ils éprouvent. Je me rends compte que ce mélange incrémental me pousse déjà à respirer plus vite, à ressentir une forme de peur panique de la connexion sociale avec ceux qui m’entourent. Plus je reprends de pouvoir depuis être apparu aux yeux du monde aux Tuileries, et plus je saisis d’une conscience aiguë chaque bourrasque du monde qui m’entoure, et qui me fait chanceler, qui me couche comme un arbre en pleine tempête. Je ressens tout. Sans pause ni atténuation d’aucune sorte. Je deviens l’annuaire de leurs consciences, qui se remplit sans pause. C’est un peu comme sa ma propre âme se fait machine à écrire, mais que plusieurs claviers sont reliés à la même page ; les lettres se superposent, l’encre bave et macule le papier, tâche les mots, les rend informes et mélangés. Tous les messages se brouillent et deviennent illisibles, quand leur sens même ne se met pas à changer tout à fait. J’ai vaguement la nausée. J’ai vaguement mal au crâne. Mais je reste impropre à lire les émotions moyennisées de ces gens ; les seules choses qui se détachent sont les émotions qui sont les plus violemment éprouvées. La haine. L’amour. L’envie. Pas de pulsion de mort, pas ici. Mais un couple qui se désire, qui s’embrase au moindre contact ; amoureux autour d’un cruchon de vin partagé qui s’échange sans mots cette pulsion de vie et de jouissance à chaque caresse de leurs doigts entremêlés. Et l’envie, et la solitude, d’une jeune femme qui reste avec sa meilleure amie et le copain de cette dernière ; j’en saisis assez de leur psyché pour comprendre leur lien et le lire, pour saisir que la troisième roue du carrosse mourrait littéralement pour un siège à l’avant. Et elle se retrouve, comme tant d’autres avant elle, à attendre son tour.


Et à laisser passer sa chance. Elle souffre. Elle le fait en silence. Petite perle qui se damne sans réciprocité ; ce que je lis de son âme est beau, mais terrible. Le genre de livre qu’on ne veut pas ouvrir et qu’on n’arrête pas de lire une fois son nez mis dedans.


Je ressens aussi la gêne de Line quand je la serre dans mes bras. Je la sais réticente aux contacts et pour cause ; ils brûlent les gens comme nous. Instantanément elle ressent tout ce que je ressens, sans le voile pudique de ce que je peux forcer à ressentir en réfléchissant et en disciplinant l’amère conscience devenue mienne depuis trop longtemps. Je hoche la tête, contre elle. Je ressens son dépit en plus de sa gêne, peut être lié à ce que nous avons vécu chacun de notre côté chez moi. Elle pointée du doigt par celles que j’ai inclues dans ma vie et moi parce que rien n’a marché comme prévu.



| Du vin, alors. |


Est-ce le moment où je dois m’excuser pour ce qu’elle a enduré à la réunion ? Hestia est une ancienne déesse, comme moi. Elle sait bien que les vieilles rancoeurs seront difficiles à surmonter, si seulement c’est possible qu’elles le soient.


En vérité, c’était peut être ça le principal enseignement de toute cette déculottée ; on ne peut pas surmonter le passé. On doit faire avec, et c’est tout.


Tout reste intangible et pourtant bien prégnant, toutes les vexations et les affronts sont bien présents. Nous sommes comme les mortels que nous respectons si peu à notre échelle ; nous avons la mémoire longue, mais la nôtre s’étale sur toute l’éternité.


Je prête attention à ce que ressent l’olympienne, quand je commande bière et vin de loin avec quelques gestes pour le patron que je connais bien pour avoir beaucoup fréquenté ce rade avant de repartir dans mes terres du Nord. Je fronce les sourcils, toutefois.



| Quitter les tiens ? Je veux dire, c’en est arrivé à ce point-là entre vous? |


Je pensais à la lecture de ses émotions et de ses ancres équitablement réparties qu’elle aurait du mal à choisir, et ne choisirais donc pas. Peut être que je comprends mal aussi ; par les temps qui courent ça n’aurait rien d’absurde ou d’anormal, loin de là. C’est même plutôt devenu la règle, quelque part. Et mon coeur se serre, qu’une autre personne porte encore la conséquence de mes actes sur les épaules.


Je la regarde, longuement. Pas tolérable qu’ils s’en prennent à moi ? C’est une seconde nature pour moi, avec la propension à toujours vouloir mieux comprendre le monde qui m’entoure et surtout ce qui me concerne. A comprendre comment on me considère, comme si ça a une vraie importance, que ça ne nourrit aucune vanité.


| Est-ce que tu sais quelque chose ? Sur leurs plans, je veux dire. |


Je me dédouane aussitôt d’être à l’initiative de la violence ; pour une fois ce ne sera pas moi qui frapperait le premier.


| Que je sache si je dois prévenir les autres, qu’ils se mettent en sécurité. Pas pour aller faire du mal aux tiens par la grâce de ce que tu me confies. |


La vérité, une arme dangereuse et mortelle…


Et rarement un avantage. Souvent là pour nous condamner. Pour planter le dernier clou dans notre cercueil.


Je ressens d’elle cette incroyable ferveur, cette vague de chaud venue de la mer du milieu. Rassurante, réconfortante ; une forme de confiance pas si absolue mais profonde, sincère. Ce qui est absolu, paradoxalement à nos histoires respectives, c’est la foi qu’elle me porte. Elle croit en moi, Hestia. Et surtout, elle m’est loyale. Si demain on m’accuserait de massacrer des gens sans discernement, ou d’avoir trahi un serment, elle serait la première à demander des comptes.


Quelle ironie, elle dont j’avais jadis incendié un temple, à Rome et ailleurs, là où nos peuples étaient violemment rentrés en collision.


Je sens son inquiétude, sincère, comme tout le reste venant d’elle. Et me propose de lui en parler, alors que nos boissons déboulent comme autant de couilles dans le potage. Mais elles tombent bien en vérité. J’ai soif, et pas qu’un peu. Je la salue, bock en main cognant son verre qui tinte plus gracieusement, et engloutis à pleine barbe une généreuse quantité de la mousse. Et sens son embarras.


Cette tournée commence à ressembler à celle des adieux, des affaires qui doivent être remises en ordre. Je vais prendre la parole mais en fait non. Je bois encore, et termine le gros godet de verre. Ecarte la mâchoire, comme pour me la dégripper.



| Oui, je le suis. Et pas qu’un peu ; pas de faux semblant, tu le sens toi aussi. Et c’est aussi pour ça que je suis venu te voir. Pas pour que tu m’aides. Mais pour que tu comprennes. Toi, plutôt que les autres, qui préfèrent voir dans mon comportement et dans mes décisions les agissements d’un fou. Enfin, entendons-nous. Fou, je le suis peut être. Mais tu ne le sens pas, toi ? Ce climat qui change, cette atmosphère qui se transforme. Regarde-les, tout autour de nous. |


Du regard, je designe tous ceux qui nous entourent. A notre gauche, à notre droite, derrière elle.


| Ils le sentent, eux aussi. Ils sentent que c’est la fin de quelque chose. J’ai d’abord pensé que c’était moi le problème. Que j’étais devenu faible et que je déraillais. Enfin tout ça, oui, d’accord, je le concède. Mais si j’étais aussi faible, ce n’était pas que de mon propre fait, mais aussi du leur. |


Je parle par énigmes, ou pas ? Je ne sais pas si elle me suit. Je me lisse la barbe.


| Ils sont là, en moi, ils ne me quittent à aucun instant. La brune, elle envie sa pote. Le mec là-bas, il a juste envie de rigoler et de paraître meilleur qu’il ne se sent aux yeux de ses potes. Et elle-là bas, elle sacrifie son amour pour sa pote au nom de leur amitié à elles, et avec son mec. Ils sacrifient tous quelque chose. Et je m’en suis arrêté là pendant des mois. Mais non. Si tu fais attention, il y a autre chose. |


J’attrape ses doigts dans ma main qu’elle couvrait ; j’entremêle nos phalanges. Les siennes fines et graciles, les miennes épaisses, calleuses.


| Ils ont peur. Pas de mourir, pas de perdre ce qu’ils ont. Pas comme avant. Ils ont peur que c’est la fin. La fin de tout, la fin du monde qu'on a connu, la fin des temps. |


Je fais signe au serveur ; encore de la bière. Et me cale dans le dossier de cuir de mon fauteuil, la regarde, elle toujours là, elle parmi tous les autres.


| Et moi aussi je le sens. Je sens que je suis appelé par quelque chose. Et que cette fin-là a besoin de moi. |
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 16 Jan 2024 - 7:02

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

Un soupir passe la barrière de ses lèvres quand le dieu-père s’étonne de sa position. Et c’était elle qui était naïve ? Dès le réveillon, elle avait su comment finirait la découverte de leur petit secret… il en était ainsi dans son panthéon : tu suivais le mouvement ou tu étais puni. Et encore, elle s’estimait plutôt heureuse, elle n’avait écopé que d’une mise à l’écart. Pour le moment du moins. Car tous ne l’aimaient pas autant que sa chère sœur parmi les grecques… « C’est mieux comme ça. J’aime ma famille, tu le sais, mais pas au point de participer à la destruction de la tienne. Donc j’ai rendu mon tablier, ils trouveront bien une autre potiche pour les attendre au coin du feu » Elle parlait sans retenue parce qu’elle en avait besoin. Quelque part, elle était en colère qu’après plus de 3000 ans de bons et loyaux services, on lui en veuille de sortir une fois du rang (ou deux, ou trois, ça date quand même de 1000 ans aussi cette histoire d’amitié celte!). Elle n’en tenait pas rigueur à Hera pour autant, sa sœur ne faisait que reprendre le flambeau. L’obstination de leur panthéon était plus ancienne. Elle datait peut-être des générations précédentes… leurs parents n’avaient pas été des modèles très sains et ils leur avaient enseigné trop tôt que tout était une question de pouvoir.

À la question du celte, elle abandonna la fil de ses souvenirs et hocha la tête par la négative. « Non, pour eux, je suis une traîtresse maintenant. Ils ne me disent rien et c’est peut-être pas plus mal comme ça... Et puis, être mise à l’écart c’est toujours moins grave que ce que mes frères ont sûrement envie de me faire… » même si la manière différerait sûrement avec Hades qu’avec Poseidon... elle était sûre que sans Hera, elle aurait déjà été kidnappée et enfermée. Sa sœur ne pouvait pas la protéger de ses décisions, mais elle veillait quand même sur elle à son échelle. Et il fallait relativiser : ses frères auraient beau être contrariés, ils devaient avoir des plans machiavéliques sur le feu, contre les celtes et peut-être pour renverser Héra aussi. Cette famille était impossible…

Elle haussa les épaules, faussement nonchalante : « J’ai toujours su que ça se passerait ainsi si ils découvraient notre relation ». Aussi, même si elle était maintenant une déesse du foyer sans famille à dorloter, elle avait agi en toute conscience de ses actes. Rien de ce qui avait eu lieu n’avait été une surprise. De plus, depuis la mort de son frère, elle avait besoin de liberté, ce qu’elle ne pouvait pas avoir en restant telle qu’elle l’avait été ces derniers millénaires. Elle était restée à l’arrière des événements toute sa vie et cela lui pesait, malgré les dangers qu’elle courrait depuis plusieurs mois, elle ne souhaitait plus être aussi passive. Être une fleur sous cloche, c’était bel et bien terminé.

Puis, elle lui prend la main et l’écoute lui répondre. Elle laisse ses doigts s’entremêler aux siens, distraite par ce qu’il dit et un peu par le balayage des émotions qu’il lui demande de faire aux alentours. En général, elle les mettait en sourdine, ayant assez à faire de sa propre confusion sans s’ajouter celle des autres. Il demande une autre bière, et elle un autre verre de vin. Il allait lui falloir plus d’alcool s’ils se mettaient à parler de la fin du monde.

Côté sacrifice, elle en connaissait un rayon. Elle avait voué sa première enveloppe à la pureté pour éviter de blesser Apollon et Poséidon, avait offert son trône pour aider Dionysos, avait renoncé à ce dernier pour Ariane… sans parler de ce temple que les celtes avaient brûlé et qu’elle n’avait jamais vengé. Bon, lui ne comptait pas tout à fait comme un sacrifice, elle n’y prêtait pas beaucoup d’importance : il brûlait tous les quatre matins. Le problème des feux géants dans des constructions en bois ! Mais quel rapport entre les sacrifices consentis par les humains alentour et la fin du monde ? Elle n’était pas certaine d’être comprendre ce qui était d’autant plus frustrant que Teutates était persuadé qu’elle le pouvait.

« Mais ils ont raison… non ? C’est bien la fin du monde, en tout cas du monde tel qu’ils l’ont toujours connu. Tel que nous, nous l’avons connu. Et nous sommes pourtant millénaires… » Elle était mal placée pour critiquer alors qu’elle avait révélé son identité presque tout de suite après Nyx, une décision pas totalement réfléchie, prise dans la douleur de la perte de Zeus. Hestia avait participé à la Grande Révélation pour des raisons que tous ceux à qui elle en avait parlé avaient jugé mauvaises… On ne pouvait pourtant pas dire qu’elle ait changé d’avis, même avec le recul.

« Peut-être que ça t’appelle parce que… c’est inéluctable ? Les lignes sont amenées à bouger, le statu quo n’est plus une option… regarde, moi, j’ai été le symbole du pouvoir des olympiens pendant des millénaires et… j’en suis partie ! Ça ne serait pas arrivé, c’était impensable, il y a un an. Et le changement, l’inconnu, c’est effrayant ! » Elle se laissait porter par ses paroles. Emportée par le flot des mots, elle s’était penchée vers le celte. Elle savait qu’elle avait ouvert en grand les connexions et que cette exaltation était aussi le résultat du maelström de sentiments autour d’eux. Ils la happaient, la portaient, mettaient en retrait sa maîtrise habituelle et son calme apparent.

Sentant que le rouge lui était monté aux joues - l’un des problèmes des peaux de rousse - elle se racla la gorge et se toucha le visage pour essayer de le rafraîchir. En effet, si la main qui était dans celle de Teutatès était tiède, l’autre était à sa température habituelle en plein hiver, c’est à dire glacée. Étonnant pour une déesse du feu… mais ce dernier avait toujours été extérieur, elle ne faisait que le porter et le contrôler. Cette fraîcheur lui fit du bien : elle se sentait toujours ridicule quand elle rougissait, quel qu’en soit la raison. Ensuite, elle but une gorgée de son deuxième verre de vin. Force était de constater que le lieu avait été bien choisi, le service était rapide ! Mais c’était le deuxième en peu de temps… il allait falloir qu’elle ralentisse un peu la cadence.

Elle reprit ensuite, d’un ton plus habituel, plus maîtrisé : « Ça c’est mon explication… et toi ? Qu’est-ce que tu en as déduis ? » car s’il y avait une chose dont elle était certaine, c’était que Teutatès n’était pas fou. S’il avait une impression, qu’elle qu’elle soit, elle devait venir de quelque part. Avoir des fondations. De cela au moins, elle ne doutait pas.
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Aylaen "Hestia" Summers
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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 16 Jan 2024 - 13:31



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
Ils sont là, les mots que je cherche depuis des semaines sinon des mois. Cette forme de désespoir, de chute préméditée devant les remparts de l’absolu. Cette effervescence lancinante et douloureuse, où tout un chacun comprend, et saisit au travers de toutes les fibres de son être ; la fin est proche. Plus encore, elle nous arrive droit dessus. Quelque chose a changé dans l’air, et dans le corps des gens. Quelque chose d’innommable et d’intangible, et pourtant que tout le monde ressent sans pouvoir en définir la forme ni la nature. La question éternelle de la réaction de l’Homme se sachant condamné, opposé à la fin de tout ce qu’il a connu, est en train de formaliser sa réponse sous nos yeux.


Est-ce que j’ai raison ? Est-ce que je suis simplement en fin de vie, conscience malade et paranoïaque, à transposer sur les autres mes peurs les plus profondes et secrètes ?


Je suis profondément touché par les mots d’Hestia. Et pas que parce que je ressens en eux la plus grande des sincérités, mais aussi et surtout parce que je sais ce que ça lui aura coûté de se mettre au ban de son propre panthéon, de se voir ainsi, bannie ou exilée, en tout cas remise en question dans sa position pourtant occupée depuis bien longtemps.



| Je suis désolé de ce que ta loyauté envers notre amitié t’as coûté. |


Et je le suis, profondément et sincèrement. Et aussi parce que ce n’est pas la première fois que c’est arrivé. Je réfléchis, pensif, attendant plus de bière à un degré qui me permette de plonger mes pensées dans le plus épais des brouillards.


| J’ai distordu les liens que vous aviez, les uns avec les autres. Ta tante, d’abord. Et puis maintenant, toi. Sans que je n’ai jamais souhaité ni prévu ce résultat. |


Je tique, spasme sur ma joue, au niveau de la pommette, et souris d’un air plus qu’emprunt du brin d’ironie que l’on me reconnaît volontiers. Et tourne autour du pot, tergiverse, évitant son regard, distinguant dans mes souvenirs le vrai du faux, ce que j’ai vu et ce à quoi j’ai assisté, jusqu’à démêler mes émotions de celles de la Nuit en personne.


| Je l’ai revue. |


Ca ne tombe pas comme un aveu, plutôt comme une vérité factuelle, pesant sa propre masse de vérités, de nuances, de sens aussi.


| Nyx. |


Je vrille de nouveau mon regard droit sur la divine. Qu’en dire?


| Elle est seule, elle aussi. |


Je réfléchis, très vite. Et pourtant le silence s’étale sur des secondes, et puis sur des minutes entières.


| Tu devrais peut être aller la voir. Je n’ai pas les moyens de vous aider, de vous protéger, l’une comme l’autre. Mais à deux, vous pouvez être suffisamment fortes. Contre ceux de votre panthéon qui vous en voudraient, ou des autres. Ou du mien. | concluais-je, me remmémorant très bien les réaction de Mama Quilla et de Morrigan, et les sentiments des autres.


Notre relation…


Laquelle ? Je n’ai jamais vraiment rendu son amitié à Hestia. Ni maintenant, ni jamais. Parce que je la sentais aussi fragile que moi. Parce que rester proche, ça me fait peur. Pas pour ce que je lirais d’elle, mais pour ce qu’elle pourrait lire de moi. Ces journées entières de contemplation, à revivre les histoires de tous ceux que j’ai accompagnés, aidés ou punis, par le panorama de leurs sentiments éprouvés aux instants où nous nous sommes croisés. La plupart du temps, dans l’épreuve, dans la douleur et dans la mort. J’ai déjà tout démoli avec une relation en dehors de mon panthéon. Et ce n’est peut être même pas de ce dont parle Hestia. Je ne sais pas de quoi elle me parle. Nous nous aidons, en quelque sorte.


Elle est la main sans arrêt au-dessus de l’eau noire dans laquelle je me noie, utilisant le flux et le reflux des vagues comme excuses pour ne jamais tout à fait remonter. Et cette fois, j’en suis au point de me demander s’il le faut, et même, si je le veux purement et simplement.


Je ne suis jamais sorti de l’océan de blanc et de froid des cohortes funestes qui se meurent de désespoir, de ces milliers d’âmes qui m’assaillent et me renversent toute la conscience de leur implacable certitude de la mort à venir et de la façon qu’ils auront de lui faire face. Je teste. Frémis au contact de sa conscience, de ses limites brumeuses qui m’appellent, chaudes et remuantes. Elle n’est pas en place ; le vernis sous lequel elle masque et contrôle d’ordinaire le monde est fendu. Je la vois qui se rapproche, qui s’éloigne, rouge aux joues. Je la distingue, la transperce d’un regard qui sonde le puits de sa conscience et rien d’autre de son apparence. Elle reprend contenance. J’ai vu quelque chose, aperçu une nouvelle couleur, une nuance éphémère et nouvelle de tout ce qui constitue le livre de ses émotions. Du moins, en ma présence.


En silence, la regardant toujours aussi fixement, de ma main libre j’attrape la nouvelle pinte et l’engloutis en énormes gorgées, sans prendre le temps ni de savourer ni de rien.



| Ce n’est pas ça. C’est autre chose. C’est comme si le chemin du monde avait perdu de son erratisme, de l’inertie d’un million de forces opposées qui poussent et inclinent le destin de tous dans d’innombrables directions. |


Je détourne le regard.


| Je dois trouver de quoi il s’agit. Je le sens, que c’est ce que je dois faire. Et peut être qu’alors, j’aurais la réponse à la question qui m’obsède depuis plus de deux mille ans. |


Je serre un peu plus sa main, caresse le dos de celle-ci du pouce.


| A quoi je sers encore, quand je n’ai plus de peuple à protéger ou à juger ? |


Je bois, encore.


|  Je vais partir, Hestia. |


Sous mes lèvres, passe ma langue sur mes dents, et la regarde encore, tête un rien inclinée sur le côté, en arrière, embrassant du regard toute cette assemblée pour laquelle je me bats par habitude, alors qu’aucun ne se reconnaît sans doute comme un des miens, un de ceux que je dois protéger.


| Tout le monde croit que le Dieu la Malice, c’est le Chaos, l’erratisme. Je ne suis pas d’accord. Je crois, je doute, non, je crains, qu’il y ai un schéma caché à au moins tout un pan de ses actions, qu’il nourrit des désirs et des ambitions, et que même s’il ne saurait peut être pas quoi faire de tout ce qu’il possédera bientôt, qu’il ouvrira des portes dont le contenu nous condamnera tous. |


Et je souris alors, content d’avoir décidé d’une marche à suivre, d’une façon de me réactiver, plutôt que de pourchasser le criminel du commun dans le plus grand secret, comme depuis deux siècles. Et puis le sourire se fane, et je baisse les yeux, dodeline sur mon siège, d’avant en arrière.


| Je crois qu’il a fait plus de dégâts que je ne pensais, quand il était dans ma tête, quand j’étais son prisonnier, quand j’ai suivi le chemin de la conscience de Morrigan, et que j’étais sous son emprise. Il a cassé des choses. Dont je ne me rappelle pas. Dont je n’ai pas clairement conscience de la nature. Mais dont je ressens juste qu’elles me manquent. Comme des douleurs fantômes de membres arrachés, tu vois ? Je ne suis plus complet. De faible, je suis passé à fou. Maintenant, je suis les deux. Je dois le retrouver, pour le tuer, et pour mettre fin à tout ça. |


Ou pour mourir en essayant.
(c) DΛNDELION
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Teutates - Pariah of Tribes
May Father's wrath purify our souls

With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 16 Jan 2024 - 19:27

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

Hestia sentait qu’il était sincère, il n’avait pas à l’être pourtant : « Ne sois pas désolé, vraiment. Je n’ai aucun regret. Qu’est-ce qui se serait passé si j’étais restée ? J’aurais été déchirée, en permanence, entre mon amitié pour toi – et pas que pour toi d’ailleurs, même si je l’ai su après coup – et mon panthéon, entre ma sœur et mes frères qui lorgnent sur son trône, et je serais restée aux prises avec des problèmes que je me traîne depuis la nuit des temps… Parfois, s’en aller, c’est la seule bonne chose à faire » Évidemment, si il n’y avait pas eu cette alliance entre les siens et les nordiques alors qu’elle avait décrété les détester suite aux récits de Teutatès, elle ne serait jamais partie. Qu’elle cesse de se préoccuper de son rôle était inévitable après la mort de Zeus mais les choses se seraient sûrement passées plus en douceur, sans qu’elle soit étiquetée comme une paria, une traîtresse mais pas une menteuse, elle y tient. Seulement, vous savez ce qu’on dit : avec des « si » on mettrait Paris en bouteille !

« Je ne sais pas pour ma tante, de mon côté cependant, mes relations aux autres ont toujours été tordues. Ou, du moins, à sens unique. Ce n’est peut-être pas l’impression que je donne mais j’en suis consciente depuis… longtemps ? On peut difficilement distordre des liens aussi dysfonctionnels que les miens. J’ai fini par réaliser que les autres ne deviendraient jamais ce que j’espère. La grande et belle famille olympienne n’existait que dans mon imagination… alors j’ai pris des décisions pour moi-même. Et ça n’a rien abîmé qui ne soit déjà en très mauvais état » Il fallait que Teutatès le comprenne, cela lui paraissait important : elle était partie par loyauté pour lui mais elle n’était pas plus heureuse avant de le faire. Ce raisonnement ne s’appliquait peut-être pas à Nyx, qui avait un mari, des enfants, une vie… Hestia respectait toutefois assez sa tante pour penser qu’elle avait toujours agi en son âme et conscience.

Teutatès lui annonça ensuite qu’il l’avait revue. Comme il n’était pas dans ses habitudes d’être indiscrète, la déesse rousse ne demanda pas quel sens revêtait cette phrase mais s’interrogea pour elle-même sur le nombre exact de copines du celte : deux ? trois ? quatre si on comptait Meduna ? Est-ce que ça ne commençait pas à faire beaucoup ? Ceci étant, deux, à ses yeux, c’était déjà une de trop… enfin, vu son inexpérience, elle se garderait bien d’émettre tout haut ce qu’elle pensait tout bas. La vie amoureuse de Teutatès ne la regardait pas après tout. Sauf quand ses copines voulaient l’étriper, ce qui n’était pas (encore) arrivé, heureusement ! Restait tout de même qu’elle se demandait ce que ça disait d’elle que tous ses amis hommes – ainsi que feu son frère préféré - soient des coureurs de jupon… Il y avait comme un schéma, non ?

Constatant qu’elle avait un peu perdu le fil, elle revint à la réalité. Aller voir Nyx ? Et bien, oui, pourquoi pas ? Elle avait toujours beaucoup aimé sa tante qui le lui rendait bien. Si elles ne s’étaient pas vues depuis la Grande Révélation, c’était essentiellement parce qu’elles étaient toutes les deux des figures publiques. Hestia avait bonne presse, beaucoup de fidèles, et n’avait d’ennemis que depuis quelques semaines, Nyx étant d’une toute autre importance, elle avait dû être plus discrète. Et puis, Zeus était mort, chacune à leur manière – et surtout Hestia pour qui son roi avait aussi été le fils qu’elle n’avait jamais pu avoir – elles avaient dû faire leur deuil. « Je n’ai pas besoin d’être protégée, je suis l’aînée des Cronides et j’ai renoué avec mes flammes, je peux me débrouiller toute seule » Sans Nyx, sans Teutatès, sans sa fratrie. Elle était Hestia, déesse d’un feu sacré qui n’appartenait plus qu’à elle… Mais, ça, c’était la théorie. Dans les faits, elle restait maladroite, sensible et influençable : aucun de ses proches fidèles, dont les deux hommes venus la soutenir au Réveillon, n’aurait l’idée de la laisser se débrouiller seule. Au mieux, elle serait capable de mettre le feu à leur temple, au pire elle pourrait y perdre bêtement son véhicule. Hestia se pensait enfin autonome, la réalité était à nuancer. « Ce qui ne m’empêche pas de prendre des nouvelles de ma tante » admit-elle de bonne grâce. Elle n’avait aucun argument à opposer à cette suggestion puisqu’il était vrai que Nyx avait été l’une des membres de sa famille qui l’avait toujours acceptée comme elle était, sans chercher à la brider. Voilà qui méritait bien une visite de courtoisie, non ?

« On devrait boire moins vite » remarqua-t-elle en coulant un regard vers son deuxième verre, déjà bien entamé, et la bière but avec avidité par Teutatès. Cette remarque lui permettait d’esquiver aussi son introspection. Elle n’était pas femme à perdre le contrôle, pas avec seulement un verre et demi de vin dans le sang en tout cas. Pensée qui amenait la suivante : « Honnêtement, tu ne m’as jamais vu complètement ivre, et n’importe qui l’ayant vécu te dirait qu’au mieux je divague… » Au pire, elle faisait des bêtises qu’elle regrettait une fois dessoûlée. Taranis aurait pu témoigner des divagations, heureusement elle n’avait jamais atteint le stade des bêtises. Elle s’en félicitait chaque jour depuis qu’elle avait réalisé qu’il était celte.

Il fallut ensuite revenir à l’essentiel, à la raison qui faisait qu’il lui avait demandé de venir pourquoi personne ne veut jamais la voir juste pour le plaisir de sa compagnie?. Elle lui laisse sa main, songeant au sens des mots qu’il utilise, sondant la résolution qui se dessine. Un froncement de sourcil lui fait quitter son expression d’écoute concentrée, cette forme de neutralité qu’elle montrait lorsqu’on se confiait à elle, pour ne pas être dans le jugement… car elle, elle n’était pas une juge, elle était une mère. Douce, aimante, accueillante. Dans l’acceptation. La question fusa : « Partir où ? ». Elle n’aimait pas les départs, elle n’était pas encore remise de celui, définitif, de Zeus.

« Tu penses que la fin du monde… c’est Loki ? » Il allait falloir qu’il rembobine, il l’avait perdue Hestia, moi, même combat. « Attends, je ne comprends pas, pourquoi est-ce qu’il te manquerait quelque chose ? On ne peut pas te voler qui tu es ! Je le sens bien, moi, que tu es toi » Elle désigna du menton leurs mains nouées. Hestia pouvait entendre qu’il soit déprimé mais là il filait un mauvais coton. Elle envoya des excuses en pensées à sa sœur pour leur précédente conversation : ce n’était pas facile de frayer avec des dépressifs dans leur genre. « Et puis, si tu es faible, je suis quoi moi ? Une pâquerette ? » Elle termina son deuxième verre non sans humeur et en commanda un troisième, tant pis pour son taux d’alcoolémie. De toute façon, elle était endurante : la meilleure amie d’un dieu du vin se devait de tenir la distance dans les concours à boire. « Je veux bien t’aider à trouver tes ennemis… mais je ne peux pas te laisser te dénigrer » Même en étant dans des estimations très très optimistes, elle avait au mieux... quatre amis. Elle ne pouvait pas en laisser un dire qu’il était fou, incomplet et elle ne savait trop quoi encore !
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyMer 17 Jan 2024 - 15:18



Gone Tomorrow
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Je sais, puisque je le sens en elle, qu'Hestia ne nourrit absolument aucun regret quant à tout ce qui est en train de se passer. Pour elle, surtout. Comme si elle est en maîtrise, et en paix avec elle-même. La divine est clairement maîtresse de son destin ; je ressens en elle un goût, une appétence pour la liberté, qu'il n'y avait pas de façon aussi franche et directe autrefois. Je vois bien qu'elle est dépitée, outrageusement mise face aux contradictions que l'Histoire sa course délétère impose à tous. Je ne peux pas dire que je m'y attendais. Pas à ce point, en tout cas. Car jamais je n'ai conçu que la rupture dont elle pourrait se faire l'écho viendrait d'elle, ni qu'elle l'assumerait autant. Hestia n'est pas une révolutionnaire, mais elle a son libre arbitre. Elle a choisi de l'imposer aux autres avec force, désormais. Je hoche la tête. Je suis un Juge des Âmes, certes, et parfois elles peuvent être marquées par tout ce qu'on peut définir comme des « affaires de famille ». Mais la prise de pouvoir de l'Olympienne sur sa propre vie, elle, on ne peut pas la juger, ni la toiser de haut, en aucune façon.


| Je comprends. C'est là où j'en suis, quelque part. |


Je hoche la tête, me frotte la barbe, et les cheveux, de l'arrière du crâne au front finalement, remets un peu d'ordre dans mes idées et dans mes pensées.


| S'en aller, oui. Se couper, provisoirement ou non. Le temps que l'on remette de l'ordre dans ce que l'on pense et que l'on ressent, le temps que l'on vive suffisamment intensément notre raison d'être pour ne plus dépendre des autres. |


Nous vivons des trajectoires différentes, mais pas opposées. Parallèles en quelque sorte, c'est peut être ça la conclusion de cette histoire. Je ne vais donc pas la déjuger sur ce qu'elle fait et sur ce qu'elle produit. L'idée, c'est véritablement de comprendre les raisons qui l'ont amenée jusque là et surtout, qui peuvent nous aider à la protéger des conséquences de son action. Car des conséquences il y en aura ; les dieux ne sont pas des enfants de cœur. Ils vivent particulièrement mal d'être mis de côté.


J'ai un mince sourire, presque d'excuses, dans ma barbe pour Hestia.



| Je vois ce que tu veux dire. Mon panthéon va mal depuis plus de deux mille ans. J'ai été le premier à être responsable de ce naufrage. Et depuis, tout va de mal en pis. Le mal était plus profond que ce que mes œuvres auront provoqué. Autrement, tout le monde se serait ressoudé aussitôt ma mise en retrait effectuée. Et regarde comment le panthéon était, chez moi. Toi aussi, tu as ressenti ce qu'ils avaient tous sur le cœur. |


Les vieilles colères et rancoeurs, la même envie, les ambitions différentes, une inaptitude presque chronique au dialogue, et un leadership déstructuré par les œuvres de votre serviteur. J'ai l'impression de m'être leurré pendant des siècles, et plus encore depuis que j'ai fait cause commune avec Morrigan. En l'état, nous ne sommes porteurs d'aucune forme d'espoir, quelle qu'elle soit, et nous ne pouvons clairement pas identifier les facteurs de relèvement de notre panthéon tant que nous n'aurons pas fait la paix avec nous-mêmes. Hestia l'aura senti, aussi. Au moins de façon aussi aiguë que moi, elle qui n'a pas de liens affectifs avec tant d'entre nous pour la leurrer et la mettre sur de fausses routes.


Je ressens sa prudence quand j'évoque Nyx. Sa curiosité. Et une forme de retenue. Je sais bien que mes amours ont toujours été sujets à caution. C'est l'évidence, même, compte tenu de la quantité de dégâts qu'ils auront provoqués. Mais pour le reste, je ne suis pas d'accord avec Hestia. Aussitôt me remontent en mémoire les circonstances de notre première rencontre, une éternité plus tôt.



| J'ai moi le souvenir d'une cheftaine de vestales dont le temple fut pris d'assaut par mes guerriers hirsutes et dépenaillés, sur les dents de mois de campagnes, de batailles et de privations, et que sans mon intervention tout ce petit monde en robe aurait fini les quatre fers en l'air. |


Le souvenir n'a rien de plaisant. Guide et berger d'un troupeau de va-nu-pieds dont l'existence est violente et l'émulation, forcément guerrière, je ne suis pas toujours le plus gâté des paternels, à devoir ainsi faire régner la loi la plus dure et la plus stricte, quitte à devoir en mettre quelques uns sur le bûcher.


| La vérité, amie, et rien d'autre. Tu es seule. Elle l'est aussi. Vous êtes vulnérables, et vous partagez la même essence. |


Je baisse les yeux sur mon verre dont les bulles remontent jusqu'à la surface.


| Ca reste ton choix. |


Evidemment ; la portée de mes conseils n'engage que moi, somme toute. Quant au reste, je lâche un grognement en mode « bah », pas d'importance, pas envie de moins boire pour ça. Je me fiche des conséquences, nous sommes des dieux et notre nature nous fait filtrer tous les poisons humains, les maladies, les bactéries, et l'éthanol aussi. Alors je peux me pinter jusqu'à plus soif, et dépasser de loin le stade de l'ivresse. Les conséquences seront moindres. Il faut de la dignité aussi, pour s'en soucier. Je renâcle.


| Et bien, divaguons. L'alternative à la réalité est de loin plus enthousiasmante. |


De toute façon, quel risque ? Moi je me calme, avec l'alcool, je ne risque de faire tomber le ciel sur la tête de personne, et Hestia n'a pas à ma connaissance de capacités grandement destructrices ou mortifères. Pour le reste, je termine le godet pour faire bonne mesure, refais signe au serveur, et puis merde.


| Loin. Chercher ma vérité. Ce n'est pas chez moi que j'ai perdu ce que j'étais. Ce n'est pas chez moi que je le retrouverais. |


Et sans elle, c'est dangereux, et ça promet de n'avoir ni queue ni tête. Pourquoi lui infliger ça alors que je vais immanquablement arpenter des chemins sombres et tortueux, tester ma propre conscience et que j'ai clairement laissé entendre que je ne reviendrais littéralement pas de cette quête si elle ne se montrait pas féconde en fin de compte ? Je la détaille alors. Longuement


| C'est compliqué à dire. Mais j'en suis convaincu. Il m'a déglingué de l'intérieur. Je pensais qu'il n'en avait qu'après Morrigan et qu'à cause de leur passif commun ce n'était pas moi qui l'intéressait, mais je crois que si. Il y a quelque chose en moi de nouveau, et je crois que ce n'est pas quelque chose en plus, mais plutôt en moins. |


J'essaie de sourire.


| Je n'aiderais personne, ni ne jugerais aucun salopard, tant que je n'aurais pas résolu ce que ce fils de truie m'a fait. Et pour ça... Il vaut mieux que nous ne soyons pas si près l'un de l'autre. |


C'est cruel, mais je pense à elle plutôt qu'à moi.


| Je suis sans cesse renvoyé aux hurlements intérieurs et aux déflagrations psychiques des consciences que j'ai senties se briser dans ma longue existence ; cette cacophonie résonne en échos qui me laminent sans cesse ce que je ressens, et noient mon cœur dans trop de sentiments que je ne peux encaisser. Si tu restes près de moi, ta nature proche de la mienne me permettra de te contaminer, invariablement. Et je ne le souhaite absolument pas. |
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyMer 17 Jan 2024 - 19:11

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

La relation de Teutatès avec son panthéon avait, en effet, l’air compliqué. Non pas qu’elle ait eu le temps de beaucoup s’y attarder lors de la réunion, elle avait déjà fort à faire pour ne pas se laisser déborder par le ressentiment ambiant à son égard, mais cela sonnait comme une évidence. Néanmoins, aux yeux d’Hestia, cela n’avait rien à voir. Elle ne comprendrait peut-être jamais totalement les raisons qui l’animaient depuis des siècles mais le lien qu’il avait avec les siens ne résultait pas d’un sentiment d’enfermement. Ou alors elle avait loupé une étape. Ce qui était possible, au fond, car elle l’avait connu après la chute de leurs panthéons respectifs et du temps de leur grandeur, elle était justement près de son feu sans sortir. Il lui manquait peut-être des morceaux d’histoire, tout comme il lui en manquait sûrement à lui sur elle.

« Je n’y retournerai pas. Jamais » lâcha-t-elle comme un couperet à la mention d’une coupure « provisoire ». Et il n’y avait pas là qu’une résolution née de siècles de frustration et de solitude. Bien sûr que jamais elle ne retournerait se planter devant son feu comme une plante verte… mais elle ne pensait pas non plus revenir un jour au sein de son panthéon tout court. Cette mort qu’elle n’avait pas voulu se donner, car elle aurait été inutile et contraire à ses aspirations, elle pensait qu’elle la rattraperait bien avant que son panthéon l’accepte telle qu’elle était vraiment. Elle l’avait annoncée à Héra, même si elle avait aussi promis de ne pas être imprudente, et ça avait été comme un adieu… Hestia avait déjà fait le deuil de sa propre disparition et celui-ci avait fissuré un self-control bien établi.

« J’ai surtout senti que tous ceux qui ne me connaissaient pas avant cette réunion me détestaient. C’est assez inhabituel pour moi de susciter autant de sentiments négatifs, j’ai eu du mal à démêler le reste » Un instant, la déesse rousse paraît se plonger dans ses souvenirs. Entre deux, non seulement il s’était passé quelques semaines, mais elle avait surtout beaucoup bu juste après le dit moment… Elle s’était sentie très seule, et comme d’habitude, l’alcool avait été son seul réconfort. « En fait, à part ce qu’ils ressentaient vis à vis de moi, c’était tout à fait comme quand on essaie de se parler chez les grecs. Tout le monde gueule, personne n’arrive à s’entendre, on parle beaucoup dans le vent… Reste à savoir si c’est le cas dans tous les panthéons ou si ça ne concerne que les vieux païens comme nous » Elle voyait mal comment elle pourrait obtenir l’information mais elle aurait été preneuse le cas échéant. En effet, ce genre de discussion qui ne menait pas à grand-chose lui avait toujours tapé sur le système. Elle avait détesté les conflits viscéralement, au point de préférer fuir que d’affronter une quelconque dispute… alors l’ambiance sur l’Olympe, proche de celle ressentie chez les celtes, avait été une source de stress sans cesse renouvelée.

Beaucoup moins effrayée qu’auparavant – quand vous pensiez sincèrement que votre fin était proche, tout devenait beaucoup moins grave – elle soutint le regard de Teutatès et haussa de nouveau les épaules comme si ce qu’il mentionnait n’avait aucune importance. Et cela n’en avait vraiment pas à ses yeux. Si ça avait été le cas, elle ne serait probablement pas là aujourd’hui à jouer les oreilles attentives pour lui. « Pourquoi tout le monde ressasse sans cesse cette vieille histoire ? Héra m’en a reparlé aussi. Dyo avait voulu jouer les va-t-en-guerre à l’époque » Pour son honneur bafoué qu’il voulait venger… ça aurait été mignon si elle avait eu quelque chose à faire de cet honneur-là. On parlait ici d’une déesse qui avait abandonné son trône. La gloire, les temples… ces derniers temps elle en cherchait pour se protéger de tous ses ennemis qui poussaient comme des champignons… mais elle n’en tirait pas plus honneur maintenant qu’à cette époque. « Mes vestales ne méritaient pas de souffrir, bien entendu, mais je n’y avais jamais vu un affront personnel. Tout comme certains des tiens me détestent uniquement sur la base de mes origines, mon temple avait été brûlé parce qu’il était romain. La haine fait faire autant de bêtises que l’amour, ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre » Si son affreuse nièce parricide passait tout de suite les portes de l’établissement où ils se trouvaient, elle la ferait flamber sans une once de retenu pour toutes les autres personnes autour.

« La même essence de rien du tout. C’est une déesse de la nuit et je suis une déesse du feu. C’est pas parce qu’on t’aime bien toutes les deux qu’on est pareille elle et moi tu sais ? » Une nouvelle fissure dans son armure. Hestia compta mentalement jusqu’à trois pour dresser un nouvel écran entre ses émotions et sa conscience. C’était un exercice qu’elle était obligée de faire beaucoup plus souvent depuis quelques temps. Tout ce qu’elle retenait depuis des siècles la menaçait de déborder. Toutefois, si elle pouvait encore se le permettre avec d’autres, ce n’était pas une option avec Teutatès. Ces brèches, il pouvait les sentir aussi bien qu’elle saisissait ses regrets à lui au sujet du passé.

Et elle n’aurait pas dû s’agacer. C’était vrai, au fond, qu’elle avait beaucoup de points communs avec Nyx, au-delà de leurs positions précaires au sein du panthéon gréco-romain et – comme elle venait si brillamment de le souligner – de leur lien avec le même celte. Au moins, elle, elle en connaissait quatre. Ce n’était pas un concours, mais si ça en avait été un, elle l’aurait gagné en tout cas celui de la maturité, elle l’a raté. « J’aime ma tante » finit-elle par dire, camouflée derrière ce masque de sérénité qu’on lui avait toujours connu. « Mais je n’ai pas quitté le giron protecteur de ma fratrie pour me réfugier dans celui de Nyx » Et elle s’en tiendrait là pour l’instant. Restait que prendre des nouvelles de la déesse de la nuit était une bonne idée car ses envies de liberté ne l’avaient pas rendu insensibles. Elle voulait se protéger seule mais n’était pas contre donner un coup de main si Nyx avait besoin d’elle.

« Il ne faudra pas venir te plaindre si je me mets à dire ou faire n’importe quoi... » dit-elle ensuite en lorgnant sur son verre de vin. C’était bien beau de se montrer bravache mais elle n’était pas certaine de vouloir perdre le peu de réputation qui lui restait… non que ses problèmes d’alcool inquiètent qui que ce soit vu que la cirrhose ne la menaçait pas… était-ce vraiment sa réputation qui l’inquiétait d’ailleurs ? Non, probablement pas. Elle n’avait jamais prêté l’oreille à l’opinion d’autrui, même si ça avait été plus facile à dire lorsqu’elle était encore révérée au sein de son panthéon. Le problème venait des remparts qu’elle dressait et qu’elle savait céder sous les effets de l’ivresse. Taranis avait peut-être raison lorsqu’il disait que l’empathie était un pouvoir dangereux.

Elle ne trancha pas la question aussitôt car le sujet du départ de Teutatès l’accapara. Elle comprit qu’il s’agissait d’un vrai départ, physique, et s’en sentit un peu rassurée. Elle pouvait très bien vivre sans le voir, elle en avait l’habitude. Vu son humeur, elle avait craint quelque chose de plus définitif. L’ombre de la mort de Zeus flottait perpétuellement dans un recoin de son esprit, nourrissant ses angoisses malgré elle. « Une sorte de voyage initiatique alors ? » c’était bien ainsi qu’on appelait cette recherche de soi en partant loin, non ?

Comme il affirmait qu’il lui manquait quelque chose, elle le sonda à nouveau, cherchant un manque qu’elle aurait loupé… mais si c’était si simple, il aurait trouvé lui-même. Elle était déçue de ne servir à rien – pour ne pas changer – et se rendit à l’évidence : « Si tu le ressens ainsi, c’est que ce doit être le cas » Et, de fait, ça elle pouvait le percevoir.

Elle termina son troisième verre et fit signe au serveur : « Au point où j’en suis, laissez la bouteille ». Elle ne pourrait pas gérer son problème avec l’alcool et le celte le même soir, ça aussi c’était évident. Dans un soupir, elle dégagea sa main de celle de son ami pour nouer les deux siennes sous la table. Il ne s’agissait pas d’un repli, c’était juste plus facile pour elle de se concentrer sans contact physique. « Je le dis sans arrière pensée mais, de toute manière, on n’est jamais vraiment près l’un de l’autre. On se voit quelques heures, on discute, et puis après tu repars pour une durée variant de quelques semaines à plusieurs décennies. J’ai vu Taranis plus souvent que toi l’année écoulée… ce n’est pas un reproche hein, juste, je ne suis pas sûre de saisir ce que tu essaies de me dire » Dans la mesure où, à part au Nouvel An où c’était bien elle qui avait initié la conversation, elle vivait son amitié avec Teutatès exactement comme elle vivait toutes ses relations, c’est à dire très souvent seule de son côté, elle ne voyait pas où il voulait en venir. Elle ne pouvait pas être un poids puisqu’elle se débrouillait sans lui. La trouvait-il pot de colle ? Cette pensée lui fit un peu mal et elle but encore un peu pour faire bonne mesure.

« C’est marrant... » Ou pas du tout. « Je ne sais pas d’où vous vient cette idée qu’on puisse se contaminer tous les deux » Le « vous » étant Taranis et Teutatès mais mentionner directement le premier une fois était son maximum pour le moment. « Même si j’abaissais assez mes défenses pour que cela arrive, être contaminée n’est pas ce qui m’inquiéterait. Je suis très forte, vraiment plus que tu ne l’imagines, pour ignorer les sentiments. Ceux des autres, les tiens, même les miens en fait. Ne le sens-tu pas ? Tu peux me sonder... mais seulement jusqu’à un certain point, parce que tu ne peux pas lire ce que je refoule » Elle remplit à nouveau son verre et un sourire étire ses lèvres qui ne monte pas jusqu’à ses yeux. D’ordinaire chaleureuses, ses prunelles noisettes sont sans vie. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû dire tout ça, car parler de ce qu’on fait exprès d’ignorer, c’est immanquablement le faire remonter à la surface. Or, hier comme aujourd’hui, elle avait de bonnes raisons de tout mettre sous clef. Que ce soient ses chagrins, sa colère ou même ses affections… ils ne pouvaient que blesser son entourage, et elle-même aussi.

Elle boit. Que faire d’autre que se cacher derrière l’alcool ? « Je t’avais prévenu que j’allais divaguer » lâcha-t-elle avant de soupirer à nouveau, lasse d’elle-même plus que du celte. « De toute façon, rassure-toi, j’ai un temple et des fidèles ici, à Paris, qui comptent sur moi. Il n’y a aucun risque pour que je te gêne, où que tu ailles » Et elle aurait aimé être moins hargneuse en le disant sauf qu’entre ses attentes et la réalité, il y avait toujours un fossé. Celui découvert depuis sa prise d’indépendance était son côté très soupe au lait : une fois vexée, elle devenait grognon.
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Aylaen "Hestia" Summers
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyMer 7 Fév 2024 - 14:36



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
L’alcool coule à flots. Pas d’un débit si impressionnant que cela, au fond, nous sommes loin des libations dispendieuses et de la folie contraignante d’un éthylisme qui s’avance sans fard. Mais nous restons malgré tout sur la pente savonneuse, huileuse, d’une consommation bien trop régulière même pour des organismes marqués et bénis par la puissance divine, qui ont pour fonction de mouliner et d’éliminer tout ce qui est de l’ordre du poison, dont l’alcool fait indéniablement partie, malgré les antédiluviennes vertus que l’on met derrière. En tout cas ça a toujours l’avantage certain de dénouer les langues, et de provoquer un sursaut de vérité, teintée parfois d’une forme de gêne et de malaise que l’on se doit d’endiguer.


C’est libératoire, aussi. Je n’ai qu’une envie, ivre mort, c’est de regarder les éclairs dans le lointain, les flashs dans l’épaisse couche nuageuse et de hurler à la face du monde l’horreur de l’inconstance, la terrifiante perte de maîtrise et l’éternité de cauchemars que j’endure dans la psyché des autres.


Je confie, regard ailleurs et sur une voix calme, les errements d’une âme divine délabrée, que certains accuseraient de corruption.


Hestia me confirme ce qu’elle a aussi senti de ma propre engeance, ce qu’elle a perçu de notre environnement social durant cette fameuse réunion.



| Je comprends ce que tu veux dire. A l’aune de ce que tu incarnes, pour eux, et de leur passé. Beaucoup ont combattu les vôtres jusqu’à la dernière goutte de leur sang et de celui de leur peuple. D’autres ont dû se mettre à genou, de grès ou de force. Tous se sont sentis humiliés mais plus encore, certains en gardent d’intemporelles blessures... |


Je me mâchonne la langue, et puis les lèvres, et il suffit d’une seule seconde d’ouverture de la porte des souvenirs de Bagacum pour que je revois les rivages du Sabis tapissés de corps d’agonisants et de morts, et les cohortes de femmes et d’enfants traînés en file indienne, attachés aux mêmes fers. Et à l’horreur et l’impuissance, à la destruction manifeste et au désespoir absolu de tout ce que j’ai construit, se faire démolir jusqu’à la dernière pierre.


| Moi, plus que les autres. Mais moi, je sais lire ton âme. |


Quoiqu’elle pense pouvoir m’en cacher. Je laisse le silence filer, un temps, et puis je reprends.


| C’est pour ça que j’avais proposé d’édifier une Grande Alliance Païenne, mais c’était avant les morts de Zeus et les manipulations de Loki. Maintenant, nous devons nous défendre, et survivre. Et peut-être aurais-je à me confronter jusqu’à la mort avec ton ancienne famille, amie. |


Je conclus en la regardant elle, pas tant pour jauger de ses craintes éventuelles à l’idée que je meurs, ni à l’évocation de la mort de ceux qui lui sont chers, mais plutôt pour qu’elle prenne conscience qu’on se dirige tout droit vers cette issue plus que jamais probable à toute cette histoire, toute antique qu’elle soit. Et l’entends alors, qui s’insurge, qui se rebiffe, alors que Héra et Dyonisos apparemment n’oublient pas les déprédations de mon propre peuple, qui reste sans commune mesure des guerres de conquête ou d’annihilation, d’esclavage, orchestrées par les siens. Je hoche simplement la tête. Moi aussi, j’ai appris depuis bien longtemps que chaque acte avait des conséquences qu’il fallait payer, et avec les intérêts. C’est ma nature même de toute façon, que de savoir mesurer le déséquilibre entre volonté, actes, conséquences.


Je plisse les yeux, aux mots d’Hestia sur sa tente. Quelque chose s’ouvre en moi, comme un périscope, une attention plus soutenue, alors que d’expérience devant l’émotion humaine je reconnais quelque chose comme tendancieux, comme plus riche d’une certaine façon de nuances que je n’avais peut être pas remarquées plus tôt. Un peu comme un paysage que l’on contemple souvent et qu’une fois, on constate qu’il y a de subtils changements qui l’ont altéré, qu’il est aussi peuplé d’une vie qui lui est propre.



| Nyx m’a aimé d’une certaine façon, Hestia. Et toi, d’une autre. |


Je le sais. Nyx, c’était une tempête destructrice, qui a refondé quelque chose de neuf, et qui a aplani mon horizon en faisant table rase de toutes mes obligations et de tout ce qui a jamais fait ma vie pour ouvrir de nouvelles perspectives ; fatalement à deux. Jusqu’à la découverte du mensonge, et de la trahison. Hestia, en comparaison, c’est une brise, celle qui nous porte d’un ilôt mille fois parcouru à notre demeure. Qui jamais n’a soufflé plus fort que les autres, et qui n’a jamais rien abîmé ou détruit non plus. Finalement, lequel des deux aura été le plus structurant dans la durée ?


Mais non, il y a quelque chose. Comme dans son avertissement. Et me heurte d’un coup à la compréhension de quelque chose, à l’acuité de définir un objet qui n’était pas là avant, peut être parce que je ne l’avais jamais vu, mais qui n’a fait que se développer ; j’en mettrais ma main à couper.


Je conçois une forme de langueur et de regrets. Pas vraiment du regrets, ni du remords. Une forme de fatalisme, matînée d’un pragmatisme pas froid mais mélancolique en quelque sorte. C’est intéressant, parce que malgré l’ardeur qui gagne l’endroit avec l’effervescence éthylique qui gagne ses foules, c’est la fibre plus douce, plus basse, la fréquence plus ténue de ses émotions à elle qui domine et écrase pourtant toutes les autres. J’ai toujours été direct, frontal, et ressers une généreuse rasade d’alcool parce que je sens d’expérience que nous en aurons tous deux bientôt besoin.



| Nyx, ta confiance dans ta capacité à encaisser ce que je ressens, et dans ce que tu crois pouvoir me cacher, est-ce que tu ne veux pas saisir cette occasion, Hestia, pour me dire de quoi il en retourne? |


Je regarde ses mains. Et la mienne glisse vers la sienne, alors que je la regarde, tout du long, alors que ce n’est pas tant ses prunelles que je distingue que son âme dont le livre apparaît plus brouillé que jamais, plus dense, comme si je n’en avais pas vraiment saisi le sens avant aujourd’hui. Le contact visuel se prolonge, encore et encore, alors que ma main vient couvrir la sienne, et d’une douceur qui tranche avec l’aspect rugueux de mon apparence et de ma carrure, menaçantes, massives, hirsutes même. Et carresse du pouce le dos de sa main.


| Je n’ai jamais douté de ta force. Ne doute jamais que tu me gênes, non plus. Tu pourrais être assourdissante, pour moi. Et tu ne l’es pourtant jamais. C’est plus par crainte de ce que je pourrais te communiquer que j’ai peur de tout ça. Peur, Hestia. Parce que ce que tu es est beau. Tout simplement. J’espère qu’un jour, avec ou sans moi, cette alliance païenne verra le jour, et que les gens verront quel soutien tu peux être, et quelle sagesse induit l’éponge émotionnelle que tu es. |


Je termine un nouveau verre, d’une traite, le repose de ma main libre, caressant toujours la sienne de l’autre. Regarde la table de bois brut, marquée par quelques chocs passés et l’imprégnation de liquides colorés.


| Qu’est-ce que tu refoules, Hestia ? Et pourquoi? |


Je presse un brin, sa main, l’incite à me parler.


| Tu ne me fais pas confiance, alors que je t’ai reconnue, avec cette réunion, comme quelqu’un d’aussi important qu’un de mes frères? |
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 9 Fév 2024 - 7:17

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

« Mouais. C’est me prêter trop d’importance. Je suis une déesse mineure qui n’a jamais participé à un conflit de sa vie avant le mois dernier. Franchement, même cette histoire de temple : je suis une déesse du feu et il était en bois… si ça vous a fait du bien à l’époque, tant mieux pour vous, mais à dire vrai il brûlait tous les quatre matins » Elle haussa les épaules, dubitative. Puis elle ressent la vague de sentiments qui lui arrive du celte et Hestia soupire… Elle n’a jamais pu empêcher les violences des grecs, tout comme elle ne pourrait rien pour retenir des conflits entre eux et les celtes. « Je n’ai jamais souhaité ce qui est arrivé entre nos peuples. À l’époque, je n’étais qu’une spectatrice impuissante, liée par un serment et isolée loin du reste du monde » Elle n’ajouta pas que pour elle, dans une guerre, tous les partis avaient tort. Teutatès la connaissant, il devait bien savoir que c’était sa position, à cette époque lointaine comme maintenant. La seule différence, celle qui la plongeait dans les combats, c’est qu’elle n’était plus prisonnière… Et qu’un désir de vengeance sourd cherchait à s’exprimer, la poussant à l’action – même inconsidérée.

« Je sais » dit-elle sobrement – au moins en parole à défaut de l’être en acte – car elle avait beau agir dangereusement depuis quelques mois, elle restait lucide sur les questions importantes. C’était parce qu’elle ne pouvait pas espérer éviter qu’ils combattent le celte qu’elle avait choisi de se désolidariser des siens. Si cette lutte n’avait pas été inéluctable, elle n’aurait pas eu à être aussi extrême dans ses décisions. « Le contrat que j’ai passé avec Esus stipule que si tu meurs à cause de l’un des miens, je meurs aussi. Le symbole des olympiens sacrifié sur l’autel de la haine : c’est presque poétique. Mais peut-être n’en arriverons-nous pas là » Non que son optimisme lui soit subitement revenu, elle voulait seulement nuancer ses paroles un peu trop sombres. Elle représentait la lumière, chaude et rassurante, elle ne pouvait pas laisser les ténèbres l’engloutir, même pas après toutes ces semaines plus affreuses les unes que les autres.

Nyx m’a aimé d’une certaine façon, Hestia. Et toi, d’une autre Que répondre à quelque chose de si factuellement vrai et en même temps d’aussi à côté de la plaque ? Comme une fragile flamme de bougie, l’esprit de la déesse vacilla, hésitant. Ne rien répondre lui parut être la meilleure solution, sauf qu’il pouvait suivre en direct le flux de son ressenti. Ne rien dire était peut-être pire. « Chaque personne est différente, y compris dans ses affections » finit-elle par lâcher, ce qui sonnait moins ambiguë que le si tu le dis qui lui avait traversé l’esprit. En temps normal, elle aurait prononcé uniquement ce qui lui venait sans se poser de questions, mais elle avait le sentiment que comparativement à toutes leurs précédentes conversations, elle était beaucoup trop instable cette fois pour se le permettre. Cela n’avait pas à voir avec lui, avec sa présence – lui qui, malgré ses déboires et ses incertitudes, restait à peu près le même que dans ses souvenirs (si ce n’est pour le physique mais avec les millénaires, on se faisait aux changements de véhicule des uns et des autres). Le problème c’était elle, elle qui avait changé et n’avait plus toute la maîtrise dont elle avait fait preuve depuis sa naissance.

Preuve en est sa réponse, presque froidement pragmatique, lorsqu’elle pense qu’il essaie de la rejeter. Ses sentiments débordent, menacent de s’échapper. Il lui faut un effort pour les faire retourner à leur vraie place, c’est à dire enfermée à double tour quelque part en elle. Les fuites, elle les voyait depuis un moment, les sentait, réalisant presque pour la première fois qu’elle n’était pas juste aimante et qu’elle pouvait aussi ressentir de la colère, de la frustration, de l’agacement… et beaucoup d’autres choses auxquelles elle refusait même de penser. Il était déjà bien assez embarrassant à ses yeux de ne plus pouvoir tenir le masque de sérénité qui avait été le sien.

Teutatès reprend sa main. Sûrement veut-il la rassurer, en quelque sorte. Sauf qu’elle réfléchissait mieux sans contact physique… elle lui laisse cependant : c’était inoffensif, après tout. Plus que la réponse à venir qu’elle lui fit en tout cas : « Honnêtement, même si je te le disais, ça ne t’intéresserait pas ». Et comme elle en était totalement persuadée, cette déclaration sonnait comme une vérité. Le fait qu’elle n’ait en plus aucune envie d’expliciter ses propos précédents et de revenir sur ce qu’elle venait de nouveau de refouler n’était qu’un bonus.

Elle pensa évidemment avoir atteint son but lorsqu’il revint sur la question de l’alliance, de son utilité éventuelle à celle-ci. Hestia avait envie d’y croire car, utile, c’était justement ce qu’elle avait besoin d’être. Par ailleurs, elle était soulagée qu’il lui dise qu’elle n’était pas un poids : prendre son indépendance pour encombrer ailleurs aurait été le pompon ! Toutefois ce sentiment resta fugace car Teutatès voulait qu’elle parle… pourtant, même pour lui, il aurait été plus sensé qu’il n’insiste pas, non ? Déjà parce que le chagrin qu’elle éprouvait pour la mort de son frère, c’était le cadet des soucis du celte – Zeus n’ayant jamais été très sympa, ça s’entendait, même pour elle qui l’avait adoré – et ensuite… et bien, ensuite, parce qu'elle refoulait pour une raison. Une excellente raison. Une raison qu'elle ne pouvait pas dire, ni à elle, ni à lui, ni à personne.

Malheureusement, il n’y avait rien dans le manuel des bonnes manières (qu’elle avait vraiment lu autrefois, espérant y trouver des solutions à son anxiété sociale) pour esquiver poliment une question aussi directe. En ça, ils étaient très différents. Elle, elle enrobait, adoucissait, polissait… pas lui. Leur nature empathique n’avait jamais eu la même finalité et c’était dans ce genre de détail qu’elle le constatait une fois de plus. « Je te fais confiance, ce n’est pas ça... » Vraiment. Pas du tout. Déjà parce que n’importe qui pourrait témoigner qu’elle faisait confiance à quasiment tout le monde et ensuite parce qu’il était son ami : elle ne pouvait qu’avoir confiance en lui, c’était le concept – à ses yeux du moins. La situation n’était pas très confortable : est-ce qu’elle paniquait ? Peut-être un tout petit peu… mais au moins cela ne se lisait pas sur son visage.

Hestia réalisait par ailleurs l’usage un peu abusif qu’elle faisait du pronom ça, vague, flou, indéterminé. La déesse du feu sacré avait déjà été plus en verve, toutefois la concentration que lui demandait de ne surtout rien laisser affleurer à la surface ne laissait pas grande place à une rhétorique plus soignée. « Je ne peux pas te dire quoi, ce n’est pas que je ne veux pas... » En vrai, si, un peu quand même. À lui encore moins qu’un autre. Tout était tellement plus simple quelques mois auparavant… elle devait garder uni le foyer de Zeus et pouvait allègrement, sans regret ni remord, refuser toute pensée ou sentiment qui n’était pas adéquation avec les vues de son roi. Les mortels disaient que devenir adulte c’était être capable de prendre ses propres décisions : Hestia trouvait, par conséquent, que la vie d’adulte ressemblait à s’y méprendre au Tartare. Elle chassa toutefois cette idée, trop apte à fissurer encore son armure. « … cette maîtrise que j’affiche, c’est tout ce qui me reste. Si tu venais à ressentir ce qu’elle cache... » Un frisson  glacé la parcourut : sans pouvoir y mettre les mots, elle savait que ce serait une catastrophe. Il fallait toutefois donner forme à son propos, pour qu’il soit entendable (voire acceptable). « Pour toi, ce serait anecdotique, mais moi je ne pourrais pas faire comme si tu ne savais pas... » Pourtant, au jeu de faire comme si, elle était une championne. Elle n’avait pas envie de renoncer à ce titre simplement parce qu’il était un peu intrigué. Notons qu’elle concevait qu’il le soit, au moins un peu. Cela avait été bref mais il avait eu un aperçu de quelque chose qui n’aurait pas dû exister en elle, quelque chose qu’elle ne se formulait même pas... bien qu’elle sache, de façon vague, en arrière plan de son esprit, qu’elle puisse exister. Des sentiments non formulées en pensées dont certains seraient inconséquents, inintéressants même, pour le celte. Sauf un. Et c’était évidemment de celui-ci qu’elle tâchait de le tenir éloigné plus par instinct que par conscience.

« Je suis juste lâche, ami, je n’ai pas envie d’être confrontée à ce que j’ai enfoui tout ce temps... » Elle pressa sa main avec un sourire et but un nouveau verre de vin. La déesse pensait vraiment que cela n’aurait aucun intérêt pour Teutatès de découvrir ce qu’elle lui cachait. Sûre de ce fait, elle ne pouvait qu’espérer qu’il n’insiste pas : il en avait déjà trop vu, si vous vouliez son avis.
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Aylaen "Hestia" Summers
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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 9 Fév 2024 - 11:54



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
Quelque chose déconne, maintenant que je sais qu’il y a ce quelque chose, ça apparaît comme une évidence, et absolument en RIEN comme une simple présomption. C’est imprévu, impromptu, c’est étrange comme quand on se retrouve sur un champ de bataille bourré de certitudes, notamment sur la solidité des corps alliés, et que l’un d’eux retourne sa veste en plein combat. C’est la même chose ici. Sans le sentiment de trahison, mais traducteur d’une stupeur sans bornes. Je ne m’y attendais pas. Pas qu’elle manque d’amour ni de douceur, loin de là, et moins encore à mon encontre sans doute. Mais parce que jamais elle ne s’est ouverte à une forme de proximité complice, ou intime. Et maintenant qu’on en est là, sans doute que ça crevait les yeux avant cela. Peut être. Je ne sais pas. L’alcool aide à tout clarifier puisqu’il permet d’ébaucher les plus impétueuses des idées, des préconceptions audacieuses. Et maintenant, l’esprit tergiverse, et glisse vers tout ce qu’elle peut me cacher. Quoi, alors ?


Pour le reste, je bats ses arguments en brèche sans tellement d’intérêt d’un coup pour ce volet-là de la conversation.



| Tu sais qu’il n’était pas question de se sentir bien, et que les mœurs d’alors, de l’expression du pouvoir, de la prospérité, du progrès, passaient par des raisons bien différentes d’aujourd’hui. |


Evidemment qu’elle le sait, mais le ton l’incline plutôt à passer outre, à avancer sur le reste. Moi je confesse, un peu ivre, pas vraiment fier, mais carrément pas honteux non plus. Il faut savoir ce que l’on veut en vérité.


| Moi, je l’ai souhaité. Parce que je viens d’une culture où on jauge la qualité d’un homme autant que pour ce qu’il fait pour la collectivité, que pour lui-même, et que l’idée même de marquer l’Histoire, c’est en allant la marquer chez les autres. S’étendre était naturel, à une époque où tout semblait si vide, et propre à être rempli des rêves et ambitions des Hommes. |


Je suis nostalgique, un peu. A l’époque, tout était plus simple. Je ne suis pas mélancolique, puisque je sais comment j’ai finalement perdu tout ceci au fil du temps, et que j’ai gaspillé, pas vraiment volontairement, mais sciemment malgré tout. Et je me fige, stupéfait, quand j’entends ce qu’elle évoque d’Esus.


| Tu as fait QUOI? |


Regard des autres tables. Et puis d’un coup, tout ce que je suspecte et tout ce que j’estime de ce qu’elle me cache prend une couleur plus… Je ne sais pas. Intense et fantasque ? Comme un feu d’artifices hors de contrôle ; la vérité pète de partout en faisant de drôles de motifs, c’est beau, mais on se demande si on va passe faire sauter le caisson en même temps. Je suis furieux qu’Esus ne m’ai rien dit, qu’il ne l’ai pas arrêtée, et surtout qu’elle-même l’ai fait dans mon dos, comme ça. Je fronce les sourcils, agacé et aviné.


| Et quoi, déjà, tu crois vraiment qu’un de ces connards au cul bien propre peut m’envoyer dans l’autre monde ? |


C’est pas le sujet principal, il va falloir veiller à se concentrer.


| Les capacités de mon frère sont donnant-donnant. Qu’est-ce que t’y gagnais, toi ? Et pourquoi j’étais concerné? |


Il va bien falloir qu’elle me le dise, puisque je me retrouve à lui être redevable d’un engagement qui lui vaut miser sa propre vie, ce qui m’émeut autant que ça m’agace. Quel don de soi incroyable, au fond, qui ne peut signifier qu’une chose… Ou plutôt, une multitude ! Mais dans tous les cas, c’est une proximité mal estimée et franchement dépassée par les événements et ma propre perception des choses. Je la sens vaciller. Tentée de répondre, d’aller plus loin. Et au-delà de ça, d’assumer. Et je sens la faille s’élargir dans sa psyché, peut être d’un millimètre. Qu’elle ne le fasse pas plus m’impatiente ; je suis d’un naturel tempétueux et belliqueux, comme les peuples qui m’ont vu naître. Fondamentalement bon au regard des normes qui m’ont mis au jour, mais pouvant commettre plus qu’à mon tour les pires des erreurs par trop d’impulsivité. Dans mon monde, la bonne justice est spontanée, naturelle, elle se fait avec rapidité et justesse, une forme d’équilibre qui nous regarde.


Ca bouillonne, chez Hestia. Je ressens un attachement très fort, et une forme de retenue qui a à voir avec de la peur brute que je découvre qui elle est, ce qu’elle est vraiment. A quel point ai-je pu me leurrer si longtemps ? Est-ce son propre talent ou mes défauts à moi ? La rouquine continue son blabla, elle tergiverse, s’empêtre dans ses explications et s’enferre à ne surtout, surtout pas me déclarer la moindre vérité qui pourrait me mettre sur la voie du panorama plus global qu’elle me refuse toujours.


C’est plus que ça, même. Hestia panique.


Elle a peur que tout change. Elle a peur que je change. Et qu’elle aussi. Et que les fragiles équilibres d’un invers personnel en pleine recomposition disparaissent pour de bon.


En vérité, je suis empathe, certes. Je sais, je sens, ce que les gens ressentent. Ou quand ils se concentrent assez pour étouffer certaines émotions, ce qu’ils ressentent à cette fermeture rend la lecture plus compliquée, mais loin d’être impossible. La combinaison de tout ce qu’elle ressent, ça et l’ivresse, me fait tenter le tout pour le tout. Et j’accroche son regard, serre sa main plus fort, la presse même, comme un amant le ferait de sa maîtresse, ou un époux de sa femme.



| Tu m’aimes, en réalité. Je ne sais pas jusqu’à quel point, mais tu as passé un contrat avec Esus pour me protéger des tiens. Tu les as quittés, pas tant pour les autres, que pour moi. Et tu es là, ici. Pour moi, encore. Tu m’aimes, Hestia. La voilà, la vérité qui te fait tellement peur. |


J’essaie de lui sourire, en coin, de partager de la connivence alors qu’au regard des circonstances, c’est le saut vers l’inconnu que je m’apprête à faire, et qu’il ne souffre aucune attache. Je lui communique de la chaleur, de l’apaisement. Je lui laisse entrevoir ce que je ressens, à l’idée qu’elle m’aime. Je la laisse entrevoir ce que je ressens, à l’imaginer me regarder, avant de m’embrasser, avant de m’aimer, ici, ailleurs, qu’importe. A l’idée d’être ensemble. Un désir sincère, beaucoup d’affection, une loyauté réciproque, et aussi, beaucoup de peurs que je maintiens moi aussi sous clef, souvent masquées et noyées dans un océan de drames et d’incertitudes que je ressasse. Pas de honte à désirer, pas de honte à aimer. Mais j'aime déjà Mama, Morrigan, il reste tant de choses non réglées avec Nyx, avec Meduna... L'affection est réciproque, et il n'y a pas rien, entre Hestia et moi. J'essaie de lui montrer qu'il n'y a pas de honte à avoir, que moi aussi, j'aime. Mais que je ne sais pas comment faire, et que je n'ai pas envie de me lancer dans une relation sérieuse maintenant car aux horizons de ma conscience, la tempête guette, plus forte que jamais.


| Il n’y a rien de honteux à aimer, à désirer. C’est ça qui fait tourner le monde, ça et l’espoir. Si c’est ce que tu ressens, je peux vivre avec, et toi aussi. Nous sommes vieux, Hestia. Terriblement vieux. Quoiqu’il advienne, nous avons vécu trop longtemps pour nous cacher à nous-mêmes. |
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 9 Fév 2024 - 13:44

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

« Les miens étaient un peu pareils… pas moi. Cela tient peut-être à ma nature, je suis une déesse de l’unité, pas de la conquête. Le pouvoir, le prestige… ça ne m’a jamais intéressé » Ceci étant dit, elle aurait été bien en peine de définir quelles avaient été ses priorités. Si cela avait été vraiment la famille, pourquoi n’en avait-elle pas fondé une ? Parce que Zeus ne le souhaitait pas, évidemment. À part ça ? Bien que cela la concerne en premier lieu, elle n’avait pas de réelle réponse. La tranquillité peut-être.

« Heu… » Oups. Aurait-il oublié de demander à Esus en quoi consistait exactement le contrat dont il avait été question à la réunion ? Le manque de communication aurait leur peau à tous un jour. « C’est pas si grave » tenta-t-elle parce que, après tout, il fallait bien qu’elle dise quelque chose. Pourquoi tout le monde prenait-il toujours plus à cœur qu’elle ce qui la concernait ? Son temple, sa vie… Elle lui jeta un regard ambigu à la manière dont il parlait de sa famille : elle ne serait pas aussi catégorique que lui sur leur incapacité au combat mais ce n’était pas comme si le moment était bien choisi pour le relever. Comme il semblait de lui-même admettre que ce n’était pas le cœur du sujet, elle réfléchit plutôt à sa question : « Je sais pas trop… ne pas me tuer dans l’instant peut-être ? Quant à toi, disons que ça paraissait logique dans le fil de la conversation. Nous, on sait qu’on peut se faire confiance, mais Esus avait besoin d’une preuve. Tous les celtes que j’ai rencontrés m’ont demandé des promesses, c’est juste que celle-ci réclamait une contrepartie » Et on pouvait entendre à sa voix combien cela lui avait peu importé car à quoi bon s’aliéner sa famille si c’était pour que Teutatès meurt ? Elle n’y avait rien vu de mal à l’époque et pas plus maintenant.

À ce stade de la conversation, tout était encore sous contrôle. Elle ne comprenait pas qu’en dépit de ses précautions, la situation ait autant dérapé… est-ce que c’était uniquement à cause du pacte avec Esus ? Ce dernier lui avait pourtant paru innocent. Après tout, elle était une déesse du foyer sans foyer : n’aurait-on pas plutôt dû y voir qu’elle n’avait plus rien à perdre ? Malheureusement, la conclusion de Teutatès, peut-être à cause des errances précédentes, aboutirent sur l’amour. Elle n’était pas la moins mièvre des divinités existantes mais aurait cru que sa réputation de chasteté la protégerait de ce genre de soupçon…

Raté ?

Et merde... songea-t-elle en se retenant de gémir de désespoir, ce qui aurait été à la fois vu comme une confirmation de ce qu’il croyait déjà savoir ou comme une réponse à ce qu’il ressentait, ce qui n’était absolument pas le cas. « Ne fais pas ça Teutatès, vraiment. On ne peut pas avoir cette conversation, c’est surréaliste » Son ton était beaucoup plus ferme que ce que le maelström de ses émotions auraient pu laisser croire. N’importe qui d’autres qu’un empathe s’y serait laissé berner. Sauf qu’ils étaient tous les deux des êtres empathiques, c’est ce qui les avait fait se rencontrer, et pour la première fois en un millénaire qu’elle le connaissait, elle se disait que – peut-être – Taranis avait raison. Deux empathes ne devraient pas se côtoyer : ne rien pouvoir se cacher c’était parfait tant que tout le monde était totalement honnête. Ce qu’elle n’était plus, elle voulait bien, à minima, le reconnaître. « Et en plus, tu te fourvoies. Ce n’est pas précisément de ça dont il est question. Je n’ai jamais caché, ni à toi, ni à personne, que j’essayais de te protéger parce que tu comptais pour moi » Il allait vraiment falloir qu’elle arrête 1) d’accentuer les mots, 2) d’utiliser le même pronom pour éviter le sujet. N’empêche, quand elle avait parlé à Héra, elle lui avait bien dit qu’elle avait cherché alliance avec les celtes parce qu’elle aimait Teutatès. Elle s’était empressée d’ajouter que leur relation était purement amicale parce que, quoi qu’il laisse entendre, c’était factuel. Et si ça avait intéressé un tant soit peu sa sœur de le savoir, elle aurait ajouté que cela lui convenait très bien ainsi parce qu’elle n’était clairement pas à la hauteur de la flopée de femmes qui lui tournaient autour d’une part et que l’amour n’était pas fait pour elle d’autre part.

L’amour, elle connaissait. Elle était une déesse aimante. En fait, elle aimait à peu près tout le monde si ce n’était les nordiques qui semblaient décidés à tuer Teutatès… et encore était-ce une haine sans vecteur car, des personnes de ce panthéon, elle n’en avait jamais vraiment rencontrées. Il y avait bien le sale type du Nouvel An qu’elle avait soupçonné d’être de ce panthéon mais l’aigreur qu’elle avait eu à son égard avait eu plus à voir avec le fait qu’il interrompe ses retrouvailles avec son meilleur ami qu’à sa nature. Elle aurait pu écrire des bouquins sur comment aimer sans jamais rien recevoir en retour, et avec le sourire s’il vous plaît ! L’amour n’était donc pas ce qu’elle cachait avec autant d’ardeur, même si elle n’y aurait pas mis l’intensité que suggérait Teutatès. Pour une déesse du feu, elle privilégiait plutôt la tiédeur, ce qui lui permettait généralement de ne pas laisser submerger par les émotions d’autrui – ou les siennes.

Elle rougit et préféra baisser les yeux. Lui pouvait peut-être parler de tout ça en soutenant son regard… forcément, c’était facile quand on n’était pas elle. Elle avait été une déesse vierge pendant des millénaires ! Et il n’y a pas si longtemps que ça, elle refusait tout contact physique qu’elle n’aurait pas elle-même initié ! Était-ce si aberrant qu’elle souhaite rester dans ce qu’elle connaissait et savait gérer ? Elle n’avait pas récupéré sa main, au point où elle en était, cela paraissait un peu vain de lutter pour si peu. « Pourquoi est-ce que tu ne veux pas me croire quand je te dis que ce que je ressens n’a aucune sorte d’intérêt ? Ma loyauté t’est acquise, mon amitié aussi, qu’as-tu besoin de chercher plus avant ? Tu dis pouvoir vivre avec mais tu n’as aucune idée de ce dont tu parles » Et comme elle ne voulait pas pleurer, elle avala un peu plus de vin. Il allait lui en falloir du courage vu la pente que prenait cette conversation. Elle n’aurait pas dû boire pour commencer… elle en aurait bien déduit qu’elle devait corriger cette mauvaise habitude, mais il lui semblait en réalité qu’elle aurait encore plus besoin d’être bourrée après cette conversation.

Elle releva les yeux de sa contemplation de la table pour cette fois regarder le plafond, réfléchissant. Il n’y avait aucune issue. Non seulement il était beaucoup plus têtu qu’elle mais en plus il semblait persuadé qu’elle irait mieux si elle admettait simplement ce qu’elle refoulait. Elle savait qu’il avait tort si, si. Il s’imaginait sûrement que, parce qu’elle était Hestia, déesse virginale pleine de douceur et de pureté, ce qu’elle éprouvait pour lui était à son image. Et c’était vrai, pour la partie visible de l’iceberg. Elle ne voyait pas d’autres solutions pour le convaincre du bien fondé de ses réticences que de le lui montrer – de toute façon, elle aurait été bien incapable de le dire. Se levant de sa chaise, elle s’approcha de lui et posa sa main libre sur sa joue, son front contre le sien : « Je te laisse cinq secondes puis je referme la porte » lui souffla-t-elle à voix basse avant de fermer les yeux pour laisser échapper tout ce qu’elle retenait… un désir brûlant l’envahit qui la fit presque chanceler par manque d’habitude. Comme pour la boîte de Pandore, elle craignit un instant que tout ne s’échappe en même temps que lui… mais non. Son désespoir intense resta en arrière plan, presque à sa place ordinaire, englouti par une flamme qu’elle avait laissé sortir…

Et qu’elle se dépêcha d’éteindre parce qu’il ne faut pas déconner reculant brusquement d’un pas mais, retenue par leurs mains jointes, elle restait très proche. Elle se racla la gorge sans le regarder. Elle eut bien envie de pointer le manque d’intérêt précédemment évoqué mais cela aurait nécessité qu’elle soit en mesure de parler sans couiner. Un reste d’honorabilité la retint à cet égard . Elle avait bien assez honte comme ça. En effet, elle avait fait reculer ce qu’elle éprouvait comme elle avait reculé elle-même : ni totalement, ni parfaitement.
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 9 Fév 2024 - 16:12



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« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
L’alcool n’est qu’un mauvais conseiller, même pour les dieux. Mon corps turbine à fond pour l’éliminer, pourtant, mais il a tendance à tout exacerber ce que je ressens moi, sans limite aucune, quand il est pourtant question que ça atténue tout ce que je perçois de mon environnement. Je fronce le sourcil, m’agace autant de la candeur d’Hestia que des efforts déployés par mon frère pour me protéger, et qui la mettent pourtant en danger de son côté. Elle parle de promesses, et de pressions exercées par les celtes. Alors, je grogne dans ma barbe, bien peu enclin à la modération quant aux exigences des miens. Je ne sais pas au fond ce qui est le plus frustrant ; leur manque de confiance envers moi, et mon jugement, ou envers la bonne volonté affichée par Hestia. Il n’en faut pas plus pour me rembrunir, et presque totalement me fermer.


J’enrage. Malgré tous leurs beaux discours, ce que j’avais ressenti n’était pas seulement réel, mais aussi bien plus général et profond que ce que j’avais au départ envisagé.



| Une contrepartie, hein ? Quel connard. |


Ca y est, je suis furibond. J’ai bien fait de me barrer, il faut que je réapprenne à me contrôler, et vite, ou sinon mon retour se fera dans la bastonnade, dans le pugilat. J’ai des tâtes à recadre, à coups de poings s’il le faut.


La panique, le stress, l’angoisse de ce que je peux découvrir. Et ses appels à la retenue, qui pourtant confirment le loup. Moi, je ne sais pas m’arrêter devant le secret, devant la retenue. Je suis le Dieu-Père, le Juge des Ames. Il est dans ma nature de savoir, de comprendre, de saisir les actions et les motivations des uns et des autres.


Elle continue de se cacher, de se camoufler. Je sens sa gêne grandir ; ce que je ressens maintenant, c’est l’instinct de la bête qui se sait traquée, acculée, et elle rougit, même. Je sens en elle son trouble grandir, et ce n’est pas par voracité ni par curiosité que je veux aller au bout. C’est par besoin. Et aussi, par respect. Hestia ne peut pas avoir tout plaqué pour rien, pour que je ne respecte même pas les raisons pour lesquelles elle s’est mise ainsi au ban de son propre peuple.



| Certes, mais tu te mens un peu à toi même, Hestia. Je le sais. Je le sens. Il y a autre chose. |


J’en suis sûr, et maintenant, plus que jamais. Je ressens qu’il y a plus que ce qu’elle me montre. Par pudeur, par peur, pour ne pas me brusquer, aussi. Je ressens un réel intérêt, une inquiétude même, pour la façon dont je pourrais la voir. De ce qui pourrait changer dans ma relation. Je me drape dans la vertu inhérente à ma nature ; sans cesse secouée en tout sens, mais garante d’une forme de probité et d’honnêteté qui ne connaît ni bornes, ni limites. Elle a ressenti ce que j’éprouvais, pour elle, à l’idée qu’elle puisse vouloir être plus proche, plus intime. Elle le sait, et elle n’est pas partie. J’ai visé juste donc, au moins en partie.


| Je peux vivre avec tout, Hestia. |


Je me suis calmé, je suis plus doux, et je parle d’une voix fatiguée, à l’aune des milliers d’épreuves endurées en autant d’années.


| Je peux vivre avec ça, comme avec tout le reste. Ce que tu éprouves n’est pas une tragédie ; nous sommes comme les Hommes nous ont façonnés. Forts. Faibles. Sensibles. Cruels, parfois. Soumis aux aléas de nos propres natures, et de nos missions divines. |


Et finalement, la rouquine se lève. Me rejoint. Je ne suis pas tendu ; je ne nourris aucune appréhension. Sa main sur ma joue, son front qui se colle au mien. Aussitôt, le souffle se coupe, car la proximité est pour nous deux comme une porte ouverte, intense et ardente, à laquelle on dévale à une vitesse abyssale tout le détail des émotions de l’un comme de l’autre. Aux yeux des clients du bar, nous devons être proches d’un couple ; je sens parfois la curiosité, et son infinité de nuances, parfois une forme de douceur tendre. Je confirme, sentant son souffle contre ma bouche.


| Vas-y. |


Oh, putain.


Elle se crispe contre moi, retient son souffle. Et moi, je prends tout ça comme une tornade incandescente, comme ces vents violents qui poussent et appuient les incendies. Je frissonne, pourtant, car je ressens tout.


Je me suis trompé. Ce n’est pas tant l’amour, qu’elle ressent, qu’elle vit.


Il existe, mais sous une forme de proximité affective.


C’est un désir brut. Celui de l’ordre du fantasme qu’elle s’est autorisée à nourrir mais à le couver, bien enfermé précieusement au plus profond de sa conscience.


Mon coeur, après s’être figé, bat à un rythme effréné, mon souffle se coupe, se réactive, se coupe, erratique. Mes muscles se gonflent, se bandent, ma main se crispe sur la mienne couvrant ma joue. Mes pupilles se rétractent, et ma conscience toute entière est prisonnière de l’ardent désir qui couve dans mes entrailles, des sensations presque physiques de nos corps qui se frôlent, se frottent, de nos souffles qui se mêlent, de nos contacts absolus, oblitérant tout le reste. Je rouvre les yeux, d’un regard ivre, quand la belle se décolle, et couvre l’ardent brasier d’une chape de plomb qui pourtant laisse toujours briller le feu qui s’attise en elle. J’ai gardé sa main dans la mienne.



| Ah ben putain. |


Voix étouffée, assourdie, gorge serrée sous la puissance dévastatrice d’une pulsion charnelle qui renverse tout et qui s’oppose à ma volonté, à ma raison, à tout. Et pourtant, dans l’amère solitude que je vis depuis deux semaines, ballotté entre l’intempérance de mes capacités et le besoin de faire plus, ça apparaît comme une solution secourable, une alternative possible. Je garde sa main dans la mienne, narines qui s’étrécissent à chaque inspiration, concentré pour me dominer alors que je lui laisse tout ressentir ; la réciproque, l’impatience, l’ardeur, le besoin de la toucher, peau à peau, de la serrer.


| Je n’ai plus ressenti ça depuis un moment. |


Ce n’est pas si vieux, mais l’amour partagé avec Mama était teinté de frustration mutuelle, et celui avec Morrigan de nos appréhensions respectives. Là, c’est quelque chose de plus clair, de plus vif, sans contraintes ; jamais je ne ressens un amour éperdu, profond, sincère. De la loyauté, oui. De l’affection, aussi. Mais de l’amour ? De la passion, peut être. C’est différent. Je saisis des nuances, que je ne suis pas sûr de comprendre. Mon moi, éminemment social et grégaire, ne désire que connaître à nouveau cette douce chaleur. Et pourtant, ça ne serait pas bien. Parce que je vais partir. Parce que ça va créer de nouveaux problèmes peut être, quand je reviendrais. Et pourtant, je regarde Hestia d’un regard neuf. Elle n’est pas seulement une amie, et une alliée. Elle est aussi un sujet de désir, une parenthèse incandescente dans un horizon de mort, de froid, bleu et blanc avec ses légions de fantômes. Je l’attire vers moi, tirant un brin sur sa main que je maintiens contre mon torse.Le bar augmente le volume de la musique.


| Je pars, Hestia. Et j’aime toujours Mama Quilla, et Morrigan, même si tout ça a pris une sale tournure. Tu l’as senti. Tu l’acceptes. Ce n’est pas pour ça que tu t’es ouverte à moi, comme ça. Ce n’est pas pour leur place, pour ce qu’elle nous aura tous value. |


Elle n’a rien demandé. Mais je le dis, quand même. Je réfléchis à voix haute, ou basse, vu le volume ambiant dans le bar. J’ai besoin de formaliser. Elle l’a déjà senti, en moi. Les choses sont claires, normalement, mais les mots verbalisent ce qui peut apparaître brouillé parfois, dans nos perceptions. Et l’attire plus près, pour glisser au creux de son oreille.


| C’est de désir, dont il s’agit. |


J’embrasse sa joue, une seconde de trop, et son cou, sous son oreille.


| D’une impulsion coupable, alors qu’elle n’a pas à l’être. |


Je déglutis, reviens front contre le sien, nez pressant l’extrêmité de son vis à vis, yeux vers sa bouche.


| Si c’est ce que tu veux vraiment… D’accord. |


Et puis, merde. J’en ai envie, aussi, et je ne dois plus rien à personne. Je frotte mon front contre le sien, inspire son odeur, et lui renvoie sans aucune protection ni atténuation la puissance du désir que je ressens, qui fait écho au sien, le besoin pressant de la toucher, de la sentir.


| Où? |


La question est simple, mais vibre d’impatience.
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Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] Melvin

Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 9 Fév 2024 - 20:27

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

Hestia ne savait trop quoi faire de la colère du celte dont, en outre, elle comprenait mal les causes : « Ne lui en veux pas… on s’en fout un peu en plus, non ? J’veux dire… je sais c’est ma vie et tout… mais… je suis grecque. C’est normal que je prouve mes intentions » Même si elles semblaient un peu dérisoires car elle voyait bien en quoi vouloir protéger Teutates paraissait ridicule quand on était une petite déesse pacifiste dans son genre. Après, même si elle venait à échouer, elle aurait sa conscience pour elle : elle aurait essayé. Non qu’elle pense avoir le temps pour les regrets : soit elle aurait déjà été fauchée, soit elle serait emportée juste après. Après elle le déluge comme disent les chrétiens !

La déesse rousse n’eut rien à redire quant au fait qu’elle se mente en partie à elle-même. Bien qu’elle ne lui dise pas directement à lui - parce que ces mots sonneraient étrangement - elle n’avait eu aucun problème à avouer aux uns et autres qu’elle s’était élevé contre une alliance avec les nordiques parce qu’elle l’aimait trop lui pour le voir mourir. Pire, pour y participer. Aimer, elle savait faire. Même quand c’était sans retour voire parfois dans l’absence. Elle avait appris à ne rien attendre en la matière, raison pour laquelle elle était peu portée sur des sentiments tel que la jalousie : il fallait vouloir avoir l’autre pour soi seul pour éprouver ce type de sentiment. Elle le savait pour l’avoir ressenti chez les autres mais cela lui restait étranger (et elle ne pensait pas que ce soit une expérience à faire absolument). Aimer, c’était un noble sentiment, tout à fait respectable chez une déesse du foyer.

Le désir, en revanche… cette émotion restait abstraite à ses yeux. Contrairement à ce qu’elle aurait souhaité, elle n’était pas asexuelle, elle avait d’ailleurs toujours été curieuse des relations intimes, raison pour laquelle elle avait fini par essayer. Le fait que ça n’ait pas été à la hauteur de ses espérances l’avait refroidi mais une part d’elle n’avait pas complètement oublié ce discret intérêt. Comment en était-elle venu à éprouver ce désir ardent pour Teutatès, elle n’aurait su le dire… peut-être parce qu’elle avait effectivement besoin d’avoir un fond de sentiments réels pour y parvenir - c’était la théorie de Taranis - ou pour une autre raison que personne n’avait encore découvert : ayant refoulé ce sentiment dès son apparition, elle ne s’était elle-même pas penché sur la question et, non, elle n’ira pas demander à Taranis non plus.

« Si, c’est un peu une tragédie… parce que c’est prendre le risque de changer l’image que tu as de moi, et j’aime bien celle que tu as, tu comprends ? » Elle ne savait pas exactement l’image qu’il avait d’elle mais elle était sûre que ce n’était pas celle d’une plante verte. Il se confiait à elle sur des vrais sujets - même si ensuite il avait la manie de disparaître ce qui lui causait du souci - et ne l'infantilisait pas. Il la respectait, or elle n’était pas très sûre qu’il continue à le faire quand il saurait ce qu’elle lui cachait. Et c’était perdre cette relation, bien plus que la crainte de se prendre une veste – qui, avouons-le, n’était pas du tout une peur qui l’habitait – qui la faisait s’obstiner.

En pure perte, soit, mais au moins eut-elle la satisfaction de le surprendre. Il ne s’attendait clairement pas à ça. Hestia sent son propre désir se répandre en lui mais étant consciente que ce n’est qu’un effet de miroir, elle tâche pour sa part de tout enfermer de nouveau. Plus facile à dire qu’à faire, ce n’est pas comme s’il n’était pas là, vague idée sans substance. Il était présent, il avait toujours sa main dans la sienne, et cela rendait l’exercice bien plus difficile. Pourtant, elle le devait, ne serait-ce que parce qu’elle fanfaronnait quelques minutes plus tôt sur son imperméabilité : sans être la plus narcissique des déesses, loin de là, elle avait sa fierté !

« Oui, moi aussi, en général j’évite… de ressentir » Pas de pronom cette fois, car elle y englobait bien plus que ce désir qu’il découvrait. Hestia ne s’autorisait pas à ressentir quoi que ce soit de trop puissant, c’était son mode de fonctionnement, sa barrière de protection. Au-delà des appréhensions liées à sa pudeur, c’était la raison d’exister de son refoulement : déesse du feu, elle refusait de se laisser consumer par ses propres flammes. Peut-être cela la rendait-il réellement aussi insipide que le prétendaient certains membres de sa famille, mais au moins souffrait-elle plus rarement. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’avait jamais ressenti pareil désir, seulement c’était il y a très longtemps, des millénaires, et elle avait fini par oublier en être capable… à force de se raconter des histoires, elle finissait par croire qu’elles étaient réelles.

Il la fait s’approcher et force est d’admettre qu’elle a bien du mal à maintenir sa concentration. Pourtant, elle se doit d’écouter, parce que c’est important. Comme elle l’a dit précédemment, elle n’a pas envie de tout bouleverser et a aussi très bien compris, malgré ses inquiétudes à ce sujet, qu’il allait repartir. « Non, c’est vrai, je ne veux pas leur place même si ce n’est pas parce que je t’aime moins qu’elles, c’est juste que ma manière d’aimer est différente » Se souvenant des sentiments des deux femmes, elle sourit, toujours un peu cachée par ses cheveux et ses yeux baissés. « Elle est plus apaisée » Plus solitaire probablement aussi. Hestia se contentait très bien que les personnes qu’elle aime soient en sécurité pour être heureuse – malheureusement Teutatès était un nid à ennuis et elle s’inquiétait bien plus qu’il ne lui arrive du mal que de ne pas le voir ou tout autre besoin fleur bleue. Pourtant, elle adorait les romans d’amour, mais elle se rendait bien compte qu’elle n’était pas faite du même bois que leurs héroïnes. Trop de millénaires passer à materner des sales gosses qui n’étaient pas les siens peut-être ?

Sa voix n’avait pas chevroté sur ces quelques phrases – et, ne nous mentons pas, ça en aurait gâché l’effet – mais elle décide qu’il est temps de se taire lorsqu’il l’attire plus près. Sentir son souffle provoque comme un léger courant électrique le long de son dos, très différent du frisson glacé qui l’avait pris quelques minutes plus tôt. Elle avait déjà compris que Mama et Morrigan n’étaient pas un problème – pas immédiat du moins – car il les avait mentionnées comme si c’était fini... on ne dit pas qu’on aime toujours quelqu’un si cela coule de source. Et il n’y avait aucune trace de culpabilité en lui. Il y en avait peut-être plus en elle, parce qu’elle avait toujours ce rapport au sexe un peu coupable et pas vraiment assumé, cette impression que c’était mal, comme si elle trahissait un serment qui n’avait pourtant plus lieu d’être depuis des siècles et des siècles.

Bien qu’elle frissonne de l’envie de l’embrasser, elle déglutit pour dire : « Je ne sais pas si j’arriverais un jour à me débarrasser de l’impression que ça m’est interdit ». Et pas que là, maintenant… de manière générale tout désir lui semblait transgressif. Cependant, ce qui l’avait plus inquiétée concernant Teutatès, c’était qu’elle tenait vraiment à lui et avait peur que cela ne vienne fêler quelque chose entre eux. Cela aussi paraissait évacuer, elle ne savait trop comment ou pourquoi. Au pire, ils verraient bien demain ? Contrairement à ses prédictions pessimistes, il n’était pas dégoûté qu’elle ne soit pas la chaste et virginale déesse tutélaire des vestales : comme nous l’avons déjà dit, elle savait se contenter des bonnes nouvelles.

Quant à savoir si elle le voulait… elle en avait envie, c’était un fait et le nœud du problème depuis le moment où elle avait perdu le contrôle de cette conversation. Elle n’était toutefois pas certaine que ce soit une bonne idée. Déjà parce qu’elle était probablement nulle au lit et que c’était un complexe parmi d’autres... Et même si c’était à priori sans conséquence – elle avait déjà été mise à l’écart de son panthéon et personne n’aurait à le savoir, ce n’était certainement pas elle qui en parlerait ! - elle devait admettre aussi que plonger dans l’inconnu avait quelque chose d’effrayant. Jusqu’ici, elle n’avait eu que des amants inconnus et au passage furtif dans son existence, aussitôt rencontrés, aussitôt oubliés. Rien à voir avec l’amitié qu’elle nourrissait envers le celte depuis très longtemps.

Mais elle avait marre depuis un moment d’être la gentille fille raisonnable et ennuyeuse, aussi balaya-t-elle ses doutes. Sans un mot, elle posa ses lèvres sur celles du celte, l’embrassant avec douceur et un reste de timidité. Son désir palpite toujours dans sa poitrine, se libérant cette fois moins violemment de la cage dans lequel elle l’enfermait. Il se fond avec celui qu’éprouve Teutatès et elle le laisse faire sans plus de protestation.

Reste toutefois la question du lieu auquel elle n’avait pas pensé pragmatiquement - car prise dans ses tergiversations - mais qui était très pertinente. Se détachant légèrement, elle repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille et réfléchit : « Mon appartement est à 7km ce qui n’est pas très loin mais bon, c’est Paris ». C’est à dire que les 7km risquait de leur paraître beaucoup plus loin qu’ils n’étaient en réalité. « Quoi qu’on décide, je pense qu’il est de toute façon temps de lever le camp » Des personnes dans le bar commençaient à les regarder et elle n’était pas très à l’aise à l’idée de s’être donnée en spectacle. Après les avoir englobés du regard, elle revint à Teutatès, lui souriant cette fois sans réserve.
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Aylaen "Hestia" Summers
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyLun 19 Fév 2024 - 13:41



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
J’ai décidé de partir, deux semaines plus tôt. J’ai pris mes dispositions. Rencontré d’anciennes alliances, réactivé d’autres partenariats anciens et puissants. J’ai fait ce que j’ai pu, pas tout de suite pour redresser la balance, pour rétablir des équilibres mis en danger. Mais clairement pour réussir à produire les conditions de ce nouveau départ attendu, de cette expérience dans laquelle je me lance, grandeur nature, à une taille plus humaine que ce que j’ai produit ces dernières années. Pour le reste, je renâcle devant l’attitude immodérée des miens, que je partage parfois, mais qui empoisonne l’essentiel de nos relations au monde.


Je comprends le trouble d’Hestia. Elle aussi s’empoisonne beaucoup, sans discontinuer, sur toutes ses expériences et ses relations. Parce qu’elle se traîne une vieille image qui lui importe, parce qu’elle est aussi fortement liée à ses responsabilités, à sa nature, et à ses fonctions. Les virages sont difficiles à négocier pour tous ceux qui comme nous vivent ancrés dans des natures anciennes et dépassées, qui font référence à des lois et à des cultures aujourd’hui largement transformées ou disparues.



| Je comprends, mais c’est bête, Hestia. Franchement, tu as encore l’illusion que des choses puissent durer éternellement ? Regarde, même nous, nous voyons notre éternité se réduire. Nous ne durerons pas pour toujours, Hestia. Alors nos images, franchement... |


Si on n’en change pas, on les perd aussi. C’est en train de devenir pour moi non un leitmotiv, mais en tout cas une réalité que je ne peux plus nier. S’adapter n’est plus seulement nécessaire pour vaincre, mais essentiel simplement pour survivre. Alors il faut changer, c’est comme ça.


Comme les humains nous vivons et nous mourrons, et brillons d’une intensité éphémère et changeante, comme ce soir, quand elle me dévoile non son amour, mais son désir, dont je saisis finalement l’ampleur. Je suis ravi qu’Hestia se confie sur ses sentiments que je n’imaginais pas, mais j’ai l’impression qu’elle cache encore, qu’il me faudrait forcer et creuser. Je ne sais pas jusqu’à quel point je peux et dois le faire ; j’ai déjà compris qu’elle m’avait concédé beaucoup. L’objectif n’est ni de la forcer, ni de la brusquer en aucune manière. Nous avons franchi un cap ; elle a accepté l’idée de pouvoir désirer son ami, et moi qu’elle puisse nourrir des émotions pour moi qui l’inclinent à une plus grande proximité que ce que nous avons jusque là partagé.


Je ressens sa culpabilité à son ouverture, à son approche. Je ressens son désir, qui élance mon coeur et fond mes intestins alors que j’ai envie de la serrer, pour elle comme pour moi.



| Je comprends. Tout comme je ressens moi le fait que tu es grecque, et moi gaulois, et que ce que nous allons faire engendrera d’autres problèmes, plus tard, comme cela en a toujours produit. |


Mais je souffle, amusé.


| Et puis merde hein, on sera sans doute bientôt mort et les autres dans notre vie ont eu leur chance, aussi. |


Alors je presse sa main, entrelace mes gros doigts calleux avec les siens. Je ressens sa culpabilité, et aussi ses craintes qui sont nombreuses, et quelque part partagées. Je n’ai jamais fait ça avec une autre personne douée d’empathie. Ca peut virer au plus terrible fiasco comme ça peut être une expérience inoubliable. Je hoche finalement la tête, alors.


| Ok alors, je nous ramène. |


Il faut payer, et il faut aussi se frayer un chemin et se rouvrir aux autres, s’y confronter. Il y a de la tension dans l’air, et pas qu’entre nous. Paiement liquide effectué, nous sortons dans le froid de janvier et le givre qui commence à recouvrir les voitures. J’ai envie de l’embrasser, là. De la repousser contre le mur derrière elle, de prendre ses lèvres. D’apaiser un peu toutes les peines du monde que j’ai gardées en mémoire et qui m’obsèdent, de les oublier dans son souffle, dans son odeur, dans sa vie qu’elle va ouvrir et partager avec moi, au moins un peu. Et puis il y a le reste, le monde qui nous entoure. Tous ces gens qui vivent et qui meurent, qui éprouvent à chaque instant. Et pas loin de là où je vais embrasser Hestia, à côté de mon véhicule, il y a le trou dans mon coeur qui se creuse et je tique, cligne des yeux. Plisse mes paupières. Quelque chose ne va pas.


| Tu l’as senti, toi aussi? |


Je serre sa main, plus fort. Et oui, je le sens plus fort encore sitôt que je parle de l’éventualité qui se souligne d’elle-même. Je reconnais ce que je ressens. La peur et l’angoisse d’une part, l’ambition et l’envie, le désir, la pulsion de violence de l’autre. On n’est pas loin de gare du Nord et du temple Ganesh, pas loin. C’est un endroit vivant, dans tous les sens du terme, mais aussi un endroit où la mort peut se frayer un chemin. J’ai le choix, alors, car nous sommes encore assez loin. Je peux partir avec Hestia. Ou me confronter à ça. Un regard vers elle, déjà coupable, et je soupire.


| Par Eithne la mère de tout, c’est toujours la même merde. On doit y aller, Hestia. Je dois intervenir. |


Elle aussi ? Je lui en laisse la liberté, que je marche en sondant les émotions que je perçois pour mieux comprendre la direction et la portée de ces actes. Et il ne faut pas longtemps pour que la peur devienne panique et que la violence, et l’ascendant moral de l’autre explose tout à fait, au moment où je déboule dans une ruelle sombre où un type plaque sa main sur la bouche d’une femme et me menace d’un couteau, tirant son sac. Je lève les mains alors que le type gueule dans une langue que je ne connais pas bien et me menace de m’ouvrir en deux, j’imagine.


| On a le droit de tuer des connards, dans ta religion? |


Je m’adresse évidemment à Hestia. Alors qu’on entend les sirènes de police hurler pas loin.


L’affaire se corse, alors que la fille vit la pire nuit de sa vie et que je grince des dents, contaminé à mon tour par la rage et l’impulsion de mort que ressent le type.

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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyLun 19 Fév 2024 - 15:27

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« Peut-être mais c’est différent là… parce que ton opinion m’importe » grimaça-t-elle car elle ne savait pas s’il ne comprenait vraiment pas ou s’il faisait exprès de ne pas comprendre. Il ne s’agissait pas de l’image qu’elle avait auprès des autres, qui se laissaient facilement berner de toute façon, mais bien de celle qu’elle avait à ses yeux à lui. Et peut-être était-ce pour cette raison qu’elle lui montra enfin ce qu’elle lui avait dissimulé, pour qu’il voit ce qu’elle sous-entendait pas là. Elle n’était pas aussi parfaite et désintéressée qu’elle le laissait croire et, c’est vrai, elle en avait honte. Souvent, elle avait souhaité être celle dont on parlait à son propos, cette étrangère qui était ni tout à fait elle, ni tout à fait une autre, qui était uniquement ce qu’elle donnait à voir plutôt que ce qu’elle était.

Mais Teutatès ne sembla pas outre mesure choqué, ce qui la consola un peu de s’être révélée. « D’autres problèmes ? Je ne pense pas. Dans mon panthéon, je suis à peu près sûre que certains croient que c’est déjà arrivé, toute autre raison pour mon départ leur étant incompréhensible » Et, même si elle désirait sincèrement Teutatès, elle trouvait un peu vexant qu’on puisse la croire aussi superficielle. Elle était restée vierge pendant des millénaires, elle savait se tenir tout de même ! « Et j’en connais aussi chez les celtes qui pensent que mes seuls sentiments ne sont pas un motif valable de loyauté... Je ne sais pas si je comprendrai un jour pourquoi le sexe régit le monde dans leur esprit à tous » Elle aurait sûrement piqué un fard en disant ça si ses joues n’étaient pas déjà devenues rouges depuis plusieurs minutes. Autant être honnête : elle avait des envies, certes, mais elle doutait encore sincèrement que cela soit aussi important que ce qu’on lui avait raconté. Le fait que ses seuls expériences aient été décevantes – et, en même temps, elle reconnaissait que le choix de ses amants tenait plus du dépit qu’autre chose – renforçait cette impression. Hestia réalisa alors qu’elle n’avait jamais évoqué ce sujet avec Teutatès, alors qu’elle en avait fait le tour plusieurs fois avec Taranis. Sûrement parce qu’elle aurait eu peur de ce qu’il aurait deviné s’ils s’aventuraient sur ce terrain, tout comme il l’avait presque fait ce soir.

La déesse du foyer n’était pas très sûre de savoir qui étaient « les autres » dans sa vie à elle mais jugea inutile de relever, ébahie qu’elle était de sa hardiesse de l’avoir embrassé. Laisser la porte ouverte à son désir lui donnait une sorte de tournis agréable que même l’air glacial au-dehors ne lui fait pas quitter. Ils arrivent près de son véhicule, elle pense qu’il va l’embrasser mais… non.

Jurer en grecque ancien lui donne toujours l’impression d’être moins vulgaire qu’elle ne l’est en réalité. Ce qui n’enlevait rien à sa frustration. Elle n’est pas capable de sentir les sentiments d’aussi loin que Teutatès, mais elle en perçoit l’écho en lui. Une fois qu’elle eut terminé de siffler quelques grossièretés dans sa langue d’origine, elle lâche, résignée. « Passe devant, je te suis » et elle le suivit effectivement, marchant quelques pas en arrière et serrant les pans de sa veste contre elle. Est-ce que ce serait mal vu de faire apparaître du feu, là, maintenant ? Bien qu’elle sache que c’était en partie psychologique, effet d’une retombée brutale à la réalité, elle avait froid.

« On a le droit de tuer qui on veut dans ma religion » répondit Hestia d’un ton glacial que le celte ne lui connaissait probablement pas. Elle était en colère contre l’univers, contre la grosse brute qui s’en prenait à une victime innocente - et un peu contre Teutatès aussi même si elle aurait eu plus de mal à l’admettre. Elle s’était adossée au mur, bras croisés sur sa poitrine et elle soupira. Elle n’avait pas envie de quitter cette position en retrait mais elle connaissait assez le dieu-père pour savoir qu’il risquait de traumatiser la jeune femme en voulant la sauver. Ses flammes auraient été tentantes en cet instant... elle aurait bien fait un petit feu de joie avec le malotru, mais non… elles ne pouvaient être appelées pour un projet aussi funeste.

Elle posa la main sur l’épaule de Teutatès : « Calme-toi, je m’en occupe ». Elle ne savait pas trop comment mais ce serait toujours mieux que toute cette violence qui traversait le celte. « Eh toi ! » dit-elle en s’approchant, les mains dans les poches : « Laisse partir cette fille et attaque-moi à la place. Je suis plus intéressante si tu y réfléchis... Tu as la télé ou internet ? Tu as dû me voir dans les journaux… mais peut-être que tu ne me vois pas bien ? Attends, je m’approche » Elle s’avança tranquillement d’un pas, puis deux, pour se retrouver sous la lumière faiblarde du seul lampadaire. Elle donnait l’image d’être détendue et parfaitement maîtresse d’elle-même, sauf que c’était loin d’être le cas : elle avait en réalité besoin de passer ses nerfs sur quelque chose… ou quelqu’un. « Je suis la déesse Hestia » Et au moment où elle prononça ces mots, elle traversa rapidement l’espace restant entre elle et l’être humain, commençant par frapper son poignet pour lui faire lâcher le couteau puis l’attrapant en arrière par les cheveux. L’homme geignit de douleur et tenta de la frapper de manière désordonnée. Elle prit un coup dans la joue qui la fit grimacer mais elle ne relâcha pas sa prise. « Tout doux… crois-moi, tu préfères que ce soit moi que lui » Après avoir jeté un coup d’oeil vers le lui en question, dont elle préférait ne pas savoir ce qu’il pensait de son comportement à elle, elle balança le malotru à l’opposé de la fille et récupéra le couteau au sol. « Partez, on s’occupe du reste » dit-elle à la victime qu’elle devinait tétanisée. Pendant ce temps, l’homme s’était relevé et lui fonçait dessus, il la fit tomber et le couteau glissa de nouveau plus loin : « Ok, maintenant je veux bien un coup de main ! » dit-elle à Teutatès en repoussant l’agresseur du pied avant de lui envoyer un coup de poing de toutes ses forces : « On n’abîme pas mes fringues, merde ! » Elle s’était bien sapée pour sortir, flûte à la fin !
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Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière


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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent).
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 23 Fév 2024 - 11:51



Gone Tomorrow
Teutatès & Hestia

« La Vieille Pie, Paris XVIIIe. 20 Janvier 2022 »
Tout va beaucoup trop vite pour moi. La vie, la mort, le déclin et le désespoir, l’espérance d’un mieux que je ne sais ni définir, ni caractériser, c’est quelque chose que je ne peux pas envisager dans son ensemble. Si je quitte mon panthéon pour suivre mes propres traces, si je m’exile par choix et par besoin, ce n’est peut être pas pour me jeter à corps perdu dans les sentiments brûlants d’Hestia, qui trouvent certes un écho en moi mais que j’ai du mal à identifier plus qu’à percevoir. Je le sens. Je sais qu’il existe. J’ai longtemps nourri des sentiments de proximité avec Hestia. Je l’ai déjà désirée, aussi. Parce qu’elle est gentille, et pleine de bonté, parce qu’elle est l’une des rares à ne jamais rien attendre de moi, aussi. Avec elle, c’est la paix. Mais je me rends compte aussi que tout ça n’était sans doute factice, au moins en partie. Que j’ai été aveugle. Et qu’elle en a payé le prix. J’ai un sourire.


| C’est bête si je te dis que tout ce que j’ai perçu de toi m’interroge plus sur l’image que je renvoie que sur la tienne? |


Parce qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant une confrontation et une épreuve, avant le test de la soirée. Un autre, du moins. Tout change et rien ne change à la fois, c’est une forme d’équilibre de ma propre existence. Je m’y reconnais, quelque part, c’est facile pour moi d’avoir mes repères dans ces conditions. Je n’en veux pas à Hestia. Ce qu’elle m’a confié change tout, mais ça fait écho à des choses déjà ressenties. Peut être pas à la même intensité, pas au même moment, je n’en sais rien. Mais ce qui est sûr, c’est que tout ça ne tombe pas dans le vide. Dans l’hiver de ma vie, ça apparaît comme un fanal, une lumière quelque part au loin dans la pénombre. Pas un espoir à part entière, mais un relais, un endroit où je peux me sentir bien. Un peu en paix. J’ai un sourire triste, mais pas sans tendresse.


| Dans le mien, alors. On me considère déjà comme le dernier des abrutis, un homme à femmes, qui ne peut pas être fiable car toujours plus attaché à ses liens qu’à son panthéon. Et c’est ce que je suis, au fond. Parce que j’ai plus longtemps vécu par moi-même qu’avec les autres, peut être. Par choix, ce n’est pas leur faute. Leur mépris de jadis à aujourd’hui, ou leur suspicion, je les ai mérités. Et je ne dis pas ça pour me faire tancer ; je suis la justice, je suis le Juge des Ames. Je sais ce que la mienne a causé ; je l’ai senti jadis, et je le sens toujours. |


Mais je l’embrasse sur la tempe, lui serrant plus fort la main.


| Mais je m’en fiche, du coup. |


Si je dois avoir un lien plus étroit avec Hestia, ce ne sera pas par crainte des autres ; je souligne simplement que mon comportement chez moi n’étonnera ni ne décevra personne. Parce que j’ai déjà abandonné tout le monde pour les beaux yeux d’Onyx d’une déesse de la nuit. Parce que je le referais, si ça doit arriver. Je ne suis plus Roi, ni chef de quoi que ce soit. Meduna m’a demandé de rester pour l’aider et la guider, mais elle a Morrigan, et tous les autres. Ils trouveront bien vite quels relais il leur faudra pour régner. Ce n’est pas comme si c’était nouveau que je vivais en marge, de toute manière, et qui sait si ma quête se termine dans les adéquates dispositions, alors je pourrais revenir et aider sans être un poids supplémentaire, ou le type dont on doute, ou celui qu’on méprise, ou celui dont on se rit et se gausse, soit pour ses errements passés, soit pour ceux à venir. Je me fiche en soi qu’on ne m’aime pas, dans l’essentiel de mon accomplissement de mon rôle divin. Je suis le plus souvent craint ou haï, et ça me convient très bien.


Si je dois avoir un lien plus étroit avec Hestia, c’est que j’aurais fait la paix avec moi-même, et avec ce que je ressens pour les autres. Parce qu’il est là, le fond du problème. J’aime à loisir, je déteste plus facilement encore. Toujours je juge, froidement, et n’ai aucun mal à renoncer aux miens, à mon peuple ou à mes proches, si quelque chose qu’ils font ou que je dois faire m’amène à devoir me séparer d’eux.


Hestia mérite mieux pour le moment qu’une étreinte porteuse d’espoir, quand de l’espoir je n’en nourris aucun.


Et puis, il y a Elles évidemment. C’est ce que je ressens et qui me creuse ; le problème c’est ce que je ressens pour les autres, et cette guerre permanente dans laquelle je me sens coincé depuis des lustres.


Je dois partir. Pas pour fuir, mais pour retrouver ce que j’ai perdu. Et je souris, pour l’instant, amusé de la répartir.



| Tu comprendras quand tu auras eu une expérience à la hauteur de la chose. Et je pense que pour nous empathes, c’est encore plus fort que pour les autres. Certains ressentent à fond, d’autres éprouvent. Sensations et physiques, de façon inégale. Nous, nous ressentons les deux, de façon bien absolue. |


Ce qui peut aussi facilement nous rendre déraisonnables.


Mais pas autant que le type qui me cuit de colère et de haine. Mais peut être pas autant qu’Hestia qui est comme couverte d’une humeur froide et mortelle, glacée, que je ressens et qui me serre le coeur. Elle est frustrée. En colère. Pas vraiment contre moi mais par rapport )à la situation, et évidemment à cause du type. Je sais que tout ça remet tout en perspective, et en question. Et qu’il faut que je rgle vite la situation…. Et je m’apprête à bondir, alors que je sens sa main passer sur mon épaule.


Et le calme souffler sur ma tempête comme si on avait posé une champ de plomb dessus, un voile si fin, presque éthéré, et qui pourtant occulte tout. Je me sens comme apaisé, et la vois traverser mon horizon de sa flammèche rousse, déterminée, pas adoucie mais plus calme malgré tout. Plus en maîtrise. Aussitôt, je saisis l’opportunité. Je m’attache à sa quiétude. Je me relie à elle. Capte son âme, et me drape dedans. Ne la lâche plus. Elle s’explique, elle fait diversion. Je ressens tout ce qu’elle fait, et tout ce que lui éprouve. Je comprends en lisant les émotions d’Hestia ce qu’elle cherche à faire, c’est à dire à séparer la victime de son traumatisme qui pointe le bout de son nez.


Je bondis quand ça dégénère, les sirènes qui se rapprochent et repousse la victime en la saisissant par le col pour l’envoyer, la pousser plus loin pour qu’elle courre et se sauve, avant de me saisir du type qui vient de cogner Hestia.


Alors, je laisse éclater ma fureur pour de bon. Paluches qui se posent comme des enclumes sur ses épaules et qui le saisissent, cri de rage. Deux millénaires de colère, de haine et de drames qui remontent et explosent, qui oblitèrent tout. Les sirènes se rapprochent.



| La touche pas. |


Je le fais chuter au sol, de ma force surhumaine. Je l’empêche de se relever et cogne, cogne encore, du poing, le maintenant au sol.


| C’est moi le Juge, mon gars. |


[i]Front contre le sien après l’avoir secoué comme un prunier d’avant en arrière en le saisissant par le col.



| Et c’est pas de chance, j’suis aussi le bourreau, connard! |


La rage détonne, la haine aussi pour ceux de son espèce. Et le talon qui cogne férocement sa pomme d’adam. Craquement sonore, et il ne bouge plus. Et sa tête forme un angle bizarre. Et Hestia le sent aussi, que sa flamme s’est éteinte d’un coup, que l’étincelle de son âme a été couverte, abolie comme une bougie sur laquelle on renverse un verre. Je me retourne vers Hestia alors que la rue est illuminée des phares rouges et bleus.


| Les flics, j’peux pas les gérer je suis recherché depuis les Tuileries. Tu veux bien les retenir pour moi ? Désolé… Pour ça. Pour tout ça. |


Elle comprend que je ne parle pas que du type mort. Et l’aide à se relever, et la regarde, plonge mon regard dans le sien. Et j’embrasse son front.


| Quand je reviendrais, il faudra qu’on se retrouve, pour discuter de tout ça. Mais j’ai besoin d’y voir plus clair d’abord. Et toi aussi. Quand je reviens, je ne veux plus que tu me caches quoi que ce soit. |


Mais je ne peux rien lui promettre, sur le reste. Demain, je serais peut être mort en Norvège, ou pourchassé en Allemagne. Je cours vers le cul de sac alors que les flics sortent de leurs bagnoles en gueulant, armes au poing.


| Protège les, ces cons en auront besoin! |
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May Father's wrath purify our souls

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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II]   Gone Tomorrow [Terminé - Intrigue II] EmptyDim 25 Fév 2024 - 11:47

Gone Tomorrow
20 janvier feat. @Melvyn Belmonte.

« Bête je ne sais pas, mais je ne suis pas certaine qu’il y ait matière à beaucoup s’interroger » En effet, elle pouvait comprendre qu’il fusse surpris de tels sentiments de sa part parce qu’elle l’avait bien caché jusqu’ici et que tout le monde s’imaginait qu’elle était aussi fade qu’immuable. En revanche, il avait du succès avec les femmes, donc « pourquoi lui » paraissait évident à Hestia alors que pas du tout. Mais ce n’était peut-être pas ce qu’il sous-entendait puisqu’il ne tarda pas à confirmer sa réputation – bien connue – d’hommes à femmes. C’était exactement la raison qu’elle avait invoqué à Taranis lorsque celui-ci l’avait suspectée de nourrir des sentiments envers son frère : elle aimait Teutatès, soit, mais il n’était objectivement pas fait pour elle. Elle ne pouvait pas complètement étouffé ni son désir, ni son affection, néanmoins elle pouvait rester fidèle à ses habitudes et aimer de loin sans rien demander en échange. Ce qui se dessinait actuellement ne changerait rien à cet état, ni à ses plans de vie, bien que ces derniers soient devenus un peu bancals avec les guerres et la Grande Révélation.

Il prétend se ficher du mépris des siens, elle doute que ce soit totalement vrai. Peut-être parce qu’elle le vit elle-même depuis quelques semaines et que cela n’a rien de facile. Certes, elle est d’un tempérament plus doux que le celte, mais ils sont des êtres empathiques : ils n’en ressentent que mieux la déception des leurs. « C’est un tort que nous avons tous eu de penser que nos panthéons étaient notre cœur, mais nous sommes des êtres doués de sensibilités, tous, alors parfois nous nous confrontons au concept de réalité. Je suis certaine que cela leur ait déjà arrivé pour la plupart, ça n’a simplement pas eu de conséquence » Les panthéons étaient de la politique, or elle fonctionnait aux sentiments. Tant que Zeus était vivant, puisqu’il était la personne qu’elle aimait le plus au monde, son fils de cœur, elle l’avait suivi, puis une fois qu’il était parti pour toujours, elle avait continué à suivre ce qu’elle ressentait. Peut-être pas pour le meilleur, mais elle avait l’impression que c’était ainsi qu’elle était fidèle à elle-même, et pas en étant restée contrainte et forcée auprès des siens.

Elle fronce le nez. Jusqu’ici, tout ce qu’elle avait ressenti dans son expérience de la sexualité était une sorte de bestialité qu’elle avait trouvé plutôt désagréable. Elle en était venue à se dire que l’empathie était le problème, pas la solution. Le côté impérieux du désir, elle le comprenait, être considérée comme une chose à cet effet, beaucoup moins. « Je doute de perdre tout sens commun pour si peu » quelque soit la qualité de la chose en question. D’accord, son panthéon pensait qu’elle avait déjà perdu l’esprit, mais c’était pour des raisons un peu plus nobles – de son point de vue. Jamais elle ne laisserait ses sens obscurcirent son jugement, ce serait ridicule de la part d’une ancienne déesse vierge !

Même sa colère, elle la maîtrisait. Recoin glacé de son esprit qu’elle ne laissait pas la dominer. Toutefois, à défaut d’être un juge comme Teutatès, elle était un refuge pour les femmes depuis des temps immémoriaux, elle ne pouvait pas laisser l’une d’elle se faire malmener par un vulgaire criminel. Soucieuse d’empêcher le celte de traumatiser encore plus la victime, elle s’avança, laissant toute sa place à une violence qu’on lui connaissait peu. On oubliait trop souvent qu’avant d’être une déesse du foyer, elle était celle des flammes sacrées. Elle pouvait réchauffer, consoler, tout comme elle pouvait brûler, détruire. Mais elle se refusa à user de ses pouvoirs, et une fois la jeune femme sauve, elle se retrouva un peu débordée. Sa mâchoire lui faisait même un peu mal à cause du coup reçu. Elle demanda à son ami d’intervenir, sachant très bien ce qui suivrait...

Quelques secondes plus tard, assise en tailleur à même le sol froid et sale, Hestia soupire avec lassitude en voyant Teutatès frapper l’homme, certaine de la fin de ce dernier. Vu la propension de la déesse rousse à vouloir protéger autrui, on aurait pu l’imaginer plus écœurée, mais les olympiens n’étaient pas des enfants de chœur : elle en avait vu d’autres. Elle-même évitait de tuer, elle n’aimait pas ça.

Il est désolé et elle ne lui répond pas. Elle aurait pu lui dire qu’elle avait l’habitude, toutefois – en dépit de la véracité de cette remarque – cela sonnait trop comme un reproche. Or, cela n’avait pas lieu d’être car elle ne lui en voulait déjà plus du tout, étant effectivement trop habituée à être déçue pour garder bien longtemps rancune. À la fin, elle s’en voulait à elle d’avoir eu des attentes – même aussi dérisoires à ses yeux que celles qu’elle avait pu nourrir moins d’une heure plus tôt – car elle ne savait que trop bien que cela finissait toujours ainsi. Depuis sa naissance, elle avait appris à la dure que le seul moyen pour ne pas éprouver de déception était de ne rien attendre de qui que ce soit. Passé la retombée de ses propres sentiments (qu’elle préférait ignorer), elle retournait dans son mécanisme habituel et le dieu-père des celtes n’y faisait pas exception.

C’était sa résignation qui la rendait si facile à vivre. Les gens qu’elle aimait partaient, et elle restait toute seule. Bien que triste, ce constat lui avait permis au bout de quelques millénaires de ne plus se laisser miner. En outre, elle pouvait difficilement tenir rigueur à Teutatès d’un état de fait instauré de longue date par sa propre famille. Au moins, lui, il était un peu désolé. Elle n’en aurait pas dit autant des trois quarts de son panthéon.

Son petit combat maladroit avec le minable l’avait remise de ses émotions, ou l’avait défoulée tout au moins, et elle était redevenu ce qu’elle était habituellement : un océan de sérénité tout à fait factice. Au final, c’était là ce qui aurait vraiment changé après cette soirée… Teutatès savait désormais qu’elle n’était pas que cette apparence qu’elle se donnait. De là à dire si c’était une bonne chose ou non… Hestia préférait y voir une donnée neutre, ni bonne, ni mauvaise. Cela ne changeait rien à la loyauté qu’elle lui avait accordé, aussi relégua-t-elle cette question au rang des éléments sans importance.

Elle ne put pourtant s’empêcher d’avoir une petite moue lorsqu’il lui demanda en guise d’au revoir de ne plus rien lui cacher. Maintenant qu’elle avait ré-enfermé son désir pour lui et laissé sa colère s’évaporer, elle se sentait de nouveau comme au début de la conversation : pudique et un peu gênée. Vu l’urgence du moment, elle doutait que ce fusse celui d’argumenter, aussi répondit-elle en baissant les yeux : « J’essaierai » c’était le mieux qu’elle puisse promettre vu qu’elle se connaissait et savait qu’elle ne serait jamais à l’aise pour se dévoiler ou parler d’elle. « Toi, essaie de ne pas mourir. Juste… essaie. » Elle le laissa percevoir un bref instant toute l’affection qu’elle avait pour lui et l’immense chagrin que sa mort lui causerait. Voilà au moins un sentiment qu’Hestia pouvait avouer sans honte : elle se souciait de la sécurité du celte et s’inquiétait de sa propension à se mettre en danger. Ceci dit, elle savait aussi qu’il ne pouvait pas lui promettre de faire attention, alors elle se contenterait de juste lui demander d’essayer… sans trop y croire toutefois.

Puis il partit. Les policiers arrivèrent presque aussitôt. Hestia leva les mains en l’air et leur laissa le temps de la reconnaître. Elle n’était pas certaine d’avoir compris les dernières paroles de Teutatès : qui lui demandait-il de protéger ? Pas les celtes, à priori, puisque la moitié d’entre eux voulaient la tuer. Certainement pas les grecs que lui détestait dans leur immense majorité. Les humains alors ? Les policiers ? Peut-être voulait-il qu’elle les empêche de le suivre pour éviter qu’il n’ait à les tuer. C’était le plus probable. Elle ne voyait toutefois pas en quoi les forces de l’ordre étaient plus cons que les autres, tout en se rendant compte qu’elle s’attachait aux détails sans importance pour mieux enfouir l’intégralité de cette soirée. Parfois, elle se fatiguait.

Il fallut qu’elle explique ce qui s’était passé, qu’elle gagne du temps, qu’elle mente un peu aussi. Mais à la fin, ils en arrivèrent à une conclusion assez proche de la vérité, à savoir qu’elle n’avait pas tué le criminel, et ils la laissèrent partir. Elle supposait avoir gagné assez de temps pour que Teutatès soit déjà loin.

Les transports en commun étaient rares à cette heure-ci. Après quelques secondes d’hésitation, elle prit son téléphone et laissa un numéro se composer : « Salut ? C’est moi… tu peux venir me chercher s’il te plaît ? Je suis à Montmartre » Une voix masculine lui répondit, acceptant mais lui demandant plus d’explication. « Ce serait un peu long à te raconter... » Sans compter qu’elle n’avait pas l’intention de le faire et qu’elle n’avait pas encore préparé une version pour son entourage quotidien, trop occupée à peaufiner celle pour la police. « Oui, je sais... » souffla-t-elle en s’asseyant sur un banc, tirant sur un fil de sa robe en laine qui n’était plus aussi blanche qu’au moment où elle l’avait mise. Elle avait appelé un de ses fidèles, Daniel, car il tenait un bar dans le quartier qui ne fermait que très tard. Celui-ci faisait parti de ceux qui trouvaient qu’elle se mettait trop en danger, et ce n’était pas l’état dans lequel elle était qui allait le rassurer. Au moins n’était-elle pas blessée, le coup qu’elle avait reçu à la joue se résorbait déjà. Après quelques paroles échangées supplémentaires, elle raccrocha et lui envoya sa position exacte par message. Il arriva aussi vite qu’espéré. Hestia monta en voiture avec soulagement, elle n’en pouvait plus de cette journée, elle voulait rentrer et dormir. Daniel ne manquerait pas de raconter aux autres cet appel nocturne, mais tant pis… elle avait besoin d’oublier ce qui s’était passé, de tout remettre correctement sous clef, et pour ça elle devait retrouver son foyer au plus vite, quitte à être l’objet des commérages de son propre temple.
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Terminé pour Hestia



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