Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Mar 24 Jan - 15:44
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Soo-Min était revenue en Corée après un court séjour au Japon. Elle n’y était pas nécessairement obligée : jamais Enma ne la forcerait à quoi que ce soit. Tout le panthéon japonais d’origine connaissait les sentiments d’Ogushin, ex-déesse de la mort, quatrième membre d’un club alors très fermé, qui avait dû partager son statut d’accompagnatrice des âmes avec tout un tas de Shinigami seulement parce que les mortels avaient décidé de se faire la guerre… et que ce n’était pas son pays qui avait gagné. Évidemment, techniquement, elle était toujours une déesse de la mort, mais son nom s’était pour beaucoup perdu suite à son inclusion parmi les Shinigami… raison probable pour laquelle elle préférait se faire appeler par les prénoms de ses véhicules. En ce moment c’était donc Soo-Min.
Elle avait fait de l’existence – disparue - de cette jeune femme, auparavant plutôt frivole et creuse, quelque chose de très différent. Cela n’intéressait pas Soo-Min de jouer les jeunes héritières : sa vie de Princesse lui avait appris que le confort matériel ne faisait pas le bonheur. Idée qu’elle tâchait désormais d’inculquer à ses lecteurs, tentant ainsi – d’une pierre deux coups – de préparer les âmes à leurs derniers jugements, que ce soit celui d’Enma ou d’une autre divinité de même acabit.
Son téléphone sonna. Elle regarda la notification sur l’écran de son Samsung : « 엄마 ». Omma… La mère de Soo-Min. Pour Ogushin, ce qu’il y avait de plus difficile dans le fait d’avoir un nouveau corps était de se retrouver avec un entourage familial qui n’était pas, à strictement parlé, le sien. Du bout des doigts, elle fit apparaître le contenu du message. Grosso modo, il ne différait pas beaucoup des précédents : des propositions de rencontre pour un mariage, quelques plaintes sur son ingratitude supposée… et une heure. Elle était attendue à 17h pour un thé et ça, ce n’était pas une proposition, mais un ordre.
Soo-Min soupira. Elle aurait pu désobéir, après tout, cette femme n’était pas réellement sa mère, mais la déesse avait trop de respect pour les aînés pour lui manquer ainsi de respect. D’autant qu’elle n’aurait pas compris, pour Mme Kim, elle était bel et bien sa fille unique. Abandonnant l’ordinateur à peine quelques minutes après l’avoir allumé, elle se prépara pour sortir. Elle avait un peu d’avance sur l’horaire mais une petite promenade ne pourrait pas lui faire de mal : les nouilles avalées rapidement devant une série au midi lui pesaient étrangement sur l’estomac.
C’est alors qu’elle tomba sur une occidentale, en plein milieu d’une zone commerciale, l’air perdu. Après un moment d’hésitation, Soo-Min s’approcha de la jeune femme et lui tapota l’épaule du bout des doigts. « Excusez-moi mademoiselle, vous cherchez votre chemin ? » dit-elle en anglais à défaut de savoir avec précision de quel pays venait l’inconnue. Heureusement pour cette dernière, Soo-Min parlait tout un tas de langue. Entre autre aspect pratique, cela lui permettait de vérifier de ses propres yeux le travail des traducteurs étrangers de ses livres. Elle n’avait pas envie qu’on lui prête des conseils mal traduits !!!
La Corée était un pays fantastique, dans lequel je n'avais pas eu la chance de pouvoir posé le pied avant aujourd'hui. J'avais beaucoup voyagé, en Europe principalement et un peu sur le continent Africain, mais rarement en Asie. Alors, quand j'avais entendu dire qu'un livre vraiment rare allait être mis en vente, j'avais sauté sur l'occasion. Un membre de la cellule coréenne devait me servir de guide et d'interprète. Ce livre pourrait nous être utile à tous et j'avais les fonds nécessaires pour enchérir. Et je n'étais pas déçue du voyage ! Cela faisait deux jours que j'étais en ville et j'adorais ! A tel point que je me promis de revenir ultérieurement, dans le cadre privé, afin de profiter encore un peu plus du charme du pays.
Mais ici comme ailleurs, nous étions aux aguets, enfin lui plus que moi. Je ne savais pas trop quelle était la situation par ici, mais si c'était comme Paris, je pouvais comprendre cet excès de zèle de sa part. Et puis, j'étais une étrangère ici après tout, qui sait ce qui pourrait bien m'arriver. Il avait reçu des instructions claires visiblement et ne me quittait pas d'une semelle alors que nous nous dirigions vers le centre-ville. La vente n'aura lieu que le lendemain, mais il avait tenu à me montrer quelque chose. Quoi ? Je ne savais pas exactement, mais ça n'avait pas d'importance. Il y avait du monde dans les rues, à tel point que je me demandais s'il n'y avait pas quelque chose, un marché ou un spectacle de rue. J'allais poser la question à mon guide, mais alors que je tourne la tête, je me rends compte qu'il n'est plus là. Je fronce légèrement les sourcils et continue d'avancer pour ne pas rester en plein milieu de la rue et j'observe attentivement les gens autour de moi. Mais rien, je ne le vois pas. Et forcément, je ne sais pas dire plus de deux mots de coréens, donc je suis complètement perdue sur le moment. Avait-il vu quelque chose digne d'intérêt ? Je soupire légèrement, mais les minutes passent et je me sens de moins en moins en sécurité.
J'aperçois une zone commerciale un peu plus loin et décide de m'y diriger, il sera sans doute plus simple de se retrouver comme ça. Ayant le numéro de téléphone de mon guide, j'essaie de l'appeler mais pas de réponse. Je commence à m'inquiéter et j'espère qu'il ne lui est rien arrivé de mal. Il ne manquerait plus que ça tient, qu'il soit tué alors qu'il m'accompagnait en ville. Regardant un peu désespérément autour de moi, je sursaute quand une voix s'adresse à moi. Et je vois une jeune femme parlant un anglais impeccable et je soupire légèrement. " Oui je cherche mon... Ami, je l'ai perdu dans la foule. Il me sert de guide et traducteur, je suis perdue sans lui." Et c'est bien le cas, je me sens perdue et complètement vulnérable. Je sais me battre, mais je suis dans un pays étranger avec des us et coutumes que je ne maîtrise pas du tout. Mais au delà de ça, j'espère sincèrement qu'il m'est juste perdu de vue et rien d'autre. J'aurais du mal a expliquer à sa cellule ce qui c'est passé dans le cas contraire. " C'est la première fois que je viens en Corée et je ne maîtrise absolument pas la langue." Je suis un peu en panique, il faut que je me calme.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
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Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Dim 12 Fév - 16:15
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Soo-Min détailla l’occidentale de ses prunelles sombres pendant quelques secondes. De cet examen, elle perçut un léger fumet de mort sur la jeune femme. Rien d’assez prononcé pour qu’Ogushin pénètre sur le terrain des conseils préventifs, mais suffisamment pour la troubler un court instant. Quel danger pouvait poursuivre une simple mortelle en voyage d’agrément ? Après réflexion, la déesse de la mort décida de ne pas s’engager plus avant sur cette pente savonneuse, surtout qu’il y avait fort à parier que cette femme n’était pas shintoïste et donc, par conséquent, pas à sa charge.
« Votre ami ne doit pas être loin » La voix de Soo-Min était très calme, surtout comparativement à celle de l’étrangère dans laquelle perçait une pointe de panique. Il était vrai que ce devait être un peu déstabilisant de se retrouver dans un pays à la culture et à l’alphabet différent du sien, sans pouvoir se repérer. « Je peux peut-être vous guider quelque part à sa place ? » proposa-t-elle ensuite avec une amabilité qui dissimulait ses véritables intentions. Certes, elle voulait vraiment aider la jeune femme par charité, mais elle avait aussi dans l’idée que ce serait l’excuse idéale pour échapper au rendez-vous avec la mère de son véhicule. Faire une bonne action pour de mauvaises raisons n’était pas du tout incompatible ! Et le principal demeurait qu’elle vienne en aide à la jeune femme perdue. Ne jamais se retrouver dans cette situation était l’une des motivations de Soo-Min pour apprendre de nouvelles langues et se renseigner sur les autres pays dans lesquels elle était amenée à voyager. Elle prenait plaisir à aider autrui mais détestait singulièrement qu’on lui rende la pareille, aussi se préparait-elle toujours pour éviter d’être dans cette position.
« Dans les quartiers touristiques, beaucoup de gens parlent quelques mots d’anglais… malgré tout, il serait sûrement plus simple pour votre ami de vous retrouver si vous étiez à une adresse précise que vous lui enverriez » poursuivit Soo-Min en scrutant la foule. Elle y cherchait un regard hagard, lui-même en recherche, qu’elle aurait pu associer à la personne perdue par la jeune fille. Personne de ce type ne lui apparut… aussi en revint-elle à l’étrangère. « Puis-je vous demander votre nom ? Je m’appelle Soo-Min Kim » révéla-t-elle en mettant son prénom en premier, comme de coutume en occident. En Corée, on mettait normalement son nom de famille d’abord lors des présentations, mais voilà longtemps que la Shinigami était au fait des coutumes hors de son pays.
L'espace d'un instant, je me demande si ce n'est pas un test, histoire de voir ce que je suis capable de faire seule dans un pays où je ne maîtrise pas la langue. Mais ça me paraît hautement improbable. Par les temps qui courent, ça serait de la folie. Je sais me battre, mais je ne suis pas la meilleure combattante qui sois. Je suis une tête pensante, je peux passer des heures à lire à tel point que parfois j'en oublie de manger ou même de boire pendant des heures. Mon truc à moi c'est la connaissance, connaître les dieux, leurs rites, leurs histoires. La vraie, pas celle que l'on voit dans les livres d'histoire, bien que tout ne soit pas faux pour autant. Mais je me reprends. J'ai toujours cette sensation de danger qui me collait à la peau et je n'aimais pas ça du tout. Respire Masha, tu es simplement perdue. Il faut que je retrouve mon guide et vite.
Et puis il y a cette jeune femme, sortie de nulle part qui s'adresse à moi dans un anglais quasiment parfait. Un léger accent là trahi cependant, mais je n'y fais pas attention pour le moment. Je lui souris quand elle me dit que mon ami ne peut pas être loin. Je l'espère sincèrement, je m'en voudrais s'il lui arrivait quelque chose. Je sais que ça fait partie du boulot, mais je n'arrive pas à assimiler le concept de sacrifice pour autant. " Je me rendais a une vente de livres anciens. Mais je ne sais pas vraiment où ça se trouve. Dans les environs je suppose." A Paris, je saurais où me rendre et comment, pareil si j'étais restée en France, mais pas là. Je me sentais démunie et je n'aimais pas cette sensation. Elle précise qu'il y a des marchands qui parlent quelques mots d'anglais dans le quartier et je souris légèrement en hochant la tête. Il est vrai que L'Angleterre s'était établie en Asie pendant de longues décennies et par conséquent,, la langue était restée. " Attendez, je crois avoir l'adresse dans mon sac." Mais est-ce que je l'avais bien prise ou laisser à l'hôtel comme j'avais un guide ? Je ne sais plus. Elle se présente et je relève les yeux vers elle. " Masha, Masha Lancaster, ravie de vous rencontrez." Vraiment, elle était d'une grande aide. Il y avait de la douceur qui se dégageait d'elle, une aura apaisante également, même si je ne savais pas comment l'expliquer.
Continuant de fouiller dans mon sac, je finis par sortir un papier ou se trouvais écrite une adresse. " Tenez, vous savez où ça se trouve ?" Je lui tends le papier. Puis après quelques secondes de silence à l'observer, je reprends. " Vous aidez souvent les âmes égarées dans votre ville ?" Cela semblait presque naturel pour elle que je me pose la question. Après tout, les touristes doivent être assez nombreux dans le coin.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
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Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Lun 13 Mar - 12:49
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Soo-Min se laissa quelques secondes de réflexion avant de répondre à la jeune femme : « Était-ce une vente aux enchères ? Il y a une salle dédiée dans un immeuble à un pâté de maison d’ici » Puis elle regarda l’étrangère chercher l’adresse dans son sac sans aucun signe d’impatience. Cette rencontre était une bénédiction, elle allait lui permettre d’échapper à un rendez-vous qui lui filait le bourdon par sa simple évocation. Il était très difficile pour Soo-Min d’être séparée de ses vrais parents, ceux qu’elle avait du temps où elle était encore humaine, tout en faisant semblant d’être la fille de gens qu’elle connaissait à peine et respectait, au fond, assez peu. Elle avait été une princesse, elle comprenait donc l’importance du mariage d’intérêt, mais ils ne vivaient plus comme autrefois. Au XXIe siècle, être obligatoirement en couple pour être épanouie aux yeux de la société la dérangeait profondément, outre le fait qu’elle ne comptait pas se lier à un mortel ou avoir des enfants. Tomber amoureuse pour, à la fin, devoir l’accompagner jusqu’à Enma, elle avait déjà connu et s’y refusé désormais… même si la mort n’était pas une fin dans leur religion, plutôt un recommencement, elle avait déjà trop pleuré ses chers disparus au fils des siècles.
« Moi de même » répondit-elle presque par automatisme à la présentation de la jeune femme avant de lire le papier qu’elle lui tendait. « C’est bien dans le quartier auquel je pensais, mais pas l’adresse exacte. Heureusement que vous aviez ce papier sur vous » Même si, dans tous les cas, elles se seraient rapproché de l’objectif de Masha. Alors qu’elle cherchait le meilleur itinéraire à pieds sur son téléphone, l’européenne lui posa une question qui lui fit lever le nez de son écran. Bien entendu, elle était forcément innocente, cette question, car une simple humaine, encore moins d’une probable autre religion, ne pouvait deviner sa nature divine. Tomber à ce point dans le mille demeurait surprenant. Elle sourit tout d’abord puis reprit d’une voix légère : « En ville, rarement » Hou la menteuse ! Encore que les citadins ne fussent pas les plus fervents pratiquants. « Mais j’écris des livres de développement personnel, c’est ma manière d’aider les gens » Cette partie, en revanche, était tout à fait exacte. Elle avait choisi ce métier pour que ses siècles d’existence, les réflexions qui en avaient découlé, puissent servir au plus grand nombre. Que son véhicule n’ait absolument pas besoin d’un gros revenu pour vivre dans l’opulence avait pas mal aidé : si elle était maintenant connue, ça avait été loin d’être la fortune la première année. Les écrivains étaient très mal payés si on pensait aux efforts que cela demandait de produire une œuvre artistique… La preuve, en dehors de l’argent familial, la majeure partie de ses revenus provenaient de ses conférences plus que de la vente de ses livres, pourtant conséquente.
« Vous travaillez dans les livres peut-être ? » vu l’objet de sa recherche, ce ne serait pas étonnant, et cela leur ferait un point commun aussi plaisant qu’inattendu.
J'essaye de me souvenir de ce que j'avais bien pu comprendre du lieu de la vente aux enchères. Avec la panique qui me guette, tout s'emmêle quelque peu, mais après plusieurs secondes à reprendre le contrôle de ma respiration, je sens que tout se remet en place normalement. Que mon cerveau panique moins, que je me fasse moins d'idées. Cette étrangère tombe à pique, comme un ange tombé du ciel pour aider une étrangère. La référence me fait légèrement sourire, mais on n'en est pas très loin au final. " Oui je crois que c'est ça, enfin c'est bien une vente aux enchères." Je prends toutefois le temps de chercher dans mon sac, le bout de papier sur lequel j'avais écrit l'adresse. Juste au cas ou parce que j'étais quand même assez prévoyante, même si perdre mon guide ne faisait absolument pas partie de mes plans de départ. Mais je m'en sortais bien visiblement. Les présentations sont faites et je m'estime heureuse de tomber sur une jeune femme aussi gentille. Elle regarde l'adresse et me rassure en disant que nous n'étions pas très loin au final de l'endroit qu'elle pensait être le bon. Au moins, j'étais dans le bon quartier, du moins sur le bon chemin. Elle lève le nez de son téléphone quand je lui pose une question et je l'observe. Fâcheuse manie depuis toujours, que je tenais de mon père. Il m'avait formée, même si je n'étais pas ce qu'il avait espéré. Il m'avait toujours dit et répété que je devais observer ce qui m'entourait, les gens avec qui je parlais, parce que nos ennemis peuvent se cacher partout.
Je chasse mon défunt père de mes pensées et me concentre sur la suite de l'échange. Et je hausse un sourcil, quelque peu surprise. Elle écrivait des livres sur le développement personnel. Intéressant comme choix. Peut-être que j'en avais même quelques-uns dans ma librairie, sans que je ne m'en rende compte. Je ne connais pas l'emplacement de chaque ouvrage, ni même leur contenu, il me faudrait vivre plusieurs vies pour ça et aux dernières nouvelles, je n'en avais qu'une seule. Et déjà bien assez remplie. " Vu votre niveau d'anglais, je suppose que vous êtes publiée dans plusieurs pays, non ?" Simple constat. Même si ma langue natale est parlée partout dans le monde, j'avais constaté à plusieurs reprises que les gens ne s'embêtaient pas à apprendre plusieurs langues s'ils n'en voyaient pas l'utilité. Ce qui est bien dommage par ailleurs. Cela ne facilite pas toujours les échanges, mais il y a toujours moyen de se comprendre quoi qu'il en soit.
Elle me demande si je travaille dans le milieu des livres et je hoche légèrement la tête. " En effet, je suis libraire à Paris. Je tiens une petite boutique à Montmartre." Ce qui était parfaitement vrai, même si cela me servait de couverture pour bien d'autres choses. Mais si je n'avais pas été formée pour être une déicide, je serais quand même devenue libraire, j'aime trop cette vie, cette ambiance et le savoir. " Je suis aussi une acheteuse de livres compulsive." Je ris légèrement avant de secouer légèrement la tête. " J'aime le savoir, j'aime l'histoire et je suis curieuse de nature." Les livres anciens étaient une mine de savoir pour qui savait les exploités. Moi par exemple, même si parfois, la barrière de la langue est difficile à surmontée. Je parle assez bien les langues anciennes et mortes, mais mon niveau de japonais, chinois ou même coréen n'est pas au top. " J'ai entendu parler de cette vente aux enchères et je suis donc venue. La suite, vous la connaissez.." Je me suis perdue et j'ai perdue mon guide. Et je fais tout pour paraître le plus innocente et inoffensive possible.
Je me mords légèrement la lèvre inférieure avant de reprendre. " Est-ce que ça serait déplacé de ma part de vous demandez de m'accompagner sur place ? Je me doute bien que vous avez vos propres projets à mener et une fois sur place, je saurais me débrouiller." Parce que je serais encore capable de me perdre.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Dim 2 Avr - 9:10
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il n’était pas certain que, si on lui avait demandé son avis, Soo-Min se serait trouvée gentille d’être allée à la rencontre de la jeune femme inconnue. Sa motivation n’avait rien de bien noble : elle se cherchait uniquement un alibi pour échapper à un rendez-vous qui l’ennuyait. Dire simplement « non merci » à la mère de son véhicule ne suffirait pas à s’y soustraire, il lui fallait une véritable excuse, un contretemps réel et – dans une certaine mesure – vérifiable. En tant que fille unique, elle était sensée s’occuper de ses parents, en outre la déesse de la mort avait maintenant assez d’expérience de Mme Kim pour savoir que toute velléité de désobéissance serait punie par des coups de sacs légers sur les épaules.
Sans vraiment s’en rendre compte, Soo-Min avait soupiré au moment où son regard avait quitté son téléphone. Elle venait d’utiliser celui-ci pour repérer sur la carte l’adresse fournie par Masha. La bonne nouvelle était qu’elle voyait très bien à quoi ressemblaient les lieux et que le trajet n’avait rien de particulièrement compliqué à faire à pieds.
À la question de l’étrangère, la shinigami sourit aimablement mais avec une certaine distance – elle pouvait difficilement avouer qu’elle connaissait beaucoup de langues parce qu’elle avait plus de cinquante ans de temps libre derrière elle – puis elle répondit : « En effet, je suis traduite dans plusieurs pays d’Europe et j’en parle chaque langue, bien que ce soient des professionnels qui se chargent de la traduction de mes livres, c’est très utile pour donner des conférences un peu partout dans le monde ».
Masha lui expliquant qu’elle tenait une librairie à Paris, Soo-Min se rappela son dernier séjour à Paris. Son agent français était plutôt doué pour lui trouver des contrats en parallèle de ses contrats éditoriaux mais c’était aussi un vrai requin : elle avait eu très peu de temps pour faire du tourisme… comme à chacun de ses déplacements ou presque. Il n’y avait qu’au Japon où elle parvenait réellement à joindre travail et visite : Enma était plus souple avec son emploi du temps que tous les mortels s’occupant de ses activités parmi eux !!!
« J’aime beaucoup Paris. Je n’ai jamais pu visiter la ville autant que je l’aurais désiré, mais c’est une des villes d’Europe que je préfère avec Rome » Il fallait croire qu’elle avait un petit faible pour la culture latine… et, pourtant, on faisait difficilement plus coréenne qu’elle dans les manières ou l’apparence. Comme si cette dernière pensée venait de la traverser – alors que non – elle repoussa le voile de ses cheveux longs et noirs derrière ses épaules vêtues d’une veste rouge. La shinigami aimait les contrastes : elle ne portait quasiment jamais de couleurs pastelles, préférant des tons vifs ou du blanc. Ils faisaient ressortir son teint et le sombre des prunelles et des cheveux de ses hôtes, souvent similaires même s’il lui était arrivé d’avoir des surprises dans ce domaine.
« Je n’aurais pas cru que vous étiez française à votre patronyme et votre anglais sans accent » remarqua Soo-Min, se souvenant que les français n’étaient pas exactement les champions des langues vivantes. « Je comprends votre désir de posséder des livres rares même si celui-ci doit l’être particulièrement pour être vendu si loin de chez vous » La déesse était un peu curieuse de la nature du livre en question mais n’osa pas poser plus de questions de peur d’être indiscrète.
« Bien sûr, vous accompagner était dans mes intentions. Sans pouvoir lire les panneaux, il est très dur de se repérer ! » Prise d’une bouffée d’honnêteté, elle ajouta : « En plus, j’avais seulement rendez-vous avec ma mère, et je n’ai pas plus envie que ça de l’entendre une nouvelle fois me vanter les mérites des rencontres arrangées » Il allait tout de même falloir qu’elle la prévienne de son absence et/ou retard mais elle pourrait très bien faire ça plus tard. Si elle l’appelait trop tôt, sa « mère » pourrait vouloir – horreur ! - les rejoindre ! Et il en était hors de question.
Je me sentais chanceuse d'être tombée sur elle, parce que malgré mon air complètement perdu et le fait que je sois une étrangère, personne n'était venu me demander ce qui se passait. Après comment leur en vouloir ? A Paris, il se serait sans doute passer la même chose si les rôles avaient été inversés. Mais ce n'était plus important maintenant, vu que désormais, je n'étais plus seule. Tout ce qui se trouvait autour de moi me semblait étrange, cette langue que je ne maîtrisais pas, cette façon de vivre qui était propre à leur culture et tout le folklore qu'on m'avait toujours vendu comme unique. La Corée, comme le Japon ou encore la Chine, avait son lot d'histoire, de mythe et de légende qui se transmet de bouche-à-oreille depuis des générations. Ce qui fait de son histoire, quelque chose d'intéressant. D'où le fait que je devais acquérir ce livre qui était la raison de ma venue. J'en saurais un peu plus, avec un peu de chance.
La discussion s'installe et je m'interroge à propos de la jeune femme. Son anglais est parfait, presque sans accent. Etant anglaise moi-même, je décèle un léger accent, mais qui passe presque inaperçu. Et elle m'informe qu'elle est traduite dans beaucoup de pays et j'eus un regard surpris. Je me demandais alors si j'avais eu certains de ses livres dans la librairie. Je l'écoute et hoche légèrement la tête. " En effet et c'est une vraie chance pour moi alors !" Mais parler plusieurs langues est un plus, même si de nos jours, l'anglais est de loin la langue la plus parler au monde. Elle ajoute qu'elle aime beaucoup Paris et je souris, amusée. Les étrangers adorent la capitale française, pour plusieurs raisons d'ailleurs. Moi aussi j'étais contente de venir vivre à Paris il y a plusieurs années. La ville à son charme, ses avantages et ses inconvénients. " Paris vends du rêve, évidemment ! Mais il y a des villes qui en valent la peine si vous en avez l'occasion." Elle mentionne Rome et je souris de nouveau. " Oh j'aime beaucoup Rome aussi ! Mais j'ai une préférence pour Florence !" J'avais de bons souvenirs d'enfance de ces deux villes. J'y allais en vacances avec mes parents. Là comme ailleurs, j'avais eu la chance de pouvoir voyager durant mon enfance.
Je ris à sa remarque avant de reprendre. " Je suis anglaise, mais j'habite à Paris depuis plusieurs années. C'est un peu mon pays d'adoption en fait ." Les français n'avaient pas spécialement bonne réputation à l'étranger. Et il est vrai que je n'avais jamais demandé la nationalité française, cela ne m'était pas venu à l'idée. Je suis anglaise et je le resterais jusqu'à ma mort. Je reste silencieuse quelques secondes, alors qu'elle mentionne le livre. Disant qu'elle comprenait mon amour des livres rares, mais s'interrogeait sur le livre en question. Je réfléchis quelques secondes avant de répondre. " Il s'agit d'un livre ancien, compilant des mythes et des légendes locales. Je ne sais trop de quand date le livre, mais j'espère avoir l'occasion de le découvrir." Autant être franche, si elle m'accompagnait, elle le verrait, donc l'un dans l'autre, autant être honnête. Mais je suppose que le livre renferme d'autres secrets.
Je soupire de soulagement quand elle confirme qu'elle m'accompagne, en se moquant au passage et je regarde alors les panneaux et comprends ce qu'elle veut dire. Je ne les comprends pas, du moins pas vraiment, du coup, c'est plus utile d'être accompagnée. Elle ajoute que ça l'arrange et je repose les yeux sur elle, alors qu'elle m'explique la raison. Je pouvais aisément comprendre, ma mère était à peu près dans le même genre. Je suis la dernière descendante d'une célèbre famille anglaise, elle ne veut pas que le nom se perde avec moi, mais vu comme ça part, il y a de fortes chances que ce soit le cas. " Oh je compatis complètement, la mienne désespère de me voir mariée." Je souris amusée encore quelques seconde avant de reprendre. " On y va ?" Avant d'être trop en retard. On prend la route et je la laisse me guider tout en regardant autour de moi, voir si je ne retrouve pas mon guide perdu. Mais rien. Une fois sur place, je donne mon nom et je me tourne vers la demoiselle. " Vous voulez venir avec moi ? J'aurais bien besoin d'une interprète au cas-où." Et si ça pouvait l'aider à esquiver un rendez-vous fâcheux, c'est tant mieux.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
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Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Ven 12 Mai - 8:51
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Soo-Min conserve son apparence aimable, la conversation restant agréable. Ogushin était satisfaite de son choix altruiste – en majorité du moins – d’aller aider une jeune étrangère perdue. Si elle comparait avec son emploi du temps prévu, elle y gagnait au change. En plus, la jeune femme était libraire : les écrivains et eux marchaient main dans la main dans l’univers du livre si on oublie le pourcentage honteux des premiers. Leur discussion dérivant sur les voyages et plus particulièrement sur les villes européennes, Soo-Min hocha la tête pour approuver les paroles de Masha tout en y ajoutant une nuance concernant ses propres préférences : « J’aime les capitales. Plus il y a de foule, plus je m’y sens chez moi ». Et plus il y avait de monde, plus il y avait d’âmes à accompagner à Enma, ainsi joignait-elle l’utile à l’agréable. Sa vie humaine avait pourtant été différente, la population était beaucoup moins importante que maintenant sur la planète, et elle venait d’une région à proximité de l’actuelle Séoul, un petit fief modeste où elle n’était entouré que par deux ou trois domestiques proches et ses parents. Mais, justement, sa vie de l’époque n’avait rien à voir avec celle qu’elle avait mené après, en tant que déesse.
« Je vois. Nous nous ressemblons beaucoup : je suis coréenne mais je vis la plupart du temps à Tokyo pour mes affaires. Le Japon est un peu mon pays d’adoption » Elle aurait volontiers parlé de rapt plutôt que d’adoption mais révéler ses sentiments réels l’aurait entraîné sur une pente dangereuse. Aucun humain normal ne pouvait comprendre son histoire, elle était trop magique pour leur esprit étriqué si tu savais Soo-Min, si tu savais....
Un éclair d’intérêt brilla dans ses prunelles sombres lorsque Masha évoqua un livre ancien sur les mythes et les légendes coréennes. « Voilà qui est intéressant… ces œuvres sont devenus rares. Beaucoup ont été détruites lors de l’invasion du Japon au siècle dernier » Le Grand Effacement. Celui qui avait fait d’elle une Shinigami parmi d’autres alors qu’elle avait été l’unique déesse psychopompe du panthéon oublié coréen. « Peut-être y parlent-ils de nos anciens dieux ? De nos jours, la Corée se partage entre des croyances occidentales et asiatiques d’autres pays, mes compatriotes ont été contraints d’oublier leurs racines, c’est bien triste » Aujourd’hui, seuls certains d’entre eux, grâce à l’assimilation au shintoïsme, existaient encore. Ils conservaient leurs attributs, mais leur nom avait été un peu modifié, pour être plus nippon. Quant aux autres, en concurrence avec des figures trop emblématiques du pays envahisseur, ils avaient tout bonnement disparus avec les derniers croyants réfractaires. C’était le cas de ses premiers employeurs, les Juhseung Chasa : ils ne faisaient pas le poids face à Enma.
« La mienne ne désespère pas, elle agit » remarqua Soo-Min avec une pointe pince-sans-rire dans la voix. « J’ai déjà dû rencontrer la moitié des riches partis de la ville et elle essaie encore » Ce n’était pas faute, pourtant, d’essayer de déplaire aux prétendants. Peut-être devrait-elle mentir sur son orientation et laisser croire qu’elle ne s’intéressait qu’aux filles ? Hum… non. Même ce mensonge ne suffirait pas, certains hommes en voulant plus après l’influence ou l’argent promis par les Kim qu’après elle.
« Allons-y » Elle prit la direction indiquée précédemment par son GPS puis, une fois sur place, accueillit favorablement la proposition de Masha. « Avec plaisir, je suis assez curieuse de voir cet ouvrage dont vous m’avez parlé » Sans parler du fait déjà évoqué d’avoir une excuse pour ne pas rejoindre sa « mère »…
Cette rencontre ne pouvait pas mieux tombé, que ce soit pour elle comme pour moi. Je souris quand elle ajoute qu'elle préférait les capitales. Certes, il y en avait de très belles, que ce soit en Europe ou dans le reste du monde, mais parfois, cela faisait aussi du bien de se retrouver perdue dans un village au milieu de nul part avec un paysage à couper le souffle. Comme ça avait pu être le cas lors d'un voyage au Pérou quand j'étais adolescente. Mais d'un autre côté, je pouvais comprendre l'attrait pour les grandes villes. Je suis née et j'ai grandi à Londres et je vis à Paris, je serais donc mal placée pour lui dire quoi que ce soit. Enfin je voulais juste échapper à mes parents à l'époque et plus particulièrement à ma mère. Mais on ne peut pas y échapper pour autant.
Elle ajoute qu'elle est coréenne mais qu'elle passe la majeure partie de son temps à Tokyo et je hoche légèrement de la tête. C'était une jolie ville aussi d'après ce qu'on disait, mais je n'avais jamais eu la chance de m'y rendre en personne. " La Corée à son charme, mais le Japon ça doit être incroyable ! Je n'y suis jamais allé, mais un jour je l'espère !" J'avais des projets de voyage plein la tête, mais il fallait beaucoup d'organisation derrière, ce n'est pas comme si on avait besoin de moi à Paris... Et puis je lui parle du livre que je cherchais à acquérir, quand bien même, c'était sans doute un morceau d'histoire de ce pays en définitive. Un ouvrage devenu rare pour diverses raisons. Est-ce un vrai ou une copie, je serais rapidement fixée sur la question. " C'est ce que j'ai cru comprendre oui. Après je ne suis pas trop au fait des évènements historiques survenus en Asie durant ces deux derniers siècles." Hormis ce qui c'est passé pendant la seconde guerre mondiale et les quelques années suivantes, mais sinon, je n'ai pas trop suivi. " A dire vrai, je ne sais pas quel genre de secret renferme le livre. Mais il est bien possible qu'il y fasse allusion en effet. Les croyances divines sont fermement ancrés dans les mythes et légendes, partout dans le monde." Si seulement elle savait que c'était une réalité et pas seulement des histoires que l'on se raconte pour se rassurer ou pour faire peur.
Mais je sens une pointe de curiosité dans sa voix et je me dis que si jamais j'arrive à obtenir ce livre, avoir son avis ne pourrait pas être une mauvaise chose. Enfin, je verrai bien. On en revient à parler de nos mères et je ris, légèrement amusée. " Je suis aussi passée par là, d'où la fuite vers Paris... Sans trop de succès." Mais malgré tout, j'adorais ma mère, elle était la seule famille qui me restais désormais. On prend finalement la route et je me rends compte que nous n'étions pas très loin de la salle où avait lieu la vente du livre, entre autres objets. Une fois sur place, je donne mon nom et on m'autorise à entrer en compagnie de la jeune femme qui avait accepté de rester avec moi. Une excuse parfaite pour elle, une sacrée aubaine pour moi, assurément. Il y avait diverses salles, plus ou moins remplies de gens et lorsque j'arrive devant la cinquième, j'aperçois des visages connus. Des acheteurs, tout comme moi. Nous n'étions pas nombreux, mais nous étions tous accompagnés. " Nous y voilà. Acheter le livre ne sera pas une mince affaire. Ce sont tous des collectionneurs et visiblement le livre vaut le déplacement." Sinon deux d'entres eux ne seraient même pas là, ce qui me conforte dans l'idée qu'il s'agit d'un livre rare et précieux et pas une simple copie.
Au bout de plusieurs minutes, la vente peut commencer et les prix augmentent rapidement. J'ai confiance, je sais que je peux monter assez haut grâce aux fonds dans lesquels je peux puiser sans compter. J'observe, les autres attentivement et très vite deux d'entre eux abandonnent. Trop cher pour eux visiblement. Et les minutes passent et je surenchéris toujours plus et ils abandonnent les uns après les autres. Il ne reste plus que Spencer et moi. Cet homme, je ne le supporte pas, il n'a aucun respect pour l'histoire, c'est juste pour faire joli dans sa bibliothèque. Moi je m'en sers pour comprendre les dieux, apprendre leur histoire et aussi et surtout comment les vaincre. Même si cette dernière partie m'enchante de moins en moins. Finalement après un chiffre à plusieurs zéros, il abandonne, soupirant bruyamment, arguant que ça ne valait pas le prix. Je sais qu'il est vexé que j'ai gagné cette fois encore. " Le livre est à moi désormais. Vous voulez y jeter un coup d'oeil tout à l'heure ?" Ma façon sans doute de la remercier pour sa patience et de m'avoir accompagner.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Mer 21 Juin - 12:01
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Incroyable, c’est le mot » Soo-Min avait eu beaucoup de mal à croire qu’elle fusse devenue japonaise pendant les premiers temps. Les cultes en vigueur au Pays du Soleil Levant avaient désormais cours en Corée, aussi pouvait-elle continuer de s’incarner dans son pays d’origine… quand bien même celui-ci se soit tourné durant le dernier siècle vers un christianisme qui laissait la princesse Bari dubitative. Quel attrait pouvait avoir une religion qui culpabilisait à ce point ses fidèles dans la mort ? Tout le plaisir un peu pervers qu’elle éprouvait à voir la domination japonaise perdre sa prise sur la Corée restait teinté d’incompréhension.
« Ce n’est, au fond, pas si différend de ce qui s’est passé en Europe » répondit-elle ensuite à Masha. « Les vainqueurs écrivent l’histoire des vaincus » Le Japon puis les États-Unis avaient imprimé leur marque sur sa chère Corée, sans parler de sa division et du climat tendu entre le Nord et le Sud. Le pays dans lequel Soo-Min était née et avait grandi voilà presque un millénaire n’existait plus… expliquant qu’elle préférasse les grandes villes. Les mégalopoles n’existaient pas à l’époque de son humanité, elle n’y cherchait pas les signes d’une vie perdue des centaines d’années auparavant.
« Je trouverais très intéressant que vous tombiez sur un de ces ouvrages perdus. Nous avions de très beaux mythes pour le peu que j’en sache » Petit mensonge sur cette fin de phrase, Soo-Min/Ogushin connaissant – comme de bien entendu – tous les mythes et légendes de son ancien panthéon. Il aurait toutefois paru très étrange qu’elle fasse trop grand étalage de ses connaissances sur une civilisation perdue : elle n’était pas historienne, ce qui aurait pu le justifier, mais autrice de livres de développement personnel. Son véhicule n’avait même pas fait de grandes études ! Elle avait été à l’université, parce que ses parents l’y avaient contrainte, et avait eu son diplôme sans les honneurs. Quelque part, Soo-Min faisait meilleur usage de son corps.
« Vous Paris, moi Tokyo, c’est la même stratégie, mais de nos jours nous ne sommes jamais assez loin pour échapper aux désirs de mariage des matriarches » Elle soupira. Dire qu’elle n’avait pas songé à se trouver un mari pour échapper à la pression sociale aurait été un mensonge. Elle ne l’avait pas fait car, tout au long de son existence divine, elle avait déjà eu des maris, des enfants, et devoir les accompagner après leur mort avait à chaque fois été un véritable déchirement. Ces seuls souvenirs suffisaient à résister à la fois à l’envie d’un foyer et à l’assistance de Mme Kim.
Cette conversation sur leurs mères s’achevant, Soo-Min guida Masha jusqu’au lieu de la vente aux enchères. Elle approuva d’un signe de menton silencieux lorsque l’anglaise lui expliqua qu’il ne lui serait pas facile d’emporter le livre. Tout objet rare attirait la convoitise. Mais la jeune femme l’emporta tout de même sous le regard attentif de Soo-Min qui observait de temps en temps son adversaire du coin de l’œil. Elle repéra aussi quelques morts, sûrement les anciens propriétaires des objets. Trop de vivants étant présents, elle repasserait dans la soirée pour s’occuper d’eux. « Avec plaisir. Vous devez attendre la fin des ventes pour aller le chercher je suppose ? »
Le Japon jouissait d'une réputation particulière sur bien des points. De par son histoire, ses mythes, ses légendes, sur la façon de vivre de ses habitants. La liste était longue, ce qui en faisait à mes yeux un pays un peu à part des autres et qu'il fallait que je visite un jour où l'autre. Mais ce n'était pas à l'ordre du jour de toute façon. Peut-être que je lui poserais des questions sur ce pays après la vente, nous verrons bien. Je lève pourtant un sourcil, intrigué par ce qu'elle venait de dire, elle n'avait pas tort en effet, c'est toujours la même chose et ce n'est pas nouveau. Les vaincus ont rarement voix au chapitre en ce qui concerne les évènements qui ont amené à leur défaite. Quelle qu'elle soit d'ailleurs. Et c'est l'histoire avec un grand H qui en pâtit ensuite. Et il est de mon devoir ensuite de démêler le vrai du faux pour en retirer les informations les plus intéressantes dans la lutte contre les divinités. Mais je finis toujours par trouver quelque chose qui me mène sur la bonne voie, même si cela demande parfois énormément de travail. Et c'était d'autant plus compliqué quand c'était dans une langue que je ne connaissais pas. " Vous avez raison, mais il y a toujours des bribes de leur histoire quelque part, même infimes." Les vainqueurs ne peuvent pas tout détruire non plus.
Mais je ne savais presque rien du contenu de ce livre, hormis qu'il était suffisamment rare pour être vendu dans une enchère privée. Ce qui déjà me mettait la puce à l'oreille. Je hoche la tête à ses dires. " J'aimerais beaucoup que ce soit le cas. Dans le cas contraire, ce n'est pas très grave, j'en apprendrais un peu plus sur l'histoire avec un grand H." Autant restée optimiste pour le coup. Mais au vu de ce que j'avais entendu, ce livre semblait vraiment prometteur. Même le plus insignifiant des contes peut renfermer des informations importantes. Aucune piste n'est à négliger quand il s'agit des dieux ou des créatures qui peuplent notre monde depuis la nuit des temps. Il y a trop de savoir perdu de manière aussi bête et ça me rendait folle d'y penser ! J'eus pourtant un rire amusé lorsqu'elle reprit la parole au sujet des mères et des espoirs qu'elles portent pour nous. Je ne suis pas vraiment pressée de me marier et au vu de ma situation actuelle, soit mon époux fait partie du même cercle que moi, soit je serais obligé de lui mentir en permanence et la seconde option ne me plaisait pas. Ou plus probablement je resterais seule, finirais avec quinze chats et la lignée prestigieuse des Lancaster s'éteindra avec moi. Une branche importante de l'histoire d'Angleterre qui disparaîtra." Certaines choses sont les mêmes d'un pays à l'autre. Il est important de perpétuer le nom dans mon cas." Je hausse les épaules comme si ce n'était rien, mais appartenir à la vieille noblesse d'Angleterre était plus un fardeau qu'une bénédiction en ce qui me concerne.
Et une fois dans la salle aux enchères, elle pouvait bien confirmer que l'achat du livre ne fut pas chose aisée. Mais j'avais les fonds nécessaires pour l'acquérir et après avoir fait une offre sur laquelle personne ne trouvait rien à ajouter, je devins alors propriétaire de cet ouvrage. J'en étais ravie, bien évidemment et j'avais désormais hâte de pouvoir y jeter un coup d'oeil. Je me tourne vers elle avec un sourire, écoutant sa question et eus un mouvement de la tête. " Normalement oui, mais je peux le consulter dans l'arrière salle. Vous pouvez venir avec moi, avoir votre avis pourrait être une bonne chose." Et je lui fais signe de venir à ma suite. Le livre était posé sur un pupitre et après avoir discuté quelques minutes avec la femme qui s'occupait des biens, je lui désigne un coin de la salle, un peu à l'écart où je pourrais consulter le livre qui m'appartenait désormais, le temps que les ventes se terminent. Elle accepte et je récupère délicatement le livre pour aller m'asseoir en face de la jeune femme." A vous l'honneur." Je lui présente le livre qui représente sans doute une partie de l'histoire oubliée de son pays. Et je lui devais bien ça pour son aide après tout. J'aurais ensuite tout le temps pour décortiquer le livre et en retirer tout le savoir utile.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Sam 15 Juil - 11:10
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Des bribes de leur histoire, de son histoire, il y en avait en effet. On retrouvait son nom dans certains webtoon, ces BD en ligne qui usaient et abusaient des ressorts fantastiques tout en mêlant un peu de toutes les religions dans leurs intrigues. Quelques temples avaient aussi été transformés plutôt que détruits, aussi pouvait-on l’apercevoir sur quelques décorations dont le sens s’était perdu. Elle supposait que c’était grâce à toutes ces petites choses, et au sens de son travail qui avait son équivalent dans une multitude japonaise, qu’elle n’avait pas disparu et s’était simplement retrouvé assimilée. Même si ses parents du temps où elle était la Princesse Bari ainsi que les enfants qu’elle avait pu avoir au fil des siècles lui manquaient, elle n’était pas certaine qu’elle aurait préféré mourir. Que devenaient les dieux qui disparaissaient ? Il n’y avait personne pour les accompagner ou les juger. Ogushin n’enviait pas le néant, ce qu’elle aurait souhaité tenait plutôt d’une éternité passée auprès des siens… à laquelle elle avait pourtant renoncé en devenant une déesse de la mort. « Des bribes, en effet, mais il n’y a presque plus personne pour les interpréter correctement. Trop de temps a passé » Les anciens fidèles étaient morts, ou pour les quelques rescapés déjà très anciens, trop vieux pour faire vivre leur souvenir. C’est ce qui avait été cruel dans la disparition du panthéon coréen : ceux qui avaient disparu n’étaient pas seulement morts, ils avaient été oubliés…
« Pendant mes études, j’ai étudié l’ancien coréen. Je pourrais vous aider à rapidement savoir ce qu’il en est » La déesse n’avait jamais beaucoup regardé le contenu des diplômes de son véhicule. Soo-Min était déjà sorti de l’Université quand Ogushin avait pris possession d’elle. Mais elle avait fait des études de lettres, alors sa réponse à Masha restait tout à fait crédible.
Les deux femmes évoquèrent ensuite les envies de mariage de leurs ascendants. Soo-Min sourit et répondit : « En Corée, ce n’est pas le nom qui compte, mais la transmission d’une histoire, celle de nos anciens. Une famille qui n’a pas d’enfant est une famille qui tombe dans l’oubli, personne ne rend plus hommage à leurs ancêtres. C’est un peu comme dans certains pays d’Amérique du Sud, même si les rites sont un peu différents ». Encore que, dans les deux cas, il soit question d’un autel, de photos, et de beaucoup de temps passé à préparer de la nourriture.
Après la vente, Soo-Min acquiesça et suivit Masha dans l’arrière salle, dans laquelle elle pouvait vérifier le bien qu’elle venait d’acheter. La déesse s’approcha suite à l’invitation de la jeune femme et commença à tourner délicatement les pages. C’était sa propre histoire qu’elle y cherchait bien que de nombreux noms lui soient familiers. Jiknyeo, la fille de l’empereur du ciel séparée de son amant pour n’avoir pas accompli son travail auprès des mortels, elle leur cassait les oreilles à chaque réunion des dieux à cause de cette punition. Nulgubjishin, le dieu des moissons qui se plaignait dans les derniers temps que la seule déesse de son domaine que les humains connaissent partout fusse Démeter, la grecque. Et quelques pages plus loin, Ogushin… « Il s’agit bien d’un livre narrant les histoires de nos anciens dieux, ainsi que des rites accomplis pour les prier avant l’invasion japonaise. Ici, vous avez l’histoire de la Princesse Bari, devenue déesse après avoir passé un pacte avec les trois dieux de la mort. J’aime beaucoup ce mythe, ma grand-mère me le racontait quand j’étais petite » Pieux mensonge : elle ne pouvait pas dire que cette histoire l’attirait car il s’agissait de la sienne !
La culture asiatique s'exportait très bien depuis une paire d'années désormais, via plusieurs médias bien distincts les uns des autres, mais qui se propageaient dans le monde entier. C'était une bonne chose quelque part, c'était une culture très riche. Que ce soit le Japon, la Chine ou encore la Corée. Mais elle avait raison sur un point, leur histoire se perdait progressivement, rares étaient les personnes réellement motivées à sauver ce qui peut l'être. On en trouve, heureusement, mais c'est assez peu comparé à tout le savoir perdu. Je soupire légèrement, l'idée de toute cette connaissance perdue pour toujours me rendait presque malade. Mais tout n'était pas perdu, il existait encore des livres comme celui que j'avais en ma possession désormais et qui pouvait m'indiquer une direction où chercher, un début de piste pour trouver des réponses aux questions qu'on est beaucoup à se poser. Et surtout, un moyen de les faire disparaître complètement. Pour ma part, je me contentais de la connaissance, c'était déjà une bonne chose. " Je suis désolée de l'apprendre. C'est toujours dommage de perdre une partie de son héritage culturel." Et sincère, je l'étais véritablement. A plus petite échelle, je pouvais faire le paralèlle avec mon héritage familial éparpillé aux quatre vents depuis des siècles. Si j'avais réussi a retrouver certains objets, le reste était probablement perdu ou détruit depuis de nombreuses années. Les Lancaster font partie de l'histoire d'Angleterre, mais cela ne les as pas préservés pour autant.
Elle me propose son aide pour commencer à déchiffrer le livre et je hoche la tête avec un large sourire aux lèvres. " Je vous en serais reconnaissante !" Je pourrais tout de suite savoir si cela à de l'importance ou pas et je pourrais donc agir en conséquence, ce qui est une bonne chose. Elle me semble tout à fait honnête en plus et ne gagnerait rien à me doubler de la sorte, alors j'avais décidé de lui faire confiance, dans une certaine mesure. Elle apporte toutefois quelques précisions à propos du mariage dans sa culture et je passe une main dans mes cheveux, l'écoutant avant de reprendre. " Je viens d'une vieille famille de la noblesse anglaise. Ne pas avoir d'enfant suppose la fin de la lignée, chose qui est inacceptable aux yeux de ma chère mère." Je reste silencieuse quelques secondes, parce qu'au final, c'était la même chose pour moi. Si je n'avais pas d'enfant, il n'y aurait personne pour continuer à perpétuer l'histoire de notre famille. C'est dans ces cas-là que j'aurais adoré avoir un frère ou une soeur, pour que cette charge ne pèse pas aussi lourd sur mes épaules. " Personne ne veut tomber dans l'oubli après tout." Triste réalité. Sur ces mots, la vente commence et prends fin assez rapidement en ce qui me concerne, repartant avec le lot désiré.
Et après la vente, j'ai le droit de jeter un coup d'oeil à ce que je venais d'acheter, le temps que la vente se termine et je l'entraîne à ma suite, repérant le livre qui avait l'air ancien, mais qui était bien conservé. Et en guise de remerciement, je la laisse feuilletée en première cet ouvrage. Je reste silencieuse pendant qu'elle tourne les pages de ce dernier, observant ses réactions, sans trop savoir à quoi je devais m'attendre. Et après quelques minutes elle m'annonce que c'est bien ce que je pensais et j'eus un léger sourire, mais la suite m'intéressait davantage. " Je ne connais pas son histoire." Je regarde autour de nous, tout était calme, ce qui signifiait que nous allions avoir un peu de temps devant nous. " Vous voulez bien me raconter ce que vous savez d'elle ?" J'avais toujours été curieuse et là, l'occasion était définitivement trop belle pour que je ne le saisisse pas au vol. Même si la réalité allait sans doute être un peu déformée, ce qui était normal, mais il restait toujours un fond de vérité.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Mar 12 Sep - 16:59
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Je suppose que c’est le destin des petits pays pris entre des géants... » Le Japon – géant par l’obstination plus que la superficie – ainsi que la Chine et, surtout, les États-Unis avaient tous, à un moment ou un autre, écrasé tout ou partie de la Corée. Même avec le recul de plusieurs centaines d’années, Soo-Min doutait que son peuple eusse pu y faire quelque chose. Les influences étaient inévitables, presque autant que les guerres, et au XXIe siècle, force était de constater que la culture occidentale importée par les américains n’avait pas envahi que sa patrie. De toute façon, ça ou le Japon, à son niveau à elle, c’était kif-kif. Même la culture nippone avait doucement dérivé bien que, religieusement, le christianisme ne s’y soit pas bien importé. Une chance pour elle, ainsi avait-elle survécu à son assimilation forcée au panthéon japonais.
« Je vois très bien ce que vous voulez dire » commença-t-elle ensuite au sujet de la perpétuation du nom de la jeune femme – tâche que cette dernière ne paraissait pas pressée d’accomplir. « Pour ce qui est de la mienne de mère, je crois qu’elle s’inquiète aussi qu’il n’y ait personne pour s’occuper d’elle sur ses vieux jours. Encore qu’elle ait pléthore de domestiques, mais ce n’est pas pareil » Et quelques soient les supplications de Mme Kim mère, Ogushin comptait la laisser sans petits enfants. Elle avait déjà eu des descendances, en d’autres époques, mais elle ne se voyait pas réitérer l’expérience dans cette vie. Trop de voyages entre le Japon et la Corée pour commencer… et les évènements qui surviendraient quelques temps après sa rencontre avec Masha ne ferait que l’affermir dans cette décision.
Quant à tomber dans l’oubli, elle savait ce qu’on pouvait ressentir. Son nom à elle n’avait pas été totalement effacé, mais elle était passée d’une déesse unique en son genre à une version affadie par la multiplicité. Quant à ses origines, elles s’étaient évanouies. Désormais, elle n’était plus qu’une shinigami parmi d’autres, Ogushin la coréenne n’existait plus que dans les livres… à tel point qu’elle se présentait rarement avec ce nom à ses semblables divins, préférant user du prénom de son véhicule. Tant qu’à avoir été assimilée, autant se réinventer !
Pourtant, le temps vint de narrer sa propre histoire. Du moins l’une de ses versions… les livres ne disaient pas tout. Ils gommaient par exemple toute la difficulté qu’il y avait pour une simple princesse à devenir une déesse, même dans une religion dans laquelle c’était un fait accepté. Les kami ne naissaient pas de rien, ce qui ne signifiait pas qu’il en poussait comme des champignons. Elle avait travaillé dur pour pouvoir tenir sa promesse.
Soo-Min fit semblant de lire, le regard faussement fixé sur la page, qu’elle quittait toutefois de temps en temps car elle avait dit connaître déjà cette histoire. Ce qui était vrai, en un sens, puisque c’était la sienne. « La Princesse Bari était la fille d’un Seigneur à une époque où les guerres de territoire entre les différentes régions faisaient rage. Comme toutes les princesses, Bari restait à l’écart du monde. Sa beauté et son innocence était partout réputé. Un jour, le seigneur voisin attaqua leur terre et tua les parents de Bari, faisant celle-ci prisonnière. Il avait pour projet de la prendre comme concubine, gagnant ainsi une légitimité sur les terres volés. Bari refusa ce destin. Elle pria de toutes ses forces les dieux de la mort de lui rendre ses parents. À sa grande surprise, ils apparurent devant elle et lui proposèrent un marché, séduits par la beauté de la jeune orpheline : sa vie contre celle de ses parents. Elle accepta et devint Ogushin, la déesse psychopompe au service des Juhseung Chasa, en échange ils laissèrent ses parents quitter les enfers et revenir parmi les vivants. Ils vécurent une longue vie, heureux d’avoir donné naissance à une déesse » Ou pas. Mais tous les contes de fées se devaient de se terminer sur cette conclusion positive et un peu vague du ils vécurent heureux.
« C’est une belle histoire de sacrifice, vous ne trouvez pas ? » demanda-t-elle, histoire de relancer la conversation après cet épisode somme toute très narratif.
C'est quand même assez dingue de ce dire que tout ou presque n'était qu'une question de pouvoir et d'influence. Même au niveau des panthéons. Ils sont nombreux par le passé à avoir tout simplement disparu ou avoir été assimilés par un autre plus fort en cet instant précis. Les exemples ne manquaient pas et celui qui gagnait sur tous les plans était bien le panthéon monothéiste. Combien de divinités ont rejoint les rangs de ce panthéon pour ne pas simplement disparaître ou par manque de choix ? Tous ne se sont pas pliés à l'exercice docilement, mais les rébellions sont durement réprimées dans ce cas et fatalement, on a d'autres choix que de s'y faire. Les humains ont aussi fait pareil au fil des siècles. Au final humain ou dieu, ils marchent sur le même modèle. Ce qui est plus faible que soi, on le mange et on mate les rebelles dans le sang. Et là encore les exemples pullulent dans l'histoire de l'humanité. Mais il en résulte fatalement une perte de savoir important à chaque fois et la Corée en a fait les frais comme tant d'autres pays. " Certainement, mais pour une amoureuse de l'histoire du monde avec un grand H, chaque perte de savoir est une catastrophe. On a tellement a apprendre du passé, mais tout se perds fatalement un jour je suppose." Triste constat s'il en est.
La discussion dérive sur les attentes de nos mères respectives et même si sur la forme, elles avaient visiblement la même envie, sur le fond, les motivations de nous voir mariée avec des enfants étaient différentes. Là ou pour moi il n'était question que de la survie de notre nom, pour elle, il s'agissait d'avoir quelqu'un qui puisse prendre soin d'elle lors de ses vieux jours. Deux cultures différentes, deux manières de voir les choses différentes. Mais je souris quand elle évoque que sa mère à des domestiques a son service. Il fut un temps où ma famille en avait aussi. J'ai cependant grandie avec une nourrice et une professeure particulière jusqu'à mes dix ans. Suite à quoi mon père s'était chargé d'une partie de mon éducation en même temps que l'école normale. Faire partie de la noblesse anglaise ne nous donne pas plus de privilège que ça. Du moins, pas pour ma famille. Et c'était aussi bien comme ça. " Je vois, les attentes sur le long terme ne sont pas vraiment les mêmes." Je souris, sans juger sa culture ou la mienne, c'est ce qui fait la diversité de ce monde après tout.
Après l'acquisition du livre, qui fut plus rapide et moins couteuse que ce que je m'imaginais à la base, nous voilà seules, tranquille dans un coin de la pièce devant ce livre. Elle me confirme alors qu'il s'agit d'un ouvrage ancien et qu'il concerne des histoires sur les anciens dieux, mais surtout le récit de la princesse Bari devenue déesse. Je ne connaissais pas cette histoire et lui demande donc de me la raconter si elle le pouvait. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à pareil récit. Une fois qu'elle eut terminé, je reste silencieuse de longues secondes, assimilant ce que je venais d'apprendre. " C'est une histoire à la fois belle, mais triste." Je baisse les yeux sur le livre et reprends. " Se sacrifier de la sorte, bien peut l'aurais fait à sa place et une autre aurait facilement accepter ce destin, même si elle n'en avait pas envie au départ." Mais c'est bien le problème avec les livres qui racontent les mythes et les légendes, il y a toujours une part d'interprètation pour diverses raisons, liées à l'époque de l'écriture. Beaucoup de mythes ont été censurés de la sorte au fil des siècles. " Je me demande comment les parents de la princesse ont pris les choses. Certes, leur fille est devenue une déesse, mais revenir du monde des morts ne devait pas être sans conséquences j'imagine." Je me rends alors compte que j'ai réfléchis à voix haute et je souris à la jeune femme en face de moi. " Pardon, j'ai la fâcheuse habitude de penser à voix haute." Mais pour autant ce que je venais de dire n'était pas idiot. " Est-ce qu'il y a une trace quelque part des parents de la déesse en dehors de ce livre retraçant sa vie ?" Je serais bien curieuse pour le coup.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Sam 14 Oct - 11:18
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un instant songeuse, Soo-Min finit par répondre : « Pas tout, nous avons encore de précieux témoignages sur de nombreuses civilisations anciennes. Néanmoins, ce qui arrive jusqu’à nous est une question de chance plus que de choix. Les Manuscrits de la Mer Morte étant un bon exemple d’écrits oubliés qui ont été retrouvés au siècle dernier alors qu’ils datent de presque 2000 ans et que les grottes dans lesquels ils se trouvaient auraient pu s’éroder ou s’effondrer depuis tout ce temps » Sans parler des jarres qui auraient pu subir les affres du temps, même protégées de la lumière du soleil. Soo-Min avait pris un exemple de culture chrétienne car aucune anecdote concernant des textes coréens miraculeusement réapparus ne lui vint peut-être parce que j’en connais pas, j’dis ça... et qu’au vu de la nationalité de son interlocutrice, elle devait être de confession chrétienne. Anglicane, même, peut-être. « Beaucoup de secrets du passé restent sûrement à découvrir » conclut-elle finalement dans une volonté d’être un peu plus positive. La shinigami savait se laissait aller trop facilement sur la pente du défaitisme quand elle songeait à l’invasion de la Corée.
« C’est très culturel. Encore que ma mère oublie un peu qu’une femme qui se marie change de famille et n’a pas à s’occuper de ses propres parents… » Soo-Min sourit pour ajouter : « Pas très féministe tout ça, je vous l’accorde » Les temps changeaient mais certaines générations restaient accrochées à des traditions dépassées. Cela ne dérangeait pas Soo-Min qui s’était même mariée, quelques fois, dans certaines de ses vies. Elle avait même eu des enfants qu’elle avait énormément aimé. Puis qu’elle avait pleuré. Un jour, elle prit la décision de ne plus s’infliger ce chagrin : une déesse de la mort perpétuellement endeuillée, ce n’était pas sérieux !
Un peu plus tard, elle lui racontait les débuts de sa propre histoire, profitant de ce qu’elle se trouvait dans le livre. Plus aucun culte ne lui était nommément dédié mais il restait plaisant que des mortels sachent qu’elle avait existé, qu’elle avait sacrifié sa liberté pour sauver ses parents… évidemment, avec le recul qu’elle possédait désormais, elle reconnaissait avoir été bien naïve, n’ayant fait que reculer l’inéluctable. Sa consolation restait que mourir de vieillesse était plus paisible et moins douloureux pour l’âme que le meurtre duquel elle les avait fait revenir.
« Hum… l’histoire dit qu’elle a prié pour sauver ses parents mais j’ai toujours eu la conviction que le marché qu’elle souhaitait passer était un peu différent de ce qu’il est devenu. Sa vie contre la leur. Or, à la place, elle est devenue au contraire immortelle » Ce que Soo-Min trouvait, encore maintenant, ironique. Ses anciens patrons n’avaient pas eu l’intention de la faire souffrir mais ils avaient voulu faire d’elle un outil à leur service. Comme un humain sauvant un chien abandonné dans l’unique but d’en faire le gardien de sa maison. À la fin, le chien était bel et bien sauvé, restait que ce secours n’avait pas été désintéressé. Et qu’au lieu de la mort qu’elle avait appelé de ses vœux, elle foulait encore la terre des siècles plus tard… « Non, vous avez raison, c’est une bonne remarque. Revenir à la vie ne leur a pas rendu leurs terres… Et quels parents voudraient pour leur enfant la servitude éternelle ? D’autant qu’après avoir été séparés de leur enfant par la mort, ils l’ont été par la vie. Ils ont ressuscités mais sont restés humains, ce qui veut dire qu’ils n’ont jamais pu se retrouver dans la grande roue de la réincarnation puisque leur fille, elle, ne pouvait plus mourir. » Au début, Soo-Min devait reconnaître qu’elle ne l’avait pas trop mal vécu. Dans sa religion, les âmes ne quittaient pas les enfers immédiatement, il pouvait se passer un certain temps avant qu’ils rejoignent la roue après leur jugement. Comme elle avait le pouvoir d’appeler les morts, elle avait pu continuer à leur parler pendant plusieurs années. Puis vint l’heure de leur départ pour une autre vie, totalement inaccessible car, toute déesse qu’elle soit, elle ne pouvait pas savoir en qui s’étaient réincarnés ses parents, pas plus qu’eux ne se souvenaient d’elles. À partir de cet instant, ils avaient été totalement perdus pour elle.
Secoua la tête par la négative, bien qu’elle sache en réalité la réponse, elle répondit : « Comme dans toutes les légendes, les parents de Bari n’ont même pas de nom. Ce livre parle des anciens dieux de mon pays, et ces gens étaient des humains qui n’y existent que pour avoir donné naissance à Ogushin. Certaines histoires plus détaillées racontent juste qu’ils ont fini leur vie dans une autre région, en paix, où ils ont fini leur jour paisiblement, mais c’est invérifiable » Sauf à lui demander à elle en sachant qui elle était, et encore, si elle se plaisait à raconter l’histoire d’Ogushin, parler de ses parents après sa déification était un sujet bien trop douloureux. Mieux valait s’arrêter au happy end des mortels qu’à cette séparation qui lui avait crevé le cœur.
Elle avait raison, tout n'était pas nécessairement toujours perdu et son exemple me fait sourire. Parce que c'était vrai, ces écrits retrouvés étaient une bénédiction, même si certains d'entre eux ne sont pas en bon état. Je tuerais pour pouvoir les voir, pour les lire, pour les déchiffrer. C'était une trouvaille inespérée après tout, mais cela n'arrivait que trop rarement. Il y avait tout un pan du savoir qui était définitivement perdu malheureusement. Une partie du savoir oral n'était plus, une partie des écrits n'est plus non plus. Mais parfois, il y avait des bonnes nouvelles, on retrouvait quelque chose d'extraordinaire. " En effet, mais ça reste relativement rare, mais qui sait, c'est peut-être que c'est le début de nouvelles découvertes." J'aimerais beaucoup, mais c'est l'érudite en moi qui parle. " Je l'espère, nous verrons bien, mis le savoir ne doit plus être perdu." On a tellement à apprendre du passé pour ne plus refaire les mêmes erreurs. Que ce soit à l'échelle personnel ou même d'une population.
Je souris à ses dires et secoue légèrement la tête. " Je crois que le féminisme est le dernier de leurs soucis. C'est peut-être... Générationnel ? Je ne sais pas, c'est une autre vision des choses." Je le vois bien avec ma mère, mais c'est vrai qu'au delà de ça, il y a l'aspect lié à la noblesse, à la necéssité de faire survivre notre nom. Mais c'est amusant de voir que peut importe la culture, les mères sont généralement les mêmes, avec les mêmes attentes. La necéssité d'un mariage, de faire des enfants, pour diverses raisons, mais tout de même. Je le voulais aussi, mais les choses sont assez compliquées et avec le combat que je mène avec les Deicides, c'est un peu compliqué. Encore que je ne suis pas sur le terrain, je suis la petite fouine, le petit rat de bibliothèque, celle que l'on vient voir pour avoir des éclaircissements sur les agissements ou les pouvoirs des dieux. Et cela me va, bien que je sache me battre, je ne suis pas une combattante, je suis un cerveau, rien de plus. D'où ma présence en ce lieu aujourd'hui.
Je l'écoute alors me raconter l'histoire de cette déesse. Elle avait une voix agréable, douce et tout en l'écoutant, je laisse mon imagination imager ses propos. Sa vie n'avait pas été simple visiblement et après avoir écouté ce résumé de l'histoire qui éveillait ma curiosité. " J'imagine qu'elle ne s'attendait pas à être immortelle. C'est triste quand même. Condamnée a vivre tout en voyant tout ceux qu'elle aime mourir sans qu'elle ne prenne une ride." Je n'ose même pas imaginé ce que cela représente. Je réfléchis alors à voix haute, une habitude que j'avais prise au fil des années. Elle ajoute alors une autre précision et je reste songeuse quelques secondes, le temps d'assimiler ce qu'elle venait de me dire. " Je ne sais pas ce qui est le pire dans cette histoire. L'immortalité de Bari qui n'était pas chercher ou le fait que ses parents n'ont jamais réussis a recroiser leur fille dans une autre vie." Je sais que c'est dans leur religion, leur croyance. Le fait qu'il y avait autre chose après la mort était une idée intéressante.
" Oui je me doute bien qu'il n'y a pas plus d'informations sur ces gens. C'est quelque peu domage, je suis certaine qu'on pourrait y tirer des enseignements." Comme dans toutes les histoires, dans chaque mythe, chaque légende. Il y a toujours quelque chose à apprendre. Je soupire légèrement et reprends. " Les Dieux sont nés des croyances des hommes, ce n'est pas quelque chose de nouveau." Mais cette histoire avait quelque chose de différent, sans que je ne sache réellement pourquoi. " Mais c'est une belle histoire malgré tout. Merci de me l'avoir racontée." Pour le reste du livre, je verrais par moi-même les jours, les semaines ou les mois à venir. J'étais patiente et décidée.
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que sans que nous le sachions nous-même, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Groupe : Divinité ● Affiliée au panthéon japonais ● Ogushin (Shinigami - Ex-déesse de la mort coréenne) Métier : Autrice de livres sur le développement personnel Pouvoirs / atouts : Visions fantomatiques • Invisibilité • Futurs Morts • Passage entre les mondes • Manipulation Warning : Tout est accepté tant que le contexte est logique ! Messages : 365 Age : Officiellement 25 ans, mais sa vie humaine s'est terminée il y a des centaines d'années. Célébrité : Jisoo Kim
Sujet: Re: Une Shinigami au secours de l'étrangère [PV] Lun 8 Jan - 12:27
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« J’aime à croire que les découvertes sont toujours possibles, la vie serait bien ennuyeuse si nous connaissions déjà tout ce qu’elle a à offrir » Surtout la sienne, éternelle et, force était de l’admettre, un peu répétitive. Contrairement à certains dieux, les psychopompes dont elle faisait parti ne chômaient pas. Ils passaient d’une âme à accompagner à une autre sans beaucoup se reposer, c’était d’autant plus vrai lorsqu’elle était seule pour toute la Corée. Maintenant, la charge de travail se diluait dans le nombre de ses pairs, raison pour laquelle elle avait un emploi chez les mortels, pour se divertir. L’ennui était son pire ennemi car, malgré une apparence calme, presque froide, elle exécrait perdre son temps en contemplation. Les soirées à ne rien faire devant une série stupide, très peu pour elle ! Quelle snob! Après tout, elle était une princesse, déjà dans son enfance, on lui avait appris le sens des responsabilités et non à chiller comme disent maintenant les humains !
« Avec l’ère des médias, le savoir se perd moins. Tout est scanné, rangé, catalogué… mais peut-être est-ce aussi un peu plus froid. Je préfère le papier » Même s’il lui fallait bien admettre qu’elle s’était rapidement habituée au téléphone portable et à écrire ses livres sur ordinateur. Ne pas avoir à refaire toute la page juste pour une coquille à un mot, quel gain de temps !
Quant au féminisme, Soo-Min hocha la tête. Masha avait raison, c’était en parti générationnel. « La société a évolué sur ces choses en un laps de temps assez court, certains se sont mieux adaptés que d’autres. Et les couches aisées de la société, où les femmes vivent dans un certain confort, voient sûrement moins les avantages qu’apportent ces libertés acquises, car elles ont celles qu’apporte l’argent » Et l’argent gouvernait le monde comme le disaient certains, non sans raison. « Les jeunes femmes comme nous se rendent mieux compte des inégalités, nous ne les considérons pas comme allant de soi » La déesse trouvait toujours amusant de dire d’elle-même qu’elle était jeune. Même si son corps l’était, s’il avait arrêté de vieillir quand elle avait commencé à l’occuper, elle n’était dedans que depuis quelques années. Raison pour laquelle elle n’avait pas encore coupé les ponts avec la famille de son véhicule, arriverait un moment où elle y serait forcé car son apparence immuable interrogerait.
Après avoir raconté son histoire, trouvée dans le livre, Ogushin posa un regard plein d’intérêt sur l’anglaise car ses propos étaient pleins de justesse. C’était exactement ainsi qu’elle l’avait vécu, une condamnation… et, pourtant, elle avait beaucoup aimé ses anciens patrons, de même que tous les autres dieux du panthéon coréen. Ils étaient devenus sa deuxième famille pendant des centaines d’années, jusqu’à ce qu’eux aussi disparaissent, alors qu’elle, une fois encore, survivait. « On peut imaginer que, quelque part, avoir une fille devenue déesse était vécu comme un grand honneur… après tout, à l’époque, les gens étaient très croyants » Elle haussa les épaules, l’air de dire que ce n’est pas son cas. Et c’est vrai, elle ne croit pas… puisque c’est elle qu’on prie au moment de rendre son dernier souffle. Des prières utiles à son pouvoir, mais n’influençant en rien le jugement des âmes. Enma observait toutes les actions des vivants, pas seulement leurs dernières secondes.
« Même en admettant la véracité de la légende, ils fuyaient les envahisseurs de leur région. Ils avaient tout intérêt à se faire discrets, sans quoi le sacrifice d’Ogushin n’avait plus aucun sens » remarqua-t-elle, trouvant toujours aussi étrange de parler d’elle à la troisième personne même si, avec le temps, elle devrait s’y être habituée. Par ailleurs, elle ne relève pas le fait que les dieux sont liés à ceux qui croient, car c’est – effectivement – une évidence. Surtout pour elle qui n’était pas d’ascendance divine et dont le culte avait été chaudement encouragé jusqu’à faire d’elle une déesse. « C’était avec plaisir, comme je vous l’ai dit, c’est une de mes histoires préférées » Elle sourit puis regarde l’heure. « Si vous le permettez, je vais vous quitter. Maintenant que j’ai échappé au joug maternel, il est temps que je rentre me remettre au travail. C’était un plaisir de vous rencontrer » Soo-Min s’inclina poliment et prit congé pour de bon. Étant arrivée à bon port et ayant récupéré l’objet de sa convoitise, Masha devrait maintenant pouvoir s’en sortir sans problème !