Certains la nommaient Artémês, celle qui demeure pure, préservée de tout mal. D'autres l'appelaient Artamos, celle qui frappe et détruit sans pitié. Pour d'autres encore, elle était Arktemis, la grande Ourse, incarnation de l'ordre divin. Les Étrusques l'appelaient Aritimi. Nous, nous la connaissons sous le nom d'Artémis. Elle était la déesse sauvage. L'indomptable qui régnait sur les grandes forêts, les montagnes, les lacs et les plaines. A l'âge de trois ans elle avait exigée tout cela sur les genoux de son père, Zeus. Ses noms, ses armes, son royaume, les océanides, les nymphes, les fauves, les biches aux cornes d'or et les chiens.

Artémis n'aimait pas les hommes. En tout cas, très peu. Elle les trouvait idiots, égoïstes et libidineux. Actéon, Siproïtès, le roi Œnée ou encore Agamemnon. Tous avaient payé le prix de leur insolence. Seul Héraclès était parvenu à calmer sa colère en jurant ne faire aucun mal à la biche qu'il lui avait volé pour le compte d'Eurysthée. Il avait tenu parole. Chose bien trop rare au goût de la déesse. En dehors de son père et de son frère, Orion était le seul homme qui avait réussi à trouver grâce à ses yeux. Jusqu'à ce qu'à son tour, il l'a déçoive. Encore un. Il avait finit par prendre ses aises dans l'entourage de la déesse, fanfaronnant sur ses victoires à la bataille comme à la chasse. Il signa son arrêt de mort en voulant abuser et épouser une de ses nymphes, Méropé. C'était sans doute la seule fois qu'elle ressentait de la douleur à tuer un homme qu'elle pensait qualifié d'ami, de camarade. Elle était dégoutée. Apollon, cherchant à réconforter sa sœur, estimait que cette perte n'était pas plus mal. Il se méfiait de ce chasseur géant depuis trop longtemps.

La déesse lunaire était une antithèse de son frère jumeau. Il était fascinant et lumineux, tandis qu'elle incarnait les mystères de la nature, insaisissable et silencieuse, guidant les âmes à travers la nuit et protégeant les espaces reculés. Elle était aussi secrète que méfiante. Sa suite n'était composée que de nymphes et de jeunes filles mortelles qu'elle avait choisi pour leur pureté et leur innocence. La règle était claire : "Tant que vous serez à mes côtés, vierges vous resterez." Elle estimait que c'était la seule solution pour préserver la paix sur son Mont d'Arcadie. Mais comme toutes les histoires l'ont montré, les paradis finissent toujours par tomber. Et...

Euh... Excusez-moi ? Qu'est-ce que vous faites chez moi ? Qui êtes-vous ?

Mais qu'est-ce qu'on se fait chier, par tout le Panthéon ! Vous n'avez pas honte d'écrire ça ? Bougez-vous de là...

Mais non ! Je ne vous permet pas, madame. Je...

Oui oui, c'est bien. Ta gueule maintenant. Ca résumes, ça synthétises... Artémis, la beauté inaccessible, la folle hystérique qui dégomme des mâles au petit-déjeuner. Super, bisou, Merci ! Ayez pitié de vos lecteurs ! La porte c'est par ici, au fait. Je pense que je peux prendre le relai maintenant. Un vrai minable ! Rendez-vous utile et allez me chercher un verre de vin, tiens. Bon, où en étions-nous...

Oui, les paradis finissent toujours en boucherie, c'est une certitude. Et le mien à commencer son déclin dès l'avénement de l'Empire Romain. Certes, c'était très insidieux. J'étais la belle et céleste Diane après tout. Bon, pas franchement mon nom préféré si vous voulez mon avis... Mais je n'étais pas si éloignée de moi-même. Bien que proche du dédoublement de personnalité avec ma consœur Hécate, la déesse aux trois visages (un quadruplement de personnalité ?). Voilà que j'étais plus encore liée au cycle menstruel des femmes, à leur sang, à leur entrailles et leur progéniture. J'ai toujours trouvé cette dimension de ma divinité saugrenue. Vous ne trouvez pas ? Non ? Enfin ! Ne me regardez pas avec ces yeux-là ! Comprenez-moi ! J'ai été une fois exemplaire en aidant ma mère Léto à accoucher de mon frère le Soleil et voilà que les Parques me réclament comme suprême protectrice des enfantements et le crie sur tous les toits, de l'Arcadie jusqu'à Rome... Ma virginité et mon absence de désir maternelle n'ont jamais bien compris cet engouement. Mais que voulez-vous : je suis douée, parait-il ! Désolé Ilithye de t'avoir volée ton travail... La faute à qui ? Héra bien sûr... Qui d'autre ?

Difficile de pardonner à celle qui a tourmentée autant que possible notre mère juste parce qu'elle était frustrée d'arrivée deuxième au compteur de Zeus... Excusez mon langage mais difficile de se contenir quand la tourmente en question est littéralement un Python géant ! Ok, l'eau a coulée sous bien des ponts, depuis et le serpent-is-dead (merci et bravo les jumeaux célestes) mais quand même. Vous l'aurez remarquez je reste rancunière malgré les millénaires. Toutefois, je ne peux pas nier que les temps ont changés. Nous sommes tombés, le grand Mono' absolu a dézingué ou presque la concurrence et il a fallut nous adapter.

A la Renaissance, la redécouverte de notre famille et de nos histoires donnait une énergie folle. Nous avions toujours un pied dans l'esprit des humains, des artistes surtout. Au XVIIIe siècle, je me suis nourris de la passion de Jeanne Barret pour la botanique au point de se traverstir en homme. Au XIXe, j'ai trouvé la force dans les écrits de Lord Byron et du poète Peter Shelley, ces romantiques qui sublimaient les paysages et la solitude. Mon cœur millénaire s'est réchauffé aux vers d'une américaine qui vivait introvertie et recluse dans le Massachussetts, Emily Dickinson. J'ai partagé les idéaux de liberté et d'indépendance de ceux qu'on appellera les Hippies. Et je n'étais jamais bien loin dans les prières de ses néopaïens Wiccas.  C'est durant c'est quelques périodes que je sortais de l'Éther. Et grâce aux prières des femmes.

Mais avec ces civilisations toujours plus demandeuses de progrès, il ne m'a pas fallut longtemps pour voir ma Nature sauvage se réduire de siècle en siècle à peau de chagrin. J'en étais à deux doigts de pleurer les piegons morts sur le pavé des villes... DES VILLES ! Vous vous rendez compte ? Moi ? Celle qui doit être le mystère, l'ombre, l'inaccessible, la force inarrêtable dans la montagne face à la fragilité des Hommes qui paniquent à la moindre branche qui craque dans un sous-bois... Mais quelle blague ! Je ne vais pas vous mentir. J'ai eu beau être aussi résiliente que je le pouvais, mon existence a été une lente descente vers une dépression crasse. J'en discutais souvent avec mon cousin Thanatos. Lorsque j'étais auprès des femmes mortes en couches, il venait récolter les âmes. Puis peu à peu les échanges formelles s'étaient transformés en longues conversations sur la balance entre la Vie que j'étais et la Mort qu'il incarne. Je lui disais ma douleur, mon manque des grands espaces sans aucune trace de l'humanité. Il m'écoutait patiemment. Je ne parvenais pas à avouer cette faiblesse à mon frère. Peut-être était-ce de la fierté mal placée. Peut-être voulais-je lui montrer que j'étais forte et capable. Que notre duo était inflexible et inaltérable. C'est moi qui l'avait tenu pour la première fois dans mes bras, alors que j'étais née quelques instants plus tôt. Je ne voulais pas le décevoir. Jamais.

Quand bien même je sois une déesse, le "karma" comme disent les hindous se chargea bien de se rappeler à mon bon souvenir. Déjà, il a fallut pour cela que des dieux se fassent assassinés. Ce tremblement dans l'univers fut si puissant, qu'il me força à me sortir de l'Éther d'où je n'étais point sortie depuis des décennies. Et voilà que je prenais pied dans une jeune fille d'Alaska, vierge et pâle à souhait comme je les aime toujours, Andrea Wild.  Des frissons d'horreur comme je n'en ai jamais connue m'ont traversés. La mort devenait un concept extrêmement concret à mon esprit. Et pendant ce temps-là ce n'était pas vraiment la randonnée du siècle de m'adapter à nouveau, plutôt une bonne ascension de l'Himalaya sans sherpa. Tout qui va plus vite dans un monde aussi vaste que petit. Déprimant à souhait.

J'apprenais donc ce nouvel ordre du Monde dans une violence que je n'avais pas connu depuis longtemps. C'était inédit. Les humains pouvaient prétendre tuer les dieux ! Tu parles d'une sauterie ! J'aimais être la chasseresse, certainement pas la proie... Mais je ne comptais certainement pas me laisser faire et rester terrer au fin fond de l'Alaska à ne rien faire. Je quittais donc les États-Unis sous un prétexte bidon d'année sabbatique pour faire un tour du monde. En vérité, je partais en quête d'objets divins afin de mettre toutes les chances de notre côté pour nous protéger dans cette guerre insidieuse. Cette recherche m'emmena jusqu'à Istanbul. On racontait que le Saint-Graal pouvait s'y trouver. Un tel symbole du grand Mono' était une occasion trop belle pour que je la laisse me passer sous le nez ! Cette relique se mit à m'obséder complètement. Il me le fallait !

C'est lors d'une procession que je pu enfin le voir, doré et brillant d'aura divine. A partir de là, tout se passa à la vitesse d'un accident de voiture. Des démons déboulèrent de tous les côtés et commencèrent à attaquer la foule. Il ne fallait surtout pas perdre de temps. La panique se propageait et empoisonnait l'air. Je ne pouvais pas échouer si près du but. Je fonçais, donnais des coups d'épaules et me frayait un chemin jusqu'à saisir enfin la coupe tant convoitée. J'allais filer à l'anglaise (ou à la grecque, comme vous préférez) quand un démon me barra la route, bien décider à me briser les gonades et le reste. Je jetais un regard sur ma droite, tombant sur une jeune femme brune dont l'aura de divinité transpirait par tous les pores. Elle était là pour la même raison que moi. Mais je ne sentais aucune familiarité avec cette aura. Pas le temps de niaiser. Ni une, ni deux, je saisis la déesse par le poignet et la projetais vers le démon. Oui, c'est pas franchement fair-play. Mais que voulez-vous ? J'avais des démons au cul et un objet divin dans les mains ! L'équation n'était pas longue à faire pour moi. Je me précipitais hors de ce guet-apens sans me retourner.

Vous vous souvenez quand je vous parlais de karma ? C'est ce moment-là qu'il a choisi de frapper, net et précis derrière ma nuque, lorsque je m'aperçu que ce Graal n'avait rien d'un Graal. C'était tout bonnement une coupe dorée qu'on avait remplie de sang divin. Le subterfuge avait suffit à faire son œuvre. J'avais fait tout ce chemin pour une coupe probablement acheté dans un vieux bouiboui, remplie du prélèvement sanguin d'un cousin. Risque d'autant plus inutile, que je m'étais grillée dans les grandes largeurs en me montrant à visage découvert...

Quelle conne. Vous le pensez ? Moi aussi...

La rage d'avoir été dupée ainsi me brûlait les entrailles. Mais je n'avais pas le temps pour la vengeance car les médias étaient désormais en boucle sur la "voleuse du Graal"... Recherchée par les autorités, je devais me faire oublier durant les mois suivants. Je partais donc sur les routes, à pieds autant que possible, en me cachant dans les forêts environnantes. Paradoxalement, je retrouvais cette coupure du monde que je chérissais tant autrefois. Ce silence. Cette solitude. Bien que je me serai bien passé d'Interpol et des Déicides à ma suite. Sans connexions ou informations, certains des événements qui suivirent mon fiasco m'échappaient. Je n'étais évidemment pas au fait des alliances qui commençaient à se former entre panthéons. Et étant volontairement à distance, je pensais aux éventualités à venir avec méfiance..

Comme si cela ne suffisait pas à mon calvaire, une douleur intense traversa ma divinité de part en part. Je compris immédiatement ce qui se passait. Zeus venait de mourir. Mon père était mort. Notre relation avait beau être compliquée, il n'en restait pas moins celui qui avait participer à faire de moi la déesse que j'étais devenue. J'avais beau lui en vouloir sur la manière dont il avait traité notre mère, une part de moi l'aimait aussi. Sa mort était un choc de plus. Et mon frère n'était pas avec moi. Je ne pouvais m'empêcher de penser à lui au même instant. J'aurais aimé être avec lui. La solitude de mon exil ne me laissait plus tout à fait indifférente tout à coup. Je forgeais l'idée qu'Apollon et moi pourrions venger notre père lorsque le temps viendra... Et nous serons implacables. Les déicides auront à nouveau peur de nous.

Un mois plus tard, c'est une autre nouvelle plus fracassante encore, qui fait son entrée : la grande révélation ! Les humains découvraient (à nouveau) que nous n'étions pas que des histoires, des peintures et des statues. Nous étions parmi eux, faits de chair, de sang et de ce petit quelque chose en plus dont ils rêvaient depuis des millénaires, l'immortalité. Oui... Je sais ça porte très mal son nom étant donner que des dieux mangent maintenant les pissenlits par la racine comme n'importe quel autre occupant d'un cimetière... Mais vous voyez ce que je veux dire ! Ce qui me surpris c'est qu'on recommençait à prononcer mon nom d'une manière que je n'avais plus ressenti depuis très longtemps. Si je n'avais fait qu'écouter cette partie de moi, je serais allée en courant me révéler au grand jour et j'aurais tout recommencé avec mes nymphes et mes vierges comme au bon vieux temps.

Tout cela serait évidemment vain, fugitive que j'étais. Je n'étais pas aussi naïve que le visage de mon vaisseau le laissait penser. Et puis, de toute façon, j'étais convaincue que je ne retrouverais probablement jamais mon paradis perdu.

Bref, je m'égare.

Par chance, dans ma cavale, je croisais la route de ma grand-tante Nyx. Nous n'avions jamais été très proches mais le simple d'être de à la même famille et du même champ céleste nous rapprochait instinctivement dans ces temps troublés. Errant depuis de longs mois, elle me proposa de me réfugier à Budapest où elle me trouva un appartement. C'était une maigre consolation face aux jours et aux mois d'errance que j'avais traversée. La Nature m'avait protégée mais je ressentais le besoin d'être avec le mien plus encore. Apollon surtout.    
Afin de me fondre dans la masse je changeais de style vestimentaire. Je teignis les cheveux d'Andrea en blond foncé, coupés au carré et je portais des lunettes à larges montures noires pour détourner l'attention autant que possible de mon visage. Le tour de passe-passe semblait un peu grossier mais suffisant, pour l'instant. Grosse déprime d'un point de vue stylistique pour moi, je ne vous le cache pas... Même si je ne suis pas la plus fashion victime du Panthéon, j'ai mon égo !

Alors que j'essayais tant bien que mal d'avoir une vie moche et discrète, loin de tout ce merdier, mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsqu'au détour d'une rue en rentrant d'un petit job, je me retrouvais nez à nez avec une affiche de concert de Romain Papadopoulos, ce chanteur français superstar. J'avais du mal à respirer. J'étais coupée de tout depuis tellement longtemps. Je n'avais que peu de choses auxquelles m'accrocher... Des rumeurs courraient à son sujet et je ne pouvais m'empêcher de vouloir vérifier leur véracité. Mais, problème, comment une fugitive comme moi pouvait s'approcher de quelqu'un d'aussi médiatique que lui ? C'est Nyx, ou devrais-je plutôt dire Cassandra, qui me trouva une solution. Je n'avais pas les moyens de m'offrir une place de concert mais elle trouva le moyen de me faire passer en coulisses en détournant l'attention des vigiles de la Papp László Budapest Sportaréna.

Me voilà à me glisser en douce en coulisses et à chercher la loge de la star du soir. En temps normal, normalement, c'est moi... La Lune, toussa... Mais comme dit plus haut : je suis présentement pas sortable, alors je peux bien laisser ça au frérot un moment. BREF ! Je suis dans les couloirs à faire genre que je suis exactement à l'endroit où je dois être. Je vole un tour de cou qui traine sur une table et je file comme le vent en entendant la voix de plus en plus proche de celui que je cherche. Il me suffit de passer devant l'embrasure de la porte de la loge pour savoir immédiatement que mon instinct a été le bon. Assis royalement dans un canapé, Apollon était là, dans ce gringalet aux airs de bellâtre, rayonnant à souhait. Son aura divine projetant sa puissance solaire dans tous les sens. Sa chaleur me réchauffait la peau et l'âme. Je ne suis pas fière de moi mais je l'avoue : les larmes me montèrent aux yeux rien que de le voir. Ce con m'avait manqué...

Immédiatement, son staff me prit pour une fan hystérique venue ici pour lui montrer ses seins, se faire signer je ne sais quelle partie du corps, le demander en mariage ou pire... C'est vrai que je devais avoir l'air bien godiche avec ma tignasse emmêlée, mes lunettes de bibliothécaire mon vieux pull et mon imper'. Mais il me rendit tout de suite mon sourire. Nous n'avions pas besoin de parler. Il m'avait reconnut. Romain inventa je ne sais quel mensonge à son équipe pour qu'ils nous laissent tranquilles et, une fois seuls, nous pûmes nous jeter dans les bras l'un de l'autre. J'avais l'impression de retrouver un peu mes esprits, de sortir d'une longue torpeur. Il était ma moitié, mon contraire et nous étions séparés depuis trop longtemps. Lorsque je lui racontais tout ce qui m'était arrivé en un an, mon frère fulminait de rage. Notre vengeance serait terrible. 

Les mois qui suivirent furent un peu plus doux pour moi. Romain et Cassandra venaient régulièrement me voir à Budapest, me tenant au courant de ce qu'ils savaient. Je n'étais pas vraiment ravie d'apprendre qu'Héra n'avait pas trop attendu que le corps de notre père soit froid pour reprendre les rênes de la famille. Devoir prêter allégeance ou montrer patte blanche à cette ?%&# qui ne peut pas s'empêcher de %ùµ*£ les autres et de @€%$£ sur tout ce qui lui fait concurrence... Je... Hey ! Pourquoi je ne peux pas écrire ?%&# quand je parle d'Héra ?... Mais c'est dégueulasse !... Vraiment qu'une sale ?!§%*%... Bordel...

AAAAAAAAAH !

BREF... On enchaine, t'as compris, elle m'a saoulée l'autre.

En attendant, j'avais beau me faire à ma planque hongroise, je n'étais pas au bout de mes surprises. Un soir que je rentrais du boulot, je me retrouvais nez à nez avec des types cagoulés en noir qui me tenaient en joug. Ca n'a pas duré longtemps. L'un des types m'a parlé du Graal comme on parle à une vermine.  Il fallait que je dégage, fissa. Interpol ? Je vous avoue que je n'ai pas eu le temps de leur proposer du thé avec des petits gâteaux. En voulant me précipiter vers la sortie, je sentis la balle fendre l'air comme mes flèches avant de traverser le crâne d'Andrea. J'étais faible. La réalité c'était que je m'étais éloignée de ma mission depuis longtemps et ma force divine me le faisait payer en me faisant dégommer comme une quille de bowling. Mon essence s'arracha a ce qu'il restait de la pauvre Andréa. Et je retournais de nouveau à l'Éther.

Retrouver l'Éther c'est comme se replonger dans un bain d'une eau douce et chaude. Comme le ventre d'une mère. Après une incarnation mortelle, notre essence est toujours un peu grisée de cette sensation soudaine de plénitude indescriptible et infinie. Mais je sentais que je n'avais pas régler mes comptes. Quelque chose de tenace était ancré en moi. J'avais failli à ma mission, à mon devoir. Ce n'était pas comme les autres fois où me retirer du monde m'importait peu. J'espérais qu'une autre incarnation ne tarderait pas à m'appeler...

Et cette fois, je comptais bien faire les choses différemment.
  

Avant de te lancer corps et âme sur le forum, nous tenions à te donner quelques informations importantes ! Promis cela ne prendra pas beaucoup de temps.

Allez, c'est parti !  

•• Un doute, une interrogation? Viens poser Une Question.
•• Essentielles pour le forum Participer Aux Animations et plus particulièrement à la mission vote pour aider à faire connaitre le forum. Tu pourras gagner des gains qui te seront des plus utiles sur le forum  !
•• Parce que sans, on peut se sentir tout nu, viens par ici Demander Un Rang.
•• Plus largement (et je ne parle pas du tour de taille de mon beau frère   tu trouveras l'ensembles des démarches administratives dans ce forum
••Le grand classique, avec un petite subtilité, ouvrir un sujet demande de Liens ET de rps (oui, on est des fous, on a regroupé deux sujets en un). Bien sur, penses à passer dans le sujet des autres pour te créer des liens et obtenir des rps !
•• Si tu veux de lancer dans le grand bain, et que tes actions est un impact sur l'intrigue, partir à la recherche d'objets divins... Rendez-vous dans ce sujet.
•• Pour que ton personnage puisse communiquer, prends le temps de lui ouvrir un sujet contacts.
•• Viens Créer un Scénario / une banque de pré-lien ou proposer aux membres qui sont en train d'en créer un un lien avec ton perso !
•• Plus trop envie de rp ? Rejoins nous dans Le Flood et si le cœur t'en dit, vient t'amuser dans Les Jeux. Enfin, tu peux rejoindre notre discord.
•• Une absence ou un ralentissement? Viens nous prévenir dans ce forum !
•• Enfin, tu les connais sans doute déjà, mais je t'oriente vers la présentation Du Staff.

Et voilà c'est fini, je vais rendre mon micro et repartir tyranniser les membres dont tu fais désormais pleinement partie  Te voilà paré à affronter le monde ! Comme on dit chez moi... Y'a plus qu'à! Bon jeu à toi!