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  Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)

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MessageSujet: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyMar 19 Mar - 22:58




Going through this life looking for angels


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Elle était étendue sur le flanc dans son lit, un bras sorti de sous la couette qui recouvrait le reste de son corps, tenant son téléphone portable qui était toujours branché au chargeur alors que le niveau de la batterie, en haut à droite, indiquait « 100% » tout en regardant les minutes changer, l’heure s’approchant de celle où son réveil allait sonner et la ramener à la dure réalité de la vie. C’était un jour spécial qu’elle appréhendait et attendait tout en même temps, presque avec excitation. Lorsqu’il fut 05h, l’alarme retentit et elle resta là, à écouter sa sonnerie jusqu’à la fin et ne l’éteignit que lorsqu’elle repris du début. Elle ne bougea pas pour autant, continuant à regarder les minutes passer, toujours plus rapidement comme par un étrange sortilège et lorsqu’il fut 05h15, elle repoussa sa couette pour sortir du lit d’un bond. Elle se déshabilla, passa des sous-vêtements propres avant de se rendre, pieds nus, dans la salle de bains où elle mit l’eau à couler dans le lavabo, afin qu’elle chauffe (gaspillage) afin d’aller faire tourner son mocaccino soluble avec du lait dans le micro-ondes avant de retourner dans sa chambre, faire son lit. Jamais elle ne faisait son lit au lever sans avant le défaire complètement et d’ouvrir la fenêtre pour aérer tout cela mais ce matin-là elle n’avait pas le temps et elle ne pouvait quitter son appartement en laissant couette et couvertures en désordre.

Lorsqu’elle alla boire son café dans sa tasse Jack Skellington, la jeune humaine fit une grimace car il n’était pas assez chaud, mais elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même car si elle n’avait pas tellement traîné au lit elle aurait pu le boire un peu plus chaud, comme elle l’aimait. Elle avait, avant de le boire d’une traite, passé un jean noir, des chaussettes et avait rempli son verre à dents d’eau chaude (mais pas trop non plus) avant de fermer le robinet et d’aller dans la cuisine. Café trop vite bu avant de retourner dans la salle de bain, mettre du dentifrice sur sa brosse à dents avant de la mettre dans sa bouche et tout en frottant retourna dans la cuisine pour nettoyer sa tasse qu’elle ne mettait jamais au lave-vaisselle. Cette tasse, elle y tenait énormément, c’était le dernier cadeau que lui avait fait Ioen avant de la quitter et elle la lavait toujours à la main pour en prendre soin. C’est à même l’évier qu’elle cracha une première fois, avant de recommencer à frotter ses dents tout en nettoyant l’évier. Puis retourna dans la salle de bain, termina son brossage dentaire avant, une fois la bouche rincée, de s’occuper de ses cheveux qu’elle attacha en une queue de cheval haute avant de retourner dans sa chambre. Elle enfila un long pull gris en laine avec un décolleté en V et dans la précipitation se rendit compte qu’elle avait oublié le déodorant. Elle du donc le retirer, passa son déo à bille sur ses aisselles avant de remettre son vêtement sur lequel elle enfila un long blouson en cuir rouge après avoir mis sa paire de tennis noires, se saisit de son sac à main et se dirigea vers la sortie. Avant de stopper net, retourner dans sa chambre récupérer son téléphone, puis refit un passage dans la salle de bains pour se mettre un peu de son eau de toilette préférée « Chanson d’eau ».

Il était 05h30 très exactement lorsque la jeune femme sortir de l’immeuble où elle vivait pour s’approcher du bord du trottoir, regardant l’heure sur son téléphone et en soupirant en constatant que le taxi qu’elle avait commandé la veille n’était pas encore arrivé. Elle tapa du pied tout en scrutant la rue. Lorsqu’elle vit des phares s’approcher elle tendit le cou. Une voiture s’arrêta à sa hauteur, la vitre côté passager descendit et le conducteur tendit la tête vers elle pour lui adresser la parole.

-Salut beauté. Combien pour une pipe ? Lélia fit une grimace, dégoûtée, en soupirant. Il était tôt, elle avait à peine dormi, elle était fatiguée et lasse et ne désirait pas se prendre la tête avec le typique abruti de service qui la confondait, allez savoir pourquoi, avec une prostituée. Elle tourna la tête tout en continuant à guetter le taxi qui ne devait plus tarder à arriver mais le conducteur, lui, ne lâchait pas prise.

-Fais pas ta mijaurée, allez monte ! J’vais te faire faire la toupie tu vas crier comme une grosse cochonne !

Elle lui jeta un regard noir.

-Va sauter ta mère espèce de fils de pute ! Était-ce intelligent de sa part d’agir ainsi ? Il était évident que non. Elle entendit le frein à main craquer quand il le leva avec force.

-Si tu sors de ta caisse t’es un mec mort. Compris ? Elle le menaça alors qu’il allait ouvrir sa portière. Il tourna la tête et la vit relevé une crosse de pistolet de son sac à mains.

-Espèce de salope ! Éructa-t-il en démarrant sur les chapeaux de roues, faisant fumer sa voiture parce qu’il avait oublié de desserrer son frein à main. Il partit en un crissement de pneus et disparut au loin. Lélia resta immobile et lorsque la voiture ne fut plus visible, elle éclata de rire et remis en place l’arme factice qui était dans son sac. Un simple jouet d’enfants, très réaliste, qui appartenait au fils des voisins. Elle devait penser à le lui rendre. Enfin son taxi arriva. Il était 05h40. Le chauffeur s’excusa du retard et tandis qu’il roulait en direction de l’adresse qu’elle lui avait donné en montant dans son véhicule il tenta d’engager la conversation en faisant remarquer qu’il était peu courant qu’on lui demande, à cette heure si matinale, de se rendre à cet endroit, d’autant qu’il était fermé, mais Lélia n’avait pas la tête à parler. Elle ne dit rien. Elle se contenta de regarder par la vitre sans pour autant cesser de regarder l’heure sur son téléphone. Elle avait encore un peu de temps. Le chauffeur tenta encore une ou deux tentatives de dialogue mais elle l’ignora, se foutant royalement qu’il puisse penser d’elle qu’elle était une connasse mal polie.

C’est à 6h10 qu’il la déposa devant une porte close. Elle régla la course, avec un pourboire pour compenser son antipathie, le remercia et attendit qu’il soit parti avant d’aller vers la porte, où elle cogna selon un code établi. Et le gardien du cimetière du Père Lachaise lui ouvrit la porte qu’il referma à clef derrière elle. Et lui tendit un pot de fleurs, des violettes, qu’elle avait déposé la veille. Elle le remercia avec un sourire et remonta les allées, en tenant le pot contre sa poitrine. Le ciel commençait lentement à s’éclaircir. L’aube allait bientôt pointer. Elle accéléra le pas, passant devant la tombe d’Allan Kardec avec un sourire, sans avoir le temps de s’arrêter devant, comme toujours lorsqu’elle venait. Elle aimait bien cette tombe, ornée de dolmens. Elle hâta le pas sans oser courir par respect pour les morts qui reposaient en cet endroit pour toujours. Il lui arrivait parfois de se demander dans quel état ils pouvaient bien se trouver désormais…Conservés comme par magie ? Des squelettes ? Restait-il seulement des traces des cercueils ou bien le temps avait-il fait son effet en les dégradant ?

Elle arriva près de la tombe de Joaquim Maria de Errazu et pu ralentir. Elle souffla enfin et regarda l’heure. Elle était arrivée à temps. Elle marcha lentement vers une modeste sépulture et caressa la pierre tombale avant de s’agenouiller devant, posant le pot de fleur à l’endroit dédié à cet effet. Les premiers rayons de soleil firent leur apparition, se reflétant sur la pierre et le visage de Lélia. Elle eut un faible sourire en baissant la tête, une larme coulant le long de son visage.

-Joyeux anniversaire, Papa. Si l’on peut ainsi le dire…

La larme avait coulé jusqu’à son menton pour s’en décrocher et s’écraser sur la tombe de son père. Quatre ans…Cela faisait désormais quatre ans qu’à cette heure précise il avait rendu son dernier soupir.

-J’ai failli manquer notre rendez-vous… Murmura-t-elle. Et elle sentit une présence derrière elle. Elle se releva, regarda un instant à l’horizon et se tourna vers la personne qui s’était présentée derrière elle presque silencieusement.

-Bonjour- dit-elle, simplement. Une fille normale, dans un cimetière désert au petit-matin et alors qu’elle n’aurait pas dû se trouver là, aurait été apeurée, aurait regardé à droite et à gauche pour trouver une échappatoire mais…pas elle. Un inconnu, derrière elle, sur la tombe de son père et elle…disait tout simplement « bonjour ». Folle ? Lélia ? Si peu !





“Il n'y a pas d'amour heureux”
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure, je te porte dans moi comme un oiseau blessé, et ceux-là sans savoir nous regardent passer. Répétant après moi les mots que j'ai tressés, et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent.
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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyJeu 21 Mar - 20:32



GOING THROUGH THIS LIFE LOOKING FOR ANGEL

In loving memory...

◊ ◊ ◊

Le sommeil paraissait un état bien fugace aux yeux des humains. Pour Thanatos, il représentait son frère. Au sein littéral du terme, puisqu'Hypnos était son jumeau. Un compagnon millénaire avec lequel il avait partagé son histoire. L'un et l'autre, fils de Nyx, possédaient une destinée toute tracée. Ils en étaient devenus indissociables, faisant régulièrement équipe pour aider certains mortels lors de leurs derniers moments. Disparaître dans son sommeil, aujourd'hui, voilà une fin qui séduisait beaucoup de gens. Avec le temps, l'humain avait toujours gardé cette peur, cette appréhension du passage à trépas. Seulement, les moeurs changeaient en permanence. Là où, naguère, tomber au combat restait un but, un Saint Graal, aujourd'hui, personne ne voulait souffrir. Tant mieux. De l'avis même du Dieu de la Mort, il n'existait pas pire situation que de voir un être agoniser dans la douleur et dans le désespoir. Même pour lui, la Mort représentait la plus absolue des délivrances. Autant qu'il le pouvait, il ne tardait jamais à la donner, même à ses pires ennemis. À quoi bon s'acharner ? Cela ne lui donnait aucun plaisir et ne faisait que le faire attendre, ce qu'il détestait faire. Il ne comptait certainement pas s'infliger une telle torture.

Voir Dante endormi, ça valait quand même le détour. Généralement libéré de toute entrave vestimentaire, il s'endormait couché sur le dos, les bras en croix sur sa poitrine, comme un mort. L'hiver, un drap blanc le bordait comme un linceul. Jamais de couette. De toute façon, il n'était pas très frileux. Thanatos avait jadis habité des corps humains. Il plaçait deux pièces sur ses paupières avant de se coucher. Bien étrange rituel, mis de côté dans cette existence là, parce qu'il s'en lassait. A trois heures du matin, le réveil sonna sur la chanson de My Chemical Romance, Welcome to the black parade. Il ouvrit les yeux et se redressa d'un coup dans son lit. Flippant pour n'importe qui se trouvant dans la pièce. Naturel pour lui. L'éclat de ses yeux gris se reflétait dans la pièce. Son lit étant en face d'une fenêtre sans volet ni rideau, la lumière entrait dans la pièce. Craquement de vertèbres cervicales, mouvement de la tête de gauche à droite, Dante sortit des draps et se mit debout. Il se rendit dans sa cuisine pour se faire couler un café noir, très serré, sans sucre, et sortir un porridge copieux préparé la veille. Et alors que la musique augmentait en cadence, il se dirigea vers sa salle de bains, prit une douche glacée, rapide. Coiffure modelée d'un geste des mains, il se rasa de près. Il s'habilla, enfilant un jogging et un t-shirt noir.

Il passa sa montre autour de son poignet et réenclencha les aiguilles, pour qu'elle continue de tourner. Encore un rituel... celui de couper le fonctionnement de sa montre, comme lorsque le temps s'arrête de tourner pour quelqu'un et que l'on bloque les horloges. Une habitude qui ne l'avait jamais quitté depuis l'invention des pendules. Quand il eut terminé, il retourna dans sa cuisine pour boire son café et manger son porridge. Il prit le temps de savourer chaque bouchée. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Thanatos aimait sublimer ses papilles. Le goût était l'un de ses cinq sens préférés. Un peu plus d'une vingtaine de minutes plus tard, sa playlist matinale passa par Take me down, par The Pretty Reckness. Signal donné pour qu'après avoir mis son bol et son mug dans le lave-vaisselle, il enfile ses baskets, son sac à dos et quitte son appartement afin d'aller faire son footing quotidien. Et pas question de se ménager. Ecouteurs dans les oreilles, il entama ses foulées. L'ouïe aussi, était un sens agréable. Sauf quand il entendait des gosses hurler pour Zeus savait quelle raison. Il s'était habitué à vivre dans un environnement bruyant, ce qui n'était pas chose aisée, surtout pour quelqu'un qui appréciait autant le silence. Pour masquer le chaos de décibels, il mettait de la musique, surtout du métal ou du classique. Ca plaisait à Dante, autrefois. Et à choisir, il préférait écouter ça que du Céline Dion. Oui... son enveloppe ne saurait être parfaite à tous les points de vue. C'est que l'humain connaissait toute sa discographie par coeur, qu'il avait fait une centaine de milliers de soirées karaoké dans son appartement... Par Cerbère, le nombre de fois où il avait siffloté sans y prêter garde "I'm alive". Raaah... quelle plaie !

Après une bonne heure de course, Dante aurait du rentrer chez lui, mais il se dirigea vers une autre destination. Le cimétière du Père Lachaise. Il connaissait l'endroit par coeur. Fût un temps, son véhicule actuel avait rêvé de pratiquer l'autopsie de Jim Morrison ou d'Oscar Wilde. Curosité scientifique, considérée davantage comme une morbidité toxique par ses contemporains. Pourtant, la Mort n'avait rien d'un spectacle affreux. C'était un art, le dernier qu'un être pouvait contempler avant de disparaitre de ce monde. Ce cimetière, c'était l'endroit où les vivants venaient se recueillir. L'endroit où Mister et Donna Graves étaient enterrés. Dante n'avait jamais manqué de fleurir leur tombe, à sa façon. Point de bouquet extravagant, un simple coquelicot, naturel lorsque c'était la saison, en papier quand l'hiver pointait le bout de son nez. Un hommage, un signe de reconnaissance et d'amour que Thanatos continuait de rendre. Parce que se rappeler des morts demeurait quelque chose d'important. Quand il arriva à la grille, après un signal, le gardien le laissa entrer contre quelques billets. C'était leur deal, leur pacte silencieux. Il ne posait pas de questions. En même temps, Dante n'était pas quelqu'un de facilement abordable. Ses tatouages couvraient toutes les parties visibles de sa peau, à l'exception de son visage où les piercings prenaient le relais, à la narine, aux oreilles, à l'arcade. Tant de marques physiques qu'il ne ferait pas disparaitre puisque composantes ultimes de l'identité de son véhicule.

Il marcha silencieusement dans les allées. Etonnant phénomène, que de voir ce type musclé, du haut de son mètre quatre-vingt-cinq, posséder un pied aussi léger, aussi discret. Il aurait du être audible à des mètres à la ronde, tomber comme un poids (mort) sur le sol. Et alors qu'il se dirigeait vers ce lieu si habituel, ses yeux se posèrent sur une silhouette. Elle n'avait rien à faire là... Ainsi donc le gardien était-il si corruptible ? Par Hadès, la cupidité dirigeait-elle ce monde pour que sa paix soit ainsi troublée. Il jaugea la personne du regard, tout en continuant d'approcher. Il s'agissait d'une femme. Et elle était sur la tombe à côté de celle où les parents de Dante étaient inhumés. Bien sûr. Evidemment. Il fallait que ça soit ainsi. Tant pis. Il n'était maintenant qu'à quelques mètres. Il retira ses écouteurs après avoir coupé la musique. L'avantage du lieu, c'est qu'en plus d'être isolé et calme, il offrait un silence reposant pour les âmes de ses occupants. Il entendit quelques mots, murmurés. Anniversaire... rendez-vous. C'était... touchant. Qui que soit cette humaine, elle honorait son père avec justesse et dignité. Pas de cri, pas de sanglot, pas de drama. Pourquoi Alceste lui revint-elle en mémoire à ce moment précis ? Il l'ignorait. D'autant que les histoires étaient complètement différentes. Qui que soit cette femme, elle n'était pas en train de se sacrifier pour autrui. Elle ne tarda pas à le remarquer et elle le salua.

Pourquoi ? Elle était seule avec un inconnu vêtu de noir, à l'allure peu amène, dans un cimetière. Quel flegme... voilà qui semblait... impressionnant. Intriguant. Sa voix grave, légèrement rauque se propagea dans l'air, alors qu'il lui répondit :

- Bonjour.

Il s'approcha ensuite de la tombe des Grave et ouvrit son sac à dos pour en sortir le coquelicot en papier soigneusement conçu la veille après sa sortie du travail. Il déposa la fleur aux côtés des autres, sans une petite jardinière composée de terre vierge et de bout de bois plantés à la verticale, sur lesquels se multipliaient les précédents hommages. Il eut un regard de côté vers la jeune femme.

- Vous pouvez poursuivre. Je ne voulais pas vous déranger. Faites comme si je n'étais pas là.

Il sortit un chiffon, une bouteille d'eau et il commença à nettoyer la tombe, silencieusement, religieusement, frottant avec une extrême méticulosité la moindre tâche présente sur le granit poli. Il sentit pourtant que ce qui aurait pu être une rencontre fortuite n'allait pas en rester là. Se sentant observé, il resta imperturbable. Il lui importait peu de savoir ce que les gens pouvaient penser de ses gestes. Cela lui passait au-dessus. En revanche, ce qu'elle pensait elle, pourquoi s'en préoccupait-il ?

- Je ne supporte pas de la voir souillée...

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La mort n'a pas de critères de beauté.Quand elle est

amoureuse de toi elle te prend comme tu es, avec tes qualités et tes défauts

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Dante Graves
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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyLun 25 Mar - 23:44




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Depuis que son père avait été inhumé Lélia avait pris l’habitude de se rendre au cimetière Lachaise pour se recueillir sur sa tombe, sans avoir vraiment d’horaires fixes, quand elle en ressentait le besoin. Si le temps avait fait son œuvre et Lélia son deuil, la jeune femme gardait une certaine tristesse au cœur, un certain manque de son père, venir sur la tombe lui faisait toujours couler quelques larmes mais en même temps c’était comme si la voix de son père résonnait à son oreille et la calmait. Elle repartait du cimetière plus sereine que lorsqu’elle y entrait. En quatre ans, c’était la première fois, elle en était sûre, qu’elle croisait ce jeune homme. Il avait un physique qui attirait l’œil et s’ils s’étaient déjà vus elle s’en serait souvenu. Pourtant ce ne fut pas ce qui lui plut le plus, à la jeune humaine, que la plastique de rêve du bel inconnu, sinon sa voix. Elle avait une profonde fascination pour les voix rauques et celle du jeune homme était particulièrement sensuelle.

Après lui avoir dédié un sourire, comme pour lui dire « il n’y a pas de mal », elle avait tourné la tête pour reporter son attention sur la tombe de son père mais elle était intriguée par l’homme qui avait dû, lui aussi, graissé la patte au gardien pour entrer avant l’heure d’ouverture, avant que les grilles ne laissent place à l’important flux de visiteurs, en grande part des curieux, des touristes. Elle le regarda donc à nouveau, l’observant alors qu’il sortait un coquelicot de papier de son sac, pour le poser auprès d’autres. Elle eut un sourire. C’était plus personnel que les violettes qu’elle portait toujours à son père. Elle trouvait cela touchant. Et différent.

Elle ne lâcha pas du regard alors que muni d’un chiffon et d’eau il entreprit de nettoyer la tombe, en silence, et si elle avait un ou deux pas en sa direction la jeune humaine n’osait rien dire de crainte d’envahir l’intimité de son deuil, de surprendre l’expression d’un chagrin qu’il désirait, peut-être, garder pudiquement pour lui.

Lorsqu’elle entendit à nouveau sa voix, lorsqu’il expliqua qu’il ne supportait pas de voir la tombe, gravée ironiquement du nom de famille « Graves », souillée elle eut l’impression, alors qu’elle avait cru au début qu’il parlait tout seul, qu’il lui rendait des comptes, comme s’il se sentait obligé de lui expliquer pourquoi il la nettoyait.

-C’est une marque de respect pour la mémoire des morts que d’entretenir leur sépulture. dit-elle après s’être à nouveau approchée de lui mais tout en restant un pas derrière parce qu’elle n’avait pas connu les personnes inhumées là et qu’il lui aurait semblé irrespectueux d’avancer plus. -Je préfère nettoyer moi-même la tombe de mon père plutôt que de demander à une entreprise de le faire. C’est… une façon d’honorer sa mémoire, comme de l’orner de ses fleurs préférées.

Elle chercha ses poches de ses mains bien plus haut qu’elles ne l’étaient, fronçant les sourcils avant de se souvenir qu’elle portait un blouson différent à la veste qu’elle avait l’habitude de mettre. Ce blouson était le dernier cadeau d’anniversaire que lui avait fait son père avant de décéder et c’était pour cela qu’elle le portait ce jour-là. Une autre façon de lui rendre hommage, même si elle trouvait un peu déplacé de porter une couleur qui n’était pas vraiment associée au deuil, à la mort.

-Pardonnez-moi si je suis indiscrète, monsieur, mais est-ce que votre perte est récente ? Cela fait 4 ans que je soudoie Roland, le gardien, pour qu’il me laisse entrer à cette heure précise et je ne vous avais encore jamais vu… Vous aussi vous lui graissez la patte ?

Elle aurait pu tout simplement retourner à la tombe de son père, caresser une dernière fois la pierre tombale, suivre le dessin des lettres gravées composant le nom du défunt comme elle le faisait toujours avant de partir, elle l’aurait dû, même. Alors que les mots venaient de quitter ses lèvres elle leva les yeux au ciel, se retenant de ne pas sortir une de ses mains pour se frapper le front, se reprochant sa curiosité mal placée qui pourrait Être mal interprétée.

-Pardon… Dit-elle en reculant d’un pas. -Je n’aurais pas dû être indiscrète…Je vais vous laisser… Si elle recula, ce fut très lentement, comme si elle répugnait à partir, à ne plus le revoir. Ne plus l’entendre…





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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyMar 26 Mar - 22:44



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In loving memory...

◊ ◊ ◊

Il ne dit rien quand elle lui répondit sur son coté maniaque, il continua simplement de nettoyer, avec la même conviction qui animait la Mort depuis des millénaires. Il ne se plaignait jamais de ses besognes. Il les exécutait sans faire de vague. Et dans une stoïcisme remarquable, même si au fond les paroles de cette humaine trouvaient un écho en lui. Suffisamment pour qu’il soit attentif aux mots choisis, à leur intonation, au souffle qui sortait de ses lèvres. Des détails auxquels, généralement il n’accordait aucune once d’importance. Qu’est-ce qui différait des autres moments ? Il n’arrivait pas à y mettre le doigt dessus. Respecter la mémoire des morts, c’était le respecter lui. Parce qu’il ne fauchait pas les âmes par mécanisme. La Mort prenait les êtres pour les conduire vers ce qu’il y avait après. Et aux vivants, elle laissait une dépouille, qui bien que destinée à retourner à la Terre et aux vers, permettait aux proches de faire leur deuil. Et de rendre hommage. Du temps de son apogée, Thanatos avait toujours encouragé et renforcé les rites funéraires. Pour entretenir le souvenir des disparus mais aussi et surtout pour aider les esprits. Neuf mois de tristesse c’était dur à vivre, mais toujours mieux que de se laisser ronger par le chagrin. Combien de fois avait-il dû récolter des cœurs déchirés ? Il n’y avait rien de plus déchirant qu’un personne s’abandonnant à la mort car elle était inconsolable.

Au moins, avait-il affaire à quelqu’un capable de comprendre cela, de ne pas seulement se cantonner à ses larmes et à sa colère de voir son père enterré. Thanatos sentit qu’elle se rapprochait de lui. Un geste auquel il n’était pas habitué. Même au travail, il évitait les bises, les poignées de main, les familiarités. Il ne savait pas comment gérer tout cela. Dante, lui, savait. Il avait eu peu d’amis mais il se montrait légèrement plus sociable. Thanatos se sentait rouillé. Déficient sur la façon dont il appréhendait les autres. Tellement de choses lui échappaient. Pourquoi les humains riaient, par exemple. De fois au bureau, ça le vexait. Il disait ou répondait quelque chose et ça déclenchait l’hilarité. Drôle ? Il ne l’était pas vraiment. Au contraire, il était très premier degré. Insensible aux traits d’humour. Sauf quand ceux-ci émanaient de son jumeau peut-être ? Quelqu’un avec qui il avait une connexion spéciale. Encore fallait-il qu’il accepte d’ouvrir son coeur. D’ailleurs, pourquoi celui-ci battait-il plus fort ? Ah les humains et leurs mécanismes naturels… il en aurait été lassé que son corps s’emballe pour la seule présence d’une femme, si cette dernière n’avait pas eu… ce charme ?

Et la voilà à lui poser une question sur la perte subie. Quelle étrange interrogation. Comme si la notion de temps pouvait revêtir une importance. Enfin, pour un Dieu, c’était une question sans intelligence mais la jeune femme le voyait comme un humain, tel que Dante existait avant qu’il ne prenne possession de lui. Alors qu’il se faisait cette réflexion, il rassembla son humilité. Elle se préoccupait de son prochain même quand ils ne vivaient plus. Une qualité pour le Dieu de la Mort, qui eut la sagesse de se rendre compte qu’il la jugeait pour un comportement typiquement humain. À l’inverse de beaucoup des siens, l’ego ne se remarquait pas vraiment. Thanatos était déterminé, travailleur mais pas orgueilleux. Ce que la Bible considéra comme un péché capital la laissait de marbre. Il n’existait pas pour la Gloire mais parce qu’il avait une fonction, accordée en des temps anciens par des êtres doué de conscience. Cette jeune femme était l’un d’eux. Le respect n’était plus une option mais un devoir. De toute façon à quoi bon se faire vaniteux quand on savait que la mort prenait toujours son dû ? Il en avait vu des rois, des chefs, imbus d’eux-mêmes. Leur râle final n’avait rien de différent de celui des petites gens. Il la sentit soudain confuse, il perçut son recul. A trop penser, il en avait oublié de lui répondre. Il était comme ça Thanatos, il oubliait parfois que parler était nécessaire. L’habitude sans doute, de rester dans sa carapace.

- Vous pouvez rester. Vous n’êtes pas indiscrète. La réponse à votre question est de toute façon publique.

Il désigna la plaque sur laquelle étaient inscrites les dates. Pour son père, la gravure en feuille d’or indiquait : 14/04/1960 - 25/12/2014. Pour sa mère, c’était : 31/01/1961 - 25/12/2014. Il aurait pu dire la réponse de façon plus directe mais cela ne lui vint pas à l’esprit. Il lui fit alors face et posa ses yeux gris dans les siens. Pas d’animosité mais plutôt une multitude de mystères dans son regard.

- Ma mère et mon père reposent ici. Ils ont eu un accident de voiture. Un homme en voiture avait un peu trop abusé sur l’alcool. Il a pris l’autoroute à contresens. Le choc a été frontal. Tous trois ont été tués sur le coup. L’homme est enterré quelques allées plus bas. D’habitude, je vais m’occuper de sa tombe en premier. Aujourd’hui j’ai fait une exception car il m’était plus pratique de passer ici d’abord.

Il ne lui vint pas à l’idée que le fait de s’occuper de la tomber d’un inconnu responsable de la mort de ses parents était étrange. Il n’avait fait que faire perdurer la démarche de Dante. Du temps où il était lui-même il entama un processus de pardon. Et sa conclusion, Thanatos l’épousait complètement : ça ne servait à rien d’en vouloir à un mort. Le destin avait préféré décider lui-même de son sort. Qu’à cela ne tienne. Oui, le Dieu de la Mort ne possédait pas de rancune. Ce sentiment ne servait à rien hormis s’empêcher d’avancer.

- Rolland ne m’a jamais dit que je n’étais pas le seul à le soudoyer. Mais en même temps, je n’avais aucune raison de le lui demander. J’imagine qu’il doit avoir besoin de cet argent.

Ses yeux métalliques la quittèrent avant de se poser sur la tombe de son père.

- Il a été un homme exceptionnel pour susciter autant d’amour et de fidélité, n’est-ce pas ? Quatre années mais les souvenirs sont encore frais dans votre mémoire. Vous les entretenez et vous les faites vivre. Ainsi les morts ne cessent jamais d’exister.

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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyMer 27 Mar - 21:49




Going through this life looking for angels


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Dans un geste rendu nerveux par sa timidité qui se manifestait par intermittence, Lélia replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et elle s’avança légèrement pour parvenir à lire les inscriptions gravées sur la pierre tombale où reposaient les parents du bel inconnu. Si elle avait été capable de lire le nom depuis l’endroit où elle se tenait elle n’avait, en revanche, pu distinguer correctement les dates inscrites en-dessous car, dans la précipitation de son départ matinal, elle avait omis de mettre ses lentilles de contact et, bien évidemment, sa paire de lunettes de vue ne se trouvait pas dans son sac à main. De fait, elle ne se souvenait même pas de l’endroit où elle avait pu les laisser.

Alors qu’elle était en train de lire les dates, un petit pincement au cœur en réalisant que le couple était décédé le même jour, celui de Noël, l’inconnu expliqua à Lélia qu’il s’agissait de ses parents qui gisaient ci-dessous. Perdre quelqu’un que l’on aime est déjà une tragédie mais ce qui rendait pire l’épreuve était de se confronter au deuil un jour de fêtes. Spécialement le 25 décembre quand on a pour habitude de se réunir en famille, se faire des présents, manger, boire et rigoler. De savourer le plaisir d’être ensemble. Elle avait énormément aimé Noël, petite, et gardait au cœur une nostalgie qui la faisait sourire quand elle y pensait. Il aurait été terrible que son père décède ce jour précis… Et elle n’osait ce qu’avait dû ressentir ce jeune homme. La perte de ses parents commençait à dater, en quelque sorte puisqu’elle remontait à 2014 mais en termes de douleur que représente le temps écoulé ?

Ce ne fut pas de surprise dont le regard qu’elle porta à nouveau sur lui fut teinté sinon d’une admiration qui n’avait pas été provoquée par son physique ténébreux et parfait. Pour accorder son pardon au point d’entretenir la tombe de l’homme qui, sous l’influence de l’alcool, avait provoqué l’accident ayant fauché ses parents le jour même de Noël, il fallait que cet homme, dont elle ignorait toujours le nom, fut un être au cœur particulièrement pur. Elle n’aurait pas été capable de tant de bonté. Elle était d’une gentillesse qui frôlait souvent la bêtise mais son père avait été une personne si importante dans sa vie qu’elle n’aurait pu que haïr l’homme qui aurait causé sa mort. Est-ce que le temps aurait atténué ce sentiment ? Elle ne le savait et ne pouvait l’imaginer.

-Il a été le pilier de ma vie depuis ma naissance jusqu’à sa mort. Il a été le meilleur père que je pouvais rêver d’avoir… Ma mère nous a quitté quand j’avais… deux ans je crois… On parle souvent des mères qui doivent remplir le rôle du père absent et jamais de l’inverse…Et pourtant…. Il a dû se renseigner sur certains sujets typiquement féminins pour m’en parler…Et il l’a fait avec une certaine maladresse terriblement touchante. Elle eut un petit sourire ému à ce souvenir. Ému et amusé. En bon anglo-saxon qu’il était son père était assez pudique.

-Il est mort au moment où les premiers rayons du soleil illuminaient sa chambre, à l’heure qu’il préférait de la journée, quand la nature semble revenir à la vie. Il est parti serein, en paix avec lui-même, cela a adouci la tristesse. J’étais triste et soulagée. Je ne supporte plus de le voir souffrir. Expliqua-t-elle tout en regardant l’endroit où son père reposait depuis ce jour fatidique avant de reporter son attention sur le jeune homme à qui elle expliquait quelque chose de personnel et d’intime comme s’ils se connaissaient depuis toujours ou presque.

-Un cancer, des poumons. Dit-elle encore, tout en ajoutant qu’il n’avait jamais fumé. Foutue maladie. [/color]

Elle sembla hésiter un moment avant de tendre sa main vers le jeune homme, se reprochant immédiatement ce formalisme et de la retirer pour la passer nerveusement dans ses cheveux.

-Je suis Lélia… Enfin je m’appelle Lélia. Lélia Moonlight. Mais pourquoi donc se sentait-elle si idiote de se présenter ? De cesser d’être une inconnue, d’être polie, tout simplement.

-J’imagine qu’il n’ a pas intérêt à faire savoir qu’il accepte de faire entrer des visiteurs en dehors des heures légales contre de l’argent… Roland est veuf depuis vingt-cinq ans. Sa femme est malheureusement morte en mettant au monde leur fils, atteint de trisomie 21 et chaque centime lui est nécessaire… J’admire son courage et l’amour qu’il a pour son fils.

Elle observa à nouveau les coquelicots ornant la tombe des parents du jeune homme, avec un sourire qui n’avait absolument rien de moqueur avant de le regarder à nouveau.

-Je vais peut-être vous laisser…À moins que vous ne vouliez de la compagnie pour vous occuper de l’autre tombe ?

Elle espérait mentalement qu’il lui proposerait de rester ou bien peut-être d’aller…prendre un petit-déjeuner en sortant du cimetière ? Serait-ce que notre amie Lélia avait eu un petit coup de cœur qu’elle ne voulait s’avouer ?






“Il n'y a pas d'amour heureux”
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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptySam 30 Mar - 8:46



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◊ ◊ ◊

Orpheline. À sa place, il n'aurait pas été facile de parler comme elle le faisait. Et pourtant, son propos était fluide. Elle n'hésitait pas, elle racontait, à un parfait inconnu, un bout de son histoire. C'était à la fois troublant et surprenant pour Thanatos. Il l'écouta religieusement. Il ne coupait que rarement que la parole de ses interlocuteurs. Presque jamais, même. Les seules fois où cela arrivait, c'était quand il les fauchait en pleine conversation. La Mort n'avait pas d'heure et se contrefichait royalement du sens du timing. Elle survenait et imposait le silence, sans autre forme de procès. Elle avait frappé les parents de cette humaine, comme elle frappa ceux de Dante, par le passé. Rien ne réécrirait l'histoire. Elle ne retrouverait jamais sa mère, pas de son vivant en tout cas. Idem pour son père. La seule chose qu'il lui restait, s'appelait des souvenirs. À elle de les entretenir dans sa mémoire, comme elle faisait si bien actuellement, en parlant "avec" son paternel, en prenant soin de sa dernière demeure. Bien qu'elle se mit à évoquer des moments de vie intime, il ne l'interrompit pas. Ces sujets féminins dont elle parlait, ça n'était pas vraiment le genre de choses que lui avait connu. Mais le plus important n'était pas le fond. Dans le cas présent, la forme, l'émotion, l'amusement qui transparaissait de sa voix autant que de ses yeux, s'avérait hautement plus instructive et séduisante. Elle poursuivit, en racontant sa mort. Les derniers instants d'une vie... Si incontrôlables et pourtant si beaux. Depuis des millénaires, il aimait les contempler, non pas parce qu'il y trouvait un plaisir malsain, mais parce que son devoir était accompli. Rien de morbide, rien de malsain. Simplement la satisfaction d'avoir aidé une autre âme à amorcer sa nouvelle existence. À entendre les mots de la belle, M. Moolight devait sûrement avoir rejoint les Élysées, cet endroit des Enfers où les valeureux, les braves, se rendaient après avoir été jugés.

- Le plus difficile reste toujours pour celles et ceux qui restent. Eux qui ont vu partir la personne qu'ils aimaient. Eux qui ont assisté à une lente agonie donc la mort n'aura été finalement qu'une délivrance. J'ai été épargné par leurs souffrances. Mais je compatis à la vôtre. La maladie est une épreuve dont il est difficile de se relever. Il ne souffre plus et sans me risquer à parler pour lui, je suis convaincu qu'il ne voudrait pas vous voir souffrir non plus.

Les parents de Dante non plus, ils n'auraient pas aimé que leur fils en souffre ou qu'il en garde de la colère. Les émotions sont les pires combustibles de l'âme. Elles rongent les esprits les plus sages et les plus intelligents, au point de les conduire à s'annihiler, à se transformer, parfois en des personnes horribles, blessées, qui sans le vouloir faisaient du mal aux autres. Il était donc important de savoir maîtriser cela et d'en faire une force plus qu'une faiblesse. Le deuil prenait beaucoup de temps. Il l'avait remarqué. 9 mois, environ et selon les personnes. Pour certains, c'était plus court, d'autres plus long. Elle se présenta. Il l'observa à nouveau avec un sentiment un peu plus étrange. Comme si son prénom trouvait un écho dans son histoire alors qu'il n'avait jamais connu la moindre Lélia, ni dans cette vie, ni dans n'importe quelle autre ayant précédé. Quel étrange sentiment que celui qui l'envahit.

- Dante. Dante Graves.

Pas de main tendue, vu qu'elle avait retiré la sienne. De toute façon, il n'était pas sûr que ça soit le geste le plus adapté. Ce genre de contact physique, il avait toujours eu du mal à en comprendre l'intérêt autant que l'origine. Il écouta l'histoire de Roland, le gardien de ce cimetière, sans trop y réagir. La vie de cet homme était sûrement passionnante, mais il ne s'y intéressait pas vraiment. Ce n'était pas un manque de considération, simplement une pudeur. Il n'avait pas envie qu'il se livre à lui, il ne le lui demandait pas. Cependant, Lélia semblait se soucier des autres, et être observatrice. Elle ne manquait pas d'empathie, un point sur lequel il pouvait la comprendre, voire lui ressembler. La différence, c'est qu'il se préoccupait davantage des morts que des vivants, par essence. Par nature.

- J'ignorais que son fils était malade. Voilà qui explique son besoin d'argent ? J'ai vu des personnes se laisser corrompre pour des motifs beaucoup moins nobles. Quand je vais courir au bois de Vincennes, ce ne sont pas les exemples qui manquent. L'argent s'immisce dans les êtres comme un poison insidieux. Alors si au milieu de tout cela, quelqu'un arrive à l'employer pour une noble cause, c'est une marque d'espoir.

L'argent lui était bien égal. Il s'agissait d'un moyen pour subsister, à cette époque. À la sienne, il servait à payer Charon, cet avare antipathique et rustre qui conduisait la barque vers la porte des Enfers. Sur Terre, il avait servi à construire de belles cités, de beaux monuments. Mais aussi à financer des guerres, pratiquer du trafic d'êtres humains ou encore vendre son corps. Tant d'utilisations qui auraient pu laisser pantois, si l'on oubliait que l'humanité avait une imagination particulièrement débordante. Un nouveau croisement de regard se produisit entre eux. Elle avait un sourire qui ne le laissait pas de marbre. Le cœur logé dans sa poitrine s'accéléra légèrement. Il sentit sa gorge s'assécher. Foutus corps humains qui réagissaient à des substances chimiques au point parfois d'en devenir défaillants et incontrôlables...

- Vous êtes bienvenue, si vous le souhaitez. Avant de rejoindre mon travail, je pensais m'arrêter dans un café. Peut-être pourrions-nous y aller ensemble ? Si cela ne vous fait pas arriver en retard bien sûr. Je m'en voudrais que ça soit le cas.

Au fond de lui, Thanatos savait que ce n'était pas une bonne idée. Il aurait dû trancher et lui dire qu'il pouvait se débrouiller tout seul, qu'il n'avait pas besoin de compagnie. Pourtant, c'eut été mentir. Certes, il ne comptait pas parmi les plus sociables de son panthéon, mais quelque chose suscitait son intérêt. Cette force de caractère, présente chez Lélia, cette ouverture d'esprit, cette dignité et cette sorte d'aura qui se dégageait d'elle. Le corps de Dante y avait réagi et lui-même, résident perpétuel, désormais, sentait quelque chose de particulier, comme un lien naturel, peut-être même une évidence, dans leur rencontre. Il avait envie de la connaître, de savoir qui elle était. Il finit de frotter la pierre pour retirer une saleté. Avant de se retourner. Il s'engagea dans l'allée, en lui faisant signe, de la main, de le suivre. Le pas léger, l'allure déterminée, il ouvrit la voie, silencieusement. Si Lélia avait pu se douter qu'elle marchait sur les pas de la Mort, peut-être aurait-elle pris la direction inverse. Ils ne tardèrent pas à arriver devant la tombe de l'homme responsable de la mort des parents de Dante. Sans la moindre hésitation, Thanatos entreprit le même rituel, armé de son chiffon et de sa bouteille d'eau. Méthodiquement, il nettoyait la stèle.

- Que faites-vous comme métier ?

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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptySam 30 Mar - 22:34




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Si l’absence de la femme lui ayant donné la vie ne lui avait jamais été douloureuse parce qu’elle ne la connaissait pas, n’avait aucun souvenir d’elle si ce n’était des photographies conservées par son père et dont les clichés n’évoquaient en elle aucune image, celle de son père se faisait sentir tous les jours même si elle était d’accord avec le jeune homme : le pire quand une personne meurt ce n’est pas pour elle, même si elle affronte le mystère et l’inconnu de la mort qui peut être terrifiant, mais pour les proches qui restent. La douleur n’est pas que la personne soit partie sinon de l’avoir perdue… Lélia aurait, bien évidemment, ardemment désiré que son père ne souffre pas mais cependant elle était reconnaissante, si cela pouvait ainsi s’exprimer, d’avoir assister à l’agonie de son père, à son parcours contre la maladie, son acceptation de la mort à venir ainsi que de son décès, la façon dont il était parti, calme. Il était prêt à mourir et d’avoir été avec lui, main dans la main, l’avoir vu fermer les yeux, apaisé, un sourire sur le visage, avait permis à Lélia de faire face.

-Je n’avais jamais été confrontée au spectre de la mort avant que la Grande Faucheuse n’emporte mon père et j’ai longtemps eu la conviction que la tristesse du deuil était dirigée vers l’être disparu…Aujourd’hui, cependant, je crois fermement que lorsque les larmes coulent ce n’est pas la fin de la vie du disparu qui nous attriste mais… On pleure notre propre mortalité, les larmes sont l’expression de la peur que l’on ressent parce qu’on ne sait pas ce qui nous attend dans la mort… Peut-être qu’il n’y a strictement rien et ça…Comment le cerveau pourrait-il se le représenter ? Il n’y arrive pas, tout simplement. Comment accepter que l’on disparaisse entièrement et que le monde continue de tourner ?

Le regard qu’il porta sur elle, alors qu’il se présentait à son tour, lui parut si intense et troublé que Lélia baissa le sien pour le porter à nouveau vers les petits coquelicots en origami qui ornaient la tombe du couple Graves, hommage original, singulier, même au Père Lachaise qui semblait une galerie d’art plus qu’un cimetière. Ce qui en faisait un endroit assez unique en son genre. Puis elle le regarda à nouveau, comme si ses yeux avaient une vie propre et avaient décidé qu’ils voulaient s’abreuver de lui, s’en repaître jusqu’à plus soif tant qu’ils avaient loisir de se poser sur lui.

-J’imagine que lorsque vous vous présentez pour la première fois la première question que l’on pose c’est si vos parents étaient des admirateurs de Dante Alighieri ? Manque d’originalité oblige c’était exactement ce qu’elle avait failli demander lorsqu’il avait donné son prénom et parce qu’il semblait trop âgé pour avoir été nommé selon le héros du jeu « Devil May Cry ». Même si le jeu était lui-même inspiré de la Divine Comédie dans une vision très large, libre et dans une version très revisitée, bien sûr.

-Il suffit de relever la tête et d’observer avec attention l’endroit qui nous entour pour nous rendre compte du caractère éphémère de la vie et pourtant on gaspille nos plus précieuses années à courir derrière…derrière quoi ? Du métal ? Du papier ? De plus en plus des numéros rendus immatériels par les comptes en banque, le paiement par carte…On est démuni, face à la mort et pourtant plutôt que de profiter des plaisirs de la vie, de la beauté du monde on se laisse avilir par une soif de fric qui ne trouve jamais sa fin… Lélia soupira et fit un sourire au jeune homme, comme pour lui demander pardon de disgresser autant et de débiter des inepties se voulant philosophiques. Une philosophie de comptoir sans bar…Pas mal Lélia, pas mal du tout.

-J’aimerais beaucoup venir avec vous. Répondit-elle, sincèrement. Elle avait conscience que depuis quelques temps un certain changement s’opérait en elle puisqu’elle allait un peu plus facilement vers des inconnus. Et étrangement c’était encore dans un cimetière que cela se passait même si Dante, par sa présence sous les rayons du soleil, prouvait qu’il n’était pas un vampire.

Elle le suivit sans plus rien dire dans l’allée alors qu’il se dirigeait vers la tombe de l’homme ayant causé la mort de ses parents et l’observa nettoyer la pierre tombale comme il l’avait fait avec celle de ses parents. Elle était bien entretenue mais tristement vide…Non pas que les flerus sur les tombes fussent vraiment quelque chose de beau et de joyeux mais c’était la preuve que des vivants pensaient encore aux défunts. En déposant des fleurs qui allaient mourir elles aussi, quel paradoxe ! Mais ici, rien. Comme si l’homme n’avait eu personne dans sa vie. Peut-être que la solitude avait été cause de son alcoolisme. C’était triste, à bien y penser, que personne ne se soucie de vous ni dans la vie ni dans la mort et que seul le fils de vos victimes involontaires se préocupe de maintenir votre sépulture dans un état digne. Elle n’avait pas de famille, pas d’enfants et à moins d’un miracle n’en aurait jamais et la jeune humaine se demanda ce qu’il adviendrait d’elle lorsqu’elle passerait de vie à trépas. Il serait peut-être temps de se pencher sur la question, de tout laisser prêt au cas où. Crémation, peut-être, et ses cendres dispersées en mer… Au moins elle n’embêterait personne…

Est-ce qu’elle aurait voulu échapper à la question sur le métier qu’elle exerçait afin de payer ses factures et de simplement survivre jusqu’au jour où la mort daignerait vouloir d’elle ? Oui. Est-ce qu’elle avait eu ce qu’elle voulait ? Bien évidemment non ! Ça aurait été trop « drôle » sinon.

-Je sers de la viande morte entre deux tranches de pains de mauvaise qualités avec tout un tas de sauces, graisses et additifs d’aussi piètre qualité qui enverront ad patres les clients qui finiront, ironie de la vie, aussi froids, ou chauds tout dépend du point de vue, que la barbaque qu’ils auront ingurgités pour finir six pieds sous terre.

Employée dans un fast-food. Elle aurait tout simplement pu dire qu’elle était employée dans un fast-food, un boulot tout aussi minable qu’elle. Mais ça aurait été moins amusant, non ? Elle passa la main dans ses cheveux avant de lui poser la question en retour. Il n’aurait plus manqué qu’il réponde fossoyeur ou alors qu’il travaillait dans un abattoir. Un truc bien joyeux somme toute.

-On pourrait peut-être se tutoyer, non ? Proposa-t-elle soudainement. Soudain parce que ça ne faisait même pas une heure qu’ils se connaissaient… Mais elle avait envie de lui dire « tu », une façon de s’adresser à l’autre plus…intime.




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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyDim 31 Mar - 10:54



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◊ ◊ ◊

- Je suis convaincu qu'il y a un après. Que l'âme subsiste et qu'elle devient autre chose. La mort n'est pas une fatalité. Elle constitue une étape obligatoire de la vie, le début d'une nouvelle phase. Je crois qu'un jour, peut-être, si ma vie est faite de vertus, je rejoindrais les miens quelque part où il fait bon mourir. Pendant des années, je l'ai souhaité. Aujourd'hui, pourtant, je m'accroche à la vie parce que mon devoir ici n'est pas terminé. Lorsqu'il le sera, alors j'accepterai de partir en paix. Si le destin n'en décide pas autrement avant.

Thanatos s'était déjà interrogé à plusieurs reprises quant à sa disparition potentielle, un jour. Sauf à considérer que l'humanité ne croirait plus en rien, un jour, il était impossible qu'il n'y ait pas un après pour l'âme. Quel que soit le lieu, le nom de cet endroit, il existait depuis l'aube des temps, du moins, depuis que l'être humain avait instauré des rites funéraires. À l'exception de quelques civilisations autochtones réparties un peu partout sur la surface de la Terre, tout le monde avait tendance à croire à une deuxième vie, une réincarnation, un concept dans le genre. Avant qu'il n'intègre le corps de Dante, ce dernier partageait cette conviction profonde que ses parents avaient rejoint les Enfers, parce qu'ils étaient hellénistes, croyants, qu'ils connaissaient l'existence du dieu de la Mort. Quel que soit le Panthéon, il existait un destin et une place pour les défunts. Cela changeait juste de nom. Valhalla, Paradis... Des étiquettes pour globalement définir la même chose. L'être humain avait besoin de se rassurer quant à sa finalité. Tant mieux, cela permettait à Thanatos d'exister encore et de poursuivre sa mission. Il eut un sourire quand Lélia s'intéressa à l'origine de son prénom. Quand il existait seul, Dante n'avait jamais rougi de son prénom. Il le portait même fièrement. Malgré le fait que celui-ci soit davantage associé à un jeu vidéo aujourd'hui, il appréciait que l'on évoque le poète. Il hocha légèrement la tête, tout en expliquant :

- Ma mère était une fervente admiratrice de Dante Alighieri. Elle connaissait par cœur des passages entiers de la Divine Comédie. Mais son livre préféré était sans conteste Vie nouvelle, un écrit mêlant vers et proses. Elle adorait la littérature. Elle en avait fait son métier. Généralement, quand je me présente, les gens me demandent si je joue au jeu vidéo. Je leur réponds que non et je sens la déception dans leur regard. Ils sont plutôt rares, ceux qui pensent à l'écrivain florentin. J'imagine que cette référence est peu commune.

Peut-être y avait-elle pensé, mais en tout cas, elle eut la présence d'esprit, l'intelligence de ne pas s'engager sur la voie de la facilité. C'était appréciable. Cela démontrait son intelligence, sa vivacité d'esprit. Et cela ne fit que nourrir l'intérêt grandissant qu'il lui portait. Il ne perdit pas un mot de son propos philosophique. Décidément, cette matinée ne ressemblait à aucune autre.

- Nous sommes d'accord. À quoi bon se concentrer sur des futilités et s'ajouter des barrières alors que le compteur tourne et que chaque jour nous rapproche encore et encore, inlassablement, de la fin ? Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une volonté propre de faire autre chose. Au plus profond de nous, c'est une façon de ne pas parler du sujet, de le mettre sous le tapis et de tuer l'ennui. L'être humain n'aime pas s'ennuyer, alors il invente des concepts pour occuper son esprit. Des concepts ineptes, pour la plupart.

L'argent, le travail sans but, les soirées entre amis, les loisirs, tout était propice et conçu pour meubler le temps. À en juger par la société actuelle, les gens préféraient se prendre la tête avec des disputes, des divergences, des jalousies, plutôt que se libérer et apprécier le moment présent. Pis, quand ils arrivaient aux portes de la mort, ils se lamentaient, ils regrettaient. Thanatos n'était pas juge, son rôle consistait à faire le passage d'un état à un autre. Pour autant, il ne supportait pas que l'on vienne geindre à côté de lui, ni sur Terre, ni aux Enfers. Le sens que l'on donnait à sa vie l'indifférait, tant que l'on ne venait pas lui casser les os avec des jérémiades et des complaintes. Après tout, la personne l'avait voulu, sa vie de merde, alors grand bien lui fasse. Il n'était pas le préposé aux pleurs. D'autant plus que certains méritaient davantage son empathie. Les enfants, notamment, bercés de rêves brisés par la tragédie d'une maladie, d'un accident... d'un meurtre. Eux, quand Thanatos se rendait à leur chevet, il en pleurait intérieurement. Aucune larme ne filtrait jamais derrière sa carapace. Mais au fond de lui, la tristesse, il la ressentait aussi. Il n'appréciait pas les morts injustes. Et cela concernait autant les humains que les autres animaux. En entendant le métier de Lélia, il perçut combien ce sujet paraissait sensible. Elle n'allait pas enfiler son tablier et sa charlotte par passion. Par Nyx... Qu'ils étaient nombreux à être dans le même cas ! Âmes en peine, à exécuter un travail quotidien sans y trouver de passion, de fierté ou de satisfaction. Il ne pouvait imaginer un travail sans devoir, sans utilité. L'important, ce n'était pas la quantité, mais le sentiment que l'on obtenait une fois la tâche accomplie. Le bonheur, la sérénité.

- De la viande provenant d'abattoir très réputé pour leur préoccupation animale, j'imagine ? Hachée, transformée, vidée de sa saveur, issue d'animaux en souffrance. L'humain a décidément beaucoup d'imagination quand il s'agit de cruauté.

Un constat cynique, qui reflétait bien son désaveu et sa désapprobation. Il n'était pas très compliqué de le comprendre, parce qu'il filtrait assez peu ce qu'il pensait vraiment. Tandis qu'il essuyait avec un geste volontaire, la plaque, il approuva sa proposition de se tutoyer.

- Nous pouvons, oui. J'imagine que c'est alimentaire, ton métier ? Pour payer les factures ? Qu'aurais-tu aimé faire comme carrière, si ça n'est pas indiscret ?

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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyMer 3 Avr - 2:35




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Elle admirait ceux qui avaient la conviction que quelque chose persistait de l’être après la mort, à part un cadavre en décomposition, pouvant ainsi affronter le grand voyage avec calme, comme son père. Cela ne semblait pas si étrange, finalement, quand on songeait à tous les témoignages troublants de personnes ayant failli mourir ou d’enfants racontant à leurs parents des détails, par exemple, de la Première ou de la Deuxième Guerre Mondiale sans en avoir entendu parler. Lélia naviguait un peu entre deux mondes : l’ignorance et l’envie de croire. Ignorance de savoir ce que la mort réservait et l’envie de croire qu’on ne cessait pas juste de vivre entièrement, qu’on n’était pas complètement annihilé. Oh. Et son refus total de croire que ce qui les attendait était écrit dans cette maudite Bible stupide ! Elle n’était pas faite pour devenir une croyante du dieu se voulant unique mais pêchant par manque d’originalité. Elle admirait donc Dante d’avoir la profonde conviction qu’il y avait quelque chose après la mort ainsi que l’envie de ressentir la même chose que lui.

Quand il lui fit savoir que la plupart des gens, lorsqu’ils apprenaient son prénom, ne songeaient pas directement à Dante Alighieri elle fut grandement surprise. Elle était la première à reconnaître qu’elle n’avait, en poésie, que d’infimes connaissances n’ayant jamais réussi à s’y intéresser grandement, mais le nom du poète florentin aurait dû rester connu de tous. Quelle étrange époque que de penser de suite aux jeux vidéo… Et pourtant elle savait aussi les apprécier, même si elle préférait les vieux jeux comme la première trilogie (la seule pour elle !) de Spyro, Crash Bandicoot, Tomb Raider etc.

Elle eut un sourire. Elle aima sa façon de parler des êtres humains, un peu détaché comme s’il n’en faisait pas partie, et l’idée qu’il puisse être plus qu’un simple jeune homme humain. Elle oubliait souvent que les dieux et autres créatures existaient, et ce même alors que Keyra restait présente dans ses pensées, et jamais elle n’aurait imaginé qu’ils puissent venir se recueillir au cimetière, nettoyer des tombes… Elle avait peut-être trop d’idées reçues sur des sujets qu’elle ne connaissait pas mais gardait quand même l’esprit assez ouvert pour reconnaître quand elle se trompait de sorte à apprendre de ses erreurs. On peut être humain sans pour autant n’avoir que des défauts.

Alors qu’elle regardait prendre soin de la pierre tombale de celui qui avait tué ses parents, Lélia s’accroupit pour mieux regarder avec quelle dextérité il procédait. Elle était maladroite pour certaines choses et toujours, lorsqu’elle nettoyait la tombe de son père, elle renversait quelque chose ou laissait des traces et devait s’y reprendre à maintes reprises.

-Très sincèrement je n’ai jamais su ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Mon père, qui était vraiment extraordinaire, pensait que j’avais juste besoin de temps pour me décider et il n’a jamais fait pression sur moi si bien que… je n’ai jamais fini d’études et jusqu’à ce qu’il découvre sa maladie je n’ai jamais travaillé… Elle haussa les épaules. -Je crache un peu dans la soupe avec ce boulot, c’est vrai…Il m’a permis de payer les factures, il me permet toujours de les payer d’ailleurs, et d’avoir des horaires assez flexibles, pour prendre soin de mon père, de l’accompagner lorsqu’il est mort. Mais j’aimerais bien faire autre chose… Mais quoi ? Elle le regarda en haussant un sourcil, pour essayer de prendre une expression un peu plus… comique. -Tu paries combien que je trouverais ma voie juste avant de rendre mon dernier soupir ?

Elle se redressa, avec des fourmis dans les jambes, et eut un petit déclic qui lui froncer les sourcils.

-Je parle beaucoup, contrairement à vous monsieur le Ténébreux. Tu ne m’as pas répondu, Dante. Tu fais quoi, toi, dans la vie ? À part honorer les défunts ?





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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyMar 9 Avr - 22:53



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In loving memory...

◊ ◊ ◊

De figure paternelle, Thanatos n'en avait jamais eu besoin. Ni même de figure maternelle. En même temps, dans la vie d'une divinité, tout était assez différent de chez des humains. Ainsi, dans son existence, le dieu de la mort s'était construit seul. Cela n'enlevait rien à l'amour qu'il portait à Hypnos ou à Nyx, mais il n'avait pas attendu après eux pour se construire. Dès son plus jeune âge, il se montra assez autonome et indépendant. Dans une moindre mesure, il pouvait se comparer à un loup solitaire. Si tant est que cet animal avait été capable de faucher des âmes et d'en épouser le devoir avec autant de dévotion que lui. En écoutant Lélia, il dut bien admettre que ce qu'elle ressentait lui était étranger. Que ça soit lui, en tant que divinité ou Dante, en tant qu'homme, ils avaient aisément trouvé leur voie, sans trop attendre après autrui. Mais il comprenait ce qu'elle racontait. Il l'avait expérimenté dans une vie antérieure, quand son véhicule avait été indécis quant à des choix concernant son avenir. Il avait dû trancher. Cela ne lui posait guère de difficulté, parce qu'il basait ses décisions sur deux principes simples : le pragmatisme et la logique. Toutes les émotions, il les mettait au placard et les y enfermait. Elles venaient polluer l'esprit, empêcher d'avancer. Mieux valait une décision froide plutôt qu'une réaction entichée. Voilà pourquoi on le qualifiait de cynique. Il l'avait sentie observatrice et désormais, il découvrait sa curiosité. Clairement, si elle ne lui avait pas demandé ce qu'il faisait, il ne le lui aurait pas dit. Ce n'était pas le genre de choses auxquelles il pensait, clairement.

- Je suis médecin légiste à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, depuis quelques années maintenant. Je m’occupe de réaliser les autopsies et de les consigner dans des rapports. Je travaille surtout sur des dossiers criminels, en coopérant avec les procureurs et la police.

C'était sobrement présenté. Il ne s'embarrassait jamais de détails, à quoi bon ? Elle pouvait facilement comprendre en quoi consistait son quotidien sans qu'il ne lui serve une logorrhée insoutenable quant à la façon dont il ouvrait les corps en deux, sortait les organes pour les repositionner une fois sa besogne accomplie.

- À l’inverse de toi, ce métier s’est imposé dans mon esprit comme une vocation. J’ai toujours été intrigué par la mort. Mon père gérait des pompes funèbres à Rome. Ce n’est pas une blague. Ma mère écrivait beaucoup sur la mort elle aussi. Alors en grandissant, j’ai eu envie de mieux comprendre, de savoir. J’ai fait des études de médecine légiste et voilà. Je suis au frais. Au calme. Quand il n’y a pas un collègue pour faire du bruit.

Il n'y avait aucun jugement dans ses mots. Un simple constant, une comparaison entre ce qu'elle avait vécu - et vivait encore visiblement - et puis ce que lui faisait comme métier. Il n'existait que peu de gens capables de dire qu'ils bossaient par vocation. En cela, Lélia n'avait donc rien d'étrange. Il ajouta, avec une légère désinvolture, comme l'aurait fait une sorte de vieux sage, un Rafiki dans le Roi Lion :

- Il n’est jamais trop tard pour trouver ta voie. Et ça ne sert à rien de forcer le destin. Au contraire, tu es chanceuse. Car tu as l’embarras du choix. Tu peux écouter ton cœur. Qu’est-ce qu’il te dit ? Qu’est-ce qui le fait vibrer ? Aimes-tu t’évader ? Te concentrer ? Apprécies-tu le contact humain ? Ou le redoutes-tu ? Tu peux faire ce qui te passionne, si tu y crois, que tu t’en donnes les moyens, tout est possible.

Ayant terminé de nettoyer la tombe, il la désigna.

- Au moment de mourir, ce que tu dois considérer, c’est le fait de n’avoir aucun regret. D’être en paix avec la vie que tu auras menée. Si la mort est un nouveau départ, alors il faut partir léger.

De sages paroles. Il avait tant de fois pu en vérifier la véracité... Combien de personnes avaient lâché leur dernier souffle avec le sentiment d'avoir raté leur vie, avec des remords et des regrets ? Derrière, quand elles attendaient pour passer aux Enfers, Thanatos les entendaient ruminer, se lamenter... C'était pathétique, agaçant... Mais il s'y était fait et aujourd'hui, ça ne lui déclenchait absolument aucune réaction. Si prompts à redouter la mort et pourtant si adeptes à gâcher leur vie. Il secoua négativement la tête, pour ajouter :

- Autrement, je ne suis pas ténébreux. J'aime bien la lumière. Et je bronze même plutôt bien.

C'était sorti avec une telle rigueur et un tel naturel que cela fit l'effet d'un coup de fouet dans les airs. Il ne comprenait pas le sens et l'usage de ce mot pour le qualifier. En même temps, il n'avait jamais été doué pour comprendre les subtilités du langage et des attitudes. Il ajouta néanmoins :

- Je comptais boire un café dans un endroit où j’ai l’habitude d’aller. Voudrais-tu m’accompagner ? Je pourrais te donner quelques conseils pour nettoyer la tombe de ton père. Même si tu n’en as pas besoin, tu te débrouilles déjà très bien. Je t’ai sentie curieuse.

Il avait senti son regard et son attention, portés sur ses faits et gestes. Alors s'il pouvait lui être utile... Pourquoi pas ?

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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyJeu 18 Avr - 2:32




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Il avait une gueule à être acteur, à réciter des textes, à défiler pour les plus grands couturiers, mais non : il parlait avec les morts. Et curieusement c’était là un métier qu’elle trouvait s’accorder mieux avec lui que celui de poser devant un appareil photo pour vivre de sa belle gueule. Il avait un rapport tout particulier à la mort, c’était peut-être pour cela qu’elle n’était pas plus surprise que cela. Ou bien elle avait perdu le sens commun…À condition, bien sûr, qu’elle l’ait déjà eu. Ce qui reste encore à prouver. Et bon courage au valeureux (ou pauvre fou inconscient) qui tentera de le faire.

Est-ce qu’une fille normale n’aurait-elle pas été censé pousser un petit cri trop aigue (et carrément agaçant) en ouvrant une bouche béante qu’elle aurait dissimulé derrière sa main ? De s’exclamer qu’il était bien trop sexy pour parler au mort plutôt que de poser en sous-vêtements, défiler pour des grands couturiers ou bien alors être un acteur mondialement connu.  

En réalité, elle l’enviait. Non pas qu’elle eut spécialement envie de découper des cadavres pour en examiner les entrailles et comprendre pourquoi diable leur cœur avait arrêté de battre mais parce qu’il avait une vocation, un but dans la vie. À se demander pourquoi elle n’était pas née riche à milliards histoire de dépenser son pognon à outrance pour jouir de la vie sans se soucier d’avoir une raison de se lever chaque jour qui ne fut le plaisir. Une vie dénuée de sens tout comme la sienne mais au moins avec classe !

-La mort est une histoire de famille, en quelque sorte… Est-ce que ton père a tenu des pompes funèbres parce que son père le faisait avant de lui, héritant d’une entreprise de famille vieille de plusieurs générations ? Elle s’interrompit parce qu’elle avait la sensation légèrement désagréable d’être trop curieuse et indiscrète mais ce n’était pas si courant de rencontrer quelqu’un ayant un lien si étroit avec la mort. Un lien qu’elle sentait avoir elle aussi, à sa façon, depuis qu’elle flirtait scandaleusement avec Keyra. Étrange comme sa vie était devenue subitement compliquée depuis ce fameux soir du labyrinthe…-Mais Graves n’étant pas un patronyme à consonnance italienne je doute que ce soit ça…À moins que l’un des ancêtres n’ait eu une fille ayant épousé un Graves qui aurait repris l’affaire pour ne pas qu’elle sombre dans l’oubli et… et je parle trop pour me faire trop de films, désolée. Et sinon arrêter de s’excuser ? Non, ce n’était définitivement pas dans ses projets. Elle était dans cet état d’esprit qu’elle n’aimait pas tellement de vouloir en savoir plus sur son interlocuteur sans pour autant vouloir donner l’impression qu’elle était curieuse au point qu’il se sente agressé.

Elle lui fit un mince sourire en se disant qu’elle n’aurait peut-être que cela, des regrets, le jour où, couchée dans son lit, la mort viendrait la prendre.

-Vous parlez comme un grand sage monsieur Graves, vous l’a-t-on déjà dit ? Demanda-t-elle tout en repassant au vouvoiement non pas pour établir une quelconque distance entre eux mais juste pour…pour quoi d’ailleurs ? Adopter une figure de style à l’oral ? Se donner un genre ? Elle ne le savait même pas elle-même, en fait. C’était juste un tic qu’elle avait depuis quelques années désormais. Elle n’eut pas le temps de répondre au sujet des regrets, et elle en remercia les dieux qui n’avaient rien à voir dans l’histoire, qu’il ajouta qu’il n’était pas ténébreux, qu’il aimait la lumière et qu’il bronzait plutôt bien. Elle le regarda sans rien pouvoir dire, un sourcil froncé et l’autre relevé, la bouche entrouverte les pupilles allant de droite à gauche et de gauche à droite. Il était…surprenant. Et terriblement premier degré quand Lélia, elle, était… souvent l’inverse. La suite allait être amusante tiens. Ou alors il était en train de plaisanter, façon pince-sans-rire et devant le doute Lélia préféra ne pas répondre à cela et accepter directement les propositions de Dante quant à aller prendre un petit-déjeuner ensemble ainsi que celle de lui prodiguer des conseils sur sa façon d’entretenir la tombe de son père.

-Je veux bien, oui. Entretenir la tombe des morts, c’est entretenir leurs souvenirs, les maintenir en vie, en quelque sorte. Tant qu’il y aura quelqu’un pour penser à eux alors ils ne disparaîtront vraiment jamais. Enfin…je trouve. dit-elle avec un petit sourire alors, qu’après qu’il eut remballé ses affaires, ils remontaient les allées (ou bien les descendaient-ils ?) pour quitter le cimetière. Ils retrouvèrent le gardien à l’entrée (ou la sortie tout dépend du point de vue) qui leur souhaita une bonne journée tout en leur faisant un sourire se voulant réconfortant.

-Il y a des études spéciales pour devenir médecin légiste ? Ou c’est le cursus dit habituel sauf qu’à la fin tes patients ne te bassinent pas pendant des heures avec des bobos parfois imaginaires ? Tentative d’humour ou véritable vision amère et désabusée de l’être humain ? Un peu des deux, sûrement.

-Le café où tu as l’habitude d’aller est loin et on va devoir prendre un taxi ou bien on peut y aller en marchant ? J’ai l’habitude d’arpenter les trottoirs pour le boulot perso. Euh…attends…Ça sonnait pas comme ça dans ma tête… J’aime bien marcher dans Paris… Surtout la nuit d’ailleurs… Alors…oh zut je suis nulle. Je voulais juste dire que si jamais il faut marcher quelques kilomètres ça me va, pas besoin de prendre un taxi pour m’épargner… Et tu n’avais peut-être pas cette intention de toutes façon… Sourire gêné avant de rajouter plus bas. -Apprends à te taire ma fille…





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MessageSujet: Re: Going through this life looking for angels (Dante et Lélia)    Going through this life looking for angels (Dante et Lélia) EmptyDim 5 Mai - 20:04



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◊ ◊ ◊

- Mon père était anglais. Mon grand-père possédait au Royaume-Uni, un bon nombre de pompes funèbres, réparties entre ses enfants, ses frères et soeurs. Je serais bien incapable de dire combien existent encore aujourd'hui. Mais, oui, cela se transmettait de génération en génération. Quand mon père s'est installé à Rome, il a créé un établissement à son tour et en a conservé le nom. C'était une sorte de filiale.

Elle était curieuse et ça s'assimilait autant à une qualité qu'à un défaut, surtout quand cela conduisait à prendre des risques inconsidérés. Thanatos ne jugeait pas les personnes trop avides de savoir. Il lui regardait de loin, en se disant qu'à un moment ou à un autre, le risque de devoir les faucher parce qu'elles avaient mal évalué le risque de leur démarche, croissait avec le temps. Il devenait peut-être même exponentiel. Il espérait ne pas avoir à s'occuper de son âme, pas à cause d'une curiosité mal placé et d'une irresponsabilité de sa part. Il ne voulait pas entrer dans les détails de l'arbre généalogique de Dante, d'abord parce que ça ne l'intéressait probablement pas et ensuite parce qu'il n'avait pas quatre heures à consacrer à ce sujet-là. Il se contenta de lui donner quelques brides, d'aller à l'essentiel dans ses explications, sans trop s'éparpiller. Il n'aimait pas tergiverser. Les discussions à n'en plus finir lui donnaient mal au crâne. Déjà, là, il trouvait qu'il était un peu trop bavard, plus qu'à l'accoutumée. Etait-ce la solitude qui s'extériorisait de cette façon ? Ou peut-être le sentiment de confiance que Lélia dégageait ? Peut-être un savant mélange des deux ? En tout cas, il n'aurait jamais donné plus de deux mots à une autre inconnue dans un cimetière. Il n'en donnait déjà que très peu aux autres, y compris à ses collègues de travail. Il arqua un sourcil quand elle le qualifia de "grand sage". Mais enfin, de quoi parlait-elle ? Il répondit de façon assez catégorique, abrupte, sans même le remarquer.

- Non. D'ordinaire, je ne parle pas vraiment. Je n'en vois que peu l'utilité. Quant au qualificatif de grand sage, je ne suis pas certain qu'il soit fondé. Je ne cherche pas à ce qu'il le soit.

Il haussa les épaules, en terminant son oeuvre, que certains nommeraient labeur... après tout, nettoyer une tombe n'avait pas grand chose de valorisant pour la majorité des gens de cette époque.

- Les gens considèrent qu'un grand sage c'est souvent celui qui parle pour ne rien dire. Ou qui arrive à aligner des phrases sensées avec deux grammes dans le sang. Triste époque. Quoique, l'histoire apprend qu'il en a toujours été ainsi.

Autrefois, Thanatos avait conduit certains âmes aux Enfers, à commencer par celle de Socrate. Même mort, il ne cessait de bavasser, de raconter des stupidités plus grosses que lui et il fallait le faire ! La philosophie ne l'avait jamais vraiment intéressé de toute façon. Il ne serait jamais de ceux qui débattent, il préférait s'enfermer dans le silence. Lélia émit cependant une réflexion sur l'importance du devoir de mémoire, du soin accordé aux sépultures. Elle le comprenait et il en était... heureux ? Peu de gens trouvaient grâce à ses yeux, de manière générale. Il n'attendait pas forcément quelque chose de cette rencontre inattendue avec une humaine. Voilà qu'il en appréciait les contours et les détails, maintenant. La vie pouvait se montrer aussi troublante que facétieuse. Cette fois, il acquiesça volontiers.

- Nous partageons le même point de vue.

Il existait quelque chose de poétique et de courageux à prendre soin des morts. Là où beaucoup de mortels continuaient à vivre en laissant tout cela derrière eux, Lélia se distinguait, en ne se contentant pas seulement d'un échange, elle voulait apprendre, elle désirait en savoir plus. Il contenterait sa soif de connaissance bien volontiers. Revenant à son cursus universitaire, enfin à celui de Dante, il expliqua, sur un ton pédagogue.

- Médecine classique puis spécialisation en médecine légale et expertises médicales. Hélas, je n'ai pas échappé à l'internat et aux patients. C'était... fatiguant, pas tant pour les lamentations, j'ai l'habitude. J'en ai vu pleurer des gens... non, le plus insupportable sans doute, c'était sûrement les collègues, leur arrogance. Certains passaient leur temps à entretenir des querelles ridicules pour avoir le dernier mot sur un diagnostic. D'autres se réjouissaient de l'erreur d'un autre médecin parce que ça les mettait dans une meilleure position. Je ne m'entendais pas avec le chef des internes. Il était imbu de lui-même, caractériel et bon sang, il fredonnait tout le temps, même au bloc opératoire. Insupportable.

Il n'irait pas lui raconter que Dante lui avait mis son poing sur la tronche après avoir obtenu son diplôme, alors qu'ils s'étaient croisés malencontreusement dans le parking de l'hôpital et qu'il l'avait provoqué. Ca ne servait à rien de lui donner ce genre de détails, parce que qu'il ne cherchait pas à se pavaner. Il ne trouvait rien d'honorable à se battre pour autre chose que sa survie. La violence n'en valait vraiment pas le coup. Ils continuèrent leur marche. Dante avait salué le gardien, d'un regard silencieux et reconnaissant. Effectivement, il parlait assez peu, dont acte. Alors qu'ils progressaient côte à côte, Dante donnant la direction de leur marche, Lélia sembla soudainement piquée par il ne savait quel insecte. Il s'interrompit dans sa marche, ignorant superbement la vieille dame à qui il gênait le passage. Perplexe, il la jaugea , interrogatif :

- Je ne suis pas sûr de comprendre. Qu'est-ce qui sonnait dans ta tête ? Pourquoi dis-tu que tu es nulle ? Pourquoi dois-tu apprendre à te taire ?

Les métaphores ça n'était pas son truc. Et il n'avait pas saisi le double sens des mots que Lélia avait employé. Très premier degré, il essayait de comprendre ce qu'il venait de se passer mais conscient que ça n'était sûrement pas la meilleure idée à avoir dans l'immédiat, il préféra alors lui répondre avec aplomb :

- Le café n'est pas très loin. J'ai aussi l'habitude d'arpenter les trottoirs, c'est plus sûr car les gens ne savent pas conduire. La nuit, je préfère le bois de Vincennes, je peux y courir tranquille. J'imagine que tous les goûts sont dans la nature. Cette ville est définitivement trop bruyante. Encore qu'elle n'égale pas Rome. As-tu déjà voyagé ? Les italiens ont le chic pour te donner mal au crâne. Mais le pire, ce sont les espagnols. Ils ont une capacité à jacasser... ça dépasse l'entendement.

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Divin greco-romain

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