Requiem for old fights

Sujet: Requiem for old fights Lun 11 Mar - 12:51

30 Avril 2022

La douleur a été réelle. Il y a bien longtemps que je n’ai pas été autant secoué, bousculé et fracassé. Le minotaure a été un bon adversaire, meilleur que Lilith ou sa fille. Cependant, la réaction des monothéistes et de mes alliées – Meduna et Masha – m’ont davantage convaincu que je suis une divinité d’un temps révolu. Il n’existe plus de guerre absolue, ni d’un camp noir et blanc. Tout est trop nuancée. Tout est trop étrange.

Les monothéistes m’ont trompé, ont tué mon épouse et ont mis ma fille adoptive dans un coma. Si je peux pardonner leur premier acte – la vie d’une divinité est jonchée de désillusions et de trahisons –, je ne peux pas aisément outrepasser les deux autres actes. Ils doivent payer avant que je considère le pardon. Or, voilà que la mère des démons a appelé à la raison et à une alliance temporaire. Comment suis-je censé m’allier à leur engeance, même temporairement, sous prétexte qu’il y a un plus grand requin dans le bassin ? J’aurais du la bloquer là-bas, cette Lilith.

L’opportunité s’est ratée.

Les reines, Meduna et Morrigan, se sont renseignées sur les divinités celtiques touchées par le piège de la divinité marine et ont aussi dépêché soins, soigneurs et tout autre aide à chacun. J’ai eu droit à cette petite attention – la crème de la crème, même – et a pu me remettre sur pied au bout de quelques jours. Cependant, les muscles abimés tirent toujours et la colonne vertébrale ébranlée m’arrache encore quelques grimaces.

Les nouvelles m’ont arraché qu’un sourire au coin. Le sauver, Poséidon, est devenu une figure plus controversée à la suite de son manque de contrôle de son artefact divin. Toujours est-il que c’est une preuve supplémentaire que ces connards détiennent plus que nous. Des alliances, des artefacts, l’opinion publique … Il faut contrebalancer le tout. Très vite.

Après que les fièvres ont été passées, que j’ai retrouvé une vraie raison, un premier plan s’est formé dans mon esprit. Si peu de monde au sein du panthéon a exprimé la nécessité de retrouver l’artefact de Dagda, je crois encore en la nécessité de remettre la main sur nos armes et boucliers perdus. Cependant, je ne vais plus courir derrière le potpourri de cet irlandais. Je vais retrouver mon bouclier ou, à défaut, couper l’herbe sous les pieds des nordiques ou des Grecs en leur prenant leurs biens.

Je ravale mon orgueil, j’appelle Hestia et lui donne rendez-vous. Je l’informe qu’elle doit se préparer à patauger dans la boue, à marcher longtemps dans le froid et surtout à croiser de potentiels dangers. Je ne dis pas plus. Je l’attends donc, non loin d’une vieille frontière gallo-romaine. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un champ entouré de petites montagnes. Il n’y a que quelques villages aux alentours. Je profite d’un instant de solitude pour tenter de me remémorer ces batailles. Elles sont loin dans ma mémoire. Certains détails sont flous – le plan de bataille des parties, les visages ou noms des ennemis - alors que d’autres sont clairs comme l’eau de roche – l’adrénaline, la bataille aux cotés de mes frères …

Cet instant se brise dès qu’une aura familière chatouille la mienne.

- Bonjour Hestia. Il semble que nous avons eu la chance, ou le talent, de conserver nos enveloppes malgré tous les dangers du labyrinthe.

Je me tourne et lui octroie un regard ni querelleur, ni amical. Quoique, une lueur de fierté et de taquinerie doit y briller. J’essaye de comprendre cette nouvelle relation qui nous lie. Elle n’est plus une déesse que je conseille au coin du feu. Elle est une ancienne ennemie – ou plutôt une actrice neutre dans un conflit opposant les siens et son ami très particulier.

- Est-ce que tu sais où nous sommes ? Est-ce que tes frères parlaient des batailles qu’ils menaient ?

A nouveau, nulle animosité dans mon ton. Je parle normalement. Tranquillement.

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Sujet: Re: Requiem for old fights Lun 11 Mar - 16:08

Requiem for old fights

Un faux pas, un de trop Faudrait pas, tomber de haut Je suis le mal que j'ai subi Tu mets à mal ton alibi On n'choisit, pas d'où l'on vient On choisit ce que l'on devient A qui la faute faute à la vie C'est pas ma faute mais c'est ainsi Ici bas tir nam beo Mon combat tir nam beo Nous voilà dévoilés Faut tout laisser aller

feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 30 avril 2022

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce qu’Hestia avait trouvé triste en sortant du labyrinthe c’est qu’en dehors de ses fidèles, pas grand monde ne s’était soucié de savoir comment elle allait. Non pas que cela l’étonnasse, pour ça il eusse fallu qu’elle eut une meilleure opinion d’elle-même, ce constat l’avait juste un peu déprimée. Car elle, elle s’était inquiété pour tout le monde. Au moins, ceux à qui elle avait écrit lui avait répondu, c’était toujours mieux que rien. Parmi eux, Taranis. Et il l’avait recontacté quelques semaines plus tard avec un contenu un peu étrange. Comme quoi, elle commençait à s’habituer à son caractère lunatique, car elle avait très posément annoncé à Clara dès le moment où elle avait raccroché avec le celte qu’elle allait devoir prendre la voiture principale pour partir dans l’est de la France. « Et je peux savoir pourquoi ? » demanda froidement son assistante qui ne voyait pas d’un très bon œil que sa déesse se balade sans escorte. Elle avait déjà une petite tendance sur-protectrice avant le labyrinthe, mais depuis qu’Hestia en était revenue nue et blessée, la déesse rousse avait du mal à avoir des moments seule. Ceci dit, même si tout ce fourmillement d’humains autour d’elle la fatiguait, elle n’était pas ingrate et trouvait touchant qu’ils s’inquiètent. Après tout, c’était elle l’immortelle hein… « Pour parler franchement, je ne sais pas trop… taper quelqu’un ou quelque chose probablement. Je croise les doigts pour que ce soit du déicide mais connaissant Taranis, c’est peu probable » réfléchit-elle tout haut en ouvrant son armoire, désormais pleine de vêtements choisis par les soins de ses prêtresses qui n’aimaient rien tant que de jouer à la Barbie avec leur déesse. Il y avait beaucoup de blanc, parce que ça collait à sa réputation de pureté, mais ce n’était pas indiqué pour patauger dans la boue. Pendant ce temps Clara s’agitait derrière elle. Hestia ne l’écoutait que d’une oreille. Elle appréciait la compagnie et le soutien de son petit noyau de fidèles – heureusement, il n’avait pas été décimé par le labyrinthe – mais c’était elle la déesse. Si elle voulait sortir, elle sortait. Point.

Après un voyage en voiture, vêtue de la tenue confortable et chaude qu’elle avait réussi à dénicher dans la boîte contenant ses anciens vêtements, elle arriva au lieu de rendez-vous. Elle avait laissé son téléphone dans le véhicule parce qu’elle craignait de se faire harceler de messages par Clara. « Salut » commença-t-elle en se disant que c’était très bizarre qu’il l’appelle par son nom divin après tous ces mois à l’entendre l’appeler par un pseudonyme. Elle regrettait peut-être un peu d’être redevenue Hestia, Flamme avait eu bien plus de perspectives d’avenir qu’elle n’en aurait jamais sous son vrai nom en ces temps de guerre. « Je considère m’être bien battue, mais j’ai aussi eu un peu de chance. Je n’aurais pas trouvé la sortie sans la fille de la Lune » On ne pouvait pas dire qu’Hestia soit très copine avec Mama – on la soupçonnait d’une convoitise qui ne l’habitait pas du tout, elle l’avait bien senti à la réunion – mais Kara (ou quelque soit son vraie nom) lui avait fait bonne impression. Même si ça avait été très peu joué dans le fait que la déesse du foyer essaie de la protéger : elle en aurait fait de même pour n’importe quel enfant humain. Il n’en fallait pas beaucoup pour l’attendrir après tout. « Et toi alors ? C’était dur ? » demanda-t-elle avec empathie, ce qui n’avait rien d’étonnant la connaissant.

« Et bien, je sais ce que m’a dit mon GPS, mais sinon, non. Je te l’ai déjà dit je crois, mais je ne participais ni de près, ni de loin à leurs guerres. Ils ne m’en parlaient pas non plus, cela aurait entaché ma soit disant pureté » La vie d’Hestia du temps de l’Olympe avait été marqué par un gros R-18, quand on ne la traitait pas comme une mère virginale, on lui parlait comme à une enfant. Qu’elle soit en réalité leur aînée n’avait jamais rien changé à la vision qu’ils avaient d’elle. Il n’y avait ni sexe, ni violence dans les récits qu’on lui partageait, ou alors de façon très épurée. Et ce serait mentir de dire qu’elle avait voulu le contraire à l’époque.

Elle fut tentée de demander à Taranis ce qu’ils faisaient là avant de se raviser : il finirait bien par le lui expliquer, ils n’étaient pas pressés.

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Aylaen "Hestia" Summers

Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière

Sujet: Re: Requiem for old fights Mer 13 Mar - 21:29

Ma relation avec Hestia est en constante évolution. Au départ, elle n’était qu’une simple divinité agaçante qui sauvait le futur mortel d’un coma éthylique. Ensuite, elle était cette déesse aux allures virginales qui me raconte des stupidités sur l’amour et le désir. Enfin, elle est cette alliée-ennemie dont le penchant pour mon frère dépasse le simple cadre de l’amitié à mon humble avis. Si ce n’est pas par amour, pourquoi irons-nous jusqu’à trahir les siens ? Être cons ou égoïstes ne sont pas des excuses suffisantes.

A moins que je ne me trompe pleinement. Je repense aux événements du labyrinthe. L’impassibilité dérangeante de Lilith à mon coup d’éclat, Meduna et son regard, Masha et ses ordres - ou ce qu’il s’en rapproche. Plus je remonte le fil des derniers événements, plus je me sens décalé avec ce panthéon au visage des plus nouveaux et modernes. Il se peut que je devienne ce vieux con qu’on doit éviter, qu’on ne doit pas écouter. C’est atrocement désagréable d’envisager un tel avenir.

Je ne réponds pas immédiatement à la question de la rouquine vis-à-vis des épreuves du labyrinthe. Je suis silencieux un bon moment, lui laissant l’opportunité de déballer plus librement la bêtise des siens à son égard. Je suis bien étonné qu’un panthéon dont le maitre stratège est une femme, Athéna la foutue garce, et dont la réputation sulfureuse ait cantonné Hestia à un rôle aussi effacée et soumise. Quelque part, je peux comprendre sa révolte.

- Le piège n’a pas été volontairement tendu par les tiens. La pub a été trop mauvaise, allant à contresens des événements de Marseille. Elle n’a pas été dans leur intérêt.

Je me retourne vers elle et je la fixe longuement.

- C’est l’occasion ou jamais de révéler davantage la turpitude des tiens. Tu peux faire une annonce officielle et publique qu’Esus n’est pas en tort vis-à-vis de ces événements et rejeter la faute au dieu de la malice, Loki. A toi de maintenir le silence vis-à-vis du rôle des tiens dans ce massacre ou, au contraire, à révéler leur visage au monde. Tu as quelques cartes en main, que tu peux jouer. Il se peut que j’ai glissé cette idée aux Reines, lors d’une rencontre avec elles. Je n’insisterai pas davantage.

Hestia est maîtresse de son destin, dorénavant. Je n’aurais pas l’audace de lui ordonner, de la menacer ou de la presser d’une façon ou d’une autre. Je me contente de lui offrir une carte à jouer, et ma transparence vis-à-vis des Reines. Je ne sais pas exactement la décision de ces dernières, et je ne vais pas courir derrière – ou chercher à les influencer à tout prix. La réunion celtique, la dernière discussion avec le Dieu Père, le labyrinthe ont été une suite d’événements qui m’ont fait comprendre que je ne dois plus me mêler de décisions au sein du panthéon. Je dois me la fermer, obéir sagement, tenir le fort et, surtout, protéger les Reines jusqu’au retour de Teutatès. Après, j’irais là où la mort est garantie – tant celle d’ennemis que de la mienne.

Car j’admets ma défaite : je n’appartiens pas à cette époque.

Sciemment, j’évite de lui répondre vis-à-vis de mes propres épreuves du labyrinthe. Je ne veux pas que la rouquine accuse de plein fouet un sursaut de mélancolie, à l’idée que je suis dépassé, ou de rage, à la simple idée de Lilith et ses mensonges passées. Une empathe n’a pas à supporter les aléas violents de la Foudre. Là où mon frère est habitué, la rouquine est loin d’être armée à supporter tout, absolument tout.

- J’ai été assez démoli au point d’avoir de la fièvre. Dans un délire, un vieux souvenir a surgi dans mon esprit. Une bataille contre les tiens, je crois, et surtout la certitude que mon bouclier de prédilection s’est pris un violent coup d’un autre artefact. Il y a … peut-être des éclats. Ou des indices. Si je connais très bien mon objet, je n’ai pas beaucoup de connaissances des arcanes de ton panthéon. Et avant que tu me dises que tu n’es pas au courant des objets des tiens, je ne pensais pas à ca. Davantage … à des symboles, des légendes, des créatures …

Je la dévisage, attendant ses premières réactions.

- En gros, tu as été invitée à une chasse au trésor.

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Sujet: Re: Requiem for old fights Sam 16 Mar - 12:26

Requiem for old fights

Un faux pas, un de trop Faudrait pas, tomber de haut Je suis le mal que j'ai subi Tu mets à mal ton alibi On n'choisit, pas d'où l'on vient On choisit ce que l'on devient A qui la faute faute à la vie C'est pas ma faute mais c'est ainsi Ici bas tir nam beo Mon combat tir nam beo Nous voilà dévoilés Faut tout laisser aller

feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 30 avril 2022

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Taranis était étonnamment sensé vis à vis des événements du labyrinthe. Même si l’avoir eu au téléphone avant de venir lui avait permis de comprendre en amont qu’il ne lui en voulait pas à elle de cette histoire, elle l’imaginait très bien en vouloir encore plus de d’habitude aux grecs à cause de ça. Il faut dire qu’en raison de leur relation en perpétuel mouvement – ce qui était assez inhabituel pour Hestia, plutôt du genre constant – elle avait tendance à imaginer le celte particulièrement lunatique. Considération qu’elle se garderait bien de partager avec le principal intéressé car une part d’elle avait conscience que c’était s’accrocher comme elle le faisait à une certaine uniformité qui était hors norme. « Effectivement, ce n’était pas volontaire. J’y ai cru un court instant, parce que c’est tout à fait le genre de mon frère de m’attraper pour me jeter dans un de ses jouets, mais ça ne tenait pas pour les autres membres de mon groupe de fortune » Si elle avait été entourée d’alliés, cela aurait donné du poids à sa supposition, sauf qu’elle s’était plutôt retrouvé avec des ennemis, dont certains étaient normalement alliés avec Poséidon. Bien qu’elle en veuille à son frère pour cet épisode fâcheux, force était de reconnaître qu’il ne l’avait pas fait exprès. En revanche, il aurait pu garder un œil plus vigilant sur ses créations, de cela au moins était-il coupable.

« Je n’ai pas eu de demande dans ce sens, et même si elle était formulée, je ne sais pas si j’y répondrai » Elle faillit expliquer pourquoi mais, après tout, tant qu’il ne lui posait pas la question, elle n’y était pas obligée. Le fait était qu’elle avait des soupçons sur l’identité du dieu qui avait pris l’apparence d’Esus. Aucune certitude toutefois, car des dieux avec cette capacité, il y en avait d’autres, y compris sûrement chez les nordiques. Mais s’il s’agissait bien de Dyo’, jamais elle ne lancerait les humains sur la piste de son meilleur ami. Il faisait parti de ses deux personnes préférées depuis la mort de Zeus après tout. Même si sa jalousie malvenue au Nouvel An avait grandement refroidi le désir d’Hestia de le revoir. Le sentiment était visiblement partagé car si elle avait vu plusieurs personnes de sa famille ces derniers mois, ce n’était pas le cas de son meilleur ami.

Le mensonge – en chargeant Loki – était une option mais malgré tout l’agacement que le nordique avait suscité chez elle dans le labyrinthe, elle ne se voyait pas mentir. La guerre d’accord, néanmoins une guerre « propre » de préférence. Le sens moral, c’était tout ce qui lui restait après tout, alors autant ne pas en dévier. À moins qu’on ne lui prouve que le dieu de la ruse avait bien pris les traits d’Esus, dans ce cas ce serait différent.

« Et... ça va mieux ? » demanda-t-elle, sincèrement inquiète de l’état de Taranis qu’elle n’avait pas pensé si grave. Les dieux n’avaient pas de la fièvre pour de petites blessures, son aventure dans le labyrinthe avait dû être houleuse ! Quant à la bataille, elle regarda autour d’elle, bien qu’elle sache qu’il n’en restait plus trace car elle avait eu lieu bien des siècles auparavant. C’est alors qu’il lui révéla la raison de sa présence : une chasse au bouclier. « Oh ? Et bien, ça m’a l’air amusant. Tu as une idée d’où commencer à chercher ? » Autant dire qu’elle était partante pour tout ce qui lui permettrait de vivre des expériences nouvelles. Après tout, c’était pour cette raison (aussi) qu’elle avait quitté son panthéon : pour être libre de faire tout ce qui lui avait été interdit pendant des millénaires ! Et partir à l’aventure, voilà quelque chose, typiquement, que Zeus ne lui aurait jamais permis.

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Aylaen "Hestia" Summers

Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière

Sujet: Re: Requiem for old fights Mar 19 Mar - 23:44

Sans surprise, la déesse grecque se dégonfle ou, plus précisément, confirme les doutes nourris dès l’annonce de son alliance - ou ce qui y ressemble – avec les miens. Elle a une occasion dorée pour défendre quelques beaux idéaux, ranger quelques divinités grecques honorables à sa cause et, ainsi, apporter l’aide dont nous avons besoin tant contre les nordiques et les monothéistes. Le plan est ambitieux, mais plausible. Malheureusement, ledit plan repose sur les épaules d’une rouquine dont les allégeances sont floues, les intérêts sont désintéressés et surtout les sentiments et émotions contenus dans une bouteille.

- Tôt ou tard, tu vas retourner auprès des siens. La question est comment. Vas-tu retourner en ayant insufflé un idéal et en étant son flambeau, ou alors en déesse désolée et repentante ? Tu as un rôle dans cette guerre et, surtout, tu as encore l’opportunité d’apporter un vent nouveau à ceux qui sont las et déçu, comme toi.

L’inquiétude d’Hestia est visible.

- Des comètes chaudes comme la braise, un gaz toxique digne d’un tord-boyaux et une sacrée vache capable de déglinguer toute une colonne vertébrale divine … j’ai ouïe dire qu’il y a aussi quelques zombies. Je dois admettre que le piège est très costaud.

Je ne me moque pas. Je suis sincèrement épaté tant par l’ingéniosité du labyrinthe – impossible de partir – que par la mortalité des différents pièges – impossible d’y survivre de nombreuses années et déceler quelques secrets.

- J’ai connu bien pire, Hestia. Ce n’est pas ma première, ma seconde ou ma troisième enveloppe. Je ne compte plus tous les désastres essuyés par le passé, mes nombreux passages dans l’Ether. Je ne me rappelle même plus de mes visages passés, voire de mes vies passées. Ils ont été trop nombreux.

La difficulté à retrouver les morceaux de mon bouclier vient de cette amnésie. Les souvenirs de mes hôtes se mêlent à mes propres souvenirs. Malheureusement, l’esprit humain – même imprégné d’une essence divine – a un espace de stockage limité. A chaque nouveau siècle – ou réincarnation –, j’ai à payer un tribut de mémoire. Les millénaires m’ont appris à vivre avec ces fantômes lointains, à accepter que le monde change et qu’il ne laisse plus grande trace du passé.

- Je me suis simplement rappelé de cette bataille et, surtout, d’un grand éclat. C’est mince, mais c’est tout ce que j’ai.

Mes traits se crispent.

- J’ai déjà regardé les archives vis-à-vis de cet endroit mais je n’ai rien trouvé de probants. Il y a quelques sites gaulois, apparemment, et une météorologie particulière apparemment. Je ne sais pas si ce n’est qu’une coïncidence lieu et topologie terrain et atmosphère, ou s’il y a un artefact qui fait des siens.

Je lui fais signe de me suivre.

- J’ai réussi à contacter la mairie, ou un équivalent, des environs et a droit à un accès à leurs propres archives. J’ai également trouvé les contacts d’un professeur retraité passionné par la région. Après, nous allons devoir faire de la porte à porte, grapiller des informations. A partir de là, on aura une zone précise à passer au peigne fin. Deux à trois jours, selon notre efficacité. Tes talents d’empathe pourraient être utiles pour récupérer ces informations.

Si le panthéon grec l’a choyé, le panthéon celte va la secouer assurément. A mes yeux, les déesses sont les égales des divins. Elles peuvent avoir autant de force, de ruse que de puissance. Autant dire, je ne vois aucune raison de les ménager, de les enfermer dans des tours d’ivoire et nous priver de leur don ou talent.

- J’ai eu la chance d’être avec Meduna et Masha, mais j’ai eu droit à des représentants monothéistes en face de moi. Qu’en est-il de toi ?

Les journées vont être longues, autant discuter.

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Sujet: Re: Requiem for old fights Jeu 21 Mar - 15:59

Requiem for old fights

Un faux pas, un de trop Faudrait pas, tomber de haut Je suis le mal que j'ai subi Tu mets à mal ton alibi On n'choisit, pas d'où l'on vient On choisit ce que l'on devient A qui la faute faute à la vie C'est pas ma faute mais c'est ainsi Ici bas tir nam beo Mon combat tir nam beo Nous voilà dévoilés Faut tout laisser aller

feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 30 avril 2022

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comme souvent depuis que Taranis savait qu’elle était grecque, il se méprenait sur les fondements de la situation dans laquelle elle s’était mise. Elle avait choisi de suivre l’alliance païenne de Teutatès en parti parce que c’était lui, elle voulait bien le reconnaître, mais si elle avait vraiment voulu ourdir des plans contre les siens, elle n’aurait pas agi comme elle l’avait fait. Elle se serait comportée en vraie traître, en espionnant les siens pour les celtes. Or ce n’était pas le choix qu’elle avait fait : le sien était – pour l’essentiel – de ne pas choisir entre les personnes qu’elle aimait. Si elle révélait au monde que l’affaire de Marseille était un énorme coup monté, alors là, elle se retournerait vraiment contre sa famille, ce qui n’était pas ce qu’elle désirait. Elle voulait protéger, pas détruire. Elle était ce genre déesse, trop tendre pour le monde cruel dans lequel elle vivait. À trop s’imaginer qu’elle n’était partie de son panthéon que par amour, on occultait un peu qu’elle avait surtout souhaité vivre seule, par elle-même. Et si possible sans faire de mal à ceux qui comptaient. Le vrai moteur d’Hestia n’était pas l’amour, c’était la vengeance… mais ça, personne ne semblait vouloir l’entendre, beaucoup trop préoccupé par son amour à son sens unique – et surtout beaucoup plus préoccupés qu’elle ne le serait jamais. « Il va falloir que tout le monde arrête de fantasmer sur mon hypothétique rôle dans la guerre ou autre chose. Les pots de fleurs dans mon genre n’ont pas d’influence pour commencer, et ensuite plutôt mourir que d’aller retrouver Poséidon » Après avoir noyé une ville entière, il avait laissé sans surveillance un de ses jouets et elle s’était retrouvé attaquée à plusieurs reprises par une de ses créatures les plus abjectes. Si Poséidon était de loin le frère dont elle était la moins proche, elle avait encore plus envie de rester loin de lui… ce qui était peu dire dans la mesure où il était l’une des raisons de son départ. Une parmi tant d’autres, et contrairement à Taranis elle ne voyait pas à quel moment les choses pourraient assez se régler pour qu’elle ait envie de revenir. « Ce qui ne veut pas dire que je n’ai plus aucun contact avec la part raisonnable de mon panthéon, ceux qui ne sont pas très fans de l’alliance avec les nordiques ou de ce qui s’est passé à Marseille. Mais des électrons libres ne font pas le changement » Car c’est ce qu’ils étaient, elle ou encore Apollon, peut-être même Éros d’une autre manière. Pour des raisons qui leur étaient propres, ils se tenaient à distance du panthéon, mais tous – elle comprise – le faisaient pour des raisons personnelles, voire un peu égoïstes dans son cas.

« Nous on a eu les boules de feu et la visite d’Astérion à plusieurs reprises. J’ai pensé à un moment qu’il était attiré par mon aura, mais ce n’était probablement pas le cas car je n’étais pas la seule déesse grecque là-bas » Et le groupe de Nyx et Circé n’avait pas rencontré le Minotaure… la raison de son obstination à les attaquer eux resterait donc un mystère. « C’est une création redoutable : un grand esprit avec le support d’une puissante divinité… tout ça pour une vache qui n’a pas été sacrifiée, c’en serait risible si l’objet n’était pas aussi meurtrier » Beaucoup n’étaient pas revenus du Labyrinthe lors de sa dernière activation, et il y avait aussi eu tous les morts à l’époque de Minos… Hestia éprouvait une sincère répugnance à l’idée que tous ces drames avaient pour source son panthéon – même si remise dans son contexte, la création du labyrinthe découlait d’un affront grave à l’époque… cela paraissait tellement vain des millénaires après leur chute. Ces dernières centaines d’années, si on leur sacrifiait un quignon de pain, cela relevait quasiment du miracle. Alors un taureau blanc…

« Peut-être, mais ce n’est pas parce que tu as connu pire que ce n’était pas douloureux » objecta-t-elle, son inquiétude pas tout à fait apaisée par les paroles du celte. Elle-même n’était pas morte si souvent. C’était arrivé, évidemment, mais elle était plutôt du genre à garder ses véhicules longtemps et à perdre son corps bêtement, par accident ou malchance. Avant ces derniers mois, elle ne se battait jamais, alors l’expérience des blessures avait été plutôt inédite dans le labyrinthe, et elle n’était pas certaine qu’il faille faire de la douleur une habitude. « Si tu continues à parler comme ça, je vais me faire du mauvais sang aussi pour toi : les voyages dans l’éther, moins on en fait, mieux on se porte tu sais » Elle avait pris son ton maternant qu’elle utilisait en général avec les membres de son panthéon et qui lui revenait très naturellement car il faisait parti d’elle, même si dans le cas présent elle n’avait aucune autorité symbolique à faire valoir sur Taranis : elle était prête à parier qu’il n’écouterait pas plus ses appels à la prudence que ne le faisait Teutatès. Elle en aurait bien déduit que c’était un truc de celte, mais au fond elle n’était pas sûre qu’on l’écoutasse plus chez les grecs – pas sur le sujet des combats du moins.

Hestia le suit ensuite en écoutant l’objet de leur mission. « Je vois, c’est un plan qui se tient » Miser sur sa capacité à faire parler les mortels était plutôt malin. Elle inspirait confiance et grâce à son talent d’empathie, elle savait immédiatement quel effet faisait ses paroles. À l’occasion, c’était aussi un bon détecteur de mensonge. Et puis, on se méfiait toujours moins d’une femme qui posait des questions, c’était sexiste mais réaliste. « Il faudra sûrement que j’appelle mon temple de temps en temps, c’était un peu la panique quand je leur ai dit que je partais… » Il devait y avoir quelque chose en elle qui donnait envie qu’on la mette sous cloche. Elle aurait bien aimé savoir quoi précisément car elle en avait vraiment marre d’être surprotégée même par ses fidèles.

« J’aurais tellement préféré tomber avec vous… moi j’ai eu le droit à Loki et à un autre nordique, l’un comme l’autre agaçant même si pas pour les mêmes raisons, ensuite il y avait un monothéiste, une nouvelle déesse qui nous a explosé à la figure façon cocotte minute, un vampire qui cherchait la bagarre, une sirène et la fille de la Lune. Ça a été la mouise de bout en bout. En plus à la fin, nos vêtements avaient pris chers dans l’explosion… et je sais que ça paraît pas très grave au final, mais j’ai détesté être presque nue devant des inconnus. Et devant mes fidèles en revenant aussi. Par contre je n’ai pas été trop blessée parce que je portais un cadeau que m’avait fait Zeus qui a guéri une partie de mes blessures » Puis, comme son ressenti n’était pas nécessairement ce que Taranis voudrait savoir, elle ajouta : « Concernant les nordiques, il y a de l’eau dans le gaz. Le deuxième n’aimait pas trop Loki même si j’ai pas trop compris ce qu’il y avait entre eux, il m’a dit de me méfier et m’a donné une sorte de nom de code pour que je puisse vérifier que c’est lui et pas Loki si je venais à le recroiser. Très bizarre. Vu toute l’énergie qu’a mis Loki pour m’insulter de traîtresse et de menteuse, on aurait pu croire que son propre panthéon était soudé… » Mais tout bien réfléchi, chaque groupe d’individus, même divins, avait ses vilains petits canards. Et au demeurant, si elle avait été soudée avec le deuxième nordique dans leur tentative de protéger Kara, elle était restée assez dubitative à son sujet. Il faut dire qu’on avait vu mieux que des combats répétés contre le Minotaure pour faire connaissance.

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Aylaen "Hestia" Summers

Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière

Sujet: Re: Requiem for old fights Dim 24 Mar - 18:17

- Je ne nourris aucun fantasme à ton égard, Hestia. Si tu veux être ce pot-de-fleur, qu’il en soit ainsi. Si tu veux apporter ton aide à Teutatès ou convaincre la part raisonnable de ton panthéon, je te souffle simplement quelques pistes que tu es libre d’exploiter ou non.

Qu’est-ce qu’elle veut accomplir exactement en se joignant à nous ? Il a été question de venger Zeus ou, encore, d’aider Teutatès. L’une ou l’autre tâche me semble bien difficile à accomplir pour la demoiselle. Elle se sous-estime tant que chaque proposition essuie un refus. Soit elle juge qu’elle n’a pas la légitimité d’impulser un changement, soit elle est persuadée que son rôle se limite à attendre sagement le retour des guerriers au foyer. Plus je l’entends, plus je me dis qu’attendre est son activité favorite.

- Les êtres vivants n’apprécient pas la solitude, Hestia. Ces électrons libres vont chercher à résonner avec d’autres électrons, libres ou non. Ils n’attendent qu’un appel, qu’un geste, qu’un mot. Si ce n’est pas toi qu’ils attendent, alors il peut être intéressant de trouver la personne la plus adéquate. Une personne que tu seras heureuse de considérer comme Roi, ou Reine, de ton panthéon.

Je ne dis pas plus. J’outrepasse même mes droits. Alors, je me concentre sur son témoignage.

- Des échos que j’ai eus, le minotaure ne peut pas mourir aussi facilement et est sacrément rapide. Une belle créature, un champion qui pourrait raser un panthéon entier. Mais il est erratique et incontrôlable. Soyons heureux qu’il est coincé dans le labyrinthe.

J’ai sué, j’ai été brisé, j’ai saigné.

- Je me suis réincarné que récemment, à peine une dizaine d’années. Je ne suis pas friand de retourner aussi vite dans l’Ether mais, si c’est un mal nécessaire, je me plierai au mal en question. Les temps changent, Hestia et j’ai du mal à suivre ces mouvements. Toi et moi avons assez vécu pour comprendre ce que cela veut dire : marche avec le nouveau ou crève avec l’ancien.

Si j’ai à prendre les gants avec Masha, mes guerriers, voire avec mes Reines – pour qu’elles ne s’inquiètent pas ou ne remettent pas en question ma volonté ou mon rôle –, je n’ai aucune obligation à remplir vis-à-vis d’Hestia. Elle est bien trop préoccupée par d’autres sujets, comme ses fidèles, sa vengeance ou le Dieu-Père pour que j’ai une véritable importance dans son monde.

J’acquiesce lorsqu’elle me parle de son temple ou de l’inquiétude de ses fidèles.

- Une nouvelle déesse ? Ils ne sont donc pas un mythe et, surtout, ils ont donc une capacité offensive.

A ce jour, nous avons peu d’informations sur les nouveaux dieux. Qui sont-ils exactement ? Quel est leur nombre ? Quelle est leur puissance ? Et, surtout, quel est leurs pouvoirs ? Ils manipulent l’information splendidement et, encore, nous ne pouvons que supposer au vu des derniers événements liés à Marseille. Ainsi, l’un d’eux peut actuellement faire mal physiquement.

- Si le passif de Loki joue donc en sa défaveur, ses récentes actions en faveur de son panthéon rajoutent du lustre à sa réputation et rachète surement des erreurs passées. Que comptes-tu faire avec cette information entre les mains, Hestia ? Est-ce que tu comptes rencontrer cet homme par tes moyens, faire une suggestion aux Reines Meduna et Morrigan ou simplement ignorer et ne plus y penser ?

Je ne dis rien vis-à-vis de sa nudité. Les informations données sont bien trop importantes pour que je les occulte et m’amuse à l’idée qu’elle ait eu deux nichons à l’air devant des inconnus. Je suis une divinité guerrière avant d’être une divinité hédoniste. La guerre est celle qui fait palpiter furieusement mon sang, celle qui justifie ma simple présence sur cette terre.

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Sujet: Re: Requiem for old fights Lun 25 Mar - 15:15

Requiem for old fights

Un faux pas, un de trop Faudrait pas, tomber de haut Je suis le mal que j'ai subi Tu mets à mal ton alibi On n'choisit, pas d'où l'on vient On choisit ce que l'on devient A qui la faute faute à la vie C'est pas ma faute mais c'est ainsi Ici bas tir nam beo Mon combat tir nam beo Nous voilà dévoilés Faut tout laisser aller

feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 30 avril 2022

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Ce mot fait beaucoup plus bizarre quand c’est quelqu’un d’autre qui le prononce » tiqua Hestia au terme fantasme avant de secouer la main l’air de dire sans le faire à voix haute que cela n’avait aucune importance. Ils se comprenaient, c’était l’essentiel. Enfin… en fait de comprendre, cela dépendait à quel sujet. Mais ça, ce n’était pas nouveau. La déesse du foyer avait déjà eu l’occasion de remarquer que le celte avait un peu de mal avec sa tiédeur – bien qu’il soit aussi celui qui avait affirmé qu’ils étaient uniquement ce que les humains voulaient faire d’eux. « Et ce n’est pas que je veux être un pot de fleurs, c’est juste ce que je suis : le premier pas vers la guérison c’est l’acceptation » Même si Apollon avait mis beaucoup d’énergie à la convaincre du contraire, elle avait passé beaucoup trop de millénaires à attendre pour se considérer autrement. Par ailleurs, la sensation de ne plus rien faire contre cet état n’existait pas : à son échelle, elle était plutôt active. De là à prétendre pouvoir rassembler les esprits libres de son panthéon, il ne fallait pas exagérer : c’était plutôt un travail pour Nyx, à la rigueur.

« Si c’est de se rassembler qu’il s’agit, nous le faisons déjà. Je les aide tous mais chacun a un objectif différent qui est incompatible avec celui des autres. Et nous n’avons pas l’intention de renverser Héra, elle est de toute façon la plus légitime à ce poste » Le problème de sa sœur consistait surtout en ce que les olympiens avaient tous des objectifs personnels qui étaient sans rapport avec ceux qu’elle prônait pour la collectivité. Apollon désirait protéger sa sœur, Thanatos suivait le même que Hestia à savoir tuer du déicide, etc. Et ce n’était pas spécialement étonnant puisque les olympiens n’étaient pas connus pour leur capacité à travailler en groupe, leurs principales légendes tournaient plutôt autour de mythiques disputes…

« C’est la malédiction d’Astérion qui paye pour l’éternité les fautes de ses parents… enfin, même si je compatis à son sort, ça ne m’a pas empêché de le griller » Et elle prononça ces paroles d’un ton candide qui tranchait avec la violence qu’elles supposaient. Hestia était une personne complaisante mais elle n’avait aucun problème à utiliser ses flammes contre ses ennemis, et le Minotaure s’était posé comme tel lorsqu’il les avait attaqués, elle et son groupe, à plusieurs reprises.

Ce que Taranis lui dit ensuite ne fut pas sans inquiéter la rouquine qui fronça les sourcils : « Qu’est-ce qui fait que tu as du mal à suivre le mouvement ? C’est normal que les choses changent, tu ne crois pas ? L’immobilisme, c’est ce qu’il faut éviter ». Bien entendu, c’était peut-être plus évident pour elle qui avait claqué la porte au nez de son panthéon pour vivre sa vie de son côté. Dans le genre grand changement, cela se plaçait en haut du classement, et Hestia vivait très clairement avec son époque. On l’entendait aussi à sa façon de parler, qui n’avait rien de très solennelle pour une déesse grecque ! « Et puis, je n’ai pas envie que tu retournes dans l’éther. Ça me rendrait triste, et je ne veux plus l’être » Plus facile à dire qu’à faire, soit.

« Les autres je ne sais pas, mais elle, elle envoie des explosions nucléaires qui font bien mal » approuva ensuite Hestia, tout à fait encline à partager les informations qu’elle avait récolté dans le labyrinthe sur leurs ennemis communs. « Et bien, en première intention j’en ai parlé à Teutatès – et pourtant ça m’a coûté de lui écrire, je t’assure – mais il n’a pas eu l’air de trouver que c’était important. Je peux toujours rapporter mes infos à Méduna si tu penses que c’est pertinent » Elle n’ajouta pas qu’elle n’irait certainement pas voir Morrigan, il lui paraissait évident qu’il fallait qu’elle évite la déesse qui avait eu des envies de meurtre à son égard lors de la réunion. « Quant à l’homme en question, je pourrais essayer de le retrouver maintenant que je sais à quoi il ressemble, mais j’avais l’impression à la manière dont il en parlait qu’il finirait assez naturellement par venir à moi pour une raison ou pour une autre… je t’avoue que tout ça m’a laissé perplexe. Mais il protégeait la fille de la lune, alors peut-être qu’il est dans la même position que moi dans son panthéon… je ne sais pas trop » Sans savoir à quel dieu nordique ils avaient à faire, c’était d’autant plus dur de se faire une idée. « En plus, ça pourrait tout aussi bien être une sorte de piège tordu lancé par Loki, tu ne crois pas ? » Ou peut-être était-elle trop méfiante ?

Désireuse d’en revenir aux raisons de leur présence, elle demanda : « Nous sommes encore loin des habitations ? » Ce n’était pas qu’elle fusse fatiguer, juste elle se demandait si elle avait bien fait de laisser sa voiture au milieu de rien.

CODAGE PAR AMATIS

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Aylaen "Hestia" Summers

Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière

Sujet: Re: Requiem for old fights