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 The Nile, the Moon, and the Justice

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MessageSujet: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyVen 1 Mar 2024 - 23:46


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Retour à la case départ.

Je soupire. Le vent soulève légèrement mes cheveux que je n’ai pas pris le temps d’attacher en sortant de mon lit. Je n’arrivais pas à dormir. La lune était si peu lisible ce soir, cela ne m’aidait pas. J’avais enfilé un peignoir en soie avant de quitter la cabine. J’avais croisé l’un des membres du personnel qui m’avait salué en tenant et baissant sa casquette. Je lui avais répondu d’un signe de tête jusqu’à aller jusqu’au bout du bateau et m’accoudais à la rambarde. Nous remontions doucement le Nil. Melvin avait insisté pour que nous prenions le temps de souffler, surtout après le labyrinthe. Nous étions là pour affaires oui mais nous pouvions tout de même en profiter pour visiter. Mon enveloppe et moi même n'étions jamais venu en Egypte et, je l’admets, jouer les touristes me plaisaient. Nous avions visité les pyramides et l’archéologue en moi avait été ravie. La déesse inca elle, ne pouvait s’empêcher de comparer avec les moments que j’avais connu jadis, sur mes terres natales. C’était agréable et cela m’évitait de ressasser mes sombres pensées. Comme actuellement.

Retour à la case départ.

Je n’étais finalement même plus en colère, mais lasse, pessimiste. Depuis ma réincarnation je n’avais pas arrêté de chercher Naya. Et au moment où nous touchions au but, au moment où, enfin, j’avais ENFIN une piste solide, elle s’était envolée. Cela m’avait fait plus de mal que de bien. J’en avais assez. Assez de tout cela. Assez d’espérer pour rien. Une larme coule le long de ma joue, que je chasse. J’avais des idées noires en tête. J’étais là, comme une âme en peine, seule avec moi-même, à désirer retrouver une personne que j’aime par cette nuit.

Non. Pas seule.

Je n’avais pas besoin de me retourner pour savoir qui venait jusqu’à moi. Je pouvais reconnaître son énergie entre mille autres. Je ne bouge pas. Je le laissais arriver. Quand il fut à ma hauteur, je lui dis, alors que mon regard restait rivé sur l’eau légèrement éclairé par les rayons du premier croissant de lune Désolée si c’est moi qui perturbe ton sommeil.

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Marisol Espinoza
Marisol Espinoza
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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptySam 2 Mar 2024 - 9:47



The Nile, the Moon, and the Justice
Teutatès & Mama Quilla

« Bateau sur le Nil, Egypte 3 avril 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je dormais comme un loir, depuis quelques semaines. Et plus encore quand je reviens d'une tripotée d'heures de décalage horaire, fourbu et blessé, raide de partout avec la plaie à ma jambe qui se soigne... Et j'avais réussi à dominer les émotions que je ressentais des autres. A les filtrer plutôt qu'à vivre, alerte, à l'affût de la moindre petite chose qu'il pourrait se passer. L'Egypte, alors. Plus de quinze heures de vol, et une escale au milieu. Une journée de voyage. Tout était allé vite... Et j'avais eu toutes les peines du monde à camoufler mes blessures à l'aéroport. Le boitillement, encore... Mais les autres avaient été plus compliqués. Au moins j'étais arrivé entier au Caire, et de là, les retrouvailles. Les vraies. Une étreinte. Longue, et silencieuse. Mon nez contre ses cheveux, son visage contre la base de mon cou, mon poitrail. Inspirant son odeur à pleins poumons, profitant de sa chaleur et de sa douceur, aussi.


« On l'a eue, la grosse vache. Et je parle pas d'Héra. »


Je ressentais son appréhension, sa tension. J'en connaissais évidemment la source. Mais pour remonter le Nil vers l'amont, il n'y avait plus cinquante six solutions. L'espace aérien fermé et contrôlé par l'armée, les routes contrôlées par les brigades égyptiennes, il n'y avait plus que par voie de mer... Et contre espèces sonnantes et trébuchantes, puisqu'un seul navire partait ce jour-là du Caire pour les cataractes. Plusieurs jours de navigation, avant que Mama n'atteigne son but, et moi avec. Il y a eu le départ, et un lâcher de lampions. Un concert, dans la grande salle. Tout le bateau transpire le charme chatoyant de l'ancien monde depuis longtemps disparu, le faste et le luxe et pourtant une forme de simplicité perdue. Les stores de ma cabine sont tirés, et le lit confortable. Le vin a aidé à m'apaiser, avant de dormir.


Et de me réveiller, d'un bond.


Pas si tard, pas vraiment pâteux non plus. Torse nu, endormi comme ça au dessus des draps. Il me faut quelques minutes pour émerger, alors que j'ai encore l'image et l'odeur du minotaure que je cogne, et cogne encore... Et le long gémissement des morts qui me suivent et qui m'appellent, qui me happent. Et alors, je ferme les yeux. Je fais le vide, et le brouhaha de ma conscience, et les sifflements des âmes croisées, s'étouffe, s'atténue jusqu'à disparaître. Je souffle, alors. Expire, reprends mon souffle. Et souris, doucement. Chaque petite victoire compte.


Je remets ma chemise, manches relevées aux coudes. Et remets la ceinture sur mon pantalon. Débraillé, certes, mais habillé. Chaussures, alors, et me voilà qui marche vers l'âme d'une lumière blanche qui brille dans la nuit, et sa haute silhouette, svelte et presque éthérée dans de la soie blanche, d'une crinière plus noire que la nuit. Plus loin, les lumières d'une ville dans le lointain, et des volutes de brume sur le fleuve alors que quelques formes bougent dans l'eau, près de la berge. Je me drape dans la sensation de son pouvoir, électrique, comme autant de feux-follets qui m'entourent. Je n'ai pas besoin de sonder son âme pour savoir de quoi il en retourne.



| Je sais pourquoi tu es là. |


Je parle de Naya. Je lui fais simplement savoir que je sais, évidemment. J'ai déjà été père. Je sais ce qu'elle ressent.


| Vous serez bientôt réunies. Nos pouvoirs la protègent. |


Je reste là, accoudé près d'elle.


| Tu m'as manqué, tu sais. Je suis désolé d'être parti, après ... | Vous avoir flanqué dehors. | Notre dispute, et la mienne avec Morrigan. C'était... trop. |


Je déglutis, et me retourne vers elle.


| tu n'avais pas l'air d'être avec Morrigan, avant le labyrinthe. Que faisais-tu, Mama? |
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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyLun 4 Mar 2024 - 20:37


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Ce voyage était une bonne idée. Et il était arrivé à point nommé. Cela faisait des mois que je ne faisais que errer... Que ce soit dans les rues de Paris pu dans cette vie qu'avait Marisol. Nous nous ressemblions énormément et ce n'était pas pour rien que son âme avait appelée la mienne. Elle s'était tue à peine quelques minutes après que j'ai investi son enveloppe corporelle. Elle m'avait remercié et s'en était, comme allée, en paix. Cela, je le sentais au plus profond de moi. Elle n'aspirait pas à mourir non, mais à faire plus, à contribuer bien plus qu'elle n'y arrivait en tant qu'humaine. Elle se sentait seule aussi, entourée, mais fondalement seule. Cette mélancolie, nous la partagions l'une et l'autre. Elle comblait ce vide qu'elle ressentait entre les bras de divers hommes... Moi, en recherchant corps et âme ce que j'avais perdu. En vain jusqu'à présent. Je ne vivais plus vraiment, je survivais et l'éloignement avec Teutatès et Morrigan n'avait fait que me plonger encore plus dans ce sentiment de solitude que je ressentais. J'avais laissé au premier la distance dont il avait besoin. Quant à la seconde, ma culpabilité m'avait tenu loin d'elle, tout comme sa propre prise de distance. J'étais restée en contact oui, mais plus éloigné. Les revoir dans le labyrinthe, que nous agissions de concert, comme avant que je ne nous entraine de l'éther...Quelque part, j'en avais eu besoin. C'était horrible, horrible de penser que cet artéfact divin avait été une bonne chose... Et pourtant, pourtant, j'en restais persuadée... A mon échelle en tout cas.

Retrouver Teutatès et partir en Egypte sur son idée était une bonne chose. Il l'avait immédiatement proposé quand je lui avais parlé de ma conversation avec Horus, dont je ne savais toujours pas quoi en penser. Le Dieu-Père pouvait sonder les coeurs et les âmes. Qui d'autres que lui pourraient déjouer les pièges et les traquenards? Qui mieux que lui pourrait se trouver à mes côtés? La Sorcière manquait c'était indéniable, mais je n'avais pas eu le coeur de lui proposer ouvertement de venir. Je lui avais parlé de ce voyage, sans pour autant qu'elle ne rebondisse dessus. J'avais pris cela pour un non poli à cette invitation sous entendue que je lui avais faite. Je ne lui en voulais pas pour cela. J'avais compris que nous ne pourrions plus être ce que nous étions les uns pour les autres avant que la police française de nous tire dessus comme des chasseurs sur des lapins. Je le regrettais, mais je ne pouvais rien y faire, si ce n'est accepter, tout simplement la situation. On ne pouvait pas se battre contre le vent, et en l'occurence, contre une tempête, pour ne pas dire une tornade même, puisque nous parlions de Morrigan. J'avais tiré de son sommeil réparateur le celte. Ou plutôt il avait fait le choix de me rejoindre. J'apprenais à me détacher de tous ses sentiments de culpabilté que je ressentais si souvent. Je ne pouvais pas tout contrôler, tout diriger. Et les choix des autres n'étaient pas les miens. Je devais l'accepter, et depuis que j'en prenais le chemin, je me sentais... Mieux et plus sereine également, plus en paix avec moi même. J'étais peut-être jadis Reine, mais cela appartenait au passé et je n'aspirais plus à l'être. D'autres divinités incas seraient bien mieux placé que moi pour l'être. Je ne brillais que par l'éclat d'Inti et sans lui, ce rôle n'avait plus de sens. Plus, en tout cas, aujourd'hui et à mes yeux. J'aiderai les miens oui, mais je ne les guiderai plus. Je n'étais pas prête à tout laisser derrière moi pour eux, et ils méritaient bien plus que ce que j'avais à leur offrir. Et j'étais réellement en paix avec cela. Et moi, pourquoi tu es là. Parce qu'il était ainsi. Parce qu'il savait lire en moi comme peu y arrivé, et cela au delà de son pouvoir d'empathe. J'ai l'impression que tu plus en phase avec ton pouvoir. lui dis-je d'ailleurs. C'était une remaque que je m'étais faites ces derniers temps, mais nous n'avions pas vraiment eu l'occasion d'en discuter. Je hausse les épaules concernant ma fille. Je ne pouvais plus me permettre d'espérer. Cela faisait bien trop souffrir au final. Elles sont toujours là. Je me raccroche à cela. Je l'aurais senti sinon, si elle ne bénéficieait plus de cette énergie dont je lui avais fais cadeau. Tu n'as pas à t'excuser. Et j'étais sincère. Il avait pris la meilleure décision pour lui même et je ne lui en voudrais jamais pour cela. J'en avais eu aussi besoin, de cet espace pour réfléchir posément et me faire à cette idée que nous ne pourrions retrouver ce que nous avions perdu. Elle est en Irlande, avec Dadga et Meduna je crois. Quant à moi, je suis restée sur Paris. pour chercher encore et encore et encore Naya. Merci. Pour cette croisière. finis-je par lui dire en me tournant vers lui. Même si je n'en reviens toujours pas que tu ais laissé ce voleur s'emparer de mon téléphone. Léger sourire. Je le taquinais bien évidemment. Il ne l'avais pas senti venir, ni faire son oeuvre. Moi non plus. Ce n'était qu'une fois revenue à l'hotel où j'avais constaté qu'il n'était plus dans ma poche. Qu'importe. Cette déconnexion n'était pas si mal que cela et Morrigan savait où je me trouvais et surtout avec qui. Elle était la seule qui pourrait nous contacter d'urgence. Pour le reste... Marisol l'humaine avait pris des congés bien mérités et n'était donc pas joignable.

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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyLun 4 Mar 2024 - 21:48



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« Bateau sur le Nil, Egypte 3 avril 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Oui. Que faisait-elle pendant que moi, je n'étais plus là ?


J'ai ressenti le manque d'elle, le manque de Morrigan, le manque de chez moi. Le besoin de tout, et pourtant, l'ivresse du rien. Il a fallu chercher et trouver, se mettre si près de la faille qu'il aura presque fallu en tomber. Pour retrouver un point d'équilibre, d'ancrage, pour retrouver une forme de paix et d'accomplissement ; le désir presque funeste de se jeter dans l'abîme, de s'oublier dans les limbes. Je revois les crocs. Je ressens la faim, cruelle et insatiable, qui bouleverse. Je titube presque rien qu'au souvenir de la saignée, du drainage de toutes mes forces.


J'aurais tant aimé les retrouver.


Mais pourquoi faire ?


Elles n'avaient pas besoin de moi. Et moi, pas d'elles. Pas pour cette étape, en tout cas. Vouloir, ce n'est pas pouvoir. Et ce n'est pas devoir, non plus.


Je ressens sa langueur. Et le déclin qui s'impose à elle comme il s'imposait à moi. Je ne souris pas, quand elle dit savoir pourquoi je suis là.



| Tu es sûre de ça, Lune? |


Je ressens sa force, et sa confiance, et aussi sa peur et l'angoisse qui la tenaille. Je vois sa silhouette, et ce qui la drape d'un manteau de force et pourtant d'une fragilité sans nom.


| Oui. Je suis... je ne sais pas. |


Revenu ? Comme autrefois ? Non. C'est tout ça et totalement différent en même temps. Je souffle, doucement, reportant mon regard sur le fleuve alors que son angoisse se fait plus forte.


| Je ne suis pas celui que j'étais autrefois. Mais je ne suis plus tout à fait celui que tu as connu, non plus. |


Et je déglutis, repensant aux crocs. A la poigne d'enfer, à la cascade de cheveux bruns qui précède l'éclat du sang au coin de l'ivoire de cette mâchoire parfaite. J'ai la gorge sèche ; une bonne bière serait la bienvenue. Mais pour ça il faut repartir pour la chambre et le mini-bar, laisser Mama.[/b] |


| Je vis, je meurs, et je vis à nouveau. |


[i]J'écoute ce que l'Inca a à me dire, à propos de Morrigan, de Dagda, de Meduna. Et même si elle ne le dit pas, d'Atchoum. Je sais ce qu'ils font, ce qu'ils essaient de faire. Chacun ses armes, pas vrai ? Moi, j'ai les miennes. Eux, et elles, les leurs. C'est ainsi que va le monde ; je n'ai besoin de personne pour chevaucher la tempête et pour la faire s'abattre sur le monde, sans distinctions d'aucune sorte. Et ils n'ont pas besoin de moi non plus pour purger ce monde. Je ne suis qu'une relique.



| Je ne suis pas omniscient, Lune. Je peux lire au travers des masques du vice, et de la vertu. Mais comment voir au travers de celui qui habille le crime et l'emballe de la meilleure volonté du monde? |


Je prends sa main, doucement, dans la mienne. La sienne est infiniment moins douce que sous sa précédente enveloppe. C'est ce que j'avais vu à la maison, avant tout ce bordel, quand nous étions revenus d'entre les morts. Une silhouette affinée de guerrière. Je lui communique de ma chaleur, de mon apaisement. Père de la Tribu, je la fais souffler, lui communique de la paix, et une forme de quiétude.


| J'ai dû... Mourir, en quelque sorte. Je devais accomplir ce voyage depuis longtemps. Des âmes qui me hantent ; je garde toujours un fragment de ceux que je lis, en moi. Ils vivent dans ma conscience, tu comprends? |


Et la tourne vers moi. Lentement, délicatement, je pose une de mes grosses paumes de main droit sur son cœur, sous sa clavicule et sur la naissance de son sein ; je sens battre l'organe puissamment.


| Ton cœur à toi est plein de vie, et de mort. Et de vengeance. Tu es la Lune, calme et puissante, mais tu brûles, Mama. Tu brûles depuis qu'ils sont venus sur tes rivages, et qu'ils ont tué les tiens. Tu brûles depuis que les monstres ont dévoré vos enfants, et que vos peuples sont morts en masse. |


Je reporte ma main sur la sienne, l'attire entre nous ; déploie ses doigts en une surface presque lisse que j'effleure du bout du pouce.


| Le cœur de Morrigan est décharné, battu par les vents terribles de visions qui sont à elle, mais qui ne sont pas de sa volonté. Elle est torturée, battue et brimée par des siècles de cauchemars et de malheurs, dont beaucoup sont nés dans l'esprit malade de notre pire ennemi. Ton âme est un feu de forêt, le sien une tempête, une tornade qui ravage la plaine. Tu réchauffes tes amis et détruis tes ennemis, ça te rend absolue. Tu aimes ou tu hais, mais tu n'as pas de juste milieu, ou si peu. Morrigan, elle, a tant de mal à aimer ou à haïr, qu'elle masque tout sous le vernis puissant de sa Juste colère. |


Puisque son destin et ses détours aura été considérablement inique, injuste. Et elle se rebellera jusqu'à mourir, ou atteindre une forme d'absolution.


| Vos âmes sont le jouet de vos histoires funestes. La mienne n'est qu'un horizon plat. Décharné comme Morrigan, mais brûlant ou non comme le tiens. Ma conscience est pleine de celle des autres, qu'ils l'aient marquée pour une heure ou une vie. Mon horizon est désolé comme un champ de bataille tapissé de morts, mais hanté par ceux qui y sont tombés. |


Sa main dans la mienne, je la guide jusqu'au poitrail et le palpitant qui cogne dedans, rétif et erratique, impétueux et désordonné.


| Dedans il y a toi, et Morrigan. Et ce con de Chulainn, de Dagda, et les amours passés et meurtris, les Meduna et tous les autres. Tous les amis et les frères. Tous les hommes et les femmes. Les enfants que j'ai connus, et tous les gens que j'ai croisés, aidés, combattus, soutenus, punis. Ils sont là, comme une horde qui couvre mon horizon et m'attire dans cet espace de désolation, de mélancolie, de guerre. Les morts n'ont pas la conscience tranquille, Mama. Quand ils meurent, ils en veulent au Monde. Et moi, je les porte, chacun d'entre eux depuis trois mille ans, partout où je vais. Ce sont les légions de fantômes que je traîne dans mon sillage et qui me suivent, pour aujourd'hui, et demain, et à tout jamais. |


Je ne me plains pas, mais je dois dérouler tout le fil de mes pensées pour tenter de mettre des mots et une rationalité sur un comportement qui, quand je l'ai confié, a semblé stupide à tout le monde, sauf peut être à Hestia.


| Je devais retourner au Royaume des Morts pour comprendre. Pour mettre de l'ordre dans tout ce que j'éprouve et que je ressens, dans tout ce que je connais grâce à eux, malgré eux. |


Et j'embrasse ses mains sur son revers, après l'avoir portée à mes lèvres.


| Je devais mourir pour renaître. Je devais passer en revue chacune de ces millions d'âmes pour en prendre la mesure, et la comprendre, et l'assimiler, en quelque sorte. |


Le silence s'éternise, et je lâche sa main même si maintenant que je l'ai touchée, je ne souhaite plus que son contact dur et rugueux, mais si chaud. Il aura quand même fallu mourir, ou si près, pour obtenir ce résultat-là. Pour me remettre sur les rails, alors qu'une tempête s'annonce comme on n'en a jamais vue.


| Je suis venu parce que tu avais besoin de moi. Pas pour la croisière, pas pour les égyptiens. Je suis venu parce que mon rôle, c'est de protéger les tribus. Morrigan n'a pas besoin de moi. Meduna non plus. Elles ont mes frères, et tous nos plus grands héros. Je serais ravi de les retrouver, quand viendra l'heure. Mais toi, tu n'as pas le luxe de ces armées, ou de ceux assez forts pour les incarner. |


Je lui souris, sans dévoiler mes dents, pommette atteinte et regard doux, mais rieur, confiant, et me tourne face à elle.


| Je suis venu parce que je te reconnais comme une de mes tribus, Mama. Parce que tu as été là quand rien ne t'y obligeait et quand personne d'autre ne l'était. Parce que tu as été plus loyale envers moi que quiconque, à de rares exceptions près. Tu m'as tout donné, tout risqué, tout voué. Je te dois la réciproque, parce que je suis une forme ancienne de justice qui ne reconnaît que le don contre don, et parce que c'est mon honneur de me tenir là avec toi, et mon devoir d'être à tes côtés. |


Et je ris en secouant la tête.


| C'était stupide, et ce n'était pas le bon moment. Mais ce que j'ai dit, chez moi. J'en pense encore chaque mot. Chaque émotion que j'ai voulu traduire. Je t'aime, et j'aime Morrigan, et je ne veux pas choisir entre vous. Je veux juste être à vos côtés. Et aujourd'hui, c'est toi qui a le plus besoin de moi. Alors, je suis là. Et ce n'est pas près de changer, tu comprends? Je suis là, et je suis bien. Je suis à ma place. |


Entre deux combats, avec une personne que j'aime sans détours ni réserve, et tant pis si c'est compliqué, et si cet amour-là ne doit se retranscrire que par la plus franche camaraderie. C'est avec les causes que je me choisis que je veux vivre, et pour elles que je veux mourir. Mama est l'une de ces causes, et ça ne changera jamais.
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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyDim 10 Mar 2024 - 23:25


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Je devrais lui dire de s'arrêter. Je le sais. Pour mon bien, je devais l'obliger à se taire. Je ne peux pas entendre ce qu'il décide de me confier. Je suis pourtant incapable de le stopper. Je reste là, à écouter tout ce qui sort de sa bouche. Je pensais que nous ne parlerions plus de tout cela. Après ce qui s'était passé la dernière fois, et vu que le début de notre voyage avait été très amical, je pensais sincèrement qu'il avait laissé tomber. Cela ne menait à rien. Nous avions déjà eu cette discussion même si, ce soir, tout prenait bien plus d'importance. Le choix de ses mots étaient différents. Sa posture aussi, tout comme son langage corporel. Pourquoi faisait-il tout cela ? Nous allions aux devants de bien trop de problème. La politique de l'autruche n'était pas une bonne chose mais pour l'instant, elle était suffisante. Ou du moins, c'était ce que je pensais. Il pouvait sentir la tempête émotionnelle qu'il était en train de déclencher en moi, même si cela ne suffisait pas pour qu'il s'arrête en chemin. Une fois lancée, il n'était pas Dieu à revenir en arrière. Quoi que cela en coûte, que ce soit pour lui ou pour les autres. Dire que je suis perdue serait un euphémisme. Mes émotions contradictoires se heurtent de plein fouet, sans qu'aucune ne prenne réellement le dessus. Ma tête me pousse à reculer, à lui mettre définitivement une fin de non recevoir. Mon cœur lui, me chante tout autre chose. Ses mots l'ont percuté bien plus fortement qu'il ne se l'imagine.

Ces derniers mois m'avaient donné matière à réfléchir alors que j'étais, une fois de plus, complètement seule, à chercher en vain ce qui m'échappait inlassablement. J'en voulais à Morrigan pour cela. Elle n'avait pas su lire entre les lignes. Elle n'était pas là, à mes côtés alors que j'avais besoin d'elle, alors même que moi, j'avais toujours été aux siens dès qu'elle en avait ressenti le besoin. Ce n'était pas un concours de qui aiderait plus l'autre non. Je l'aimais, comme la sœur qu'elle était devenue. Et c'était pour cela que j'étais en colère contre elle. Je la considérais comme faisant parti des miens mais étais-je seulement considérée ainsi par elle ? Je n'en étais désormais plus certaine. Elle était restée avec les Celtes. Elle était retournée sur ses terres de jadis, retrouvée celui qui, jadis, était son époux. Et, elle ne m'avait pas proposé, pas même une seule fois de l'accompagner. Je comprenais. Je comprenais qu'elle ne veuille pas s'embarrasser de moi. Si je n'avais pas été là, sa relation avec le Dieu-Père aurait été tout autre. C'était de ma faute tout ce gâchis, je le savais... mais je ne pouvais pas revenir en arrière. Je n'en possédais pas le pouvoir et ne connaissais aucun Divin assez puissant pour y arriver.

Et il y avait aussi Lui. Lui qui m'animait aussi d'émotions et de pensées autant positives que négatives. Il m'avait ordonné de partir du seul endroit sur ce continent que je pouvais considérer comme un foyer. Il n'avait pas tenu compte de ce que cela représenterait pour moi. Je me retrouvais avec une nouvelle identité, sans personne pour m'aider ou m'entourait. J'avais perdu, alors que nous étions dans l'Ether celui qui avait vu le jour en même temps que moi, celui qui était aussi important pour moi que je l'étais pour lui. On m'avait enlevé une part de moi même, littéralement. Jamais je ne pourrais me remettre de la mort d'Inti. Teutatès avait rejeté mon amitié, m'avait rejeté. Je comprenais pourquoi, et je l'acceptais. Mais cela n'en restait pas pour autant moins douloureux. Il m'avait rendu coupable d'une décision qu'il était incapable de prendre, et qu'il remettait, ce soir, de nouveau sur la table. Les non-dits n'étaient pas une solution durable, mais ils étaient les seuls qui me semblaient pertinents pour l'instant.

Je soupirais et me passais les mains sur le visage avant de m’accoudais à la rambarde du bateau. Je laissais mon regard errait sur l'eau avant de lui répondre. L'amour ne devrait jamais être conditionné au besoin. Il est voué à l'échec. Qui te dit que, demain, Morrigan n'aura pas plus besoin de toi que moi ? C'était une véritable question. Il n'y avait aucune once de jalousie dans ma voix ou mes sentiments qui pourtant partaient dans tous les sens. Mon point de vu n'a pas changé Teutatès, Dieu Père Celte. Je me redresse et le regarde. Tu lis en nous comme dans un livre ouvert. Tu sais parfaitement ce que je ressens, parfois bien mieux que je ne le sais moi même. Mais s'il avait besoin que je le dise, alors soit. Tu sais que je t'aime bien plus que je ne le devrais. Et cela depuis bien plus longtemps que je ne l'admettais. Je n'avais aucune honte à ressentir cela. Cependant, tu appartiens à un panthéon qui n'est pas le mien. Il y a eu Meduna, Nyx, et qui sais-je d'autres ? Et actuellement, il y a encore Morrigan. Elle est dans ton cœur et ton âme. Qui suis-je Teutatès ? Qui suis-je pour me prétendre meilleur choix qu'elle ? Nous savons tous deux que ce n'est pas le cas. Elle est une compagne bien plus légitime que je ne le serai jamais. Je secoue la tête. Elle aussi t'aime. Et tu l'as dis toi même, tu l'aimes. A cause de moi, vous vous êtes éloignés. Ne dis pas le contraire, tu sais très bien que c'est le cas. Qui suis-je, encore une fois, pour me mettre entre vous ? Personne. Je n'étais plus personne. Je n'étais plus une fille depuis longtemps. Je n'étais plus reine. Je n'étais plus une épouse non plus. Je n'étais plus une mère. Je ne faisais même plus partie d'une triade. J'y avais réfléchi toutes ses nuits où je ne trouvais pas le sommeil. Je suis la Lune, tu l'as dit toi même : pleine et entière. Je ne peux pas accepter ce compromis que tu désires tant. C'est contre ma nature. Tu ne peux pas nous aimer et nous avoir toutes les deux. Je ne pouvais tout simplement pas accepter cela. Rien que d'y penser... Non. Nous méritions tous bien plus que cela. Vous souffrez à cause de ma présence, Morrigan et toi. Et vous êtes bien trop important à mes yeux pour que cela soit supportable... Je me refuse d'elle celle qui vous sépare définitivement. Cette décision, je ne peux pas, encore une fois, la prendre à ta place. Et tant que tu ne te seras pas décider à renoncer à l'une ou à l'autre, nous ne pourrons pas avancer. Je m'approche de lui, caresse son nouveau visage d'un revers de main. Nous sommes immortels et nos choix le sont donc tout autant. Je ne peux pas attendre quelque chose qui, peut-être, n'arrivera jamais. J'ai besoin que tu prennes ta décision. TU as besoin de prendre ta décision. Et Morrigan en a aussi besoin. Nous n'en avions pas parlé mais j'en étais certaine. Tu connais nos âmes, nos cœurs, nos sentiments. Ce que je t'ai dis la fois passée, je le pensais aussi. Je ne t'attendrais pas Teutatès. Je ne peux plus me le permettre. Et quelque soit ta décision, je l'accepterais. Je serai heureuse pour toi, quoi que tu décides. Parce que je l'aimais assez pour cela, tout comme j'aimais assez Morrigan pour ne par éprouver la moindre haine ou jalousie. Le Dieu en face de moi n'était pas un trophée ou un morceau de viande à saisir le plus rapidement possible.



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ANAPHORE

Marisol Espinoza
Marisol Espinoza
Dans l’obscurité de la lune, nos rêves éclairent le chemin.
Groupe : Mama Quilla, Déesse inca de la lune, des étoiles, et protectrice des femmes
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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyLun 11 Mar 2024 - 1:23



The Nile, the Moon, and the Justice
Teutatès & Mama Quilla

« Bateau sur le Nil, Egypte 3 avril 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je sens ce que ma proximité fait à Mama. Je sens tout ce qu'elle éprouve. Toute cette proximité. Tout ce que ça réveille. Ca me renvoie presque aussitôt à ma propre introspection, à mon besoin lancinant de vérité. Je ne sais pas vraiment ce que je peux faire pour l'aider. Ou plutôt si, je sais. Mais je ne sais pas si c'est le moment. Je la sais aussi assez mal préparée à ce qu'on revienne à cette discussion, à ce sujet de besoin lancinant entre nous. Pour être honnête et sincère, je comprends évidemment que je suis aussi mal placé qu'elle pour réfléchir à tout ça sereinement. Déjà parce que le navire, bien que de taille réduite puisqu'il propose un voyage à l'ancienne -ce qui valorise l'enveloppe dont on a besoin pour se l'offrir-, recueille en son sein un grand nombre d'âmes. Et toutes je les ressens. Atténuées, pour celles qui sont endormies. Mais brillantes, pour certaines d'entre elles. Je repousse celles-là, je fais le tri. Parce que maintenant je ressens toute la perdition, et toute la solitude de Mama Quilla. Et tout son besoin tout aussi lancinant, total, irrémédiable, de moi et de ma proximité.


Après tout ce temps passé en voyage, à faire peur à ceux qui m'entourent et me suivent, à les réfugier dans l'angoisse, ou l'indifférence, à des étincelles d'émotions qui brillent dans la nuit comme des feux d'artifices ou des balles traçantes... Je vois tout. J'éprouve tout. Et je déglutis en sentant aussi la part d'elle qui nourrit de la colère à mon endroit. Je suis pourtant bien loin d'ignorer ce qu'elle ressent à propos des circonstances qui nous ont vus nous séparer. Je sais aussi qu'elle comprend. C'est ce qui rend la chose si terrible. Quoi que je pense, quoi que je fasse, Mama me passe tout.


Elle comprend, et elle accepte. Ce n'est pas une solution de facilité pour moi, son amitié. Car elle sait qu'elle me condamne aussi à éprouver sa rancoeur et sa colère ; elle sait qu'elle me punit autant qu'elle se punit. Je trouve ça équitable.


Je ressens de la honte, et de la culpabilité. Mais même ça, je l'accepte. Parce que j'ai de la force pour l'encaisser, pour le surmonter avec elle. Je ressens aussi autre chose, de contradictoire encore une fois mais que j'identifie comme partie intégrante de ce qu'elle éprouve pour Morrigan, partie entière de cet étrange triade que nous formons et que nous endurons, d'une certaine manière, alors qu'elle nous a tant coûté. Je ressens sa déception, et j'éprouve sa souffrance. Je vois tout. Et ça me tiraille, moi qui ne pensais que rassurer et réconforter une amie -que j'aime de tout mon coeur- au bord de l'eau, un soir qui précède un printemps précoce, sous des latitudes qui ne nous sont guère familières...


Et la voilà, la brune à se damner, qui soupire, et s'accoude sur la rambarde, et regarde le fleuve comme pour y voir ses propres sentiments en couler.


J'ai un mince sourire, à ce qu'elle dit. C'est sage, et elle a raison. Même si c'est cruel, et que cette vérité m'inflige un soufflet à l'âme.



| Rien ne me le dit, c'est possible que ça arrive. |


Même si je n'y crois plus vraiment. Morrigan a eu trois mois. Plus, bientôt. Et si ce n'est rien à l'aune de notre échelle d'existence, ça reste beaucoup, pour nous. Parce que nous avons vécu presque tout le temps ensemble, depuis qu'on s'est retrouvé en Norvège pour enquêter sur la mort d'Odin. Nous sommes même morts ensembles, avec Mama.


La belle se redresse, et je sens son amour enfler. Et me gonfle le cœur, comme si quelqu'un soufflait directement dedans. Je secoue la tête pourtant, à ses assertions.



| Je ne lis pas en vous comme tu le penses. Vous êtes bien des livres, en quelque sorte. Mais épais, avec des pages parfois qui viennent à plusieurs, et masquent les autres. Avec parfois le vent, qui emporte un chapitre entier quand on ne voulait en passer qu'une. Je suis bon à ce que je lis. Mais je loupe constamment plein de choses... |


Comme ces sentiments amoureux dont je ne me doutais pas puisqu'elle non plus, et qui avaient explosé après ma mise en couple avec Morrigan. Mais j'endure son regard, ses traits fins, et ses pupilles rivées sur moi. Je la vois et la sens qui souffre, et qui pourtant s'épanouit en quelque sorte dans la vérité. Mama Quilla est belle, belle à se damner. Et je ne parle pas de son enveloppe, je parle de ce que je lis d'elle. Du sacrifice, du don de soi, de sa capacité à tout taire et tout endurer pourvu que les autres s'en portent mieux. C'est cela que j'aime le plus, mais ce n'est pas la même chose. J'endure les accusations -véritables- sur mes amours passés, et sur le reste. J'entends ses arguments qui la disqualifient de mon choix final, et je la sens résolue, et déterminée. Je la sens plus seule que jamais. Ca me fend le cœur, et les rides de mon front se creusent et se plissent alors que j'endure la même tristesse qu'elle, contaminé par ses émotions que je laisse librement transpercer la mince armure édifiée entre nous.


J'entends le couperet qui tombe, comme s'il séparait deux moitiés de ma propre carcasse.


Et je souris, sans joie, mais amusé du fait que le destin me remette sous la forme de cette brune magnifique, trop tangible pour être éthérée et pourtant trop brute d'émotions pour être pleinement concrète. Je ressens son besoin, et ferme les yeux pour me concentrer d'abord sur son cœur quand la belle me remet immédiatement au pied du mur, deux jours de retrouvailles et voilà déjà la croisée des chemins, le carrefour qui se replace. Je garde les yeux fermés, et l'attire contre moi. Dans une étreinte lente, tendre, sans pression aucune si ce n'est d'avoir un for intérieur que je lui partage, que je lui communique.


Je suis le Père des Tribus. Et je lis dans son âme.


Et j'y vois l'amour, et j'y vois l'espoir. La fidélité d'une épouse, et la passion d'une maîtresse. L'élan de la sœur d'armes, la confiance aveugle de la partenaire. Elle a déjà remis son âme entre mes mains. Et si je l'écoute, je l'accepte aussitôt. J'inspire l'odeur de ses cheveux. Je garde les yeux fermés. Continue de l'apaiser. Je suis le Père des Tribus, et je la reconnais comme l'incarnation de l'une d'elles, atypique et étrange, si différente et pourtant tellement semblable. Je la serre contre moi. Et je ne délaisse pas son âme au moment de la refermer comme le livre qu'elle a décrit. Je me drape dans ses émotions, comme pour les dresser autour de moi, et m'en faire une barrière contre le monde.


Je regarde en moi, alors. Sous des épaisseurs de fer et de bronze, sous des torrents de sang et de larmes, nage dans les eaux troubles d'un océan de noir et de fumée, dans le flou et le brouillard de siècles et de siècles d'errance et de rencontres, toutes cataloguées dans ma conscience. J'inspire l'odeur de ses cheveux. Je la serre contre moi. Chaque chose est à sa place, dans ce monde que je viens de reconstituer autour de moi. Elle, et moi. Il me manque Morrigan, que j'aime toujours. Mais Morrigan a eu l'occasion de comprendre, ou de m'appeler pour se revoir, et s'expliquer. Je l'ai contactée, aussi. Curieux de voir si elle verrait mes succès, si ça la ferait me rappeler. Pas quémandeur, mais curieux. Le Juge qui avance une main, pour voir si le témoin va la saisir. Et le témoin ne l'a pas fait. Il a vu la main, et a considéré que le temps était passé. Je l'ai compris, et elle aussi. Et je serre Mama, depuis une minute ou depuis une heure, sa tête contre mon cou, contre mon torse ; même plus forte et plus svelte qu'avant, je suis encore plus grand et plus fort aussi. Comme si nos consciences errantes avaient trouvé le véhicule le plus adapté au voyage sanglant qui serait bientôt le nôtre, et qui demanderait toute notre force et notre puissance étalées aux yeux du monde.


Je ne rouvre pas les yeux. Mais contre la tempe et près de l'oreille de l'inca, je souffle.



| Damnée sois-tu, d'à peine me retrouver et de déjà me forcer à me placer. |


Je l'ai taquinée, sur le ton de la boutade. Et pourtant c'est de notre vie qu'il s'agit, et de notre cœur. Et je suis content, quelque part, qu'elle réitère sa proposition et sa demande. Elle me veut. Je le sens. Mais finalement ce qui compte, ce n'est pas tellement ce qu'elle ressent. Mais ce que moi je nourris à son endroit. Et j'épluche soigneusement ma propre conscience, en accomplit le devoir d'inventaire. Je revois Meduna. Son rire, et ses regards. Et je revois Nyx et sa main qu'elle me tend, drapée de ténèbres. Et je revois Morrigan, qui éructe de rage, soumise à sa propre tempête, et qui s'élance à mes côtés. Et je vois Mama, qui est là, qui l'est toujours. Et qui elle, me veut encore. Et je vois l'ouvrage de ma vie, constamment rempli des consciences de tous ceux que je croise, que je défends, que j'aide, que je juge et que je punis, des millions d'êtres qui me remplissent, et qui me possèdent.


Je souris, tout contre elle.



| Tu sais que je l'aimerais encore, n'est-ce pas ? Et que je t'aimerais aussi ? Peut être à égales mesures, et à tout jamais ? Je n'en suis pas maître. Je ne le choisis pas. Je n'ai pas choisi de commettre ce forfait, par gourmandise, ou par libertinage. C'est une plaie pour moi, de vous aimer toutes les deux. Et un don du destin, un véritable cadeau. Parce que vous m'avez rappelé à la vie, en quelque sorte, m'avait maintenu la tête hors de l'eau, alors que j'allais me noyer. |


Et c'est une autre image qui s'impose à moi. Celle d'une autre brune, moins exotique, au regard de chatte qui renvoie l'éclat de la lumière, qui me sourit aussi, mais d'un air sauvage, d'un air affamé. Elle aussi, je l'aime. Mais d'une autre façon, étrange et unique. D'une façon qu'il me reste à définir. Et serre un brin plus fort Mama.


| Il aura pourtant fallu que j'en arrive là. Loin de vous. Que je meure, pour que je vive à nouveau. |


Je nous sépare d'un rien. Nez contre nez, yeux à peut être trente centimètres des siens, souffle contre souffle. Le sien est sucré. Le sien est plein de vie.


| J'ai presque provoqué ma fin, et suis allé jusqu'aux limites de notre Royaume des Morts. Là, j'y ai contemplé les légions de connaissances, d'amis, de proches, d'anonymes... Par les dieux, j'y ai même retrouvé mes enfants. Ils vivent tous à l'intérieur de moi, tu comprends ? Tous ceux que je croise, tous ceux que je sens vivre autour de moi, ils restent là, avec moi. |


Un long silence s'installe, les yeux dans les yeux, visages faiblement éclairés par les lumières du pont passées en mode « nuit », seulement quelques chandelles dans des luminaires de métal, anciennes lanternes qui rehaussent le charme de l'ancien du vaisseau, et qui lui font pourtant connaître un danger inhérent à leur nature.


| J'avais besoin de comprendre. J'avais besoin de me retrouver. La vérité, Mama, c'est que j'ai vécu longtemps parmi ces légions de fantômes, jusqu'à me perdre dans leur masse, ballotté par les impulsions des uns, et des autres. |


Mes sourcils se froncent. Mon cœur bat plus vite, et l'une de mes mains se pose sur le sien, à la naissance de son sein, un peu sous l'omoplate.


| Loki avait laissé en moi les germes d'un chaos plus grand. Quand il nous a capturés, il y a des mois, il s'est appuyé sur ce qu'il savait en moi pour l'amener à se rebeller contre ma conscience... mais je sais maintenant comment je peux le combattre. |


Et je caresse sa joue, souris en coin, d'un sourire triste, mais plein de paix.


| C'est Morrigan qui m'a quitté. Après le choix que tu m'as imposé. C'est elle qui m'a renvoyé à mes faiblesses, aux siennes, à ce qu'elle avait peur de lire en moi, et que je lise en elle. Elle a eu peur que ça ne suffise pas. Elle avait tort. Même ici, même maintenant, je l'aime encore. J'ai travaillé pour elle, pendant trois mois. Et pour Meduna. Et pour tout le panthéon. Je leur ai ramené mes frères, et mes sœurs, les humains que je rencontrais, et de nouveaux alliés, même si tu me tanceras plus tard d'avoir rallié ta mère... |


La tristesse m'agite la lèvre supérieure d'un tic nerveux qui l'étire, deux ou trois fois, avant que je chasse cette réminiscence d'un humain englouti depuis longtemps.


| Morrigan aurait pu me dire de revenir. Elle aurait pu me dire qu'elle a besoin de moi, malgré le fait que je t'aime, que j'en désire une autre -toi- que ce soit si fort que je n'arrive pas à choisir. Et pourtant, je ne lui en veux pas.  Je suis un vecteur pour Loki, contre elle. Je suis un rappel de ses propres faiblesses, elle qui ne doit plus être que force et courage, et unité avec Meduna. Qui se porte bien mieux quand je suis loin. Elle mentirait, si on le lui demandait. Et pourtant, quand je suis là, quand elle sait que je suis là, elle est différente, encore blessée, deux mille ans après. |


Chaque chose est à sa place, et moi à la mienne. Comme aux temps jadis, où n'ayant besoin de rien je suivais les Galates jusqu'au bout du monde connu, ou les Sénons jusqu'à Rome et au pied de la botte de l'Italie. Je lui partage une vague plaisanterie, un trait d'esprit stupide.


| Elle et Meduna m'auront en commun pour se souder. |


Et j'esquisse un geste, me penche vers elle. J'ai fini mon histoire, et ne peux détailler les nuances de ses yeux à cause de la pénombre.


| Je t'explique ça pour que tu comprennes malgré tout que tu n'es pas un choix par défaut. |


Je la serre, plus fort, et une main glisse du milieu de son dos à sa chute de reins, et l'épouse pour amener son bassin contre le mien.


| Je t'ai raconté mes failles et mes faiblesses, pour que tu comprennes que si je t'ai repoussée, c'est parce que je ne pouvais être ni avec elle, ni avec toi. |


Et me fige, lèvres effleurant tellement les siennes que je dois réprimer un frisson.


| Si tu es d'accord avec l'idée que je continue de l'aimer, que je lui resterais loyal, et que je l'écouterais, l'assisterais jusqu'à la mort s'il le faut, alors, d'accord. Parce que je suis prêt à rester avec toi. Parce que je t'aime, Mama Quilla. |


Main sur sa joue, et souffle à elle que je capte, que je respire à pleins poumons.


| Si tu es sûre de toi, après tout ce que je t'ai dit, je peux choisir, Mama. Et si tu le veux, et bien, je te choisis toi. |


Et l'embrasse, et que le monde entier aille se faire foutre ; l'autre main remonte sur sa nuque, sous sa cascade de cheveux bruns, alors que l'autre pousse ses reins contre les miens. Lèvres contre lèvres, et l'éternité explose à l'horizon, il n'y a que ce qui semble être un jour plus tard que je reprends mon souffle entre nos lèvres, et l'embrasse derechef, recherche sa langue, l'attire contre moi, la serre, et l'aime, l'embrasse encore.


Et la serre, toujours.


Peut être devrais-je pensé à lui dire pourquoi et combien je l'aime. Mais ça attendra encore un peu.



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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyMer 27 Mar 2024 - 15:36


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Rien n’est facile lorsqu’il est question de sentiments. Encore moins lorsqu’on est une divinité. Les humains ont une vie courte, faite d’incertitudes, d’erreurs, d’échecs, de joies, de bonheurs, d’amours aussi. Nous étions comme eux, si ce n’était que notre vie à nous, est éternelle. Nous étions plus ou moins concernés fortement par toutes ses émotions selon comment ils nous avaient créé. J’avais en face de moi un dieu capable de comprendre toutes ces émotions et même au-delà d’elles. Pour ma part j’avais été créée sans compromis, sans juste milieu. J’étais la Lune comme je venais de lui dire. J’étais entière, indivisible, incapable de prendre sur moi pour obtenir ou faire quelque chose. Et cela l’était d’autant plus concernant mes sentiments. Lorsque j’aimais, je le faisais pleinement. Lorsque je haïssais, rien ni personne ne pouvait me faire changer d’avis. C’était, ou tout noir, ou tout blanc. Il n’y avait aucune nuance de gris. Encore plus en amitié ou en amour. Soit nous étions amis, soit nous étions ennemis, soit nous étions amants. J’avais fait la bêtise de penser pouvoir détacher plaisir charnel, passion et amour et je m’étais brûlée les ailes. Teutatès le savait mieux que quiconque vu que c’était avec lui que cela était arrivé. Heureusement, cela était arrivé avec lui, dont l’âme est bien plus pure qu’il ne le pense. Il aurait pu se servir de cela. Il aurait pu me manipuler, me mentir à sa guise. Mais non. Il m’avait prouvé que j’avais raison de lui faire confiance, de me fier à lui. Pourtant, rien ne l’y obligeait. Inti et moi avions été créés ensembles, créés pour être les deux faces d’une même pièce, complémentaires, indissociables quoi que nous puissions faire ou ne voulions faire. C’était ainsi, voilà tout. Jamais il n’aurait pu se détourner de moi comme jamais je n’aurais pu me détourner de lui. Et c’était pour cela que sa perte était d’autant plus cruel. Si je n’avais pas connu Teutatès et Morrigan, j'aurais mis fin à mon existence. Naya ne pouvait pas suffir à me garder en vie. C’était terrible mais vrai. Ma fille finirait un jour par s’éteindre et me laisser. Jamais je ne lui offrirais la malédiction d’être éternelle. Tous les humains que j’avais pu croisé qui l’étaient finissaient tous par en vouloir la divinité, devenir fou, sociopathe, sans limite, ou détaché de tout. Je ne voulais pas cela pour elle. Elle méritait bien mieux. Jamais. Jamais je n’aurais fait d’elle un être éternel pour ne pas que je me retrouve seule. Je l’aimais bien trop pour me montrer à ce point égoïste. Ma fin n’aurait été que légèrement repoussée. Je ne serais éteinte en même temps qu’elle.

J’aimais Teutatès comme je lui indiquais. Tout comme j’aimais Morrigan. Nous méritions tous les trois bien mieux que la situation actuelle, bien mieux qu’une affection conditionnée à une nécessité que nous aurions que l’autre nous “sauve”. Le Dieu Celte ne pouvait pas se rapprocher de l’une ou l’autre sur ce simple fait. Lui aussi méritait bien que cela. Mais il devait se décider, une bonne fois pour toute. La sorcière acceptera sa décision telle qu’elle soit. Et je l’accepterais également. C’était ce non choix qui était si lourd à porter. Je pouvais comprendre. Je pouvais comprendre qu’il avait du mal à se décider, même si, à mes yeux, la balance penchait bien plus du côté de Morrigan. Il me répond, me parle de son pouvoir, se sous estime comme il le fait bien souvent. Il a été fait aussi ainsi. Et, au delà de savoir ce que les autres ressent, il doit se poser la question de ce que lui désire, ressent. Nul doute qu’il est plus simple de gérer les problèmes des autres que les siens. Je ne pouvais pas lui jeter la pierre pour cela. Nous avions été fait pour répondre aux attentes des humains de prime abord après tout. Je le laisse écouter mes mots, les absorber, les comprendre, les saisir, et se positionner. Il peste à voix haut. Je ne dis rien. Il sait que j’ai raison sinon il aurait été virulent. Il ne se serait pas contenté de me glisser cela son front contre le mieux. Je secoue la tête, le laisse continuer son cheminement qui l’amènera à comprendre que le bon choix ce n’est pas moi. Cela ne l’a jamais été. La sorcière était celle qui devait se tenir à ses côtés. Nous le savions tous et je l’avais accepté dès que je l’avais rencontrée. Je l’écoutais me dire des choses, qu’en effet, je savais. Il me serre plus fort. Je sais ce qu’il va finir par me dire. Je ne l’arrête pas. Je le laisse livrer à voix haute le cheminement de ses pensées. Il en a besoin, je le connais assez pour le savoir. Il me regarde droit dans les yeux. Je ne me défile pas. Je le laisse faire. Je suis sereine avec ce qui va suivre. C’est mieux ainsi et c’était un soulagement qu’il le fasse même, pas seulement pour lui. Il avait passé tellement de temps à courir, sans jamais s’arrêter. Il était plus que temps qu’il le fasse. Et quelque part, je suis heureuse qu’il puisse s’exprimer librement face à moi, avec moi. C’était là la plus belle preuve de confiance et d’amour qu’il pouvait me faire. Il parle désormais de Morrigan, de ce qu’elle peut ressentir elle aussi. Je la comprends puisque j’étais aussi passée par là. Il savait ce qu’il devait faire avec elle, qu’elles avaient été ses erreurs, ses échecs, ses manquements. Je soupire quand il évoque notre ennemi commun Loki n’a pas besoin de toi pour l’attendre. Toi, Meduna, William, Esus, Taranis, et j’en passe. Moi la première. Tous les moyens sont bons pour lui. Nous ne portons pas mieux quand tu es absent. Tu as aidé à stabiliser sa folie en la prenant en toi. Elle n’aurait pas survécu sans nous. Et je m'inclus dans ce nous. La sorcière était relativement saine d’esprit parce que nous nous étions tenus à ses côtés. je ne pouvais pas guérir totalement son mal être psychique mais j’avais su l’apaiser grâce à mes pouvoirs.

Je l’interroge du regard par la suite. Choix par défaut? Je ne comprends pas. Et s’il ne peut pas le voir puisqu’il me serre dans ses bras, il peut le sentir. il continue et mon coeur manque un battement. Je ne réalise pas tout de suite ce qu’il est train de me dire parce que cela n’a tout simplement pas de sens. Je ne suis pas Morrigan. Elle était fabuleuse, détraquée oui, mais merveilleuse malgré tout. Elle le connaissait bien plus que moi. Ils avaient une histoire commune, un panthéon commun, des objectifs qui finissaient toujours par converger. Leurs avenirs se rejoindront toujours. Si je poursuivais cette existence divine, je retournerai sur mes terres natales. La place de Teutatès était en Europe. La mienne était au delà de l’océan. Tout cela, il le savait très bien même si nous n’en avions véritablement pas parlé. Pourtant ses lèvres effleurent les miennes. Pourtant il continue de me dire que c’est vers moi que son regard et son coeur se tournent. Il cèle ces mots avec sa bouche contre la mienne, avec sa main dans mes cheveux, sur ma nuque, la seconde me tenant contre lui. Je ne réalise pas. Pas réellement alors que mon corps, lui réagit immédiatement, réponds à son étreinte, à ses baisers. Mes bras se serrent autour de son cou, comme pour le rapprocher un peu plus près encore. Mon dos est contre la rambarde, légèrement arqué en arrière. Il lui suffirait de me lâcher pour que je tombe à la renverse… Mais il ne le fera pas. N’était-ce pas ce qu’il venait de me dire? Ma bouche se détache quelques instants de la sienne pour que mon regard puisse se plonger dans le sien. Je reste silencieuse avant de venir l’embrasser de nouveau, sous ces rayons qui ne peuvent que réchauffer un peu plus mon âme. Pas besoin de mot pour qu’il comprenne, pour qu’il sache. Je lui avais dis plus tôt, il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Je suis la Lune. Pleine et entière. Sans compromis. Sans demi-mesure. Sans demi-sentiment. Que cela soit facile ou non. Que cela me conduise au bord du gouffre le jour où il comprendra que c’était Morrigan celle qui devait se tenir à ses côtés. Qu’importe. En cet instant, tout cela ne compte pas. Ne compte que son choix, son corps pressait contre le mien, son âme dansant avec la mienne.

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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyMer 27 Mar 2024 - 16:57



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« Bateau sur le Nil, Egypte 3 avril 2022 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ressens tout. Le doute, la résignation, la détermination brute. L’amitié, qui jamais ne se meurt malgré les coups reçus, malgré les embêtements. Je ne sais pas vraiment ce que je peux anticiper de la couleur de son âme. Je suis tenu de lire. De rester concentré. D’attendre, avec espoir, que mon ouverture ne soit pas brutalement refermée. Pourtant au fur et à mesure, je sens que rien ne résiste, derrière cet huis que j’entrouvre. Que rien ne se tient pour contrebalancer mon effort de poussée. C’est une porte ouverte sur son âme, et de l’obscurité de la nuit ne brille plus que la lune, pleine et entière. La résignation est chassée par autre chose. Le doute, la peur, la solitude, s’effacent. Se diluent et s’oublient, comme l’ombre qui se résorbe devant l’avancée d’un soleil éclatant. Je chasse avec elle ses ténèbres. Elle pourrait avoir l’impression, Mama, que ça vient de moi. De ce que je lui confie. De ce que je lui voue. Et pourtant, c’est d’elle, et d’elle seule. Car mon horizon à moi reste parcouru de tempêtes au loin, mais nous nous trouvons tous les deux dans l’oeil du cyclone.


Comme une parenthèse, comme un nuage charrié par les vents violents.


Il n’y a rien dans ce qui nous unit qui nous sépare et qui nous distingue de Morrigan. Pourtant, je sais que la vie et la direction prise auront leur impact sur nous, sur le trio que nous avions été, et que nous serions. Mais que sont les revers, pour des immortels comme nous ? Des tortures lancinantes, des regrets éternels. Morrigan n’a pas de place pour moi. Du moins, pas la même que celle que je lui avais réservée. Je déglutis quand la brune évoque mes efforts pour la survie de Morrigan. Est-ce ainsi qu’elle les concevait ? Je ne sais pas. Notre dernière entrevue ne fut que déchirements. Et pourtant si demain Loki attaque encore, et bien je fondrais encore ma conscience en elle. Parce qu’elle aura alors plus besoin de mon assistance que Mama, que nous délivrerions ensuite ensemble. J’y crois dur comme fer.


Notre amitié n’est pas un phare, ni une chaîne. C’est un putain d’espoir incarné, c’est le sourire quand nous nous croisons, c’est les secrets confiés, les espoirs partagés. La souffrance, volontairement répartie, encaissée ensemble. C’est ça qui nous unit. C’est un arbre, secoué, malmené, sur lequel les éléments prennent leur tribut. Mais l’arbre est toujours là. Le sera-t-il encore, quand Morrigan saura les mots que j’aurais prononcés pour Mama ? Je ne sais pas.


Oui. Il existera encore. J’y crois.


Croire, ce défaut et cette qualité bien humaine, que je fais acte de foi de partager à mon tour.



| Nous, nous n’aurions pas survécu sans toi. C’est toi qui est venue. Et pas que par amour pour moi, mais par loyauté. De celles si fortes où l’on place notre vie toute entière, et notre éternité, dans la balance. Parce que tu nous aimes, comme on m’a rarement aimé. |


Il y a eu des précédents, évidemment. Mais qu’est-ce qui aura franchi les limites de la mise de notre survie, finalement ? Pas tant. Je termine mon propos. Je lui confie tout. Ou sinon tout, au moins l’essentiel.


Je la sens choquée. Heurtée, plutôt. Au sens qu’elle encaisse une vérité qui la surpris, et pas qui lui déplait.


Son corps se blottit contre le mien ; je sens la pression de sa poitrine contre mon torse, ses mains venir m’enlacer, ses bras me serrer, plus fort. Mon véhicule réagit à son tour, muscles tendus à la perspective de la saisir, de la serrer, mais en retenant la violence de l’impulsion passionnelle qu’elle éveille chez moi. Nos lèvres rendent un petit bruit quand elle nous sépare.


Un humain ou un non-empathe aurait pu être heurté, en proie au doute. Moi, non.


Elle n’a rien besoin de dire, rien besoin de formuler. Je sens tout.


L’amour, la confiance, la surprise, l’incompréhension. Et la passion. Ce désir qui enfle en elle, répond au mien. Elle n’est plus seulement la lune, ou alors elle flamboie de ses rayons d’argent et brûle la surface de ma peau comme de ma conscience. Sa conscience répond à la mienne, à l’appel du pied.


Nos univers rentrent en collision, astres funestes et malmenés, pourtant incandescents. Je la serre, plus fort, l’embrasse, plus fort. Nos langues se mêlent, mais plus encore que son contact qui m’électrise et me fait frissonner de désir, d’impatience, c’est son souffle que je capte, qui gonfle les voiles de l’amour que je nourris pour elle. Son souffle, chaud, qui fleure le fruit. Nos bouches échangent un ballet terriblement lent, doux, d’une tendresse infinie qui prédomine sur la passion qui se fait pourtant sentir sous les tremblements de nos expirations respectives. Sous le peignoir en satin, je sens son palpitant cogner au travers de nos poitrines pressées l’une contre l’autre. Et ma main se cale sur sa joue, caresse son menton quand je nous sépare d’un nouveau bruit de contact humide.



| Mama... |


J’évite ses lèvres alors qu’une main descend, galante et possessive pourtant, dans le creux de son dos, de ses reins, attirant son bassin au mien.


| Je t’aime. |


Je le souffle dans son oreille, avant de glisser ma main sur son peignoir, de recouvrir sa main d’une paluche bien plus large. De ne pas la quitter du regard. Un pas, puis l’autre, sans lâcher sa main et regarde devant moi. Je la conduis vers ma chambre, caressant sa main du pouce. A l’intérieur, je referme la porte derrière moi, m’adosse contre l’huis que je verrouille. M’avance. Hésite presque, inspirant son odeur, retenant mon souffle. D’une main qui caresse sa joue, son cou puis son épaule, je la débarrasse du peignoir. Nuisette. J’admire pour la première fois depuis sa réincarnation ses formes ainsi soulignées, presque exposées, pas tout à fait mises à nu.


Je l’admire. Déglutis. D’une beauté incroyable. Comme la première fois. Mais différente. Je ne la déshabille pas, pourtant, ni moi.


Non, je scande d’une voix basse et mélodieuse, bien que grave, des mots anciens des tribus de jadis, avant de porter ma main à son coeur, à la naissance de son sein gauche. Je ferme les yeux, inspire profondément, reprends mes psalmodies.


D’une pression sur sa peau, je lui communique l’emphase, la force, la chaleur, de mon pouvoir de Père des Tribus, et la reconnaît, elle l’inca, comme la mienne.


Et l’embrasse, à nouveau. Mains sur sa nuisette, elles passent vite dessous. La remontent, palpent sa peau, pressent les muscles de son dos, svelte et affûté. Je goûte son odeur et la sensation physique de ses lèvres, de sa langue, dévie sur son cou.



| Sondei sistamos |
Nous nous tenons là


Je la repousse un brin en arrière, mais sans forcer, prenant ses miens dans les miennes, les serrant, les caressant, poursuivant mes baisers lèvres contre lèvres.


| toexrexti au noxti |
Nous avons surgit de la nuit


Face à face, mains qui s’égarent à nouveau sous la nuisette, je tire doucement son dessous.


| In ueniia |
Nous nous tenons côte à côte


Je la caresse, alors, et l’enlace plus fort, l’embrasse avec plus de passion, le souffle virant court alors que nos langues se rencontrent pour s’escrimer entre deux soupirs.


Tout à l’heure, le combien, le pourquoi, le comment. D’abord, l’amour et l’union, que le ciel nous tombe sur la tête, bons dieux!


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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyDim 31 Mar 2024 - 18:24


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Nous étions dans une parenthèse, une bulle qui semblait à l’abri de tout. Je n'avais pas imaginé une seule seconde que nous en serions là, Teutatès et moi. Oui, nous étions partis à deux pour ce que certains auraient pu penser comme un voyage romantique. Il n'en était rien de tel pourtant. Nous étions en terres « inconnues », nous mettant en danger en espérant forger potentiellement une alliance avec un panthéon que nous ne connaissions que peu. Nous n'avons pas vraiment d'éléments, simplement un vieux parchemin que j'avais sécurisé une fois que le divin me l'avait remis. Cela pouvait être un piège tendu par nos ennemis : nordiques, nouveaux dieux, ou même, que sais-je, Égyptiens. Nous n'avions aucun moyen de savoir si c'était un véritable cadeau ou un poison. C'était pour cela que nous nous étions mobilisés, l'Empathe pour ses dons particuliers, et moi même ayant été celle à qui on avait remis l'Antiquité. Morrigan aurait dû être de la partie pour compléter notre tableau mais elle en avait décidé autrement et pour l'heure, je préférais ne pas trop me poser des questions sur ses prises de distance. J'avais peur d'y laisser une partie de mon cœur. J'aimais la Sorcière, comme la sœur qu'elle était devenue à mes yeux. Je n'étais pas prête à la perdre, pas alors que la solitude me rongeait tant ces derniers temps. L'absence de ma fille se faisait de plus en plus ressentir, tout comme cette culpabilité que je ressentais à chaque instant. Ou du moins presque à chaque instant. La présence de Melvin arrivait à m'apaiser. Je savais que je pouvais m'appuyer sur lui et que, si je chutais, il me rattraperait sans aucune hésitation. Et la réciproque était vraie. Je n'avais plus beaucoup de certitude mais cela si. Nous étions liés, amis que rien ne pourrait désormais séparer si ce n'était nous même en fait. Et, à cela, se mêler une affection particulière dont nous avions l'un comme l'autre conscience. Le temps fera son œuvre. Ou du moins c'était ce que je m'étais imaginée. Je ne m'étais pas imaginée un seul instant que nous en serions à ce stade là, son corps pressait contre le mien, ses lèvres dansants contre les miennes. Il avait toujours été évident que la personne avec qui il marcherait serait la Sorcière. Ma place était avec eux oui, mais quelques pas en retrait. J'aurais été heureuse pour eux, et nullement amer. Je les aimais assez pour cela, pour supporter ce tableau et construire le mien en dehors du leur. Présente, sans m'imposer. Les mots, les gestes du Dieu-père m'avaient surprise, perdue aussi quelque part. Il me réitère ces mots, qu'il souffle à mon oreille avant de m’entraîner. Je le laisse faire. Nul besoin de mot pour qu'il sache parfaitement ce que je pensais de tout cela.

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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyMar 2 Avr 2024 - 0:37



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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ne veux pas me taire. Je ne veux pas passer à côté de ce que j'ai à dire. Parler dans le langage ancien, ça compte pour moi. Et peut être plus que beaucoup d'autres choses.


Ce que nous vivons, là et maintenant, c'est précieux.


Je la sens apaisée, en paix. Je sais que ce ne sera pas un choix toujours si facile à assumer, à apprécier même. Parce que nous restons aussi différents que nous sommes semblables. Parce que nous allons au devant d'autres dangers, et d'autres problèmes aussi. Parce que je connais la foutue nature de Mama, qui se mettra ou en danger ou en retrait, pourvu que les choses ne viennent me mettre moi dans une position délicate et difficile à assumer. Je sais tout ça. Et je suis tombé amoureux d'elle, malgré tout. De la forme de naturel et de paix qu'elle incarnait, et qu'elle incarnera encore. Je me sens à ma place, ici, contre elle. Malgré l'atmosphère qui m'étouffe, sous ces latitudes que je n'ai pas connues du temps de la gloire de mon panthéon. Malgré ce besoin vivace qui m'oppresse, qui me jette vers elle. Nu, à tout jamais. Sensible, et fragile, comme devant bien peu d'autres qu'elle.


Au diable les comparaisons ; ce moment est le nôtre, et cette offrande, pour elle.


J'expire bruyamment du nez, perdant tout mon air alors que mes muscles se tendent et se gonflent, quand je dévoile son dessous. Je parierais tout ce que j'ai qu'elle n'avait pas prévu de me séduire, ce soir, ni même ne l'avait espéré. Mais la tenue me sied, plutôt deux fois qu'une. Elle enveloppe son corps que je ne connais quasiment pas, puisque jamais nous ne fûmes aussi proches l'un de l'autre depuis notre dernière réincarnation. Elle est plus chaude qu'avant, littéralement. Plus voluptueuse. Plus douce donc, au toucher, et pourtant plus rude. Il y a là des muscles et un contrôle de son corps qu'elle n'avait pas sous son enveloppe précédente.


Je savoure sa confiance, je déguste son amour. Autant de mets délicats, voués à une brute. Je ressens sa peur, alors je me fais plus lent, plus doux. Nos baisers suivent ce changement de rythme. Sa bouche pleine, sa langue gorgée de désir. Un bruit moite et nous voilà séparés, mais la fièvre qui couve ses yeux de biche me fait déglutir, et gronder intérieurement. Encore, vite. J'inspire et j'expire bruyamment, à mesure que je la sens s'attaquer à mes boutons. Je la laisse faire. La regarde. Capte son regard à elle. Nos prunelles reliées d'un chemin d'étoiles et d'étincelles, fugaces dans la nuit partagée par nos âmes. Je laisse Mama prendre la suite, m'asseoir, venir sur moi. A l'étroit dans mon pantalon, plus que jamais, mais tout ça compte moins que la sentir contre moi, bassin contre bassin, cuisses contre cuisses, ventre contre ventre. Sa poitrine vient encore se presser contre mon torse, tendu, la serrant délicatement comme pour me réprimer.


Je la regarde encore quand elle redresse ma tête, m'offre un long baiser. Je ressens son besoin de prendre son temps. Je le partage. Mes mains, elles, touchent tout. Ses cuisses. Amples, larges, tendues. Pleines de muscle et de galbe, que je retrouve à son bassin plus fin, muscles de son dos étirés, ceux de son ventre gonflés pour maîtriser son buste. Tracé de son dos consolidé et vérrouillé, creux de ses reins épousant mon propre ventre. Son odeur aussi, a changé. Et empoignant ses fesses, j'en savoure la chaleur, la prise, j'inspire lentement, avant de lui laisser la place de me brûler de ses mains, avant de tirer son avant-dernier vêtements. Pour la première fois, nous sommes en peau à peau sur l'essentiel de nos corps.


Je la serre, plus fort. L'embrasse, encore, tirant ses fesses contre mon propre bassin, nos aines se frottant, s'effleurant, sans jamais s'épouser. Je hume son odeur, descends l'arête de sa mâchoire, de son cou que je dévore de baisers bouillants. Je descends encore, sur ses seins, en presse la forme, bien plus large, plus lourde qu'avant. Je l'éprouve, la mordille doucement, puis plus fort, nous sépare d'un rien pour goûter d'un coup de langue l'extrêmité dressée de cet îlot de féminité. Et la serre, plus fort d'un rien, assez pour la basculer de côté, sur le lit. De saisir ses mains, de les joindre, loin au dessus de sa tête et de la cascade de ses cheveux bruns, liant ses mains aux barreaux surmontant la tête de lit. Je l'embrasse, encore, presse et écrase ses seins, ventre qui effleure le sien, bassin qui l'oppresse, jambes qui écartent les siennes. Mais non, pas encore. Glisse encore sur le côté, en lui souriant.



| Qu'est-ce que c'est que ce véhicule, Mama ? |


J'effleure son nez du mien, tendre, amusé. Le mien est plus large encore que celui de jadis, et plus velu aussi. Barbe apparente, mal rasée, corps musculeux bien dessiné et haché de cicatrices ; l'homme est moins travaillé que le précédent, mais plus brute, plus naturel aussi, quelque part. Je caresse ses cheveux, empoigne et presse, caresse l'un de ses seins pour en apprécier encore le galbe, titillant l'extrêmité du pouce pour continuer de la tenter.


| Tu me dis, si je te fais mal? |


Parce que nos corps changent. Et me tends vers elle, paupières fermées, lèvres en avant, cueille les siennes d'une embrassade plus douce, plus tendre, caresse son épaule du pouce, presse son omoplate.



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MessageSujet: Re: The Nile, the Moon, and the Justice   The Nile, the Moon, and the Justice EmptyVen 10 Mai 2024 - 23:33


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Marisol Espinoza
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Groupe : Mama Quilla, Déesse inca de la lune, des étoiles, et protectrice des femmes
Métier : Archéologue/chercheuse de reliques, spécialiste dans les civilisations d'Amérique du Sud
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Pouvoirs / atouts : Téléportation et Vision lunaire ; Esprit lunaire ; Force lunaire ; Protection lunaire ; Ascension lunaire et étoilée
Fidèle : The Nile, the Moon, and the Justice Marisol
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