Vous savez ce qui est amusant ? C’est que l’Homme recherche toujours à aimer quelque chose. Et pas spécialement un amour véritable. Par exemple, pas plus tard qu’hier, j’étais dans une petite supérette, et j’ai vu un papy qui était en train de faire ses courses, il était devant le frigo des glaces, il ne bougeait pas. Il fixait si intensément ces glaces, il les désirait, il en avait envie, ça se voyait. Alors je suis allé lui parler, pour savoir pourquoi il ne les prenait pas. Il m’a avoué qu’il avait une maladie quelconque, le diabète je crois, et du coup, il ne pouvait pas manger trop de sucre, mais ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas mangé de glaces comme ça. Eh bah, je lui ai dis de se laisser aller à son désir, que parfois il faut faire ce qu’on aime, ce qu’on veut, arrêter de se priver, et juste se laisser aller, pour nous faire plaisir. Si vous aviez vu son sourire, il était si content de céder à son désir pour sa glace. Et moi, bah j’étais content de l’aider. Oui, il allait peut être finir à l’hôpital par la suite, mais au moins, il allait pleinement en profiter, après peut être des années à ne pas y toucher.

Et aujourd’hui, je suis à la terrasse d’un café, juste en face d’un parc. En plein mois de février, il fait un peu frisquet, je vous le cache pas, mais j’aime profiter de mon chocolat chaud, qui m’a gentiment été offert par le jeune homme qui m’a accueilli. Qui a dit que les serveurs étaient désagréables à Paris ? C’est faux, et puis, s’il est aussi gentil que ça, peut être que je pourrai le remercier en lui proposant une nuit avec moi. Quoique.. non une nuit c’est trop long, j’ai pas que ça à faire, il est mignon, mais pas assez pour une nuit. Peut être une heure, c’est bien une heure. “Merci, vous êtes un amour. Je vous aime déjà.” Que je fais alors au serveur avec un sourire tout mignon, et mes yeux de biche, alors qu’il se met à rougir de son côté, et que je vois dans le chocolat chaud qu’il a fait un coeur avec la chantilly et qu’il a mis son numéro de téléphone sur un petit papier en dessous de la tasse. Je ne peux m’empêcher de sourire, amusé par la situation, et je laisse le numéro où il est pour le moment, avant de reporter mon regard sur le parc en face de moi, voir si je ne peux pas faire quelque chose pour m’amu.. pour travailler !

Scrutant alors un peu les gens qui passaient et venaient, rien de trop intéressant.. Il y avait, des enfants qui jouaient entre eux, une vieille qui donnait à manger aux pigeons.. Oh, un couple qui semblait plongé dans le bonheur. Il était peut être temps de créer une petite tempête dans un si bel amour ? Je ferme alors les yeux quelques instants, mes yeux se teintant de rose, alors que mes doigts bougent doucement tout en fixant ce couple, et que je vois leur attitude changer petit à petit, mon sourire devient un peu plus mauvais. Mais je me stoppe d’un coup, alors qu’une femme s’installe juste en face de moi et me coupe dans mon élan. “Putain mais vous..” Je m’arrête immédiatement en reconnaissant l’essence et je soupire longuement, prenant mon chocolat chaud dans mes mains, le portant à mes lèvres. “Comment tu m’as trouvé ?”

Je suis pas con, je savais que mon anonymat allait relativement se stopper quand j'allais pleinement refoutre les pieds à Paris, et encore plus quand j'allais retourner voir les Grecs. Circé fut une des premières, puis Apollon, ainsi que Hestia et maintenant.. maintenant je me trouve en face de la Reine de la jalousie en personne. Bon aussi des Grecs actuellement, mais tout dépend du point de vue qu'on prend. Forcément dans le véhicule que j'ai choisi, c'est bien plus facile de faire des têtes d'enfant boudeur, surtout avec un chocolat chaud dans les mains, alors quand elle me sort qu'elle n'a eu qu'à suivre les couples qui s'engueulaient je levais les yeux au ciel, ne répondant rien dans un premier temps, avant d'entendre sa demande. A ce moment, je tournais mes yeux dans sa direction, haussant un sourcil. "Donne moi leurs photos la prochaine fois, j'irai emmerder les autres, et tu pourras me laisser m'amuser et faire mon travail accessoirement." Car oui, fils de Chaos, je fais mon boulot, je suis les deux facettes de l'amour, le beau et le mauvais côté, et les gens veulent toujours que le beau côté sans jamais penser aux conséquences, tant pis pour eux. Olympiens compris.

Finalement, je me penche légèrement sur le côté pour reprendre mon attention sur le couple que j'avais commencé à se faire s'engueuler, qui était toujours en train de monter petit à petit, sans mon intervention, mais bon, maintenant qu'Héra était là, ce n'était plus drôle. Mimant un pistolet avec mon index et mon pouce, je visais le couple avant de "tirer" vers eux et qu'un filet rose aille jusqu'à eux et en quelques minutes, leur dispute disparut, avant qu'ils ne se jettent de nouveau dans les bras l'un de l'autre en s'excusant, s'embrassant à pleine bouche, me faisant lever les yeux au ciel. "Si on omet mon récent passage par l'Ether, je vais bien, et toi ? ça fait quoi d'avoir la couronne ? De gérer tout ce bordel ?" Je la regarde alors avec un sourire, parce que ouais, je sais bien que c'est un bordel d'être la Reine des Olympiens. J'en suis pas un, je suis un Primordial, techniquement, je suis au dessus d'eux, plus ou moins puissant, je sais pas trop, j'ai jamais vraiment tenté de me confronter à eux, j'en ai pas l'envie, de toute manière je ne recherche pas un trône, je suis l'Amour, la Passion et le Désir, je sais où est ma place dans ce monde, et le vice dans mes yeux parle pour moi, et mon sourire mignon et angélique aussi. "Mes condoléances pour Zeus." Oui tout de même, j'ai des manières. D'ailleurs quand le serveur revient, je lève la main et je lui décroche un sourire à faire rougir une vierge, avant de venir lui chuchoter un truc à l'oreille qui le fait rougir plus que de raison et il repart, rouge comme une tomate, alors que je sortais mon téléphone tranquillement, tout en faisant la conversation. "Du coup, lequel des deux cadors essaie de te ravir la couronne ? Le Poisson ou tête de mort ?"

"Tu t'es mise des bâtons dans les roues de ton char toute seul en te dévoilant aux côtés de ton blondinet de frère à Marseille. Paris ce n'est pas vraiment ton territoire, tu dois pas en bénir des masses par ici des unions." Que je fais alors en haussant un sourcil, avant que le serveur ne revienne et que je le fasse rougir jusqu'à ce qu'il ressemble à une tomate bien mure. Est ce que je venais de lui proposer d'aller prendre sa pause dans les toilettes pour que je le rejoigne rapidement ? Peut être bien. Mais avec Héra en face de moi, le projet était potentiellement avorté, surtout au vu de la conversation qui arrivait. Je n'étais pas vraiment en position de m'éclipser une petite dizaine de minutes.. ou alors j'arrivais à la convaincre de bénir le couple derrière ? Bon, je verrai la meilleure solution pour moi.

Finalement, elle prend quand même de mes nouvelles et je lui apprend que j'ai fais un passage éclair dans l'Ether. Oui éclair, parce que l'Amour, c'est tellement fort que ça reste jamais longtemps loin de tout, surtout quand c'est Primordial comme moi. Quand elle me demande quand comment ça s'est passé, je hausse les épaules en soupirant. "J'sais pas trop. J'étais en Norvège, je vendais des fleurs, je faisais pas trop de vagues et puis, à la mort du Z, j'ai décidé de bouger, et c'est en faisant mes affaires que quelqu'un est venu chez moi, sans que je m'en aperçoive. Une balle dans la tête, et ce fut fini. Aller simple pour l'Ether." Désagréable au possible, je ne vous le cache pas. Mais regardez moi ce corps de beau gosse que j'ai récupéré au passage. Un gosse à peine la vingtaine, une tête de minet qui fait rougir les hommes, les femmes, tout le monde, et qui passe partout, c'est vraiment le bon plan. D'ailleurs quand miss Jalousie me parle de sa difficulté à gérer l'Olympe, ou du moins ce qu'il en reste, j'hausse un sourcil, un sourire sur les lèvres. "Si Zeus s'est laissé aller à ses pulsions concernant le sexe, toi tu t'es laissé aller à tes pulsions sur la jalousie, la vengeance et quelques méchancetés. Dire que j'y serais étranger serait un mensonge, mais comme chaque être humain, les Dieux peuvent résister à leurs envies et leurs pulsions. Tu n'as fais qu'attirer à toi cette aversion qu'ont les Olympiens pour toi aujourd'hui, Héra." Oui, je n'étais pas un Olympien, je n'avais jamais eu mon siège parmi eux, et je n'avais jamais souhaité l'obtenir. En même temps, j'étais plus vieux qu'eux et mon rôle était bien différent, je ne l'oubliais pas, même si je le faisais en m'amusant et en foutant le bordel constamment, j'avais une certaine forme de sagesse. J'étais le plus vieux de tous. Premier enfant de Chaos je vous le rappelle.

Finalement le serveur revient, avec un mot inscrit, me disant qu'il prend sa pause dans cinq minutes, me caressant la main sans la moindre gêne devant la Reine du Panthéon. Je me contente alors de sourire, en la regardant, observant le papier, le reposant à côté de mon chocolat chaud. "J'aurai du travail dans cinq minutes, si tu le permets, mais je serai à toi juste après, promis." Une étincelle de perversité dans le regard, alors que mon sourire est sans équivoque sur ce qui va se passer, avant de reprendre un peu de sérieux et de rire légèrement à sa réponse. "Hadès j'ai mis tellement de temps à faire tomber amoureuse Perséphone de lui que maintenant ils entretiennent la flamme. Je crois que Déméter m'en veut encore. Et puis tu le vois gérer des mortels avec son clébard à trois têtes ?" Rien que d'y penser j'en ai un frisson putain. Et finalement, voilà qu'elle arrive avec la question qui fâche. Je me mord alors légèrement la lèvre. "Nulle part pour le moment. Soyons honnêtes Héra, Je suis le plus vieux d'entre vous, je suis peut être un primordial, comme on le dit dans certains bouquins poussiéreux, mais lequel d'entre vous m'a jamais considéré comme un Olympien ? Je suis à part et on a jamais cessé de me le rappeler. Donc aujourd'hui, je suis toujours cet être à part, qui revient de l'Ether, et qui essaie de comprendre un peu ce qu'il se passe, en faisant son travail, comme avant."

"Non ce n'est pas ton rôle. Depuis la mort de Zeus, ton rôle est de féderer tout ce petit monde, mais clairement pas de te mettre en avant. C'est plutôt le rôle de celle qui a un melon plus gros que celui de son défunt Père. D'ailleurs, elle est où la Déesse de la Guerre et de la Paix ?" Oui, je faisais bien référence à Athéna, qui selon mon propre point de vue était sans aucun doute la Déesse du Panthéon à toujours trouver les mots les plus juste face aux mortels quand il s'agissait de Diplomatie ou d'apparitions publiques non gênantes. Même si ça m'en coûtait de le dire, elle avait été plus ou moins créée pour ça. "Toi t'es devenue la nouvelle cible à abattre, donc techniquement, tu devrais pas être à la télévision trop souvent, seulement dans des moments extrêmement graves. Quand le type qui crée les Cyclopes s'amuse à repêcher des cadavres fait une apparition surprise à Marseille, c'est pas toi qui est censé apparaître, mais Athéna. Tu bénis des Unions, tu ne fais pas la Guerre Héra." Et c'est un point sur lequel je vais appuyer aussi souvent que nécessaire. J'ai beau avoir l'apparence d'un mioche entrant à peine dans l'âge adulte, je suis leur aîné, à chaque Olympien encore en vie sur cette fichue Terre. Seul Chaos est plus vieux que moi, et soyons honnête, je l'ai jamais vu prendre enveloppe humaine. Enfin, maintenant ce qui est fait est fait, et la suite de l'Histoire nous dira qui a eu raison ou tord dans tout ça.

Mais nous changeons de sujet et je lui parle de mon petit voyage dans l'Ether et comment cela s'est déroulé de mon point de vue. Je ne sais pas qui, ni comment j'ai pu être retrouvé. En même temps je n'ai pas trop fait d'efforts pour me cacher quand j'étais là bas. La Norvège c'était bien, c'était tranquille. Trop tranquille peut être, avec le recul je me dis que c'est peut être ça qui m'a trahi. Et la réponse d'Héra me fit hausser un sourcil, avec un petit sourire par la suite. "C'est pour mieux te tromper, mon enfant." avant de reprendre avec un peu plus de sérieux. "Ils ont tous des choses à se reprocher, si tout le monde commence à faire amende honorable, et repartir sur une base nouvelle avec ce qui approche, peut être qu'un semblant d'unité peut tenir, qui sait." Fis-je en haussant les épaules, avant d'avouer à demi-mots que je n'étais pas totalement étranger aux problèmes de couples de Zeus et Héra. En même temps, je n'étais pas étranger à tous les problèmes des Olympiens de manière générale. L'Amour, la Passion, le Désir, tout était relié, c'était la base de tout. Alors oui, j'ai peut être parfois influé un peu plus, mais certains cherchaient plus le bâton pour se faire battre. Me tournant alors vers elle, je souriais légèrement "Oh, parce que tu vas essayer de me faire croire que ce n'était pas jouissif ces moments de vengeance ? A chaque fois que tu trouvais une nouvelle idée pour pourrir la vie à ces femmes ? Ces enfants ? Tu vas oser me faire croire que tu ne ressentais pas de plaisir quand tu te laissais aller à tes désirs les plus fous ?" Qu'elle se voile la face si elle le désire, mais je connais déjà la réponse en son for intérieur. "Alors tu en as peut être souffert après coup, mais sur le moment, tu as ressenti un plaisir intense. Tu peux te mentir à toi même, mais pas à moi."

Et finalement, le moment tant attendu arriva quand le serveur commença à essayer de m'envoyer des signaux plus ou moins discret, faisant que je n'écoutais plus vraiment ce que la Déesse de la fidélité pouvait me dire. "Hm.. ? Oui oui, tu as raison, je verrai." Je tournais une fois de plus ma tête vers lui, alors qu'elle me parlait du fait qu'ils n'étaient pas bons pour inclure les gens et.. oh je l'écoutais plus, j'avais juste envie d'aller me faire le serveur là. Allez, arrête de parler. "Je reviens dans cinq minutes." Je me lève alors et le vois, déjà en train de déboutonner sa chemise et vois ses pectoraux. Je me tourne alors vers Héra "Dix minutes." Et je file à l'intérieur du café, pour rejoindre les toilettes. Il se passe à peu près dix minutes, alors que parfois quelques gémissements un peu plus forts que les autres ont pu être entendu, et je sors de là, comme si rien ne s'était passé, alors que le serveur lui avait une mine totalement détendue et béate sur le visage, comme s'il venait de passer à l'Olympe même. Me rasseyant comme si de rien n'était, je passais tout de même ma langue sur le coin de ma lèvre, nettoyant cette dernière. "Nous disions donc ? Le café est offert par le serveur. Tu reprends quelque chose ?"

"Je ne me souvenais plus que le manque de courage était dans sa fiche explicative à celle là. Faudrait peut être songer à lui rappeler. Autant Dionysos j'veux bien, autant elle.." Je lève les yeux au ciel. Il faut dire que les grecs ne se sont pas spécialement démarqués par leur bienveillance sur les derniers évènements. De ce que j'en ai entendu, le Nouvel An avait été une catastrophe et Marseille.. Marseille c'était bizarre. Surtout que de ce que j'en avais suivi, Esus qui fait monter les flots comme ça, à moins d'avoir obtenu du jour au lendemain un objet divin volé à l'un d'entre nous, il n'en était pas capable. C'était un dieu du commerce, par un dieu des Océans. Et l'autre tête de poulpe qui vient jouer les sauveurs de l'humanité, alors qu'il ne fait que repêcher des cadavres, ça m'a bien fait sourire j'avoue.

"Tout le monde change Héra. Regarde moi, dans le corps d'un type d'une vingtaine d'années, je prend un plaisir monstrueux à répandre mes pouvoirs aussi destructeurs sur tout ce que je croise, alors qu'avant je me cantonnais surtout aux Dieux et créatures, je laissais les humains à Aphrodite. J'ai décidé qu'aujourd'hui, tout le monde allait devoir subir le poids du désir." Et puis c'est surtout qu'ils sont 8 milliards sur Terre, ils peuvent bien avoir quelques pertes, surtout si les croyants en question ne sont pas du côté des Olympiens. J'ai entendu dire que le nombre de croyants chez les Monothéiste était en stagnation depuis quelques années, il était temps de les faire chuter. Quand elle finit d'ailleurs par avouer qu'elle prenait du plaisir à se laisser aller à ses désirs et ses pulsions, mon sourire ne fit que s'accentuer. Je savais encore ce que je disais, j'étais le Dieu dans ce domaine. D'ailleurs en parlant de se laisser aller à ses pulsions, le petit serveur que j'avais dans le viseur commençait à se montrer impatient. Je m'excusais donc auprès de la Reine du panthéon et disparaissait pendant une bonne dizaine de minutes. Si les gémissements avaient été plutôt discrets, les derniers avaient été audibles, et le serveur était ressorti de là tout rouge, tandis que moi, un sourire satisfait sur les lèvres, avant de prendre de nouveau place.

"Je vais pas vous abandonner, je garde un oeil sur tout le monde, même si vous êtes toujours les premiers à m'accuser de tous les maux de la Terre à chaque fois que vous avez une peine de coeur." Je lui fais un petit clin d'oeil alors que le serveur revient avec deux cafés et que je reporte mon attention sur le couple que j'avais rabiboché. Ils en étaient vraiment à la limite de copuler sur place.. Boh, ils se feraient arrêter pour exhibitionnisme, c'est pas très grave. Reportant mon regard sur la blonde, je lui souriais. "D'ailleurs j'ai revu Apollon." Je me passais de détails réels sur notre rencontre. "Et Circé aussi, et celle là m'en veut toujours pour Ulysse, elle à la rancune tenace, elle peut pas se faire une potion pour oublier sa mémoire ? Plutôt que de chouiner toutes les deux minutes."

"Si quelqu'un à réussi à lui faire fermer sa gueule, je veux le secret, faut partager, pas garder ce genre de choses pour soi, c'est limite criminel !" Que je fais alors en m'offusquant à moitié, alors que par la suite, un léger sourire orne mes lèvres, tout aussi amusé que je suis. Même si Athena n'a pas été revue depuis l'évènement aux Tuileries semble-t-il, elle n'est pas du genre a rester sans nouvelles, elle est quand même plutôt sage et à toujours un minimum de suite dans les idées, je peux lui reconnaître, le silence radio, je suis assez d'accord avec la Reine, est assez inquiétant. Si j'ai deux minutes, je me pencherai sur le sujet aussi.

Puis, vint le moment le plus agréable de la journée, ou de cette réunion improvisée, où je disparaît pour aller m'occuper du serveur. Si seulement il savait qui il se tapait... Enfin, au vu de ses gémissements, et de la manière dont il a joui, et de son air béat sur le visage, je peux vous dire qu'il va chercher à me revoir, celui là va devenir un de mes fidèles. Il va me prier, il va sentir ses hormones grandir, encore et encore. Du moins, tant qu'il est gentil, sinon le coeur va se serrer et craquer comme n'importe quel humain. Enfin, ce fut jusqu'à ce qu'une vieille nous apostrophe et commence à taper un scandale à Héra. j'hausse un sourcil, prêt à répliquer, mais je ne semble même pas inclus dans la discussion, je suis le fils ici. "Mais elle veut quoi celle.." Pas le temps de finir que le regard noir que me lance mamie aigrie me fait rire encore plus que nécessaire, avant qu'elle ne s'en aille, les mots de la déesse l'ayant certainement encore plus agacé. D'ailleurs, quand Héra me somme de ne rien faire pour ne pas attirer l'attention, je tourne ma tête vers elle. "Ne rien faire ? Tu me connais, je suis un ange." Mon sourire est encore plus grand qu'à l'habitude, alors que ma main qui est cachée sous la table commence à bouger légèrement, et qu'un filet de magie rose file à toute vitesse, non pas vers la vieille, mais le mari qui l'accompagne.

Et très honnêtement, il ne faut pas attendre deux minutes, avant que le spectacle commence. "J'en ai marre Miranda ! Une fois de plus tu nous mets la honte devant des gens ! Avec ton conservatisme insupportable ! Ce n'est pas parce que tes parents adoraient à ce point l'église qu'il faut toi aussi que tu aies envie de suivre Jesus jusqu'à la mort ! J'en ai marre" La vieille de son côté, semblait choquée que son mari se rebelle, lui qui visiblement était tout gentil et tout mignon la plupart du temps, elle commença à hausser la voix à son tour. "Comment tu oses me parler Alfred ? Tu parles comme ça à ta femme après 40 ans de mariage ! C'est AUJOURD'HUI notre anniversaire je te rappelle ! Tu devrais avoir honte de toi, nous irons voir le Père pour voir ce qu'il en pense tiens, et j'en parlerai à Catherine aussi." Je regardais la scène en buvant mon café tranquillement un sourire aux lèvres, alors que les choses continuaient à s'envenimer. "40 ans de mariage et ce furent les pires années de ma vie ! Tu sais quoi Miranda ?Grâce à toi, j'ai découvert quelque chose, je ne supporte plus les femmes ! VOILÀ ! D'ailleurs ça tombe bien.." Un troisième acteur de ce drama improvisé arrive, un vieux avec une canne arrive à allure la plus rapide qu'il peut, compte tenu de son âge et de sa tenue très.. siècle dernier. "Je te présente Robert.. mon amant" Je me tourne alors vers Héra en mettant ma main sur ma bouche, choqué. "Oh putain, c'est son amant ! chokbar ! Tu l'avais vu venir celle là toi ?!"

J'adore créer des cramas, et le plus drôle dans cette histoire, c'est que c'est mon devoir divin, franchement, j'ai pas le meilleur job ever ? Bon, le drama n'était pas fini, mais là, on en tient déjà une sacrée couche, et je veux les premières impressions de la Reine.

"Il faut toujours du basique pour commencer, mais je suis d'accord avec toi. plus c'est gros, plus ça passe. Ils disent ça à la Fistinière." Je fais alors un clin d'oeil à la Reine, alors que le club en question n'est plus autorisé à fonctionner en france, ils n'ont visiblement plus assez de membre, tant pis pour eux, ils sont parti en Belgique et là bas, ça s'explose la rondelle à coup de poing sans problèmes. Mais revenons à nos vieux qui subissent les aléas de mes pouvoirs. C'est la faute de la vieille catho. Si elle n'avait pas commencé à jouer à m'emmerder pour rien, peut être qu'elle aurait pu continuer à faire sa vie comme si de rien n'était. Mais non, les vieux ça sait tout mieux que tout le monde, ça a vécu, ça sait et ça veut donner des leçons de morale. Et bah la vieille, en voilà une de leçon pour toi.

Ma main continue à agir sous la table, et les deux amant de presque 70 ans commencent alors à se galoche encore plus intensément, avant de se mettre à se déshabiller sur la place publique, sous les yeux horrifiés de la femme de l'un des deux, qui ne savait plus ou se mettre. J'allais certainement briser trois vies, mais bon, en même temps, ce ne sont que trois humains, n'est ce pas ? Et voilà, nous avions deux vieux de soixante dix piges, nu comme des vers, bandant comme pas permis en train de se faire l'amour en pleine rue, et Catherine, qui s'évanouit, je sentais son coeur au loin en train de faire de la tachycardie, alors que je finissais par poser mon regard sur Héra. "Bon, j'avoue, j'aurai pu m'arrêter avant, mais de toi à moi, j'en avais pas envie." Un sourire mignon sur le visage, je termine mon café et je me lève. "Je te propose que nous partions avant que la police n'arrive, parce que sinon on va avoir le droit à des questions gênantes et je n'ai pas envie d'y répondre."

Et ça allait même sûrement marquer la fin de notre entretien, de toute manière la Reine savait à quoi s'en tenir avec moi. J'étais moyen chaud de me lancer dans cette guerre, mais en même temps, je n'allais pas laisser mon panthéon seul dans le bourbier dans lequel il s'était mis tout seul non plus. Une sorte de fierté mal placée pourrait-on dire.

Les vieux commencent à faire des choses de plus en plus sales et je laisse mon pouvoir continuer à les inciter à plus. De toute manière, je n'ai pas envie de laisser la vieille s'en tirer à si bon compte. Tant pis pour les dommages collatéraux. Et aussi.. tant pis pour les passants qui seront témoins de la scène. Mais je fais ça depuis tellement d'années maintenant, je suis un des enfants de Chaos, le monde n'est pas que blanc ou noir, il est toujours nuancé de gris, et si ce que l'on prend est bon, il y a toujours une sorte de prix à payer. On peut profiter des bienfaits de l'amour, de la passion qu'elle engendre ou désirer quelqu'un de tout son être, mais il faut pouvoir être capable d'endurer le revers de la médaille sinon.. voilà ce qu'il se passe, et les vieux en sont l'exemple parfait.

Je finis néanmoins par me lever, incitant la Reine à faire de même, je ne voulais pas rester dans le coin quand la police allait arriver, en même temps qui le voulait ? Répondre à des questions gênantes, pas pour moi, je ne suis qu'un jeune garçon en même temps, et voir des vieux croulants en train de s'adonner au plaisir de la chaire exhibitionniste en pleine rue, c'est à avoir des cauchemars le lendemain. Donc en nous éloignant, j'écoute ce que Héra peut me dire, sortant mon téléphone au passage, répondant à quelques personnes, des humains généralement. Oui on dirait pas, mais ce Thomas Wilson, le personnage que je m'étais façonné avait quand même une vie sociale bien remplie, et pas mal d'amis, venant de son boulot essentiellement, cependant à un certain âge, on ne pouvait pas les rencontrer ailleurs sans avoir une certaine étiquette sociale collée sur la gueule si j'avais bien compris. "Pas trop tôt, laisse moi au moins continuer à faire de Paris un baisodrome géant." Je laisse planer le doute quelques instants avant de faire un clin d'oeil à la Reine et de rire. "Je plaisante ! Enlève donc ces rides de ton visage, elles ne te vont pas. On se reverra, c'est certain. Mais tu devrais vraiment songer à revoir le loup." Bon je pensais pas au sens littéral en disant ça..