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 The walkyries ride

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MessageSujet: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyMer 8 Nov - 12:50



The walkyries ride
Johannes von Reiner & Jana Dracea de Manesti

« Berlin, Hotel Potsdam, 20 septembre 1939 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La pression de mes doigts sur sa peau la blanchit, sa chaleur, et sa moiteur, m’inclinent à la serrer plus fort, encore. L’amour à deux, c’est toujours beau. Intense. C’est systématiquement un défi. Elle me mord, et je le fais aussi, lèche la plaie que j’ai pratiquée à la naissance de sa poitrine. Mes reins s’échauffent, mais je calme le jeu. La bascule, sur le côté d’abord. Gronde dents serrées quand je la redresse, bassin vers le mien. Et nous lie à nouveau, d’une incroyable lenteur, progressant en elle de la façon la plus délicieuse mais non sans une pointe de douleur. J’y suis comprimé, à l’étroit, c’est comme si son corps se défend de sa propre volonté que je le prenne. Mais elle souffle, elle gémit. Son corps bascule et son dos se cambre contre mon torse, mon poitrail.


Nous échangeons un long baiser presque tendre, retrouvailles crues et brûlantes, comme toujours entre nous. Le goût de son sang se mélange au mien, celui de nos fluides corporels s’unit une fois encore et mes mains cherchent son ventre, son abdomen, que je caresse d’amour.



| Tu m’as manqué Mutter. |


Je la taquine sur ce surnom dont j’use parfois pour lui casser les pieds, elle qui est en vérité ma génitrice en tant que vampire, première actrice de ma renaissance comme immortel. Nos corps se lient en des rituels interdits, de sang et de stupre, laissant libre cours à l’incroyable tension de nos corps, au grand frisson que requiert l’immortalité pour ne pas devenir ennui. Je ne lui ai pas demandé son accord, pour la prendre comme ça. Mais elle se laisse faire, encore, de plaisirs parfois interdits dont elle se gourmande en permanence comme pour se sentir en vie. Je respire là, corps figé en elle, expire contre sa bouche, puis inspire le souffle de son effort en retour. Encore un baiser, sa tête tournée vers moi. Encore de la tendresse, et de l’amour. Autour de nous, nos frusques. Tenues militaires d’un nouveau Reich de ma patrie d’origine, organisation politique et pourtant crapuleuse sur laquelle la cabale se gourmande de sa bêtise et de ses ambitions pour étaler toutes les ramifications de duplicités futures, de collaborations présentes et de clefs pour l’avenir. Je serre d’une main le sein devant son cœur.


| Je t’aime. Il était temps… De revenir. |


Rompts le baiser. Main au creux de ses reins, je l’y creuse pour la forcer à se remettre à quatre pattes, et la prends, plus fort, faisant plus fort grincer le sommier du lit à baldaquins et râlant sans réserve.


Juste le temps de saisir le long stylet d’argent béni que j’ai préalablement attaché contre le montant supérieur droit du lit. Et de le brandir, bien haut, vue plongeante sur ses fesses, ses reins, ses omoplates et sa nuque qui porte encore les traces de ma morsure. Vague seconde d’hésitation, sourcils froncés.


Je l’aime, oui.


Mais ça doit cesser. Le mensonge doit cesser. Je frappe, en même temps qu’un dernier coup de rein.


Direction le cœur, adieu maman.


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MessageSujet: Re: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyMer 8 Nov - 20:39

 
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Jana & Johannes

Que c'était bon, de le retrouver.

Comme à chaque fois, politesse et distance en société laissèrent bien vite place à l'intimité retrouvée de leurs corps tenus éloignés trop longtemps. Il ne leur fallut que quelques secondes à peine pour se familiariser à nouveau avec chacun et laisser la part belle à l'ardente passion qui leur coupait le souffle. Entre redécouvertes et nouveautés, entre habitude et ambition, ces ébats s'enchainaient sans se ressembler, mis en pause seulement l'espace d'un instant plus doux et câlin, pendant lequel ils partageaient, en sueur l'un contre l'autre, les dernières réussites ou les derniers échecs de l'ordre et plus largement, de la race vampirique. Et l'actualité était riche en opportunités. Jana ne se lassait jamais de voir toutes les horreurs que la race humaine pouvait inventer pour se ségréger, d'une façon ou d'une autre. C'était ce qui en faisait tout l'intérêt pour elle et son ordre vampirique, car il y avait toujours une connerie qui en précédait une autre, plus sanglante et terrible encore. Des choses auxquelles elle état habituée. Un écosystème dans lequel elle n'avait de cesse d'évoluer et de se renouveler, collant à chaque fois à l'époque et aux mœurs nécessaires pour parvenir à ses fins. Un environnement dans lequel il fallait la jouer de façon fine et intelligente, deux qualités possédées par Jana et qui expliquaient sans doute sa longévité.

Pendant leur sensuelle interlude, la vampire millénaire prenait soin de lui raconter en détails ce qu'il s'était passé pendant qu'il était en voyage dans les pays voisins ainsi que les récents événements. Depuis quelques années déjà, l'Allemagne bougeait ses pions. Un nouveau pouvoir s'était constitué, et Jana l'avait pressenti, un grand nombre d'opportunités pour elle de placer ses propres pions. Des accords conclus entre différentes puissantes européennes auxquels elle n'était jamais indifférente, la mobilisation secrète de forces armées, des alliances militaires, ... Quelque chose se préparait, elle le savait. Elle l'avait déjà vu de trop nombreuses fois pour se tromper. Cela avait été cristallisé par l'attaque par l'Allemagne de la Pologne et la mobilisation des forces ennemies en retour. La guerre était lancée, semblait-il, et cela ne donnerait rien de bon. Enfin, pour les humains. Elle, elle se sentait relativement épargnée, profitant du chaos pour s'élever, comme à chaque fois. Ils discutèrent, échangèrent les dernières informations et se partagèrent les prochaines actions puis reprirent une de leurs activités favorites : faire l'amour.

Les interdits, Jana les avait bravé. Jamais elle n'en avait eu peur, les considérant plutôt comme une nouvelle opportunité de s'amuser dans une vie longue et dénuée de sens sinon. Qu'il la prenne comme il le souhaitait, elle le laissait faire, tenant plus au moment dans sa globalité qu'à ce genre de détails. Même si elle était contente de voir qu'il s'enhardissait, tant dans ses manigances politiques liées à l'Ordre que dans ses manipulations physiques. Dans tous les cas, elle prenait son pied, et lui aussi, alors de quoi se plaindre ? Son baiser la priva de son souffle, et sa taquinerie enflamma ses nerfs d'une fausse colère qu'elle laissa passer, préférant se concentrer sur les sensations induites par ses mouvements de bassin et leur intensité, plus virulente encore que dans ses souvenirs qui commençaient à dater... Pas vraiment, en toute honnêteté. Mais elle semblait ne jamais vraiment pouvoir se lasser de lui ou de ses contacts. Tant mieux, puisqu'elle n'avait pas à le faire.

Ah, ce qu'elle aurait donné pour que rien ne change jamais.

Les grincements du lit, plus soutenus, la firent sourire un peu, se mordant la lèvre en fermant à moitié les yeux, bercée par ses soupirs et ses râles. Lorsqu'elle décida qu'elle en avait eu assez, elle les rouvrit... Juste à temps pour voir briller un objet pointu dans le reflet du miroir, à quelques mètres du lit. A moitié tourné vers eux seulement, mais suffisamment pour faire son office. Son sang ne fit ni une ni deux, et elle se dégagea brusquement. Un peu tard néanmoins, car l'arme lui entailla le côté et un bout de l'épaule, déchirant la chair de son flanc maculé de sueur, et maintenant de sang. Elle rugit en bondissant hors du lit, se tenant maladroitement le côté, sentant le liquide glisser.

« MAIS PUTAIN !!!! »

La plaie la brûlait, comme si des flammes venaient lécher les bords, avides de creuser plus profondément encore dans son abdomen, ne se repaissant de rien. De l'argent. Elle aurait pu croire à une attaque. Mais l'absence de réaction de Johannes lui criait simplement la plus profonde vérité. A cet instant, la rage s'empara d'elle et elle lui sauta dessus, le plaquant sauvagement contre le matelas, chassant d'un geste de la main l'arme avec laquelle il avait tenté son méfait. Pour l'instant, son grand âge la prémunissait d'une perte de vigueur due à la blessure qu'il avait infligée... pendant quelques minutes. Elle avait eu son lot de coupures, tentatives d'assassinats et blessures en tout genre. Elle était habituée à un peu de douleur. Mais celle ci persisterait, car l'arme était en argent. Souvent, elle se soignait toute seule au bout de quelques minutes. Là... Elle n'aurait pas beaucoup de temps avant que sa force ne décline.

Sans ménagement, elle lui barra la gorge de son avant-bras, l'enfonçant dans l'épais matelas pour le dominer et siffla, mauvaise :

« Qui t'a payé pour me tuer ? Hein, réponds ! »


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MessageSujet: Re: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyMer 6 Déc - 13:05



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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les prédateurs sont souvent beaux, quand ils sont immobiles, quand ils ne bougent plus et qu’ils se laissent docilement regarder par ceux qui ne sont jamais que la promesse d’un juteux repas, à leurs yeux. Jana est belle, pendant l’amour. Elle prend et elle donne, mais jamais elle ne partage. Cette altération de la beauté faite pouvoir, de cet ascendant sur tout ce qui existe, viril ou féminin, de tout ce qui peut aimer ou désirer ; c’est elle qui devient la cible de toutes ces tensions. Le reste n’est que blasphème. La belle savoure les fruits de son travail de plus de cent vingt ans à me corrompre, d’abord homme et maintenant toute autre chose. Jana n’a jamais autant de plaisir que dans l’expression de la plus grande des compromissions ; le reste à ses yeux n’est que gourmandes fioritures.


C’est fini, quand la lame s’abat.


La voilà visage grimaçant, hideuse de rage et de détermination sauvage. Belle, pour mon instinct de vampire. Belle mais terrifiante ; la souris que je suis à côté d’elle ne souhaite jamais rien moins que de mourir sous ses crocs. Et pourtant je lui oppose le même faciès rageur et haineux, la même indicible oppression que je ne souhaite qu’infliger à ses derniers espoirs avant de les abolir, encore et encore, à meurtrir sa chair comme l’immense paquet de stupre incarné qu’elle représente.Nu comme un verre, je me défends alors que semblable à une araignée ou à une autre créature immonde, elle ne se dresse sur moi et ne m’escalade pour venir me piquer. Me piquer à mort. Je n’ai déjà plus d’arme en main et je me fais littéralement écraser par sa force.


Je ne suffoque pas ; je n’ai plus besoin d’air pour vivre. Mais je la dévisage, plein de colère et de rage que je contenaient depuis des années maintenant.



| Me payer ? |


Je crache à son visage, recouvrant son corps d’un peu plus de mes fluides.


| Je laisserais tes restes aux porcs, foutue connasse, et je le ferais bien gratuitement. |


Je remue sous elle, en elle, la reprends, de force, la position me le permettant. Fais diversion comme je peux, soufflant et éructant alors que j’essaie toujours de tout faire pour la tuer, mais pas sans la salir, avant.


| Lyra, August, Maximilian ! Ces noms ne te disent rien, sorcière ? Pas vrai ? |


J’alterne nos positions, cogne sa plaie ouverte, essaie d’y enfouir mon pouce pour l’ouvrir plus large, nos mains dérapent sur son sang.


| J’ai su. J’ai appris ce que tu as fait. Tous les mignons qui t’entourent et qui exécutent tes moindres volontés, ils m’ont dit ce que tu avais fait, pute de dieu ! |


Je la jette à travers le lit, dénouant encore nos corps, la faisant traverser le bois du baldaquin au passage.


| Tu m’as trompé. Tu m’as manipulé. Tu m’as menti. Ceux qui ont tué ma famille n’étaient pas les cosaques qui les ont saignés à mort, mais la « matriochka » qui les a payés et rancardés pour qu’ils le fassent, et que je rejoigne moi aussi ta cohorte de gitons, tout juste bon à exécuter ta volonté, à te complaire, à suer sang et eau pour ton bon plaisir. Mais tout ça,c’est terminé. Je ne serais plus jamais l’esclave de personne. |


J’en pleurerais des larmes de sang, nauséeux à vomir tout celui que j’ai ingurgité, visage étiré en une grimace désespérée.


| Je t’ai aimée nom de dieu, toute sorcière que tu es ! |


Je vois la lame, quelque part entre nous.


| Aufwidersehen, Flittchen ! |


Et me jette en avant pour le rattraper.
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MessageSujet: Re: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyVen 8 Déc - 22:35

 
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La trahison était brutale, cruelle. Comment un être si cher à ses yeux pouvait être à l'origine d'un tel acte de violence ? Ce n'était pas la tristesse qui la dominait, pas même la surprise. Des trahisons, elle en avait vécu des dizaines, plus ou moins justifiées. Elle n'était pas née de la dernière pluie, et elle savait qu'entre son business, son tempérament et sa nature, les opportunités pour lui planter un couteau dans le dos étaient nombreuses. C'était la raison pour laquelle elle ne laissait que peu de place au hasard, et qu'elle contrait toute tentative de prise de contrôle par les autres par une organisation de fer. Pas de faille, pas d'aléas. Juste une froide détermination, une ambition dévorante et les moyens de parvenir à ses fins.

La vampire grogna, lorsque son rejeton se défendit, plus dans l'intention que dans les mouvements, lui crachant dessus et tentant maladroitement de reprendre le contrôle de leurs corps encore désireux l'un de l'autre. Il voulait prouver quoi, exactement ?! Qu'il la tue si c'était ce qu'il voulait, mais qu'il y mette du sien, c'était franchement pathétique là. Elle souffla, grimaçant sous la douleur de sa plaie ouverte par la lame d'argent, preuve qu'il était bien conscient de ce qu'il avait tenté de faire, et qu'il l'avait prémédité. Ils se retournèrent, et la brûlure de son ventre s'était accentuée, agrandie par les pressions exercées par ses doigts rageurs, cherchant à la blesser plus encore par tous les moyens possibles.

Il pestait, hurlant des prénoms qui ne lui évoquaient que vaguement quelque chose. Jana lança ses mains en avant pour chasser les siennes et l'empêcher de faire plus de dégâts ; elle ne guérirait pas de sitôt avec l'argent, qui mordait dans sa chair aussi simplement qu'elle le faisait avec les humains. Cela était et resterait sa plus grande faiblesse. Ca, et ce foutu vampire qu'elle avait transformé des dizaines d'années plus tôt et qui aujourd'hui voulait sa peau.

Elle tenta de se redresser pour prendre le dessus mais lâcha un grondement sonore lorsqu'elle étira la blessure, juste avant qu'il ne l'attrape et la balance un peu plus loin. Elle heurta lourdement l'armature en bois du lit à baldaquins, qui trembla sous le choc. Sonnée, malgré les années de vie et d'expérience de combats, autant par sa déloyauté ingrate que par la douleur lancinante, elle en perdit son souffle. Dans les faits, elle n'en avait pas vraiment besoin puisqu'elle était morte depuis des millénaires, mais la sensation de ne plus l'avoir écrasait sa cage thoracique et c'était pas très agréable.

Leurs regards se croisèrent alors qu'il crachait son fiel, puis ils dérivèrent en même temps sur l'arme, au sol, entre eux. Il réagit plus vite qu'elle et s'élança en avant, mais Jana était plus proche ce qui lui permit malgré la perte de vitesse d'y arriver la première. Cette fois, elle l'attrapa fermement dans sa main droite et lui décrocha de l'autre un coup dans le menton qui aurait assommé un simple humain. Elle se redressa aussi vivement que possible, tenant l'arme d'une main, son flanc de l'autre, faisant quelques pas en arrière. Acculée, elle leva la lame vers lui, lui intimant de ne plus bouger.

« Ca suffit. »

Il l'avait piqué, sa petite crise.

Maintenant, que lui répondre ? Mentir était inutile, il connaissait la vérité. Et elle n'était pas du genre à ne pas assumer ses actes. Jouer sur les mots aurait pu l'énerver encore plus. Mais même si c'était le cas, que pouvait-il lui faire ? Il était désarmé, plus jeune. Amoureux transi, même s'il la haïssait, elle le lisait dans ses yeux désespérés. Mais il l'avait bernée une fois, il pouvait très bien recommencer.

La douleur la piqua de nouveau, criante, lui arrachant une grimace. Elle reprit, d'une voix rauque :

« Putain de merde, Jo ! »

Sérieusement ?

« C'est quoi ces manières ?! Si t'as un truc à me reprocher, tu peux le dire normalement, t'es pas obligé de me planter une lame en argent dans le corps. Bordel ! »

Elle prit une inspiration, plus pour la forme que par utilité, redressant son bras au bout duquel sa main tenait fermement l'arme, rendue glissante à cause du sang. Blessée, l'air mauvais, elle répliqua sans le ménager, sourcils froncés, prête à l'attaque au cas où il sortait une nouvelle botte secrète de sa manche :

« Tu veux parler de ta famille, vraiment ? Celle que tu as oubliée dès que tu m'as vue ? Les serments que tu as bafoués, encore et encore, avec moi ? Les enfants qui ne t'attendaient plus, le soir, pour leur lire une histoire ? C'est d'eux, dont tu parles ? Ceux qui sont morts sans pouvoir compter sur toi. T'as la trahison dans le sang, on dirait, bien plus que moi. »

Redressant sa main libre et ensanglantée, elle pointa un doigt accusateur vers lui :

« Te fous pas de moi, tu les avais déjà quittés, en esprit. J'ai fait qu'achever ce que t'avais pas les couilles de faire. »

Il aurait du la remercier, en fait. Bon, peut-être pas à ce point-là quand même. Mais elle lui avait rendu la vie plus facile, en fait. Pourquoi il ne pouvait pas le voir comme ça ? Jana pressa sa plaie dans une attitude purement humaine, comme une tentative d'en atténuer la douleur. Puis jeta un œil à la chambre, dérangée, au matelas et aux draps, souillés, ainsi qu'à la structure du lit, détruite. Agacée, elle lui lança :

« T'as une idée de ce que ça va me coûter ton petit manège ? C'était vraiment pas obligatoire. »

Il allait devoir apprendre à se contrôler. Et elle, elle allait devoir faire du ménage dans ses rangs. On pouvait vraiment plus faire confiance au petit personnel, de nos jours.


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MessageSujet: Re: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyDim 17 Déc - 18:09



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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je n'ai plus d'autre choix que celui d'assumer, maintenant. Et d'aller vite. D'être précis, en même temps. Je n'ai pas d'autre choix que celui d'être bon, d'être parfait. De savoir assez détourner l'attention d'une des meilleures tueuses du monde pour me débarrasser d'elle sans risquer de trop près mes propres plumes... Ce qui n'a rien d'une gageure. Je sais déjà qu'elle est sous le choc de ce que j'ai produit comme effet au moment de l'attaque, et ce même si j'ai échoué. J'ai encore un avantage. Celui qu'elle n'a pas choisi de m'exécuter sur place sans autre forme de procès ; j'ai donc une chance de pouvoir me montrer décisif sur mes prochaines actions. Et déjà la migraine pointe, au milieu de toute cette détermination et de cette concentration ultime. Je pense a trois mille choses en même temps. J'essaie de tout comprendre, de tout entrevoir.


Je continue de tout utiliser à dessein pour la repousser, et pour la déconcentrer en même temps. C'est une partie d'échecs qui n'arrête pas, qui ne ralentit pas. L'un dans l'autre, je sais bien que je n'ai quasiment aucune chance d'y arriver, et je sais aussi que je manque autant d'expérience que de talent pour la dégommer, cette putain de l'espace. Il n'en reste pas moins que c'est surtout un énorme cap à combler entre nous en matière d'expérience. Séduire, manipuler et massacrer, la gueuse fait ça depuis plus de deux millénaires pour ce que j'en sais. Moi, ça ne fait même pas encore deux cent ans. Et on sait bien que tout l'entraînement ou le talent naturel du monde ne contrebalance jamais l'apport inédit de la répétition des expériences.


Je vais faire avec malgré tout. Parce que maintenant que je me suis lancé je n'ai plus le choix. Parce que maintenant que j'ai laissé s'exprimer ma haine, elle est là. Pleine, entière, vivace. Iridescente, il n'y a plus que ses ardentes couleurs pour dépeindre mon âme. Pour le meilleur comme pour le pire, deux tendance qui vont désormais main dans la main et qui ne comptent plus ni se séparer ni se distinguer en aucune manière.


Le corps à corps déjà dégénère en empoignade terrible, mortelle, qui me voit lâcher un cri de surprise, un autre plein de hargne qui musèle pourtant la souffrance.


Son sang macule le sol. Elle dérape à moitié dessus. Nu comme un verre, comme elle, les corps encore maculés de notre sueur, de nos fluides amoureux et marqués par la rudesse de nos échanges, nous apparaissons résignés et déterminés ; muscles bandés, prêts à servir pour massacrer l'autre. Ni plus ni moins.



| Un truc à te reprocher? |


Je ricane, hargneux, méprisant.


| C'est l'euphémisme du siècle, putain de merde. |


Et c'est son tour, alors que je commence à me mouvoir à gauche puis à droite, de me décaler partout. Et ce qu'elle dit marche mieux que l'inverse, contre moi. Je n'arrive pas à l'atteindre, tandis que Jana, elle, réussi chacun des uppercuts qu'elle m'envoie. Et mon regard la dévisage maintenant, plein de haine.


| Tu te flattes. Tu sais très bien que ce que tu as fait avec moi, tu t'étais entraînée pendant des siècles sur d'autres. Tu as maîtrisé chaque aspect, tu m'as manipulé. Que j'ai eu la faiblesse de te croire n'y change rien. T'es une malade, Jana, et t'es devenue tellement folle que tu ne te rends même plus compte à quel point tu l'es maintenant. |


Et ça date de bien avant ma renaissance.


| Peut être les aurais-je quittés... |


Et je revois leur corps, surtout pour les petits, dans quel état je les ai trouvés.


| Mais ils auraient pu continuer, eux. Sans moi. Ils ne méritaient pas de mourir. |


Et je crache, entre nous deux.


| Et encore moins pour toi. |


Je râle, quand elle évoque le coup de tout ça. Elle ne comprend rien. Elle ne veut rien comprendre. Je maugrée sous ma moustache pleine de sang, dégouttant sur mon torse. Le prix?


| Tu as raison, mon amour. Il est l'heure de payer. |


Je me rapproche, feinte une attaque, un autre coup, pour lui envoyer mon poing opposé vers la tempe.


| Quel prix mets-tu sur des enfants, si leur mère innocente ne t'émeus pas? |


Je la repousse vers le lit avec violence. Lui offre un sourire mauvais.


| L'Etat de la chambre, c'est rien à côté de ce qui va arriver à tout ce que tu as. |


Pas peu fier de moi, j'abats une carte.


| Ca fait un an et demis que je travaille avec les Alliés. Ils croient que je suis un allemand démocrate, quelque chose de ce genre, ou bien un réprimé, un inverti pourchassé par le régime ici. Ils ont tout gobé, quand j'ai indiqué le cœur de la cabale pour un bombardement aérien. Cette nuit. Pendant que je te baisais. Mais pour eux ça sera brutal et rapide, non ? D'autres n'auront pas cette chance, tous ceux que j'ai vendus aux ennemis de tes alliés. |


Je prends un air faussement attristé.


| Tu peux me tuer, maintenant que j'ia loupé mon coup. Mais ton œuvre sera-t-elle encore debout ? Tes mignons vont saigner, tous les salopards qui ont trempé dans tes horreurs, tous ceux qui t'ont aidée à liquider ma famille, et leurs propres descendants. |
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MessageSujet: Re: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyLun 8 Jan - 12:25

 
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Eh bien quoi, qu'imaginait-il ? Que parce qu'ils chassaient et semaient la terreur, il ne pourrait pas en trouver dans son passé ? Jana n'avait jamais été une enfant de choeur, encore moins depuis qu'elle était devenue stigoï. Prétendre le contraire était naïf, au mieux, terriblement stupide, au pire. Il ne pouvait pas le découvrir que maintenant, pas après tout ce qu'ils avaient accompli tous les deux, tout ce qu'ils avaient mis tant de temps à construire. Lui en vouloir pour ce qui faisait qu'elle était elle-même était présomptueux. Quoi ? Juste parce qu'il avait partagé une portion de sa vie ne faisait pas de lui un être supérieur qui pouvait se permettre de juger ses actions. Même s'il comptait plus que les autres, évidemment. Jana ne l'aurait jamais mené si haut, s'il n'avait été qu'un rejeton comme les autres. Il l'accompagnait lors de ses missions les plus importantes, en menait d'autres par lui-même, sans qu'elle ne soit avec lui. Elle avait confiance en lui.

Et il l'avait trahie.

Le bras levé, tremblant par la force de sa colère et la douleur de son ventre qui irradiait vers ses autres membres, elle reconsidérait ce partenariat qui lui avait tant apporté. Et haussa les épaules, passant sur les insultes qu'il prenait un malin plaisir à lui lancer. Quoi, il pensait que cela la vexerait ?

« Folle ? On m'a déjà traitée de pire, en deux mille ans. »

Il devait bien savoir que ce genre ne l'atteignait pas. Ou plus. A travers les âges, elle avait appris à absorber ce dédain pour elle, ce mépris évident pour ce qu'elle était devenue et pour les choix qu'elle avait du faire, et s'en faire une armure impénétrable. Au mieux, il ne parvenait qu'à la fissurer, car il fallait bien avouer que cette trahison là, elle ne l'avait pas vue venir.

Ils auraient pu continuer à vivre oui. Mais Jana ne pouvait pas prendre le risque qu'un jour, il se détourne d'elle pour retourner les voir.

« Ils ne sont pas morts pour moi. Ils sont morts parce qu'ils étaient en travers de mon chemin. Et du tien. Je n'ai pris aucun plaisir à ordonner leur mort. »

C'était vrai. Comment prendre du plaisir sur quelque chose pour lequel on n'avait aucune considération ?

C'était brutalement honnête, mais il ne lui restait plus que cela, finalement. Il connaissait l'histoire, le nier n'aurait servi à rien. Et puisque la rédemption était impossible à ses yeux, autant assumer ce qu'elle avait fait. La comtesse ne savait pas faire autrement, de toute façon. Sa feinte la déstabilisa et elle mordit à l'hameçon, grognant en recevant le véritable coup bien mérité dans l'arcade sourcillière. Elle secoua la tête pour chasser les étoiles qui apparaissaient. Bon sang, l'argent l'avait vraiment affaiblie. Il profita de l'avantage ainsi gagné et la repoussa brutalement sur le lit. Une fois sur le matelas, elle se redressa sur les coudes, tenant toujours fermement la lame dans sa main. Son air sembla changer du tout au tout, un peu plus hautain et supérieur. Elle fronça les sourcils et sentit ses traits s'allonger en une expression de stupeur, tandis qu'il dévoilait son plan.

Ce partenariat qui lui avait tant apporté... et qui aujourd'hui lui coûtait tant.

« Un bombardement... Non, c'est impossible.. »

Il ne pouvait pas... Jana se mit à réfléchir à toute vitesse, à repasser dans sa tête les dernières semaines et derniers mois... Elle le revoyait faire ses rapports, annoncer les avancées ou les déconvenues, partir à la conquête avec elle, partager les célébrations... Tant de mensonges. Depuis tant de temps. Etait-ce pour cela que ces rapports s'étaient fait moins nombreux, ces derniers temps ? Ce qu'elle avait pris pour une marque de maturité et de responsabilité n'avait en fait été qu'un honteux stratégème ? Comment avait-elle pu être aussi stupide ?!

« Tu ne peux pas faire ça... »

Si elle avait pu pâlir plus que ce que sa peau vampirique le lui permettait, elle l'aurait fait. Jana accordait une importance relative à ses rejetons. Mais sa famille vampirique était la seule qu'elle avait, à présent. Elle détestait surtout le gâchis, et annihiler une espèce sur simple prétexte qu'elle était leur créatrice était parfaitement cruel. En un sens, un parfait exemple de ce qu'elle aurait pu mettre en place, elle. Même si elle n'était pas vraiment pour des démonstrations aussi grandiloquentes que cela, et préférait les attaques de l'ombre bien calculées. Elle devait les protéger, autant qu'elle le pouvait.

La stupéfaction passée, son visage se tordit et elle se mit à hurler de rage, arrachant un bout de la structure branlante du lit pour s'en faire une arme tout en lui lançant tout ce qu'elle avait sous la main : oreiller, lampe de chevet, tiroir... Sans attendre une seconde, elle se jeta sur lui et ils roulèrent sur quelques mètres. Une fois arrêtés, elle le mitrailla de coups de lame d'argent autant qu'elle le put d'une main tout en abattant le bout de bois pointu et plein d'échardes de son autre main, sans vraiment prêter attention à s'ils réussissaient à atteindre leur cible ou non. Elle était furieuse. Comment avait-il pu ?! Elle qui lui avait tout donné pendant tout ce temps. Il osait la trahir, il osait mettre en péril l'oeuvre de sa vie, ce pourquoi elle travaillait depuis plus de deux mille ans ? Le visage figé dans une expression d'horreur mélangée à la force du désespoir elle continua de le frapper dans un déferlement de coups, de cris et de grondements.

Après quelques secondes, Jana s'arrêta, haletante. Le sang dégoulinait de ses mains, des objets d'attaque. Le sien ? Celui de Johannes ? Elle ne savait pas. Les odeurs se mélangeaient, s'interposaient. Aucune plus forte que l'autre, et ses années d'expérience ne lui permettaient pas de les distinguer. Elle devait bien l'avoir eu, quelque peu. Elle ratait peu ses cibles, la vampire. Même si la rage ne facilitait pas la visée.

Le calme, à présent. Ou une sorte de quiétude. Elle pouvait peut être encore agir. Il semblait neutralisé, et elle n'avait plus rien à chercher ici, de toute évidence. Si elle les prévenait à temps, elle pourrait peut-être empêcher le pire. Encore rageusement, elle lança le bout de bois détruit à l'autre bout de la pièce, utilisa sa main maintenant libre pour s'essuyer la bouche et se redressa en grimaçant. Son corps entier la faisait souffrir, bien au delà de sa blessure à l'argent. L'avait-il touchée, d'une certaine façon ? Peu importait. Elle était en vie.

A présent debout, elle le toisa de toute sa hauteur et décida de lui faire mal en retour dans un effort désespéré. Acide, elle lui lança :

« Ta famille est morte parce qu'elle était ta famille. S'ils n'avaient pas croisé ton chemin, ils seraient toujours en vie. Médite là-dessus, jusqu'à notre prochaine rencontre. »

Jana inspira, un bref instant, concentrant son don de ralliement sur son bras droit, séjournant dans le même hôtel mais se trouvant au bar, cette fois. Le signal était clair, comme à chaque fois qu'elle l'utilisait : en cas d'urgence, uniquement. Avec un regard qui contenait autant de douleur que de dédain, elle enjamba Johannes pour se diriger vers la porte. Elle attrapa un peignoir, dans lequel elle se drapa, avant de poser l'épée d'argent contre le mur. Puis se retourna vers son rejeton préféré, une main sur la porte.

« Je tenterais la fenêtre, si j'étais toi. »

Après un dernier regard vers Johannes, elle ouvrit la porte et sortit. Après le couloir, l'escalier dans lequel, d'un ton sec, elle donna quelques ordres à son accolyte qui ne les discuta pas. Dans la nuit la plus épaisse, elle disparut.


We enjoy the night, the darkness, where we can do things that aren't acceptable in the light. Night is when we slake our thirst.
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MessageSujet: Re: The walkyries ride   The walkyries ride EmptyLun 8 Jan - 17:52



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Johannes von Reiner & Jana Dracea de Manesti

« Berlin, Hotel Potsdam, 20 septembre 1939 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La haine s’exprime. Brutale et insensible, mais pas pour autant épurée de toute forme d’émotions ; tout se vit en nuances et cet acte de rétribution n’échappe pas à la règle. Je suis là pour transpercer cette truie à grand renfort d’acier filigrané d’argent, et pas là pour taper la causette. Ca reste difficile de se retenir, et c’est le peu de le dire. J’ai tant de choses à balancer à la face de ma créatrice que je n’aurais simplement pas pu la trucider en silence, la gueuse, il fallait qu’elle comprenne pourquoi je voulais la faire payer.


Je jouis presque déjà rien qu’à la voir pisser le sang. Plaisir sauvage et cruel, sans aucune valeur ni morale ; j’aime l’idée seule qu’elle souffre, qu’elle ai mal. Et au final le coup de lame dans le bide, on s’en fout. Ca ne l’a pas tuée, ni estropiée. Ca n’aura que peu d’importance en fin de compte ; le plaisir d’avoir senti la lame remuer la perfection de sa peau pour la saccager de l’intérieur, c’est un plaisir bien éphémère.


Bon, ça compte, quand même.


Mais le mieux, ça reste quand même de voir tout l’édifice de ses résolutions s’effondrer en même temps qu’elle se rend compte qu’avec moi à ses côtés elle n’est jamais aussi seule au monde qu’en cet instant précis.


Mes yeux dardent sur elle des éclairs venimeux.



| J’ai compris pourquoi tu les as tués dès que j’ai su que c’était toi. Parce que j’ai vu ce schéma se répéter tant et tant de fois que je n’arrive même plus à m’en étonner. Tu es plus qu’un parasite comme nous le sommes tous, maman, t’es une putain de bête malade de la rage qu’il faut abattre. |


Je ne suis pas un enfant de cœur. Je ne l’étais pas de mon vivant. Des tueries auxquelles j’ai pris part jusqu’aux drames familiaux, j’ai enduré mon lot de péripéties et je n’ai jamais hésité à remuer la merde pour pouvoir survivre.


Et aujourd’hui, pour venger les miens. Mon petit garçon. Ma toute petite chérie. Et ma femme, qui ne méritait rien de ce qu’elle a subi à cause de moi, mourrant ruinée par les cosaques avant d’être mutilée par eux, et laissée pour morte au milieu des corps de nos enfants. Repenser à la solitude et à l’horreur qu’elle a dû éprouver, violée et agonisante, avec nos tous petits autour d’elle me met dans une rage noire, et glacée ; je ne nourris aucune pitié pour cette Nocturne Rouge que je n’ai pourtant pas cessé d’aimer comme un fou pendant près d’un siècle et demi, humain comme vampire.


Je lui entaille la gueule et je claque ma langue contre mon palais, réprimant mon impatience d’en finir avec cette sale garce. Et ricane sous ma moustache, je ris à gorge déployée



| Je ne peux pas faire ça ? |


Place à l’hystérie, à la folie qu’elle a toujours su flatter et cultiver en moi.


| C’est déjà fait, depuis 05h30 ce matin. D’ailleurs, il est probable que la police militaire retrouve ma carte militaire dans ta voiture au pied du château, en fouillant les environs quand ils se rendront compte que quelqu’un a utilisé la radio et le poste de décryptage sans autorisation. Je serais toi, mon amour, je me préparerais à subir la curiosité des médecins du Reich. |


A cette heure-ci, les bombardiers anglais doivent déjà être en train de larguer une pluie de mort sur le Château et ses environs. Les auront-ils fait décoller de la Crète ou de l’Angleterre ? Je ne sais pas, et je m’en fiche, les questions techniques n’ont maintenant plus la moindre importance.


| A cette heure ci, la moitié de tes stryges-objets doit être à mi-chemin entre ici et la lune, ou déjà réduite en poussière. C’est beau la modernité, pas vrai ? Dans le temps, ça m’aurait demandé bien plus d’efforts d’aller chercher suffisamment de types pour aller massacrer ta cabale de mignons. |


Je tourne le dos à tous ceux qui  ont accompagné mon existence, de près ou de loin, et ce depuis plus d’un siècle. Sans vergogne ni remords ; sans doute avais-je un brin d’estime pour certains d’entre eux. Mais honnêtement, pas tellement. On ne peut pas dire que j’ai été particulièrement impressionné. La plupart sont des bêtes, aussi féroces que leur maîtresse à tous mais clairement moins intelligents et moins dangereux à leur manière.


Je ne suis pas mécontent de me dire que je débarrasse le monde de tous ces connards, disons que ça soulage en quelque sorte une conscience qui, si elle n’est pas franchement torturée par toutes les horreurs commise, ne dit pas non malgré tout à un brin de soulagement à ce sujet.


Qu’importe tous ces mécréants et résidus de basse-fosse de l’Humanité, la maîtresse me saute dessus et je suis prêt.


Je crois l’être.


Elle n’est plus du tout humaine et même qu’elle n’est plus tout à fait vampire. Elle s’est changée comme attendu en bête fauve, le cul à l’air et du sang qui dégouline de partout. Elle aurait pu être belle, si la haine et la rage ne la transformaient pas en une sorte de harpie hideuse et vengeresse.


Et efficace.


Je dois me défendre becs et ongles et pourtant son arme improvisée cogne et perfore plusieurs fois mes chairs ; je rends coups pour coups mais la situation se complique toutes les secondes qui défilent. Je cogne plusieurs fois cette foutue tête que j’ai passé plus que ma vie à embrasser et à cajoler, à admirer sous toutes les coutures que je fais exploser à coups de poings. Et elle me massacre littéralement, me martyrise comme si elle était elle-même pourvue de serres.


Je crache du sang, à quatre pattes, rampant pour m’éloigner de cette furie, conscient que j’avais loupé mon coup sitôt qu’elle avait survécu à la première attaque portée. Je crache un glaviot de sang et titube, mais déjà mes plaies commencent à se refermer.



| Vas te faire foutre, putain de sorcière, vas ramasser le tas de cendres qui était encore ta vie hier soir. |


Et crie derrière elle, conscient que le temps presse et que je dois me rhabiller en vitesse.


| On n’en a pas fini, la Manesti ! Je te retrouverais, et je finirais de détruire tout ce que tu auras essayé de bâtir dans ta putain de non-vie ! La dernière chose que tu verras, ce sera ma gueule en train de te sourire ! Tu entends, Jana ? Je t’enterrerais, toi et toute ta putain de lignée ! |


(c) DΛNDELION


Johannes von Reiner - Red Thirst
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6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr
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