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 Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]

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MessageSujet: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptySam 9 Sep - 16:08



 Bloody Fangs in the Shadows   
Johannes von Reiner & Naya Flores

« Bar « Le Calumet » près de Montmartre, 16 janvier 2022 »
 La musique pulse. On sait bien ce qu'elle apporte, aux corps comme aux âmes. Et c'est pour ses prétendus bienfaits qu'elle attire toujours les foules. Les bars parisiens pullulent d'initiatives musicales. C'est à la mode, comme ça l'a été dans les années vingt et trente, et puis dans les soixante-dix et quatre-vingt. Les choses changent, mais finalement on a toujours tendance à revenir à nos débuts ; l'histoire ne se répète pas mais elle bégaie. Elle le fait sans arrêt. Et ce soir, je végète. Parce qu'Al n'est pas encore rentrée de son petit périple et qu'il convient de meubler le temps qui nous sépare de nos prochains contrats. Parce que je suis las, parfois, des bains de sang autant que des moments où je mise ma vie pour du fric dont je ne sais même plus vraiment quoi faire. Au fond du fond, j'ai déjà bien trop vécu. Et c'est peut être ça que je cherche à stimuler en risquant ma peau pour des peccadilles.


Je fais confiance à mon instinct, qui n'a plus rien d'humain. Ceux qui m'entourent le sont, eux. Ils sont appétissants. Pour certains.


Jeunes femmes en petites robes de soirée, quadras en manque de sensations qui fuient leur couple et leur ménage pour se concentrer un peu plus sur elles et leur copines. Certains hommes aussi ; c'est fou ce qu'ils prennent soin d'eux aujourd'hui. Même les plus velus, barbus et hirsutes comme les barbares de jadis qui se retrouvent pourtant à prendre soin d'eux comme jadis les femmes le faisaient. Une nouvelle génération, un nouveau monde où les gens essaient de tout maîtriser ; leur apparence pour eux-mêmes comme celles qu'ils affichent devant le reste du monde. C'est un leurre, évidemment. Mais à ce petit jeu nous sommes tous bons au final ; même moi je me cure les dents pour éviter que l'on aperçoive mon dernier repas, ce qui en théorie rend le second bien plus facile à préparer.


Ce petit bar, dans une rue pâvée et qu'avec des bâtiments alentours pourvues de vieilles fenêtres en bois, me rappelle les tavernes et auberges, les relais de mon époques. Pierres et boiseries apparentes, lustres anciens en fer forgé illustrant des tables de bois brut. C'est parfait, en théorie. Je m'amuse des bons vins que je trouve à goûter et distingue aussi les premiers couples qui se forment près du bar, ou dans le groupe de fumeurs dans la ruelle, dominant les escaliers permettant de descendre dans la cave où le concert a lieu. L'air du dehors est frais, glacial. Et je distingue bientôt une très jeune femme, qui a l'odeur d'une forme de solitude, de désespoir, qu'elle masque bien. Mais en plus de deux siècles d'existence, on reconnaît bien ceux qui souffrent de ceux qui vivent ; les équilibres chimiques des corps, influencés par les humeurs et l'environnement de vie, sont toujours masqués. Je fais rouler le vin sur les bords de mon verre, quand la jeune femme passe non loin, je ne la regarde pas quand je l'alpague.



| L'homme, là-bas, miroite votre verre depuis tout à l'heure. Faites attention, mademoiselle. Dans ce genre de soirée il est facile de se perdre dans la masse pour ceux qui profitent des autres. |

(c) DΛNDELION


Johannes von Reiner - Red Thirst
Innocence proves nothing

6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr
(c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson




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Johannes von Reiner
Johannes von Reiner
Créature slave
Groupe : Créature, Panthéon Slave
Métier : Tueur à Gages
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Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose
Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles
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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyDim 10 Sep - 21:21

Bloody Fangs in the Shadows



Le temps filait, les jours passaient avec une lenteur exaspérante…
Maman n’avait pas répondu à ma tentative de contact sur les réseaux sociaux, elle n’avait pas dû voir. J’avais attendu, encore et encore… J’attendais toujours.

J’étais fatiguée d’attendre.

Teutatès était bien revenu, lui. Alors pourquoi pas elle ? Je n’avais aucune idée de comment tout ça fonctionnait. Était-elle seulement revenue à la vie, elle aussi ? Si oui, pourquoi ne m’avait-elle pas écrit ? Les réseaux sociaux n’était-il pas le premier endroit que l’on suivait attentivement lorsqu’on perdait quelqu’un ? Peut-être qu’elle ne pouvait pas me répondre… Peut-être que quelque chose l’en empêchait, peut-être qu’elle avait peur de quelqu’un, peut-être…

Peut-être… qu’elle ne me cherchait pas.

Cette idée me brisait le coeur, mais je ne pouvais l’exclure. Et si les dieux ne s’embarassaient pas de leurs proches, d’une vie à une autre ? J’étais peut-être un boulet dont elle préférait se détacher… Après tout, si elle m’avait menti sur tout le reste… avait-elle aussi feint l’affection qu’elle me portait ?

Cela faisait pratiquement six mois jour pour jour que j’avais fuis la maison sans me retourner. Il y avait des gens, là, dehors, qui me cherchaient. Des présences que je percevais comme une tempête qui approchait, menaçante, meurtrière… Les Ombres. Je ne savais rien d’elles, sinon que mon instinct me criait au danger et qu’elles me terrifiaient. Alors pour les éviter, je brouillais les pistes, me déplaçant fréquemment, évitant de me lier intimement avec qui que ce soit… J’avais coupé les ponts avec tous ceux qui faisaient ma vie jadis, n’avait pu assister aux obsèques de maman, n’osait pas toucher à mon compte en banque, vivait comme une misérable sans pouvoir saisir les opportunités d’emplois qui s’étaient présentées à moi depuis… J’étais devenue une fugitive et je ne savais même pas pourquoi. Cela avait forcément un rapport avec ma mère, mais lequel ? Avais-je affaire au gouvernement ? A des ennemis du type divin ? J’avais passé un temps fou à éplucher les livres dans les bibliothèques de la ville, les sites internet via les médiathèques, tenté de comprendre les liens entre mythologie et actualité. Tout ça était un sac de nœuds monumental !

Au final, plus j’en savais et moins j’avais l’impression d’en savoir… Ça me désespérait. Maman m’avait menti, abandonné sans me préparer à affronter ce qui allait arriver, et je devais maintenant gérer le fait d’être devenue une cible sans avoir la solution pour me dépêtrer de cette folie.

Je ne pouvais pas me cacher toute ma vie. J’avais tenu bon jusqu’à là uniquement parce que j’avais des objectifs et l’espoir de trouver des réponses et peut-être même de revoir ma mère décédée vivante. Le rêve de toutes les orphelines… J’avais rencontré des tas de gens avec qui je n’aurais jamais fait connaissance dans d’autres circonstances, des biens et des moins bien, des pourritures aussi, mais ne pouvais me lier intimement à aucun d’entre eux… Si j’avais fini par m’habituer à l’extrême pauvreté, aux nuits à la belle étoile, à la faim et au gel, je ne pensais pas pouvoir jamais me faire à la solitude. C’était dur.

Et aujourd’hui, je m’interrogeai sur la pertinence de m'éloigner de la capitale. Je n’avais pas eu le cœur, au début, de quitter la ville où reposaient mes derniers souvenirs de maman. C’était chez moi ici, j’avais été heureuse à Paris. Ça aurait dû être notre renouveau…

Puis j’avais recoupé des informations, fait des liens… J’étais quasiment certaine que des dieux celtes se trouvaient en Bretagne. Trouver Teutatès me permettrait peut-être de remonter jusqu’à Mama Quilla… Le truc, c’est que je n’étais pas vraiment sûre que leurs deux panthéons approuvaient leur amitié, ni de l’accueil que me feraient les autres celtes si je me présentais à eux la bouche en cœur.

Mais j’étais fatiguée d’attendre. Je lui avais donné une chance, mais puisque maman ne venait pas à moi, je devais essayer d’aller à elle.

Dans les jours qui venaient, peut-être, je trouverai le courage de sauter dans un train ou de faire du stop et de m’embarquer pour la Bretagne… Ce n’était pas une bonne piste, mais c’était la seule que j’avais. Je me manifesterai sur les lieux de cultes, ou chercherai à rejoindre les endroits où les dieux celtes avaient fait des apparitions publiques. L’idée de trouver l’un de ces dieux me terrifiait, et d’un autre côté, celle de passer le reste de ma vie à jouer au chat et à la souris avec l’Ombre qui me traquait était encore pire. Dans tous les cas, ça risquait de finir mal pour moi, alors autant opter pour la solution qui me donnait un peu d’espoir…

La musique résonnait dans mes oreilles, me poussait à la rêverie. Ca faisait du bien de se perdre dans ce genre de lieu plein de vie, chaleureux et bruyant… J’étais anonyme ici mais je savourais cette ambiance. Je portais mon verre de bière à mes lèvres. Ça aussi, ça faisait du bien. Si je fermais les yeux, je pouvais presque me donner l’illusion que j’étais une étudiante venue pour profiter d’un concert, se faire des amis et siroter quelques cocktails… C’était chouette.

Je soupirai.

La réalité était moins reluisante. J’avais rencontré le propriétaire des lieux voilà quelque temps déjà, sympathisé avec lui pendant un de ces événements festifs et gratuit en plein air. Il ne crachait pas sur un coup de main de temps en temps, et moi sur de la nourriture ou l’accès à sa douche dans l’arrière salle. Je venais parfois ici - pas trop souvent pour ne pas créer des routines qui aurait pu conduire l’Ombre à moi. Ca m’allait, de faire de la plonge ou du ménage quand ça gelait dehors, je profitais du chauffage, comme ça. J’évitais de servir au bar, par contre, je ne voulais pas risquer qu’on se rappelle de mon visage.

J’étais propre, ce soir-là, j’avais pu laver mes vêtements et prendre une douche. Oh, j’étais très loin de l’élégance de certains, mes habits étaient usés, abimés… Mais pour le moment ils sentaient bon et ça, ça valait bien toutes les robes de soirée à mes yeux. J’avais abandonné mon sac dans la réserve pour grignoter une planche de tapas dans un coin. Mon repas terminé, je me retrouvais maintenant à siroter mon verre tranquillement tout en profitant sereinement du concert. J’aurais bien aimé être à leur place, sur scène. Un jour, j’avais pensé que mon avenir serait dans la musique, ma passion de toujours. Et puis ma vie s’était effondrée et j’avais fini par comprendre que je ne ferai probablement jamais d’études supérieures ni de carrière dans quoi que ce soit.

Je tournai la tête vers une personne qui venait de m’interpeller. Ni jeune, ni vieux. La trentaine bien tassée peut-être ? Il présentait bien. Il m’alarmait sur un danger potentiel ?

-Qui ça ?

Je tournais la tête pour observer l’individu qui m’était désigné. Mon instinct ne m’avait pas alarmé plus que ça… Peut-être que cet homme n’était pas vraiment dangereux, ou peut-être que j’avais manqué de concentration pour le repérer avec tout ce mouvement et ce raffut autour de moi… Je serai plus vigilante à partir de maintenant.

-Je ferai attention, merci, répondis-je avec un sourire. Vous êtes venu profiter de la musique ?

Ca faisait du bien de parler avec quelqu’un, même si ce n’était que quelques minutes.

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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyDim 17 Sep - 23:01



 Bloody Fangs in the Shadows   
Johannes von Reiner & Naya Flores

« Bar « Le Calumet » près de Montmartre, 16 janvier 2022 »
 Je sais que je louvoie toujours d'un danger à l'autre. Même quand je décide de me mettre au frais. Même quand je me dis que je dois tasser un peu le niveau de risques que je prends, que je décide tout seul d'encaisser comme un grand. Je ne veux pas que les choses puissent m'échapper et que je risque inutilement mon éternité... Pas que je tienne pour moi-même, mais essentiellement parce que j'ai désormais des responsabilités... Et aussi, un peu beaucoup, parce que je ne veux pas mourir par bêtise et laisser l'empreinte indélébile sur mon nom et le peu de choses qu'il représente encore, d'avoir été abattu comme un abruti. Au moins une mort qui claque, tant qu'à faire, ou contre un adversaire renommé, je ne sais pas... Mais quelque chose.


Bref.


Je peux museler autant que je veux l'instinct de chasseur qui prédomine, il revient toujours au galop pour cette même raison sans que je ne parvienne jamais à le maintenir loin de moi bien longtemps. Comment le pourrais-je quand ma créatrice a fait en sorte que j'y cède avec une incroyable constance, sans jamais avoir à y résister plus longtemps que nécessaire ? Elle a fait de moi quelqu'un de dangereux. D'hors de contrôle. De soldat à soudard, de soudard à reître, de reître à meurtrier sans vergogne.


Je hume l'odeur d'un repas. Consentant ou pas, qu'importe.


Le monde n'est qu'une porcherie dont les habitants servent de nourriture à un autre élément de la chaîne alimentaire. Et peut être qu'une opportunité se ménage d'elle-même... Je ne sais pas trop.


Parfois, je crois manger un garçon de café et puis finalement je finis en train de déguster dans le sale un dealer ou une pute. Allez savoir. C'est ça aussi, la versatilité de mon existence ; tenir la rampe de ce que je me dois d'accomplir, et puis, me laisser guider par les éléments. La jeune brunette, que j'identifie vaguement comme d'origine étrangère à ce pays sans aucune certitude puisque les populations se brassent depuis la nuit des temps et plus encore dans un univers mondialisé, peut venir de n'importe où.


Alerte, elle regarde.



| Oui. Lui, là-bas. |


Je le fais sans trop de conviction ; je suis sûr de ce que j'ai vu mais je ne vais pas en faire tout un fromage non plus puisqu'il n'y a pas eu méfait. Je réponds gentiment, avec politesse, cherchant vaguement à estimer son âge. Les jeunes d'hier ont l'air dix fois plus vieux que ceux d'aujourd'hui, mais ceux d'aujourd'hui ont l'âge trompeur l'essentiel du temps. Elle peut avoir quinze ans comme vingt-cinq, en forçant le trait. Est-ce que ça compte vraiment ?


J'ai toujours des scrupules à saigner des gosses, je vois toujours le visage des miens se superposer aux leurs, et ça fait toujours mal, même deux siècles plus tard. Je réponds, un peu perdu dans le vague.



| Oh, oui. De ça et du vin. Les deux meilleures choses qu'on trouve dans cette ville, non? |


J'aurais pu sortir d'autres poncifs.


| Vous buvez quelque chose? |


Sourire sous la moustache, mais égal. Je suis poli. Sans plus. J'en suis encore à mes questionnements, avant de valider la cible potentielle. Et la moustache se fend d'un air un brin plus canaille.


| Comme ça vous verrez le verre arriver et pourrez le garder en main sans crainte qu'un connard ne cherche à y mettre quelque chose dedans. |
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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyLun 18 Sep - 13:13

Bloody Fangs in the Shadows


Mes yeux se posèrent sur l’homme qu’il me montrait, je le vis détourner le regard. L’ombre d’un nuage… William m’avait dit de ne jamais baisser ma garde mais c’était beaucoup plus compliqué de rester constamment vigilante dans un environnement où mes sens étaient saturés par les odeurs, le bruit, la foule et le manque de luminosité… J’étais moins alerte.

Les prédateurs étaient partout. Ca aussi, il me l’avait dit. Je le savais après six mois à évoluer dans les rues de Paris. J’avais vu beaucoup de choses, j’en avais vécu aussi, des bien et des horreurs.

Je portais ma main à ma bouche pour tousser. Je n’arrivais pas à me débarrasser de cette mauvaise toux qui me collait aux basques depuis quelques semaines. La faute au froid et à l’humidité, probablement. Aller voir un médecin était proscrit, je devais donc compter sur mon organisme pour combattre tout seul et comme un grand les virus et autres conneries qui frappaient parfois. J’étais en première ligne avec mon corps affaibli par les privations et mes conditions de vie. C’était ainsi, j’avais appris à composer avec.

Je souris. “La musique et le vin”. C’était une manière un peu étriquée de résumer la culture locale mais après tout, chacun trouvait son compte ici de la façon qu’il le voulait. Il y avait tellement de choses qui me faisais briller les yeux dans cette culture. Maman n’avait pas choisi de quitter Mexico pour s’installer en France par hasard.

-C’est vrai, il y a tellement de vignes à Paris, le charriai-je ironique. Directement du producteur au consommateur.

Le vouvoiement me laissa une drôle de sensation. C’est vrai que j’étais plus près de mes dix-neuf ans que de mes dix-huit, à présent. Je vieillissais, les gens allaient doucement arrêter de me traiter comme une enfant. La vérité, c’est que je n’en était plus une depuis quelque temps déjà… J’avais l’impression d’avoir pris des années de maturité en quelques mois. Le programme accéléré, à la dure, celui qui vous apprend l’autonomie et l’indépendance à la manière extrême… Si j’étais dans un jeu-vidéo, j’avais coché la difficulté “Survival”. Encore que je pouvais m’estimer chanceuse pour l’heure… Si l’Ombre me cherchait toujours et si elle arrivait à me trouver, le mode passerait alors en “Cauchemar”.

Je regardais le fond de mon verre presque vide et n’hésitais qu’un bref instant avant de l’achever d’une traite.

-Pourquoi pas ?

Je ne pourrai pas lui rendre la politesse mais je ne pensais pas qu’il m’en tiendrait rigueur. Cet homme avait l’air plutôt prévenant. Il dégageait un petit quelque chose de différent. Je n’aurai su dire quoi exactement, son attitude peut-être, sa manière de s’exprimer ? Il détonnait dans le décor.

-Vous êtes du coin ? demandai-je par politesse, afin de briser la glace alors que nous postions près du bar dans l'attente de passer commande.

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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 5 Oct - 12:04



 Bloody Fangs in the Shadows  
Johannes von Reiner & Naya Flores

« Bar « Le Calumet » près de Montmartre, 16 janvier 2022 »
 Ce genre de soirée où je suis mi-figue mi-raisin, empli de perspectives que je peux suivre au gré de mes caprices, me plait toujours autant. J’aime cet imprévu. J’aime venir sans contrainte ni réserve, me dire que je peux profiter d’une soirée et de sa musique, de la proximité de toutes ces âmes mortelles, avant de me retrouver à choisir si je me sustente ou pas, si je me joins à eux ou pas… Si je profite, simplement, ou si je me laisse aller à la plus profonde des mélancolies tout en devisant sur le destin du monde… Le propre des vampires, des plus vieux Nocturnes Rouges qui ont tout vécu et tout éprouvé et à qui il ne reste bientôt plus que les jeux de l’esprit pour définir leur propre trame et leur voie en ce monde. Alors, je suis là. Immortel parmi ceux qui ne le sont pas. A chercher de quoi égayer l’éternité, par le soupçon d’imprévisibilité si propre à l’Homme, qui peut voir s’embraser des régions entières sur des coups de tête et provoquer des bains de sang réjouissants pour des raisons qui n’ont parfois ni queue ni tête.


L’odeur de la fillette est différente. Elle sent bon, plutôt. Mais il y a beaucoup de nuances. Des choses que je parviens à identifier, d’autres non. Il y a beaucoup moins sur elle de produits de synthèse, et de parfums qui ne sont pas naturels. Elle se lave moins. OU différemment. Ce qui ne veut pas dire la même chose dans les deux cas. Tout en elle est différent. Son âge, ici c’est plutôt des trentenaires et des quarantenaires des beaux quartiers, quand mon expérience, mes instincts et mes sens me dictent plutôt volontiers qu’elle-même n’a pas les moyens des autres convives, ni le même bagage socio-culturel. C’est une forme d’instinct social que développent tous les Nocturnes Rouges, tout bien considéré. A force de rencontrer et de s’éprouver auprès de milliers de personnes, on développe des automatismes dans sa manière de jauger et d’appréhender les gens.


Oh, tiens, piquante. Sourire sous la moustache.



| Mais c’est un carrefour, n’est-ce pas ? On retrouve tout, ici, alors que dans les caves du pays d’Oc on ne trouve… Et bien, que la production du pays d’Oc. |


Ce qui n’est pas mon propos, mais de soutenir plutôt le fait que rien ne définit mieux Paris que ses troquets et l’art qu’on y retrouve, en comparaison de quantité d’autres villes visitées de par le monde, et surtout en Europe. Il y a ici une ambiance toute particulière, un émerveillement permanent de tout ce qui fait le monde et qu’on l’y déguste avec passion tout ce qui vient d’ailleurs… Puisque d’ici il n’y a rien d’autre que cette passion et cette émulation pour l’ouverture. Même les champignons de Paris ne viennent pas d’ici.


| Cette ville vibre d’une ambiance qui lui est propre, qui la voue à l’adoration des gens, ou à leur détestation c’est selon. Mais le vin et la musique sont intrinsèquement liés à sa nature. Après tout, on retrouve bien de tout dans ce pays, des régions aux plats de poisson qui ne sont pourtant pas à proximité des côtes, ou des venaisons spécialités de régions où la chasse n’existe presque plus ! |


Je ne me moque pas mais m’amuse des contradictions entre le monde et ses évolutions, qui sous-tendent tant de nouveaux paradoxes. La jeune femme, elle, semble avoir une bonne descente. Comme tous les jeunes en vérité, pourvu qu’ils soient initiés. Il y a quelque chose dans la physiologie des jeunes personnes qui les rend plus capables d’encaisser l’éthanol. Ou que sais-je, en vérité… Je fais signe à un serveur de venir nous voir quand il aurait une minute, avec le léger sourire poli qui rend bien urbain de solliciter de la sorte du personnel de salle.


| Allez, un verre de Mouton Cadet, s’il vous plaît ; j’ai vu une bouteille de 2018 derrière le comptoir, vous pouvez nous l’amener. |


J’interroge la jeune femme du regard.


| Du vin, ou autre chose peut être ? Je doute toutefois que l’alcool servi ici soit plus local que ne le serait leur pinard… |


Je la taquine avant d’achever la commande, amusé à l’idée qu’elle-même en tant que poche de sang ambulante n’avait pas non plus l’air du coin, ses traits paraissaient quoi, hispaniques ou latins en tout cas ? Les poches de sang aussi ont un bilan carbone négatif pour la majorité d’entre eux… Et je m’amuse de ce paradoxe de plus dont elle se fait le relais. Et d’inspirer avant de me lisser la moustache.


| Oh, non, pas du tout. Je suis en France depuis longtemps mais je suis… Comment vous dites, ici ? Ah, un « citoyen du monde ». De l’Europe, du moins. Je suis né du côté de Dresde, en Allemagne. Et vous ? |

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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 5 Oct - 21:09

Bloody Fangs in the Shadows


Je lui souris et hochai la tête. Je le charriai, j’avais évidemment compris ce qu’il voulait dire.

-C’est le charme des grandes villes culturelles.

J’adorais Paris. Elle me fascinait du temps où je vivais à des milliers de kilomètres et je l’aimais encore plus depuis que j’y vivais. J’avais été heureuse ici pour le temps que ça avait duré, plus qu’à Mexico. Avant que tout ne change brusquement, que le monde perde ses couleurs. Aujourd’hui, elle m’apparaissait aussi sombre et menaçante que chaleureuse et familière. L’idée de quitter la capitale m’inquiétait. Je connaissais peu le reste du pays.

-C’est la musique qui m’attire, plus que l’alcool. Les artistes, partout dans les rues, dans le métro, dans les événements culturels…

L’un de mes meilleurs gagne-pain. Pas trop souvent pour ne pas me faire remarquer, jamais au même endroit… Je m’installais parfois avec mon violon et je ramassais quelques pièces. Ca rapportait moins que la mendicité ou les escroqueries, mais j’avais moins honte ainsi. Ce que je gagnais, je l’avais mérité avec mon art. Même après six mois, il m’était difficile de me débarrasser de ma fierté.

-Est-ce que vous jouez d’un instrument ? demandai-je curieuse.

Simple mélomane ou artiste ?
Il avait une manière très poétique de dépeindre le portrait de la ville. Sa manière de s’exprimer, son éloquence… Je ne serai pas surprise s’il se présentait comme écrivain, philosophe ou poète.

-J’imagine que le monde change mais que les gens restent attachés aux traditions et aux appellations...

Et ainsi, un plat régional gardait son histoire géographique alors même que le savoir-faire s’était perdu dans le lieu concerné. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à ces choses là, ça ne m’intéressait pas beaucoup. J’avais toujours été contente de trouver une grande diversité culturelle dans les restaurents tout en profitant de la culture française qui me faisait jadis rêver, ça me suffisait.

-Et comme Paris brasse des populations de toutes origines, la ville adapte son offre en conséquence.

En valorisant le patrimoine du pays pour le tourisme, tout en proposant des choses cosmopolites pour ceux qui cherchaient à se dépayser, ou au contraire à retrouver un peu de chez eux alors qu’ils s’étaient déracinés.

Je fis un signe de la main en voyant le serveur arriver. Pas la peine de lui demander s’il s’en sortait, j’étais parfaitement à même de constater les vagues qui arrivaient et les moments de creux. Cela semblait un poil plus calme à ce moment-là, les musiciens accaparaient peut-être l’attention. Ils mettaient une belle ambiance.

-Hé, Gabian ! Vous avez du local ici ? demandai-je plus par plaisanterie que par réelle curiosité de consommer quelque chose du coin.
-Hmm…

Je vis le jeune homme réfléchir un instant avant de nous citer le nom de quelques bières. Le tour était vite fait, mais il y avait bien deux ou trois bricoles. Juste ce qu’il fallait pour taquiner.
Je lançai un coup d’oeil amusé à mon blondinet de voisin.

-Vous voyez ! Mauvaise langue ! le charriai-je.

Je venais de prendre un verre de bière, j’allais changer un peu. Ce serait peut-être mon dernier verre d’alcool, errer dans les rues de Paris en état d’ébriété était un risque que je ne souhaitais pas prendre. On ne savait jamais sur quel genre d’énergumène on pouvait tomber… J’en avais déjà fait les frais alors que j’étais parfa itement sobre.

-Va pour un verre de vin.

Je n’y connaissais pas grand-chose, contrairement à mon interlocuteur qui avait l’air parfaitement à son aise pour identifier les bouteilles.

-Dites, on arrête de se vouvoyer ? Je suis trop jeune pour ces choses là… dis-je avec une grimace.

Non, vraiment, je ne m’y faisais pas.
J’avais donc affaire à un allemand ? Ca expliquait la couleur de la tignasse peut-être, bien loin des standards des pays du sud.

-Vous êtes venu pour le travail ? Je suis d’origine espagnole, répondis-je sans hésiter.

C’était ma couverture. J’étais obligée de mentir sur mon identité pour brouiller les pistes, j’avais donc opté pour la solution qui soulèverait le moins d'interrogations. La France avait connu une grande vague de migration espagnole ces dernières décennies, il n’était pas rare de trouver des espagnols dans ce pays. Mon accent trahissait mes origines étrangères, j’avais travaillé dur pour le faire disparaître mais en vain. Bien que léger, il était toujours là.

-Ici depuis un moment également. J’ai un vrai faible pour la culture française.

Je lançai un regard dans la salle, cherchant des yeux l’homme qui m’observait un peu plus tôt. Je le trouvai affairé plus loin, il semblait s’être complètement désintéressé de moi. J’imaginai que mon compagnon y était pour quelque chose. Une présence masculine et le tour était joué… Je devrais peut-être pensé à le remercier pour ça.

-Au fait, je ne t’ai même pas demandé ton nom ? pensai-je soudain.

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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyMer 8 Nov - 13:31



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 Né, mort, et revenu à la vie presque au même endroit, tiens. Du moins dans la même région de nos jours, qui était jadis un pays entier, et qui ne fut pas loin d’atteindre plusieurs fois un stade plus grand encore. Mais faire partie d’un tout, ce n’est pas si mal non plus. C’est du moins la conception de l’existence que je défendais dans ma vie d’homme, puis de mon premier siècle comme vampire. Puis, j’avais peu à peu découvert la vérité sur ma famille de bêtes à crocs, et j’avais tenu bon comme j’avais pu le temps d’accomplir un semblant de vengeance.


Et maintenant simplement considérer tout ce que l’on peut vivre et éprouver pour soi-même, les autres n’en valent que rarement la peine, et jamais pour toujours. J’acquiesce mollement aux dires de la jeune femme, à propos des grandes villes culturelles. Paris est bien plus que ça, et ça la fait détester ou apprécier pour une infinité de raisons dont beaucoup, d’un côté comme de l’autre, ne sont véritablement ni pragmatiques ni rationnelles. J’ai un mince sourire sous ma moustache.



| Ah oui, la musique. C’est un des meilleurs endroits pour cela, avec Vienne ou Saint-Pétersbourg. |


Quant à l’instrument, je secoue la tête.


| Oh, pas vraiment. Je me suis essayé au piano et au violon, sans être virtuose, sans être le dernier non plus. |


Juste de quoi jouer, rarement, les musiques de l’époque qui m’ont vu naître et qui ont rythmé ma vie d’homme à l’époque. Au gré des marches militaires, des bals impériaux, et des requiems en tous genres. Pour le reste, j’écoute la jeunesse qui m’a l’air d’une naissance bien chiche pour prétendre à fréquenter naturellement ce genre d’endroit. La musique, la bonne du moins, est souvent côtoyée et usitée par ceux qui ont les moyens d’être mélomanes. De nos jours, c’est presque devenu plus rare. J’acquiesce au reste.


| Oui mais il y a aussi quelque chose ici de spécial. De plus français qu’ailleurs. Comme s’ils représentaient mieux la France que la France elle-même, quitte à la singer, parfois. |


Que sais-je ? Je ne suis qu’un allemand qui a un rapport bien particulier à ce pays. Né quand une partie était sous son influence voire sa domination, vivant mais pas partie prenante d’époques plus difficiles où français et allemands s’entre-déchiraient par nationalisme, j’ai un rapport spécial avec la puissance tutélaire de mon royaume de jadis. Peut être aussi avec ses gens quoi que je ne compte que peu de français dans mes relations les plus proches.


Je laisse la jeune fille me faire une nouvelle fois preuve de son obstination, qu’elle tourne en dérision au passage. Je m’amuse de la frénésie d’un retour aux sources supposé pour une génération qui consacre l’essentiel de ses revenus et de ses loisirs aux fruits d’une globalisation dont j’ai été le témoin près de deux siècles et demis. J’adore ce monde et ses paradoxes, et c’est peut être bien pour cela que j’apprécie tant les français. Apôtres depuis toujours des découvertes et de l’ouverture sur le monde, tout en étant incroyablement chauvins et attachés à leurs racines réelles et souvent supposées. Donc, du vin, je claque ma langue sur mon palais d’aise et d’impatience alors que je le déguste uniquement pour son goût et nullement pour ses effets que ma nature de vampire neutralise. Nouveau hochement de tête quand la jeunette évoque le besoin de passer au tutoiement.



| Mais moi, je suis bien trop vieux pour être tutoyé par vous, mademoiselle. |


C’est dans ce genre de mots à l’enchainement de syllabes compliquées que je bute le plus et où mon accent allemand se fait le plus entendre, même maintenant. Pour le reste, nous trinquons donc au son des verres qui s’entrechoquent.


| Je suis un actif depuis longtemps, quand vous venez à peine de débarquer sur le marché du travail, à ce qu’il semble. Disons que je suis à Paris pour affaires, mais qu’elles m’amènent un peu partout en Europe, et parfois ailleurs. Paris, c’est une position assez centrale. Et il y fait mieux vivre qu’à Berlin. |


Et pour cause, depuis la guerre et sa reconstruction à marche forcée…


| Johannes. Johannes von Reiner, pour vous servir. Et vous donc, ma jeune amie ? |


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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptySam 11 Nov - 16:55

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Je ne possédais pas la même sensibilité au palais que monsieur pour le vin, mais je savais au moins identifier la piquette du reste. L’alcool était agréable en bouche, je le trouvais bon. Il ne faudrait pas me demander le détail des saveurs qui se dégageaient à l’odeur ou au goût, je ne saurais les nommer. J’étais prête à parier en revanche que mon voisin le pouvait, lui. Il suffisait de voir comment il tenait son verre, sa manière de parler du vin ou cette allure bourgeoise qui rayonnait de lui…

Il était trop vieux pour que je le vouvoie ? Était-ce vraiment une question d’âge, me demandai-je perplexe. Les français aimaient se compliquer la vie avec ces pronoms qui imposaient de la distance interindividuelle. Les germaniques aussi, visiblement. Ou alors cet homme appartenait à une classe sociale qui se distinguait par ce type de langage. “Von”, ce n’était pas une particule ? Je ne connaissais pas bien la culture allemande, j’espérais ne pas avoir froissé cet homme avec ma proposition.

-Kara Sanchez, lui dis-je puisqu’il s’était présenté avec l’ensemble de son nom.

Je me faisais toujours passer pour une espagnole native, ce qui attirait bien moins l’attention qu’une mexicaine à peine majeure en vadrouille. Sanchez était un nom très banal, il y en avait des milliers dans ce pays.

La manière de s’exprimer de cet homme était vraiment atypique, on aurait dit qu’il venait d’un autre âge. Je mis cela sur une possible origine sociale, à moins que cela ne soit le choc culturel… Les allemands parlaient tous ainsi quand ils s’exprimaient en français ?

Mes yeux se portèrent vers la scène. J’irai probablement danser quand j’aurais terminé mon verre. La musique m’attirait inexorablement et les occasions de se détendre étaient trop rares dernièrement.  

-Pourquoi fait-il mieux vivre ici qu’à Berlin ?

Je précisai alors :

-Je ne suis jamais allée en Allemagne. Les conditions de vie sont difficiles ?

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MessageSujet: Re: Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé]   Bloody Fangs in the Shadows [ Intrigue II - Terminé] EmptyMer 6 Déc - 15:41



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 L’impulsion de la prédaction me taraude, un peu. Beaucoup, peut être même. Par moments, par vagues, comme quelque chose de foncièrement instable et déloyal, qui me tend les pièges les plus bêtes avant de venir me reprendre ce que l’on m’aura donné jusqu’à maintenant ; le début d’une soirée tranquille. Elles ne sont pas si rares, mais toujours sont-elles précieuses, car on ne sait jamais très bien à quel point les choses peuvent dégénérer. On ne vit qu’avec la certitude qu’elles le front, tôt ou tard, et qu’elles seront sanglantes comme toujours.


La jeune femme est totalement étrangère et indifférente à tout ce qu’il se passe, en moi. A ces remous brûlants et sanguinaires, qui n’égratignent que ma confiance en moi et parfois un petit peu l’ordre du monde. Quelques coups de donzelles aussi, ou en tout cas la fragile incarnation d’une vertu dont je me saisis avec les dents. Je retiens, alors. Les noms, les apparences et les odeurs, tout ce qui peut me permettre de tracer quelqu’un, de le retrouver. Ou surtout, de le reconnaître si je recroise sa route. Un monde entier, catalogué dans mon esprit de prédateur à proie, de bourreau à victimes, avec un entre-deux constitué de dangers et d’incertitudes.



| Enchanté, Kara Sanchez. |


Presque surpris que ce ne soit pas une Garcia, les espagnols n’ayant qu’une poignée de noms de famille pour représenter l’essentiel de la population, mais Sanchez doit arriver dans le top tier des patronymes. Qu’importe, au fond. Mon accent un chouilla haché en français est bien plus saccadé que le sien, qui coule avec la vitesse en tout cas d’une langue maternelle hispanique. Je n’ai aucune raison de me douter de sa véritable identité, ni de remettre en question son histoire. La mienne, en revanche, m’éloigne d’un parfum particulier que je sens. D’abord de façon ténue, comme le fumet d’une rôtisserie que l’on ne croise qu’au hasard du vent et de ses mystérieux changements de direction.


| Parce qu’il il y a la joie, l’amour, les spectacles, une histoire prégnante, partout et tout le temps, et le brassage des gens de partout qui ne rêvent que d’avenir. Belle et changeante, parfois laide, mais qui toujours se remet. Berlin est différente, marquée par le poids des abîmes qui la guettèrent si souvent, et qui l’ont marquée du sceau d’une marque indélébile qui reste malgré le poids des ans. |


Pour le reste, je hausse les épaules, finis mon verre, passe à l’odeur qui se fait plus forte.


| Oh, non. La même chose qu’ici. Pareil. Enfin, semblable. Quand on voyage beaucoup en Europe on se rend compte qu’il y a peu d’écart en comparaison de quand on va plus loin. |


Je repose mon verre, me pourlèche les babines. L’odeur est toujours plus forte. La beauté auburn, qui vient de sortir. Robe noire. Sourire, sous la moustache.


| Je vais y aller maintenant, Fraulein Kara. J’espère avoir le plaisir de vous revoir, au détour d’un concert, ou d’un bon verre de vin, et là vous pourrez me parler de vous. |


Salut deux doigts sur le côté du front, et je sors, m’allumant une cigarette.


J’ai faim, ça y est. Et mon regard ne quitte plus l’autre, que je ne tuerais pas pourtant. Pas ce soir, mais esthète, je me ravis de l’odeur et de ses multiples fragrances.




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