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 Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]

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MessageSujet: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyLun 17 Juil - 14:01

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



*Dionysos ressemble à un homme d'une quarantaine d'années avec une barbe fournie et des cheveux bruns courts et bouclés, dans une toge blanche avec des sandalettes en cuir. Il mesure environ 1m80 (assez grand pour l'époque) et est assez imposant sur sa musculature. Il porte seulement une chaîne d'or fine à sa main droite, cadeau d'Ariane.*

Douleur, flamme, destruction… les maux de toute une boîte de Pandore se trouvaient devant les yeux du dieu. Il n’osait presque pas descendre de cheval. Désolation.
Le dieu de la fête, de l’ivresse, du vin n’était pas dans son élément. La ville de Rome se remettrait, il se le répétait en boucle essayant de se convaincre. Cette ville était jeune, en pleine expansion. Bientôt on y rirait de nouveau, on y ferait l’amour, on chanterait et on s’enivrerait. Bientôt. Pour l’instant, l’odeur âcre de la fumée et les bruits d’une ville en reconstruction emplissaient les sens de Dionysos.

Il ne connaissait pas bien la ville, préférant sa Grèce, Athènes, et voyageant au gré des rencontres jusqu’en Asie. Pourtant il avait entendu la mise à sac de la ville. Une conséquence de guerre habituelle, un lot aussi cruel que commun. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait ça.

Dionysos se gratta la barbe. Il avait un objectif, voir l’ampleur des dégâts dans le temple d’une amie très chère. La guerre n’avait parfois plus de limite, détruire le sacré, détruire le symbole de la foi des hommes. Cela le dégoûtait.

Descendant du cheval, il se dit qu’inviter la belle et innocente Hestia dans ce charnier avait été une mauvaise idée. Elle qui restait sans cesse sur le mont Olympe, lui qui avait tendance à l’éviter. Il s’était dit, sans y penser assez, que ça la ferait sortir. Et puis, il voulait lui proposer de la venger. Ce n’était pas un dieu guerrier mais de penser qu’on avait visé Hestia en détruisant son panthéon, elle qui n’était pas une déesse guerrière. On l’attaquait alors même qu’elle ne se battait pas. L’injustice faisait hérisser les poils de Dionysos, il passa la main sur son visage. Si elle le voyait aussi sérieux elle ne le reconnaîtrait pas.


*Il y avait plus romantique...sympathique comme rendez-vous, Dionysos idiot.*

Pourtant s’il était conscient qu’elle pourrait se froisser, elle et son cœur pur devant la détresse des autres, qu’elle n’avait rien à faire des pierres en ruines, il trouvait important qu’elle aille voir la réalité de ceux qui lui voulaient du mal.
Il fallait se soucier des hommes, de leurs considérations, et parfois ces considérations étaient des pierres en ruines. Il fallait se soucier de ceux qui donnaient leur vie, alors même qu’ils n’en avaient qu’une, à un dieu qu’ils ne connaissaient pas. Les pierres en ruines étaient parfois le reflet de la vie des gens.

Il vit une prêtresse porter une lourde pierre, elle semblait en difficulté. Il s’approcha vivement.

« Laissez-moi m’en occuper, où voulez-vous que je mette la pierre ? »

Elle avait l’air méfiante mais soulagée de ne plus avoir à porter le poids. Elle lui indiqua le tas de pierres cassées. Il la posa.

Les prêtresses d’Hestia étaient loin de ressembler aux siennes, des vierges effarouchées alors qu’il était entouré de folles furieuses. Il les trouvait touchantes, comme Hestia au cœur d’artichaut qui avait pourtant fait vœu de chasteté, se protégeant des attaques viriles des hommes autour d’elle.

Le soleil tapait durement sur son front déjà buriné d’avoir passé trop de temps dans le monde des humains et dans les vignes. Il espérait qu’Hestia ne se sentirait pas mal, elle n’avait pas l’habitude, et avec toute la douleur qu’elle ressentirait dans la ville, au vu de son pouvoir, cela l’affecterait sans doute.
Tant pis, ils partiraient plus loin, au frais, où ils reviendraient en Olympe. Il voulait éviter de la ramener en Olympe, il préférait voir son amie sur terre, seul à seul, loin d’oreilles indiscrètes.

Elle devrait arriver, elle venait toujours lorsqu’il lui demandait mais il avait toujours cette petite boule au ventre quand il ne la voyait pas arriver. Et si… et si elle ne venait pas cette fois ?
Pour éviter d’y penser, il proposa son aide aux prêtresses.

« Je ne vous ferai rien prêtresses, soyez tranquilles. Je veux juste vous aider. »

Lui, un dieu tentateur, il respectait trop sa tante, son amie pour détourner les prêtresses du droit chemin.
Cela faisait une petite heure qu'il transportait des pierres, levant régulièrement la tête vigilant à son arrivée, quand un sourire s'étendit sur son visage.




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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyMar 18 Juil - 9:41

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

Hestia s’était toujours sentie plus grecque que romaine. Pourtant, elle n’avait le type d’aucun des deux pays. Mince, grande et pâle, elle avait déjà à cette époque les cheveux roux mais ses yeux étaient alors d’un bleu aussi clair qu’un ciel d’été. Très tôt dans son existence divine, elle avait renoncé à vieillir, à grandir, et avait par conséquent l'apparence juvénile d’une jeune fille à peine sortie de l’adolescente. Un mortel lui donnerait dans les 17 ou 18 ans. Pourtant, elle était l’aînée des enfants de Chronos, la grande sœur de tous les autres dieux importants de leurs panthéons… mais elle faisait physiquement facilement vingt ou trente ans de moins qu’eux tous. Paraître aussi jeune avait été sa première tentative pour échapper aux assiduités du premier de ses prétendants, son frère Poséidon. Ce fut un cuisant échec, renouvelé un peu plus tard avec son neveu Apollon. Résignée à ne pas pouvoir échapper à la concupiscence des hommes de son panthéon, elle avait demandé sa protection à Zeus. Contrairement à ce qu’aurait pu laisser croire sa réputation de coureur ou le fait qu’il soit mariée à une de ses sœurs et ait eu un enfant avec une autre, il n’avait jamais porté d’attention déplacée à son aînée. Peut-être parce qu’elle le maternait plus que les autres ? En tout cas, il avait accédé à sa demande : Hestia avait promis son corps à la chasteté mais, en échange du sacrifice consenti de tous plaisirs charnels et de tout espoir d’avoir un jour des enfants à elle, elle serait honorée dans chaque foyer grecque et romain. Ainsi était-elle officiellement devenue une déesse du foyer bien que cela fisse déjà longtemps qu’elle tint ce rôle dans le cœur des hommes. Les opportuns se firent plus pour rare pour le soulagement de la déesse.

Il y avait toutefois un homme parmi les siens avec lesquels elle se sentisse à l’aise. Il s’agissait de Dionysos, son neveu mais, surtout, son meilleur ami. Elle l’aimait plus que les autres, preuve en était qu’elle ne descendait de l’Olympe qu’à sa demande. Hestia se moquait des batailles de territoire, exécrait les conflits, abhorrait la violence. Tout le monde avait tort au jeu de la guerre, aussi s’en tenait-elle éloignée. Là encore, Zeus s’était toujours montré magnanime : même dans leurs conflits internes, il ne la forçait pas à prendre parti, à se battre. Tout ce qu’il lui demandait était de veiller sur le feu sacré et elle s’acquittait de sa tâche avec assiduité.

Hestia se rendit donc à Rome, ville pour laquelle elle avait peu d’affection : son foyer était l’Olympe et le serait toujours (croyait-elle). Elle se doutait de ce que son ami souhaitait lui montrer là-bas, sur les lieux de son temple que ses flammes lui avaient montré détruit. Elle se fichait du temple : il serait reconstruit, ou pas, peu importait puisque chaque maison possédait un autel à son nom. Elle était plus ennuyée des pertes humaines, néanmoins, en tant qu’immortel, elle avait fait son deuil de l’éphémère de ses croyants. Hormis eux, les dieux, tout ce qui naissait devait ensuite mourir, ainsi allait le cours naturel des choses.

Elle avait fini le trajet à pieds, s’arrêtant parfois pour consoler des victimes de cet énième conflit. Hestia ne savait pas ce que les celtes avaient espéré en détruisant son temple mais ils seraient déçus : sans l’invitation de Dyo’, elle n’aurait même pas pris l’évènement avec assez de considération pour quitter son feu. La meilleure réponse à la violence, selon elle, était l’absence de réaction, le mépris pour la gratuité du geste. Tout ceci n’était qu’une extension des guerres des hommes, chacun luttant pour un bout de terre ou d’influence. Elle détestait ça. Des familles étaient détruites, et pour quoi ? Pour rien. À la fin, tous campaient sur leur position et les conflits ne faisaient que perdurer, siècles après siècles.

« Dyo’! » appela-t-elle en souriant le dieu du vin, s’approchant de lui d’un pas devenu plus rapide. Un peu trop peut-être : fidèle à sa maladresse, elle trébucha sur une pierre et il s’en fallut de peu qu’elle ne tombe. Vérifiant que le sol était redevenu stable sous ses pieds, elle se redressa : « Tout va bien ! Je suis debout ! » dit-elle en levant les bras autant pour conserver son équilibre que pour montrer qu’elle n’avait rien. Une autre bonne raison de ne jamais sortir : sa maladresse était nettement moins flagrante lorsqu’elle restait assise à admirer les flammes ! « Tu aidais mes vestales ? C’est gentil, mais regarde-toi, tu es en sueur » Elle enleva le voile rouge qui recouvrait ses cheveux et s’approcha de son ami pour lui tapoter le front avec le tissu. Elle se fichait de son voile, elle en avait d’autres, et de manière générale, elle prêtait peu d’attention à son apparence, bien moins orgueilleuse que ses consœurs prêtes à se battre pour une simple pomme d’or. Pour tout dire, bien que très belle, elle faisait même un peu désordonnée comparée aux autres déesses majeures… même si cela n’avait désormais plus d’importance puisqu’elle avait cédé son trône à Dionysos, ici présent.

Un sacrifice qui ne lui avait pas trop coûté. Bien que née avec le talent de modeler des flammes magiques, elle avait toujours eu l’impression de faire pâle figure à côté des dons des autres olympiens. Et puis, elle restait une déesse vénérée, trône ou pas, Zeus y veillait. « Allons nous asseoir à l’ombre quelques instants, que tu prennes un peu le frais » Elle lui prit alors la main et y remarqua la chaîne offerte par Ariane. Cette vision obscurcit son humeur. Dyo’ avait toujours été proche d’elle et elle avait assez mal pris qu’il se marie. Bien entendu, ce n’était pas comme s’il pouvait se passer quelque chose entre eux, à cause de son serment, mais elle n’avait pu s’empêcher d’éprouver de la déception. Heureusement, c’était elle qui possédait le talent d’empathie sur l’Olympe, et elle espérait que personne ne s’était rendu compte de sa jalousie. Au moins, se disait-elle pour se consoler, cela lui permettrait d’étouffer pour de bon toute pensée malséante. Dionysos était son neveu, son meilleur ami, et il était marié. Il fallait croire qu’ils avaient été destinés à n’être que des amis… sinon, le dieu du vin serait né plus tôt, avant qu’elle ne fasse vœu de chasteté.

« Pourquoi voulais-tu me voir ? » demanda-t-elle pour chasser des pensées qu’elle s’interdisait d’avoir. Elle lui lâcha la main, soudain gênée par ce geste qu’elle avait pourtant effectué instinctivement quelques secondes plus tôt. « Pour le temple je suppose, mais dans quel but ? Je pourrais peut-être essayer d’aider ces pauvres gens… seulement je doute que ce soit de moi qu’ils aient le plus besoin en ce moment » Ils avaient plutôt besoin de lui, Dionysos, pour leur redonner de la joie et de la bonne humeur. Elle, elle pouvait leur offrir une écoute attentive et sincère, mais ça leur rendrait pas tout ce qu’ils avaient perdu.
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Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière


Aylaen Summers
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées)
Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles.
Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] KDYGu8e
Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent).
Messages : 1228
Age : 33 ans
Célébrité : Karen Gillan
Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] Hestia

La première et la dernière

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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyMar 18 Juil - 19:39

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



Il n’y en avait qu’une dans tout le monde antique qui lui ressemblait. Une grande rouquine toute blanche aux yeux clairs, une biche à peine sortie de l’adolescence… qui manquait de tomber à chaque pas.

Hestia.

Il était toujours plus ému de la voir dans le monde que sur l’Olympe. Il la préférait en équilibre dans un monde bien vivant qu’assise toute la journée. Surveiller le feu, une mission d’un ennui stratosphérique pour Dionysos. Il savait pourtant que cela lui plaisait à elle, ou du moins qu’elle était à l’abri.
Le dieu de l’ivresse, des folies, aurait aimé l’entraîner dans son monde à lui mais il ne le faisait jamais entièrement, juste une coupe de temps en temps. Il respectait sa constance et sa paix à elle. Elle avait choisi calme et chasteté, à côté il passait pour un dévergondé. Pourtant elle ne le jugeait pas, et semblait toujours contente de le voir.
Il entendit son surnom et oublia les morts, la fumée et la guerre. Grand sourire, qui s’éteint aussitôt en la voyant trébucher

« Hestia ! » cria-t-il comme si elle tombait d’une falaise.


… rester en équilibre… et se rattraper. Avec le temps, il aurait dû s’habituer, mais il avait toujours peur qu’elle finisse par se faire mal. Il secoua la tête. Irrattrapable maladresse. Il eut même un petit rire, elle était debout oui… mais pour combien de temps ?
Elle s’approcha de lui, il ne bougeait pas. Être social par excellence, il faisait preuve d’une certaine pudeur avec elle. Malgré son corps en sueur, il aurait pris n’importe laquelle ou lequel de ses amis dans ses bras. Pas Hestia. Elle était connue pour être la vierge la plus chaste de l’Olympe, et lui avait une réputation d’assoiffé. Moins grande que son père mais… quand même. C’était comme ça. Alors il prenait soin de ne pas la brusquer. Il la laissait approcher.
Ce qui ne manqua pas, elle se décoiffa et utilisa son voile pour éponger sa sueur.

Il se dit qu’ils devaient avoir drôle d’allure, une adolescente épongeant le front d’un homme mûr dans un temple en ruines entourés de prêtresses vierges.

« Je n’ai pas pu m’en empêcher ! Regarde, elles sont si frêles tes vestales, elle avait besoin d’un homme fort. Et tu sais comme j’aime en profiter pour récupérer un peu de crédit pour moi-même. Par contre j’ai bien peur que ton voile en prenne un coup... »

Il mima Hercule et banda son biceps avant de faire un clin d’oeil. Bien entendu c’était une plaisanterie. Il n’avait absolument pas fait cela par prestige, qui le saurait ? Il aimait donner un coup de main, il aimait s’engager dans ce qui se présentait devant ses yeux. Il avait été touché par l’état de la ville et détestait voir un temple en ruines. Il voulait partager le fardeau.
Mais évidemment il n’avait pas réfléchi, il aurait aimé avoir l’air plus frais qu’un vieux mâle en sueur à l’arrivée de sa chère amie. Et puis, quand même, la pauvre, elle essuyait sa sueur de ses habits. Il la trouvait majestueuse ainsi. Pas la peine de faire de la coquetterie, il la préférait au naturel, décoiffée de ses cheveux feu, quand elle n’y faisait pas attention.

Il fut néanmoins soulagé lorsqu’elle lui proposa de s’asseoir à l’ombre. Elle lui prit la main. Son battement de cœur s’accéléra comme il le faisait à chaque fois. Il espéra sincèrement qu’elle pensa que c’était l’effort. De toute façon, sur cette même main trônait le bracelet d’Ariane. C’est ainsi qu’il était sien. Au moins la présence de ce bracelet rassurerait Hestia. Elle ne verrait jamais chez Dionysos un réel prétendant, elle qui fuyait les prétendants. Au moins ainsi elle se sentait protégée avec lui. Enfin… il avait déjà connu des plaisirs charnels mais son cœur était pris, voilà ce que ce bracelet signifiait et devait signifier aux yeux d’Hestia.
Dionysos profita alors sans remords de la sensation de cette main toute fine dans sa main chaude et burinée par les différents travaux dont le travail des vignes. Il la serra même plus fort.
Ils s’assirent au bord des ruines, à l’ombre. Hestia, curieuse lui posa la question de son invitation. Il laissa ses épaules se décontracter contre un mur. Et … elle lui lâcha la main. Il ferma les yeux car il voulait être sûr de se rappeler d’un bonheur éphémère. Il avait bien senti une pointe de gêne, une façon de lâcher sa main un peu trop brusque comme si elle regrettait. Il s’en voulait de lui faire peur. Et derrière ses yeux fermés, une pointe de tristesse. Aux yeux de la déesse, il n’était comme les autres qu’une menace de plus. Sauf qu’il était moins beau, moins puissant, moins honorable que d’autres dieux. Il était dans ses vignes à faire la fête. Beau portrait. Peut-être était-ce pour cela qu’il comptait lui faire cette proposition aujourd’hui, pour qu’elle le voit un peu différemment.
Alors même qu’elle commençait à extrapoler des idées, Dionysos rouvrit les yeux, fouilla dans sa sacoche, jeta un regard à gauche et à droite pour s’assurer que personne ne le voyait avant de lancer une dizaine de graines de vigne devant lui, sur une motte de terre vierge. Il se concentra et de ses doigts fit jaillir des racines de vigne qui grimpèrent jusqu’à eux, se mirent dans les interstices. Les branches noueuses de la vigne envahir le mur à demi détruit derrière eux et finirent par leur faire un petit toit quelques mètres au-dessus d’eux.

« Mes vignes à moi finissent par fâner. Alors que ton feu dure toujours. La destruction d’un temple ce n’est qu’un événement. Mais tu représentes quelque chose de sacré, et c’est cela qu’ils ont voulu atteindre. »

Il cueillit une grappe de raisin. Cet exploit divin n’était pas trop difficile pour lui, vu le nombre de fervents fidèles qui le vénéraient ces temps-ci. Et il trouvait poétique l’idée des vignes s’engouffrant dans le temple de Vesta. Après tout, c’était elle qui lui avait donné sa place sur le mont Olympe, ils étaient désormais liés. Et Dionysos se sentait redevable. Il lui proposa un peu de raisin.

« D’abord, je voulais te voir. Et je préfère toujours te voir ici. Même si c’est dangereux pour toi vu tes deux pieds gauches… et promis je te laisserai retourner à ton feu. »

Il se redressa, s’assit en tailleur. Et, courageusement, posa sa main sur la sienne. Il essaya de ne pas le faire avec tendresse mais plutôt comme un frère à sa sœur même si c’était sa tante. Ses grandes mains sur lesquelles il restait du jus de raisin sans qu’il s’en rende compte, prirent la main la plus proche de lui, menue. Il la regarda dans les yeux, sérieusement.

« Je déteste voir ton temple ainsi. Ces gaulois t’ont attaqué… qui te dit qu’ils n’iront pas plus loin ? Je ne supporte pas de savoir que quelqu’un t’attaque et que tu ne riposteras pas. Si tu le veux, même si je ne suis pas un grand guerrier, je peux te venger, au moins faire payer aux responsables. »

Il se doutait qu’Hestia ne voudrait jamais, pourtant il avait peur qu’elle ne se défendit jamais. Sa gentillesse le pensait-il n’allait que donner envie aux autres de tout lui prendre. Il n’était pas Arès, ni même Zeus ou Poséidon, mais il avait déjà montré par le passé qu’il pouvait avec ses moyens punir ceux qui le méritaient à ses yeux.



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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyMer 19 Juil - 10:35

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

Son prénom presque crié par Dionysos manqua de peu de lui faire perdre l’équilibre une seconde fois, encore que ce fusse peut-être juste sa présence qui causa ce bref – mais vif – trouble. Tel était l’effet que lui faisait le dieu du vin et de la fête, pourtant aussi son neveu, l’impression d’être au bord d’un précipice dans lequel elle risquait de tomber… Et pour lutter, elle s’agrippait. À sa certitude qu’ils n’étaient que des amis. Au souvenir du mariage de Dyo’ avec Ariane. À ce serment qui la liait tant qu’elle occuperait ce corps. À son devoir, aussi, en tant qu’aînée des olympiens et symbole de leur famille. Jamais elle ne deviendrait une pomme de discorde qui diviserait son panthéon mais ça, c’était avant, jamais non plus elle ne se mettrait à imiter Zeus ou Poséidon en devenant, comme eux, une personne légère et sans morale. Sur ce point, il y avait toujours eu deux moitié dans leur fratrie : Zeus, Poséidon et Déméter qui collectionnaient les amours, Héra, Hadès et elle qui n’en avaient qu’un, voire pas du tout dans son cas. Perpétuellement tiraillés par leurs désirs, la moitié des enfants de Rhéa brisaient les cœurs, quand ce n’étaient pas leurs serments. Hestia les aimait tous mais il était très clair dans son esprit qu’elle refusait de leur ressembler. Or, même une relation platonique avec Dyo’ serait tromper Ariane… Non pas que son meilleur ami soit un modèle de fidélité conjugale toutefois, tant que ce n’était pas avec elle, ce n’était pas son problème.

Forte de ces convictions, elle calma les battements de son cœur, mettant leur accélération subite sur le compte de sa peur de tomber. Hestia avait beau être une déesse ancienne et révérée, elle ne se ferait jamais à ses rencontres avec le sol… et elle ne vous parlerait même pas des escaliers, un véritable cauchemar ! Personne n’était aussi maladroit qu’elle sur l’Olympe, elle se demandait vraiment d’où ça pouvait lui venir ! Mais ce n’était pas le plus important en cet instant, et c’est d’un pas plus sûr qu’elle s’approcha de son meilleur ami pour lui essuyer le front avec le voile qui, pendant le trajet, tenait ses cheveux tout en la protégeant du soleil. Avec sa peau pâle, Hestia se transformait en écrevisse en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, aussi était-elle revêtu d’une longue stola à manches longues, plutôt ample et fine, dans les couleurs traditionnelles d’Hestia, à savoir le rouge foncé, le orange et le doré.

« Mes vestales n’ont pas besoin d’un homme, Dyo’, la plupart sont ici justement pour les éviter » lui dit-elle d’une voix douce en ignorant sciemment les regards des jeunes femmes alentours qui, depuis l’exclamation du fils de Zeus, les observaient à la dérobée. Ils parlaient grec, mais quelle vestale ignorait qu’Hestia était le nom de leur déesse tutélaire ?  « Mais l’intention était louable, de plus la situation est exceptionnelle. Je suis sûre qu’elles t’en sont très reconnaissantes » Elle rit, amusée, à son imitation d’Hercule. Elle n’avait jamais eu le goût des héros forts et courageux mais la pose n’allait pas si mal à son ami ! Observant ensuite son voile tâché de la sueur de Dyo’, elle haussa les épaules tout en baissant le tissu qui frôla presque le sol par son bout « Ne t’inquiète pas pour ça, j’en ai d’autres » Et elle avait assez d’épaisseur de cheveux pour la protéger du soleil de toute façon. La tête nue faisait un peu petit peuple mais ça ne dérangeait pas Hestia, déesse des pauvres comme des riches.

Prendre la main du dieu avait été instinctif, un geste simple qu’elle se permettait parce qu’ils étaient proches tous les deux. Hestia n’aimait guère les contacts physiques : elle gardait de mauvais souvenirs des tentatives d’approche de ses anciens prétendants et restait traumatisée de la promiscuité subie à l’intérieur de son père. Néanmoins, elle pouvait se montrer plus prodigue lorsqu’elle était en confiance. Elle ne se méfiait jamais de Zeus, par exemple, parce qu’il était son frère préféré et son roi, et aussi parce que c’était à lui qu’elle avait fait serment d’une vie chaste. Dionysos était aussi une exception, bien qu’elle limita ses propres gestes par auto-censure : la promiscuité n’était pas bonne pour son cœur.

Se souvenir que Dyo’ s’était marié non plus. Son cœur la serrait douloureusement. Elle chassa ces pensées comme elle le faisait toujours, le déni étant une habitude bien ancrée, mais la douleur persista quelques secondes de plus… La chaleur... pensa-t-elle en guise d’excuse. Il y en avait toujours une, d’excuse, que ce soit pour son cœur qui battait plus fort, pour celui de Dyo’ qu’elle sentait parfois aussi, pour les pincements qui l’habitaient parfois comme pour la chaleur qui pouvait monter en elle. Elle était la reine des bonnes raisons. Même sa jalousie envers Ariane n’était devenue qu’une crainte légitimée de voir son meilleur ami s’éloigner d’elle. Pour vivre dans son déni, Hestia avait besoin de ces explications, qu’elles aient ou non du sens et ensuite elle allait appliquer la méthode à absolument tous les hommes pendant les 2500 prochaines années, pratique!.

Quand elle retira sa main, elle sentit une pointe de culpabilité poindre dans les sentiments de Dyo’. Empathe, Hestia ressentait tout ce que ceux près d’elle éprouvait. La limite étant l’interprétation qu’elle en faisait, souvent fausse lorsque les dits sentiments la concernait. Elle regarda avec une certaine admiration le pouvoir de Dyo’ en action. Ses flammes ne brûlaient que sur son ordre, mais leur seule action possible sur le monde terrestre était celle de la destruction, alors que la magie de Dyo’ créait et Hestia adorait ça – on notera aussi qu’elle aimait vraiment beaucoup le vin et le raisin dont il découlait.

Protégés des regards, elle se détendit un peu. Au-delà de la situation actuelle – temple détruit, tête à tête en dehors de son foyer avec Dyo’, menaces d’une potentielle chute – Hestia n’était pas à l’aise lorsqu’elle sortait de l’Olympe car elle ne se sentait pas à l’aise dès qu’il y avait un peu de monde autour, en dehors de sa famille. Être cachée par les vignes lui convenait très bien. Le sujet de la conversation en revanche la rendit moins sereine. Elle voyait vers quoi il tendait et ne pouvait rejoindre l’opinion de son meilleur ami. « Nous sommes d’accord, je suis un symbole... » Elle avait failli dire qu’elle n’était que ça mais s’en abstint. « Mais c’est moi qui le suis, pas le temple romain. Et ils ne peuvent pas m’atteindre » Là, tout de suite, peut-être, vu qu’elle était parmi les mortels, mais en temps normal, quand elle était chez eux, sur l’Olympe, elle était hors de portée de l’ire gauloise.

« On est bien pourtant tous les deux près de mon feu... » remarqua-t-elle lorsque Dyo’ lui dit qu’il aimait la voir ici, dans le vrai monde. Le fait était qu’être dans son foyer, avec son meilleur ami, près de ses flammes, était ce qu’elle préférait au monde. Le vin était aussi un vrai bonus. Elle pouvait boire seule si l’envie l’en prenait mais le faisait rarement, elle préférait boire en bonne compagnie. Malheureusement, de la compagnie, elle n’en avait pas si souvent. Chacun vaquait à ses occupations pendant qu’elle surveillait leur maison.

Elle le laissa lui prendre une main dans les siennes. Il sentait le jus de raisin, une odeur sucrée agréable de fruits frais. Ses yeux se perdirent un instant dans la contemplation de sa main, fine et blanche, disparue sous celle de son ami, puis ils remontèrent jusqu’au regard du dieu du vin. Il était subitement très sérieux. Hestia ne savait qu’en penser. Elle était contre la vengeance et n’éprouvait aucune haine envers les gaulois. Leur comportement démontrait un clair manque de maturité et il était stupide de détruire des lieux d’accueil comme son temple en espérant remporter l’adhésion d’un peuple mais… ça s’arrêtait là. « Tu es un grand guerrier Dyo’, tu as remporté des campagnes et tu connais tellement de choses sur les hommes… si je devais compter sur quelqu’un pour me défendre, tu serais le premier à qui je demanderais » Même si ça ne plairait pas à ses frères, c’était la vérité. Si elle devait venger son honneur un jour, c’est à Dyo’ qu’elle demanderait de l’aide, pas aux autres hommes de l’Olympe. « Mais, là, je n’ai pas besoin d’être vengée. Je ne me sens pas offensée. Je crois même que répondre à ce geste serait faire exactement ce qu’ils attendent de moi. Tout le monde s’emporte, et la violence appelle toujours plus de violence. Pour ma part, je préfère arrêter l’escalade. Ils veulent brûler mes temples ? Qu’ils le fassent. Ma flamme continue d’illuminer l’Olympe et elle constitue le seul feu sacré qui compte réellement » Elle posa sa main libre sur celle de Dyo’ et lui sourit timidement : « Tu comprends ? Je préférerai plutôt trouver comment venir en aide à tous ces gens… j’en ai croisé beaucoup qui souffraient en chemin » Et elle avait ressenti leur peine jusque dans sa chair. Là était sa réelle préoccupation, comment réparer les dégâts.
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Aylaen "Hestia" Summers
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Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles.
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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent).
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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyJeu 20 Juil - 19:53

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



Chaleur, abri ombragé par les vignes, l’odeur des temples, le goût particulier du vin antique, les peplos et toge, les bruits particuliers des marchés grecs… toutes ces choses finiraient par manquer au dieu du vin. Mais à cet instant, il profitait sans savoir que ce genre de bonheur changerait.

Adossé sur des pierres, il aurait pu se laisser bercer par la douce voix d’Hestia. Pas qu’elle l’endormait, mais il aimait l’écouter.

Il l’entendit acquiescer, oui c’était un symbole. Et elle n’était pas atteignable. Alors même que des millénaires plus tard des dieux finiraient par tomber, en -390 av JC, cette possibilité était inimaginable. Tant mieux, il n’avait pas à se soucier de perdre sa famille. Pas à se soucier que des ennemis puissent tuer les gens qu’il aimait. Pas à se soucier qu’Hestia ou Ariane soient en danger.
Pourtant cela ne voulait pas dire qu’il ne mourrait pas. Au contraire, Dionysos mourrait régulièrement. Cette mort si mortelle, il n’en avait pas peur. Il mentirait en disant qu’elle était agréable, seulement il la préférait toujours à abandonner sa liberté. Liberté de penser, d’aller et venir, de boire, de vivre aussi intensément…
Peut-être avait-il gardé un reste de cette enfance en vagabondage, de cette errance imposée par Héra ? L’impression de n’être jamais et partout chez soi. Peut-être était-ce ce sentiment d’être à la maison qu’il trouvait chez Hestia, la déesse du foyer, ce sentiment qui lui avait été refusé si longtemps.
Peut-être même avait-il gardé des stigmates de cette folie imposée par la reine de l’Olympe, jalouse qui avait voulu le rendre fou pour l’éloigner à jamais de cette famille. Heureusement, chez les fous il était roi. Ses ménades l’avaient toujours recueilli et vénéré même lorsqu’il n’était encore qu’un enfant, même en pleine déraison furieuse. Il espérait cependant que ni Hestia ni Ariane ne feraient un jour la connaissance de cette part de lui, bien enfermée à double tour. Il n’avait gardé pour sa vie que la douce ivresse, la tête qui tourne et l’envie de ressentir tout à fond et avait laissé au fond de lui le reste.
De toutes ses longues vies, il s’était toujours isolé lorsqu’une lame de fond de démence destructrice s’emparait de lui. Il avait trop eu peur de décevoir, de n’être plus cet être un peu sauvage et si plaisant avec qui discuter et faire la fête.
Mais pour l’instant, sous les vignes, en bonne compagnie, il écoutait Hestia et cela l’apaisait. Comment être en colère en l’entendant ?

« Je sais qu’on y est bien... »

*Je ne le sais que trop Hestia.*

Sa voix se brisa. Heureusement qu’elle ne le touchait pas à ce moment, car un sentiment doux amer l’envahit. Il était sans doute la seule avec qui il aimait s’ennuyer. Se rappeler des discussions près du feu de l’olympe était doux. Se rappeler que le sentiment qu’il lui portait ne mènerait jamais à rien était amer. Soit il le porterait vers la colère d’Hestia, il serait catégorisé comme les autres, peut-être était-il comme les autres de toute façon… et perdrait une véritable amie. Soit il briserait le cœur d’Ariane, son épouse, à qui il avait juré de l’aimer, ce qu’il faisait à sa manière. Soit il ferait les deux et finirait seul.
De toute façon, son cœur était trop tendre, il fondait pour les deux et à cause de cela, de son indécision, il ferait souffrir. Il serra les dents, en colère contre lui-même.


Lorsqu’Hestia lui répondit qu’il était un grand guerrier, il ne put s’empêcher de se sentir flatter. Elle avait raison sur un point, il connaissait le cœur des hommes, leurs désirs profonds. Et si elle trouvait que c’était un grand guerrier, même s’il n’y croyait pas, il n’allait pas la contredire.
Le premier à qui elle demanderait… il se gonfla de fierté. Dionysos se sentait puissant de la voir lui faire confiance. Elle avait raison, il la défendrait. Il sacrifierait beaucoup pour elle si elle lui demandait. Même sans qu’elle ne lui ait demandé il avait sacrifié son désir pour elle quand elle s’était décidée vierge. Puis il avait sacrifié, ou tenté de faire, son amour pour elle en se mariant avec la douce Ariane. Il avait donné son cœur, en le pensant tout entier et en ne donnant qu’une moitié à la femme qui pourtant l’avait accepté en entier.

« Et tu aurais raison. Je te défendrai, tu peux compter sur moi. »

Il prit le temps d’écouter sa réponse, même s’il n’en était pas surpris.

« Tu es toujours plus sage que ceux qui t’attaquent, j’ai peur qu’un jour cela te joue un tour… Si tu ne te sens pas offensée, si tu ne le désires pas, je n’irai pas contre ta volonté. Je garderai ma colère pour moi. Si tu changes d’avis, mon offre tiendra. »

Elle semblait vouloir le convaincre. Il la respectait et n’irait pas contre ce qu’elle voulait contrairement à beaucoup de ses frères qui croyaient parfois mieux savoir que leurs soeurs/épouses ce qu’elles désiraient.

« Je comprends ma chère déesse du foyer. Je ne peux même pas imaginer qu’un jour ton feu n’illumine plus Olympe… si tu n’éclaires pas le monde, qui le fera ? Les rayons de foudre de Zeus ne seraient jamais suffisants… Je guide les hommes la nuit vers leurs désirs profonds mais c’est grâce au lever du jour qu’ils accomplissent des grandes choses ! Au fond on se complète peut-être... »

Dionysos se rendit compte que la main d’Hestia était encore dans les siennes. Il vit son bracelet et retira ses mains doucement. Il masqua sa gêne sous un grand sourire. Hestia n’avait jamais eu besoin d’un homme, et encore moins d’un prétendant. Elle avait besoin d’un ami, il ne voulait pas qu’elle pense qu’il tenta de profiter d’elle ou qu’elle soit gênée. Elle l’avait toujours bien traité. Toutes ces pensées n’étaient qu’une souillure pour la déesse des vestales.
Dans sa tête, le dieu se convainquit férocement de cette mentalité, essayant de s’autohypnotiser.
Elle voulait d’un compagnon de fête, de quelqu’un à son écoute et quelqu’un qui l’aide. Dionysos serait un bon ami. Il avait une femme d’une beauté époustouflante, douce et bonne, brillante et humaine, drôle et qui l’acceptait dans tous ses reliefs. Une femme qu’il aimait profondément et pour qui il ne désirait que le meilleur sans réussir à lui donner. Il avait cette partenaire à ses côtés avec qui il s’entendait à merveille. Et une très bonne amie Hestia qui était sa tante et pour qui il n’aurait plus d’arrière pensée. Comédien dans l’âme, très bon menteur, il mit son masque mentalement, un grand sourire aux lèvres. Après tout, cela pouvait très bien lui convenir ainsi.

« Et si nous allions les aider ? Leur faire retrouver un peu de joie ? Organiser un banquet pour les romains qui ont tant perdu ! »

Dionysos le dieu de la fête était de retour.



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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptySam 22 Juil - 11:12

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

Contrairement à Dionysos, Hestia avait toujours eu le même corps à cette époque. Celui qu’elle avait promis à la chasteté. Une partie du problème, en somme, mais celui-ci était devenu trop dur à résoudre et la déesse vierge s’était murée dans un immobilisme qui ne volerait en éclat que dans plus de deux millénaires. Aussi lorsque son meilleur ami lui confirma qu’ils étaient bien près de son feu, elle sentit l’amertume douceâtre qui l’envahit mais n’en dit rien. Elle éprouvait le même genre de sentiment, si ce n’est que son amertume à elle venait du regret d’avoir cru qu’il y avait peut-être quelque chose en plus entre Dyo’ et elle mais qu’elle s’était trompé, preuve en était qu’il s’était marié en sachant très bien quelles étaient ses valeurs. Serment ou pas, jamais d’hommes mariés. Elle avait trop vu Zeus et Héra se déchirer, avec de nombreuses victimes collatérales (dont Dyo’ et sa mère Sémélé), pour voir d’un bon œil l’infidélité.  

Elle sentit aussi sa fierté lorsqu’elle lui dit, en toute sincérité, que si elle avait un jour besoin d’être défendue, elle ferait appel à lui. « Je sais » dit-elle avec simplicité lorsqu’il affirma qu’elle pouvait compter sur lui. Si elle pensait s’être fourvoyée en ayant certaines attentes, il conservait toute sa confiance. Depuis le jour où elle l’avait accueillie dans l’Olympe, lui cédant son trône pour lui éviter une nouvelle fois l’ire d’Héra, ils avaient été une équipe.

« J’ignore s’il s’agit de sagesse. C’est seulement la solution qui semble le mieux me convenir »  La plupart des autres olympiens étaient plus belliqueux et seraient ravis de prendre les armes pour moins qu’un temple brûlé. Elle ne comprendrait jamais ce besoin de violence, elle qui aspirait au calme de par sa nature contemplative.

« Hum… mon feu ramène les hommes à leur foyer, près de ceux qui comptent pour eux, il n’a pourtant jamais eu le pouvoir d’empêcher qu’ils partent en guerre. Tu parles de désirs profonds, mais toi qui les connais, crois-tu qu’ils tendent vers la destruction ? J’aurais tellement voulu que ce qui importe vraiment soit... » l’amour, ce sentiment qu’elle n’avait jamais pu explorer, trop occupée à fuir les prétendants indésirables et leur concupiscence qui heurtait sa pudeur. Étrangement, ce mot ne parvint pas à franchir la barrière de ses lèvres, alors qu’elle évoquait ici les sentiments des mortels, non les siens. Était-ce parce qu’elle s’adressait à Dionysos ? Parce qu’elle sentait en lui une ferveur qu’il était le seul à éprouver pour elle ? Parce que ses regrets l’étouffaient sans qu’elle puisse le formuler jamais ? Elle se reprit : « Que ce qui importe vraiment soit la paix et le bonheur de tous... » Lorsqu’elle parlait ainsi à son frère, le père de Dionysos, le roi des dieux l’embrassait fraternellement sur le front et lui disait d’un ton paternaliste Tu n’es qu’une enfant Hestia, comme si elle avait vraiment l’âge de l’apparence qu’elle se donnait, comme si elle ne pouvait pas avoir d’avis valable car trop idéaliste. Et peut-être était-ce vrai, après tout ? Qui était-elle pour aller à l’encontre des paroles de son frère, son sauveur ? « Mais il est certain qu’on se complète. À nous deux, la flamme de la vie est complète ! » confirma-t-elle pour finir, d’un ton plus léger et enjoué, destiné à masquer son trouble et ses craintes.

Il enleva ses mains et elle perçut sa gêne malgré son sourire. Hestia fixa son meilleur ami, son neveu, pendant quelques secondes sans mot dire, ses prunelles claires comme un ciel d’été tentant de percer les raisons de cette perception. Il se renferma, comme une porte cadenassée à double tour, et cette constatation ne fit qu’augmenter le trouble de la déesse du foyer. Ne se disaient-ils pas tout l’un à l’autre ? N’était-elle pas l’amie fidèle, aimante et toujours présente ? Y compris quand il ramenait une femme mortelle parmi eux pour la modeler et l’épouser. Notons, par ailleurs, qu’Hestia appréciait Ariane en tant que personne, elle avait aussi eu beaucoup de peine pour elle au récit de la trahison de l’autre héros de pacotille, ce que la rousse aimait nettement moins était ce sentiment de rivalité entre elles. Alors qu’il n’y avait pas de raison : il ne s’était jamais rien passé avec Dyo’ qui justifie qu’elles se retrouvent dans cette position l’une et l’autre. Ariane était la femme du dieu du vin tandis qu’Hestia était sa meilleure amie et sa tante. Les choses étaient claires, non ? Et, même si elles ne l’étaient pas, cela viendrait de lui, pas d’elles. Sans oser le formuler ainsi – ça aurait été accepté l’inacceptable -  Hestia en était intimement persuadée.

« Oui, c’est une bonne idée » commença-t-elle par dire avant de poser une main sur la joue de son ami, tournant son visage vers elle avec douceur pour plonger ses yeux dans les siens. « Mais… tu es sûr que ça va ? » interrogea-t-elle tout en caressant la barbe fournie du pouce en un geste plein d’une tendresse qu’elle espérait plus maternelle qu’elle ne l’était en réalité.
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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyMar 1 Aoû - 14:07

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



Il aimait follement cette innocence et cette façon de voir la vie qu’avait Hestia. Lui-même était un idéaliste, encore plus quand il était avec elle. Sa douceur rejaillissait sur lui sans qu’il put l’en empêcher. Alors qu’il pouvait être fou, avoir des crises de colères et des excès parfois cruels lorsqu’il était seul, avec elle… tout était plus simple.

Et lorsqu’elle lui demanda ce qu’il y avait dans le cœur des hommes, il y réfléchit sérieusement. La première raison étant que contrairement à la plupart des Olympiens il la prenait toujours au sérieux. Certains la voyaient comme cette sœur chaste et prude, naïve et innocente. Ils ne voyaient que sa maladresse et sa réserve pour une fadeur et une douce innocence, un peu stupide. Dionysos trouvait qu’Hestia avait un esprit vif et incisif, que cette naïveté était un choix du cœur, qu’il était la preuve d’une maturité brillante. Il la trouvait plus constante qu’un Zeus soumis à ses pulsions, plus, plus solide qu’un Arès empli de colère, il la trouvait forte et son point de vue s’entendait.
La deuxième raison d’y réfléchir était qu’il se posait régulièrement cette question. Qu’est-ce qu’il y avait de plus fort dans le cœur des hommes, lui qui voyait l’âme des hommes à nu, quand ces hommes perdaient les filtres et les convenances sociétales ?
Il finit sa phrase à sa place, car il savait pertinemment ce qu’elle voulait dire, et cette pudeur au sentimentalisme.

« L’amour ? »

Dionysos ne put s’empêcher de sourire, couvant du regard cette déesse aux idéaux si nobles.

« La paix et le bonheur de tous, ce n’est certainement pas cela qui les guide. Le bonheur de tous parce que c’est trop vaste. Ils veulent leur bonheur, et à la rigueur celui de ceux qu’ils aiment. Les simples humains ne peuvent ressentir ce que ressentent les autres contrairement à toi, ils essaient déjà de comprendre ce qu’ils ressentent intérieurement. Je pense qu’ils cherchent la paix, mais la paix … est si difficile à obtenir. Même nous, dieux, modèles pour les hommes, nous bataillons pour la paix et avons du mal à trouver la paix en nous-même. Pourrais-tu sincèrement dire que tu es complètement en paix avec toi-même chère Hestia ? »

Il attendit sa réponse mais continua, sur cette lancée théâtrale dont il avait l’habitude, ses yeux brillaient car il était passionné par le cœur des hommes.

« Mais j’aime cela dans le cœur des hommes et des dieux, cette passion, loin de la paix, qui les pousse plus loin, plus fort. Parfois j’aspire à la paix, mais c’est la recherche de cette paix qui me maintient en vie, alors parfois j’aime la folie des sentiments. Je ne pense pas que les hommes ont la destruction au cœur, je pense qu’ils ont l’amour et la peur de le perdre. De ces deux sentiments découle tout le reste. La colère vient de la peur. La guerre de Troie ne vient que de l’amour, je suis en colère contre ces gaulois car j’ai peur qu’ils t’atteignent... »

Il se rendit compte qu’il en avait sûrement trop dit… qu’il avait parlé à voix haute. Il toussa sur le grain de raisin qu’il avait en bouche. Peur qu’ils t’atteignent ? Autant dire tout de suite qu’il avait peur de la perdre car il l’aimait.
Cette pensée même brûla son esprit. De honte, d’amour, de colère… loin de toute paix. Dionysos ressemblait foncièrement à un homme se disait-il. Mais il ne méprisait pas cela, au contraire, parfois l’appelait-on Citoyen Dionysos dans les écrits tellement on le considérait comme le plus humain, le plus faillible, le plus accessible des dieux.

*

Alors même que son masque était mis, qu’il s’apprêtait à l’emmener près de cet amphithéâtre presque plein de malheureux ne sachant où aller, qu’il avait aperçu à l’aller, alors même que sa résolution était faite… sa main caressa sa joue, s’enfonçant dans sa barbe. Une main toute fine, pâle, presque une main d’enfant. C’était lui l’enfant quand elle le touchait ainsi, c’était lui le neveu qui regardait sa tante d’un ardent regard de désir.
En un instant il se vit passer une main sur sa nuque, rapprocher son visage, l’embrasser. La sensation s’imposa à lui. Il s’imagina la couvrir de baisers, caresser du bout du doigt chaque partie de son corps. La vague de désir qui avait pris son corps fut aussi violente que la force qui la repoussa.
Ainsi, son premier regard, ivre, chaud, transperça celui d’Hestia un seul bref instant avant qu’il ferma les yeux pour savourer ce seul plaisir qu’il connaîtrait, une caresse maternelle sur son visage.

*Hestia, tu es cruelle, bien cruelle. Cela n’est juste pour personne que mon cœur bat pour toi. Je veux mériter ta confiance, je veux être ce que les autres ne peuvent être pour toi, celui qui ne te trahira jamais, ni toi ni tes idéaux. Je veux rester fidèle à tes choix. Alors pourquoi me torturer ?*

Il força son cœur à calmer ses battements, complètement immobile, se concentrant sur la légère pression des doigts contre sa barbe. Il lui aurait été impossible de répondre, d’ailleurs il dut chercher loin dans sa mémoire pour se rappeler des 7 mots qu’elle avait prononcés.
De toute façon, elle ressentait tout. Elle faisait semblant pour lui pardonner mais elle savait déjà qu’il n’était pas apte à sa confiance. Ou alors elle jouait ? Il s’y refusait, connaissant le cœur pur de son amie.
Ses yeux ne s’ouvrirent pas tout de suite. Un sourire, qui manquait de sincérité était toujours plaqué sur son visage, comme figé, attendant d’Hestia un geste, un mouvement. Il mit sa main sur sa main puis ouvrit ses yeux noisette, espérant que la flamme du désir s’était éteinte. Dans le même mouvement, il s’approcha pour l’enlacer. Il passa sa tête par-dessus son épaule. Le dieu du vin en profita pour s’enivrer de l’odeur se dégageant de son cou.
Au moins, ainsi, elle ne pouvait voir ses yeux. Elle ne pourrait y voir la timidité, le désir et la contrainte. Elle le sentirait néanmoins surtout ainsi, elle devait même sentir son cœur.
La contrainte… la contrainte sur son corps et son esprit était telle qu’il en aurait pleuré. Une tragédie grecque.
Il put néanmoins lui murmurer, sachant pertinemment qu’elle entendrait quand même. Il ne pouvait donner qu’un demi mensonge.

« Ma très chère tante, ce sont seulement le plaisir de te voir et la colère contre tes ennemis qui me traversent. »

Il se tuait par ces mots mais espérait la rassurer, sur ses émotions et sur la place qu’il lui donnait. Il se leva alors après cette brève étreinte. Il n’aurait rien d’autre et ne lui donnerait rien d’autre.
Dionysos tendit alors sa main.

« Si la déesse du feu sacré, veut bien se donner la peine, j’aurais bien d’une coupe de vin. Et les romains aussi il me semble. »

D’un regard, il chercha sa monture qui ne devait pas être loin.




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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyJeu 3 Aoû - 18:13

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

« Oui, l’amour aussi » admit-elle avec un sourire, consciente qu’il ne servait à rien de biaiser puisqu’il avait déjà percé ses véritables sentiments. Il était le seul à la connaître aussi bien. Malgré le paternalisme de certains ou le mépris d’autres, il y avait dans leur panthéon des personnes qui la respectaient pour son abnégation, pour le symbole qu’elle représentait aussi. Mais aucun ne le faisait comme le dieu du vin pour l’ensemble de ses qualités comme de ses défauts. Elle aimait à croire qu’il ne la voyait pas ainsi uniquement parce qu’il avait l’ingrédient principal de son plus grand sacrifice, à savoir son trône et sa place de déesse majeure, et qu’il respectait simplement son bon cœur comme il acceptait les vices des mortels : avec naturel.

Elle écouta ensuite attentivement sa réponse, admettant qu’il avait raison quant au cœur des hommes : leur conscience d’autrui était limité par leurs sens aussi leur culpabilité en était-elle amoindrie. Ils ne cherchaient pas le bonheur commun car ils ignoraient que la souffrance était un lot aussi partagé. On ignore souvent que le voisin, derrière ses volets clos, souffre tout autant que nous. La fin de la tirade de son ami la laissa interdite. Il était si rare que quelqu’un lui demande ce qu’elle elle ressentait, qu’elle s’en trouvait presque confuse. Après deux ou trois secondes d’hésitation, elle répondit d’une voix douce : « Je vis pour ma mission Dyo’, tu le sais bien… être ou non en paix n’est pas une question qui m’est permise ». Elle savait parfaitement ne pas l’être. Son cœur s’était brisé et ses espoirs envolés lorsqu’il s’était marié à Ariane. Il était pourtant interdit de le dire, gardant ce secret si enfoui qu’elle pouvait encore se mentir à elle-même. À elle, oui, à lui c’était plus dur, d’où cette réponse sibylline qui, elle l’espérait, lui suffirait.

« Brrr » frissonna-t-elle « J’ai détesté la guerre de Troie. Tous ces tracas pour une pomme, vraiment ! » râla-t-elle pour au moins la millionième fois depuis les évènements. L’heure n’était cependant pas à parler du passé alors qu’il y avait un présent qui préoccupait son ami. Une nouvelle fois, la déesse rousse tâcha de se montrer rassurante. « Comment veux-tu qu’ils m’atteignent ? Je ne les connais même pas ! » Et elle ne désirait pas faire leur rencontre. De tous les récits qu’on lui en avait fait, ils étaient des rustres et des barbares. Il semblait évident qu’elle était bien trop délicate pour les côtoyer je vous invite à savourer à posteriori l’ironie de ces déclarations. « Je suis… intouchable » Célibataire éternelle, déesse vierge, solitaire et toujours plongée dans ses pensées. À tout point de vue, physique ou moral, elle ne voyait pas en quoi les celtes pourraient représenter un danger, ni pour qui elle était, ni pour ce qu’elle représentait.

Néanmoins, elle n’était intouchable que pour ces inconnus venus de contrées lointaines, à des milliers de kilomètres de son Olympe chéri. Le trouble de Dyo’, lui, la touchait. Il la marquait de son empreinte, l’obligeant à agir, quitte à prendre des risques inconsidérés pour son cœur… comme cette vague de désir qu’elle sentit s’abattre sur lui. Comme toujours, elle l’interpréta de la mauvaise façon, songeant qu’elle faisait bien de ne jamais poser ses mains sur aucun autre olympien que Dyo car ils avaient tous le sang beaucoup trop chaud pour elle. Le dieu du vin avait toute sa confiance, ainsi que Zeus d’ailleurs – aussi surprenant que cela puisse être – mais elle était persuadée que les autres hommes de sa famille n’auraient pas autant de self-control et qu’elle se devait de ne pas les tenter.

Toujours et encore des bonnes excuses. Quand ce n’était pas la chaleur ou tout autre phénomène extérieur qui pouvait expliquer ce qu’elle percevait des sentiments et sensations de Dionysos, c’étaient une simple réaction d’un homme en bonne santé. D’autant qu’elle n’était pas sans savoir qu’en dépit de son mariage avec Ariane, il restait un séducteur dans l’âme ! Mais pour toute autre personne qu’Hestia, son déni aurait été une évidence et le comportement de Dyo’ à l’égard de la déesse limpide. Sauf qu’il y avait rarement une tierce personne avec eux bien que l’emplacement du Feu Sacré sur l’Olympe tienne du lieu public et qu’il fusse un lieu qu’Hestia privilégiait pour leur rencontre… à part lorsqu’il l’invitait à venir le voir ailleurs, comme aujourd’hui. Et elle continuait à se demander si partir loin de son foyer avait été une bonne idée vu les accélérations dangereuses de son cœur depuis le début de cette rencontre.

Elle faillit sursauter – mais parvint à se retenir – quand il rouvrit les yeux, trop prise par l’intensité de ce qu’il ressentait, peut-être aussi de ce qu’elle ressentait. Lorsqu’il la prit dans ses bras, elle ne se débattit pas et elle savait parfaitement, quelque soit la vigueur des aiguillons de sa conscience, que s’il avait tenté plus elle l’aurait laissé faire… dans une certaine mesure du moins, car à un moment ou un autre, son sens de l’honneur aurait repris le dessus ou pas, on ne saura jamais.

Timidement, elle l’entoura de ses bras frêles et pâles, son pouce caressant timidement le dos de son ami. Jamais elle n’avait été aussi heureuse que quelqu’un ne puisse voir son visage. Ses joues chauffaient et elle était presque certaine qu’elles étaient aussi rouges que ses cheveux. Elle ferma les yeux, tâchant de garder son calme. Elle ne devait surtout pas se faire d’idées. Ainsi qu’il le lui murmurait, il était seulement inquiet pour elle et heureux de la voir. Il ne pouvait pas la désirer car, si ça avait été le cas, alors rien de ce qui s’était passé ces dernières centaines d’années n’auraient de sens : il avait choisi Ariane, non ?

Lorsqu’il la lâcha, elle laissa ses bras retomber le long de ses flancs, souhaitant de tout cœur que sa peau ait retrouvé son albâtre naturel. Hestia ne tarda cependant pas à prendre la main tendue, se rattachant à son sens des convenances comme un noyé à sa bouée. « Je crois que j’apprécierais vraiment une coupe de vin, moi aussi » L’alcool… avant de rencontrer Dyo’, elle ne buvait pas, on pouvait dire qu’à ce niveau elle avait bien changé. Maintenant, même seule, il lui arrivait de boire. Après tout, ce plaisir là, elle n’avait pas juré de s’en priver.
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Aylaen "Hestia" Summers
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Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées)
Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles.
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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent).
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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyJeu 10 Aoû - 18:29

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.




Je vis pour ma mission Dyo ‘...
Cette phrase lui fit froid dans le dos. Combien de temps tiendrait-elle avec cette phrase ? Lui qui connaissait l’âme des mortels qu’il encourageait vers la bravoure ou la folie… lui qui découvrait les aspirations profondes des hommes quand ils s’épanchaient une fois saouls. Il savait que cela ne finissait jamais bien de vivre pour sa mission. Il ne comprenait pas que l’on ne puisse vivre pour soi. Les fidèles décidant de dédier leur vie à un dieu, le faisaient car quelque chose en elle les poussait, une foi, une ferveur absolue. C’était un choix.
Hestia n’était pas une fidèle, et elle agissait comme si le feu l’emprisonnait. Dionysos trouvait cela triste, il n’aimait pas que Zeus demande à Hestia de surveiller le feu, il ne trouvait pas cela juste. Mais Zeus était son roi, et s’il avait osé prononcer cette parole à voix haute sur l’Olympe… En plus de cela, Hestia avait l’air satisfaite, elle semblait heureuse de servir à quelque chose. Son manque de confiance en elle était un drame aux yeux de Dionysos. Il continuerait de la distraire autant qu’il le pouvait.
Mais un jour - et il ne savait pas à quel point il avait raison -cette tâche serait un fardeau et Hestia s’y perdrait. Le devoir avait ses limites. Il admirait néanmoins son abnégation, jamais ce jeune dieu fougueux n’aurait pu rester assis bien longtemps, seul, devant un feu. Quel ennui !

Intouchable

Pour être intouchable, elle l’était. Il en faisait la douloureuse expérience.

Heureusement qu’il avait encore le vin. Tirant la déesse de sous l’ombre, il décida ensuite de siffler afin d’appeler sa monture qui arriva en hennissant, une jument blanche, robuste.
Dionysos grimpa en premier, et invita la frêle jeune femme qui l’accompagnait à monter derrière lui. Il tendit son bras, sachant qu’il pourrait sans difficulté la porter. Une petite promenade sans pouvoir l’observer lui ferait du bien, le ferait revenir à la raison.

Il fit faire quelques pas de recul au cheval pour observer le temple. Il lança une nouvelle salve de graines et fit grandir les plants de vignes déjà présents jusqu’à ce qu’ils grimpent tout en haut du temple, protégeant les pierres blanches, faisant le tour des colonnades.

« Sous ma protection. »

Il en cueillit même une branche, dont il fit une couronne en se concentrant un peu. Il ne pouvait se retourner, aussi il se contenta de la proposer derrière lui.

« Toi aussi, sous ma protection. Tu es prête à bien te tenir ? »

Ils étaient des dieux mais Dionysos se comportait toujours comme un enfant. Et il aimait la vitesse, il aimait ce sentiment d’être libre en galopant. Aussi, d’un coup de talon, il fit partir la jument. Il fallait qu’Hestia s’accroche bien car elle risquait de tomber à tout moment.
Il slalomait presque entre les quelques piétons qui ne l’avaient vu arriver. Il n’y avait pas tant de monde dans la rue qu’il empruntait mais il échappait de justesse à l’accident à plusieurs reprises.
Enfin, après une dizaine de minutes, il arriva sur une sorte de place de marché. Il savait qu’il y avait un amphithéâtre juste à quelques pas, caché derrière les étals.
Il descendit de la jument et proposa son bras à la jeune fille qui l’accompagnait. Il savait aussi que cela ferait beaucoup pour Hestia qui restait souvent seule et ne se mêlait jamais à des foules de mortels.

« Avant de te montrer le lieu que j’ai repéré tout à l’heure, veux-tu goûter quelque chose de ce marché ? Ou un nouveau peplum ? »

Etre entouré de public permettrait à Dionysos de mieux se tenir, il se protégeait ainsi. Et puis surtout, il était tout à fait dans son élément, entouré de monde. Il savait sourire par-ci, hocher de la tête par là, difficile de ne pas tomber sous le charme de cette créature sociale.
Loin d’être un farouche jaloux et protecteur, il laissait l’espace à Hestia, une déesse tout de même pour qu’elle explore. Il espérait la voir s’épanouir dans ce monde si vaste. Il aurait aimé qu’elle trouve sa voie à elle, qu’elle sache ce qui la faisait vibrer, autre que son feu.
Des mendiants s’approchaient d’eux, il n’hésitait pas à leur toucher l’épaule et à donner ce qu’il avait en bourse. Ici un étal de tissus, là de quoi grignoter. On les sollicitait et Dionysos répondait avec le sourire et de la fermeté.
Sans empêcher la déesse de faire ses propres découvertes, libre qu’elle était, il l’observait néanmoins. Elle et leur environnement. Car Dionysos était un dieu aussi bienveillant que dangereux pour qui le contrariait. Et s’en prendre à Hestia c’était le contrarier sans aucun doute.
Cependant… c’était surtout les nombreuses aspérités du sol qui semblaient s’en prendre à la déesse.




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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyMar 22 Aoû - 10:52

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

Hestia n’était pas satisfaite de son existence mais, à ce point de notre histoire, elle faisait encore contre mauvaise fortune bon cœur. Elle n’avait d’aigreur ni contre ceux qui l’avaient poussée à se jurer vierge, ni contre sa famille dont elle jugeait cependant qu’ils la laissaient trop souvent seule. L’amertume viendrait plus tard, quand le peu de sens qu’elle donnait encore à sa vie disparaîtrait dans l’oubli des hommes et l’assassinat de son frère adoré.

Elle prit la main de son meilleur ami/neveu/c’est compliqué pour grimper derrière lui. Pour l’heure, elle était une déesse d’humeur égale. Il arrivait que Dionysos la trouble mais elle espérait que ni lui, ni personne, ne s’en rende jamais compte. Par exemple, voir les vignes entourer les pierres, seules rescapées des récents incendies, lui laissa un sentiment doux-amer : il n’y avait que symboliquement qu’ils puissent être liés. Les vignes étaient belles mais Hestia un peu triste.

Son visage n’en montra rien mais, de toute façon, dans leur position actuelle il ne pouvait pas la voir. Elle prit la couronne de vigne et la posa sur sa tête nue, là où se trouvait précédemment son voile. Hestia ne craignait pas le soleil, ou du moins pas l’insolation : outre sa résistance divine aux maux humains, sa chevelure rousse était épaisse. « Prête ! Enfin… je crois ? » Par prudence, et malgré un reste de gêne, elle serra ses fins bras pâles autour de la taille de Dionysos, son corps pressé contre le sien pour s’accrocher.

Bien lui prit de laisser de côté son habituel pudeur pour se cramponner à lui car il prit de la vitesse. Loin de s’en effrayer, Hestia s’en amusa et rit à cette prise de vitesse. Elle tombait trop souvent pour craindre les chutes et vivait dans la certitude de son éternité : aucune mort ne pouvait être définitive pour une déesse comme elle. Sans crainte, il ne restait que l’ivresse de la vitesse, bien plus rare pour elle que celle du vin. Difficile en effet de la goûter en restant enfermée sur l’Olympe !

Lorsqu’ils s’arrêtèrent, elle avait un peu la tête qui tournait, trop grisée par des sensations rares pour elle. Peut-être aussi son pouvoir lui montait-il à la tête au sens propre du terme. Ils étaient entourés par une foule et les émotions des mortels l’assaillaient alors qu’elle se remettait à peine de leur course. Étourdie, elle s’accrocha un instant au bras de Dyo’. Quand le sol lui parut plus stable – ce qui n’était jamais bien sûr dans le cas d’une maladroite dans son genre – elle le lâcha pour lui répondre : « On peut se balader et voir ce qu’on trouve ? Je ne sais pas bien ce que contient ce genre d’endroit ». Elle n’avait besoin ni de manger, ni de nouveaux vêtements, mais peut-être en voyant les quelques étales éparpillées alentours aurait-elle envie de quelque chose ? L’endroit semblait plein de vie malgré les récents assauts. Elle y voyait la force de la race humaine qui s’accrochait à la vie plus fermement que des mauvaises herbes à la terre.

Au cours de leur exploration, des personnes l’approchèrent. Hestia tenta quelques paroles de consolation à ceux dont elle ressentait la détresse et leur offrait son sourire ainsi que quelques pièces qu’elle avait pris sans savoir si elle en aurait l’utilité. Finir la bourse vide ne la dérangeait pas, elle descendait trop peu auprès des Hommes pour avoir de grands besoins d’argent.

Des enfants en petite bande pauvrement vêtue attirèrent son attention. L’un d’eux lui prit la main et elle le suivit. Elle aimait les enfants et regrettait parfois que son statut de déesse vierge ne lui permette pas d’accueillir dans ses temples plus d’orphelins et de mères abandonnées. « Où m’emmenez-vous ? » demanda-t-elle en jetant un petit regard en arrière pour vérifier où se trouvait Dyo’. Ce fut une erreur car ce geste lui fit perdre l’équilibre et elle tomba. Elle grimaça un peu en se mettant sur les fesses mais sourit aux enfants pour les rassurer : « Désolée, je ne regardais plus devant moi » s’excusa-t-elle sans songer un seul instant qu’elle n’avait pas à se justifier devant eux. Elle allait se relever lorsque le plus petit s’approcha pour lui toucher les cheveux : « On dirait des... » Hestia s’attendit à ce qu’il dise des flammes mais le mot que prononça le petit garçon fut « fleurs ! » Tout en gardant une mèche rousse dans sa petite main, il désigna un étale avec des fleurs qui avaient, il est vrai, une teinte très proche de ses cheveux. Elle rit et tourna les yeux vers son meilleur ami divin : « Ah oui ! C’est vrai ! Il a raison, c’est la même couleur ! Tu crois qu’on peut en acheter ? » Elle défit la prise du petit garçon sur sa mèche rousse et lui prit la main à la place, faisant par ailleurs signe à Dyo’ de la suivre : l’idée d’être associé à des fleurs plutôt qu’à des flammes lui plaisait plus qu’elle ne saurait le dire.
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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyLun 11 Sep - 17:43

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



Quand elle lui prit le bras, s’attachant à lui pour ne pas perdre l’équilibre il se figea pour lui offrir le plus de stabilité possible.
C’était un peu comme ça qu’il voyait leur relation, enfin… pas comme s’il était stable et elle instable, c’était plutôt le contraire, mais il voulait se montrer présent et être là lorsqu’elle aurait besoin de lui. Il évitait trop d’initiatives qui la feraient fuir. C’était un meilleur ami…  cette idée aurait dû le rassurer mais, fait rare pour le dieu de la liberté, il était dans le déni. Et il sentait qu’avec les années le fardeau n’en serait que plus grand.

Il savait aussi une chose, la foule de mortels avec leurs multiples émotions… cela devait donner le tournis à une déesse empathe. Mais, cela lui changerait de son Olympe silencieux (sauf pendant les fêtes olympiennes et là c’était gros bordel). Il aimait sortir Hestia de sa zone de confort.

Et puis, si les autres dieux la voyaient comme une idéaliste naïve et peut-être même fade, lui il la trouvait pétillante quand elle se laissait aller. Un rayon de soleil. D’ailleurs quand il la vit avec sa couronne son cœur fondit. Une vigne sur la tête et sa tunique, elle était sublime. Il ne put s’empêcher que de l’imaginer en mariée. Maintenant… si un jour elle se dédisait de son serment, ce qui semblait hautement improbable, elle irait avec un autre homme.
Outch… uppercut pour le dieu de l’ivresse.
Avec Hestia son imagination allait toujours trop loin, il se força à revenir dans le présent. Et face à son ignorance du monde des hommes. Que trouver dans un marché ? A Rome ? De tout !

« D’accord, si madame veut bien me suivre. Cet endroit contient … tout ce dont on a besoin et encore plus de ce dont on a pas besoin ! »

Évidemment, la mise à sac de la ville avait rendu l’endroit… un poil lugubre et plus misérable que cela n’aurait dû. Il y avait nombre d’étals remplis d’armes et armures au vu des récents combats et les étals de nourriture semblaient moins garnis. Cependant le marché survivait.

Il regardait, amusé, des personnes s’approcher d’eux et Hestia leur répondre. Ils ne venaient pas vers lui mais vers cette magnifique jeune femme qui malgré son air décoiffé avait l’air majestueuse, un regard plein d’humanité. Elle aurait fait une reine aimée d’un peuple, donnant tout ce qu’elle avait. Et autour d’elle, les gens l’aimaient naturellement. Lui restait en retrait, admiratif de sa faculté à s’entourer. Comment pouvait-elle être si seule alors qu’elle était si aimable ?
Dionysos aurait pu gronder, qu’elle ne soit approchée par personne, mais elle était si belle ainsi, comme un papillon. Et il surveillait du coin de l’œil, quand même.
Même s’il s’était vaguement éloigné pour se prendre un verre de vin, ou de quelque chose qui ressemblait et qu’il avait transformé discrètement.
Quand un enfant lui prit la main il resta sur le qui vive pourtant Hestia avait l’air si à l’aise avec ce gamin. Bien plus qu’il ne l’aurait été. Et elle semblait heureuse. Il s’approcha cependant d’un pas déterminé, d’autant que le gamin avait accroché Hestia et l’emmenait désormais dans le marché.

Dionysos trouva que le gamin en question était un peu brutal et sa déesse maladroite risquait de …
Et voilà, encore par terre, une grimace aux lèvres.
Dionysos attrapa le poignet du gamin en le serrant de plus en plus fort alors qu’il parlait, tout d’un coup la tempête se leva derrière ses yeux. Il semblait plus grand, plus sombre.

« Regarde le fruit de ton empressement ! Je te suggère de faire attention. »

Le dieu avait déjà fait preuve de cruauté envers ceux qui lui avaient manqué de respect. Et il comptait bien punir celui, même enfant, qui blessait une déesse. Cependant… il calma la tempête. Il ne voulait pas qu’Hestia le voie ainsi. Il ajouta seulement, sur un ton moins sombre mais toujours aussi sec.

« Il me semble que des excuses seraient la moindre des choses. »

C’est alors qu’en lâchant l’enfant effrayé et se retournant, il vit un petit toucher les cheveux d’Hestia, il allait faire le même travail quand il entendit son rire à elle. Soudain attendri et apaisé, il s’approcha d’elle. Sa colère née de la peur fondit immédiatement. Il refit le chemin mental de ce qu’elle voulait dire. Les cheveux, la couleur, les fleurs…

Bien sûr qu’ils pouvaient en acheter, tout l’étal même s’il le fallait.

« J’en suis même sûr. »

Il lui restait de quoi payer dans sa bourse en cuir. Il s’approcha de l’étal.

« Dites-moi, qu’est-ce qui irait à une femme aussi belle qu’une déesse ? »

Il avait du goût mais préférait toujours s’assurer d’un avis féminin. Il avait peur d’aimer trop le naturel d’Hestia pour réussir à trouver ce qui lui allait. Il voulait lui rendre justice.

« Et toi, de quoi aurais-tu envie ? »

C’est vrai que c’était elle la première concernée après tout.



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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyDim 24 Sep - 11:11

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

Hestia avait très brièvement envisagé le mariage. Il lui aurait suffi de se séparer de son corps, d’en habiter un autre. Rien de plus facile pour une déesse de son acabit, non ? Mais, comme souvent, elle avait réfléchi trop longtemps, et un jour Dyo’ était arrivé avec une épouse sous le bras… se libérer rapidement de son serment n’avait alors plus aucun intérêt. Elle en avait presque oublié avoir sérieusement songé à tout ça. Pour une déesse de la famille, il était impensable de laisser vagabonder son esprit sur des sentiments qui auraient pu la briser. Mieux valait enfouir. C’était plus simple pour tout le monde.

« Je n’ai jamais bien compris l’intérêt d’acheter ce dont on n’a pas besoin. Je saisis d’autant moins quand je vois par ailleurs autant de pauvres gens démunis... » dit-elle, un air sombre sur son visage innocent à la vue des mendiants qui jalonnaient le marché. Bien sûr, le sac de Rome n’avait pas aidé, certains avaient probablement tout perdu dans le pillage, mais elle écoutait depuis trop longtemps les prières pour ne pas savoir que Rome contenait plus de miséreux que de riches orgiaques. Elle qui, bien que fille de Chronos, restait sagement près de son feu en ne s’autorisant que de rares plaisirs, elle avait bien du mal à accepter que les riches n’aident pas les pauvres… Ainsi allait le monde, lui disaient les autres dieux. Et bien, ce n’était pas ce genre de philosophie qui lui donnerait plus envie de sortir de chez elle, croyez-le !

Mais cet assombrissement de son humeur ne dura pas plus de quelques secondes. Elle fut vite happée par une bande d’enfants et oublia ses réflexions moroses sur le genre humain. Hestia avait toujours aimée être entourée des plus jeunes, appréciant leur spontanéité et leur innocence. Le seul regret (conscient) de son statut de déesse vierge avait été de ne pas pouvoir avoir d’enfant elle-même, elle aurait adoré la maternité, elle en était certaine.

« Dyo’ ! Ce n’est pas grave ! Regarde, je n’ai rien ! » dit-elle afin que le dieu du vin, un peu fâché de la voir encore une fois par terre, lâche le pauvre petit qui n’était pour rien dans sa maladresse. Tomber était une habitude chez elle, chercher un coupable ailleurs était vain : impossible qu’elle sorte de chez elle sans faire au moins un faux pas. Il était même étonnant que ça ne soit pas arrivé plus tôt la connaissant ! « Pa… pardon » balbutia le petit qu’Hestia prit dans ses bras pour le consoler. « Ne t’en fais pas, tu es tout pardonné » puis, elle embrassa l’enfant sur le front et le laissa s’échapper à distance de Dionysos.

La remarque d’un autre enfant sur sa couleur de cheveux détourna habilement la conversation. Hestia n’avait songé à ses cheveux autrement qu’à des flammes. Elle avait toujours été rousse, une couleur de cheveux peu fréquente dans le sud de l’Europe, et associait volontiers cette apparence à la première de ses attributions : la maîtrise du feu. Déméter était les plantes, Hadès la pierre, Zeus l’air, Poséidon l’eau, Hestia le feu et Héra le vivant. Néanmoins, elle aimait beaucoup les plantes aussi, et avait une affection particulière pour la beauté naturelle des fleurs.

Elle se releva, époussetant sa tenue avec une efficacité signe de l’habitude. Ensuite, elle s’approcha à son tour de l’étal. « Et bien, je vais prendre ces fleurs pour commencer... » Elle pourrait toujours demandé à sa sœur de l’aider à les conserver, comme une sorte de souvenir de cette sortie avec Dyo… « Et sinon, et bien… je ne sais pas trop. Un nouveau voile peut-être ? » Puisqu’elle avait sacrifié le sien un peu plus tôt. Il ne lui manquait pas mais c’était la seule idée qui lui vint. Et le soleil tapait encore, il lui faudrait bien une protection contre le soleil au retour !
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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyJeu 12 Oct - 15:59

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



Du Hestia tout craché se disait Dionysos, et il aimait cela chez elle qu’il n’aurait jamais chez lui. Elle était, ce qu’on appellerait des centaines d’années plus tard, une minimaliste. Il aimait la grandeur, la magnificience, l’audace. Elle était pudique, modeste, aimait les choses simples. Il aimait tout avoir, elle aimait avoir ce qu’il faut. Et ce qu’il lui fallait c’était peu.
Pourtant, le peu qu’elle avait, elle le chérissait. C’était cette pureté si brillante que Dionysos aimait et recherchait. Il était maudit à être un éternel insatisfait, il cherchait la vérité dans le fracas de l’artifice.
Dionysos ramenait Hestia sur terre, puis c’était Hestia qui ramenait Dionysos sur terre. Lui rappeler qu’avoir trop quand les autres n’avaient rien… avait peu de valeur.

***

Evidemment...

Evidemment qu’Hestia défendrait le petit malotru. Il la scruta du regard, pas sûr de voir qu’elle n’avait rien. Il n’aimait pas ce côté protecteur qu’il avait avec elle et qui ne lui ressemblait pourtant pas. Il la couvait du regard, parce qu’un de ses jours elle pourrait tout de même se faire mal à force de tomber et de se relever. Grâce au privilège de la divinité elle s’évitait des blessures mais et la confiance en soi ? Hestia devait se sentir constamment sur un château de cartes.

« Je ne sais vraiment pas comment tu fais… le sol est pourtant plat. »

Il ne l’était pas autant qu’il le serait dans quelques centaines d’années, bétonné partout, mais pour le Dionysos de l’époque c’était aussi plat que ça pouvait l’être. Il jeta un dernier regard à l’enfant et fut surpris de le voir aussi naturellement dans les bras de son amie.
Son regard devait trahir ce qu’il pensait car cette vision d’Hestia accompagnée d’un petit garçon… cela faisait plus vrai que nature.

Tu aurais été une merveilleuse mère si tu n’avais pas fait ce maudit serment.

Il savait qu’il n’en aurait pas été le père. C’était un père affreux. Il n’avait pas été élevé par ses parents alors il n’avait jamais réussi à donner d’amour à des enfants, pas même aux siens. Par contre, imaginer Hestia en mère, rien n’était plus facile, elle aurait été radieuse et il aurait pu supporter ses enfants.

La jeune femme d’apparence se tourna vers les fleurs et choisit celles qu’elle préférait. Dionysos se dépêcha de les prendre en échange de quelques sous. Il n’avait aucune idée de leur prix. La marchande semblait heureuse. Et surtout, Hestia avait ce qu’elle voulait.

« Y-a-t-il des jarres ou des tonneaux d’eau, de vin, de bière de quelque chose ici ? »

La marchande de fleurs lui dit qu’elle allait s’enquérir de cette information auprès d’autres romains, elle envoya un enfant. Etait-ce le sien ? Cela n’avait pas l’air d’être très important…

Il leur faudrait de quoi se nourrir aussi… il est difficile de danser le ventre vide.

Hestia avait continué sa route. Il la rattrapa, et attrapa une bribe de ce qu’elle avait dit.

« Un voile ? Oui, je trouve que ça te va bien. Enfin, j’adore te voir avec les cheveux détachés… enfin je préfère les cheveux détachés… mais tu es très belle avec le voile bien sûr. »

Le voilà qui s’embrouillait avec ses mots. C’était un séducteur aguerri, pourquoi être tout d’un coup si maladroit ? Il essaya de changer de sujet et pointa du doigt l’étal aux tissus. Il toucha du bout du doigt ces grandes pièces de lin. Il voulait en prendre une colorée pour Hestia.

« Que dirais-tu d’un bleu ?   »

Un homme, probablement un peu bourgeois, ou qui avait l’air moins miséreux que les autres s’étaient posté à côté de l’étal. Il n’avait pas l’air hostile, juste en attente. Il regardait Dionysos mais n’interrompait pas la conversation. Dionysos ne s’était pas aperçu de sa présence car il était dans son dos. Seule Hestia pouvait le voir dans cette position.




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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyMer 25 Oct - 10:36

LES CENDRES D'UN PHOENIX SONT PORTEUSES D'ESPOIR.
En 390 av. JC feat. @Rafael Garavani.

Pour une déesse, Hestia n’était pas, il est vrai, caractérisée par une grande confiance en elle. Ses chutes ne l’aidaient pas mais la cause de ses doutes était bien plus profonde. Tellement enfouie qu’elle ne se révélerait que des siècles plus tard, après la mort de Zeus. En effet, du temps de leur gloire, comment dire à sa famille qu’ils ne s’occupaient pas d’elle, qu’ils la blessaient et, surtout, qu’elle ne s’était jamais tout à fait remise qu’ils lui marchent dessus pour échapper à leur père… Les seuls moments où elle y songeait, elle se trouvait mesquine. Toutes les histoires qui sapaient sa confiance n’étaient plus que de vagues légendes chez les mortels, trop anciennes pour être détaillées. Alors elle n’en parlait pas, jamais, pour les résultats que l’on sait.

Elle rit à la remarque de son meilleur ami, autant par habitude que pour cacher sa gêne. « Je ne sais pas non plus ! C’est peut-être d’être tout le temps assise : je n’ai pas l’habitude de marcher » Sa maladresse relevant du mystère, elle s’occupa du petit garçon un peu effrayé par Dionysos. Ceci non sans ressentir les émotions qui traversèrent le dieu du vin. De la surprise, une vague mélancolie, un soupçon d’attendrissement… La gorge d’Hestia se noua alors qu’elle souriait, gênée. « J’adore les enfants ! Si ma vie avait été différente, j’en aurais eu une dizaine » Pourquoi disait-elle ça ? Elle n’en savait rien. Pour camoufler ses regrets peut-être… Ou pour ne pas laisser l’écho des sentiments de Dyo’ prendre le pas sur les siens. Ou sur ses résolutions.

Le dieu du vin paya les fleurs qu’elle demandait. Hestia aurait pu le faire mais elle n’était plus très sûre de combien il lui restait dans sa bourse : elle avait beaucoup donné aux nécessiteux depuis le début de leur balade. Puis, pendant que lui cherchait les boissons, elle tâchait de répondre à sa question. De quoi avait-elle envie ? Et comme elle se le demandait très rarement, la seule chose qui lui vint, après les fleurs, ce fut un voile. Non pas qu’elle en ait vu un qui lui aurait tapé dans l’oeil, sa réponse était mue uniquement par son esprit pratique : le soleil tapait fort aujourd’hui et elle n’avait plus rien pour se protéger la peau sur le chemin du retour. Elle craignait moins l’insolation, peu probable pour une déesse, que de voir sa peau diaphane virer à un écrevisse qui n’irait pas avec ses cheveux roux.

Pour une obscure raison, Dyo’ s’empêtra dans ses paroles. Jugeant préférable de ne pas le relever, elle lui sourit timidement : « Merci Dyo’, je porterais les cheveux détachés la prochaine fois que tu me rendras visite » Elle ne savait pas quand car son meilleur ami voyageait beaucoup tandis qu’elle, elle restait toujours exactement au même endroit. « Là, je pensais à un voile à cause du soleil… il ne m’aime pas ». Phrase à double sens pour qui connaissait son identité divine. En effet, si Apollon n’était pour rien dans le fait qu’elle ait le teint trop clair pour les pays méditerranéens, il était – au même titre que Poséidon – un dieu avec qui ses rapports étaient complexes. Il était son neveu, et par nature Hestia aimait sa famille, mais que le Soleil et les Océans l’aient forcée à devenir une déesse vierge teintait naturellement leur relation d’une équivoque qui n’existait pas avec les autres olympiens. Ceci étant dit, cet épisode était un sujet tabou dont plus personne ne parlait.

Le voile qu’elle portait en arrivant était bordeaux, les couleur d’Hestia étant traditionnellement le rouge foncé et le orange. Et vu son amour du dieu du vin, elle trouvait naturel d’en porter la teinte – d’autant que le orange, tout comme l’écrevisse, jurait avec sa chevelure. « Oui, c’est une bonne idée, je crois que le bleu me va bien ! » Elle avait conscience de toujours respecter le protocole alors qu’on ne le lui demandait pas forcément. Ses frères et sœurs ne s’offusqueraient pas de la voir porter autre chose que du rouge, même les plus ombrageux d’entre eux. La seule raison pour laquelle elle s’en tenait à ce dress code était que cette déesse s’enfermait dans un monde étriqué depuis très longtemps – et y serait encore pendant plusieurs siècles.

Elle fit signe à l’homme derrière Dyo’, qui semblait être un vendeur. « Monsieur ? Auriez-vous un voile bleu à nous montrer s’il vous plaît ? » Hestia se demanda ce que ce vendeur pensait d’eux. Elle faisait beaucoup plus jeune que Dionysos. Presque trop pour couvrir sa tête, apanage des élégantes romaines mariées. Ceci dit, les affaires sont les affaires, il n’était pas dans son intérêt de chercher à savoir.
2981 12289 0



Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière


Aylaen Summers
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées)
Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles.
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Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits )
Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent).
Messages : 1228
Age : 33 ans
Célébrité : Karen Gillan
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La première et la dernière

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MessageSujet: Re: Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé]   Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir... [Flashback - Terminé] EmptyVen 10 Nov - 15:13

Les cendres d'un phoenix sont porteuses d'espoir.


Tous les chemins mènent à Rome.



La déesse du foyer, la déesse vierge… Dionysos savait que les autres avaient leur mot à dire sur qui était Hestia mais lui il avait du mal à la définir. C’était pour lui, la déesse de la joie, de la beauté, de l’optimisme, de la fidélité, de la force, du sourire, de la maladresse, du déni, de la frustration, de l’humour parfois…
Le dieu n’aimait pas les étiquettes… même si chacun des membres de sa famille était censé incarner  quelque chose. Et lui le premier.
Il tiqua lorsqu’elle évoqua la prochaine fois qu’il se verrait. Cela le rendit amer et à la fois heureux de partager ce moment. Amer car ils se voyaient moins qu’il aurait aimé. Mais Dionysos était un vagabond toujours par monts et par vaux. Il avait ses propres conquêtes territoriales ou féminines, il avait ses ambitions, ses désirs qui l’emmenaient même parfois où il ne désirait pas aller. Il avait tout un cortège à mener à travers le monde, des êtres à libérer de leurs carcans. Rester au même endroit l’angoissait profondément.
Alors… il fallait profiter à fond de ce moment.

« Le bleu t’ira à merveille. »

Tout lui irait il n’en doutait pas. Mais le bleu ferait ressortir ses cheveux.

***

Il enfouit sa tête dans les cheveux d’Hestia alors qu’il la guidait d’un pas expert. La danse, surtout à deux, il connaissait. Les musiciens continuaient tandis que les étoiles brillaient sur eux. Le vin rendait les sensations enivrantes. Dionysos se sentait au cœur du monde, portant Hestia au son du tambour.

Autour d’eux, les ruines fumantes d’une ville envahie par la barbarie. Autour d’eux, les rires fusants  d’un peuple riche de son envie de vivre.

Comme il l’avait prévu, il avait pu trouver des amphores et avait transformé l’eau en vin (prends ça Jésus). Autour, l’ambiance pesante s’était allégée grâce à l’ivresse et à la bonté d’âme d’Hestia (il en était certain). Ils avaient cherché à deux à trouver de quoi faire des mets et Dionysos avait appelé quelques uns de ses amis musiciens. En quelques heures, la place de misère s’était transformée en un espace heureux.
Et ils dansaient. Enfin…. Dionysos portait Hestia qui manquait bien évidemment de tomber à chaque mouvement. Il la retenait, y allait plus doucement, puis se laissait emporter, tentait une acrobatie, finissait par se faire écraser par la déesse en riant.

Une fois bien essoufflés, il lui proposa de s’asseoir sur le côté. Cette journée, cette nuit se finiraient trop tôt. Il voulait entendre le rire de son amie, sentir ses cheveux, voir ses yeux, tant qu’il le pouvait.

Dans son esprit, les beaux mots se succédaient, grandiloquents, poétiques.
Je suis l’homme le plus heureux du monde quand je suis avec toi, j’aimerais que ces moments durent toujours…
L’alcool faisait briller ses yeux et son cœur. Il sentait la tête d’Hestia sur son épaule et se retenait presque de respirer.
Il ferma les yeux, le visage tourné vers les étoiles.

« S’il y a une chose qui me réconforte en ce monde, c’est que toi et moi, peu importe où nous nous trouverons, avec qui nous serons, qu’il pleuve, qu’il vente, que le soleil soit flamboyant, que tu sois dévastée de douleur ou la plus heureuse du monde… nous serons toujours sous ce même toit. Si tu regardes le ciel assez longtemps, tu sauras que je suis là, quelque part, et que je pense à toi. On se retrouvera toujours. »

Plus tard, il ne pourrait regarder les étoiles sans avoir une tendre pensée pour sa chère déesse. Agonisant au bûcher, dans les jardins de Versailles, sous les obus … il suffisait de regarder le ciel pour être transporté dans cette douce brise chaude romaine, légèrement ivre, légèrement amoureux, et très heureux.

Merci toi:



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