Suite à l'incident des Tuileries, j'étais venue sur Paris, rompant alors cette retraite et cette solitude que je m'étais imposées. C'était la goutte qui avait fait déborder le vase en quelque sorte. J'avais été voir Circé en première, cette dernière n'était pas bien difficile à trouver et elle m'avait donné pas mal de réponses à mes questions, mais je n'avais pas soufflé un mot sur Hestia. Des rumeurs me sont parvenues, des choses ont été dites, mais je ne pouvais pas les croire. Pas alors que nous étions en danger plus que jamais. Et sans doute plus désuni également. A qui la faute ? Je ne sais pas, peut-être un peu de la mienne, je ne saurais dire. J'avais contacté Athéna, mais elle était restée évasive, ne voulant pas prendre l'initiative de me mettre en colère. Il ne s'agit pas de Zeus et de l'une de ses maîtresses mais bien de ma soeur, c'est différent. Je n'avais pas essayer de joindre Dyonisos, sans doute parce qu'il ne m'en aurait pas dit d'aventage. Mais rien à faire. Si je veux savoir de quoi il en retourne, il faut que je me rende sur place visiblement. Et c'est ce que je comptais faire ce matin.
Je n'arrivais pas à me faire à la vie parisienne et je regrette presque d'avoir quitté la Grèce, mais c'est pour la bonne cause. Et quelque chose me dit que je ne suis pas prête de retourner dans le Pelloponnèse. Je soupire, me douche, m'habille simplement. Je ne vais pas voir un client, ni ne me rends à un rendez-vous important donc j'ai remisé mes robes au placard et opté pour un jean, des bottines noires, un pull en laine bleu. En plus il fait froid dans la capitale française. Je ne sais pas comment je vais être accueillie par ma soeur et ça m'inquiète. Elle est notre aînée, celle qui a toujours été là malgré tout et la simple idée qu'elle nous laisse est déconcertante. Une fois prête, je sors dans la rue et monte dans la voiture et donne au chauffeur l'adresse de la boutique de fleurs. Je sais qu'elle y sera. Du moins, je l'espère grandement. Et tout le long du trajet, je réfléchis à la manière d'aborder les choses. Elle va se douter de la raison de ma présence de toute façon. Je soupire. Je n'ai pas envie de me disputer avec elle, mais si ce qu'on m'avait dit était bel et bien vrai, il me fallait des explications et je doute que ça se fasse en douceur. Du moins de mon côté. Je me connais, je sais comment je suis et c'est encore pire quand ça concerne ma fratrie.
On y arrive plus vite que je ne l'aurais cru et après un moment d'hésitation, je sors de la voiture, indiquant au chauffeur que je le rappellerais pour le retour. Je claque la porte et me retourne vers la boutique. J'eus un léger sourire. Cette boutique était discrète, tout comme elle. C'était un endroit digne d'elle. J'inspire profondément et entre. Le carillon de la porte tinte et je suis aussitôt assaillie par une odeur de fleur qui est agréable. Au moins le cadre sera assez sympa pour une discussion qui s'annonce compliquée. Je cherche ma soeur des yeux, mais ne la trouve pas dans un premier temps, mais je sais qu'elle est là. Je le sens. Une jeune femme était présente et était occupée avec une cliente. Sans doute l'une de ses employées, ou bien l'une de ses fidèles qui sait. Depuis la grande révélation, des gens revenaient vers nous. Moi même j'en avais en Grèce, le pays que je n'arrive pas a quitter. Alors en attendant, je fais le tour et me penche pour sentir les roses. Peut-être que je devrais en acheter, je verrais.
If I could bring you back, there are truths and confessions I'd tell you. I'd set things straight, and I believe that you would love and forgive me. I know it's too late, I need to let go
Groupe : Divin - Panthéon greco-romain - Héra Métier : Directrice d'agences matrimoniale. Pouvoirs / atouts : Métamorphose - Liens Sacrés - Belle Saison - Jalousie Maladive - Fureur Vengeresse. Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout. Warning : aucuns Messages : 240 Age : 41 ans en apparence, en réalité c'est une déesse d'un autre temps. Célébrité : Diane Kruger
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Sam 15 Juil - 15:17
Hestia avait senti sa sœur arriver dans la boutique-temple bien avant de descendre et de la voir de ses yeux. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Elle assumait chacune de ses décisions mais n’avait aucun goût pour la confrontation : il en fallait bien une qui ne veuille pas se battre, dans sa fratrie, sans quoi cela aurait réellement tourné au pugilat entre les frères et sœurs issus de Chronos. Avant de rejoindre Héra, elle vérifia son apparence dans le miroir de l’entrée. Comme souvent, elle était en jean et sweat, rien d’anormal à première vue. Un observateur attentif pourrait toutefois remarquer les changements opérés ces six derniers mois : la coupe slim de son jean moulait ses longues jambes – son véhicule frôlait le mètre quatre-vingt. Le pantalon s’arrêtait juste au-dessus des chevilles, laissant à voir des tennis assorties au bleu clair du sweat. Hestia avait toujours trouvé que cette couleur seyait bien à ses cheveux roux, même si traditionnellement sa couleur était plutôt le rouge foncé. Le haut, un hoodies, laissait découvert une partie du ventre de la déesse du foyer. Ses cheveux, détachés, ondulaient autour de ses épaules en une coiffure plus travaillée qu’on le penserait : elle avait passé une heure avec son fer à friser le matin même, sa petite fierté étant de ne pas s’être brûlée ! Un maquillage subtil parachevait l’ensemble. Il paraissait oublié le temps où elle enfilait la première tenue trouvée dans son armoire sans vérifier à quoi elle ressemblait avant de sortir !
Satisfaite de son reflet, elle descendit prudemment les marches pour éviter de les dégringoler sur les fesses. Sa sœur était venue pour avoir une conversation sérieuse, la commencer en une sorte de sketch comique éculé depuis des millénaires n’y serait pas propice. Pourtant, si elle faisait plus attention à son apparence, Hestia restait une déesse très maladroite. Elle se salissait, tombait sur un sol plat et sans obstacle et avait un réel problème avec les escaliers étroits menant à son studio. Ses fidèles s’en amusaient : pince sans rire, la déesse se faisait la réflexion qu’il y en avait au moins quelques uns que ses mésaventures faisaient rire !
Par ailleurs, tous étaient assez protecteurs avec la déesse du foyer. Les pauvres Martin et Anthony en avaient fait les frais aux Tuileries : heureusement, ils n’auraient aucune séquelle. Le plus dommage dans ces blessures étaient qu’elles n’avaient même pas été faites par des ennemis car elles résultaient de la colère de Teutatès. À peu de choses près, ils auraient pu s’en tirer tous les trois sans blessure… Enfin, ainsi allait les choses, et il ne servait à rien de rejouer la scène alors que le passé était déjà écrit.
« Ma soeur » dit Hestia d’une voix douce en approchant d’Héra avec un sourire discret. Celle-ci était en train de regarder les roses. La boutique d’Hestia restait ouverte à la vente de fleurs mais, en réalité, le lieu servait désormais plus de temple ce qui séparait la large pièce en deux : les fleurs d’un côté, l’autel où brûlait un feu et des endroits pour s’asseoir et discuter de l’autre. Plusieurs fois, on avait proposé à Hestia de déménager pour plus grand. Elle s’y était refusé, aimant peu le changement et appréciant la sensation d’être dans un cocon qu’elle s’était elle-même créé.
Se tournant vers ses fidèles, Hestia désigna Héra de la main : « Mes amis, je vous présente ma sœur, Héra ». Tous s’inclinèrent avec déférence bien que les décisions de leur déesse tutélaire ne leur soit, pour certains, pas inconnues. Tout dépendait de leur niveau de proximité avec Hestia ainsi que de leur connaissance du climat actuel : ces deux points n’étaient pas à la portée de n’importe quel mortel. « Clara, nous allons parler là-haut, veille à ce que nous ne soyons pas dérangées » Son assistante lui adressa un petit signe respectueux de la tête – elle montrait toujours plus de déférence en public qu’en privé – et ajouta pour la forme : « Oui Déesse ».
« Allons-y » dit-elle à l’intention d’Héra, passant devant pour lui montrer un chemin qui ne lui était pas totalement inconnu. Une fois dans le studio, elle lui désigna les fauteuils devant la cheminée : « Ici, ça te va ? ». Elle s’assit la première et en attendant qu’Héra en fisse de même ou non, elle regarda les flammes danser dans l’âtre. Celles-ci se reflétèrent dans ses prunelles, exactement comme au temps de l’Olympe, lorsqu’elle restait à surveiller le feu sacré. Depuis la mort de Zeus, le souvenir de cette époque laissait des sentiments partagés à la déesse rousse. Sa vie était par certains aspects beaucoup plus simple à cette époque. Zeus l’ayant sauvée, elle et les autres, elle s’était mise à son service. Déesse des flammes sacrées, elle s’était consacrée à ses frères et sœurs, veillant à ce qu’ils aient toujours un foyer agréable dans lequel rentrer. Ainsi, celle qui ne pouvait avoir ni mari, ni enfant, à cause de la convoitise dérangeante de Poséidon, Apollon et quelques autres, s’était retrouvé à être une déesse de la famille. Une ménagère, comme diraient maintenant les humains. Mais avoir dédié toute sa vie à Zeus et aux siens n’avaient pas eu que de bons côtés : maintenant qu’il n’était plus là, elle se rendait compte à quel point elle avait été creuse et timorée.
Et voilà où cela la menait… à une conversation qu’elle n’avait pas envie d’avoir – non par crainte d’Héra plutôt par celle de la propre bile amère qui menaçait de déborder de son âme – sur un sujet qui moins d’un an auparavant n’aurait même pas existé. Voilà longtemps, pourtant, qu’une amitié sincère la liait à Teutatès mais il avait fallu toute une série d’évènements, dont sa rencontre avec Maestro (alias Taranis), et un drame pour la sortir d’un immobilisme vieux de plusieurs millénaires.
Coudes de chaque côté du fauteuil, mains croisées devant elle, Hestia reposa les yeux sur sa sœur avec sa douceur coutumière. « Vas-y, tu peux me poser tes questions Héra. J’y répondrai avec une totale sincérité. Permets-moi tout de même avant de te dire une chose : rien de ce que j’entreprends n’a vocation à vous causer du tort. Je vous aime toujours de tout mon cœur » Seulement, ça n’avait jamais vraiment suffi à faire son bonheur, et cela ne suffisait plus à tenir éloigné un mal-être qui, elle le savait maintenant, avait toujours fait parti d’elle. Elle était la dernière depuis qu’ils avaient été libérés de Chronos, alors qu’elle était aussi la première, l’aînée. Et, si jamais elle ne briguerait un quelconque droit d’aînesse en matière de pouvoir, elle ne s’oublierait pas non plus dans les siens au point d’en devenir cette quantité négligeable qui patientait seule devant des flammes de moins en moins grandes, symbole d’une unité qui, avec ou sans elle, avait toujours été mise à mal. 2981 12289 0
Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1228 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Mer 19 Juil - 20:50
Cet endroit n'avait pas réellement changé. J'étais déjà venue il y a plusieurs mois, bien avant que Zeus ne meurt, bien avant la Grande Révélation, bien avant qu'elle ne fasse un choix que je n'arrivais pas à comprendre. Tout était chaleureux, les fleurs sentaient bon et pourtant, je n'étais pas apaisée pour autant. Hestia était là, je le sentais, mais je ne la voyais pas. Et je me doutais bien qu'elle avait senti ma présence, savait-elle pourquoi j'étais venue la voir ? Très certainement. J'aurais aimé que la conversation soit aussi légère que la dernière que nous avons eue de vive voix toutes les deux, qu'on parle de vacances, d'amusement et que je me moque un peu de sa maladresse légendaire... Mais aujourd'hui, aucun de ses sujets ne sera abordé, j'en ai bien peur. Je me retourne néanmoins vers elle lorsqu'elle se présente derrière moi et je ne peux pas m'empêcher de sourire, d'être soulagée de la voir en un seul morceau, de voir qu'elle allait bien. Je venais de perdre un frère qui se trouvait être mon époux, je ne voulais pas non plus perdre une soeur. Nous avions besoin les uns des autres et il m'avait fallu tous ces siècles d'isolement pour comprendre que tout n'était pas acquis et à quel point ils me manquaient tous. Mes frères, mes soeurs, mes enfants, et les autres Olympiens. L'Olympe n'était plus et ne sera plus jamais. " Ma soeur." Je souris quand elle me présente à ses fidèles qui s'inclinèrent respectueusement. Cela n'avait rien à voir avec le fait que je sois la reine de l'Olympe, mais seulement parce que je suis une déesse et soeur d'Hestia de surcroît.
Elle s'adresse à une jeune femme et je la suis quand elle se dirige vers son studio à l'étage. Les escaliers étaient toujours traîtres, mais cette fois, elle ne manque pas de chuter. J'eus un léger sourire amusé, sans doute le seul de la journée. Je ne savais pas par quel bout commencer cette discussion, il y avait tant à dire et en même temps si peu. Ses actes parlent pour elle et on ne peut pas revenir sur ce qui a été fait. Elle désigne deux fauteuils et me demande si ça ira. Juste à côté de la cheminée, ça sera parfait. Elle prend place, alors que je reste debout encore quelques secondes, le regard perdu vers l'extérieur, comme si j'espérais y trouver la force de commencer cette discussion compliquée. Je finis par prendre place en face d'elle et de l'observer avant qu'elle ne prenne la parole. J'ai un sourire un peu triste sur les lèvres et laisse le silence s'installer quelques secondes. " Je t'aime de tout mon coeur également grande soeur, mais ça va rendre la discussion encore plus compliquée." Je ne veux pas la perdre, je ne veux pas me battre contre elle, mais elle a choisi le camp ennemi, les celtes. Elle n'aurait pu faire difficilement pire que ce choix là. Pas après tout ce qui c'est passé. " Que tu nous aime ne t'as pourtant pas empêcher de laisser Dyonisos et Athéna derrière toi aux Tuileries." Je suis au courant de ça, je ne sais pas exactement dans quelles circonstances, mais les faits sont là. Je soupire et reprends. " Je cherche seulement à comprendre Hestia. Qu'est-ce qui t'as poussée vers eux ? Pourquoi ?"
Je devais rester calme, j'étais venue en quête de réponses à mes questions et je savais d'avance que les réponses n'allaient pas me plaire. Mais qu'est-ce qu'on avait bien pu faire, ou ne pas faire, pour qu'elle préfère une amitié avec un celte à sa propre famille ? Je sais qu'elle était loyale envers Zeus et sa mort l'a ébranlée, ce que je peux aisément comprendre, vu que je me suis moi-même coupé du monde pour gérer ma peine et ma colère, mais jamais je ne tournerais le dos aux miens. Zeus est mort, mais il reste la fratrie, bien qu'une guerre de pouvoir n'allait pas tarder à semer le trouble, j'en étais persuadée. C'était ça qu'elle fuyait ? Je m'étais attendue à des trahisons, à ce que certains aient pris la confiance après des siècles sur terre pour revendiquer des choses qu'ils n'ont aucune chance d'avoir, mais la possible trahison d'Hestia, personne ne l'avait vue venir. " J'ai besoin de réponses Hestia. Les autres vont se poser des questions et certainement se demander ce que je vais décider à ton sujet. Je t'en prie, ne me force pas à faire quelque chose que je ne veux pas faire." Je pouvais toujours la mettre à l'écart, mais que personne ne me souffle l'idée de la bannir parce que j'en serais tout bonnement incapable.
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Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Sam 22 Juil - 9:35
Sa sœur l’aimait, Hestia n’en doutait pas. Pas plus qu’elle ne doutait de l’affection que lui portait les autres olympiens. Quand ils pensaient à elle, en tout cas jusqu’à récemment, c’était avec beaucoup d’amour. Le nœud du problème, en tout cas vu subjectivement par la déesse rousse, étant qu’ils ne pensaient que rarement à elle, voire pas du tout pour certains. Elle avait tellement fait parti du décor qu’ils avaient fini par l’oublier, certains qu’elle serait toujours là quand ils décideraient de s’en occuper. Ce qu’ils n’avaient jamais fait. Et maintenant qu’elle décidait que cela ne lui suffisait plus, qu’elle voulait choisir par elle-même comment vivre, mourir et se venger, ils s’offusquaient qu’elle ne soit plus là où ils l’attendaient. L’amour n’était pas le problème, ne l’avait jamais été, il perturbait juste l’ordre établi. « L’amour c’est compliqué » admit néanmoins la déesse du foyer avec tristesse. Si tous ceux pour qui elle avait de l’affection ne se battaient pas, sa vie serait plus simple, mais depuis toujours elle était tiraillée entre les uns et les autres, contrainte au silence par loyauté et abnégation. Et elle en avait assez de se taire, bien que les circonstances la voient toute aussi partagée.
« Hum… et bien… quand le vin est tiré il faut le boire. À partir du moment où j’ai décidé de ne plus cacher ma relation avec Teutatès, il aurait été hypocrite de ne pas répondre quand il m’a appelé près de lui. Mais si ça peut tous vous consoler, j’ai été blessée après le départ de Dyo’ et Athéna » elle ignorait si cela les consolerait vraiment. Quelque part elle espérait que non, mais il fallait bien avouer que Teutatès n’y avait pas été de main morte et qu’elle aurait peut-être mieux fait de remettre à plus tard les grandes révélations version Hestia.
« Si ta question me demande « pourquoi les celtes ? », la réponse ne va pas te plaire mais c’est parce que j’aime Teutates » Sa sœur allait sûrement s’étouffer ou exploser de rage sous peu, aussi s’empressa-t-elle de poursuivre : « Je sais de quoi ça a l’air mais ne te méprends pas, il n’y a rien de romantique là-dedans ! Il ne m’a pas séduite ou je ne sais trop quoi que vous puissiez vous imaginer... » Hestia n’en avait aucune certitude mais elle avait bien songé que ce serait la raison sur laquelle les siens sauteraient : après plus de 3000 ans de célibat, un celte chevronné dans l’art de la séduction l’avait approchée et, peu habituée, elle y avait cédé sans voir le piège. Sauf que c’était totalement faux. Il ne s’était jamais rien passé de tendancieux entre Teutatès et elle rien qu’elle ait remarqué en tout cas et même si elle s’en sentait très proche, jamais elle ne se laisserait aller à voir plus que de l’amitié entre eux. *Il y a déjà bien assez de femmes dans sa vie sans que je m’en mêle* songea-t-elle en pensant à la brune des Tuileries sans pour autant faire partager cette pensée à sa sœur – l’opinion d’Hestia sur la vie amoureuse de Teutatès était sûrement le dernier sujet qu'Héra souhaite aborder.
« Il est mon ami, depuis longtemps… bien avant… la disparition de... » Elle ne parvint pas à prononcer le nom de leur frère. C’était étrange, car elle y arrivait très bien en d’autres circonstances. Mais en général, elle n’évoquait cette perte qu’avec des personnes qui n’avaient aucune affection pour Zeus et qui ne risquaient pas de lui renvoyer son chagrin à la figure à cause de son empathie. Hestia secoua légèrement la tête et reprit : « Même si c’est un peu triste, je crois que c’est le seul qui m’aime moi, Hestia, et pas la mère de substitution, la sœur ou la tante que je suis pour le reste de mon entourage » Elle soupira et passa la main dans ses cheveux, les secouant pour se donner une contenance. Elle hésita à poursuivre. Fallait-il vraiment évoquer cette noirceur qui avait grandi depuis la mort de Zeus jusqu’à prendre toute la place ? Ses explications n’étaient pas complètes sans elle. Après tout, comme elle venait de le dire, elle était amie avec Teutatès avant la mort de Zeus, et était néanmoins restée à sa place, laissant les autres grecques dire du mal de son ami sans jamais répondre. Elle ne surenchérissait jamais, gardant le silence, mais ça n’étonnait personne : elle avait bien laissé les celtes détruire son temple sans rien faire autrefois !
Ainsi, elle se devait de poursuivre, même si c’était difficile. Elle avait, après tout, promis d’être honnête. « La vérité c’est que… je me sens… morte... Héra, vide. Je n’ai rien dans ma vie, aucun grand amour, pas même un amant sérieux, pas d’enfant non plus...» Le plus gros regret de son existence, elle qui avait toujours eu une posture maternelle. « Et j'ai seulement deux vrais amis, Dyo' inclus… Voilà plus de mille ans que je n’ai même plus de foyer sur lequel veiller puisque… et bien… je vis seule » Elle n’était pas la déesse de la maison construite de pierres mais celle du foyer faits de personnes. Ceci étant dit, même à l’époque de l’Olympe, elle y était déjà souvent solitaire, chacun vaquant à ses occupations pendant qu’elle restait près du feu sacré. « Je suis déjà trop… malheureuse… pour laisser Teutatès mourir sans rien faire, alors j’ai lié mon sort au sien. S’il meurt, je mourrai probablement aussi » À cause du contrat passé avec Esus ou parce qu’elle s’interposerait pour prendre le coup à sa place. Dans tous les cas, elle voulait bien reconnaître que son avenir ne s’annonçait pas radieux, ou juste optimiste. Mais ça, ce n’était pas le problème de sa fratrie.
Maintenant, elle devait mettre au clair sa position. Teutatès ne lui demanderait pas plus que ce qu’elle était prête à faire, elle en était persuadée parce qu’ils pouvaient se communiquer leurs sentiments l’un à l’autre, mais sa fratrie devait s’imaginer des tas de choses horribles et pas forcément vraies. Sa seule trahison était d’être amie avec un celte et, par conséquent, de refuser de s’allier à ses ennemis les nordiques contre lui. Elle ne voulait aucun mal aux siens, et encore moins de sa main. « Être amie avec lui ne veut pas dire que je l’aiderais à se battre contre vous. Il ne l’attend pas de moi de toute façon... Dans le conflit qui vous oppose, je vais me contenter de ne pas participer. Comme à chaque fois que vous vous êtes affrontés au final. Il a bien fallu que je m’y résigne, je n’ai pas le pouvoir de vous en empêcher… » Si un combat opposait Teutatès à un grec, elle n’aurait plus qu’à se sacrifier en se mettant au milieu… même si elle préférerait ne pas avoir à en arriver là.
« Je ne parlerai pas aux celtes de vous - le mieux étant toutefois que je ne sache rien car ma confiance ne va qu’à Teutatès, je ne peux répondre des autres, je ne les connais pas pour la plupart, ils ont peut-être des pouvoirs qui pourraient m’induire en erreur. Mon but n’est pas de trahir ma famille, même par accident, mais de protéger les miens, tous les miens… et sache que je suis désolée des troubles et de l’émoi que ma décision suscite » Elle avait hésité à choisir la mort véritable lorsque Zeus était parti. Provoquer les déicides encore plus qu’en révélant son existence, première chose qu’elle avait faite lors de la Grande Révélation, et les laisser la détruire. Cette option avait été sérieusement considérée puis rejetée car elle y perdrait la vie pour rien, littéralement. Si elle devait se consumer, elle voulait que cela ait du sens. Chercher vengeance en respectant ses propres envies. Vivre à l’écart, encore, mais cette fois parce qu’elle l’aurait décidé et pas parce qu’on la laisserait en arrière. 2981 12289 0
Aylaen "Hestia" Summers
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Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Mar 1 Aoû - 17:46
J'étais venue en quête de réponse et je savais très bien que tout ne me plairait pas. Qu'il y avait des choses que je n'avais pas envie d'entendre, de comprendre aussi sans doute, mais c'était mon rôle de savoir. De savoir exactement quel serait la place d'Hestia désormais et il n'y avait qu'elle qui pouvait m'aider à y voir plus clair. Mais les choses ne seront plus ce qu'elles étaient. Zeus était mort, Hestia avait décidée de prendre un autre chemin qui la conduisait tout droit chez nos ennemis. Et en tant que reine de l'Olympe et de notre panthéon, je devais composer avec tout ça. J'eus pourtant un léger rictus quand elle ajouta que l'amour s'était compliqué. J'étais tout aussi bien placée pour le savoir. Mais cela ne changeait rien au problème, qu'elle nous aime ou pas. Qu'on l'aime ou pas. Si elle avait décidé de rejoindre les Egyptiens, je doute que cela aurait fait autant de bruit. Elle sait, elle sait très bien ce qui va se passer et la manière dont ça va se passer, j'en suis persuadée. Pourtant, je sens ma main se crisper sur l'accoudoir du fauteuil quand elle reprend la parole. Je ne voulais pas m'énerver pour que la discussion soit la plus agréable pour toutes les deux, j'inspire et je contiens au mieux cette colère qui commence a se réveiller. " Tu te rends pas compte de ce qui va t'arriver en faisant cela." Il n'avait aucunement besoin d'elle j'en étais persuadée. Pourquoi accueillir en ses rangs une grecque alors que nous étions des ennemis depuis des temps reculés ? Cette amitié était elle seulement sincère ou est-ce qu'elle se faisait avoir ?
Mais je blêmis d'un coup quand elle reprend la parole. Comment ça elle l'aime ? " Quoi ?" Elle se reprend néanmoins ajoutant qu'il n'y avait rien de romantique, qu'il ne l'avait pas séduite, ni quoi que ce soit du genre. Mais je ne me sentais pas bien pour le coup. " Voilà qui me rassure..." Non absolument pas. Encore une fois il fallait que ce soit ce maudit dieu celte. Nyx et maintenant Hestia ? Si je respectais la déesse de la nuit, là il s'agissait de ma soeur et les choses étaient différentes, même si nous sommes dans un climat de guerre, bien évidemment. Et visiblement ils sont amis depuis longtemps. La question est depuis quand exactement ? Elle n'arrive pas à prononcer le nom de notre frère et mon coeur se serre quelques secondes. Que penserait-il de la situation ? Quelles solutions aurait-il proposées ? Je n'en savais rien. Mais il n'était plus et elle n'était pas la seule à avoir du mal à se faire à cette idée. " Depuis quand Hestia ? Depuis quand es tu amie avec lui au juste ?" Et puis soudainement je réalise quelque chose. Et je me lève, faisant les cent pas dans la pièce. " C'est donc pour ça que tu n'avais pas chercher à te venger à l'époque quand ils sont venus détruire ton temple ? On pensait tous que c'était dans ta nature, mais visiblement l'explication était tout autre." Puis je reprends. " Tu crois qu'il t'aime pour ce que tu es ? Sérieusement ? Ils ne cherchent qu'à se venger de l'humiliation qu'ils ont subis. On le sait tous. Et toi tu... Tu préfère une amitié à ta famille." Parce que c'était clair.
Je la regarde, alors que j'essaye toujours de garder un minimum de contrôle. Elle ajoute qu'elle se sent seule et vide. Elle n'a pas d'époux, pas d'enfants, mais c'était sa décision, pas la nôtre. J'avais toujours respecté son choix, mais aujourd'hui, je sais que ça la bouffe, au point de la conduire à des actes que je qualifiais de stupide. Rejoindre les celtes, mais quelle idée. " Je... Tu as fait quoi ?" Et la panique prend le dessus sur la colère. Elle a réellement liée son destin au sien ? " Hestia... Mais qu'est-ce que tu as fait ? Il n'est pas question que je perde ma soeur à cause d'un dieu ennemi... Je t'en prie dis moi que tu n'as pas fais ça." Perdre Zeus avait été la pire des choses que j'avais pu vivre, mais si j'étais sortie de ma retraite, de ce silence et de cet isolement, c'était justement parce que je savais que je ne supporterais pas de perdre quelqu'un d'autre. Et elle, elle venait de me dire qu'elle avait lié son destin avec l'un de nos ennemis. Les choses allaient mal finir. J'eus un rire assez désabusé quand elle reprit la parole. " Et quand ils viendront chercher vengeance, nous tuant les uns après les autres s'il le faut, quel côté choisiras tu alors ?" Parce qu'ils viendront, c'est indéniable. Plus encore depuis que Zeus avait conclue une alliance avec les Nordiques.
" Être désolée ne règlera pas le problème Hestia." Je soupire longuement, passant une main dans mes cheveux blonds. " Je sais que tu es sincère, que tu l'es réellement. Et je suis désolée que nos actions ont pu te pousser à choisir cette voie. J'aurais nettement préférer t'avoir à nos côtés que dans un autre camp" Parce que c'est tout aussi juste. " Je ne vais avoir d'autre choix que d'annoncer aux autres que tu as choisie ton combat et qu'il ne va pas dans notre sens. Il va sans doute falloir que j'annonce ta mise à l'écart du panthéon. Dyonisos ne coupera pas les ponts avec toi, on le sait parfaitement. Seulement ne l'entraîne pas dans ta chute. Les autres t'en voudront sans doute, je ne sais pas ce qu'il va en être pour nos frères et notre soeur. Je te laisserais leur expliquer en temps voulu si tu veux le faire." Je repose les yeux sur elle et reprends." Tu n'es pas la seule à souffrir de la perte de notre frère Hestia. Tu n'es pas la seule a te sentir vide et à ne pas savoir quoi faire. Tu aurais pu venir nous parler, essayer de joindre l'un d'entre nous. Tu ne l'as pas fait. On ne l'a pas fait non plus. Quand je vois le résultat, je me dis que c'est un sacré gâchis." Tout ça c'est aussi la faute de ce celte. Je sens ma mâchoire se crisper quelques secondes et je regarde par la fenêtre. " Je ne te bannirais pas de notre panthéon, tu es ma soeur et tant que je serais reine, il n'en sera pas question. Et même en admettant que le pouvoir change de mains, nos frères ne le feront pas plus. Mais ne deviens pas une cible. Si je peux contrôler ce qui se passe au sein de notre panthéon, je n'ai aucun pouvoir pour obliger nos alliés a te laisser en vie." J'espérais vraiment la ramener à nos côtés avant que ça n'aille trop loin.
If I could bring you back, there are truths and confessions I'd tell you. I'd set things straight, and I believe that you would love and forgive me. I know it's too late, I need to let go
Groupe : Divin - Panthéon greco-romain - Héra Métier : Directrice d'agences matrimoniale. Pouvoirs / atouts : Métamorphose - Liens Sacrés - Belle Saison - Jalousie Maladive - Fureur Vengeresse. Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout. Warning : aucuns Messages : 240 Age : 41 ans en apparence, en réalité c'est une déesse d'un autre temps. Célébrité : Diane Kruger
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Jeu 3 Aoû - 12:51
*Vous me prenez vraiment pour une idiote...* songea Hestia sans rien laisser paraître lorsque sa sœur prétendit qu’elle ne se rendait pas compte. Croyaient-ils tous qu’elle avait agi sans réfléchir ? Si elle avait été de ceux qui se moquaient des conséquences, sa vie aurait été très différente ! Toutefois, protester n’aurait rien donné et n’aurait fait que stimuler la colère d’Héra. Il y aurait bien assez d’ingrédients dans cette conversation pour mettre en rage sa cadette sans aller ajouter son aigreur à la recette.
Comme prévu l’annonce de son amitié avec Teutatès suffisait dans un premier temps pour émouvoir Héra. La déesse rousse la laissa digérer la nouvelle et voulut répondre lorsque sa sœur lui demanda depuis combien de temps cette amitié durait mais dut attendre que celle-ci en ait fini avec ses suppositions, fausses pour la plupart. Elle regarda Héra faire les cent pas et attendit qu’elle lui laisse une ouverture pour répondre à toutes ses interrogations d’un ton mesuré : « Comment voulais-tu que j’ai rencontré Teutatès à l’époque de l’Olympe… je ne sortais jamais seule ». Sa famille la connaissait si mal… cette pensée l’attrista. « Je n’ai pas cherché à venger mon temple romain car il brûlait sans arrêt même sans l’intervention des celtes. Et ça aurait été leur donner plus d’importance qu’ils n’en revêtaient pour moi à ce moment-là » commença-t-elle d’un ton ferme avant de reprendre avec plus de douceur, plongée dans ses souvenirs d’une autre époque : « C’est plus tard qu’on s’est rencontré lui et moi. Je n’avais déjà plus de foyer à garder. Son véhicule était soldat je crois… ou représentant de l’ordre, je ne sais plus. J’étais en train de boire seule et nous avons senti notre présence mutuelle… pas uniquement parce que nous sommes des dieux, mais parce que… nous étions comme… un miroir l’un de l’autre. Il ressentait mes émotions et moi les siennes, c’était – c’est toujours – fascinant. Notre connexion est liée à nos pouvoirs, elle est unique... » Mais comme les raisons de son amitié avec Teutatès ne devait pas revêtir grand intérêt pour Héra, elle reprit plus factuellement : « Je n’ai plus la date exacte en tête mais ça doit faire un peu plus de mille ans qu’on est amis ». Rien à voir avec une relation nouvelle qui aurait pu lui tourner la tête. Teutatès était un vieil ami et le seul qu’elle ait jamais eu en dehors de son panthéon. Il y avait eu des périodes dans sa vie au milieu des humains où il était le seul dieu qu’elle voyait de temps en temps et à d’autres moments, elle n’avait plus de nouvelles pendant plusieurs années avant qu’il ne réapparaisse. Elle avait toujours eu l’impression qu’il avait une vie bien plus mouvementée que la sienne, aussi s’inquiétait-elle pour lui lorsqu’il disparaissait, mais elle supposait que, dernièrement, elle lui faisait de la concurrence côté mise en danger volontaire. Déjà, elle avait révélé son identité divine au grand jour de façon à devenir une cible. Oui, le temps où elle s’inquiétait pour les autres bien au chaud chez elle n’était plus…
« Je ne préfère pas Teutatès à vous mais j’ai décidé que je n’irai pas faire ami-ami avec les autres panthéons qui veulent sa mort. C’est une chose d’être tiraillée entre plusieurs personnes que j’aime... » Et il allait sans dire qu’elle en avait une grande habitude, grâce notamment aux disputes légendaires de Zeus et Héra. Ou entre Zeus et Hadès. Zeus et Déméter. C’était souvent entre Zeus et quelqu’un d’autre tout bien réfléchi. « … mais il n’a pas que vous comme ennemis » Il y avait les nordiques, d’autres panthéons peut-être encore, et surtout les déicides. Ces derniers étaient les cibles réelles de la colère d’Hestia. Jamais elle ne leur pardonnerait d’avoir tué Zeus, même si ils avaient peu de part dans sa décision d’afficher son amitié avec Teutatès. À moins qu’ils n’aient tout à voir ? Après tout, sans cet événement, elle serait restée telle qu’elle avait toujours été ces derniers millénaires. Malheureuse aussi, mais au moins constante.
« J’ai passé un contrat de sang avec Esus » répondit-elle sobrement à la question d’Héra qui lui demandait avec angoisse ce qu’elle avait fait. Hestia ne regrettait rien. Elle avait fait un serment qu’elle aurait tenu sans le prononcer auprès du dieu du commerce. À quoi bon se mettre à dos sa famille si elle n’essayait pas, au moins, de protéger Teutatès ? « Tu ne comprends pas, Héra... » poursuivit-elle lorsque sa sœur évoqua la vengeance du panthéon de son ami. La question étant de savoir comment formuler ce que sa sœur n’avait pas compris, justement. « Comment t’expliquer... » murmura-t-elle ensuite, les mots peinant à franchir la barrière de ses lèvres. « Je n’ai pas... » sa voix se fit hésitante, tremblante. « Je… je n’agis pas dans l’intention de… survivre… à tout ça » Elle prit une respiration avant de continuer, plus fermement : « Dans un combat entre Teutatès et toi, je m’interposerai pour protéger celui qui sera le plus en danger, et j’agirai ainsi dans n’importe quel combat contre un olympien » Si cette mort n’était pas définitive, elle recommencerait si nécessaire, jusqu’à ce que la vraie mort la prenne. Bien sûr, Teutatès et les olympiens seraient tristes quelques temps mais les guerres de pouvoir actuelles tendaient à prouver qu’on oubliait vite les morts pour en causer de nouvelles. « J’ai choisi de ne pas choisir » Et si cela signait sa fin, ainsi soit-il : elle l’acceptait, pire, elle l’attendait.
Elle présenta ses excuses, tout en anticipant la réponse d’Héra. En effet, ça ne changeait rien qu’elle soit désolée, elle le savait parfaitement. Si elle pensa un instant répondre à sa sœur qu’elle n’aurait pas été à leur côté pour combattre puisqu’on ne l’aurait probablement pas laissé faire – Zeus était mort mais il était loin d’être le seul à l’infantiliser – mais des discussions sur des peut-être et des si n’auraient mené à rien. « Je ne compte entraîner personne et je ne suis pas aussi sûre que toi de la réaction de Dyo’. Il n’a pas aimé découvrir mon amitié avec Teutatès mais ce n’était pas uniquement parce que celui-ci est celte... » Dyo’ lui avait pris le bras au point de lui faire mal, or ce n’était jamais arrivé qu’il s’emporte en sa présence. « Enfin, peu importe » conclut-elle, peu désireuse de s’attarder sur une conversation qui concernerait sa relation avec son meilleur ami. Il s’agissait d’un terrain glissant sur lequel il valait mieux ne pas s’aventurer, surtout en ce moment alors qu’Héra et elle avaient mille autres sujets de préoccupation.
« Ce n’est pas parce que… ce n’est pas… Je me sentais vide avant ! » protesta-t-elle, agacée de ne pas être capable de prononcer le nom de Zeus en présence d’Héra alors qu’elle y parvenait très bien avec d’autres. Peut-être avait-elle peur que, si elle ressentait le chagrin de sa cadette, elle ne se laisse engloutir par le sien. « Je sais que je paye ma mollesse de caractère et les décisions que j’ai prises pour me protéger à l’époque mais je croyais que c’était évident que je n’ai jamais voulu que ma vie ressemble à ça. Sur le moment j’ai juste eu l’impression de ne pas avoir le choix… ça allait au début… et quand ça n’a plus été le cas, il me restait ma mission. J’ai passé beaucoup de temps au milieu des humains, simplement parce que je suis une espèce… d’allégorie. C’est le rôle qui m’avait été confié par… Zeus » Elle déglutit. C’était ce qui avait changé à la mort de son frère. Il ne lui était restée que ce rôle une fois ses derniers espoirs disparus et même lui n’avait plus de sens dans un panthéon qui s’apprêtait à se déchirer pour son commandement. « Mais... je suis plus qu’un symbole, je suis une personne, j’avais des envies, des rêves… ils m’ont tous filé entre les doigts jusqu’à ce qu’il ne reste… rien. » Des larmes lui montèrent aux yeux qu’elle chassa du bout des doigts. Elle ne devait pas se laisser submerger par ses émotions.
À ce stade, il lui semblait évident qu’elle se moquait de sa propre sécurité mais elle ne voulait pas être cruelle en insistant sur cette réalité déplaisante, aussi dit-elle d’une voix douce, chaude et rassurante qui était celle qu’elle prenait toujours pour ses frères et sœurs autrefois : « Ne t’inquiète pas ma sœur, je ne suis pas sans défense. Mes flammes me protégeront ». Au départ, elle était une déesse du feu rien d’autre qu’une flamme vive comme disait Ovide. Son pouvoir à cet effet s’était amoindri en se cantonnant à un rôle arrière et en portant ses talents sur les émotions mais elles brûlaient toujours. Et si elles venaient à ne pas suffire, au moins ne serait-elle plus un problème pour sa fratrie… 2981 12289 0
Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1228 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Sam 19 Aoû - 16:09
Elle n'était pas idiote Hestia, je le savais bien, donc, elle savait ce qu'elle était en train de faire et je n'avais aucun moyen de la convaincre de la faire revenir sur ce qu'elle avait commencé à entreprendre. Et ce constat me faisait mal. Pas que je supposais que nous allions être plus unis à la mort de Zeus, non, mais je ne m'attendais certainement pas que l'un des membres de ma fratrie me fasse quelque chose pareille. Elle ne reviendra pas, c'était clair comme de l'eau de roche. Mais il y avait ce point que je tenais absolument à éclaircir avant toute chose. Son amitié avec le celte, je voulais savoir depuis combien de temps ça durait. Tout ça, c'était une histoire de dingue, il y avait forcément une réponse, une solution quelque part. Si seulement j'avais été plus à l'écoute, ou plus présente où que sais-je encore ! Puis j'inspire. Non, ce n'était pas de mon fait, ni d'aucun de nous d'ailleurs, c'est elle, c'est sa décision.
Les celtes avaient été une sacrée épine dans notre pied, jusqu'à ce qu'on les écrase, mais ils avaient eu le temps de foutre une sacrée pagaille en cours de route. Les temples avaient brûlé, le sien et elle n'y avait jamais accordé plus d'importance que ça. Sa réponse me satisfait à moitié. Elle avait toujours été plus calme et plus tempérer que la plupart d'entre nous. Nous y voyons tous un outrage quand cela se produisait, mais pas elle. Elle m'explique alors pourquoi elle est amie avec lui et je hausse un sourcil, surprise de la réponse donnée. Juste parce qu'ils avaient le pouvoir de ressentir les émotions ? Septique, j'ouvre la bouche, mais je me ravise, ne voulant pas jeter plus d'huile sur le feu qu'il y en avait déjà. Je soupire et secoue légèrement la tête. " Et qui te dis qu'il ne t'influences pas en utilisant les sentiments justement ? " Au final, c'était assez simple. Hestia était comme une éponge à ce niveau, elle absorbait les sentiments des autres. Et vu la haine que les celtes ont pour nous, je me demande comment elle peut faire abstraction d'un sentiment aussi fort que celui-ci et faire comme si de rien n'était.
J'eus un sourire aux lèvres quand elle reprend la parole. Je savais exactement qui elle ciblait. Les celtes n'aimaient pas les nordiques, au moins autant qu'ils nous détestaient. Et l'alliance avec Loki, que Zeus avait scellée avant de mourir devait très certainement peser dans la balance. Elle ajoute cependant que nous ne sommes pas les seuls ennemis du panthéon celte. Mon regard se durcit quelques secondes. " Je compte m'occuper de la morveuse qui a tué mon époux et mon frère, ceux qui se mettront en travers de mon chemin subiront ma colère." J'étais sérieuse. " Mais on va quand même avoir un problème Hestia. Nos alliés sont les ennemis des celtes également. Crois tu qu'on restera les bras croisés si vous comptez vous en prendre à eux ?" Et je l'inclus volontairement dans le "vous" parce qu'elle avait fait son choix. Et moi je devais assuré la bonne marche de l'alliance formée.
Mais un autre sujet m'inquiète et elle annonce sobrement qu'elle a fait un pacte de sang avec Esus. Je trouve cela complètement surréaliste et l'inquiétude prend la pas sur la colère. Elle était et restera ma soeur quoi qu'il arrive. Mais sa réponse me fige totalement. " Tu veux mourir ?" L'incrédulité, la stupeur, la surprise, la peine tout y passe. Je refusais cela, je ne voulais pas perdre qui que ce soit et encore moins un frère ou une soeur. Ne tenant plus sur mes jambes que je sentais trembler, je m'assieds de nouveau et prends de longues secondes pour accuser le coup. " Je... Non, je..." J'inspire et reprends. " Tu n'es pas sérieuse. Tu ne peux pas me dire que tu as fait ce contrat dans l'espoir de mourir si lui ne survivait pas !" Elle ne se rendait pas compte de ce qui se passerait pour nous. Ce n'est pas possible. Elle ne fera pas de choix entre eux et nous. Et cette réalité me frappe de plein fouet. Il fallait que je me reprenne. J'étais venue chercher des réponses et même si elles sont déplaisantes, il allait falloir que je fasse avec et que j'en informe les autres. Je reprends quelques secondes de plus et me relève, afin de parler de ce que je vais devoir faire. Et cela ne semble pas la dérangée plus que ça d'être complètement mise à l'écart du panthéon et de tout ce qui le concerne. Elle proteste pourtant vivement quand j'aborde un sujet un peu plus sensible. Je pose les yeux sur elle, essayant de rester le plus calme et neutre possible, malgré la tempête qui se déchaine dans mon esprit.
" Si tu ne voulais pas de cette vie alors pourquoi tu ne lui en as jamais parler ? Tu sais très bien qu'il aurait fait en sorte de changer les choses pour toi !" Zeus adorait Hestia et il aurait fait l'impossible pour elle, mais elle s'était cantonnée au rôle qu'il lui avait donné. Quand au reste, c'était ses choix à elle et ses décisions. " Tu es bien plus que ça, tu es une déesse grecque par tous les dieux !" Je m'agace légèrement mais je me reprends. Mais quand elle mentionne que sa vie lui avait filé entre les mains et qu'elle n'avait plus rien, je ne suis pas certaine de savoir comment je devais le prendre. " Tu nous avais, nous." Sa famille, ses frères et soeurs. Mais cela n'était pas suffisant. Mais cela ne servait à rien d'ajouter autre chose sur le sujet. Je sentais sa peine, j'avais vu ses yeux légèrement rougir, mais il était trop tard maintenant. Je l'incite tout de même à être prudente et j'eus un léger sourire quand elle répond que ses flammes la protégerons. Je pose les yeux sur elle, elle avait prit ce timbre de voix qu'elle avait souvent utiliser avec nous, pour calmer les colères, les chagrins des uns et des autres. " Je ne peux que l'espérer ma soeur." Les temps qui s'annoncent vont être durs et violent. Je ne prends même pas la peine de parler de Dyonisos, ce qui se passe entre eux les regarde, mais je veillerais au grain quand même. Il n'était pas question que qui que ce soit à part moi, souffre des choix qu'elle avait fait. " Tu n'aurais pas du thé ?" Au moins qu'on fasse semblant encore quelques instant que ces retrouvailles ne sont pas si amères que cela.
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Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Jeu 24 Aoû - 11:05
« Ce serait plus facile pour vous s’il était un vil manipulateur qui jouait avec mes sentiments, hein ? » dit Hestia en réponse d’une voix aux accents mélancoliques. « Ce n’est pas le cas ma sœur. Je n’ai pas besoin d’être sauvée de cette relation et il n’a pas été acteur de mes décisions. S’il y a un méchant dans cette histoire… je suppose que c’est moi ? » Elle haussa de nouveau les épaules avec une désinvolture dont Héra ne comprendrait que quelques minutes plus tard le sens profond. La douce et honorable Hestia allait à contre courant volontairement car plus rien n’avait vraiment d’importance à ses yeux.
« Ça va de soi » répondit Hestia au sujet de Donovan, seul élément de dissimulation de sa part car la jeune femme, bien que sa nièce, était l’objet de toutes les pensées conscientes de la déesse des flammes : elle voulait la voir brûler, elle en rêvait. Bien entendu, concernant qui la tuerait en premier, ce serait très dépendant de qui serait le ou la première à lui mettre la main dessus. Si Héra faisait main basse sur Donovan avant elle, ainsi soit-il : il y aurait bien quelques complices sur lesquels passer sa propre colère. Les déicides poussaient comme des champignons ces derniers temps. « Je ne donnerai jamais le premier coup, tu le sais. Mais s’ils essaient de s’en prendre à Teutatès, ils me trouveront sur leur chemin » S’il s’agissait des siens aussi mais de manière différente, jamais elle n’attaquerait sa famille. Plutôt mourir.
Et, justement, à ce sujet… « Oui… » soupira-t-elle en tentant de mettre à distance les sentiments qu’elle sentait émaner de sa cadette. Hestia la regarde s’asseoir d’un air sombre assez proche de ses véritables sentiments. Elle avait toujours veillé à montrer une apparente jovialité, camouflant ce qu’elle ressentait pour ne froisser aucun de ses proches, mais l’une de ses résolutions, en dehors du fait d’en finir, était de ne plus leur dissimuler sa noirceur. « En fait, le contrat avec Esus n’était pas prévu dans mes plans. Ses effets ne seraient probablement pas… permanents » Son véhicule mourrait mais elle reviendrait dans un autre et ce n’était pas ce qu’elle désirait. Hestia ne voulait plus vivre dans un monde où elle ne s’accomplirait jamais et où même son sens du devoir n’avait plus de sens. Alors elle avait révélé son identité et sa position à la radio dès les premiers jours qui avaient suivi le décès de Zeus, elle s’était rendue à la soirée aux Tuileries – encore qu’elle l’ait fait surtout dans l’espoir de retrouver Dyo’, elle reconstruisait son culte d’une manière bien plus voyante et affirmée que celui d’origine… et, enfin, elle se séparait des siens en rejoignant son seul ami non grec, Teutatès. La demande d’Esus avait été facile à contenter parce que, non seulement son intérêt pour la sécurité du dieu-père était sincère, mais aussi elle ne craignait pas la mort… Si tant est qu’elle l’ait crainte un jour, mais c’était un autre sujet qu’elle aurait été moins capable d’expliquer à sa sœur. « Je suis devenue une cible, unique et solitaire, c’était ça, le plan » Elle faillit ajouter que jusqu’ici c’était une franche réussite mais se mordit la lèvre pour retenir ces paroles. Avoir décidé de dire tout ce qu’elle ressentait ne signifiait pas qu’elle devait prononcer à voix haute tout ce qui lui passait par la tête ! Héra était intelligente, elle induirait d’elle-même les effets et les causes de ses actes, et Hestia espérait que les comprendre seule serait plus facile pour sa cadette que de les entendre de sa bouche. Aucune sœurs qui s’aimaient n’avaient envie de s’attarder sur les projets de mort de l’une d’entre elles, pas vrai ?
Il fallait cependant en revenir aux causes profondes de ses actes qui, contrairement aux spéculations certaines des olympiens, dataient de bien avant la mort de leur roi. « Il ne l’aurait pas fait Héra. Pas parce qu’il ne m’aimait pas, je sais qu’il tenait beaucoup à moi et c’est bien pour cette raison que tant qu’il était encore là, je restais à ma place quelque soient mes sentiments... » Une place ingrate, elle le voyait maintenant, en parti parce que Taranis encore un celte lui avait permis de comprendre qu’elle avait toujours réprimé ses envies, même une fois libérée de son feu. « Mais il me trouvait puérile » Lorsqu’elle essayait de lui parler, il bottait en touche, la câlinant en lui disant qu’elle n’était qu’une enfant. Pourtant, paradoxalement, il se confiait à elle comme à une mère, mais peut-être que ce statut asexué d’enfant éternel le rassurait car, alors, jamais elle ne quitterait sa place pour fonder une autre famille, bien à elle. Les raisons exactes, pourtant, resteraient toujours un mystère puisqu’il était mort et qu’elle ne pouvait plus l’interroger – encore qu’elle doute qu’il eut répondu si elle l’eusse fait de son vivant. « Quand Poséidon et Apollon m’ont acculée, il n’a pas essayé de me protéger. Il ne comprenait pas que le problème n’était pas les hommes en général mais juste que je n’avais pas envie d’être prise de force comme tant d’autres femmes de notre époque. Mon serment était un compromis. Que j’ai accepté sans discuter, je ne le nie pas. Mais il a fini par m’enfermer. J’étais devenue si intouchable que j’en ai fini par être… isolée » Et la seule fois où elle avait aimé, une femme plus disponible l’avait emporté sur elle. Déjà, à l’époque, elle aurait dû abandonné son corps. Elle avait manqué de courage, elle qui vivait si protégée sur l’Olympe qu’elle manquait d’expérience avec la mort, et elle l’avait payé.
« Je suis une déesse grecque mineure ma sœur. Mon existence quasi permanente parmi les mortels est liée à l’unique fait que croire en vous, c’est croire au symbole que j’incarne » Et elle était devenue une déesse mineure uniquement à cause des conflits entre Zeus, Héra et ce pauvre Dyo’. Rajouter un trône aurait été un précédent fâcheux pour tous les enfants illégitimes suivants de Zeus – encore qu’ils l’aient fait d’autres fois précédentes pour Athéna et compagnie – alors elle avait cédé sa place. Néanmoins, si l’absence de vie personnelle était un vrai facteur de leur situation actuelle, avoir perdu en prestige ne l’était pas. Elle avait été contente d’aider Dyo’… déjà parce qu’il était lui, et qu’il tenait cette place particulière pour elle que nous autres, lecteurs, connaissons.
Lorsque sa sœur maintint qu’elle les avait eux, l’aînée sourit et regarde les flammes quelques secondes avant de répondre d’une voix douce mais ferme : « Dans l’absolu, oui. Mais vous n’étiez pas là pour sécher mes larmes. Vous ne les remarquiez peut-être même pas... » Quand elle avait eu peur des avances du dieu des océans, quand Ariane était arrivée pour lui voler son seul ami, quand les guerres brisaient des âmes innocentes, quand son foyer avait disparu, quand son frère adoré était mort… Et toutes ces autres fois, dans ce véhicule, où elle se couchait le soir en regardant son portable sans aucun message d’aucun des membres de son panthéon pour la réconforter. Hestia ne leur en voulait pas, pas vraiment, néanmoins elle refusait de continuer de vivre ainsi et ne voyait aucune perspective d’amélioration possible.
Vint ensuite le moment de rassurer Héra sur un ton qui lui était plus habituel, se voulant apaisant et rassurant. Cette conversation était difficile : pour elle car elle exprimait pour la première fois une douleur qu’elle avait longtemps tu et pour sa sœur car après avoir perdu son mari, elle faisait face au désir de mort de leur aînée. Hestia n’était pas devenue subitement insensible. Elle regrettait de causer de la peine et du tracas à Héra… comme elle l’avait dit précédemment, elle l’aimait et ne doutait pas que sa cadette l’aime en retour. Cet amour n’était juste pas suffisant pour lui faire faire machine arrière… si tant est que cela fusse possible, ce dont Hestia doutait.
Héra demanda du thé. La déesse des flammes sacrées se leva de son fauteuil pour la première fois de la conversation et bouger lui fit du bien. Elle sentait le mal qui la rongeait la paralyser à chaque fois qu’elle demeurait trop longtemps inactive et il était encore plus présent dans les circonstances de cette conversation. « J’en ai ! Mais... hum… moi, je crois que je vais plutôt prendre un verre de vin » Il n’était que dix heures à peine passées mais à quoi bon être une déesse si c’était pour se borner à ce genre de convenance ? Hestia buvait beaucoup. Elle se rendait compte que cette tendance, toujours présente chez elle, s’était accentué ces dernières semaines. Heureusement, elle était insensible aux maux humains et ne risquait pas de se flinguer le foie. Elle se dirigea vers la cuisine et se servit un verre qu’elle avala d’une traite à l’abri du regard d’Héra tandis que l’eau bouillait. « Thé vert ou thé noir ? » questionna-t-elle tout en se resservant, cette fois sans toucher son verre. 2981 12289 0
Aylaen "Hestia" Summers
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Aylaen Summers
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Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1228 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Mar 26 Sep - 16:54
J'eus un léger sourire sur les lèvres sans rien répondre quand elle ajoute que ça serait plus facile que le dieu Celte soit un manipulateur. La réponse est oui, mais elle ne justifie pas tout malheureusement. Mais même si j'y voyais un peu clair dans les motivations de ma soeur, je ne pouvais les cautionner pour autant et je sais parfaitement qu'elle ne s'attend pas à ce que ce soit le cas. Alors quoi ? Je la laisse partir ? Faire ses propres choix, même si je considère que ce sont les pires décisions qu'elle pouvait prendre ? Que dire alors ? Que faire ? La réponse s'impose d'elle-même : rien. De plus, elle ajoutait qu'elle n'avait pas besoin d'être sauvée et qu'elle était la méchante de sa propre histoire. Comment le croire ? Impossible. Je la regarde de telle manière à ce qu'elle comprenne que je ne suis pas d'accord avec son raisonnement, mais je sais que dire quoi que ce soit ne changera rien. Elle avait pris sa décision et avait fait les démarches pour qu'un retour en arrière ne soit plus possible. Pourquoi fallait-il qu'on en arrive là ? Peut-être parce qu'on avait tous été aveugle ou indifférent à son sort et dernièrement trop emmurer dans nos propres peines ou colères pour voir que chez les autres non plus ça n'allait pas.
Le sujet de Donovan ne souffrait d'aucune discussion. Elle allait mourir de toute façon, mais de ma main ça serait le mieux. Elle m'avait enlevé mon époux et ça, je ne pourrais jamais le lui pardonner, sans compter qu'avec cet acte, le panthéon entier en souffre et se retrouve plus divisé que jamais. Mais je préfère la mettre en garde quant à ce qui l'attend si tôt ou tard les Celtes ont la bêtise d'attaquer les Nordiques et je sais qu'ils le feront, pour des raisons multiples qui ne m'intéressent pas. Mais une confrontation ne saurait pas être évité quoi qu'il en soit et le fait qu'elle en est conscience ne me rassure pas spécialement. Cependant je constate qu'elle a pris le temps de réfléchir à sa décision, de mesurer les conséquences que ça aura pour elle et pour nous par extension. Je n'ai pas envie d'envoyer l'un des miens s'occuper d'elle pour la mettre hors d'état de nuire le temps de régler la situation. " Je le sais bien." Il va falloir ruser j'en ai bien peur. Loki aura des idées je n'en doute pas, mais il n'épargnera pas Hestia pour autant, pour lui c'est une ennemie désormais et j'ai bien peur qu'il en soit de même des Slaves.
Soufflée par ses révélations et la manière dont elle présentait les choses, je m'assieds afin de ne pas tomber sous mon propre poids, vu que mes jambes tremblaient à cette idée. La savoir morte définitivement serait encore une perte incommensurable. Pour le panthéon bien sûr, mais surtout pour nous, sa fratrie. Elle ajoute pourtant que le contrat n'était pas prévu et lorsque je lève les yeux vers elle, je peux presque voir à quel point elle regrette que la mort ne soit pas définitive. Mourir m'effraie. Retourné dans l'Ether était une chose, mais ne plus exister en était une autre. Je vois qu'elle a changé, je comprends qu'elle veuille s'émanciper quelque peu, s'affirmer, mais le désir de mort... Le monde change et nous devons changer avec si nous voulons survivre et perdurer dans le temps. Mon regard change pourtant quand elle semble se réjouir d'être devenue une cible unique et solitaire. Une brebis égarée du troupeau qu'il serait facile d'atteindre à première vue. Si on ne sait pas que les celtes se cachent en embuscade derrière, c'est une proie facile. " C'est donc ça que tu cherchais ? Te dire que c'est de la folie ne changera pas décision, je le comprends bien maintenant, mais s'il te plaît, protège toi. Ne t'expose pas plus que nécessaire. Je ne supporterais pas de te perdre aussi." Pas comme ça en tout cas.
La discussion dérive sur Zeus et je ne pouvais pas nier qu'elle avait raison sur toute la ligne. Il aimait Hestia, je le savais très bien. Pas comme quelqu'un qu'il pouvait courtiser, mais bel et bien comme une soeur, parfois une mère, elle qui trouvait toujours les bons mots pour le calmer ou le rassurer. " J'aimerais te dire qu'on aurait pu trouver des solutions, mais en réalité j'en sais rien. Zeus était parfois plus obstiné qu'un buffle et le faire changer d'avis sur certains sujets était compliqué voir impossible. Mais on aurait pu tenter quelque chose, n'importe quoi plutôt que d'en arriver là." Je ne blâme personne, dans le fond, on est tous fautifs dans cette histoire. " Tu étais peut-être considérée comme une déesse mineure par les Hommes, mais tu étais sans aucun doute l'une des plus importante pour nous. Peut-être pour de mauvaises raisons par moment, je te le concède, mais tu es notre aînée. Tu as laissée ta place certes, mais ça ne change rien." Je ne savais plus quoi penser de tout cela. Elle ne voulait pas récupérer une place parmi nous, désirant vivre sa vie, je le comprends désormais. Et même si ça fait mal, je dois admettre que je n'ai aucun moyen de la convaincre de revenir. Et que c'était futile de toute façon. Il allait falloir faire sans elle désormais.
Lorsqu'elle reprend la parole, ça me fait mal et je baisse les yeux vers le sol parce qu'elle avait certainement raison. Aucun d'entre nous ne s'est aperçu que ça allait aussi mal avant qu'il ne soit trop tard finalement. Je secoue la tête sans rien répondre parce qu'il n'y avait rien à dire et faire des excuses ne changerait strictement rien. Le fait de me rendre compte que j'ai été a ce point aveugle à la douleur de ma soeur me fait mal. Mais je n'étais pas la même à l'époque, je n'étais pas celle que je suis aujourd'hui. Bien que j'aie toujours les mêmes traits de caractère, je me suis pourtant adoucie et plus ouverte aux autres aussi que je ne l'avais été à l'époque. A tout prendre comme acquis, je m'en mords les doigts désormais. Elle se lève alors pour aller préparer du thé dans sa cuisine. Je suis gelée, mais ça n'a rien à voir avec la température, mais bien à cause des informations que je me suis pris dans la gueule. Hestia ne pensait pas à mal, elle ne prenait pas de plaisir à me voir comme ça, j'en suis certaine, mais il fallait que ça sorte au final. J'étais venue chercher des réponses et mêmes si ce ne sont pas celles que j'escomptais, j'étais au moins fixée. " Thé vert s'il te plaît." Je reste encore de longues secondes assise, avant de me relever et de la rejoindre. Je vois le verre de vin et je souris légèrement. " Une habitude commune que le vin à ce que vois." Même si celui qu'on avait sur l'Olympe était incomparable. Je soupire et reprends. " Je sais que c'est difficile pour toi de me dire tout cela. Au moins autant que c'est dur à entendre. Mais merci d'avoir été franche." C'était la moindre des choses.
If I could bring you back, there are truths and confessions I'd tell you. I'd set things straight, and I believe that you would love and forgive me. I know it's too late, I need to let go
Groupe : Divin - Panthéon greco-romain - Héra Métier : Directrice d'agences matrimoniale. Pouvoirs / atouts : Métamorphose - Liens Sacrés - Belle Saison - Jalousie Maladive - Fureur Vengeresse. Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout. Warning : aucuns Messages : 240 Age : 41 ans en apparence, en réalité c'est une déesse d'un autre temps. Célébrité : Diane Kruger
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Sam 7 Oct - 18:26
Hestia était sincèrement désolée du trouble qu’elle provoquait chez sa cadette. Toute une partie d’elle lui soufflait encore, malgré le chemin pris, de ne pas briser l’harmonie de son panthéon… néanmoins, il y avait plusieurs mois qu’elle avait intellectualisé le fait que ce foyer qu’elle avait tenté de toutes ses forces de préserver lui était désormais étranger. Elle n’avait plus sa place parmi eux, quoi que sa fratrie en pense, et pire encore, elle croyait n’avoir plus de place nul part. Le chemin qu’elle traçait maintenant n’était qu’une manière pour elle de tout brûler afin de n’être pas entravée dans son processus d’auto-destruction.
« En effet » approuva-t-elle une nouvelle fois avec sobriété lorsque Héra lui demanda si c’était ce qu’elle avait cherché. « Être trop protégée serait plutôt… contre-productif » Elle venait littéralement de dire qu’elle souhaitait disparaître : si elle avait désirée être à l’abri, elle serait restée à la place qu’elle avait toujours occupée, très loin de la première ligne, à attendre que sa famille rentre du cœur de l’action. « Mais mon but n’est pas une disparition inutile. Je ne compte pas mourir aussi discrètement que j’ai vécu… donc je ne prends que des risques calculés. Au nouvel an, par exemple, je n’avais pas l’intention initiale d’être blessée et j’avais pris mes précautions en emmenant deux de mes fidèles comme soutien. J’ai bien fait, vu l’attaque des déicides » mentionna-t-elle dans le but que la première partie de sa réplique, dure à entendre supposait-elle, soit atténuée par le récit de sa prudence lors des récents événements. Hestia voulait un grand coup d’éclat, tout le contraire de ce qu’elle s’était contrainte à être ces derniers millénaires, pas une mort inutile dont personne ne se souviendrait.
« Si ça peut te consoler, je suis intimement persuadée qu’aucun d’entre vous n’aurait pu m’aider… J’étais exactement là où notre frère voulait que je sois et sa volonté faisait loi. C’est désormais invérifiable, j’en conviens, mais je crois qu’il ne voulait pas que je fonde ma propre famille. J’aurais pu désobéir, je suppose… sauf que ce n’était pas dans ma nature » Un imparfait volontaire car Hestia avait pleinement conscience de désormais faire tout le contraire de ce qu’on attendait d’elle, de désobéir en se liant avec les ennemis… Cette rébellion n’aurait toutefois pas pu exister sans le décès de Zeus, son roi, son frère, presque son fils. Tant qu’il était en vie, elle avait encore un but, aussi ténu soit-il.
Lorsque Héra mentionna son rôle d’aînée, une montée d’amertume grimpa dans la gorge d’Hestia qui la contint. Trop souvent, ils oubliaient, Poséidon, Hadès, Déméter et elle, qu’au moment où Zeus les avait délivré de leur prison, ils lui avaient marché dessus pour sortir. Les humains riaient de cette histoire, devenue un sobriquet qui contenait l’essentiel de son histoire, mais il n’y avait jamais eu un moment de sa longue existence où elle ait partagé leur amusement. Désireuse de ne froisser personne, elle avait simplement relégué ce souvenir au même endroit que tous les autres auxquels elle ne voulait plus penser. Pour son tenir son rang, il l’avait fallu, au moins jusqu’à ce que, récemment, sa mémoire l’étouffe. « Devenir une déesse mineure n’a jamais été une mauvaise décision à mes yeux. Je n’en dirais pas autant de mon vœu de chasteté... » Même si elle avait été bien inspirée de ne jurer que son premier corps à la pureté. De toute façon, tout serment sans limite était bien trop difficile à tenir, c’était quelque chose qu’elle avait compris assez tôt dans sa vie de déesse, peut-être parce que l’éternité était une notion plus ennuyeuse à ses yeux que pour beaucoup de ses semblables.
Chaste, bien sûr, elle ne l’était plus depuis longtemps. Elle mettait pourtant l’absence d’émoi ressenti lors de l’acte sur le compte de ce temps trop long passée seule à surveiller ses flammes. Les seuls frissons sentimentaux qu’elle ait jamais eu lui paraissaient être tellement enterrés qu’elle en venait, le plus souvent, à les considérer comme inexistants. Et comme elle venait de le souligner, ce n’était pas comme si, à l’époque, elle avait pu s’en ouvrir à quelqu’un. Personne n’avait su. Personne ne saurait jamais. Un autre sentiment enfoui dans l’espoir qu’il puisse être oublié…
Hestia se leva avec soulagement pour aller préparer du thé. Elle était restée immobile tout le temps qu’elle avait parlé pour ne pas compliquer, par sa maladresse, une conversation déjà difficile. Mais la déesse des flammes avait la bougeotte et sa grande carcasse avait besoin de mouvement ! Et de vin aussi. Surtout de vin au fond. Depuis la mort de Zeus, Hestia versait autant dans l’alcoolisme que dans la rébellion. Sa sœur remarquant cet usage – sans toutefois se douter à quel point il était ancré – l’aînée des olympiens sourit d’un air gêné mais prit le ton de la plaisanterie : « Un bon feu et du bon vin, tu sais que ça a toujours été mon essentiel ! »
Rapidement, elle redevint grave. Versant précautionneusement l’eau chaude dans la tasse, par-dessus les feuilles de thé, elle fronça les sourcils, cherchant ses mots. Finalement, une fois débarrassée de la bouilloire, elle s’adossa au plan de travail, se triturant les mains avec nervosité. « Je vous dois bien ça, d’être franche, vu tous les problèmes que je vous cause » De plus, Hestia croyait aux vertus de l’honnêteté, le plus dur dans son cas ayant été de l’être avec elle-même… un travail qui avait pris tant de temps qu’il avait fini par l’embourber. « Mais, tu sais… avant… avant Zeus… j’avais d’autres plans, moins… kamikaze. J’essayais de rencontrer l’homme idéal – un humain, ça va de soi... » Elle ne précisa pas que c’était parce que les seuls dieux hommes qu’elle connaissait était soit de son panthéon, soit celtes, ce qui excluait toute relation romantique aussi bien avec les uns qu’avec les autres, même si pas pour des raisons identiques. « Je voulais m’investir dans ma vie sous Aylaen. Rajeunir un peu son état civil peut-être. Me marier, avoir des enfants. Tester la vie de famille. Ça n’aurait pas pu durer bien longtemps… le temps que ça aurait duré, je me serais peut-être sentie mieux… il aurait fallu que je me cache de certains d’entre vous mais à l’échelle d’une vie humaine, ça me paraissait faisable » Elle soupira et but une nouvelle gorgée de vin. « Ce genre de solution temporaire n’a plus de sens maintenant. Les dieux sont à découvert, des humains veulent notre mort, les panthéons sont en guerre. Même si j’étais tombée par miracle sur la perle rare, on ne fonde pas une famille dans ces conditions » Elle en savait quelque chose, elle était littéralement une déesse de la famille. Un peu plus par circonstance que par attribution de naissance, néanmoins elle était très au fait des conditions idéales pour fonder un foyer… Zeus mort, sa fille déchaînée, voilà qui n’en était pas. Comme elle l’avait dit un peu plus tôt, il n’y avait plus rien eu après la disparition de leur frère cadet. Aucun espoir, même fugace, d’un mieux. Ne restait alors plus que le chagrin et la colère... 2981 12289 0
Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
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Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Mer 25 Oct - 17:30
Rien de ce que je pourrais dire ne la fera changer d'avis, cette réalité est palpable. Hestia fait ses propres choix désormais et ce chemin qu'elle s'apprête à emprunter, ou qu'elle emprunte déjà depuis un certain temps, nous éloigne d'elle. Je savais bien qu'un jour où l'autre on prendrait des chemins différents, mais je n'avais jamais envisagé que ça irait jusque-là. Elle reprend la parole et je serre brièvement la mâchoire. Des risques calculés ? Ce qui s'est passé au nouvel an n'est que le début, comment peut-elle être aussi sûre d'elle à ce sujet ? Et il n'y aura pas toujours ses fidèles avec elle. On ne pourrait peut-être pas la protéger d'une bien meilleure manière, mais au moins elle ne serait plus seule. Non. C'était ce qu'elle voulait au contraire. " Quand bien même tu veux mourir de la manière la plus héroïque qui soit je ne..." Je soupire et reprends. " Je ne veux pas pleurer un autre membre de ma famille tout de suite. Je sais que je ne pourrais pas t'empêcher de le faire, je crois qu'aucun d'entre nous ne le pourrait." Il n'y avait que Zeus qui le pourrait, mais il n'était plus de ce monde. Quant à Dyonisos, malgré l'affection et cet amour latent qu'elle a pour lui, il ne pourrait certainement pas la raisonner non plus. " Tu as pris un autre chemin, mais je ne renoncerais pas à toi Hestia. Quand tu auras besoin de moi, peut importe la raison, je serais là cette fois." Lorsqu'elle ajoute que c'était la place que notre frère voulait qu'elle occupe lorsque nous étions encore sur le Mont Olympe, je ne peux pas la contredire. J'eus pourtant un léger rictus à ses dires. " Désobéir à Zeus était encore plus risquer que de me désobéir tu sais. Même en admettant que tu aurais réussie, il aurait fait de ta vie un enfer." Parce qu'il avait aussi ses côtés sombres.
Elle était devenue une déesse mineure par choix, alors que son statut lui conférait bien plus. Elle était la seule d'entre nous à avoir fait une telle chose, nous les enfants des Titans. Mais c'était une autre époque, qui n'a rien à voir avec celle-ci. " Tu pensais bien faire à l'époque." Surtout vu les sollicitations de notre frère. " Ne te blâme pas pour ça, c'était une solution comme une autre." Elle a sans doute rompu son voeu d'ailleurs, après tout l'Olympe n'existe plus que dans nos souvenirs, notre panthéon est disperser aux quatre vents et certains d'entre nous ne sont possiblement pas réincarnés, toujours dans ce Vide qui précède avant chaque réincarnation. Alors elle aurait pu vivre la vie qu'elle voulait. Elle se lève alors pour me préparer un thé et je la laisse seule quelques longues secondes avant de me décider à la rejoindre pour continuer cette conversation qu'on devait absolument finir. Peut importe si ça faisait mal, si je me rendait compte que je n'avais pas assez fait attention à ma soeur, obsédée que j'étais par les multiples maîtresses de mon cher époux et de la vengeance que je pourrais exercer sur ce dernier. Et si on final, il en était de même avec les autres ? Et si nous étions tellement centré sur nous même pour ne pas faire attention aux autres ? Hestia en était la preuve.
Je la remercie néanmoins d'avoir été franche avec moi. J'en profite pour prendre la tasse brulante entre mes mains, j'étais glacée, alors qu'il faisait bon chez elle, ce n'était pas le problème. Je soupire légèrement à ses dires. " Je ne parlerais pas de problèmes, mais plus de... Complications ?" J'eus un léger rire avant de reprendre. " Dis comme ça, ça ne sonne pas vraiment mieux n'est-ce pas ?" Je prends une cuillère pour mon thé et reste silencieuse quelques minutes. Puis je relève la tête vers elle, surprise d'une telle confession, mais je l'écoute de bout en bout, sans rien dire, sans l'interrompre, la laissant m'expliquer les choses. Elle me parle de cet avenir qu'elle aurait aimé avoir, avec un mari, humain, évidemment, des enfants, une vie tranquille. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je l'imagine sans mal. J'imagine sans mal cette vie que c'était imaginer vivre ma soeur, mais qu'elle n'aura jamais.
" J'aurais aimé pouvoir bénir ton union tu sais, c'est mon rôle certes, mais ça aurait été super de te voir heureuse avec quelqu'un." Note de regret sans doute dans la voix. " Fais moi plaisir veux tu, ne te ferme pas à cette idée, garde là dans un coin de ton esprit. Je t'assure que ça vaut la peine de vivre pour connaître cette joie. Celle d'aimer, d'être aimer en retour et d'avoir des enfants." Je bois une gorgée de mon thé et repose doucement la tasse ensuite. " J'aimais Zeus, sincèrement et je sais que c'était réciproque, mais notre union n'a pas été de tout repos et nos enfants... En ont aussi pâtis. Aujourd'hui, je ne sais pas où il sont, mais je ne regrette rien. Pas une seconde je regrette notre mariage et nos enfants." Je souris doucement et reprends. " Mais c'est ta décision. Oui nous sommes en guerre, oui, nous sommes pourchassés par les humains, par les autres panthéons, mais si ça peut te permettre d'être réellement heureuse l'espace d'un instant, alors il n'y a pas à hésiter Hestia. Je sais que tu ne pense pas comme moi, mais crois moi quand je te dis que ça en vaut la peine." Et si ça pouvait lui permettre de rester en vie encore un peu, alors ça serait toujours ça de pris.
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Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Mer 8 Nov - 17:34
La surprise, la colère, puis une forme de résignation. Hestia sent que sa sœur a compris, à défaut d’accepter et cela la soulage car, quelque soient les évènements à venir, elle est maintenant certaine que son panthéon saura à travers leur reine pourquoi. Pourquoi Hestia les a quitté. Et quoi qu’ils pensent de ses raisons, ils sauraient aussi qu’elle les aimait toujours. « C’est gentil Héra, mais je n’ai envie d’entraîner aucun d’entre vous dans ma chute » Puisque sa cadette voulait reprendre les rênes de leur famille, elle n’aurait pas le loisir de se préoccuper bien longtemps des frasques de son aînée. Par ailleurs, son alliance de circonstance avec les celtes étant maintenant connue, Hestia imaginait mal Héra avoir vraiment envie de l’aider dans ses actions futures. Mais l’intention y était, la déesse du foyer le ressentait. Sa sœur aurait voulu la sauver d’elle-même… sauf que cela lui serait impossible. Les alliés d’Héra essaieraient d’avoir sa peau parce qu’elle s’était affichée proche de Teutatès… et la reine des grecs ne pourrait qu’être spectatrice. Cela peinait sa grande sœur car cette position serait très dure. Autant ne pas le dire. Cette vérité flottait déjà entre elles depuis le début de la conversation.
« C’était une façon de parler. Il ne m’a jamais ordonné de rester seule, il a juste tout fait pour que ça arrive » Parce que le seul ordre qu’elle avait eu avait été de surveiller le feu sacré. Incidemment, les autres dieux étant libres de leurs mouvements, elle avait fini par devenir solitaire, juste parce que les autres avaient bien mieux à faire que de lui tenir compagnie. Sans parler de ceux qui avaient eu envie de le faire d’une manière indécente qui ne lui correspondait pas… « Il y a une raison au fait que je me blâme : cette fois-là, comme d’habitude, j’ai été lâche. Plutôt que d’affronter mes peurs, j’ai choisi la facilité » Elle n’avait pas voulu froisser Poséidon et Apollon, alors elle avait fait mine que c’étaient les hommes qui ne lui plaisaient pas… puis était arrivé Dyo’, bien après cette histoire, et elle s’en était mordue les doigts. Mais, là encore, elle s’était montré attentiste, craintive, et n’avait rien fait pour se sortir du sac de nœuds dans lequel elle s’était fourrée… Elle n’avait pas un gramme de la fierté inflexible d’une Artémis ou d’une Athéna, elle était juste trop mollassonne pour suivre ses envies. Du moins jusqu’à récemment. Car elle était bien décidée à changer.
Plus tard, elle sourit avec mélancolie à la remarque de sa sœur qui serre sa tasse entre ses doigts. « Pas vraiment… mais malgré tout, je me sens mieux dans ces complications que si j’avais continué à mentir à tout le monde, y compris à moi-même, sur ce que je ressens. Je n’ai jamais été aussi vivante... » Alors que, paradoxalement, elle acceptait l’idée d’en mourir et faisait presque tout pour. Elle s’était libérée d’un poids qu’elle avait ignoré pendant très longtemps posséder.
Hestia tourne son verre entre ses doigts mais ne reprend pas une gorgée pour le moment. Le vin qu’elle a déjà bu lui a fait assez de bien, lui permettant de se détendre un peu. « Je te l’aurais dit, à toi, si j’avais trouvé quelqu’un… » Héra aurait approuvé une union, même temporaire avec un mortel. En revanche, elle aurait tenu ce mariage loin de plusieurs autres olympiens : Zeus, bien sûr, Poséidon, Apollon et évidemment Dionysos… Même si pas tous pour les mêmes raisons. Et il y en avait d’autres à qui Hestia ne l’aurait pas dit pour qu’ils ne le répètent pas à ceux qui ne devaient pas le savoir. Comme quoi, leur panthéon était déjà assez partagé, même avant la mort de Zeus.
Quand sa sœur lui demande de ne pas se fermer totalement à l’idée d’une union, la déesse rousse s’interroge sur la réponse à avoir… elle craint, si elle accède au désir d’Héra, de donner à celle-ci l’espoir de la sauver. Or, Hestia n’y croit pas. Toutefois, puisque d’après les romans, le bonheur est parfois au coin de la rue, pourquoi se montrer résolument défaitiste ? « Je ne la mettrai pas complètement de côté » promit-elle « C’est juste que… les mortels savent qui je suis, et ils me voient comme une déesse chaste, pas vraiment le genre de femmes dont ils tombent amoureux… sans parler du fait qu’ils ne doivent pas tous être super ouverts à l’idée d’avoir une épouse qui ne vieillit pas et qui pourrait les transformer en torche humaine. Mais bon, on ne sait pas, peut-être que l’homme idéal existe quand même quelque part ? » Et si c’était le cas, elle était prête à le laisser entrer dans sa vie, aussi compliqué soit-elle depuis la disparition de son frère. Le grand amour ne la ferait pas rentrer sagement dans le giron de son panthéon mais il fallait bien admettre que cela mettrait un frein à ses projets… et c’était typiquement le genre de paramètre que les meilleurs plans du monde ne pouvaient pas prévoir. Hestia était assez résolue pour se préparer à l’improbable… même si elle n’était plus sûre de souhaiter se trouver un époux, son désir de vengeance et d’auto-destruction ayant pris toute la place dans son cœur. Dommage pour les efforts fournis par Maestro, alias Taranis, pour la rendre moins obtuse en matière de séduction !
« Pour ce qui est de tes enfants… tu vas peut-être les revoir ? C’est le seul avantage de tout ce qui se passe en ce moment, s’ils te cherchent, ils te trouveront. Zeus n’est plus là, mais eux si » C’était toujours une consolation pour Héra. La déesse du foyer était bien placée pour savoir combien les rapports familiaux étaient complexes chez les olympiens mais bon… le malheur rapprochait les gens. Sauf elle apparemment, mais elle avait toujours été à part. « Et je sais que ça en vaut la peine, pour toi, comme pour moi » La différence – de taille – étant qu’Héra avait déjà une famille bien à elle, même si elle était éparpillée, peut-être endormie en parti. Elle avait des enfants, des petits enfants, des beaux enfants aussi. Il n’y avait pas à dire, rien qu’en y pensant, Hestia se rendait compte combien elle avait toujours envié ça à sa sœur... 2981 12289 0
Aylaen "Hestia" Summers
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Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Mar 28 Nov - 12:36
La vérité c'est que je ne pouvais strictement rien faire pour elle. Ni l'aider, ni la soutenir, parce que je ne pouvais pas. Les Celtes étaient nos ennemis et la mort de Zeus, plus cette alliance avec les nordiques et les slaves avaient définitivement fermé la porte à toute forme d'aide en ce qui la concerne. Elle était seule, de mon point de vue, n'étant pas certaine que ses nouveaux alliés allaient réellement se préoccuper d'elle, mais au fond, ce n'est pas non plus ce qu'elle cherchait. Elle voulait protéger son ami, quitte à en mourir. Pire, elle espérait en mourir. Rien de ce que je pourrais dire ou faire ne la fera dévier de ce chemin. Me mettre en colère, pleurer, ne servirait pas non plus. Alors je dois l'accepter, une fois sortie de cette boutique, elle ne pourra plus compter sur le soutien des grecs, et on ne pourra plus compter sur elle ni sur son retour. Elle était là, la vérité. C'était fini. Pourtant, je n'arrivais pas à la détester pour ce choix, qui après explications avait sans doute quelque chose de logique. De son point de vue, toutes les actions, toutes les décisions prises par le passé l'avaient indirectement conduit à en arriver là. Peut-être, on ne le saura jamais de toute façon. Mais elle restait ma soeur et l'idée de ne plus pouvoir venir la voir, d partager un thé avec elle, de discuter de tout et de rien me faisait mal au coeur. Peut-être que si j'avais été une meilleure soeur... Je soupire.
" C'est bien son genre, il arrive... Il arrivait toujours à ses fins, d'une manière ou d'une autre." Il avait eu le don de me rendre folle. Maintenant qu'il n'était plus là, je me rendais compte que ça me manquait d'une certaine manière. " Je ne sais pas si c'était de la lâcheté. A dire vrai, je ne suis plus sûre de rien." Mais Hestia n'était pas comme Artémis ou Athena, elle était plus douce et j'aurais bien dû voir que quelque chose n'allait pas. Mais j'ai été aveugle, trop occupée avec mes problèmes avec mon époux volage et des enfants compliqués à gérer. Mais elle avoue que maintenant qu'elle sait ce qu'elle veut, elle se sent plus vivante que jamais et j'eus un léger rictus sur les lèvres, sans rien répondre. Que dire de plus à ce sujet de toute manière ? Elle avait fait son choix et je me devais désormais de l'accepter. De toute façon, mes alliés ont bien compris qu'elle ne jouait plus avec nous. Teutatès était détesté par pas mal de gens, Loki principalement. Mais c'est lui qui nous avait enlevé ma soeur après tout. À cause de lui et pour lui, elle nous abandonnait.
On aborde alors un sujet différent, plus intimiste sans doute. Je sais qu'elle m'en aurait parlé, je sais aussi qu'elle aurait tenu les autres à distance et m'aurait demandé de ne pas en parler. Elle méritait d'être heureuse, au moins une fois, de savoir ce que c'était d'être aimé. Je me plaignais souvent de mon époux, mais au final, je n'ai aimé que lui et lui suis resté fidèle, alors même que j'aurais pu avoir d'autres vies avant de le revoir à Paris une seule fois avant sa mort. Tous ces siècles, a attendre afin de le revoir, pour que ça se passe aussi vite pour qu'on me l'enlève ensuite. Aujourd'hui, j'étais libre si j'en crois le schéma de pensée des hommes, mais pour autant, je sais très bien que la vengeance passera avant l'envie d'aimer à nouveau. Si tant est que ce soit réellement possible. Je l'écoute et je ne peux empêcher un léger sourire amusé de se dessiner sur mes lèvres. " C'est pas forcément plus simple de vivre avec la déesse du mariage et de la fidélité tu sais." Surtout quand on a le mari le plus volage de l'Antiquité. " Je te souhaite de trouver quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Rien que ça, ça serait déjà une bonne chose." Même si je sais qu'elle n'en oublierait pas ses projets pour autant. Je ne suis pas idiote au point de le croire.
Et le sujet de mes enfants arrive sur la table et je grimace un peu. On en avait des enfants avec Zeus, mais avec chacun d'entre eux, c'était compliqué. Mais elle n'avait pas tort dans un sens, s'ils cherchaient à se rapprocher du panthéon, j'allais forcément les revoir à un moment ou à un autre. " Je l'espère. Je n'ai eu de cesse de les chercher à chaque réincarnation, sans jamais en trouver un seul." Mais c'était comme ça. Je bois une autre gorgée de thé et la regarde. Oui ça en valait la peine, même si c'était compliqué. Elle le savait et je n'avais rien de plus à lui dire sur ce sujet non plus. Je termine ma tasse et la pose devant moi. " Hestia je..." Quitte à ce que ce soit la dernière conversation que l'on est avant longtemps, si ce n'est la dernière, autant tout se dire, non ? " Je suis désolée de ne pas avoir été une meilleure soeur, une amie ou du moins une oreille plus attentive. Tu as toujours été là pour nous, mais je me rends compte qu'on ne t'as jamais remercié pour ça, ni même rendu un centième de ce que tu nous as donner. Je sais que ça ne te fera pas changer d'avis, je le sais, mais je voulais que tu le sache. Je suis désolée qu'on en soit arrivé là." Je soupire et reprends. " Si cette conversation doit être la dernière, je ne veux pas que tu pense que je t'en veuille. Je comprends mieux tes raisons, mais je ne peux pas les cautionnés pour les raisons que tu connais. Puis je voulais que tu sache que tu va me manquer, que malgré tout ce qu'on va devoir faire contre toi et tes alliés à l'avenir, tu es et restera toujours ma soeur aînée et que je ne le ferais pas avec entrain si cela doit conduire à ta mort." J'aurais voulu qu'elle me dise qu'elle allait faire attention à elle, mais cela ne sera pas réellement le cas. " Je crois qu'il serait préférable que j'y aille maintenant, avant qu'on ne se mette à pleurer l'une comme l'autre." J'avais les réponses à mes questions après tout. Et comme ça, si le pire devait arriver, je ne resterais pas avec des questions pleins la tête. Je fais le tour du meuble et me plante devant mon aînée. " Fais quand même attention à toi." Au moins pour la forme. Puis je la prends dans mes bras, consciente aussi que ça sera probablement la dernière fois sauf évènements majeurs.
If I could bring you back, there are truths and confessions I'd tell you. I'd set things straight, and I believe that you would love and forgive me. I know it's too late, I need to let go
Groupe : Divin - Panthéon greco-romain - Héra Métier : Directrice d'agences matrimoniale. Pouvoirs / atouts : Métamorphose - Liens Sacrés - Belle Saison - Jalousie Maladive - Fureur Vengeresse. Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout. Warning : aucuns Messages : 240 Age : 41 ans en apparence, en réalité c'est une déesse d'un autre temps. Célébrité : Diane Kruger
Sujet: Re: Ainsi vont les choses grande soeur [Intrigue II - Terminé] Dim 17 Déc - 10:47
« C’est ce qui faisait de lui plus qu’un dieu… un roi » Hestia se souvenait comme si c’était hier, malgré les millénaires écoulés depuis, de la peur qu’elle avait ressenti, enfermée dans le noir avec sa fratrie, sous le joug de leur père. De son soulagement aussi, lorsque la lumière était réapparue, apportée par Zeus à ses aînés prisonniers. Si l’embarras l’emportait encore parfois à ce souvenir, parce que ses frères et sœurs lui avaient marché dessus pour fuir les premiers, il était avant tout premier acte du reste de sa vie. La déesse du feu sacré en avait été infiniment reconnaissante à Zeus. Non contente de l’accepter comme leur roi, elle lui avait aussi dévoué sa vie.
Avec le recul, elle n’aurait pas dû. Faire reposer toute son existence sur une seule personne signifiait que, lorsqu’elle n’était plus là, on n’avait plus rien. Mais elle l’ignorait à l’époque. Ils étaient des dieux. Forts et quasiment tout puissants. Il était inimaginable que l’un d’entre eux meurt pour de bon. L’éternité et ses serments avaient alors un sens. Un sens désormais perdu car son frère adoré n’était plus.
« Moi je te le dis, ça en était. Pour vous, j’étais devenue une déesse de la famille. Si l’un de mes frères ou de mes neveux se mettaient à me détester, qu’adviendrait-il de moi ? Cette peur de perdre ce qui avait construit mon identité me terrifiait au point de sacrifier tout le reste » Là encore, maintenant que Zeus n’était plus, elle se rendait compte de son erreur… mais il ne servait à rien de pleurer sur le lait renversé. Il lui fallait avancer, coûte que coûte, sous peine de voir son feu s’éteindre tout aussi lamentablement qu’elle avait vécu. À la dure, Hestia avait découvert les limites du don de soi : il n’était gratifiant que tant qu’il y avait quelqu’un pour l’en remercier. Il l’avait rendu dépendante des autres en général et de Zeus en particulier. Maintenant qu’elle reprenait sa liberté, ses actes paraissaient presque brutaux : en bonne déesse du feu, elle avait brûlé son chemin de vie précédent pour entamer l’actuel.
La conversation dévia sur des préoccupations plus personnelles. Si son amitié avec Teutatès causait de l’émoi et des tensions, ses tentatives infructueuses de trouver l’amour formaient un sujet simple autant qu’amer. Tout était lié, bien sûr, peut-être encore plus maintenant qu’elle savait que son coach en séduction était aussi un celte, mais l’histoire n’aurait-elle pas été très différente si elle avait trouvé quelqu’un à aimer avant la mort de Zeus ? Pour peu que ce quelqu’un soit un humain du moins. Hestia restait profondément persuadée que les histoires d’amour entre dieux ne causaient que des chagrins. La preuve, sa sœur avait été mariée à Zeus toute sa vie ou presque, et pour autant, elle en avait été très souvent triste – et furieuse. Ceci dit, ça tenait surtout à la personnalité de Zeus. Soit, les contraires s’attirent à ce qu’on raconte, mais la dichotomie de leur caractère avait été une source toujours renouvelée de tensions. « Tous les hommes ne sont pas comme Zeus. Certains croient au mariage et à la fidélité » Hadès par exemple était très différent de leurs deux autres frères, plus proche dans sa manière de concevoir l’amour d’Hestia et d’Héra. Encore qu’aux yeux de leur aînée, il soit parfois un peu trop extrême – enlever sa bien-aimée, c’était un peu exagéré !
« L’avenir nous dira si je peux avoir cette chance... » Elle en doutait mais Hestia voulait bien laisser la porte ouverte à cette possibilité. Quant aux enfants d’Héra : « Je suis certaine qu’ils reviendront, ne serait-ce que pour te soutenir ». Leur relation n’était pas toujours au beau fixe, pour autant, Hestia ne les voyait pas faire autre chose que soutenir les prétentions d’Héra au trône. Mais peut-être faisait-elle ici preuve de son ancien optimisme…
Vinrent ensuite le moment des adieux. Hestia aurait souhaité pouvoir dire à sa sœur qu’elle n’en voulait à personne mais, après toutes ces révélations, ces paroles sonneraient creuses, même à ses oreilles. Son amour pour eux était une évidence… son aigreur aussi. Cette dernière était la raison d’être de son départ. Elle l’avait expliqué à Héra, celle-ci l’avait entendu, il n’était plus question de mentir pour la forme. « Le passé nous a conduit sur ces voies qui ne se rejoignent plus mais ni lui, ni rien de ce qui se passera dans le futur ne saurait me faire oublier combien je vous aime Héra » Hestia avait protégé leur panthéon des dissensions internes toute sa vie, désormais ce rôle serait dévolu à Héra. « Quand tout sera fini, j’espère que vous me pardonnerez d’avoir agi égoïstement pour la première et la dernière fois de ma vie » Au fond de son cœur, Hestia espérait sincèrement que quelques mois ou années de rébellion ne feraient pas oublier des millénaires de sacrifices. Qu’ils se souviendraient de tout l’amour qu’elle leur avait donné même si elle ne survivait pas à cette guerre.
Elle étreignit sa sœur. La prochaine fois qu’elles se verraient, elles seraient dans des camps opposés. Héra et ses alliés essaieraient de tuer ses amis, et elle devrait s’interposer pour l’en empêcher. Mais à cette minute précise, elles étaient encore deux sœurs qui s’aimaient. Hestia ne le sentait pas seulement dans les mots de sa cadette, elle en ressentait aussi la sincérité dans ses émotions. « Je ferai attention. Je suis l’aînée des Cronides, je ne laisserai plus personne l’oublier » Fini la discrète Hestia qu’on oubliait dans un coin au point de ne pas se rappeler qu’elle avait été une déesse majeure. Elle brûlerait, haut et fort, jusqu’à son dernier souffle de vie.
Dans un geste maternel, elle prit le visage de sa sœur en coupe et déposa un baiser sur son front. « Adieu ma sœur chérie » Puis, elle se détourna, pour laisser à Héra l’occasion de partir avant, comme elle l’avait souligné, qu’elles ne se mettent à pleurer. 2981 12289 0
Terminé pour Hestia
Aylaen "Hestia" Summers
Dévêtue, mon âme s'évertue, à retrouver la lumière
Aylaen Summers
La première et la dernière
Groupe : Divinité ● Gréco-Romaine ● Hestia (divinité du foyer et des flammes sacrées) Métier : Autrefois fleuriste dans le 12e arrondissement, elle s'occupe dans son ancienne boutique de son culte en accueillant ses fidèles. Pouvoirs / atouts : Lecture des âmes (empathie, elle ressent la personnalité de ses interlocuteurs, ne fonctionne que si la personne parle, à elle ou à une autre personne) ● Flammes Sacrées (module les flammes sacrées à sa volonté, +1 au dé de ses alliés quand elle les utilise) ● Visions (peut convoquer la vision dans les flammes de tous ceux qu'elle considère comme des membres de sa famille ou des alliés) ● Pouvoir de la famille (+1 pour tous les olympiens présents quand elle utilise ses flammes à des fins offensives en leur présence) ● Vengeance (Son ennemi est frappé de combustion spontanée. Hestia n'a jamais eu souvenir d'utiliser ce pouvoir, elle se réveille de son usage comme d'un sommeil profond. Ce pouvoir nécessite que la cible soit bien définie. Hestia est inconsciente après l'avoir utilisé. Résultat du dé x2 = dégâts faits ) Warning : Accepte : langage cru, violence physique. Tolère : sexe (si contexte cohérent). Messages : 1228 Age : 33 ans Célébrité : Karen Gillan
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