QUE DIRAS-TU CE SOIR, PAUVRE ÂME SOLITAIRE

Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire

La plupart de nos suspicions sont éveillées par ce que nous connaissons de nous-mêmes. --  feat @Johannes von Reiner et @Alcina Kowalski

Peut-être que cette arrogance née de plusieurs millénaires d’existence la poussait à frayer avec des créatures dangereuses comme les oupyrs et qu’elle en avait fait ainsi un passe-temps au cours duquel elle laissait volontiers l’être de la nuit prendre le contrôle d’elle, tout entière. Un abandon total qu’elle n’accordait pas à n’importe qui, ayant pour antique coutume d’être pleine maîtresse de ses actes...

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 QUE DIRAS-TU CE SOIR, PAUVRE ÂME SOLITAIRE

Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire

La plupart de nos suspicions sont éveillées par ce que nous connaissons de nous-mêmes. --  feat @Johannes von Reiner et @Alcina Kowalski

Entre retenue et abandon, ce moment partagé tous les trois ne serait probablement pas oublié par aucune des trois âmes se trouvant dans les appartements de l’enchanteresse. Suspendu dans le temps après cette soirée qui ne s’était révélée rien de plus qu’un piège pour attirer dieux et créatures au cœur des Tuileries pour s’en prendre à eux. Un évènement qui ne laissait pas insensible Circé qui avait par le passé côtoyé la mort de près et qui ce soir l’avait échappé belle grâce à ses pouvoirs mais surtout l’aide que lui avait apportée Loki, l’entraînant avec lui dans sa fuite. Lorsqu’elle avait repris connaissance, l’inquiétude avait été le premier sentiment qu’elle avait ressenti : celle de ce qu’il avait pu advenir de Johannes à la suite de ce qu’il s’était passé. Une inquiétude à laquelle s’était mêlée la colère que des dieux aient sciemment utilisés un pouvoir contraignant sans se préoccuper des dégâts que cela pouvait causer. Les humains n’étaient guère une réelle préoccupation mais tout de même… Et puis l’agitation et l’ire avaient finit par laisser place à la tendresse et fascination particulières qu’elle nourrissait depuis sa rencontre avec le germain. Et désormais semblait s’inclure la progéniture de l’oupyr.

Ich liebe euch. Ich liebe euch beide.

Si les mots de Johannes qui leur avait été adressés ne l’avait pas laissée insensible, Circé n’avait pu se résoudre à prononcer le moindre mot en retour. Une position à laquelle la grecque faisait rarement face mais qui provoquait le même mutisme depuis plusieurs millénaires, alors même que ceux ayant pu prononcer ces mots ne la laissaient pas indifférente. Elle n’en pensait pas moins concernant Johannes, ce champion des temps modernes pour lequel elle éprouvait une affection particulière dont tant d’autres n’avaient pu bénéficier. Mais elle s’était contentée d’accrocher le regard du germain et de gratifier la joue des deux oupyrs d’une tendre caresse, laissant leur étreinte se poursuivre jusqu’à ce qu’elle juge bon de les libérer. Les observant tour à tour, la brune prit une inspiration et se redressa pour prendre une gorgée de sa potion. Ce moment partagé avec eux avait été salvateur et il venait permettre à l’esprit de la magicienne de rejeter -pour le moment- le souvenir de cette soirée aux Tuileries. Reposant la fiole, elle se retourna vers les oupyrs qu’elle gratifia successivement d’un baiser avant de poser une main sur leur joue.

- Soyez prudents cette nuit et celles à venir. Nous ignorons l’identité du commanditaire et des déicides étaient présents…

Elle ne les congédiait pas réellement car s’ils le souhaitaient ils pouvaient profiter de la sécurité de l’hôtel jusqu’à la nuit prochaine, leur présence ne lui serait pas de trop, mais ils étaient libres de partir. Du moment qu'ils se montraient prudent dans cet avenir qui se profilait.

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