Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 337 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Lun 27 Mar - 14:40
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le ciel est couvert. La lune, pleine, est parfois couverte par des nuages qui passent devant son astre, qui floutent ses rayons et la rendent plus tangible. Encore à demi couvert de sang, je fume, tranquille, assis sur un tronc d’arbre. Je n’ai pas peur de la nuit. Je suis les ténèbres qui l’habitent. Le calme de la forêt, où on n’entend que le bruit d’un coup de vent qui fait bruisser les arbres, me permet de me remettre les idées en place. Tout s’est passé très vite. J’ai dû réagir à l’instant. Et maintenant, je récupère mes sens. Je retrouve possession de mes moyens. Le reflux de l’instinct, et de l’adrénaline, m’a rendu plus homme que bête.
Deux jours plus tôt, nous en étions à monnayer un lot de centaines d’armes de poing, de fusils d’assaut, de centaines de milliers de munitions. Il fallait frayer entre les fidèles des dieux, et ceux à l’argent. Pas franchement des loyalistes du Dieu Argent, mais des capitalistes convaincus. Des trafiquants de tous poils, polonais, lettons, ukrainiens, qui s’assemblaient pour pouvoir nous fournir en quantités et en qualités. Car le Dieu de la Malice allait allumer un incendie, ici. En réalité, il couvait déjà. Et ses milices allaient achever de plonger le monde dans le chaos, au moins s’agissant de cette partie du monde. Je me fous du sang qui coule. Pour moi, c’est comme voit MacDonald’s ouvrir des franchises un peu partout dans le monde, ça démocratique le manger pas cher, servi sur un plateau.
Mon visage est moucheté de sang, tâché sur toute sa partie droite. J’ai dû me frayer un chemin pour me sortir de ce guet apens, car sur le port fluvial, la police est intervenue sur tuyau d’Interpol, et voilà la police qui cerne tout le monde, les miliciens qui paniquent, les gangers qui répliquent. La poudre parle en langage plus clair que les mots, et voici plusieurs avis de décès qui sont envoyés en imprimerie. Les rafales strient la nuit, transpercent les hommes et frappent les murs, et la carrosserie des véhicules. Les cris, partout. Et mon instinct de tueur. A courir dans l’ombre, entre les voitures. A ravager le cou d’un douanier à coups de crocs, à me saisir du PM d’un flic, pour trouer le crâne de son compagne, et mordre en plein visage celui dont j’ai réquisitionné les armes. Un canon sur ma nuque. Dans ma frénésie, je ne l’ai pas entendu arriver. « Chto ? » Le mec est paniqué. Je parle polonais, depuis deux siècles. Moi Roi, jadis, était aussi souverain de Pologne avant que Bonaparte ne nous entraîne dans sa chute à Leipzig, plusieurs vies auparavant. Derrière le flic angoissé qui me menace, trois de ses copains. Je le sens aux battements de leur cœur ; ils sont terrorisés. Et vont presser la détente.
Ils se font tous rafaler dans un tonnerre de feu et d’acier, et une nana blonde, genre super-héroïne, déboule et me houspille dans sa rude langue natale. Nous courrons ensemble pour nous échapper, et me dis que j’en ferais bien la fontaine à laquelle je panserais bien mes plaies ; j’ai été atteint de plusieurs impacts. Mais elle est fauchée à côté de moi, en pleine course. Et respire à peine. Je dois la porter à bout de bras jusqu’au véhicule de secours. Puis je roule comme un dératé. Et roule, roule encore. Au plus profond des forets, à des kilomètres de la ville.
C’est dans les volutes de brume de la canopée où je m’arrête que je dépose le corps de la jeune femme. A demi dans l’inconscience, elle est couverte de sang. Je dégage son cou. Lui retire son blouson de cuir. J’hésite. Je peux la finir. Je peux la vider, ici, et maintenant, me gorger de son sang et la laisser là. Mais ce ne serait pas…
Je ne sais pas. Je ressens quelque chose. Ce ne serait pas la première fois que je profiterais d’une proie facile. Mais je me souviens de ce que j’ai éprouvé, convaincu d’être arrivé en bout de course quand le canon s’est posé sur ma tempe. Je fronce les sourcils. Laisse apparaître mes crocs, et me penchant sur elle, sent l’odeur de son cou, et du sang qu’elle perd encore. Des battements si faibles de son cœur.
| Nie bój się, moje dziecko. | N’aie pas peur, mon enfant
J’hésite encore. Regarde ses yeux qui cherchent les miens. La larme qui coule au coin de ses yeux. Je susurre « Shhhht ». Et mords. D’un coup. Je la bois, toute entière. Pompant son sang à chaque déglutition, l’inspirant par les bords dévastés de la déchirure de son cou. Je la tue presque, son corps connaît ses derniers battements. Alors, je me mords le poignet, le retire de ma bouche dans un râle de douleur, presque animal comme feulement. Et fait couler dans sa gorge un filet de sang. Lui ferme la bouche. Jusqu’à ce qu’elle déglutisse, malgré ses ruades terriblement faibles. Jusqu’à ce qu’elle s’étouffe.
Je pousse son corps dans un trou que je creuse.
Et j’attends sur le tronc non loin, en fumant. Je dors contre elle, sous le couvert épais des feuillages très denses de la forêt, contre le tas de terre qui la recouvre. Et j’attends. Le deuxième soir, je m’aventure en ville, une fois changé avec mes affaires de réserve dans le coffre de ma voiture. J’apprends aux informations que ça a commencé. On entend des tirs, au loin. Des explosions. Le bruit d’hélicoptères, et des réacteurs d’avions de chasse. Le chaos se répand. Et ce n’est pas difficile de trouver un profiteur de guerre ; pilleurs et pire encore pullulent dans les rues mal famées des faubourgs. J’en renverse un qui vole le caddie d’une mère de famille qui était visiblement en train de faire des réserves pour les siens, en vue de la crise à venir. Il a commencé à lui déchirer son chemisier. Il ne fera plus de mal à personne. Je le traine dans la voiture sous les yeux médusés de la femme, et redémarre.
Et fume, alors qu’il est ligoté et baillonné dans le coffre.
Je ne sais pas ce que je fais. Pas exactement. Je ne sais pas encore pourquoi je le fais. C’est différent. Je me rends compte que la terre remue, alors. D’abord une main. Puis, le reste. Un visage de poupée, presque. Souillé de terre boueuse, d’herbes, de feuilles.
| Salut, toi. |
Je suis repassé à l’anglais, devenu naturel au fil des décennies. Je sais qu’elle le parle.
| N’aie pas peur. Tu n’es pas morte… Du moins, pas vraiment. |
Je vois son regard terrifié, ses lèvres tremblantes, son souffle erratique.
| Tu la ressens, n’est-ce pas ? Cette faim qui te transperce le ventre, et te donne envie de hurler. On appelle ça la Soif Rouge. Attends. |
Je vais jusqu’à la voiture. Ouvre le coffre. Enlève le baillon du type, détache ses chevilles liées. Le hisse sur ses pieds, et le pousse. Il hurle, il pleure, en sueur et couvert de larmes.
| Jedz, kochanie ! | Mange, petite.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Groupe : Créature - panthéon slave - oupyr Métier : Trafiquante d'armes Pouvoirs / atouts : Régénération rapide - Force vampirique - Frénésie sanguinaire Warning : aucuns Messages : 325 Age : 35 ans pour l'éternité (jeune vampire depuis octobre ) Célébrité : Scarlett Johansson
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Lun 27 Mar - 18:25
Bouge Alcina. Bouge. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Tout me semblait étrange. Sors de là, Alcina. Cet instinct me poussait à me frayer un chemin, tant bien que mal. De la terre. Ais je été enterré ? Par qui ? Pour quoi ? Et je me rappelle ce qui s'est passé, par flash, comme si tout me revenait en mémoire progressivement.
Le deal d'armes. Je me souviens de ça. Je me souviens aussi que Marek ne voulait pas que nous y allions. Il avait comme un pressentiment, mais je ne l'avais pas écouté. Il est bien que trop prudent, n'aimant pas les prises de risques. Il en fallait pourtant et là, c'était une aubaine. Adam n'aurait pas hésité non plus et maintenant que j'avais pris sa place à la tête de notre petite organisation pourtant bien huilée, il n'était pas question de refusé quoi que ce soit. J'aurais dû l'écouter. Pour une fois qu'il avait raison... Je me souviens des cris, des flics qui débarquent et les premiers coups de feu qui claquent. Et les premiers blessés, suivis de près par les premiers morts. Marek a pris une balle en pleine poitrine alors qu'il se trouvait à mes côtés. Je n'ai pas eu le temps de réagir. Et puis l'instinct, l'envie de survivre prend le dessus et après la sidération, je prends une arme qui se trouvait devant moi et je me cache. Tout va si vite, il faut que je parte de là. Je ne veux pas mourir ici, pas comme ça. Je vois une opportunité et je la saisis, n'hésitant pas à tirer quand je suis visée. Je dois être la seule femme présente ce soir, je ne veux pas servir d'exemple, je ne veux pas qu'on dise que je suis la potiche d'un autre. Non, Je suis Alcina Kowalski et si je dois crever ce soir, j'en emporterais le plus possible avec moi.
Je cours, me glisse entre les voitures et prie ma bonne étoile de me garder en vie. Je ne me suis jamais retrouvée dans une telle situation, mais je sais que je ne dois pas paniquer. Si je le fais, c'est la fin, je le sens. Et alors que j'observe ce qui se passe autour de moi afin de trouver une issue, je vois un flic tenant en joue un blondinet et ils étaient encore trois dans son dos. Je souffle et réfléchis rapidement. A deux on a plus de chances de s'en sortir au vu de la situation. Alors je me glisse derrière eux, sans bruit et tire. Un. Deux. Trois. Et le quatrième se retourne et une balle se loge dans sa tempe droite. " Tutaj, pospiesz się !" ("Par ici, dépêche toi !" ) Le polonais me vient naturellement, même s'il me semble l'avoir aperçu un peu plus tôt dans la soirée parler anglais. Qu'importe, pas le temps pour ça. L'issue semblait proche quand une première rafale le touche et il en est de même pour moi quelques secondes plus tard. Allongée sur le sol, je sens mon sang couler sur le sol. La douleur est insupportable. Pourtant, je sens qu'on me porte, mais je perds connaissance régulièrement.
Ensuite premier trou noir. Je me réveille alors qu'on roule il me semble. Je reperds connaissance. La seconde fois, c'est le vent qui me réveille, mais je peine à respirer. J'essaie de bouger, mais je suis trop faible. J'essaie de respirer mais c'est douloureux et difficile. Je vais mourir, j'en suis certaine. Mais je ne suis pas seule. Je l'entends me dire de ne pas avoir peur, mais ce que je vois, ce n'est pas normal. Si je pouvais bouger, je le ferais, mais mon corps refuse de le faire. Trop faible. Trop maculé de sang. Je vais crever dans une forêt au milieu de nulle part. Je pense à mes frères, à mon père, j'espère que certains de mes gars s'en sont sortis. Puis une nouvelle douleur, au niveau du cou cette fois. J'ai froid, je ne sens plus rien et je sens mon sang qui s'échappe de plus belle. Mon coeur qui commence a ralenti. Puis je ferme les yeux. Cela sera plus facile. Je ne peux pas lutter, je n'en ai pas la force. Je ne suis pas le genre de femme à m'avouer vaincue, mais là, je n'arrive à rien.
Mais avant de sombrer totalement dans l'inconscience, j'ai comme un goût de sang en bouche. J'avale tant bien que mal, plus par réflexe que par plaisir et mon corps se manifeste mollement, tentant veinement de résister. Puis plus rien.
Je me fraye un chemin vers la surface. Une main. Puis je force encore un peu et j'arrive tant bien que mal à sortir. Couverte de terre, de sang. Il est là, le blondinet, me parlant en anglais et si j'en comprends le sens, je suis complètement déboussolée. " Co, nie do końca?" (" comment ça pas vraiment ?") Mais très vite je ressens autre chose. C'est puissant et il semble comprendre. Je hoche la tête, incapable de dire un mot, mais je serre les dents. Il se lève, va chercher quelque chose. J'entends une autre voix. Je lève la tête immédiatement et je comprends. J'ai faim. Je dois manger. Il le faut. Il le pousse vers moi et me dis de manger. Mon regard passe du blondinet à ce pauvre homme et sans même m'en rendre compte, je lui saute dessus et lui plante les crocs dans le cou. Et je bois. Encore et encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste rien. Ce sentiment de faim s'apaise, mais je regarde ce que je viens de faire et recule de plusieurs mètres. " Mais qu'est-ce que j'ai fais ? Qu'est-ce que..." Perdue. Je venais de mettre un type en morceau. Je lèche mes lèvres pour ne pas en perdre la moindre goutte.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Lun 27 Mar - 20:05
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je me rappelle très bien comment j’ai moi-même vécu ces événements, jadis. En Saxe, pas si loin d’ici, à l’échelle du continent, de nos pays d’origine. En 1813. C’était il y a si longtemps… Et les circonstances sont plus semblables qu’il n’y paraît, même si je ne saurais bien dire si c’est cela qui a joué en faveur de mon intervention. Je reste dans le flou. Mais pour le reste… Je me suis moi relevé d’une fosse commune après la bataille. Et la mort m’entourait, l’odeur infecte du sang gâté, des excréments, et surtout de la poudre à canon qui imprégnait tout. L’odeur chimique continuait de me piquer les narines, rien qu’à l’évocation de ce souvenir. Ici aussi, il y a eu bataille. Ou tu du moins, la polonaise l’a connue, et est morte durant celle-ci. Nous sommes tous les deux revenus au monde par le fer et par le sang…
La belle s’interroge. Couverte de tout ce qui fait la forêt, à lui donne l’air d’une revenante, mais c’est aussi ce qu’elle est, au fond. Paniquée, elle refait irruption dans le monde des « vivants » de la pire des manières, mais d’un autre côté, elle est au moins en sécurité.
| Zobaczysz, kochanie | Tu verras, petite.
La blondinette regarde l’humain. Et je vois immédiatement ses pupilles se dilater. Plus bête fauve qu’humaine, désormais, la voilà qui le dévisage comme un chat qui va bondir sur une souris. La proie glapit à son tour, pris dans l’étreinte mortelle de la jeune femme qui le saisit d’une poigne surhumaine et commence à le remuer pour briser sa volonté, voire les os, en déchiquetant son cou. Les bruits liquides de mastication, d’aspiration, me font moi-même à demi succomber à la Soif Rouge, mes pupilles se dilatent à leur tour, mes canines reviennent, proéminentes, et j’expire en un sifflement ténu, comme une bête qui se force à se réfréner.
Ce que je suis, au fond de moi.
La jeune femme continue de boire. Je l’entends sucer la plaie d’ici, aspirer goûlument. Le liquide carmin se fait moins rapide à couler, et il baigne moins rapidement qu’avant ses vêtements. La belle, elle, se replie à toute vitesse comme un chat échaudé. Les yeux écarquillés, autrement revenus à la normale, elle distingue la dépouille du type qui est en train de mourir de sa frénésie meurtrière et sanguinolente. Elle est belle, elle est fragile. Je viens de la voir dessouder un type à coups de crocs, pourtant, son instinct de tueuse suffisant à lui souffler les gestes pour maîtriser sa proie et déguster son repas. Je m’avance vers elle, regardant le type, dont j’aperçois encore la condensation de son souffle contre le sol ; il vit ses derniers moments. Je m’accroupis près de son visage, passe ma main devant ses lèvres, confirme le souffle. J’écrase alors sa trachée de mon genou ; le tissu crisse contre ses muscles et cartilages. Il se débat un brin, mais il est déjà presque mort. Je reste là jusqu’à ce qu’il s’immobilise.
| Jesteś teraz oupyrem. Jestem twoim stwórcą. Przepraszam. Ale umrzesz, a ja musiałem zdecydować, czy pozwolić ci umrzeć, czy cię zmienić. | Tu es une oupyr, désormais. Je suis ton créateur. Je suis désolé. Mais tu mourrais, et j'ai dû décider de te laisser mourir, ou de te changer.
Mon regard se reporte vers le ciel, et la lune que dévoile les nuages.
| Jak masz na imię? | Comment tu t’appelles ?
Je la regarde et ses yeux terrifiés, qui se reportent sur moi, sur le type qu’elle vient de déchiqueter et que j’ai achevé.
| Nie chcę cię skrzywdzić. Gdyby tak było, zostawiłbym cię na pewną śmierć. | Je ne te veux aucun mal. Si c'était le cas, je t'aurais laissée mourir.
Toujours accroupi, je lui tends la main.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Lun 27 Mar - 21:25
Tout s'embrouillait dans ma tête. A un moment je cours et l'instant d'après je suis quelque part en forêt en train de mourir. A un moment je suis vivante et après, je suis couverte de terre et de sang. Il n'y a rien qui aille et pourtant ça semble assez clair, sauf que je refuse d'accepter ce qui est pourtant sous mes yeux. Mais c'est surtout que j'ai l'impression que tous mes sens sont décuplés et j'en ai presque le vertige. Et puis il y a ce sentiment de faim qui me rend folle. Alors quand ce type est poussé devant moi, je n'hésite pas une seconde à lui sauter dessus, ne lui laissant aucune chance. Les craquements de ses os, du cartilage, les muscles qui se rompent ne me détournent pas du tout de l'objectif que je venais de me donner. Le vider de son sang, je n'avais que ça en tête. Un instinct bestial, primaire et pourtant tellement essentiel à ma survie. Et la faim se fait moins entêtante, elle s'apaise au fur et à mesure que je bois ce liquide carmin qui a un bien meilleur goût que je ne le pensais. C'était quelque peu désordonné, n'ayant pas forcément les bons réflexes, mais ça n'avait pas d'importance, je voulais juste que la faim disparaisse, que je puisse récupérer mes esprits.
Et finalement ce moment arrive et je recule de plusieurs mètres quand je me rends compte de ce que je venais de faire. Ce n'était pas la première fois que je tuais un homme, la preuve, j'en avais tué quatre avant qu'on soit fauché par des balles. D'ailleurs je pose le regard sur lui et rien. Automatiquement, je regarde mon corps et malgré la terre, je ne vois rien. Pas d'impact, pas de trous, rien. L'homme que j'ai vidé de son sang vit encore et il se charge de l'achever et je détourne le regard l'espace d'un instant. Il reprend alors la parole et je pose les yeux de nouveau sur lui. J'ouvre la bouche une première fois, mais aucun son n'en sort. Je dû m'y reprendre à deux fois. " Impossible... Je... Mais c'est un mythe, ça ne peut pas..." Mon regard se pose sur le cadavre de l'homme et je comprends. Je ne pas être morte. Mon organisation à besoin de moi et pire encore ma fille. Ma chère Halyna. Mes frères prendront soin d'elle mais... Il lève les yeux au ciel et je fais pareil. La lune apparaît entre deux nuages, mais malgré que cela soit apaisant, je n'arrive pas à contrôler cette terreur qui était la mienne. Celle d'avoir perdue ma vie, mon humanité pour embrasser une autre vie que je n'avais jamais désiré. Avait-il le choix ? Me transformer ou me laisser mourir étaient visiblement les deux options qui s'étaient présentées à lui.
Dans un polonais sans le moindre accent, il me demande mon prénom. Maintenant que je n'étais plus focalisée sur l'idée de manger, je remarquais le reste. " Nazywam się Alcina." (" Je m'appelle Alcina") Alcina Kowalsky, trafiquante d'armes en Pologne. Est-ce que ça avait encore une importance ? Pas vraiment. Je ne sais plus. Il dit qu'il ne me veut pas de mal et je le crois, pourtant, j'ai toujours cette incompréhension mélangée à de la colère qui doucement commence à prendre le dessus sur la peur. Il me tend la main et j'hésite un moment avant de la saisir. " A ty, jak masz na imię?" (" et toi, c'est quoi ton prénom ?") Oupyr, créateur, ces mots tournent en bouclent dans ma tête, sans que je n'en comprenne le sens véritable. Pourtant, je connaissais les mythes, les légendes, dans certains villages on s'en servait comme croques mitaines. Pas à Varsovie, mais j'ai déjà entendu ça. La nourrice de ma fille s'en servait comme mise en garde quand elle n'était pas sage. Mais si je suis morte, du moins pas vraiment... Je ne peux pas la voir alors que je suis dans cet état. Et si je n'arrivais pas à me contrôler ? " A teraz co robimy? " (" Et maintenant on fait quoi ?") Autant que je me concentre sur quelque chose d'autre. J'avais l'impression que tout un monde s'ouvrait à moi et c'était étrange.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Lun 27 Mar - 21:52
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je tends la main pour essayer d’apaiser un peu les démons qui la taraudent, qui désormais tenaillent son corps et son cœur. Je sais que son âme lui échappe, puisqu’elle appartient désormais à quelqu’un d’autre. A quelque chose d’autre, qui n’a plus grand-chose d’humain. On ne peut pas dire que ce soit une situation si simple que ça à vivre, à encaisser. Mais on n'en a pas le choix. C’est ça, notre destin, désormais partagé. Je ne sais pas encore tout ce que ça implique, pour elle comme pour moi. Ca va en changer, des choses. Désormais, je ne suis plus seulement responsable de moi-même, et je ne suis pas non plus le mentor le plus idéal. Jadis, j’étais membre du régiment des Gardes du Corps. Protéger, je sais faire. Mais on m’a formé à être un garde silencieux, à veiller les couloirs et les allées, les rues et les granges. Pantalon blanc, bottes hautes noires, veste d’un jaune éclatant et casque de cuivre bombé à panache noir, sabre lourd de cavalerie au côté, pistolet de l’autre. Les tenues changent. Les décors aussi. Dresde a été bombardée et détruite, le Roi est mort depuis deux siècles, et sa lignée s’est diluée dans le monde. Si l’inconstance règne, le devoir reste.
C’est impressionnant, de voir un vampire nouveau-né se jeter de la sorte sur une proie. On dirait un chien qui s’en prend à un lapin. Bien plus fort, bien plus solide. Et tous ces craquements… L’excitation carnassière que je ressens est presque charnelle. Et ses yeux qui se révulsent au moment de manger, de se perdre dans un sentiment de satiété sauvage… Elle repasse en anglais, maintenant comblée au moins pour un temps. Elle est clairement déroutée…
| To nie jest mit. Jesteś wampirem, czerwonym nocnikiem. Jak ja | Ce n’est pas un mythe. Tu es une vampire, une Nocturne Rouge. Comme moi.
Je repasse au polonais, du moins j’y reste. Je vois dans son regard que la vérité la transperce, et la pénètre tout à fait.
| Musisz to poczuć. Słuchaj swoich zmysłów. Są cieńsze, ostrzejsze. Czy czułeś ten głód? Odczujesz wszystko intensywniej; będziecie jak bestie w obecności krwi. Wszystkie twoje pragnienia będą bardziej gwałtowne. | Tu dois le sentir. Ecoute tes sens. Ils sont plus fins, plus aiguisés. Tu as senti cette faim? Tu vas tout ressentir plus intensément; tu seras semblable à une bête, en présence de sang. Tous tes désirs seront plus violents.
J’ai un petit sourire, pour elle. Calme, compatissant.
| Moją rolą jest teraz nie dopuścić do gwałtownego zakończenia twoich gwałtownych pragnień. Nazywam się Johannes, baron von Reiner. | Mon rôle est désormais de t'éviter que tes désirs violents aient une fin violente. Je m'appelle Johannes, baron Von Reiner.
Je ne peux pas encore tout lui expliquer, pas ici. Mais je serre la main qu’elle me tend. Mince sourire au coin des lèvres.
| Mais appelle moi Joe. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est abîmer le corps, pour éviter qu'on ne retrouve trace de ta dentition sur son cou. |
Je prends une pelle, dans mon coffre, creuse un trou en quelques pelletées, pousse le corps dedans du bout du pied. Je l’invite à m’aider.
| Puszka, w samochodzie. zrzucić to na niego. I spójrz. | Le bidon, dans la voiture. vide le sur lui. Et regarde jusqu’au bout.
J’attends qu’elle verse l’essence. Et je craque une allumette, à l’ancienne, avant de m’allumer une cigarette et d’envoyer la brindille enflammée sur le corps, qui s’embrase.
| To teraz twoje życie. Będziesz musiał się wyżywić. Idealnie jest po trochu każdego dnia. Ale to jest drogie w zasobach ludzkich, rozumiesz? W przeciwnym razie spędzisz kilka dni bez niczego, ale to może uczynić cię jeszcze bardziej niebezpiecznym, a nieprzewidywalność czyni cię głupim, głupota cię zabija. | C'est ta vie, maintenant. Il te faudra te nourrir. Un peu tous les jours, c'est l'idéal. Mais ça coûte cher en ressources humaines, tu vois? Sinon tu passes plusieurs jours sans rien, mais ça peut te rendre encore plus dangereuse, et l'imprévisibilité rend stupide, la stupidité fait mourir.
Et voilà son happy meal qui crâme tout à fait.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Lun 27 Mar - 23:28
Cette main tendue, c'est ce qui me fait bien comprendre que tout ça, c'est réel. Que je ne suis pas dans un cauchemar ou un rêve étrange. Cette situation est pourtant étrange à bien des niveaux, mais il faut vraiment que j'accepte ce qui s'est passé. Ce que je suis devenue, ce que je suis désormais. Cela me prendra du temps, très certainement, mais si c'est compliqué pour moi, alors qu'en est-il de lui ? Parce que je suppose qu'il ne sauve pas des inconnues en leur offrant... Une certaine forme d'éternité tous les jours. Alors, pourquoi moi ? Cette question restera sans réponse pour le moment et j'en ai bien d'autres à lui poser, mais rien ne vient. Et maintenant que j'avais mangé, je me sentais un peu mieux. Je n'avais plus ce manque, ce besoin viscéral qui me prenait aux tripes, je suppose donc que je suis repu pour le moment. Mais le bruit des os, des cartilages, du muscle qui rompent raisonne encore à mes oreilles comme une symphonie macabre. Et je comprends que je suis dangereuse. Je l'avais secoué dans tous les sens sans le moindre effort et maintenant il ne ressemble plus à rien.
Il confirme que ce que je prenais pour un mythe jusque-là, c'était finalement réel. Une vampire. Cela sonne étrangement tout d'un coup parce que ça me définissait désormais. On continue l'échange en polonais, cela semble si simple, c'était ma langue natale après tout, tout comme c'était la sienne visiblement. Je regarde autour de nous une fois de plus, écoutant plus attentivement et sans effort et ça paraissait tellement incroyable que l'espace d'un instant, j'eus une lueur d'étonnement dans le regard. La nature, le fourmillement des insectes, tout était si audible que ça donnait presque le vertige. Heureusement que j'étais toujours assise par terre. Mais il parle de la faim et je repose les yeux sur lui, il affirmait que la violence sera plus extrême, exacerber en présence de sang. Je hoche la tête sans rien dire. Je venais d'en faire l'expérience après tout. La violence ne m'était pas étrangère en tant que telle, mais ce n'était pas comparable. J'ai agi comme un animal, une bête, parce que c'est ce que je suis devenue. Je ne suis plus humaine, je suis autre chose et j'allais devoir m'y habituer, si tant est que ce soit possible.
Contrôler des désirs aussi violents doit bien être possible s'il y arrive. En tout cas, c'est ce que je comprends de ses dires avant qu'il ne se présente à son tour. Je le sens serrer ma main et je vois son sourire avant qu'il ne m'explique la marche à suivre alors qu'on se lève. Je reste là à regarder mon oeuvre pendant qu'il part chercher une pelle pour creuser un trou et je l'aide à le pousser du bout du pied. Puis je vais vers la voiture pour chercher le bidon d'essence. Je vois ma veste, posée là et je la saisis pour me rendre compte qu'elle était pleine de sang et d'impacts. je fouille dans l'une de mes poches et trouve ce que je cherche. Je souris en regardant la photo et la range dans ma poche arrière de mon jean. D'ailleurs, je devais être dans un état déplorable. J'observe mes vêtements tâchés de sang et de terre avant de prendre le bidon d'essence et de revenir vers lui. Je verse l'essence sur le cadavre. L'odeur de cigarette se fait sentir et je tourne légèrement la tête vers lui avant de reporter le regard sur le feu qui s'allume immédiatement. Je l'écoute une fois de plus. " Jaki jest zatem środek? " (" C'est quoi le juste milieu alors ?") Je regarde la chair brûlée, je sens l'odeur de mort, l'odeur de la chaire qui brûle et pourtant je ne bouge pas, je ne ressens rien de particulier.
Je reste là, immobile. " Robiłeś to już kiedyś? Mam na myśli... Obrócić kogoś?" ( "Tu as déjà fais ça avant ? Je veux dire... Transformer quelqu'un ?) Puis une autre question me vient à l'esprit. " Jest wielu ludzi takich jak my? " (" il y en a beaucoups, des gens comme nous ?") Je me rendais compte que tout ça c'était quand même fou. Je me doutais bien que les mythes et légendes avaient pour certains des fonds de vérité. Mais justement s'en rendre compte de cette manière c'était comme se prendre une claque dans la gueule. Même effet, mais moins douloureux que cette réalité.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 337 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Mar 28 Mar - 8:55
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La jeune vampire est différente des autres que j’ai rencontrés, par le passé. Elle est… Plus en retenue. Moins sauvage. Mais je l’ai vu et constaté, elle n’est pas moins bestiale. Un monstre à gueule d’ange. J’ai déjà vu de son vivant de quoi elle était capable, après tout. On ne tue pas comme ça. N’importe qui peut tuer, en vérité, car l’Homme est depuis toujours un Loup pour l’Homme. Mais il n’en reste pas moins qu’il faut atteindre un basculement, en vue du passage à l’acte. Sinon, il n’a simplement jamais lieu. Cette rupture, chacun peut l’atteindre. La polonaise l’a dépassée relativement jeune, et suffisamment pour tuer de sang-froid. Ce n’est pas anodin ; je n’ai pas transformé en ma semblable une tendre agnelle. J’ai transformé une tueuse en quelque chose d’encore plus redoutable, et je l’assume tout à fait.
Le vouloir, et l’accepter, ça ne rend pas forcément la chose plus aisée à contrôler. Je suis sur mes gardes malgré tout, malgré la confiance que j’affiche. Ses réactions dans les minutes à venir sont importantes, et très révélatrices de ce qu’elle est, et de ce qu’elle sera. Je l’ai après tout transformée sur un coup de tête, sur une décision vive et emportée, que je n’ai que mal estimée. Je pourrais très bien le regretter, alors si devenir Oupyr la rend tarée… J’avais un avantage absolu sur elle ; celui de l’expérience de ce corps et de cette nature, et je n’hésiterais pas à l’euthanasier. Mais sans pour autant avoir recours à cette extrémité, je reste concentré pour mieux la comprendre, et donc mieux la connaître. De ma vision périphérique, je vois la nouveau-née reprendre ses affaires, s’épousseter de toute cette terre et cette végétation après m’avoir filé le coup de main demandé.
Elle s’adapte. Elle encaisse. Elle fait déjà son deuil de ce qu’elle a perdu, sans rien remettre en question dans tout ce que je lui présente.
| Ostrożnie karm swoje zmysły. A kiedy nie można tego zrobić z powściągliwością, aby się zachować. | Nourrir tes sens avec prudence. Et quand ce n'est pas possible de le faire avec retenue, de te préserver.
Le corps crame, mais nous devons attendre qu’il se consume tout à fait avant de pouvoir l’enterrer. Pas trop près de la surface pour pas qu’un randonneur le trouve. Pas trop loin pour que des animaux sauvages puissent commencer à le dépioter et à continuer de cacher nos traces. Tout est question d’habitude, en fin de compte. Même dans les choses de la mort. Je me tourne, pour lui faire face. Je l’époussette, moi aussi, du regard concentré de celui qui fait attention aux détails.
| Nie. To pierwszy raz. Nie wiem, dlaczego to zrobiłem. Ale byłem ci coś winien; Uratowałeś mi życie. A ty umierałeś. zareagowałam instynktownie... | Non. C'est la première fois. Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait. Mais je t'en devais une; tu m'as sauvé la vie. Et tu étais en train de mourir. J'ai réagi d'instinct...
Je redresse les yeux face aux siens. Je ne l’avais pas encore regardée d’aussi près. Long silence, et je souffle.
| Przepraszam, że podzieliłem się z tobą tą klątwą. Ale na razie żyjesz. | Je suis désolé de t'avoir partagé cette malédiction. Mais tu es en vie, pour le moment.
Je me retourne vers le feu. Avant de me rappeler de son autre question. J’attends, mains dans le jean, lui aussi tâché.
| W ciągu dwóch stuleci spotkałem kilkuset z nas. Wielu zmarło. Niektóre zostały wymienione. | J'ai rencontré quelques centaines d'entre nous, en deux siècles. Beaucoup sont morts. Certains ont été remplacés.
Je réfléchis un instant.
| Czy są ludzie, którzy będą cię szukać?| Y a-t-il des gens qui vont te rechercher ?
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Groupe : Créature - panthéon slave - oupyr Métier : Trafiquante d'armes Pouvoirs / atouts : Régénération rapide - Force vampirique - Frénésie sanguinaire Warning : aucuns Messages : 325 Age : 35 ans pour l'éternité (jeune vampire depuis octobre ) Célébrité : Scarlett Johansson
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 17:25
Je prenais doucement conscience que je n'avais plus rien d'humain, si ce n'est l'apparence et la façon de penser et d'agir. Du moins, quand je n'ai pas faim. C'est étrange de me dire que désormais, c'est ce sentiment qui régira ma vie, qui fera de moi une bête à l'image ce que je venais de faire. C'était perturbant de me dire que je n'aurais pas d'emprise dessus. Comme tout le monde, j'ai lu bien des choses sur les vampires, vu aussi dans des séries et des films et bien que ce soit le plus souvent un ramassis de conneries, je ne pensais pas devoir le vérifier moi-même un jour. Au moins, je n'ai pas de scrupules à tuer. Que ce soit pour me défendre ou même maintenant pour me nourrir. Ce soir n'était pas la première fois que je tuais quelqu'un. Bon je ne parle pas du type mort à nos pieds, mais bien des quatre autres un peu plus tôt dans la soirée. Dans le milieu dans lequel j'évoluais, il valait mieux être prêt à tout pour survivre. Là, j'avais l'impression que c'était la même chose. Bien que ce soit radicalement différent. Tout est différent, bien que familier.
Mais je sais que je ne réalise pas encore tout ce que ce changement représente. C'est encore frais, ça vient juste d'arriver et j'accepte tout ce qu'il me dit sans trouver quoi que ce soit à y redire. Il pourrait même me dire que les vampires brillent au soleil que je hocherais la tête sans trop percuter. Je fais ce qu'il me demande et en profite pour récupérer une photo. Une seule, le reste n'est plus que du superflu j'ai l'impression. Je ne sais pas comment je vais faire. Est-ce que je vais devoir changer de nom, de prénom, de pays ? Je n'en sais rien et pour le moment, je n'y pense pas. Tout ce que je garde de cette vie d'avant, c'est la photo de ma fille. Et je retourne vers lui avec le bidon d'essence que je renverse sur le mort. Qui lui restera mort. Quelques secondes passent avant qu'il ne réponse à ma question. Je hoche légèrement la tête, remusant quelques mèches de mes cheveux blonds pleins de terre et de noeuds. " Mogłem to zapamiętać. " (" je saurais m'en souvenir.") Il faudra bien si je veux survivre.
Le corps brûle et je reste là, à le regarder se consumer, sans rien ressentir. Je reste silencieuse. Du coin de l'oeil je le vois me faire face et m'observer et j'eus un léger sourire aux lèvres malgré moi. D'habitude, je n'aime pas trop qu'on m'observe de la sorte, mais pour cette fois, je ne dis rien. Je lui demande si je suis la première qu'il transforme ou s'il y en a eu d'autres. Je ne sais rien de ce monde donc je suppose que je vais dépendre de lui un petit moment. Au moins pour les bases, après je me débrouillerais comme je peux. Je ne veux pas être un poids mort surtout si comme il venait de le dire, il ne savait même pas pourquoi il l'avait fait. Et que je suis la première. Je ne sais même pas quoi faire de cette information. Je tourne la tête vers lui, souriant légèrement avant de reprendre. " Sama nie wiem, dlaczego cię uratowałam. Może myślałem, że we dwoje będziemy mieli większe szanse na wydostanie się z tego. I oto jesteśmy w tym lesie..." (" Je ne sais même pas moi-même pourquoi je t'ai sauvé. Peut-être que je me disais qu'à deux on aurait plus de chance de s'en sortir. Et nous voilà dans cette forêt...") Tu parles d'une ironie. On ne savait ni l'un ni l'autre pourquoi nous avons fait cela et pourtant on en est là.
Un silence s'installe et il est le bienvenue. Pourtant il souffle qu'il est désolé de m'avoir condamné à cette vie. Que je suis vivante au moins. Je hoche la tête. " Nie masz za co przepraszać. Zrobiłeś to, co uważałeś za najlepsze. " (" Tu n'as pas à être désolé. Tu as fait ce que tu pensais être le mieux.") Je soupire et reprends. "A ja nie chciałem teraz umierać." (" Et je n'avais pas envie de mourir maintenant.") De là à dire que j'acceptais ce qui venait de se passer, il y avait un fossé. Je ne prenais pas encore pleinement conscience de ce que j'étais désormais. Il répond à ma dernière question. Il y en a d'autres, certain qu'il a connu sont encore en vie, les autres non. De là, un flot de questions me vient en tête, mais je ne sais même pas s'il veut en parler, ni même si j'ai envie de connaître les réponses à mes interrogations. Il est mon créateur certes, mais je ne sais strictement rien de lui, tout comme il ne sait rien de moi.
Il demande alors si des gens chercheront après moi et je pose les yeux sur le brasier en face de moi. " Na pewno moi bracia." (" Mes frères certainement.") Et tel que je les connais, ils ne lâcheront rien, pas avant d'avoir des réponses. Les membres de mon équipe sont tous morts je suppose. Du moins, j'en ai vu tomber la plupart, fauchés par des balles. " I moja córka. (" et ma fille.") Elle n'avait que neuf ans, mais elle était capable de comprendre que si je ne revenais pas, c'était que la mort avait été au rendez-vous. Mais si ses oncles cherchent mon corps sans le trouver, cela soulèvera des questions je suppose. " Nie chcę, żeby mnie znaleźli. (" Je ne veux pas qu'ils me trouvent.") Pas pour le moment, je pourrais leur faire du mal et je n'en avais pas envie. " A ty, czy masz kogoś, kto się tobą opiekuje? " (" Et toi, tu as quelqu'un qui cherche après toi ?") Après tout, je ne sais même pas depuis quand il est... Ce qu'il est.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 19:54
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nous ne devons pas forcément nous attarder ici, mais je veux prendre le temps de faire les choses correctement. Il n’est clairement pas question de laisser quoi que ce soit qui permette à d’éventuels poursuivants de remonter jusqu’à nous. Je ne veux simplement pas laisser couler, au risque de rajouter une liste relativement longue d’adversaires, non d’ennemis, qui pourraient tout à fait se montrer sous leur jour le plus dangereux. Car il n’y a pas que des hommes de loi qui me pourchassent, qui sont susceptibles de s’en prendre à moi. Il y a bien plus ancien, et bien plus dangereux.
La vampire qui vient de revenir au monde sous cette forme ne sait rien encore de ce qui menace sa nouvelle existence, de ce qui peut insidieusement lui porter préjudice. Je ne peux pas dire que je ne veux pas lui parler de tous ces soucis, de ces menaces qui pèseront désormais sur elle. Mais chaque chose en son temps. Ca ne fait pas vingt minutes qu’elle est debout. Et elle vient déjà de comprendre, Alcina, que plus rien ne sera jamais comme avant. Je la questionne, autant du regard que par les mots, pour en apprendre plus sur elle, et pour mieux la jauger. Si elle doit s’avérer être un problème, alors il ne sera qu’éphémère, et je le règlerais rapidement. Elle semble sérieuse, en tout cas. Elle ne se laisse pas démonter. J’en ai vu céder totalement à leur nature bestiale, animale, à tout renifler, à vouloir tout dévorer, tout détruire, tout baiser, aussi. Pas elle. Elle écoute, et reste concentrée. Je vois ces infimes réactions physiques, qui traduisent son aptitude à encaisser.
Je suis satisfait, et c’est une sensation étrange, qui ne ressemble pas aux émotions de père que j’éprouvais jadis, pas plus qu’à celles d’amant, de mari, ou d’autre chose. Je comprends que mon rôle est neuf, et que je vais aussi devoir le travailler. Elle sourit. Elle est jolie, quand elle sourit. Mais ce n’est pas pour ça que j’ai franchi le cap de la paternité vampirique.
| Może dlatego, że nie jestem przyzwyczajony do znajdowania poczucia honoru w zbirach | Peut être parce que je n'ai pas l'habitude de trouver du sens de l'honneur chez les malfrats
Je ne sais pas pour le reste, et même si j’ai quelques bons mots qui me viennent à l’évocation de ce qu’elle m’explique sur sa méconnaissance de ses propres raisons, je préfère attendre qu’elle réponde à mes questions. Et c’est d’autant plus important de savoir qui va la chercher que ça pourrait très bien rajouter de nombreux problèmes à une liste qui n’en manque pourtant pas. Je l’écoute parler de ses frères. Et de sa fille. Mon regard se fait lourd, pesant. Je me frotte la barbe mal rasée qui orne mes traits. Là encore, elle a déjà compris…
| Tym bardziej mi przykro. Będzie im ciężko, nawet gdybyś został postrzelony. Ale tobie też będzie ciężko. Już nigdy nie będziesz w stanie ich znaleźć. Rozumiesz? nawet nie z daleka. Nigdy. | Je suis d'autant plus désolé. Ce sera dur pour eux, même si tu serais morte par balles. Mais ça sera aussi dur pour toi. Tu ne pourras jamais les retrouver, désormais. Tu comprends? même pas de loin. Jamais.
Je sais déjà comment je vais procéder pour maquiller sa mort, même s’il y aura du sang retrouvé en abondance sur les lieux de la fusillade. Mais tout ça, je ne lui dis pas. Ce n’est pas le moment. Et c’est en quelque sorte ma tambouille personnelle. Je suis surpris, qu’elle me demande. De l’empathie qui est toujours sienne, malgré son travail de criminelle et sa moralité nécessairement douteuse, et malgré sa nouvelle nature de Nocturne Rouge.
| Wszyscy, których znałem w swoim życiu, nie żyją od bardzo dawna. Mam projektanta. Ale ja... ją zirytowałem. Nasze więzi są mniej lub bardziej zerwane. Ona jest niebezpieczna. Dla mnie. Dla wielu innych ludzi. | Tous ceux que j'ai connus de mon vivant sont morts depuis très longtemps. J'ai une créatrice. Mais je l'ai... Agacée. Nos liens sont plus ou moins rompus. Elle est dangereuse. Pour moi. Pour plein d'autres gens.
Le corps continue de se consumer. Je laisse planer un silence quelques instants, avant de reprendre.
| Mam kryjówkę w Niemczech. Resztę nocy będziemy jechać, żeby tam dotrzeć, i tam się prześpimy. Wtedy doradzimy. Musisz się wiele nauczyć. A biorąc pod uwagę to, co się dzieje, nie będę miał zbyt wiele czasu, żeby cię szkolić. | J'ai une planque, en Allemagne. On va rouler tout le reste de la nuit pour l'atteindre, et on dormira là bas. Ensuite, on avisera. Tu as beaucoup à apprendre. Et vu ce qu'il se trame, j'aurais peu de temps pour te former.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 21:38
Sans même le voir, je sens que nous ne sommes pas vraiment en sécurité ici, quand bien même tout semble calme et paisible. En dehors de la vie qui se trouve en forêt d'habitude. Il faut que je m'adapte à cette nouvelle perception, c'est à la fois fascinant et effrayant. Tout change, je vois les choses autrement et je n'étais pas vraiment prête pour ça. Mais je pouvais comprendre l'importance de couvrir nos traces. Je n'avais pas son expérience, je n'avais pas encore les bons automatismes, mais je savais que l'Homme a peur de ce qu'il ne comprend pas. De tout temps, cela ne date pas d'hier. Et c'était sans doute mieux comme ça. Je parais calme, mais à l'intérieur de ma tête c'est un sacré bordel. Un ouragan était passé par là et avait emporté toutes mes certitudes, ne laissant rien de plus qu'une nouvelle vie et beaucoup de questions. Il me faudra du temps pour assimiler, je le sais et visiblement, le temps, ce n'est pas ce qui va me manquer.
Je sens qu'il m'observe, je ne sais pas si j'ai une réaction normale ou pas, j'ai l'impression que non. Comment est-ce que je suis sensée me comportée au juste ? Je ne suis plus humaine et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'agir et de raisonner comme tel. Peut-on garder son humanité alors qu'on est devenu un monstre qui peut tuer à tout instant ? J'ai peur de ce que je peux devenir. Déjà que ce que j'étais de mon vivant n'était pas très reluisant, j'ai l'impression que c'est tout ce que je mérite au fond. Trafiquante un jour et tueuse le lendemain et pour finir monstre de légende. Putain c'est quoi cette vie au final ? Je n'étais pas du tout prévue dans ses plans, tout comme mourir ne faisait pas partie des miens. Alors quoi, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je souris en coin quand il parle de l'honneur des malfrats. C'est une chose rare, tout comme la loyauté et la confiance. " Muszą jeszcze wiedzieć, co to oznacza. (" Encore faudrait-il qu'ils sachent ce que ça veut dire.") Avoir des frères criminels et un mari trafiquant, j'avais appris à vivre selon un certain code. Si pour mes frères la loyauté était ce qu'il y avait de plus important, pour mon mari, la confiance et l'honneur sous certaines conditions, étaient ce qu'il y avait de plus important. La loyauté venait ensuite assez naturellement. Aujourd'hui, que me restait-il de tout cela ? Je n'en sais rien, je verrais bien de toute façon.
Je réponds à sa question, simplement, sans mentir, n'y voyant pas l'intérêt. Il semble désoler l'espace d'un instant avant de me dire que dans tous les cas, ça sera compliqué pour eux. Je soupire brièvement et repose les yeux sur lui quand il reprend en me disant que je ne devrais jamais chercher à les revoir, que ce soit de près ou de loin. C'est dur à entendre, mais au fond, c'est aussi bien comme ça. "Nie chcę być dla nich zagrożeniem." ("Je ne veux pas être un danger pour eux.") Mais je suis loin de me douter que le danger ne viendra pas forcément que de moi. Si mon monde n'a pas toujours été facile et que pour survivre, il fallait être prêt à tout, celui-ci ne devait pas être bien différent au fond.Je lui retourne la question et il semble surpris cette fois. Une petite seconde, avant qu'il ne se reprenne et ne me réponde assez franchement. C'est donc ce qui m'attend au final ? Perdre les personnes que j'aime et possiblement le contrarier sur le long terme ? Je n'étais pas facile à vivre et si comme il le dit tout ce que je peux ressentir va être amplifié, ça risque d'être compliqué à certaines occasions. " Widzę. Dziękuję za odpowiedź." (" Je vois. Merci pour la réponse.) Il n'avait sans doute pas envie de parler et moi non plus.
Le corps continue de se consumer, alors qu'il reprend la parole. Cette fois, c'est moi qui l'observe plus franchement. Il avait du charme et il se dégageait de lui quelque chose que je n'arrivais pas vraiment à saisir. Avec le temps, peut-être. Mais je hoche légèrement la tête. Quitter la Pologne, aller en Allemagne. Dormir, même si je doute que j'en sois capable. Et puis la suite de ces propos me fait froncer légèrement les sourcils et j'ouvre la bouche pour savoir ce qu'il voulait insinuer, avant de me raviser. " A on, co z nim zrobimy?" ("Et lui, qu'est-ce qu'on va en faire ?") Les chaires étaient totalement brûlées désormais. On attend encore un moment et on s'attelle à faire disparaître ce qui reste, quasiment en silence. Je fais ce qu'il me dit de faire et l'aide au mieux. Puis une fois que tout est terminé, on se dirige vers la voiture. Je lève les yeux vers le ciel et remarque la lune avant de poser les yeux sur lui à nouveau. " Chcesz, żebym trochę pojeździł? Przynajmniej do granicy? Nie jestem zmęczony w przeciwieństwie do ciebie." ("Tu veux que je conduise un peu ? Au moins jusqu'à la frontière ? Je ne suis pas fatiguée contrairement à toi.") Je ne sais pas ce qu'il a bien pu faire en attendant mon retour. Mais s'il ne voulait pas, je n'allais pas m'en offenser pour autant.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 21:40
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je suis déjà dans l’après. Ca me fait tout bizarre de devoir préparer le coup suivant, alors que j’ai l’habitude de travailler autant à l’habitude qu’à l’instinct. Ce n’est pas forcément que les choses sont toujours faites au pied levé, mais simplement que ma routine est sempiternelle et que je n’ai le plus souvent aucune autre manière de faire que celle que je connais depuis toujours. Formuler à voix haute tout ce que j’ai l’habitude de faire ou de décider tout seul, c’est assez déroutant. J’ai l’impression de m’écouter parler pour mon bon plaisir, ce qui me déplait un peu. Jadis, nous aimions parler, à la cour de Saxe. Mais je me suis depuis longtemps enfermé dans un mutisme rompu uniquement pour les blagues idiotes et l’inconséquence qui m’a valu d’être dans le collimateur de Jana. Je fais paradoxalement moins preuve d’autant d’esprit, avec Loki. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que généralement mes relations sont neutres, équilibrées, et qu’il y a toujours un juste milieu que je recherche à obtenir de façon systématique.
Bref. Quoiqu’il en soit, j’ai pris une décision lourde de conséquences, deux soirs plus tôt. Et maintenant il me faut l’assumer, et que la nouveau-née l’assume tout autant. C’est amusant, l’ironie de la situation, de se retrouver à devoir faire reporter accidentellement sur quelqu’un d’autre les pires conséquences de ses choix.
| Czy ty jesteś inna, Alcino? Czy masz honor, lojalność? Myślę, że tak. Poddamy to próbie. | Es-tu différente, Alcina? As-tu de l'honneur, de la loyauté? Je crois que oui. Nous le mettrons à l'épreuve.
Ce qui ne saurait tarder. Quel genre de mentor vais-je être, pour elle ? La posséder jusqu’au trognon, la baiser pour la posséder, ces deux choses dans tous les sens du terme, comme le faisait Jana ? Ou encore autre chose ? Je ne sais pas. Et pour le moment, ça n’a pas tellement d’importance. Je pourrais même l’abandonner là, en vérité. Mais même pour mon sens de la moralité à géométrie variable, il semblerait que ce soit rude, tout de même.
La vampire soupire. Ce qui lui donne l’air fragile, l’air humain. Elle me remercie pour le reste des informations, d’abord ténues, que je lâche au compte-gouttes…
| Wspomniałeś o dziewczynie. Możesz śledzić, czym się staje. Ale z daleka. Bycie blisko ludzi... To tylko jedzenie, w taki czy inny sposób. Jeśli nie chcesz być dla niej niebezpieczny, będziesz musiał obserwować ją z daleka. A ty mówisz o dziewczynie. Miałaś towarzysza, męża? | Tu as parlé d'une fille. Tu pourras suivre ce qu'elle devient. Mais à distance. Etre proche des humains... Ce n'est que pour se nourrir, d'une façon ou d'une autre. Si tu ne veux pas être dangereuse pour elle, tu devras l'observer de loin. Et tu parles d'une fille. Tu avais un compagnon, un mari?
Ils sont encore pire, les amoureux éperdus, que les frères ou les pères. Parce que les autres se font rapidement une raison, et s’ils ne cherchent pas vengeance, ils finissent presque toujours par se laisser briser par le passé, ou par aller de l’avant. Les amoureux, c’est autre chose. Ils peuvent ne jamais abandonner, et être source d’autres complications. Je me souviens d’un autre vampire de ma génération, qui avait fini par dépioter l’amour de sa vie en plein acte. Quelle tristesse que les créatures que nous sommes devenues, au fil du temps. Nous continuons d’attendre que le corps brûle, et puis, nous le recouvrons de quelques pelletées de terre, avant de rejoindre la voiture. Les portières claquent. Ici, ça ne sent pas le cochon grillé.
Je souris, à sa demande.
| Nigdy nie jesteś naprawdę zmęczony, chyba że brakuje ci krwi. Mam mniejsze potrzeby niż ty. też mniej pragnień. I będziemy spać, gdy słońce wzejdzie na niebie... Miejmy nadzieję, że przyjechaliśmy wcześniej, inaczej będziemy musieli znaleźć schronienie, jak pokój hotelowy. | On n'est jamais vraiment fatigués, sauf quand on manque de sang. J'ai moins de besoins que toi. moins de pulsions, aussi. Et nous dormirons quand le soleil se lèvera dans le ciel... Espérons que nous soyons arrivés avant, sinon il faudra trouver un abri, comme une chambre d'hôtel.
Je démarre le moteur. Roule sur la tombe et la terre fraîchement retourné. Fais un clin d’œil à la polonaise qui m’accompagne, avec un haussement de sourcil ironique en mode « oups », histoire d’un peu plus saloper les pistes éventuelles. Et puis lentement, je remonte le chemin de terre en silence sur quelques centaines de mètres où nous sommes ballotés, avant de récupérer l’autoroute et de filer plein ouest. Ca va être dur d’arriver à l’heure…
| Będziemy mieli problem, jeśli nie znajdziemy ci więcej ubrań. Celnicy mogą nas zatrzymać, a ty jesteś pokryty brudem i krwią. W tej chwili żadne sklepy nie są otwarte. Nie ma czasu ani ryzyka, aby udać się do którejś z kryjówek... Będzie nerwowo. Czy jesteś jeszcze spragniony? Czy przeszkadza Ci Czerwone Pragnienie? | On va avoir un problème si on te trouve pas d'autres vêtements. La douane peut nous arrêter, et t'es couverte de terre et de sang. Pas de magasins ouverts à cette heure. Pas le temps ni le risque d'aller dans une de tes planques... Ca va être tendu. Est-ce que tu as encore soif? Est-ce que la Soif Rouge te tenaille?
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Groupe : Créature - panthéon slave - oupyr Métier : Trafiquante d'armes Pouvoirs / atouts : Régénération rapide - Force vampirique - Frénésie sanguinaire Warning : aucuns Messages : 325 Age : 35 ans pour l'éternité (jeune vampire depuis octobre ) Célébrité : Scarlett Johansson
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 21:43
Sa question me laisse perplexe, mais il est sérieux quand il me demande si je suis loyale et si j'ai de l'honneur. Il ajoute qu'il le saura bien assez tôt et je ne sais même pas ce qu'il veut dire par là. Est-ce que ma nouvelle nature changera tout ce que j'ai été ? Loyale je l'étais, c'est quelque chose que je tenais de mes frères et une chose à laquelle je tenais particulièrement. Pour l'honneur, j'en avais, mais pas envers ceux qui essayaient de me la mettre à l'envers. Je pouvais être la pire des garces dans ce cas, mais toujours en évitant le plus possible les dégâts collatéraux. Enfin ça c'était avant. Maintenant je ne sais plus. Je ne suis plus sûre de savoir qui je suis. Il me faudra vite le découvrir visiblement. Parce que si je n'étais pas dans ses plans, il n'hésiterait sans doute pas à se débarrasser de moi. Et je ne tenais pas particulièrement à mourir une seconde fois.
Il ajoute pourtant que je pourrais continuer de voir ma fille grandir, mais de loin. Ne pas m'en approcher pour ne pas être un danger pour elle. Je m'en doutais un peu mais l'entendre me le dire, ça sonne comme la pire des nouvelles que je pouvais entendre. Si je ne pouvais pas avoir de contact avec ma fille, alors l'observer de loin me ferais sans doute plus de mal que de bien. Pourtant, elle est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. Elle m'a fait prendre conscience de bien des choses. L'idée de l'abandonner complètement m'est insupportable et pourtant il va bien falloir que je tranche pour une absence totale ou pas dans un avenir proche. Pour le moment, j'élude la question. Je regarde un arbre un peu plus loin, qui a des branches toutes tordues et qui ressemble davantage à un arbre malade qu'à autre chose. J'entends le reste de sa phrase et secoue la tête. " Nie, zmarł dwa lata temu." ("non il est mort il y a deux ans.") Et lui aussi je sais qu'il est vraiment mort. A bien y réfléchir, je crois qu'il n'aimerait même pas cette vie, mais je n'avais pas vraiment le choix. La pointe de colère est toujours présente, mais enfouie sous un monticule de questions et d'interrogations, de remise en question et d'acceptation. Même moi je ne sais même pas ce que je suis censé ressentir.
Une fois les preuves détruites, on le recouvre de terre et on se dirige vers la voiture. Une fois à l'intérieur, il m'explique qu'il ne ressent pas vraiment la fatigue. Moins que moi en tout cas. Je hoche la tête et regarde vers l'extérieur mais j'eus quand même un sourire quand il ajoute qu'il fallait qu'on soit à l'abri avant le lever du soleil. Au moins, ça ce n'était pas une connerie, mais je garde cette remarque pour moi. Il roule une dernière fois sur la tombe de fortune et ça m'arrache un léger rictus puis on s'éloigne, quittant les chemins de terres pour filer vers l'autoroute. Je connaissais bien les environs. A 35 min de la forêt, vers le sud, se trouve l'endroit où j'habite, enfin ou j'habitais la plupart du temps. J'inspire légèrement, habitude d'humaine dont visiblement je n'ai plus besoin.
Mais il y avait un autre problème qu'il fallait absolument qu'on résolve. Il avait raison. Je suis pleine de terre, de sang et je ne devais pas être en reste en ce qui concerne mes cheveux et ma peau. Et vu l'heure, clairement il va falloir ruser. J'avais bien une planque pas loin, mais c'était bien trop proche du lieu de la fusillade et je parie que ceux qui ont survécu s'y trouvent. Et si tuer un mec random ne me posait pas plus de soucis que ça, l'idée même de m'en prendre à des gens que je connais et que j'estime m'est insupportable dans l'immédiat. Qui sait avec le temps, ce qui me reste d'humanité va peut-être s'estomper et je n'aurais plus aucun scrupule pour rien. Mais je n'y suis pas encore. Je réfléchis, cherche une solution quand il m'interroge sur ma faim. Maintenant qu'il le disait, c'est vrai que je me ferais bien un autre encas. " Je.." Comment lui expliquer, parce que c'était pas un truc habituel pour moi encore. " Potrzebuję ubrań i chyba nie odmówię sobie przekąski. Na wypadek, gdybyśmy utknęli w pokoju hotelowym na cały dzień”. ("Il me faut des fringues et je crois que je ne dirais pas non à un encas. Juste au cas-où on soit bloqué toute la journée dans une chambre d'hôtel.") Donc il allait falloir qu'on trouve quelqu'un a tuer. Génial, de mieux en mieux cette soirée. C'était sans doute les deux heures les plus intenses et les plus folles de toute ma vie... Non c'était une nouvelle vie qui démarrait vraiment rapidement. Je profite du silence, les yeux perdus vers l'extérieur pour commencer à faire le tri des informations que je venais d'apprendre. Il valait mieux que je m'y mette tout de suite.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 337 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 21:43
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En tant qu’immortel qui était né dans un tout autre état, je me suis toujours amusé de tout, car convaincu que la vie n’est jamais qu’un vaste réservoir à plaisanteries, à retournements de situation et à opportunités. Je ne veux pas que les choses se gâtent, pour moi comme pour les rares choses de l’existence qui me plaisent et qui comptent à mes yeux. Je souris, à la jeune vampire, convaincu que la surprise de sa nouvelle nature contribuera largement à nous égailler pour ces prochaines années, si le destin continue de nous prêter vie. Je commence toutefois à prendre la mesure des ténèbres qui la guettent, de l’obscurité qui l’étreint. J’ai vu cette étincelle. J’ai pris la mesure d’une détermination brutale et violente, d’un élan terrible et mortifère qui signifie sans doute qu’elle sera bientôt capable de bien, bien pire.
J’ai presque hâte d’y être, pourvu que jamais ça ne soit orienté contre moi.
Encore que. Même contre ça, je n’ai pas la moindre certitude. Peut être que comme beaucoup de Nocturnes Rouges, la belle se retrouvera aux portes de la folie pour ne pas réussir à concilier sa nature passée et l’actuelle, avec toutes leurs problématiques différentes. Elle voudra revoir son enfant. Peut être qu’elle me tuera pour être sûre que je ne l’en emppêche pas. Et quand elle aura pu re-goûter aux illusions des joies simples mais complexes de la parentalité, elle tuera sa fille. Ou elle lui fera du mal. Parce que c’est ce qu’elle est, maintenant. Parce qu’elle est une prédatrice pour tous ceux qui furent un jour ses semblables. Parce que c’est sa nouvelle vie, et que ça ne changera plus jamais, sauf à en passer de vie à trépas. La jeune polonaise m’explique qu’elle est veuve depuis deux ans.
| Tak chyba najlepiej, paradoksalnie. | C’est sans doute pour le mieux, paradoxalement
Parce que ça lui évitera d’avoir à le tuer s’il est trop curieux, ou d’endurer des regrets et une complainte éternelle à sa disparition. Dans tous les cas, on ne peut pas vraiment dire que je montre beaucoup de compassion mais c’est pourtant ce que j’exprime maladroitement, figé, quand j’évoque la situation. Elle a déjà beaucoup perdu. Ca en laisse moins encore à perdre.
Nous roulons, alors, dans le plus grand des silences pendant un bon moment. J’encaisse l’information qu’elle a encore faim et hoche la tête.
| Ok, w takim razie zatrzymamy się na granicy. Ponieważ nie będziemy mieli czasu na znalezienie jedzenia, jeśli kiedykolwiek utkniemy inaczej, a twoje pragnienie może sprawić, że po raz pierwszy stracisz rozum, kiedy odkryjesz granice swojego apetytu, zdyscyplinujesz swoje ciało i swoje uczucia . | Ok. On va s’arrêter à la frontière, alors. Parce qu’on n’aura pas le temps de trouver à manger si jamais on reste coincé, autrement, et que ta soif peut te faire perdre la raison les premiers temps, le temps que tu découvres les limites de ton appétit, que tu disciplines ton corps et tes émotions.
Je roule, encore. J’arrive sur l’auto-route. Les kilomètres s’enchaînent. Le temps défile. Les paysages, aussi. Les grandes régions boisées nous dominent avec leurs collines de pins et de grands résineux. Et puis plus au sud, vers l’Allemagne, toutes ces vieilles forêts. Les silences se prolongent, s’éternisent. Moi, le type apprêté et plein aux as, dans un SUV de luxe. Et elle, si belle et si souillon pourtant, à tout maculer de terre et de sang à mes côtés. Deux rescapés d’un trauma permanent qui ne fait que se perpétuer. Je remonte la grand-route à toute allure, voit des panneaux. Les mêmes paysages que jadis. Un village aux murs de bois et à la petite église antédiluvienne, que je remonte tous phares devant avec un gros moteur ronronnant et un habitacle calme, serein, qui ne laisse échapper qu’une musique calme. Une voix de femme, du piano, de la guitare. Au loin, j’entends le fracas de l’artillerie lourde, le vrombissement des avions. Et le temps remonte encore ; je revois un cosaque pendu aux branches d’un être gigantesque, et une colonne de cuirassiers qui passe en dessous, encadrant une colonne du régiment du Roi. Cette petite ville frontalière a des silhouettes de femmes qui attendent sous un pont autoroutier, et un diner encore ouvert. Une boîte de nuit, pas loin. Un mortel.
La frontière n’est plus très loin, et je me lisse la moustache, réfléchissant. Coup d’œil à sa tenue. A ses grands yeux.
| Wezmę pokój. Zaczekasz w samochodzie, bez wysiadania | Je vais prendre une chambre. Tu vas attendre dans la voiture, sans en sortir.
J’ajuste ma veste. Change de costume, dans un sac pris dans le coffre. De cravate, de chemise, de veste. Je change d’apparence, je mets même un béret, des gants de conduite de cuir noir. Et j’entre dans le motel. J’en ressors quelques minutes plus tard. Je vais jusqu’à une des chambres, sur le parvis extérieur. Je reviens vers la voiture, que je déplace plus près, et souffle à Alcina de me suivre. Je laisse mes affaires sur l’un des deux lits simples. Je la regarde, de haut en bas.
| Weź prysznic, jeśli chcesz, ale po posiłku będziesz musiał zacząć od nowa. Znowu wyjdę, a ty znowu nie wyjdziesz. Jeśli nie wrócę przed wschodem słońca, czekasz do zmroku, nie wystawiając się nigdy na światło, a potem bierzesz samochód albo kradniesz jeden i idziesz do mojego pracownika pod ten adres w Paryżu. Jest szalony, ale zaopiekuje się tobą na swój własny sposób. | Tu te douches si tu veux, mais il faudra recommencer après ton repas. Je vais encore sortir, et encore une fois, tu ne sors pas. Si je ne reviens pas avant le lever du soleil, tu attends la nuit sans jamais t’exposer à la lumière, et puis tu prends la voiture, ou tu en voles une, et tu files voir mon employer à cette adresse, à Paris. Il est fou, mais il s’occupera de toi, à sa manière.
Et je ressors, alors. A pieds. Je ne veux pas qu’on identifie mon véhicule. Je remonte dans la nuit, sans tergiverser, jusqu’au pont. Moi aussi, je dois manger. J’ai le cœur au bord des lèvres… Et commence à transpirer, de cette sueur glacée de vampire. Je ne sais pas ce qui effraie la putain, mais son souteneur déboule. Je dois l’assomer contre le mur, et faire taire la pute de la menace d’une arme. Je lui susurre que je n’en veux qu’à son homme, mais que je dois la prendre pour la menacer sous l’œil du sale type, de menacer de m’en prendre à elle, sa marchandise, pour qu’il parle plus vite. Je ne sais pas si elle me croit ; le flingue lui ôte toute vélléité de me tester, de toute manière. Nous soutenons ensemble son employeur pour le traîner jusqu’à la chambre ; Alcina a eu le bon sens de se cacher, dans la salle de bains. Mais je la sens ; je reconnais déjà son odeur. Je referme la porte à clef.
Et lui parle en anglais.
| Prends celui qui te plait, mais il ne faut pas de cris. Je me fiche de comment tu le fais, Alcina. Mais tu dois le faire vite et sans bruits. Pas besoin d’être précautionneux, ici, lâches toi. Ressens leur peur ; tu t’en nourriras autant que de leur sang . |
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 21:45
Est-ce que j'ai peur ? Je ne pense pas. Je semble calme, mais je sais désormais qu'un rien, suffirait à réveiller le monstre en moi. A moins que je suis le monstre et qu'il ne reste rien de ce que j'ai été. Je ne sais pas, je verrais bien. Je sens pourtant que le combat intérieur sera rude, pour savoir ce que je vais être, qui je vais être et ce dont je serais capable de faire et d'endurer. Je réponds légèrement à son sourire , mais garde le silence. Je sais que ce qui vient de se passer, n'est que le haut de l'iceberg, de ce que je suis capable de faire. Pour survivre, il faut être plus rusé, plus fort que l'autre. C'est quand même dingue de se dire que je vais pouvoir laisser libre cours à toute cette violence. Et j'eus un léger rictus à cette pensée. Je n'ai jamais été un ange après tout, bien que j'en aie l'air par moments. Et c'est ce qui va me plus servir, cet air innocent, ce visage de poupée, j'ai appris à m'en servir. Passé pour une innocente ou une blonde sans cervelle, je sais faire.
Il ajoute que le fait que mon mari soit mort était au final une bonne chose. Oui sans doute. J'ai eu le temps de me faire à sa mort après tout. Peut-être qu'il m'aurait cherché, peut-être que ça se serait mal terminé s'il m'avait trouvé. Au final, je ne me posais pas la question. Je suis devenue chasseur désormais, même si je n'avais pas encore pris la mesure de ce que cela allait représenter. Encore et toujours cet abîme, rempli de chose inconnu, dans lequel je plongeais petit à petit. Peut-être que la folie sera au bout du chemin, mais je ne voulais pas le savoir. Pas encore. Et finalement, on quitte la forêt, en silence ou presque. Il me demande si je sens la fin et je lui réponds le plus sincèrement du monde. Je sens, je sais instinctivement qu'il faut que j'en apprenne le plus possible sur cet état qui sera le mien désormais. Et puis lui mentir serait dangereux pour nous deux, pour moi. Je hoche la tête à sa réponse.
Discipliner mon corps et mes émotions. Cette phrase tourne en boucle dans ma tête pendant plusieurs minutes. On roule encore et toujours et le paysage change alors que nous approchions de la frontière. Je n'avais jamais quitté la Pologne. Pas de mon vivant en tout cas. Je quittais tout ce que je connaissais dans tous les sens du terme. Je me recroqueville légèrement sur moi-même, n'étant pas à l'aise dans mes vêtements maculés de terre et de sang, me sentant atrocement sale. Il va falloir que je me réapproprie mon corps et rapidement. Mais ça va passer par le contrôle de mes sentiments, de mes instincts. La musique qui passe m'apaise un peu. Le piano a toujours eu cet effet sur moi, c'est bien pour ça que j'avais appris à en jouer. Dans une vie idéale, je serais probablement devenue pianiste professionnelle. Une vie qui n'est plus qu'un rêve lointain. Il faudrait sans doute que j'essaie d'en jouer de nouveau, voir si ça peut toujours me canaliser. Qui sait.
Lorsque je lève les yeux, je remarque que nous sommes dans un village que je ne connaissais pas. Tout semblait calme. On s'arrête devant un motel et il me dit de l'attendre dans la voiture. Je le regarde s'éloigner et je soupire profondément. J'attends sans bouger, mais tous les sens en alerte, comme si c'était quelque chose de vraiment normal. Il revient et après avoir vu où se trouvait la chambre, il revient vers la voiture et la gare à proximité de la porte. Je le suis alors qu'il m'en fait la demande et on entre dans cette chambre. Je sens son regard me détailler et je pose les yeux sur lui alors qu'il reprend la parole. J'écarquille les yeux à la fin de ses paroles." Dobrze, ale... Ale czy zamierzasz wrócić? " ( "D'accord mais... Mais tu va revenir ?")
Parce que s'il ne revenait pas, je saurais me débrouiller, mais... Si je déraille complètement, qu'est-ce qui va se passer ? Et puis Paris, je ne connais pas cette ville, je n'ai pas les mêmes automatismes que lui. Mais il ressort et je soupire profondément. Je m'assois sur le lit et soupire, puis je tends la main vers la télécommande et allume la télé. Je ne sais pas ce que je regarde et je m'en fou complètement. Je me lève finalement et vais à la salle de bain, et pour la première fois depuis que je suis sorti de ce trou en forêt, je regarde ma peau, je touche mes cheveux. J'ouvre le robinet et frotte ma peau pour enlever toutes les traces de sang et de terre. Je me rappelle les paroles de mon créateur... Ciel que ça sonne bizarre. Je décide d'attendre pour me doucher et je reste là, appuyer au-dessus de l'évier et je serre les dents. Je sens la faim revenir et j'ai envie de hurler, de tout casser. C'est violent, c'est puissant, je suis perdue, ne sachant pas si j'arriverais à me contrôler avant son retour. Et s'il ne rentrait pas ? J'allais péter un câble, je le savais.
Puis je me redresse. J'entends du bruit et la porte qui s'ouvre. Je reste encore quelques secondes à ma place et je m'approche ensuite de la porte. Je sens à nouveau la faim, dévorante, entêtante, mais plus encore, je sens la peur. La fille, qui est une pute très clairement semble terrifiée, ne comprenant pas ce qui se passe. Je souris doucement, c'est elle que je vais tuer, je le sais. Et ma nouvelle nature se réveille alors que je m'approche d'elle rapidement et que je l'empoigne violemment. C'est moins brouillon que l'autre type, mais plus violent. Je la mords rapidement et elle ne fait pas le moindre bruit, choquée, apeurée et tétanisée. Je ressens sa peur et je m'en délecte. Autant que de son sang. Il y a un goût particulier, mais je m'en fou, j'ai faim. Et je sens la vie qui la quitte petit à petit alors que j'aspire le liquide carmin. Je fais attention à ne pas salir ses vêtements, je vais en avoir besoin ensuite, même si très clairement ce n'est pas du tout mon genre. Trop vulgaire et je ne suis pas une putain, mais faute de mieux.
Et lorsque je la relâche, après avoir bu jusqu'à la dernière goutte de sang, elle tombe mollement, comme une poupée de chiffon et je passe la langue sur mes lèvres. Cette fois, pas de mouvement de recul, pas de panique, pas de regrets. Je souris légèrement en observant la fille. Elle a toujours les yeux ouverts, une expression de peur sur le visage et je ricane légèrement avant de m'asseoir sur l'un des lits. Ça fait du bien de manger. J'étais rassasiée pour l'instant.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 21:50
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je sais déjà comment faire. J’ai procédé de la sorte combien de fois ? Mille ? Plus ? Je dois me nourrir plus ou moins tous les jours depuis plus de deux siècles. Il y a bien eu cette période où mes missions m’amenaient loin des Hommes et de leurs dieux, habitué à la torture de ne savoir me sustenter sur quiconque. Oh, il existe des expédients. Du sang d’animal, notamment. Mais ça ne fait concrètement que prolonger un espoir fou d’en finir, et d’avancer encore et encore jusqu’à solutionner le problème. Alors, je ressors. Il fait nuit noire. Pour encore un temps, plus ou moins long, plus ou moins indéfini. Je continue d’œuvrer jusqu’à ramener ce qui peut nous suffire, à l’un comme à l’autre. Je sais que la nouveau-né aura un appétit féroce, comme une vie de nourriture à rattraper. L’avantage de ce genre de circonstances, c’est que ça permet déjà de faire le tri entre ceux qui vont vivre, et ceux qui vont mourir. Beaucoup succombent tout à fait à leurs pulsions, et sont littéralement incapables de se retenir. Ils finissent par se faire abattre par accident ou par le talent d’humains plus avertis, ou plus chanceux, ou un savant mélange des trois. Dans tous les cas, ce second repas me dira forcément beaucoup sur ce qu’est Alcina. C’est aussi sans doute là que je déciderais définitivement si je dois l’abattre ou pas, euthanasier des espoirs morts-nés qu’elle incarnerait.
Quand je rentre, avec une arme qui m’est bien utile pour le paraître qu’elle me procure, je note les éclats de lumière de la télé, et je sais déjà, non je sens, qu’elle est là, pas loin, toute prête à bondir… Et je sais alors que j’ai fait le bon choix. Déjà en m’arrêtant, ensuite en la transformant elle plutôt qu’une autre.
Alcina se rapproche de la catin couverte de larmes et ne perd pas un seul instant. Elle la mort directement, croquant sa chair pour en faire jaillir l’hémoglobine dont elle s’abreuve. La jeune femme est tétanisée, incapable de bouger, de crier. Pupilles dilatées, bouche entrouverte et crocs saillants, une lueur malsaine passe dans mon regard, celle du tueur fou qui se sait en situation de pouvoir, de possession. Je note tout. Comment elle s’est placée. Ce qu’elle fait, ou ne fait pas. Je garde le type inconscient contre moi. Ce que je note, surtout, c’est l’attitude d’Alcina.
Elle a laissé la pute en vie. Et ramasse tout le sang qu’elle a autour de la bouche à coups de langue, dans un érotisme mortifère qui exciterait autant qu’il rebuterait l’essentiel des humains. Elle sourit, regardant son méfait, et la fille dont la vie s’écoule de traînées sanguinolentes sur son cou, alors qu’on entend tous deux les battements les plus faibles de son cœur jusqu’à ce que sa victime ne ferme les yeux. Et elle s’assied. Je la regarde. Belle et sauvage, avec l’instinct de mort. Elle aime déjà ça. Elle est folle, Alcina. Alors, elle est parfaite.
| Tu as fait plusieurs erreurs. Déjà, tu t’es concentrée sur la bouffe. Tu n’as pas maîtrisé ses mains. Tu n’as pas non plus maîtrisé sa bouche. Bâillonne ta victime. En te libérant les mains, c’est mieux, mais avec tes mains ça suffit bien si tu n’as pas d’autre choix. Ensuite, tu dois prendre ton temps. C’est comme les humains. Plus tu manges vite, plus tu dois manger beaucoup. Et enfin, gare. Si tu leur fais trop mal, il faut y aller brutalement, sans concession, les briser pour ne pas qu’ils ripostent. Sinon, tu prends le risque qu’ils attrapent tout et n’importe quoi, et te le plantent dedans. |
Je regarde le type que je couche sur le lit.
| Cinq litres en moyenne. C’est beaucoup. Soit tu t’en fous et t’en mets partout, mais il faut vite décamper, soit tu fais ça propre mais ça veut dire immobiliser ta victime. Quand tu as affaire à un genre, un type, une sorte qui te dégoûte, tu as affaire à des expédients. |
Je sors une lame crantée d’une croix de malte, un souvenir de guerre. La lame à cran d’arrêt s’ouvre et je sectionne le jean du souteneur, déchire le long de sa jambe et sors les deux verres dans la table de nuit. Je me retourne vers mon engeance, pointes des dents dépassant des lèvres.
| Crie comme si tu prenais un pied de folie. Ca fera diversion. |
Je plante dans la cuisse, à la rupture de l’aine. Sans sectionner, non, j’ai planté. Le type se réveille. Et malgré le baillon, tente de hurler, de beugler, râlant et le tissu étouffe l’essentiel des bruits mais je monte aussi le son de la télévision par-dessus, pour être sûr. Et pendant ce temps, je presse un verre, puis l’autre, contre son abominable plaie et le couteau dont je remue la garde juste pour le faire crier un peu plus, si ce n’est pas pour faire couler plus vite le sang ? Allez savoir. Je bois un verre, fais la grimace.
| De la cocaïne. Ils font n’importe quoi avec le sang, ces animaux. |
Je bois encore un peu, puis le laisse simplement se vider et mourir après une bonne demie heure, expirant en silence, vaincu par la fatigue.
| Vue la situation et le bordel, ici, je veillerais ce jour. Ca te montrera ce qu’il faut éviter de faire, mais il faut qu’on se débarrasse des corps et on va faire ça proprement. Ca va, toi ? Je vois que tu commences à prendre le coup… |
Et je me rends compte que je suis resté en anglais.
| Puisque ton anglais est excellent, on restera là-dessus, on ne gardera le polonais que quand on veut parler sans que les autres nous comprennent. Mais il vaut mieux autrement ne pas trop semer d’indices sur qui tu es vraiment. |
(c) DΛNDELION
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Groupe : Créature - panthéon slave - oupyr Métier : Trafiquante d'armes Pouvoirs / atouts : Régénération rapide - Force vampirique - Frénésie sanguinaire Warning : aucuns Messages : 325 Age : 35 ans pour l'éternité (jeune vampire depuis octobre ) Célébrité : Scarlett Johansson
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 22:18
La violence avait toujours plus ou moins fait partie de ma vie. Je l'avais parfois subie, parfois c'est moi qui avais eu des déchaînements de fureur extrême. Pourtant, ce que je ressentais à l'instant même n'était en rien comparable. Je la sentais courir sous ma peau, dans mes veines, comme si au final, c'était quelque chose de normal. Je n'étais pas effrayée pour autant, mais tout comme cette faim qui revenait me tarauder, il fallait que j'attende, que je sois patiente. Sinon j'allais tout dévasté, tout casser et fatalement m'en prendre aux autres. Je n'avais pas encore conscience de mes propres limites, mais j'avais l'impression que je pourrais endurer plus, encaisser bien plus de choses. Et dans le même temps, faire bien pire que tout ce que j'avais déjà fait. Accrochée au meuble de la salle de bain, je ne me rendais pas compte de la force avec laquelle j'avais empoigné le meuble. Je me concentrais seulement sur ce que je ressentais. La faim, encore et toujours. Ce besoin de sang, de violence qui montait encore et encore sans que je n'arrive à le contrôler. Maîtrisé de tels sentiments était-il seulement possible ? Visiblement oui. Mais combien de temps cela me prendra-t-il ? Aucune idée. Et je me foutais bien de la réponse en cet instant précis. Et je l'entends revenir.
Dès que j'arrive dans la pièce, c'est la putain en pleurs qui attire mon regard, mais c'est peut-être parce que je sens sa peur, plus que tout le reste. Elle ne comprend pas ce qui se passe, elle a peur de mourir et à raison. Je plante mes crocs dans sa chaire avec force, mais elle n'oppose pas de résistance, pas de cris, rien. Et je bois, parce que je veux que la faim disparaisse, parce que j'en ai besoin. Et je sens la vie qui la quitte progressivement, les battements de son coeur qui ralentissent. Et je la lâche, ayant bu tout ce que je pouvais et elle s'effondre. Elle a encore un sursaut de survie, mais cela ne dure pas bien longtemps. Elle ferme les yeux et c'est terminé. Assise sur le lit, je l'observe, avec une lueur de folie dans le regard, mais je pose ensuite le regard sur lui et sur l'autre. Il parle, je l'écoute et je me rends compte que je n'ai pas été assez prudente. Il faut que je fasse attention si je veux vivre le plus longtemps possible. Je ne réponds rien, me contentant de hocher la tête. Il fallait que je retienne la leçon et la prochaine fois, je ne ferais pas les mêmes erreurs.
Cinq litres de sang. Je regarde la fille et reporte mon regard sur l'autre et surtout sur ce que fait Johannes. Je hausse un sourcil quand il me demande de crier comme si je prenais mon pied. Je souris en coin avant de comprendre ce qui va se passer et je le fais. Criant assez fort, simulant à la perfection alors que mon regard était rivé sur le sang qui coulait dans un verre. Avec le bruit de la télé, ça fait une joyeuse cacophonie qui a certainement masqué les cris de douleur de ce pauvre type. Paradoxalement, l'entendre avoir mal, éveillait encore quelque chose chez moi, une autre forme de folie, plus vicieuse, mais présente. Je m'arrête pourtant, estimant que c'était assez, il ne faut pas abuser non plus. Je grimace légèrement, c'est peut-être ça le goût un peu étrange que j'avais senti en buvant le sang de la fille. " Cela n'a pas d'effet sur nous ?" Que je sache si je devais choisir une proie à l'avenir. Autant éviter des désagréments et les mauvaises surprises. Il boit encore quelques gorgées avant de le laisser se vider de son sang et j'observe en silence. Je regarde la vie le quitter et je m'en délecte plus ou moins. Comme si au final, la vie humaine n'avait pas vraiment de valeur, du moins la sienne et celle de sa greluche.
Après un long silence, il reprend la parole. Je sors alors de cette espèce de torpeur dans laquelle j'avais glissé sans vraiment m'en rendre compte." D'accord." Puis il me demande si je vais bien et je secoue légèrement la tête avant de me lever de nouveau. " Je vais bien, je crois." Quand à prendre le coup de main, je hausse les épaules et souris légèrement sans répondre. Il faudra bien. Mais je dois encore pallier à mes erreurs et seule la pratique me donnera les bons automatismes. " Très bien, on fait comme ça." A dire vrai, il avait raison et puis, je savais de toute manière que je continuerais à parler polonais, que ce soit avec lui ou pas. Parce que je savais que j'allais revenir, pour des raisons multiples. Je franchis la distance qui me sépare de la fille et m'agenouille pour l'examiner de plus près. Son haut était plus que provocateur et sa jupe courte et des couleurs assez criardes, mais bon faute de mieux. Franchement elle devait avoir froid dans cette tenue. " Je la prends avec moi dans la salle de bain, j'ai besoin d'une douche et de ses fringues."
Je traîne le cadavre sans problème et ferme la porte derrière moi. Sans perdre de temps, j'enlève mes vêtements pleins de terre et de sang et les jette sous la douche. Qui sait ça pourra toujours me servir plus tard, même s'ils ne seront pas forcément très propres non plus. Je me glisse sous l'eau et me lave tout en étant pensive. Une fois propre, je me sèche, enfile mes sous-vêtements et entreprends de déshabiller la fille. J'enfile ses fringues et ricane légèrement pendant quelques secondes. Serviette enroulée autour de mes cheveux, je sors de la pièce." J'ai l'air d'une pute et toi de mon mac, c'est bien on passera presque inaperçu comme ça." J'enlève la serviette et la laisse tomber sur le sol alors que je retourne m'asseoir sur le lit. " Et maintenant ? Je t'aide, je dors j'fais quoi ?" Parce que j'en savais rien à dire vrai.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 337 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 22:25
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n’aime pas boire le sang de ceux qui se l’altèrent, d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas vraiment leur faute, en soi. Quantité d’Hommes sur cette Terre ont malheureusement un vice qui touche à la santé de leurs veines. Quand ce n’est pas l’alcool c’est le gras, partout désormais, et on retrouve plus souvent qu’à notre tour de généreuses quantités de drogues également. Ca, je n’aime carrément pas. C’est pire encore que les mortels qui sont malades, car ils ne peuvent pas faire grand-chose pour l’éviter et ça ronge littéralement leurs artères, ça fait entrer le vice dans le sang et ça ravage à peu près tout. C’est un peu comme saigner une peluche quand on peut s’occuper d’un animal réel. Ca n’a pas de sens. Même faire semblant, ça n’explique pas tout bref, en quelques mots, les camés ne sont pas ma came, dans un langage de jeune.
En tout cas, ça aide à se maîtriser. On n’a pas toujours besoin d’un surcroît de motivation… Mais ça reste bienvenu, surtout quand l’odeur seule du sang peut suffire à nous faire dérailler totalement. Je ne sais pas où je trouverais la ressource, autrement, de tenir bon devant autant de tentations. Je deviendrais aussi fou que les autres, si parfois le sang d’une cible n’était pas vicié ou gâté.
La polonaise en tout cas apprend vite. J’ai l’impression de ramener ma science alors que je ne sais pas de façon pragmatique qu’elle est, ou non, d’une fiabilité suffisante ; mais je ne sais pas. Je ressens ça d’instinct. Je note un bon degré de ruse et de roublardise, une adaptabilité étonnante. Elle ne s’effarouche de rien. Ok, c’est une ganger, mais quand même ? Elle crie. Elle gueule. Je ne peux pas cacher que ça fait enfler le monstre, en moi. Que ça m’excite, pendant que je goûte pourtant ce sang de piètre qualité.
| Si, ça peut. Mais pas le même que chez les humains. Ca nous rend surtout plus dangereux quand ça nous désinhibe ; si tu y goûtais, tu irais tuer les autres humains du motel pour les manger, ou bien tu chanterais dans une langue que tu n’as jamais prononcée, ou bien tu me baiserais ici, sur le corps de ce type, en essayant de me sucer le sang à moi aussi. |
J’ai dit tout ça d’un ton égal, sans compassion pour d’autres victimes potentielles mais comme la leçon qu’elle est pour la jeunesse oupyr que je toise. Elle semble ailleurs. Forcément… L’ivresse du ventre bien remplie, de la panse qui digère tout cet afflux de nourriture. Nous sommes des créatures au métabolisme des plus rapides, mais cela se paie par une grande passivité. J’ai déjà vu des oupyrs qu’on devait frapper violemment pour les arracher de leur contemplation. Je hoche la tête à ses mots et à sa résolution. Son adaptabilité semblait sans borne et plus les minutes passent, et plus ça me bluffe.
| D’accord. Tu me diras si j’ai bien choisi, rapport à la taille de l’humaine. |
Regard qui coule sur ses propres frusques tachées de sang, et sur ses mensurations. J’ai vécu dix vies, à minima, et j’ai connu des milliers de gens plus ou moins intimement. Assez pour deviner et jauger d’une taille à vue de nez ? La blonde se tire avec le corps en le traînant par terre. J’entends le bruit de l’eau, alors qu’ici je fais consciencieusement mon travail ; je lui coupe les doigts, je lui casse les dents avec un presse papiers, et je mets le tout dans un petit sac poubelle de la corbeille non loin. Ils l’identifieront peut être avec son ADN, mais s’il n’était fiché qu’aux niveaux dentaires et analogiques, alors, ce sera toujours ça de pris. Je me nettoie, moi aussi, avec un coton nettoyé d’alcool pris dans mes affaires. Ensuite, je le pousse du lit. Je change nos draps, pour enrouler dans les sales le corps du type.
Je m’allonge sur le dos, tout habillé encore. Je suis fatigué. Les paupières lourdes. J’ai commis plusieurs rapts et meurtres en très peu de temps, conduit et combattu. Je suis vanné. Je n’ai pas assez bu. Quand la belle revient, elle me demande quoi faire.
| Maintenant, tu me masses pendant que je regarde la télé. |
Je suis tombé sur du catch, ou que sais je. Une émission culinaire. Je me vide l’esprit.
| Je plaisante. Ca fait assez pour ce soir. Je te conseille le lit, même si je sais que l’instinct nous fait préférer dormir en dessous, au début, à l’abri en cas de soleil, ou une baignoire, pour entendre moins de bruits. Choisis ce que tu veux. Mais il va falloir qu’on dorme, finies les leçons pour ce soir. On prendrait le risque d’attirer l’attention. Demain soir, on partira tard, car il faut qu’on ne soit pas vus. On mangera en fin de nuit, ça fera long, pour toi, mais on n’a pas le choix. Je préfère qu’on retrouve mes terres le plus vite possible. |
Je me tourne, seulement la tête, vers elle.
| Tu commences une nouvelle vie. J’espère que tu n’as pas le tournis. Il te reste une éternité à découvrir, petite. Et bien d’autres choses à maîtriser. |
Je fronce les sourcils.
| La Soif Rouge est rassasiée ? Que ressens-tu ? |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 22:40
Il va falloir que j'apprenne. Celui qui disait que la vie est un éternel apprentissage, ne croyait pas si bien dire. Il fallait que je me nourrisse, mais quitte à le faire, autant que ce soit avec du sang de qualité. La fille n'était peut-être pas camée, je ne saurais dire, mais peut-être que la peur extrême donne un goût particulier ? Je n'en sais rien. J'encaisse l'information, une fois de plus, j'y réfléchirais plus tard, mais le plus vite possible tout de même. Je suis un peu noyée par le flot d'informations que je reçois et il y a aussi celles que je ressens. J'ai l'impression que je devrais tout remettre en question, que je devrais crier, dire que tout ça ce n'est pas fait pour moi et le supplier de m'achever pour de bon cette fois. Mais je n'en fais rien. Je suis curieuse, je suis folle très probablement, du moins je le deviens. J'encaisse et je me dis que je verrais plus tard, que je me poserais sur chaque problème pour y trouver une solution. Du moins, c'est ce que j'aurais fait avant, mais maintenant ? Bonne question. Qui sait si dans quelques jours je ne vais pas péter un câble, rien n'est écrit et même moi je n'en sais rien du tout.
Et pourtant, me voilà a simulé un orgasme pour couvrir les bruits que ferait l'homme. Et je le fais assez bien on dirait. Et après avoir bu une gorgée de sang, il m'explique quels seraient les effets qui seraient les miens si je goûtais ce sang. Après un instant de silence, je reprends la parole. " A choisir, je prends la baise, c'est quand même vachement plus sympa. " Je réponds sur le même ton que lui, calme, même si mon regard est focalisé sur le sang qui s'écoule. L'odeur est forte, mais je suis rassasiée et ce qu'il vient de m'expliquer m'a quelque peu refroidi. Il est mignon le blondinet, je ne dis pas le contraire, mais là, je n'ai pas spécialement envie de quoi que ce soit, Juste d'une douche. Et après un moment d'égarement, je me lève et vais examiner la fille. Elle est morte, ça je le sais et surtout je le sens, mais ce sont ses fringues que je détaille. Visiblement, on a à peu près la même taille, les mêmes formes, donc si ça lui va, ça devrait aussi m'aller. C'est clairement pas mon genre, mais bon faute de mieux. Je l'entraîne dans la salle de bain et je ferme la porte, me retrouvant seule avec moi-même. L'eau coule sur ma peau, me nettoie et pourtant, j'ai toujours l'impression d'être sale. Sachant que je ne pourrais pas rester là indéfiniment, je me sèche et m'habille de nouveau. Elle, je la laisse là, elle n'ira pas bien loin de toute façon.
Les cheveux encore humides, mais habillée comme la jeune femme l'était de son vivant, je retourne dans la chambre et je hausse un sourcil à sa réponse. " Va donc t'en chercher une autre si c'est vraiment de ça que tu as besoin. J'ai l'air d'une pute, mais j'en suis pas une." Je lui fais un grand sourire, amusée pourtant, alors qu'il ajoute que c'est une blague. Heureusement tiens. Enfin, je ne l'ai pas vraiment pris au sérieux non plus. Il m'explique que les leçons sont terminées pour ce soir. Soit je dors sous le lit, soit dans une baignoire. Comme y'en a pas, je prends le lit. On partira aussi de nuit afin de ne pas être vus. Je m'assieds sur le lit, mais très vite, je me laisse glissé par terre, les jambes repliées, les coudes sur le lit. Mon regard se pose sur la télé que je regarde sans trop y faire attention. Je change de position pour lui faire face quand il me parle. " Repose moi la question demain ou dans une semaine et je te dirais si j'ai le tournis ou pas. Quand à l'éternité, ça me semble si... Abstrait, que ça m'effraie autant que ça me rassure." Je soupire et lève les yeux au plafond. " Je... Je me sens bien, apaisée." Je ne sais pas ce que je ressens exactement, j'ai l'impression d'être complètement vide, morte à l'intérieur et pourtant je sais que ce n'est pas vraiment le cas. " En l'espace de quelques heures, j'ai tué pas mal de personnes, pris un plaisir sadique à regarder du sang couler, pris du plaisir à tuer une catin." Je ris légèrement amusée avant de reposer les yeux sur lui. " Si j'ai des limites, il serait bien que je sache où elles sont rapidement." Je regarde la télé quelques secondes. " Et je ne sais pas si je dois te remercier ou pas de m'avoir... Je devrais être en colère sans doute, je ne sais pas comment je dois réagir face à tout ça. Tu étais en colère toi, à ton réveil ?" Je suis franche, au moins ça, ça n'avait pas changé. Et je sens la fatigue qui commence à arriver, bien que je ne ressente pas spécialement le besoin de dormir tout de suite.
Putain mais quel bordel en réalité quand j'y pense. Je regarde l'heure, il est tard, mes frères doivent être au courant depuis une poignée d'heures de ce qui c'est passé. Et ma fille ? L'ont-il réveillée ? Au vu de ce que je venais de faire, j'étais contente qu'ils soient loin, parce que j'aurais pu les tuer, sans m'en empêcher. Je le regarde de nouveau et j'ai l'impression que lui fatigue, en même temps, vu la nuit qu'on vient de passer, ce n'est pas étonnant. Je me redresse et m'allonge sur le lit, le dos sur le matelas, les yeux fixés sur le plafond. Cette nouvelle vie commençait et je n'avais pas d'autres choix que de la vivre.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 22:44
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La soirée arrive à son terme, car au loin les rayons du soleil finiront bientôt par faire bleuir un ciel noir d’encre. Nous devons prendre garde, mais j’ai déjà pris le temps de vérifier ce qu’il se passer au niveau des fenêtres et les volets électriques descendent tout à fait bien. Il n’y aura pas de rayons qui, par les interstices, pourraient se retrouver dans une position à nous affaiblir d’une façon ou d’une autre. Il faut quand même noter que nous ne sommes jamais tout à fait à l’abri dans ces circonstances, car on n’est jamais vraiment à l’abri d’un retour d’une dame de ménage ou d’un cambrioleur… Mais il suffit dans ces cas de prendre quelques précautions toujours utiles. Je me motive, justement, à les prendre. Après le sexe, le déménagement, histoire de rendre le côté chiant des clients toujours plus crédible, et me voilà qui relevé, je pousse le meuble télé devant la porte, vérifie la fermeture des fenêtres, des volets, et vérifie tout le reste. Mourir incendiés par un câble dénudé par la lutte menée contre des proies serait plus stupide encore, mais pourtant pas inutile.
J’ai un regard concupiscent vers la nouveau-né, quand j’ai fini tout le bordel.
| C’est bien noté, jeune oupyr. Je me disais aussi, aux bruits que tu faisais, que tu n’étais pas une débutante. C’est heureux, car les pucelles cicatrisent à chaque fois qu’elle re-perdent leur virginité, c’est compliqué et douloureux pour elles. |
Puis je reprends un air plus sérieux, plus déterminé à faire en sorte de communiquer encore un brin de sagesse à ma nouvelle partenaire de crime.
| Ca peut être un vrai conseil, cela dit. Quand tu perds le contrôle, il vaut mieux t’éprouver physiquement de la façon la plus intense possible. Ou tirer un coup. C’est une manière de redescendre, qui peut dégénérer en viande hachée, mais qui a plus de chances de te laisser en contrôle quand tu es sur le poids de tailler un type en bavettes. |
La jeune vampire est en tout cas échaudée par mes explications et est en train de contempler ce qu’elle a produit comme conséquences, avec la godiche transformée en viande froide. Elle n’est pas vraiment touchée à ce qu’il semble, mais peut être Alcina est-elle simplement en train de se rendre compte que les choses auraient pu bien plus mal tourner pour elle, sans avoir suffisamment pour se sustenter. Elle a de la répartie, la polonaise. Je l’avais déjà vu. Ca me convient, évidemment, car il n’est pas question de prendre quelqu’un d’impressionnable.
| Tu pourrais être plus gentille, je t’ai sauvé la vie, après tout. |
Je la tance éhontément, mais mon visage se referme.
| Une certaine vie, du moins. |
La oupyr se laisse retomber du lit mais pivote pour me regarder quand je m’adresse à elle, et qu’Alcina me confie tout ce qu’elle éprouve à la suite de sa transformation. Je peux comprendre tout ce qu’elle me confie. Et la façon dont elle se sent maintenant contentée, apaisée. Elle rit, Alcina, quand elle évoque tout ce qu’elle a commis en pourtant si peu de temps. J’écoute tout d’une oreille attentive, ne cherchant nullement à orienter ce qu’elle ressent et éprouve, pour la laisser bien libre de tout ce qu’elle est en train de cogiter. Je ne réponds pas tout de suite, réfléchit en silence. La belle s’allonge sur le lit et je fais pareil, j’éteins la télé. Je réponds, finalement.
| Moi, j’ai tué tous les mortels présents, lors de mon réveil. Je les ai mis en pièces, littéralement. Et là, j’ai compris, à la première minute, ce que c’était d’être un Oupyr. Bonne nuit, Alcina. |
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Dim 2 Avr - 23:16
Si je devais résumer les premières heures de ma nouvelle vie, je pourrais la décrire en un seul mot : chaotique. Ou complètement insensée. Je le regarde bouger des meubles sans rien dire, l'observant pourtant avec attention, ce n'est pas comme s'il y avait autre chose à faire. J'eus même un léger sourire sur le coin des lèvres au regard qu'il me lance, alors qu'il a fini de réorganiser la chambre. On dirait franchement qu'un ouragan est passé. " J'ai eu une fille, alors non, je ne suis pas une débutante." Je ne fais qu'énoncer un constat, mais je grimace légèrement à la fin de sa phrase. Déjà que la première fois est douloureuse pour la plupart des filles, alors l'idée même de souffrir à chaque nouveau rapport... Non. Et je m'estime chanceuse d'avoir été une femme particulièrement demandeuse de mon vivant. Mais fidèle. Contenter un homme n'est pas une mince affaire, alors deux ou plus ? Et puis Adam n'aimait pas partager, tout comme je n'étais pas prêteuse non plus. Pas jalouse, mais assez possessive. Je ferme les yeux et soupir légèrement alors qu'il reprend la parole. Le ton est plus sérieuse, ultime leçon de la journée sans doute. " Je prends note, c'est toujours bon à savoir." Au moins l'avantage que j'avais maintenant, c'est que je n'aurais plus à me soucier de perdre ou non mes formes. Cela pourrait sans doute être pire. Mais je sens qu'au-delà de l'aspect sexuel, c'est vraiment un bon conseil que je mettrais sans doute en pratique bien plus tôt que je ne l'imagine. Surtout si je n'arrive pas à me contrôler. Mais il faut que je trouve autre chose que le sexe, parce que je ne vais pas faire que ça non plus.
Et puis tout d'un coup tout devient calme, toute cette folie, cette frénésie meurtrière se tait d'un coup. C'est assez étrange. Je secoue légèrement mes longues mèches blondes à ses dires." Demande plus gentiment et je verrais ce que j'peux faire pour toi dans ce cas." Mais ouais, il avait raison, il m'avait sauvé la vie, enfin façon de parler. De toutes façons, je crois que je serais quand même morte. J'essaye de me rappeler les endroits touchés par les balles, mais rien. Je sais juste que j'avais eu du mal à respirer, donc je suppose que les poumons ont été touchés et que l'adrénaline m'avait gardé en vie. Ou alors cet instinct de survie, j'n'en sais rien et de toute façon, la question ne se pose plus vraiment. Alors quand il me pose des questions, je lui réponds franchement. Autant commencer cette nouvelle relation sur le bon pied après tout. Et j'aimais bien les gens francs. " Si je survie à cette vie, sans que t'es besoin de me secourir on sera quitte." Je ne suis pas une princesse en détresse qu'il faut venir secourir tout le temps. Et à bien l'observer, j'ai pas non plus l'impression que ce soit son genre. Tant mieux. J'en sais rien.
Finalement, je laisse le sol pour m'allonger sur le lit. Il fait de même et répond à mes questions. Et le pire, c'est que je n'ai aucun mal à l'imaginer mettre en pièces des gens. Je pose les yeux sur le plafond. " Ouais, bonne nuit." Une légère pointe d'ironie dans la voix. Si lui va dormir comme un bébé, je doute en être capable. Je ferme les yeux et les ouvre plusieurs minutes plus tard. J'entendais trop de choses, tout semblait tellement bruyant alors que l'aube n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Je repense à ce qu'il m'avait dit plus tôt. Soit dormir sous le lit, soit dans une baignoire et en cet instant, je regrette le fait qu'il n'y en ait pas. Je m'assoies sur mon lit, les mains sur les oreilles, comme une enfant qui entend le bruit d'un orage trop fort et qui a peur. Et il va falloir que je m'habitue à ça ? Comment est-ce qu'il arrive à dormir lui ? L'habitude, assurément. Alors je me relève et retourne dans la salle de bain. Une fois la porte fermée, j'allume la lumière et regarde autour de moi. Pas de baignoire, mais une douche. Je m'assieds de nouveau sur le sol, et je reste là, à regarder le mur, essayant de faire abstraction du bruit. Je ne suis pas une chose fragile, mais là, ça me dépasse totalement. J'ai la désagréable sensation que tous mes sens sont éveillés, je n'arrive pas à tout mettre en pause, j'ai besoin de dormir, je le sais et pourtant, je sens que j'en suis incapable. Si la fatigue s'ajoute à cette instabilité due à mon statut de nouveau-né, j'imagine déjà le pire.
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Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Mer 5 Avr - 22:24
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les paupières sont lourdes. La malédiction de notre nature nous guette. Nous domine, même. Il est temps, toujours, de faire en sorte de consolider les acquis de la journée puisqu’il est question tout de même d’une nouvelle Nocturne Rouge… Pas pour la cabale, celle-là. Elle grandira en dehors. Je ne veux pas qu’elle rencontre les autres. Et ce n’est pas qu’une question de prudence… Mais je me rappelle aussi la philosophie inculquée aux nouveaux et tout ce qui est fait pour discipliner leurs besoins et débrider leurs plaisirs. Pour le moment, Alcina est concentrée, et ne souffle mot. J’aime son attitude studieuse, un brin irrévérencieuse mais elle m’écoute en tous points. Pour le moment. Je sais pour avoir été dans sa position, qu’elle ne tardera pas à se rebiffer, un jour ou l’autre, autant pour défendre ses intérêts que pour assumer sa position et son individualité. Je pars d’un léger rire, quand elle parle de sa fille et donc qu’elle ne débute pas.
| Evidemment, où avais-je la tête ? A ton âge, c’est rare de toute façon. |
Même si je ne sais pas précisément son âge, je ne peux pas dire que je me serais attendu à ce qu’elle soit chaste la trentaine passée ; ce genre de chose est de toute façon de plus en plus rare, de nos jours. Je n’ai pas trop de souci pour ça à me faire et quand bien même, ça aurait sans doute été plus son problème que le mien.
| Ca me permet quand même de faire un parallèle avec ton corps. Il ne changera plus. Tes cheveux repousseront jusqu’à la taille qu’ils avaient à ta mort. Pareil pour tout le reste. Peu importe comment tu souhaiteras changer ton apparence, ça repoussera à la vitesse d’avant. Les teintures fonctionnent, quand même. Tu ne vieilliras pas, non plus, sauf quand tu meurs de Soif Rouge, là, tu te déssèches. |
Je pense qu’elle l’avait déjà noté, compte tenu de tout le petit manège auquel elle a finalement assisté. Je souris, à sa rebuffade amusée.
| S’il te plaît ? |
J’aurais pu donner dans le glauque, ou dans autre chose encore. Pour le reste, je secoue la tête, toujours souriant.
| J’aurais besoin de te secourir. De nombreuses. Je t’ai peut être aussi transformée pour que tu protèges mes arrières. Ou que je suis las d’être seul. Va savoir. Mais être un binôme nous apportera quelques avantages. |
Et vient le moment où l’on est sensé s’endormir, toutefois. J’attends. Comme un père veillant sa fille. Ou un oncle veillant sa nièce, malade, un jeune amant qui se demande de quoi souffrirait sa belle. Qu’importe l’image, toutes sont vraies. J’attends. Je commence à somnoler quand je sens un bruissement. Et que je vois sa silhouette disparaître dans la salle de bain, dont le dessous de porte laisse transpercer un rayon de lumière. Que se passe-t(il ? Je lui laisse de longues minutes, pour revenir. Et elle ne revient pas. J’hésite, alors qu’il y a toujours les deux macchabés dans la pièce.Je me redresse, me hisse sur mes pieds. Et vais toquer à la salle de bain, avant d’entrer. Je la vois, là.
| Hey… |
Je la regarde et fais la moue, sous ma moustache et au milieu de mes picots mal rasés.
| Dur de dormir, la première nuit ? |
Je lui tends la main.
| On va utiliser la « manière forte », sinon, tu vas pleurer des larmes de sang, demain. Littéralement. Viens là. |
Je l’attire à ma suite, m’assieds sur un fauteuil près de la télévision. Pas super bien assis, mais…
| Ton métabolisme doit être costaud, et t’as besoin de te concentrer sur autre chose que les bruits qui t’entourent. |
Je relève la manche de ma chemise, repliée sur mon coude.
| Mords. Et bois. Attention, les effets entre nous sont costauds. Je ne sais pas exactement ce que ça te fera, à toi. Mais tu feras moins gaffe à ton environnement. Si tu te réveilles dans la bagnole, tu paniques pas, c’est que ça t’aura mise K-O |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Groupe : Créature - panthéon slave - oupyr Métier : Trafiquante d'armes Pouvoirs / atouts : Régénération rapide - Force vampirique - Frénésie sanguinaire Warning : aucuns Messages : 325 Age : 35 ans pour l'éternité (jeune vampire depuis octobre ) Célébrité : Scarlett Johansson
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Mer 5 Avr - 22:38
Il profite d'ailleurs de cette discussion pour me prévenir du peu de changement que je vais subir. à l'avenir. Je resterais telle que je suis aujourd'hui, même si je décide de changer la couleur de mes cheveux ou leur longueur, je resterais la même désormais. Pour l'éternité ou pour le temps où j'arriverais à survivre dans ce monde qui est bien plus vaste et complexe que je ne l'aurais imaginé. C'est drôle de se dire que je suis devenue ce que mes frères me faisaient craindre quand j'étais petite. Un être immortel assoiffé de sang. Les histoires ont toujours un fond de vérité après tout. Je prends note de tout cela, sans trop rien dire, après tout, ça pourrait sans aucun doute être bien pire comme situation. Mais un détail me fait pourtant légèrement froncer les sourcils. La faim. Si je ne me nourris pas, je me dessèche et j'ai bien malgré moi une image pas vraiment plaisante en tête. Je note donc qu'il faut que je mange, le plus possible, et chaque jour de préférence. De toutes façons, l'habitude viendra avec le temps, mais plus tôt je prendrais les bons réflexes, mieux ça sera pour moi. C'est pour tout comme ça. Le prix de la survie n'est jamais simple.
Mais je pouffe légèrement de rire avant de secouer la tête à sa réponse. Mais je ne bouge pas, restant là où je suis. Mais toujours avec ce sourire aux lèvres, il enchaîne sur un autre sujet et je pose les yeux sur lui. J'ai toujours fonctionné en équipe, rarement seule, donc c'était quelque chose qui ne me posait pas vraiment de problème. Après s'il voulait se la jouer en solo, c'est lui que ça regardait, on n'était pas non plus obligé d'être tout le temps ensemble. Et tout d'un coup, je me rends compte que je ne sais même pas ce qu'il fait réellement. Ok il avait été là, durant le deal qui avait mal tourné, mais je sentais qu'il n'avait rien d'un trafiquant d'armes." Travailler en équipe ne me pose pas de problème." Il y avait toujours des avantages à être deux. Même si là, je ne savais pas encore ce que cela représenterait réellement pour nous. Nous n'étions plus humains, ni lui ni moi après tout et j'ignorais encore tout de ce monde qui était le mien désormais, j'ignorais ses règles également. Mais le danger et la mort n'y étaient pas étrangers. Et ça, je connaissais déjà.
Et puis vient l'heure de dormir et je me rends bien vite compte que je ne pourrais pas. Tout ce bruit, que je n'aurais jamais soupçonné avant, me parvient clairement à l'oreille, le tout dans une cacophonie insupportable. Alors je regagne la salle de bain en me disant que c'était peut-être une solution. Mais bien entendu, ça ne marche pas non plus. Je veux juste que ça s'arrête, sans savoir si c'est possible. Plus tôt dans la forêt, ça semblait bien plus cool que maintenant. Les mains sur les oreilles, recroquevillée sur le sol, c'est à peine si je l'entends entré dans la salle de bain. C'est lorsque je vois sa main dans mon champ de vision que je m'en rends compte. " Comment est-ce qu'on peut s'habituer à ça ?" J'attrape sa main et me relève pour le suivre dans l'autre pièce. La "manière forte", peut-être que c'est bien la seule chose qui va me calmer d'après lui. Quant au fait de pleurer des larmes de sang, j'ai comme l'impression que c'est non plus agréable. Il faut que je dorme, je le sais, je le sens. Mon corps en a besoin, j'en ai besoin, mais je n'y arrive pas.
Il s'assied alors que je reste debout, j'ai l'impression que je commence à devenir folle. Mais je grimace lorsqu'un bruit, plus fort que les autres arrivent à mes oreilles. Je ne veux pas savoir ce que c'est, je m'en fous, je veux juste que ça s'arrête. Je veux du silence là tout de suite, alors que je n'ai jamais aimé ça. Il remonte la manche de sa chemise et je ne comprends toujours pas. Il faut que je le morde, mais il m'informe aussi qu'il ne sait pas comment je vais réagir. Cela ne peut pas être pire que maintenant. Je ne le regarde même pas, quand je mords son bras, je ne sais même pas s'il ressent quelque chose, je n'ai pas encore conscience de ma force, ni même du reste. Je me force à enlever mes crocs après la seconde gorgée et je recule légèrement. Les premières secondes se passent sans que rien ne change. Et puis les sensations arrivent. Je ne me suis jamais droguée de ma vie, c'est bien l'un des rares vices que je n'ai pas, mais si je devais comparer, j'ai l'impression d'être complètement shootée. J'ai un léger vertige, l'impression que les murs bougent, que la pièce bouge. Je marche, mais j'ai l'impression d'être bourrée. Mais je me sens plus vivante que jamais paradoxalement. Et puis je chute et avant de fermer les yeux, je me rends compte que le bruit s'est amoindri, je n'entends presque plus rien. J'eus un léger sourire et m'endors d'un sommeil profond.
Et puis j'ouvre à nouveau les yeux. Le décor n'est pas le même. Je bouge légèrement et je me rends compte que je ne suis plus dans la chambre d'hôtel. Il fait nuit dehors, mais je ne reconnais rien. Les arbres ne sont pas les mêmes, l'air non plus. Je tourne légèrement la tête et il est là, il conduit. Je soupire légèrement et me redresse un peu sans rien dire. Ce qui s'est passé hier soir me revient en mémoire et je ne suis plus bien sûr de ce qui c'est passé. J'ai dormi au moins.
I walk through the valley of the shadow of death, And I fear no evil because I'm blind to it all. Because I know I'll kill my enemies when they come And I will dwell on this earth forevermore.
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 337 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Children of the Night [Intrigue I - Terminé] Mer 5 Avr - 22:40
Children of the Night
Johannes von Reiner & Alcina Kowalski
« Parc National Kampinowski, Environs de Varsovie, 04 octobre 2021 »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n’est pas tellement de la prudence, ce que je suis en train de faire. Je me doute bien que les choses vont devenir plus compliquées, voire hors de contrôle si je me laisse saigner comme je le lui propose. Je n’ai pourtant pas d’autre idée. C’est ça ou la laisser se sustenter à nouveau, mais autant de disparitions potentiellement violentes, vu son état de stress, risquent d’amener bien vite les autorités à s’intéresser à ce qu’il se passe dans ce si petit patelin. Je ne veux pas de risques, pas de dangers. A Varsovie, la situation est déjà en train d’échapper aux autorités, et de péter tout à fait. Alors si en plus on donne du grain à moudre aux autorités jusqu’ici, le risque est élevé de voir la situation nous échapper. Et le jour se levant maintenant sous peu, il est assez compliqué d’envisager de s’engager dans une sorte de course contre la montre, qui nous pousserait à prendre des risques inconsidérés. Alors, je me sacrifie sur l’autel de la prudence pour tenter de raisonner la nouveau-né et faire en sorte qu’elle n’échappe pas à tout contrôle.
La belle se laisse guider, déjà, ce qui est bon signe. Ca veut dire qu’elle n’échappe pas –encore- à tout contrôle, et qu’elle peut se retrouver à m’écouter encore un moment.
| C’est comme tout. Nous ne sommes peut être plus humains, mais nous restons des animaux capables d’apprendre de leur expérience. Plus de contrôle viendra avec le temps, tant que tu garderas la maîtrise de tes exutoires. |
Je la laisse alors prendre mon sang. Aussitôt, je me cramponne )à mon siège, me temps. Etouffe un grognement presque soufflé, un râle finalement pas si loin d’un gémissement. Il y a de la douleur, et la désagréable sensation de fragilité qui en découle. Il y a aussi du plaisir. Rares sont ceux ou celles à qui j’ai laissé boire mon sang. Elle y a déjà eu droit pour se transformer, et déjà à nouveau. Cette transmission ne me laisse pas insensible, elle fait sens, plus que jamais, à mes yeux que je ferme pour me concentrer sur ces émotions, sur ces sensations que je ressens à cet instant.
Alcina prend ce qu’il lui faut, et peut être un peu plus. Puis elle se relève, titube, et s’écroule. Je ne me presse pas ; elle n’en mourra pas. Curieux, je la regarde, palpe son visage pour voir si ça entraîne une réaction, me méfiant comme si elle allait me bondir dessus pour me déchiqueter le cou ou le visage. Alors, je la porte. Et me couche, contre elle, rassemblant les deux lits. Je l’encadre de mes bras, comme un père protégeant sa fille ou un compagnon son amante. Et je m’endors.
Quand je me réveille, une nuit plus tard, les corps commencent à me piquer les narines. Alcina dort encore. Je fronce les sourcils. Encore un effet de mon sang ? Je m’assure qu’il n’y a personne, dehors. Et vais positionner le coffre de mon véhicule devant la porte. Je prends les corps et les fourre dedans, puis dépose la nouveau-né sur le siège avant que j’accroche. Je démarre en trombe dans la nuit, insensible aux traces probablement laissées dans l’hotel. Ce qui compte, c’est qu’ils ne retrouvent pas les corps, ni l’état dans lequel nous les avons mis. Nous passons la frontière sans contrôle, avant qu’elle n’émerge. L’espace Schengen est quelque chose de formidable tout de même pour nous autres, créatures de la nuit.
| Nous arrivons bientôt. |
Encore vingt kilomètres d’autoroute, des panneaux en allemand indiquant Dresde, puis Leipzig. Et un chemin pavé entouré de grilles, sous un portail indiquant « Reinerschloss » Et dans la nuit se détache la silhouette du vieux manoir familial.
| Bienvenue à la maison, Alcina Kowalski. |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson