Chui beau j'y crois pas comment j'chui beau !

L'orque à sauver & Lokidoki le BG qui est beau

Je me regarde une dernière fois dans le miroir. Je réajuste ma veste en cuir en tirant un peu dessus. Mes cheveux sont impecs : un coiffé décoiffé des plus stylés. Un jean qui met en valeur ce sublime corps avec un tee-shirt blanc et un pull bleu marine au dessus. Une paire de baskets dernier cri au pied. Je suis un putain de BG. Surtout avec ces cils. Ce soir je vais pécho de la meuf ! Ce ne seront pas les truites les plus oxygénées du ruisseau mais je m'en tape. Ce n'était pas comme si j'allais finir ma soirée avec non plus. Je ne devais pas oublier mon objectif : m'éclater tout en récupérant des infos. Je sortais mon téléphone et envoyais un sms aux dames de mon panthéon /alliée. Un peu de renfort ne serait pas de refus. Je leur envoyais une photo de mon apparence, l'adresse et l'heure à laquelle nous rejoindre. Leur mission est simple : draguer le gars qui sera avec moi. Je me devais de le tester et voir jusqu'où allait son lien avec mon joujou préféré. Elle me manquait, affreusement. Elle était tellement pleine de chaos c'était si... Nourrissant. Elle n'était plus la chips la plus croustillante du paquet désormais mais elle m'éclatait quand même un max. Je voulais la récupérer et j'étais certain que mon "pote" était la clef pour se faire. D'une manière ou d'une autre, il était lié à elle. Il était dans son sillage depuis trop d'années. Jamais de façon flagrante c'était ça qui me titillait. Si je ne l'avais pas autant fait surveiller, je n'aurais jamais trouvé sa trace.

Je sors de l'appartement que je squatte ces derniers temps. Je démarre la voiture que j'ai "emprunté" et me rend à Montmartre. Le bar est assez branché et il y a du monde. Mais je sais que j'aurais ma table. C'est fou ce qu'une liasse de gros billets ouvre comme porte. Je suis le premier arrivé. Je commande deux pintes de bière et attend dans une posture nonchalante mon "rencard". Il ne devrait plus tarder. Je sors mon téléphone, l'officiel, pas celui que j'utilise pour contacter mon groupe, et ouvre Ogame. Je suis le dieu de la ruse et putain ce que j'adore ce jeu. Je suis méga bon et bien évidemment, mon raid à super bien payé. En même temps j'ai envoyé un novice se casser les temps sur les défenses de la planète avant d'y aller et récolter toutes les ressources. J'en verserai au "ouinouin" un peu, histoire qu'il quitte pas l'alliance que j'ai créé. J'ai encore besoin de lui. J'envoi des messages à mon camp quand la serveuse arrive déposer ma commande. C'est une bombasse et elle le sait très bien. Elle me jete un regard qui dit très bien qu'elle me trouve à son gout, et fait rouler ses formes. Elle dépose la note sur laquelle est écrit son numéro. Je lui fais un clin d'oeil tout en la matant ouvertement quand elle retourne vers le bar. Je n'ai pas le temps de continuer ce petit jeu que Sauvez Willy arrive. Je me lève pour venir le saluer T'es en retard mon pote. Encore lui dis-je avant de m'asseoir. La première tournée est pour toi. Quoi? Il a 3 minutes de retard ! Et puis il a les moyens lui aussi et je comptais bien l'enivrer et donc lui payer des coups. Quoi de beau?

BO du rp :

Loki Doki !

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Merci @"Anastasia Rízos" :

Chui beau j'y crois pas comment j'chui beau !

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira-- feat. @"personnage"

William commençait à reprendre du poil de la bête depuis son retour à Paris. Après avoir voyagé sur les traces de son passé depuis plusieurs mois, l’idée de retrouver Morrigan l’enchantait. Évidemment, il ne s’attendait pas à obtenir de grands éclats de joie après tant de silence, mais le simple fait de la revoir était la chose la plus salvatrice au monde. Ses mauvaises habitudes lui menaient la vie dure et un retour à Paris était synonyme de soirées, de fêtes, d’ivresse et de décadence ; de quoi le faire vibrer le temps d’une nuit, ou de plusieurs d’ailleurs. Depuis son arrivée, il était déjà sorti quelques fois et dans cette ville agitée, les rencontres étaient faciles. Et parfois très sournoises…

William avait un style particulier et changeait au gré de ses humeurs. Parfois british guindé, puis motard cool, il avait changé tellement de fois d’identités qu’il ne savait plus réellement laquelle était la bonne. Ce soir-là, il enfila un costume gris chiné de chez Wicket et des mocassins en cuir Paul Smith. Bien trop chic pour l’endroit où il comptait se rendre, mais il aimait le contraste, il aimait être différent et se foutait éperdument du jugement des autres. C’était d’ailleurs ce trait de caractère qui avait fait matcher une affinité naturelle avec son rendez-vous du soir ! Un homme dont il connaissait peu de chose, mais avec qui il avait pu sympathiser lors de précédentes soirées. Un homme un peu trop fier, un peu trop franc parfois, mais qui se foutait de ce que l’on pouvait penser et qui savait faire la fête dignement.. Une raison suffisamment valable pour accepter de reprendre un verre après quelques sms échangés. Après tout, Wil n’avait plus trop de potes dans le coin, comment donc refuser une sortie à Montmartre ?

A peine rentré dans l’établissement, il balaya la pièce du regard afin de s’assurer que rien ne lui semble douteux. Il était bien loin de s’imaginer que le plus grand de pièges se trouverait autour de sa propre table et non dans les recoins sombres du bar. Rapidement, il fut interpellé par son collègue et s’installa confortablement dans un large fauteuil en cuir.

Comment t’as fait pour nous trouver ce petit coin assis ? Une denrée rare ! Dit-il en contemplant l’amas de monde dans cette salle trop petite.
D’un bref coup d'œil, il détailla la tenue de son compère et se ravisa. Quelle question. Tu pue l’oseille ! Dit-il en riant.

La serveuse vint aux côtés des deux hommes pour prendre une nouvelle commande, dévorant du regard l’homme qui lui faisait face.

Un whisky pour moi ! Et toi, tu bois quoi ?

Laissant Edouard passer sa commande, aux frais des autres visiblement, Will ne put s’empêcher de répliquer une fois la demoiselle partie.

Tu n’as pas perdu de temps ! Elle te dévore des yeux. Je devrais peut-être te laisser, j’suis sûr que sa compagnie est plus sympathique que la mienne.

Tout semblait pourtant si fluide, amical et bon enfant. Deux hommes dans la force de l’âge, séduisants et fortunés qui sirotent du sky haut de gamme sans remords…
Tu ne dois pas te fier aux apparences Wil ! … Morri le lui avait répété de si nombreuses fois qu’il avait peut-être cessé d'écouter…

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J’accueille comme je me le dois mon cher ami l’orque Willy. La serveuse vient tout juste de s’en aller mais cela ne l’empêche pas de se retourner plusieurs fois dans notre direction. Notre style est complètement différent, mais il est complémentaire. Parfait. Si Elles débarquent, ce ne serait pas du tout étonnant ni suspect qu’elles nous draguent. Je me demandais bien comment elles allaient s’en sortir. Elles étaient très différentes l’une et l’autre, autant physiquement que psychiquement. Bien sûr, je pariais sur ma fifille mais je ne sous estimais pas quand même la fille de la déesse Slave. Elle en voulait la petite après tout. Nous verrons bien. En attendant, on était servi et si je n’étais pas du genre à vraiment beaucoup boire, j’allais devoir donner le change. L’ivresse est source de chaos oui, mais si je suis sous son emprise, je suis moins performant et je me retrouve avec un niveau intellectuel d’un surdoué. Bref, cela me fait régresser et ce soir, j’ai besoin que LUI s’enivre tandis que je reste maître de moi-même. Je souris à sa question, sans y répondre puisqu’il le fait lui-même. Un clin d’œil et un sourire malicieux suffise. Lui aussi il en a de la thune, donc je sais qu’il n’est pas question de jugement. Au fond, je le trouve sympathique. Dommage qu’il soit dans le sillage de Momo La fofolle. Ok, c’est une bombasse. Et c’est une sacrée déesse. Elle est arrivée à résister à cette folie que je lui impose. Elle a encore sa tête, pas entière, mais encore quand même. Et cela pousse autant au respect qu’à renforcer ma détermination de faire d’elle un vaisseau vide de toute pensée. C’est mon petit challenge personnel. Tu parles. Elle t’a autant maté que moi… E c’est pas la seule. Je bois une gorgée de la pinte picon que j’ai commandé plus tôt puis ajoute La semaine a été putain de longue. Je côtoie un nombre d’incompétents assez hallucinant. J’sais pas pour toi, mais j’ai bien besoin de décompresser. Quand à a question concernant la serveuse, je lève mon verre en sa direction avant d’en reboire une gorgée – ou pas – puis je le pose sur la table avant de reprendre une allure nonchalante, à moitié avachi sur le fauteuil.Plus tard, peut-être ? Pour l’instant, c’est avec mon pote que j’ai envie de passer du temps. Je pose mon téléphone dernier cri sur la table face visible, pour vérifier les notifications de Ogame. Pas question d’en rater une si je peux l’éviter. Je regarde ensuite l’humain qui m’intrigue autant et le détaille. Je pourrais presque croire que tu t’es fait beau pour moi. J’apprécie, même si les hommes sont pas ma canne.

Loki Doki !

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Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira-- feat. @Edouard de Villiers

Le décor était posé. Un bar chic, deux hommes au porte monnaie bien rempli, de somptueuses femmes ici et là et du whisky de bonne qualité. Toutes les conditions étaient réunies pour passer un agréable moment et oublier les tracas quotidiens. Par tracas, entendez bien Morrigan. Elle hantait son esprit, chaque jour, chaque nuit. Qu’il le veuille ou non, il ne cessait de penser à elle, à son état, à ce qu’elle faisait de ses journées et il lui tardait de la retrouver après tant d’absence. Ses derniers ressentis remontaient à quelques mois déjà, lorsqu’elle s’était faite tirer dessus. La violence qui avait assaillie le corps du trentenaire avait été si brutale qu’il avait cru passer l’arme à gauche. Forcé de constater que le pacte qui le liait à elle était intacte malgré les années, la mort n’était plus qu’un lointain souvenir.
Il chassa la demoiselle de ses songes en avalant une gorgée de plus avant de se concentrer de nouveau sur son camarade du jour.

Parles-moi donc un peu de toi ! Je te paye des verres, mais je ne sais même pas où tu travailles ! A défaut d’avoir un vrai rencard, t’as intérêt à me divertir un peu.

William sourit à sa dernière remarque avec l’espoir que l’assemblée tout autour ne se méprenne pas sur la nature de leurs échanges. J’aurais p’être du mettre un tee-shirt “je ne suis pas gay”. Je ne voudrais pas que l’on se trompe à mon sujet. dit-il en riant.

T’es marié ? T’as des enfants ? Comment un homme comme toi occupe ses journées. J’te rassure je ne suis pas flic, l’uniforme est bien trop vilain.

Il avait eu plusieurs identités, bien des métiers, mais celui de flic ne l’avait jamais intéressé. Trop corrompus, trop sous-estimés, et bien trop ennuyant en comparaison de sa vie de guerrier, si exaltante. Tout en conservant une partie de son attention sur Edouard, il laissait divaguer son regard sur certaines tables remplies de charmantes demoiselles aux regards baladeurs. Il avait essayé. De tomber amoureux d’une autre, de se laisser séduire pour se prouver à lui-même qu’il n’avait besoin de personne. Sans grand succès. A peine croisait-il le regard d’une femme trop audacieuse, qu’il se ravisait, conscient qu’aucune d’entre elles n’arrivaient à la cheville de la Déesse.

Pour moi tout va bien, j’ai passé des mois à décompresser. J’ai rien foutu.. j’ai voyagé, voilà tout. J’vais pas me plaindre, c’était déjà pas évident de supporter mes propres humeurs ! Buvons à ta santé et aux incompétents qui t’entourent !

D’une traite, Wil vint à bout de son premier verre. Juste de quoi se réchauffer la gorge.

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@Edouard De Villiers & @William Doyle & Erika Helland

Chui beau j'y crois pas comment j'chui beau !

S’apprêter pour une soirée, voilà une chose qu'elle faisait rarement, trop rarement peut-être, à moins qu'en réalité, elle soit particulièrement heureuse de ne pas avoir à le faire outre mesure. Il fallait dire que de réputation, elle était rarement la femme qu'on voyait comme étant belle, charmante, et qu'on pouvait désirer. Le temps pouvait bien passer, elle n'en oubliait pas les critiques qu'on avait pu lui faire par le passé, et l'apparence que beaucoup avaient cherché à lui faire porter par le passé, avait laissé des marques, peut-être invisibles à l’œil nu, mais qu'elle ressentait aujourd'hui encore. Elle n'était pas Reine de beauté, et ne comptait pas le devenir prochainement. On n'attendait pas de la mort qu'elle soit belle, ou sensuelle, elle devait juste rappeler qu'elle pouvait être partout et nulle part à la fois, comme une compagne qu'on attendait à la fin de son existence ou une épée de Damoclès qui vous suivaient, où que vous puissiez aller, toujours un œil sur vous, attendant un mauvais pas pour venir faucher votre existence. Et puis soyons honnête, dans le monde mortel dans lequel elle évoluait actuellement, cela faisait plusieurs années qu'elle se faisait passer pour une excellente médecin-urgentiste. Et même si elle était réellement brillante dans son domaine autant pour sauver des vies, que pour accompagner la fin de bien d'autres, elle devait avouer qu'elle était bien mieux dans sa blouse d'hôpital et avec ses crocs au pied. Elle n'était peut-être pas la plus objective quand il fallait parler de l'humanité, mais cette création lui avait fait un bien fou pour ses pauvres pieds qui devaient l'emmener d'un côté à un autre de son service d'urgences. En attendant, ce soir, elle avait une mission, une mission qui en soit n'avait rien de désagréable, si l'homme qu'elle devait tenter de séduire était véritablement intéressant. Cependant, c'était assez glauque de savoir que c'était son propre père qui l'avait chargé de jouer de tous ses charmes pour pouvoir attirer l'attention de l'homme en question. On pouvait avoir des milliers d'années, avoir vécu des centaines de vie différentes, dans des lieux, des époques, des sociétés différentes, il n'en restait pas moins son père, et ce n'était pas le plus simple de se sentir femme et de jouer à la femme chasseresse, quand il se trouvait à côté.

Alors, puisqu'il fallait se faire belle, il faudrait qu'elle pense à souffrir un peu. Elle passa une robe noir bustier qui s'arrêtait juste au-dessus des genoux et qui soulignait les courbes de son corps, sans pour autant en faire quelque chose de vulgaire. Elle avait coiffé ses cheveux en bataille, essayant de les dompter pour l'occasion, regard charbonneux, sourire de biche rehaussé par un rouge à lèvres, bien rouge, elle rajouta deux, trois bijoux, mais rien de trop clinquant, elle ne voulait pas se la jouer blingbling. Elle commanda un taxi qui vint la récupérer juste en bas de chez elle et prit donc le chemin de Montmartre et de cet endroit qu'on appelait « Le Coeur Fou », c'était typiquement français. Elle arriva pile à l'heure et après une dernière vérification de son maquillage ou de sa tenue, elle pénétra à l'intérieur. L'espace n'était pas très grand, mais il y avait un monde de fous. Rien qu'en regardant les différentes personnes présentes, elle pouvait dire que tous ici, ou presque, étaient en chasse. Elle sentit une main baladeuse sur ses fesses et elle dut se retenir de ne pas briser la main qui venait de s'égarer sur son postérieur. Il avait de la chance qu'elle soit venue pour autre chose, sinon elle se serait donnée à cœur joie de lui réduire chaque phalange en bouillie une par une. Mais il n'était pas l'heure de faire un esclandre, elle ne voulait pas se faire remarquer de cette façon là. Elle repéra son père et l'homme dont elle était supposément chargée. Elle prit une grande inspiration, avançant vers eux et entendant une bride de conversation au passage. « Mettre un t-shirt, « Je ne suis pas gay », peut être une très bonne chose à Paris, il faut dire qu'aujourd'hui, cela devient difficile parfois de savoir, avec qui on peut tenter d'offrir un verre ou non. » Elle fit un clin d'oeil à celui qui accompagnait son père, puis elle se déplaça jusqu'à ce dernier, posant un baiser sur sa joue. Tout en se redressant, elle remarqua le regard de la serveuse et haussa un sourcil. « Voilà que tu es déjà en chasse gardée ce soir, Edouard. Tu bats des records dis-moi ! » Elle lui décocha un sourire malicieux et posa une main sur une chaise vide à côté de sa cible. « Ca vous dérange si je me joins à vous ? Je devais être rejointe par une amie, mais je l'attends depuis une éternité toute seule et je ne voudrais pas passer la soirée à être abordés par de gros relous, qui pensent qu'on peut avoir les mains baladeuses en toute impunité. » Elle leur fit un sourire angélique. « Promis, je me ferai toute petite et je ne viendrai pas à vous déranger dans votre soirée, entre potes, ou votre soirée chasse. »

AVENGEDINCHAINS

Le message envoyé par un numéro inconnu me laisse bien circonspect.

Il est peu probable que ce soit une erreur de destinataire. La demande est très précise, élaborée et sérieuse. Aucun de mes amis – et aucun pervers lambda – n’écrirait une telle chose. En écartant le paramètre humain, tous mes soupçons se dirigent vers le divin.

Suite à la Grande Révélation, et aux multiples chamboulements au cœur des différents panthéons, ma très chère mère m’avait convoqué à Moscou pour me préparer à l’avenir qui se profilait à l’horizon. Elle m’avait averti que les divinités slaves – et leurs alliées - pourraient me contacter pour quelques missions, de petites ou grandes importances. Les modes de communications peuvent être de tout type, allant du traditionnel petit message à quelques apparitions oniriques. Elle avait conclu son beau discours en insistant que j’obéisse sans trop poser de questions.

Je pense, sincèrement, que j’ai bien eu tort d’avoir acquiescé à ses instructions sans poser de questions sur la nature plausible des dites missions. Par exemple, est-ce que ma vénérable génitrice sait qu’il peut être question de me convertir en Escort ? Est-ce qu’elle accepte sincèrement la possibilité que sa prêtresse se traine dans un bar quelconque, pour séduire un type quelconque ? Qui est-il, d’abord ? Un humain ? Une créature ? Une divinité ? Est-il dangereux ? Est-il doux ? Est-il un psychopathe ? Est-il un allié ou un ennemi ?

Si l’envie d’ignorer la demande est grande, elle est vite étouffée et supplantée par la peur de subir les foudres de Morana si jamais elle apprend ma désobéissance. A contre-cœur, je me prépare. Je tape Cœur fou, Montmartre, et me renseigne sur l’ambiance du lieu. Bon chic, bon genre, selon internet. J’esquisse une moue réprobatrice. A quelle sauce est-ce que je vais me faire bouffer, exactement ? J’aurais été plus à l’aise dans un bar miteux, dans un quartier dangereux. Au moins, je sais où je mets les pieds. Là, le flou n’en est que plus grand.

Je me prépare, optant pour un short noir cintré et un débardeur en soie vert vif. Le décolleté est plongeant. Je compte largement sur celui-ci pour capturer le regard de ce parfait inconnu. Quoique les hommes aiment dire – et même les femmes –, nous restons des créatures extrêmement visuelles. Nous sommes sensibles à l’apparence. Dévoiler sa peau peut éveiller l’appétit de certains, là où l’acte peut intimider d’autres. L’insensibilité est très rare.

J’arrive à destination, quoiqu’avec un certain retard. Je n’habite pas à côté, et il m’a fallu une bonne heure quasiment pour arriver à destination. Je n’ai qu’une quinzaine minutes de retard. J'espère que monsieur l’inconnu est toujours présent. A mon grand plaisir –ou regret ! -, je vois la personne de la photo, accompagnée d'un homme et d'une femme. Je pourrais prendre mon temps, m’asseoir au bar, lui faire les yeux doux et patienter qu’il se déplace. Malheureusement, le message stipule clairement que c’est à moi de le draguer – c'est-à-dire que j’ai à faire le premier pas.

L’ennui est que je suis habituée à être de l’autre côté de la barrière, celle qui se fait courtiser.

Bon gré, mal gré, je me pare de mon plus jolie sourire et finis par approcher de cette table.

- Excusez-moi, je vous dérange mais … vous ressemblez tant à ce magicien américain. Hum … Edouard Collen ? , dis-je, d’une voix timide, le regard étincelant et plein d’espoir. Je fais appel à tous mes talents de prestidigitatrice, mimiquant des expressions, jouant de ma voix, tortillant chaque muscle au millimètre près. La maîtrise est totale et, surtout, naturelle. Mon regard glisse sur la brunette, la reconnaissant. Mais, que fais-tu à cette table ? , me moquais-je gentiment, comme si nous étions de vieilles copines.

La vérité est que je veux savoir ce qu'elle fiche "à cette table" et si j'ai ma place. En somme, j'improvise une pièce de théatre avec une parfaite inconnue et devant deux types tout aussi inconnus dont l'un que je dois draguer. Si j'en sors haut la main, je me considère comme une actrice hors paire !

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Oh oh oh ! Mais en voilà un vilain petit curieux avec ses questions. Je ne le savais pas aussi “chien de chasse”, vraiment pas. C’était… intéressant. Devais-je y voir autre chose? De la suspicion peut-être? Je garde le même sourire jovial sur mon visage alors même que mon cerveau tourne à toute vitesse. J’ouvre la bouche pour lui répondre et lui proposer un jeu mais fifille arrive à point nommé. Elle ne cache pas qu’on se connait elle et moi, même si cela ne l’empêche pas de s’asseoir avec nous. Je la laisse adopter l’attitude qu’elle veut. Elle sait ce qu’elle fait après tout et s’il y a bien une personne en qui j’ai confiance c’est bien elle. Je la détaille et note qu’elle a fait des efforts ce soir. Non pas qu’elle n’est pas belle en temps normal. Hel est sublime, et même habillée avec un sac poubelle, elle le restera. Mais ce soir, on sent qu’elle a mis un soin particulier à se préparer. Plusieurs hommes la dévorent les yeux, des yeux que je ferais bien sortir de leur orbite à bien y penser. Ma fille n’est pas qu’un steak putain de merde ! Zeeeen, reste zeeeen doudou. Après tout, si elle était là, c’était à ma demande. Je lui fais une petite place à côté de moi, et passe mon bras autour de son épaule. Comment pourrais-je te dire non? Willy, je te présente Erin. Erin, voici mon pote Willy. Dit ma belle, ça faisait un bout de temps que je t’avais pas vu. Nous allions devoir totalement improvisée ce soir, et j’adorais ça. C’était si… Excitant ! Je fais signe à la serveuse de revenir, afin qu’elle prenne la commande de ma fille, et la paye avant qu’elle ne sorte sa propre carte. Hors de question que je ne lui offre pas ses verres. Je me recale dans le fond du siège, mais cette fois, sans toucher ma fille. Erin est une ancienne collègue justement. Elle est aussi célibataire que je le suis, et à la dernière nouvelle, elle n’a pas d’enfant non plus. Quelle idée de faire des gosses? Trop de responsabilités et j’en ai assez avec le taf. J’ai une idée tiens ! Je te donne… Je m’interromps car la dernière attendue fait enfin son apparition. Nous sommes au complet c’est parfait. Elle m’interroge, et je ne me cache pas de rire. Magicien? Je la regarde et embrasse sa main tel un gentleman. Je peux être tout ce que tu veux pour toi. Mon ton est séducteur, tout comme mes yeux d’ailleurs. Doudou le gard qui pécho est dans la place les gars ! Autant je pouvais pas faire semblant de draguer ma fifille, ce serait trop… Chelou. Autant je pouvais y aller avec Tata. Elle était trop jeune pour moi mais ça, Willy ne pouvait pas le savoir et pas question qu’il soupçonne quelque chose. Tu veux te joindre à nous? Après tout, plus on est de fou, plus on rit… Je lui offre mon plus beau sourire, ce qui lui vaut d’être bousculée par la serveuse pas spécialement contente que ce ne soit pas elle que je drague. Je rattrape au dernier moment Tata, tel un preux chevalier. Doucement ma jolie. Un peu plus et on faisait saigner ce si jolie visage… Ton accent est chantant… Laisse moi deviner… Tu es Russe? Non je sais… Moldave? Je fais mine d’avoir oublié Willy et laisse Hell faire ce qu’elle peut et veut pour se rapprocher de lui. J’écoute toujours ce qui se passe autour de moi, mais cela, il ne peut pas le deviner. En cet instant, je semble totalement concentrée sur la blondinette qui, je l’espérais, était une bonne actrice.

Loki Doki !

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Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira-- feat. @Edouard de Villiers @Tatiana Dourov @Erika Helland

Les femmes. De splendides créatures aussi désirables que dangereuses. Alors que William se lançait dans un subtil interrogatoire pour en apprendre plus sur son camarade de soirée aux goûts de luxe, il fut interrompu par la venue d’une charmante demoiselle aux cheveux ébènes. Curieux, l’ancien soldat jeta un coup d’oeil autour de lui et ne put s’empêcher de sourire, un sourire jaune vis à vis des regards pervers qui se posaient sur l’inconnue. Il n’était pas de ce genre là, à mater tel un pervers et préférait de loin se montrer gentleman. Parfois trop, et il s’était déjà fait plumer à bien des reprises.
La belle s’avança délicatement avant de déposer un baiser sur sa joue, s’il aurait d’ordinaire reculé de surprise, les quelques verres de whisky déjà avalé avait apaisé son esprit souvent trop agité. “Mademoiselle, enchantée. Installez-vous, j’avais bien peur de mourir d’ennui seul avec lui.” Dit-il, en lançant un clin d'œil amusé à Edouard.
Les présentations à peine commencées qu’une nouvelle jeune femme s’approcha du trio. Un contraste saisissant avec la première venue. Une peau d'albâtre à la blancheur si pure, des cheveux tout aussi clairs et un décolleté… agréable ?
Une chose était certaine, Edouard n’était pas un homme timide et la tournure de cette soirée prenait des airs de séries américaines, too much à souhait. Plus timide que son confrère, Wil resta en retrait, préférant analyser discrètement les deux jeunes femmes arrivées sans crier garde. Était-ce un jour de chance pour les deux hommes ou avaient-elles simplement senti l’odeur de l’argent à cette table plus qu’à n’importe quelle autre ? Méfiant depuis toujours, il décida malgré tout de leur laisser le bénéfice du doute, s'engouffrant dans l'enthousiasme de son ami à la vue de si charmantes demoiselles.

Je suis ravi de faire votre connaissance Erin, vous êtes en beauté ce soir. Vous avez donc travaillé avec Edouard ?

S’il n’avait obtenu aucune réponse à ses questions, de nouvelles fleurissaient dans son esprit tourbillonnant et bien que ses yeux soient inlassablement attirés sur des formes particulièrement séduisantes de la célibataire, il plongea son regard dans le sien, ne souhaitant pas ressembler à tous ces autres goujats malpolis. Après tout, il avait un costume si élégant qu’il ne pouvait gâcher cela avec de mauvaises manières ! Voyons !

Blonde ? Brune ? Difficile pour lui de définir laquelle de ces divines créatures était la plus charmante à ses yeux, plus difficile encore car ses pensées se dirigeaient toutes vers une seule femme. Morrigan l’obsédait, elle était logée en lui dans le moindre recoin de sa tête, des pores de sa peau, de son souffle et s’en était épuisant. Si fatiguant, qu’il méritait bien une petite pause.. non ?

Ne vous laissez pas avoir aussi facilement. Vous souhaitez boire quelque chose ? Dit-il à la nouvelle invitée, prise au piège dans les mains d’un charmeur de serpent particulièrement doué. “Un accent chantant, belle approche ” Pensa-t-il interieurement devant l’attitude chevaleresque d’Edouard qui, d’après le regard assassin lancé par la serveuse, finirait dans le journal du matin “Un homme retrouvé mort à Montmartre”.

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Chui beau j'y crois pas comment j'chui beau !

Il y avait des personnes qui étaient réellement des professionnels pour pouvoir se montrer charmeur, séducteur et j'en passe, comme si c'était une seconde nature, qu'il ne pouvait pas voir un avion de chasse sans qu'il se dise qu'ils pouvaient parvenir à le prendre dans ses filets. Son père, par exemple, était le genre même du type qui était bourré d'assurance et qui savait parfaitement en jouer avec les autres. Il collectionnait les conquêtes et c'était presque devenu un sport pour lui, où il gagnait à chaque fois les médailles. Et parfois, quand par une étrange coïncidence ou une malheureuse histoire, elle venait à se retrouver à la même table que son père pendant qu'il menait le show, elle devait dire qu'elle trouvait qu'il en faisait un peu trop. En tout cas, ce n'était pas une façon de faire qui lui aurait plu si on l'avait ainsi abordé. Néanmoins, il était difficile de parler du charme de son père, puisque c'était son père et que de simple fait, cela ne prenait pas avec elle. Dans beaucoup de panthéons, il y avait de nombreuses histoires entre les membres d'une même famille, après tout ils étaient les éléments d'un cercle très fermé et l'idée n'était pas véritablement de se mélanger avec les autres pour garder ce bien si précieux qu'était leur statut, mais il était clair et net que ce n'était nullement ce genre de lien qu'elle pouvait avoir avec Loki, et c'était parfait comme ça. Pour autant, le voir à l'oeuvre, pouvait soit l'amusée, soit la désespérée, ça dépendait des moments. Mais, elle ne se souvenait clairement pas de la dernière fois où elle avait du faire un petit exercice de séduction, avec son paternel à côté. Ce n'était pas véritablement sa façon de faire. Déjà qu'elle avait l'impression d'étouffer dans cette robe, que sa poitrine pourrait finir par sortir de son décolleté si elle venait à rire ou juste à respirer trop fort. Non sincèrement, elle voulait bien récupérer des informations, ou approcher d'autres divinités pour négocier, mais c'était la première et dernière fois qu'elle se pliait à un tel jeu.

En attendant, Loki l'accueillit à bras ouvert et il passa automatiquement son bras autour de ses épaules. Pour la plupart, cela pouvait passer pour une chasse gardée, pour elle, elle savait que c'était plus un message de mise en garde de la gente masculine. Elle se mit à sourire avec malice en direction de sa proie à elle. « Mourir d'ennui en étant seul avec lui ? Cela n'est pas possible, j'en ai bien peur. Mais il peut parfaitement vous épuiser quand il se lance, on ne l'arrête plus. Dans un cas comme dans l'autre, je crois que je puis dire que je suis votre sauveuse. » Elle se tourna vers son père, croisant son regard avant de décocher un sourire particulièrement angélique. Mais elle ne tarda pas à lever les yeux au ciel quand il commença à parler d'elle. « Tu m'étonnes que ça fait un bail qu'on ne sait pas vu, d'une tu n'es jamais disponible, de deux quand on se voit et que tu es accompagné tu as le besoin tout particulier de faire un topo complet sur moi. Je trouve qu'il manque des précisions d'ailleurs, tu ne lui as pas encore dit ma couleur préférée ou même mon groupe sanguin. On ne sait jamais l'un et l'autre peuvent servir. Sans doute bien plus que le fait que je n'ai pas eu d'enfant. » Elle finit par lui tirer la langue comme si c'était un petit jeu entre eux, puis elle vit apparaître une femme d'une blondeur extraordinaire, une femme dont elle se souvenait parfaitement du visage et de leur dernière entrevue. Visiblement, le nombre de personnes de confiance de la part de Loki était réduit au strict minimum. Hel se leva et vint faire la bise à la jeune femme, dans le plus pure style français, comme si elles étaient amies. « Viens installe-toi ! » Elle profita de l'arrivée de la jeune femme pour décaler sa chaise et pour se rapprocher un peu plus de William par la même occasion. « Je suis également ravie de faire votre connaissance. Je suis désolée pour la présentation qu'il a fait de moi. Bien souvent, Edouard sort un flot de paroles sans se rendre compte que cela peut être, mal perçu. Je tiens d'ailleurs à préciser que nous avons travaillé ensemble, mais que nous n'avons pas couché ensemble. Dis comme ça c'est assez étrange, mais je crois bien être une des seules rescapées dans tout Paris pour cela, alors il est bon de le dire pour éviter tout malentendu. Je crois que vous avez pu voir ce soir ... » Elle haussa les épaules, se mordillant légèrement la lèvre pour montrer qu'elle était quelque peu contrite par rapport à la scène qui venait de se passer. On vint lui servir un verre de Bourbon qu'elle avait commandé, elle aurait pu jouer les nunuches jusqu'au bout et commander une margarita comme toutes les jeunes femmes, mais elle n'était pas comme toutes les jeunes femmes. « Et vous, comment avez-vous fait sa connaissance ? » Demanda-t-elle à William.

AVENGEDINCHAINS

L’ami de ma cible me séduit lourdement. Je ne flanche pas et je ne prends pas peur. Au contraire, je m’adonne à ce jeu aussi inconnu que familier. Je sais reconnaître un flirt, mais je ne comprends pas exactement qui, quand, comment et, surtout, pourquoi. Je ris, je roucoule. Je me languis, je joue. Ma voix est chantonnant, plein d’entrain, marquée d’un fort accent.

- Je suis née en Russie, mais ma mère était Moldave, mentis-je, en partie. Un des secrets pour capturer, au plus vite, un garçon est de flatter son orgueil et les talents qu’il a ou qu’il pense avoir. Quelle oreille ! Avez-vous connu beaucoup de Moldaves ou de Russes ?, m’enquis-je. Je n’ai pas immédiatement ma réponse, bousculée avec brutalité par la serveuse. Je suis rattrapée, encore, par l’inconnu du jour. Profitant de cette proximité, je me presse volontairement contre lui. Là, enfin, ma cible m’alpague et me met en garde. Par-dessus l’épaule de ce dragueur, je réponds au sage (William). Une bière, s’il vous plaît. Vous êtes bien gentils, tous les deux, soufflais-je, m’éloignant enfin de cet homme-ci.

Ma copine me fait la bise, et m’invite à m’installer à cette table. Je la vois prendre place aux côtés de ma cible, devinant là qu’il y a une mission commune. Soit ! Pour ma part, je prends place de l’autre côté. Ainsi, ce William aura le choix entre la blonde ou la brune – ou les deux. Qu’importe, à ce stade ! Il se peut que je ne serve que de tremplin pour qu’elle branche ce brun – s’il aime les brunes – ou, inversement, qu’elle m’offre des opportunités pour lui mettre le grappin – s’il aime les blondes.

Nous le découvrirons bien vite !

Il est question de coucheries, de célibat et d’enfants. Comment suis-je censée m’insérer dans une telle conversation, exactement ? Est-ce que je pousse le stéréotype de la slave dévergondée, ou est-ce que j’opte pour un jeu de séduction bien plus subtil ? Commençons par la base : les présentations ! Bordel, elle s’appelle comment la Miss et, surtout, est-ce qu’elle use de son véritable prénom ? Il faut trouver une petite astuce pour pouvoir continuer cette fausse complicité …

- Мой дорогой, est-ce que tu vas me présenter ? A moins que je n’ai à le faire, interpellais-je. J’use volontairement d’un mot russe, signifiant « ma chérie ». Un non initié à la langue slave ne comprendra rien, supposant qu’il y a là un petit surnom ou un mot affectif. C’est suffisant pour faire durer ce subterfuge. Je suis Tatiana Dourov, presti … digita … trice, à mes heures perdues. Ai-je dis correctement mon métier, cette fois-ci ? , demandais-je à ma meilleure copine du jour. J’ai encore beaucoup à apprendre de la langue française, conclus-je, glissant un regard amusé à ces deux messieurs. Vous pouvez être un professeur ? , me moquais-je de celui qui disait pouvoir être ce que je désirais qu’il soit.

Tendons le bâton, et voyons voir où il nous mène ! On dit que tous les chemins mènent à Rome. Il se peut que ce dragueur me mène à son ami, le timide.

Chui beau j'y crois pas comment j'chui beau !

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira-- feat. @Edouard de Villiers @Tatiana Dourov @Erika Helland

Dans quel pétrin venait-il de se fourrer ! William était un grand fêtard, prêt à amuser la galerie en compagnie … d’hommes. Non pas qu’il ressente une attirance quelconque pour la gente masculine, oh grand jamais ! Mais car la proximité des femmes le mettait mal à l’aise et lui faisait perdre ses moyens.
Il n’était pas de ce genre là, pas le genre d’homme à naviguer de conquêtes en conquêtes et à jouer les séducteurs. William avait parcouru bien des époques où les femmes étaient courtisées avec galanterie, où l’on prenait à cœur de leur ouvrir les portes, de leurs écrire des lettres, de les faire se sentir plus belles que toutes les autres…William n’était pas un coureur, mais bien un gentleman coincé dans la mauvaise époque, appréciant la beauté des dames avec respect et timidité.

Son regard ciel naviguait de droite à gauche entre les différents membres de cette table devenue presque trop étroite. D’un côté, un drôle de jeu de séduction qui annonçait une soirée rythmée pour son ami, de l’autre, des pics acérés lancés par la brune. Il était là, au milieu de ce spectacle, savourant son verre de whisky comme s’il était devant un bon film.
Tous étaient difficiles à cerner et Doyle préféra se tenir à l’écart des joutes verbales pour ne pas attirer la foudre sur lui, après tout, ils semblaient tous être amis et il était le dernier pion. Autant se faire discret !

Il leva la main pour faire venir à nouveau la serveuse et commander une bière pour la nouvelle venue avant de tourner la tête vers Erin qui tentait de se sortir du bourbier dans lequel avait glissé Edouard en abordant certains aspects de sa vie privée.

Vous n’avez pas à vous justifier auprès de moi. J’imagine qu’il n’est pas un si mauvais coup pour qu’elles se jettent toutes à ses pieds !
Disait-elle la vérité ? Il en doutait. Ils semblaient particulièrement liés pour deux simples collègues. Avait-elle honte d’avouer avoir fini au lit avec ce bourreau des cœurs ? Il ne s’attarda pas sur la question, préférant ne pas avoir à imaginer son pote au pieux avec ses conquêtes.

La blonde s’installa à ses côtés également, l’une à sa droite et la seconde à gauche. William respira profondément, cherchant à conserver son calme légendaire alors que la tentation l’entourait de part et d'autre. Autour d’eux, des regards jaloux le dévisageait et des dizaines d’hommes dans le bar auraient payé cher pour prendre sa place en si belle compagnie.

Pour dire vrai, Edouard et moi apprécions partager quelques verres ensemble de temps en temps. Nous nous sommes rencontrés en soirée.
… J’étais ivre, je n’ai pas vu l’arnaque venir… dit-il en chuchotant à Erin, le regard rieur pour se moquer gentiment de leur ami commun.
En réalité, il le connaissait que trop peu et cette soirée en compagnie de deux de ses amies était peut être une aubaine pour apprendre quelques potins croustillants.

Santé ! Dit-il en levant son verre une fois tout le monde installé. Au milieu de ces dames, William se sentait comme un agneau bien trop vulnérable, l'alcool l'aiderait à refaire surface...

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La situation m’agace un tantinet. Le but est de séduire le copain de celui qui me tient otage. Ni l’un ni l’autre de ces messieurs sont moches, ou mauvais. Toujours est-il que l’ambiance est loin d’être propice au charme, à la séduction et au flirt. Il y a trop de parasites, entre la serveuse extrêmement désagréable, la brunette un brin trop corporate et mister charmeur qui est partout à la fois. Il faut que je tourne la situation à mon avantage et au plus vite !

Mais comment ? La réponse s’impose d’elle-même : l’alcool. La cible se confie à sa voisine, indiquant qu’il a rencontré ce cher Edouard lors d’une nuit d’ivresse. Il est donc un bon vivant, prompt à boire. Il n’y a rien de plus simple que d’aviner un homme ! Il suffit de yeux de biches, de mots encourageants et d’un challenge ! Je lève mon verre, je trinque, et je bois une longue rasade avant de poser le verre sur la table.

- Très cher voisin de table, je crois que nous n’avons pas pu être présenté, lui soufflais-je, me tournant vers lui, posant ma main sur son avant-bras, le gratifiant d’un regard pétillant et intéressé. Est-ce que je dois t’appeler Willy comme ton ami ? , susurrais-je.

Entre temps, je croise les jambes. Mon pied frôle sa cuisse, je m’en écarte presqu’aussitôt, confuse et désolée.

- Désolé, je prends trop facilement mes aises ! , dis-je, ajoutant un faux rire nerveux à cette déclaration.

La suite de cette soirée n’est qu’une mascarade. Je joue parfaitement mon rôle. Je ris à toutes les blagues de ces messieurs, j’oriente toutes mes petites maladresses de contact vers Willy et je profite de mon fort accent russe pour me tromper sciemment sur des termes et j’en passe. Je ne m’éclipse qu’à deux petites reprises, prenant la direction des toilettes à chaque fois, prétextant me faire un brin de beauté. Quelque part, c’est la vérité ! J’en profite pour pomponner subtilement, et délicatement, mes joues de blush pour paraitre toujours plus ivre. L’avantage d’être une slave au teint d’albâtre et tenant bien l’alcool : il est facile de rougir, et de prétendre être soul !

Lorsque je pense que cette soirée va se poursuivre, interminable et avec Willy dans le lit d’Erin, le Saint Graal tombe du ciel ! Ma voisine reçoit un appel et s’éclipse en catimini, prétextant qu’elle a une soudaine urgence. A peine partie, j’affiche une mine boudeuse et gênée.

- Oh la la … C’est embêtant ! Elle aurait dû me raccompagner chez moi. Je suis trop ivre pour conduire par moi-même. Ça veut dire que je dois trouver un Uber, quand on sortira d’ici, marmonnais-je, machant volontairement quelques mots. Je rajoute quelques petites expressions russes. Et toi, comment vas-tu rentrer chez toi ? , demandais-je. Et surtout, vas-tu rentrer maintenant ? J’ai vraiment envie d’aller ailleurs, quelque part où on peut danser, glissais-je. Puis, je me rapproche davantage de lui, me hisse jusqu’à son oreille et lui susurre quelques mots. J’ai envie d’être qu’avec toi. Et toi ?

Je m’en écarte.
Certes, je joue franc-jeu mais, je compte sur une ivresse mutuelle moyenne et la réduction subite d’option féminine à moi.

Advienne que pourra !

Chui beau j'y crois pas comment j'chui beau !

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira-- feat. @Edouard de Villiers @Tatiana Dourov @"Erika Helland"

William était un homme raisonnable, pragmatique, pas un bourreau des cœurs et encore moins un homme à femmes, comme l’était son ami. Il se sentit rapidement manquer d’air, au milieu de ces deux femmes, de cette serveuse trop jalouse et de ces petits jeux de dragues public. Ce n’était pas son genre, de se donner en spectacle devant tout le monde et pourtant, malgré ses convictions, il n’en restait pas moins un homme. Avec des pulsions, de l’attirance, un homme qui prenait plaisir à jouer au grand Prince séducteur, comme au bon vieux temps. Un jeu dangereux et particulièrement complexe, car ses envies n’étaient jamais assez puissantes pour parvenir à ôter l’image de Morrigan de son esprit plus de quelques heures. Il ne lui devait rien, car rien n’était acté entre eux en dehors des batailles communes, mais chassez le naturel et il revient au galop.

Je ne suis pas certain d’apprécier ce surnom, je ne suis pas certain non plus qu’il s’agisse d’un ami. Disons plutôt, d’une connaissance.

Deux hommes partageant une affection commune pour les bons alcools, forts et hors de prix. Pour le reste, ils ne savaient rien l’un de l’autre et c’était peut-être pas plus mal. Loin de se douter du piège dans lequel il se trouvait, au milieu de ces regards provocateurs et des fines gambettes qui se frottaient soit-disant pas inadvertance sur lui, il se sentait comme une brebis dans une cage à lion. La brunette à ses côtés s’en alla passer un coup de téléphone et ne daigna pas revenir. Etait-ce là le signe qu’il ne l'intéressait pas ? Avait-il dit quelque chose de mal ? Qu’à cela ne tienne, il était à présent libéré de cet étaux insupportable d’avoir à converser avec deux charmantes demoiselles en même temps.
Il se tourna à nouveau sur sa droite, pour sonder du regard la jolie blonde au teint d'albâtre et aux joues rougies par les verres engloutis.
L’alcool glissait doucement dans le corps de l’ancien guerrier, déliant ses muscles de toutes les tensions, brouillant ses sens petit à petit pour les rendre moins performants. Il devenait vulnérable, enfin capable de profiter de cette soirée comme il se doit. La russe à la voix séduisante s’avança plus proche de lui pour murmurer à ses oreilles des projets particulièrement intéressants.

La soirée ne fait-elle pas que commencer ? Il est tôt pour rentrer…
Un chauffeur m’attend à la sortie du bar, j’imagine qu’il pourrait te déposer. Ce n’est pas prudent pour une femme aussi belle que toi de rentrer seule lorsque toute la ville est ivre.

Il respira profondément, chassant la déesse de sa tête en avalant d’un trait la dernière gorgée de son verre.

J’ai de la musique, un vaste salon pour danser et un vin blanc d’italie absolument divin…

Il s’approcha à son tour de son oreille, à voix basse.

J’imagine que la serveuse pourra prendre en charge ce jeune homme. Dit-il en désignant Edouard. Et que nous pouvons poursuivre cette soirée ensemble. A deux…
Si tu n'as pas confiance en moi, je connais également une boite sympa à l'angle de la rue où je peux t'emmener danser.

L’instinct masculin. L’alcool. Une divine créature à la chevelure blonde et aux formes envoutantes.
Le soldat posait les armes. Ses désirs seraient des ordres.

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Un sourire victorieux se dessine mes lèvres rouges. J’ai réussi à séduire ce parfait inconnu, et j’ai même mon petit ticket dans son nid douillet. L’ivresse de la victoire laisse bien vite place à l’incertitude de la suite. Sauf événements improbables, il n’y a pas de surprise sur ce que cette fin de soirée me réserve. Nous sommes ivres, nullement imperméables à nos charmes mutuels et nous nous proposons un tête-à-tête dans son cocon. Dans un scénario classique – c’est-à-dire une véritable et totale hasardeuse rencontre –, je n’ai que deux fins plausibles : une nuit au Nirvana ou à Déception Ville.

Or, nous ne sommes pas du tout dans ce scénario. J’ai déclenché cet instant, et cette finalité. Où est-ce que je vais mettre les pieds exactement ? Est-il une divinité avec des penchants étranges ? Est-il une créature qui a besoin de se nourrir de chair humaine – ou autre bizarrerie ? Est-il un humain-prêtre, prêt à sacrifier la première donzelle pour la gloire de son divin ?

Une part de moi refuse de lui faire confiance, et de mettre un pied dans son antre – où qu’il soit. Une autre part de moi exprime une curiosité quasi malsaine sur la véritable nature de cette personne – et son importance aux yeux des Nordiques. Le danger peut être une excellente source d’adrénaline, voire d’aphrodisiaque. Je sens que mon silence s’étire.

- Chez toi, susurrais-je. Il n’y a pas de vin d’Italie divin dans les boîtes, glissais-je d’un ton mêlant malice, jeu et provocation. Je vais t’attendre dehors …

Je vais profiter de l’accalmie pour signaler à mon mystérieux commanditaire que j’ai réussi cette petite mission. Je ne sais pas si j’aurais le temps de reconsulter mon téléphone, de la soirée – ou si j’en aurais encore la capacité. Je profite de l’air frais parisien – quoiqu’encore trop chaud pour mon sang froid – et réfléchis aux manœuvres à suivre.

Si jamais il est normal sous tous les points ; que dois-je faire ? L’idée de passer une simple soirée me déplaît fortement. Je veux obtenir plus qu’un tête-à-tête avec un beau brun. Petit à petit, un projet se dessine dans mon esprit. Je pourrais grappiller des informations sur lui. Dans ce cas-ci, est-ce qu’une seule soirée est suffisante ? Si non, comment puis-je prolonger cette relation sans m’emmerder avec un aspect « romantique » ? Est-il envisageable qu’il me considère comme une petite blondinette qu’il peut appeler lorsque la solitude pèse de trop – et elle pèse bien souvent dans la vie de ces mâles ?

Tant de questions ! Je n’aurais la réponse que si je vis toujours au lendemain. Je devrais. Les Nordiques n’ont aucun intérêt à sacrifier une prêtresse slave aux mains d’un quelconque monstre sanglant et affamé. Et c’est bien ma seule et unique garantie.

La porte claque derrière moi. La silhouette du beau brun se dessine et je peux que davantage deviner sa musculature. Il est grand, il est solide, il est pas mal. J’admets, la vision n’est pas totalement désagréable. Loin de là ! Si jamais je ne déniche rien à son sujet, et s’il n’est pas mauvais garçon avec les dames, je n’aurais pas totalement perdu ma soirée.

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