Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé]
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Sujet: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Ven 27 Jan - 15:07
Enfant, ma mère me contait toutes les légendes liées aux divinités et aux créatures slaves. Je me rappelle des frissons à l’évocation de Baba Yaga, la sorcière qui se nourrit de chérubins, ou du Dieu Noir, dont le caractère belliqueux et violent le rend imprévisible et dangereux. Je me souviens de ma fascination pour Cikavac, volatile capable d’exaucer les souhaits mais, également, de comprendre le langage des animaux, mais aussi pour Zaria, personnification de la beauté même. Adolescente, j’ai longtemps cherché à rencontrer quelques êtres fabuleux, en évitant les êtres les plus maléfiques naturellement. Adulte, j’ai compris qu’ils seront difficile - voire impossible - à dénicher : ils se dissimulent, comme Morana même.
Pourtant, au coeur d’une forêt polonaise, l’improbable a eu lieu : j’ai croisé la route d’un mystère. Si mes souvenirs sont encore flous à son sujet - un mélange entre l’homme et la bête -, les sensations de ses crocs au creux de mon cou sont encore bien vives. La peur laisse place à la curiosité. Puis, celle-ci se fait bouffer par l’ambition au fur et à mesure que j’énumère les nombreuses hypothèses sur sa nature. Est-il un vampire, buveur de sang humain ? Si oui, est-ce qu’il peut offrir l’Immortalité ou, à défaut, une force considérable ? Enfin, fait-il partie de ces entités à la longévitité très longue - voire illimitée -, lui permettant d’accumuler de nombreux savoirs sur le monde et, qui sait, sur des artefacts ? Car oui, si la liste des divinités et des créatures m’a toujours attiré, les objets mythiques ont clairement toute mon attention. Les pommes d’Iduun et l’Ambroisie sont, quelques exemples, parmi des milliers !
No pain, no gain comme aime dire les Américains.
Je me suis embarquée à la recherche de ce type, m’appuyant sur les formulaires remplis obligatoirement pour tout aspirant à mon club - ou culte. Evidemment, toutes les informations sont fausses. Heureusement, il y a quelques vérités dans chaque écrits - comme adresses IPs. Je me suis également mise à sillonner tous ces lieux ou événements qui prétendent abriter monstres et merveilles du monde, me concentrant surtout sur les rassemblements d’adorateurs de sang. Suite à la Grande Révélation, ce genre d’établissements s’est multiplié au coeur de la Capitale. Divers cultes naissent ici et là à une folle vitesse - pour crever tout aussi rapidement.
Aujourd’hui est une nouvelle tentative.
Est-ce encore un échec en perspective ? Est-ce une nouvelle secte sataniste sans grande envergue si ce n’est la luxure et l’abandon de sa morale ? Est-ce un culte balbutiant qui n’existera plus dans une poignée de jours ? Est-ce simplement un coup de pub d’un propriétaire au bord de la faillite ? Est-ce que je vais tomber sur cette créature blondinette ou alors, vais-je croiser la route d’une autre ?
Qui vivra verra !
Le lieu est vivant, bruyant et chargé de monde. Les lumières se baladent sur les visages pour une poignée de secondes avant de les abandonner aux ténèbres. Je continue à me frayer un chemin jusqu’à un vigile, lui glisse un billet à la main et quelques mots à l’oreille. Il promet que j’aurais mon entrée dans l’arrière-salle, là où on raconte que la véritable fête a lieu. Jusque là, j’en profite pour me glisser à un bar bondé et à guetter la moindre ouverture pour pouvoir me payer un verre - ou à chercher un type quelconque qui pourrait accomplir cette besogne pour moi.
Et là, dans cette multitude, je le vois : la bête avec le visage d’un homme.
Johannes von Reiner
Créature slave
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 341 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Ven 3 Mar - 13:57
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
On ne peut pas vraiment dire que je cherche à échapper à mon passé, à faire en sorte de le fuir, et de surtout ne jamais avoir à faire face à mes responsabilités. Ce n’est pas le genre de la maison. Mais il est vrai, malgré tout, que je sais faire preuve d’un certain instinct de survie. Je n’ai aucun scrupule de sauver ma peau avant celle des autres, y compris celle de mon contrat. Quand on est soi-même un prédateur qui se nourrit des gens, au sens littéral, notre sens moral ne peut dès lors être qu’à géométrie variable. Et je ne peux certainement pas me dépeindre comme une blanche colombe, je suis plutôt le putain de renard qui va déglinguer vos poules pendant que vous vous occupez du loup qui rôde pas loin de vos troupeaux. C’est comme ça, on ne se refait pas. Une telle existence, aventureuse, toujours jouée sur le fil du rasoir, ne peut jamais se satisfaire que d’issues féroces et sanglantes, écarlates dans leurs conséquences. J’ai appris depuis longtemps que l’épilogue de tout ce que je mène conduit au bain de sang.
La musique qui passe est trop forte. Elle étouffe les conversations. Ce n’est pas plus mal. J’entends toujours beaucoup d’énormités et de futilités de la bouche de ceux ou celles que je choisis comme victimes. Je me rends compte que le choix est bien large, ce soir. Je ne peux pas toujours me contenter de proies consentantes, et moins encore de contacts aux banques du sang, noués depuis bien des années avec ceux qui craignent pour leur vie et n’ont rien contre un petit « bonus » à leurs revenus. L’instinct devient fou, chez les vampire qui n’a plus à chasser ses proies. Beaucoup de nos maîtres ont essayé de nous domestiquer au cours de notre histoire, d’après Jana. Et les proies qui y consentent sont un pis-aller efficace, plus que les poches de sang. Mais comme un humain normal peine à se contenter de nourriture en tube sous forme de gel, nous ne sommes pas faits pour boire au gobelet. On se satisfait de nourriture prête à ça, d’élevage en somme. Mais ce qui est le meilleur, le plus grisant, c’est et ça restera celle pour laquelle on aurait dû se battre, celle pour laquelle on aurait dû produire des efforts, pour enfin pouvoir se sustenter.
Alors que j’hésite entre une bande de connards et une jeune femme qui semble malheureuse dans l’attente d’un rendez-vous manqué, je me sens observé.
Je tourne la tête. Et là, une minette. Jeune. Blonde. Le visage aux traits fins, atypiques. Comme une statue de cire. Je la revois tétanisée, au beau milieu de la forêt polonaise où je l’ai rencontrée.
Je me rappelle le goût de son sang. La pression de son corps chaud et plein de vie.
Ma langue langue passe sur mes lèvres, et je la cache de mes lippes, me la mâchant d’impatience. Un mouvement de foule place des gens entre nous, et je contourne tout le monde dans le jeu de lumières et de fumée du bar où se joue le concert dans l’arrière-salle, pour vite apparaître dans le dos de ma proie.
| Je ne crois pas aux coincidences, jeune fille. |
Ma voix sur sa nuque, sa chaleur nimbant sa personne.
| Tu es venue finir ce que tu as commencé, dans cette forêt ? |
Se livrer, évidemment. S’abandonner dans les limites de la mort, et de toutes ces délicieuses petites sensations.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 12 Mar - 20:04
La bête humaine disparaît de mon champ de vision aussi subitement qu’elle est apparue. Est-ce que je me serais trompée, confondant rêve, cauchemar et réalité ? Car il est un tout. Il est un rêve. Béni, ou maudit, par les divinités slaves, il dispose d’une longévité et d’une force désirée et recherchée par l’Humanité depuis la nuit des temps. Il est un cauchemar. Ni vivant, ni mort, il jongle entre deux univers, apportant l’un ou l’autre à ses victimes. Enfin, il est une réalité : un mystère en chair et en os !
Refusant d’être guidée par ma peur – ou mon instinct de survie –, je m’arme de courage et me glisse parmi ces corps collants, suintants et dansants. Je tourne bien ma tête de droite à gauche, puis de gauche à droite pour tenter de retrouver cette frimousse particulière. Je ne vois rien, absolument rien. Les jeux de lumière, les sons, les boissons qui se déversent sur moi par-ci et par-là perturbent tous mes sens. Je suis prête à abandonner cette traque inutile lorsque je sens un corps dans mon dos.
Je comprends que c’est lui.
- Nous sommes deux, alors. Je ne crois pas non plus aux coïncidences, dis-je, d’une voix tremblante. La joie d’avoir retrouvé la bête humaine se mêle à la peur que ma vie peut jouer à cet instant-ci. Tu veux te nourrir au milieu de tous ces gens, vraiment ?, demandais-je, tentant d’insuffler un peu de challenge dans ces mots.
D’où me vient ce soupçon d’assurance ? Pourquoi est-ce que je titille les sens de ce parfait inconnu ayant déjà égorgé un homme sous mes yeux ? La réponse ne tient qu’à un mot : public. Je doute sincèrement qu’une nana mordue à sang passe inaperçu dans un lieu aussi bondé. Certes, cette population ne me connaît pas, certains sont déjà bien bourrés et d’autres ont le nez fariné. Mon voisin n’est clairement pas en état de me sauver des griffes d’un animal ressemblant à un homme lambda, mais je soupçonne que ce dernier tient à un semblant d’anonymat. Ces hypothèses sont les raisons qui expliquent que je ne prends pas mes jambes à mon cou, que je ne cours pas loin, très, très loin.
- Je pense savoir ce que tu es. Vampire, pour les Européens. Strigoïs ou Oupyrs, pour les Slaves. J'ai raison, n'est-ce pas ? , demandais-je, le cœur battant à rompre. Je n’élève pas ma voix plus que nécessaire. S’il est vraiment ce que je pense qu’il est, il m’entend suffisamment – peut-être saisit-il mon rythme cardiaque saccadé. Ma mère, Morana, m’a mis en garde contre ton espèce, que vous n’êtes que des bêtes assoiffées de sang.
Pourtant, nous voilà face-à-face.
- Mais, je suis d’une curiosité maladive pour tout ce qui touche aux créatures et surtout celles qui sont réputées pour être immortelles. Jusqu’où l’êtes-vous vraiment ? Par exemple, quel âge as-tu ?
Depuis combien d’années arpente-t-il cette terre ? Est-ce quelques décennies, siècles, voire millénaires ? Est-ce qu’il va répondre ? J’en doute fortement. Est-ce qu’il va se casser ? Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, moi, je ne le laisserai pas partir tant que je n’ai pas une réponse à mes questions.
Johannes von Reiner
Créature slave
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Ven 14 Avr - 10:39
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Finir ce qu’elle a commencé. Et de quoi s’agit-il exactement ? Est-ce de la nourriture, celle de l’âme, celle du corps, une autre, encore ? Je ne sais pas. Et je m’en fiche. Je suis un loup devant l’agneau sacrificiel, qui ne sait que trop bien ce qui va lui arriver mais qui se perd encore en espoirs, en compréhension, en tout ce qu’il ne faut pas faire sur un oupyr. Elle tremble. Elle transpire, un brin. Je sens d’ici la fréquence de son rythme cardiaque s’accélérer, entamer une pointe. Mais elle a le cœur jeune, et les artères neuves. Ce serait si bon de s’y complaire, canaux ouverts aux quatre vents. Comme un enfant dans une fontaine en chocolat, en quelque sorte. L’image me plaît. Elle essaie de raisonner. De rester stoïque, face au danger. Je ne la bouscule pas, pas encore.
| Pourquoi non ? Il fut des lieux et des époques où l’on s’abreuvait par paquets de cent… |
Je n’ai pas peur. Rien de ce qu’on les gens ici, aujourd’hui, ne saurait me tuer. Rester la douleur et la frustration, peut être. Qu’importe, au fond. Je souris à ses paroles, alors qu’elle reste là, incapable de bouger, son cœur bat tout simplement trop vite, et elle n’est pas physiquement capable de faire autre chose pour le moment.
| Tu as appris quoi d’autre, sur google ? |
Je me moque gentiment, en revanche, je fronce les sourcils quand elle évoque Morana.
| Morana ? Morana qui ? |
La jeune femme explique sa curiosité, et ce qu’elle lui pousse sans cesse à faire. Et déjà commencent les questions.
| Quel âge me donnerais-tu ? |
Je me penche vers elle, comme pour partager un secret entendu.
| Une goutte de sang pour une information. C’est mon prix, celui auquel je te vends de quoi combler ta curiosité et sustenter ma soif rouge… |
Regard qui tombe sur le bas, sur sa robe.
| Tu en meurs d’envie. De savoir ce que ça fait. Je le sens d’ici. |
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 23 Avr - 21:29
Google ou l’infamie de l’ancien monde. Il y a bien des hommes et femmes passionnées, faisant au mieux pour décortiquer le vrai du faux, mais ils n’attirent pas l’attention ou ne touchent qu’une niche d’intéressés. La masse se perd dans les informations abracadabrantes ou approximatives nullement vérifiées ou comparées avec les ressources historiques de chercheurs et d’universitaires ou de vieux écrivains ou philosophes ou historiens passés.
La moquerie me pique à vif, comme une insulte. Je ne m’y attarde pas pour autant, me concentrant sur la suite des propos. Si la proposition faite est prévisible, elle me laisse pantoise malgré tout. Je ne dis rien, me contentant de soutenir son regard tout en réfléchissant aussi vite que je le peux. Les bruits ambiants ne sont plus que des échos lointains. Il n’y a plus que moi et mes battements de cœur.
- Oserais-tu te moquer de tes Maîtres et Maîtresses ?, le questionnais-je avec une sincère inquiétude, davantage pour moi que pour lui. Ma mère m’a assez mis en garde contre le Dieu Noir ou ses alliés : ils ne peuvent pas souffrir de la moindre déconvenue. Je dirais même que cette divinité est ce que je crains le plus en ce bas monde, bien plus que toutes les créatures horribles qui arpentent ce monde et davantage que la colère de la personnification slave de la Mort même ! Morana, Déesse de la Mort, de l’Hiver et de la Sorcellerie, celle qui m’a mis au monde, celle que je sers fidèlement depuis mon premier souffle et, surtout, celle que tu fuis avec ta condition, dis-je, usant de ce ton que je réserve à mes fidèles ou aux rituels en l’honneur d’une divinité slave, un ton emprunt d’autant de crainte que de respect. J’ai déjà payé le prix du sang dans la forêt, et largement. J’ai droit à quelques réponses avant d’avoir à repayer, répliquais-je avec un regain d’assurance.
Son souffle est chaud, me poussant à m’interroger davantage sur sa condition. Est-il véritablement immortel ? A-t-il une ou plusieurs faiblesses propre à sa race, rendant la notion d’immortalité bien désuète ? Enfin, peut-il passer cette « capacité » à un humain lambda ? Les questions s’alignent à une allure vertigineuse, me forçant à prendre une décision plus ou moins finale.
Trois questions. Deux réponses auxquelles j’ai déjà payé le prix. Une réponse pour laquelle le prix sera payé, c’est-à-dire une goutte de sang. Et la garantie que je reste vivante après ce soir, énumérais-je les conditions.
Non, je refuse de partir maintenant ! J’ai trop sillonné chaque coin sordide de Paris pour lâcher l’affaire par crainte de crever en pissant le sang – ou plutôt, en n’ayant plus une goutte de sang. De toute façon, si ce n’est pas lui, c’est une autre monstruosité qui aura ma peau. L’immortalité ne peut pas s’obtenir sans frôler la mort, voire mourir tout bonnement. Espérons que je suis quand même assez douée pour éviter de rater face à la première piste sérieuse.
Johannes von Reiner
Créature slave
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Mer 10 Mai - 21:35
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Encore une de ces humaines qui est toute excitée de se mettre en danger. Mais je sens de la vraie curiosité, en elle. Mais sa curiosité, ça reste de l’emballage. Au fond, elle est curieuse. Curieuse de s’éprouver. Curieuse d’expériences. De se trouver, en se confrontant contre les dangers de ce monde. Je peux la comprendre, c’est de toute façon un trait partagé par tant de jeunes en ce monde, et ce n’est de toute façon pas propre à cette époque… Mais je dois avouer en avoir croqué plus d’une avec ce profil, tout au long de ces années. Ca veut dire aussi que je dois prendre garde à mes inclinaisons, faussées par des tonnes d’expériences du même genre qui se sont toutes finies de la même façon ; dans la sueur, dans le sexe, et dans le sang.
Je la bouscule. Je ne tiens pas à lui laisser la moindre certitude dans nos échanges. Je ne veux pas lui donner la plus petite impression de maîtrise, ne lui lâchant pour le moment aucune miette. Je sais comment mener ce genre de situation, d’entretien. Et ce n’est pas quelque chose à faire de lui laisser la corde, pas même un centimètre.
Je dévoile, le plus lentement du monde, un sourire franc, sauvage, presque affamé.
| Je n’ai ni dieux, ni maîtres. Seulement des employeurs. Quand on a vécu suffisamment, certaines choses prennent plus d’importance, et d’autres, infiniment moins. |
Je finis volontairement d’une façon bien énigmatique. Et pourtant, je sens sa propre peur, sa propre crainte. Elle confirme qu’elle ne connait pas que des créatures, qu’elles qu’elles soient, et que sa secte n’en est pas seulement une. J’en avais déjà eu plusieurs preuves, de toute façon, au cours de cette fameuse soirée de rituel. Je lui fais un petit clin d’œil alors qu’elle évoque un lien de filiation directe avec une divinité qu’elle nomme précisément, et dont elle ne rechigne de toute évidence pas le moins du monde à lâcher l’identité et la nature.
| Je ne fuis rien, moi. Mais content que tu sois sortie des cuisses d’une divinité, ça te file un sacré avantage sur la vie et j’ai déjà goûté du sang de ton engeance ; je me rappelle qu’il est délicieux. |
Je note sa bigoterie, toujours utile. Et puis, Morana est copine avec le créateur de ma race, d’après les rumeurs, même si je ne suis officiellement pas dans les petits papiers de ceux qui ont fondé notre ordre, jadis. Quant au reste, je m’esclaffe de son outrecuidance.
| C’est moi qui distribue les factures, petite. C’est moi qui décide si tu as assez payé. |
Et je redescends mon regard sur elle ; affamé pour de bon.
| Et j’ai putain de grand soif. |
Je la regarde énoncer avec aplomb ses demandes, et je ricane.|/i]
| Je pourrais te dire oui, et t’emmener de force dans la rue quand on sort, pour te bouffer, et te tuer. Tu crois vraiment que j’ai survécu tout ce temps en étant un parangon d’honneur ? Il faut être dur pour survivre dans ce monde dur.
Je croise les bras, réfléchis. Avant de rouvrir mes bras, et de les ouvrir dans un geste d’invitation.
| Allez, questionne moi. Mais sois digne d’intérêt d’ici la fin de la nuit, sinon, je te tue. |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 14 Mai - 17:16
- Je vois. Tu t’es affranchi de tes Maîtres. C’est dangereux dans ce contexte si particulier, où tous les bras sont nécessaires, soufflais-je, me rappelant de tous les récits de ma génitrice vis-à-vis des créatures.
Elles ont été forgées pour servir les Dieux ou les assister dans leur devoir quotidien. Elles peuvent vivre indépendamment, en reniant leurs servitudes. Evidemment, un tel acte n’est pas sans risque, dont notamment le courroux d’un ou plusieurs divins. Si je ne connais pas tant les cruautés des divinités des autres panthéons, celles de Chernobog arrachent de véritables frissons d’horreurs. Les détails reportés par Morana me reviennent en mémoire, et me suffisent pour regagner un brin de courage. Rien ne peut être pire que le colère de ce Slave.
- Honnêtement, je doute qu’il est bon ton de tuer la prêtresse qui contribue considérablement à notre panthéon, en recrutant encore et encore de nombreux fidèles. Est-ce que tu rapportes autant ? , dis-je avec un aplomb renouvelé.
Je sens son fichu regard affamé. Je ne veux pas savoir où il s’attarde, et encore moins deviner ou comprendre tout ce qu’il se passe dans sa caboche. J’ai trouvé plus dérangeant qu’un pervers aux idées dégoutantes : un foutu vampire qui a grand soif. Je ne peux pas me contenter de poser quelques questions dans le fol espoir de l’amuser – ou dans la grande crainte de l’ennuyer. Je ne peux pas non plus jouer à la roulette russe avec lui jusqu’au petit matin. Certes, je suis une prêtresse mais je suis humaine avant tout : je ne fais pas le poids face à lui, physiquement.
- Qu’est-ce qu’il faut te demander, pour être ton employeur ? Quels sont tes tarifs exactement ? , demandais-je, ayant une idée bien folle à l’instant où le mot « employeur » a été prononcé par la créature.
Un professionnel – quel que soit son domaine ou son secteur – ne tue pas son commanditaire sur un caprice, n’est-ce pas ? J’ai, peut-être, une occasion de sauver ma peau pour quelques heures – voire quelques jours.
- J’ai quantité de fidèles qui me suivraient jusqu’au bout du monde, voire jusqu’à la mort. Je peux avoir qui tu veux, où tu veux, quand tu veux, à l’exception de moi, évidemment. Avec moi, tu n’auras plus jamais grande soif, soufflais-je, en me mettant sur la pointe des pieds pour lui susurrer ces quelques mots à l’oreille. Je me remets à plat, rétablissant une distance entre nous. Est-ce que tes employeurs actuels t’offrent mieux ?, questionnais-je, maîtrisant au mieux ma voix et mon corps.
Je n’ai aucun remord vis-à-vis de ces fidèles. Ils ont décidé de vouer leur vie à mon bien-être et à mes projets, sans la moindre réserve, sans la moindre condition. Je n’ai pas fait de telles promesses en retour ! J’use et j’en abuse sans honte, et sans scrupule. Si jusqu’à maintenant, j’ai tiré profit de leurs réseaux, de leurs richesses ou de leurs influences, il semble que dorénavant, ils vont devoir sacrifier leur intégrité physique, voire leur vie. C’est fort triste, certes, mais ma survie m’importera toujours plus que celle des autres. Et ce soir, elle est sur le fil du rasoir.
Johannes von Reiner
Créature slave
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Lun 12 Juin - 12:40
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
J’aime me repaître de proies consentantes. J’aime aussi me battre pour obtenir de quoi manger en quantité suffisante. Je n’ai jamais de souci avec la résistance, en général ça gâte plutôt la viande, mais je ne suis pas non plus anthropophage ; mon ingestion d’humains se limite normalement à leur sang. Certes, en généreuses et dispendieuses quantités, mais rien de plus. Jamais je n’ai souhaité dévorer la chair humaine en tant que telle ; ça ne m’apporte rien d’un point de vue physiologique et je ne suis pas encore devenu plus monstre qu’homme. Certains de mes congénères, eux, ont parfois cédé aux sirènes de la plus sanglante des folies. Difficile de faire quoi que ce soit, une fois que cette ultime étape a été franchie. Je toise l’humaine, qui disserte sur la valeur de ma liberté.
| Servir mes « maîtres » comme tu les appelles était dangereux, aussi, et je serais libre de mes choix, ainsi que des dangers que je déciderais d’endurer. |
Comme celui de la saigner ici comme un porcelet, si je le désire. Parfois je me laisse effectivement faire par des impulsions, mais toutes sont assumées à défaut d’être réfléchies.
Je ne fais que m’amuser des dénégations et tentatives de me dissuader de la jeune humaine, qui se trouve être dans la position de ceux qui pensent qu’un saint patronage peut les protéger d’à peu près tout et n’importe quoi. Elle se trompe. En réalité, seule la proximité protège. Si sa déesse tutélaire était présente aujourd’hui, alors peut être aurais-je hésité, ou tergiversé avant de me choisir un tout autre type de proie. Mais ce n’est pas le cas. Elle est seule. Et c’est tant mieux.
| Je ne rapporte rien, je crois. Je n’en ai pas non plus besoin, note bien. Mais te crois tu tellement indispensable que ta mort leur manquerait vraiment ? Ils sont seuls, les divins de ce monde. Ils l’ont toujours été, et le seront toujours. |
Je m’esclaffe pourtant, réjoui quand il s’agit de m’employer à son tour. Alors c’est ça, sa ruse, sa façon de s’en sortir ? Ce serait assez inédit, et surprenant, de sa part comme de celle de tous les autres. Je note toutefois le sérieux de sa proposition, et l’appétit, la Grande Soif Rouge, grandit énormément en moi. Elle enfle, douloureuse et lancinante, sans que je n’arrive à rien faire pour lutter contre. Le souffle court, muet un temps, pupilles dilatées par la Soif et l’excitation et qui la dévisagent… De haut en bas. Admirent sa robe, et ce qu’il y a dessous.
| Où est l’amusement, le plaisir et le goût, dans du gibier d’élevage qui consent librement à son sort ? |
Je hume éhontément son cou, devant tout le monde, me presse plus encore contre elle.
| Et si c’est toi que je veux, l’humaine, comment je fais pour me contenir ? |
Je vois sa peau pulser, à la naissance de ses seins, juste en dessous de mon regard.
| Et tu en as aussi envie, en plus. Tu veux savoir ce que ça fait.|
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Mer 21 Juin - 18:35
Les divinités sont effectivement des âmes solitaires. Nous, les humains, pouvons apporter un peu de compagnie et de réconfort mais uniquement pour une petite poignée d’années. Pour les immortels, les mortels sont davantage des créatures de passage, comme des gens de voyage. Comment peut-on s’y accrocher ? Comment peut-on s’y abandonner pleinement et sans compter ? J’avoue que cette poursuite de l’immortalité m’effraie sur cet aspect.
Qu’est-ce qu’une vie sans passion ? Est-ce que j’aurais toujours cette énergie si je ne suis pas pressée, si je ne suis pas prise d’une fièvre folle ? Qu’est-ce qu’une vie sans attache ? Est-ce que je serais véritablement satisfaite d’enchainer ces années, voire siècles, avec des têtes changeantes ? Il y a là d’excellentes réflexions, mais je refuse de m’y adonner. Le doute n’est plus permis, lorsque nous avons accès aux savoirs.
Si je le peux, alors je le veux. Ma philosophie est aussi simple que ça. Elle doit l’être, en tout cas.
Il s’esclaffe, il s’amuse. Pense-t-il que je me moque de lui ? Il me répond, et je comprends bien vite son point. Il ne veut pas du bétail, il veut du gibier. En prime, il semble plus un amateur de gazelle que d’ours ou de loups. Il veut des beautés gracieuses, palpitantes, qui fuient jusqu’à tomber sur l’impasse et offrent un regard larmoyant. Il n’est pas amateur de griffes et de crocs. Qu’il est étrange de parler de sa propre espèce dans ces termes de chasse …
Son regard indécent qui me détaille, son souffle chaud qui glisse sur ma jugulaire et son corps qui se presse contre le mien. Le cœur palpite follement, comme s’il courait le marathon. La peau s’échauffe, pensant naïvement qu’une nuit endiablée est prévue. L’esprit joue ses tours, ne sachant plus faire la distinction entre douleurs et plaisirs. La frontière a toujours été ténue, et davantage lorsque quelques produits hallucinogènes s’y mêlent.
Cette curiosité malsaine, je tente de la taire au mieux.
Je susurre à son oreille.
- Qui a dit que ces gens sauront ce qu’ils va leur arriver ?, soufflais-je. J’ai dit qui tu veux, où tu veux, quand tu veux. Je le pense sincèrement. Et je peux le faire, insistais-je. Blonde. Brune. Rousse. Une. Deux. Trois. Fille. Garçon. Jeune. Vieux. Une forêt, une allée, une chambre d’hôtel. De nuit. De jour. Doux. Sauvage. Docile. Rebelle. Tout est possible.
Rien de plus simple que d’attirer quelques fidèles nouvellement convertis, encore non introduits à une divinité, pour les trainer dans quelques forets, chambres ou ruelles et les offrir à ce vampire assoiffé. Sentant que certains regards s’interrogent sur notre possible immobilité, je commence à bouger ce corps au rythme du son de l’instant. Peu, sans excès, afin que je puisse lui parler encore.
- Je ne suis pas ici par hasard, toi et moi le savons. Il se peut que j’ai besoin de toi, un moment ou à un autre. Que faut-il que je fasse pour que tu ne disparaisses pas dès le lendemain, si j’arrive à t’amuser par quelques miracles ? Ai-je à être commanditaire et objet du contrat ? demandais-je, ne sachant pas exactement dans quoi je mets les pieds.
J’enlève la boucle d’oreilles, écrase la pointe sur le bout du doigt, pose ces goutes de sang sur mes lèvres et fixe l’Oupyr.
- Une goutte, une réponse, c’est ta condition n’est-ce pas ?
Johannes von Reiner
Créature slave
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 341 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Mar 27 Juin - 17:51
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Je suis toujours en train de peser le pour et le contre. A quel point est-ce que les choses valent la peine de me faire des ennemis au sein du panthéon slave, pour punir l'arrogance d'une petite pécheresse de prêtresse délurée ? Je continue de me tâter. Ca devra bien vite s'arrêter quand même, parce que les choses vont vraiment finir par échapper à mon contrôle si je n'y prends pas garde. Et si je peux me permettre de franchir certaines lignes d'un orteil ou deux, piétiner une ligne rouge allégrement et à pieds joints, ça ne ferait sans doute pas le meilleur effet. Nous savons pourtant tous deux que nous sommes à deux doigts de déraper, elle par provocation, et moi en réponse. La Soif Rouge se fait si forte que je me mords la lèvres, ou me les humecte de la langue. Mes pupilles doivent apparaître un brin dilatées, mon souffle court. Je vois bien dans toutes ses réactions qu'elle aussi se demande jusqu'où elle peut aller pour que je succombe.
J'entends d'ici son cœur courir le marathon. Sa peau s'échauffer. Je vois ses poils se dresser en un duvet électrique. Je sens son souffle, aussi. Plus chaud. Plus humide.
C'est la marque d'un désir plus charnel qui se maîtrise moins, avant qu'il ne se maîtrise plus du tout.
J'entends toutes ses belles promesses. Je les accepte comme des offrandes. Je m'amuse de ce qu'elle me propose. C'est délicieux, autant de déni et de frustrations dans une seule personne. Et la voilà qui remue, comme pour donner le change sous le coup de la musique. Je précise alors qu'elle commence à parler business de façon plus directe, pour la première vraie fois. Je ris, alors que ma moustache effleure ses lèvres ensanglantées.
Je viens cueillir les gouttes du bout de la langue, singeant le baiser pour les regards inattentifs en me penchant sur elle, si proche que l'illusion doit être probante. Je ne l'embrasse, pas, pourtant, rouvre les yeux, la défie du regard.
| Je ne veux aucun de ces paiements, de ces expédients. Je ne suis pas amateur de prêt-à-manger, du moins, pas de ce registre là. Si tu me veux comme employé, tu dois me définir un ou plusieurs objectifs, et me proposer un montant pour chacun et un bonus pour la totalité. Ensuite, je te dis si je travaille pour toi. |
Si proche, et pourtant, je la regarde ostensiblement. Poitrine, ventre, hanches.
| Ca ne sert à rien de faire comme si tu n'étais pas curieuse, l'humaine. On peut parler de tout ça autour d'un verre de vin et dans ton lit, on y serait plus confortables. |
Ou je peux la saigner dans l'allée derrière la boîte et prendre tout ce qui me ferait plaisir au passage ; ça reste une option sur la table.
| Parce qu'on sait tous les deux que c'est plus l'envie que le besoin qui t'a amenée vers moi. Je l'entends à la course que gagne ton cœur. |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Jeu 29 Juin - 17:58
J’ai bien des projets, et rarement sans danger. Je serais folle de ne pas profiter des services de mercenariat ou d’homme de main d’un Oupyr ! En prime, il veut un paiement en dollars ou en euros ou en monnaie virtuelle, et non en sang ! Tant mieux ! Il est plus facile de virer des sommes que de trouver des brebis égarées !
- Quel est ton prix de départ ? As-tu des restrictions ou exigences ? , demandais-je, le plus sérieusement du monde. Alors, j'appose ce doigt sanguinolent sur ses lèvres. Invitation ? Tentation ? Provocation ? Qui sait.
La conversation dévie sur un sujet plus délicat et intime. Mon corps m’a trahi, mon esprit est incapable d’outrepasser cette curiosité morbide. Je veux céder et découvrir une nouvelle expérience. Je crains tout autant de mourir bêtement.
- Du vin, je dois en avoir. Mais je préfère la vodka ou le medovoukha, me contentais-je de répondre, ne le quittant pas du regard. Je n’ai plus que quelques heures pour t’arracher un contrat.
J’aurais pu me contenter de quelques expériences amoureuses et charnelles classiques, me ranger avec un homme aimant ou une femme amoureuse et construire une vie avec cette personne. Malheureusement, je n’ai jamais aspiré à un tel modèle. Je ne l’ai pas connu et je n’en ai jamais rêvé. Paria, marginale, excentrique, délurée, indécente, inconstante, malade, psychotique, dévergondée … les critiques sont nombreuses, mais elles me passent bien par-dessus la tête.
J’ai grandi avec une mère divine dont le code moral est tout autre que celui de l’Humanité, et avec un père qui a connu le pire que l’Humanité puisse offrir. La question n’a jamais été d’être vertueuse et de suivre les dogmes stricts du panthéon monothéiste. Il n’a pas non plus été de me donner aux premiers venus. Toutes ces questions ont toujours dépendu de mes expériences, volontés et désirs. Les seules exigences de mes géniteurs ont été d’être loyale aux divins du panthéon slave et d’être indépendante financièrement.
J’ai bien conscience que j’ai dévié en cours de route.
Mes talents d’herboriste, mes compétences en ruse et en manipulation, mon amour de la magie, ma connaissance de l’existence des divins et cette obsession dévorante d’outrepasser ma simple condition d’humaine m’ont amené à aujourd’hui. J’ai emprunté bien des pentes glissantes. J’ai joué en mélangeant et en ingurgitant des herbes, j’ai attiré en promettant mont et merveilles à des esprits crédules, j’ai plumé plus d’un fidèle pour quelques objectifs personnels, et au milieu, j’ai cédé à bien des désirs, je me suis fourvoyée par curiosité à de nombreuses reprises.
Ce soir ne fait pas exception.
- J’habite dans les parages.
Sur cette annonce, je m’écarte de lui, fais demi-tour et prends la direction de la sortie. Je m’arrête au casier pour récupérer manteau et sac. Durant tout ce trajet, mille questions tournoient dans mon esprit. Est-ce que je vais survivre à cette nuit ? Est-ce que je vais tout simplement arriver chez moi avant qu’il ne m’égorge ? Est-ce que je vais réussir à récupérer un nom, un numéro ou n’importe quoi pour le recontacter ?
Je ne sais pas à quoi je joue, mais c’est une opportunité à tenter. Sil est fou de s’enticher d’un vampire, il est tout autant fou de ne pas chercher à en tirer profit.
Johannes von Reiner
Créature slave
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 341 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 16 Juil - 21:40
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Je la sais tentée. Je le sens. C'est plus qu'une intuition. Ca repose sur un ensemble de choses que je perçois chez elle, du rythme de son cœur jusqu'à ce que je lis dans ses yeux. J'ai l'expérience des mortels, et de leurs funestes penchants. Ce n'est jamais une gageure chez eux que de se contenter d'abîmes de corruption. Elle est avide, la gueuse. Elle pense, elle sait, que l'argent c'est le pouvoir. Elle n'a pas tout à fait tort. Mais le pouvoir est le pouvoir, dans ce monde. Vous avez beau vous payer une armée, ou des services de sécurité performants, si un type est décidé à vous foutre en l'air, alors il n'y a pas grand chose qui parviendra à vous maintenir en vie, si ce n'est vos propres efforts.
La jeune blondinette porte sur mes lèvres son doigt et la goutte de sang, et je la savoure lentement de ma langue.
| Tu seras toujours un contrat secondaire, car ma loyauté pleine et entière est déjà acquise par infiniment plus puissant que toi... Et plus dangereux, aussi. Je n'en dirais pas plus. Pour le reste, je marche à la tâche. Alors donne moi un objectif, et je te ferais sortir le nombre de billets correspondants. Pour le reste, pas vraiment de limites. |
Et plus les minutes passent, et plus la jeune beauté se trahit littéralement. Je sais alors que la partie est remportée. Comment exactement, nous allons le savoir bien assez vite. Mais mon visage se contente d'un sourire, plus encore d'un rictus malicieux. J'aime emporter la décision à la force seule de ma volonté, de ma détermination... De mon obstination, aussi.
Vodka... Russie. Ca me rappelle ce pays maudit des dieux. Mais soit. Pour les beaux yeux de biche d'une proie nouvelle, que ne ferais-je pas?
| Va pour la vodka. |
Elle confirme, à demi-mots. Je la regarde s'éloigner. Casier, manteau, le reste. Je la suis, sans qu'elle m'attende. D'abord quelques pas derrière elle. Ensuite à sa hauteur. Mains dans mon blouson, presque nonchalant, et pourtant digne. J'attends qu'elle me mène à son appartement mais reste tout de même sur mes gardes... Ca pourrait être un piège.
J'attends d'entrer, dans le plus parfait silence qui précède l'ivresse. Clés dans la porte. Qui s'ouvre, sur un univers que je ne connais pas encore.
| Peu importe où on fait ça ; mets une couette en dessus car le sang va tout tâcher, sinon, même en toutes petites quantités... |
Et me lèche les babines d'avance.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Jeu 27 Juil - 22:27
Le moment aurait pu être solennel, enveloppé d’un silence pesant et terrible, le pas ralenti à l’approche du bercail chéri et les mains réticentes à tourner la clé dans la serrure. Il n’en est rien. Pour autant, je ne suis pas grisée par la joie au point de l’exprimer verbalement, ou par la gestuelle. La crainte de l’inconnu et l’incertitude d’un lendemain pèsent, malgré tout, mettant un frein considérable à toute excitation excitation née d’une curiosité déplacée et franchement dangereuse. Pourtant, l’adrénaline est là. Mes sens sont aux aguets, alerte à bien des sons, couleurs, mouvements ou odeurs. Mon esprit tourne mille à l’heure, imaginant mille et une possibilités – allant de la plus logique, à la plus alambiquée. Je me sens comme une biche victime de sa propre bêtise, gambadant malgré elle jusqu’à l’autel du sacrifice.
Durant tout le trajet, je ne fais preuve d’aucun geste tendre, amoureux ou ambigüe. Je me contente simplement de le guider, en lui lançant que quelques regards interrogateurs de temps à autre. Ce n’est pas un traitement spécial au vampire, c’est tout simplement ainsi que bien de certaines soirées se déroulent. L’accord tacite se conclut entre deux, ou trois, personnes. On réserve nos attentes, appréhensions, désirs ou souhaits à la collision des corps, dans un lieu privé – ou peu visible à autrui. Les plus extrovertis peuvent arracher quelques baisers avant l’impact, évidemment. Je m’adapte, toujours et constamment. Ce blondinet ne semble pas être un démonstratif – et à raison, je pense, au vu de ses plaisirs
Dès que j’ouvre les portes de mon appartement, cette odeur discrète de plantes, mais équilibrée de mon point de vue olfactif, nous enveloppe. Mes connaissances en herborisme aident considérablement à trouver les bons mélanges pour ne pas être agressés.
- J’espère que tu n’as pas un nez très sensible, commentais-je, me posant subitement des questions sur les capacités de la bête.
Nous débouchons bien assez vite dans un grand espace de vie. Celle-ci donne à deux uniques portes, l’une donnant à de petites toilettes, et l’autre débouchant sur un espace bien plus intime comme ma chambre, ma bibliothèque et ma propre salle de bain. C’est assez grand pour accueillir un petit comité, mais sans pour autant être un palace ou un loft gigantesque. J’ai pu trouver cette perle rare à un prix extrêmement décent grâce aux fidèles de mon petit culte.
Cette illusion de bien-être éclate à l’instant où la voix de la créature s’élève.
- Quel oupyr romantique ! Si mes meubles, mes couettes ou mes draps m’importaient autant, je ne t’aurais pas invité chez moi. Si je ne peux pas me débarrasser des tâches, je remplacerai le tout, simplement, répondis-je, laissant échapper un rire amusé et un brin bruyant. Mon lit est derrière la porte de gauche. Sinon, le canapé peut être confortable , dis-je, en parfaite connaisseuse.
J'ai eu quelques occasions à découvrir les "spots" confortables et inconfortables de cet appartement. Les fantasmes peuvent être nombreux dans l'imaginaire mais, honnêtement, rien ne vaut le doux et moelleux contact d'un lit ou, au pire, un canapé. Je m’empare de mon téléphone, ouvre l’application contrôlant les lumières et opte pour un éclairage tamisé.
- Je vais chercher la bouteille. Mets-toi à l’aise, lui proposais-je, tout en me dirigeant vers la cuisine ouverte et voisine de ce séjour.
Je me saisis également de deux autres verres vides, et me dirige vers la créature assoiffée.
- Je ne suis pas stupide au point de croire que je peux gagner la loyauté d’une créature. Il y a évidemment plus puissant, et effroyable, que moi. Aujourd’hui, tu as bien de l’ascendant sur moi par ta nature, et par ta force. Par contre, on ne sait jamais de quoi est fait demain, n’est-ce pas ? , lui dis-je, lui tendant l’un des verres vides, prête à la remplir. Qui sait. Peut-être vas-tu m’adorer. Je remplis le tout, et soulève le verre. A notre future collaboration. Peut-être.
Et la peur s'insinue au fond de moi. J'avale d'une traite mon verre, pour me donner autant de courage que pour nourrir cette folie nocturne.
Citation :
Quelques informations de l'appartement : - Les pièces seront, globalement, "froides" (Vu qu'elle n'attendait pas de la visite initialement). J'imagine entre 10-13 degrés. - Il y aura toujours quelques symboles discrets se référant aux panthéons slaves, surtout à Morana ou Chernobog (fais toi plaisir si besoin).
Johannes von Reiner
Créature slave
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 341 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Mer 9 Aoû - 23:21
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
C'est amusant comment j'ai réussi à la retourner, l'humaine. Comme si c'était la marche inéluctable du destin que de se retrouver dans cette situation, dans ces circonstances. Je ne peux pas présager de ce qu'il se serait passé si elle avait continué de me tenir tête, je l'aurais sans doute eue de force, et donc sans doute équarrie dans un coin, forcée à endurer la morsure et le reste. Et balancée aux ordures comme le consommable humain qu'elle reste, au fond. Sans regrets... Car je sais très bien, j'ai une conscience parfaitement aiguë de ma nature, de ce que je suis. Elle, elle vit encore au pays des rêves et des bisounours. Elle se dit qu'elle est en danger. Mais sent-elle à quel point elle s'est toute seule mise dans la plus noire des merdes ? Je l'aurais violentée jusqu'à me lasser. L'aurait ruinée, avant de la découper pour mettre la police sur une mauvaise piste. Encore une petite fille de bonne famille qui finit trahie par ses propres impulsions. Alors, ça aurait été triste, ça aurait fait les choux gras de la presse pendant quelques jours...
Mais les gens seraient passés à autre chose. Comme toujours. C'est comme ça que ça fonctionne à chaque fois.
Chez elle, ça sent le frais. Il fait frais, même. C'est étrange. Il y fait bien plus froid que le commun des demeures humaines habituelles. Pas par économie. Elle ne semble pas dans le besoin, la petite blondinette. Alors quoi ? Je la regarde en coin, d'un regard de bête.
| Je ne sens que toi. |
Je suis un chien qui hume sa proie. C'est comme ça, on ne se refait pas. Je renifle l'odeur de son sang, de ses cheveux, et de ce qu'elle a de sueur qui mâtine sa fragrance d'une odeur animale, mais florale en quelque sorte. Pour le reste, je souris devant l'esprit pratique de la jeune femme. Qui assume maintenant totalement sa demande et tout le reste.
| Le lit, alors. |
Plus de place, plus de prise pour pouvoir attraper ce qui m'intéresse au fur et à mesure, au gré des envies. La jeune humaine ne doit pas être à son coup d'essai, et plutôt du genre à amener ici ses conquêtes temporelles en temps ordinaire. Elle a l'habitude, c'est sûr et certain. Entre les endroits, et le reste , la proposition de la bouteille, sa décontractation... je marche vers l'endroit indiqué. Pousse la porte de la chambre. Je pose, nonchalant.
| Tu fais souvent ça ? Je veux dire, ramener des hommes chez toi. |
Aucun jugement, si elle est un peu intelligente, elle répondra par la vérité. Je suis né à une autre époque qu'elle, j'ai aimé et haï plus qu'elle ne pourra jamais le faire, alors les comportements amoureux ou sensuels des gens me passent loin au dessus de la tête...
Mais c'est une information qui conserve de la valeur, malgré tout. Des verres vides, un contenant. Ca fera l'affaire. Je n'ai plus besoin de boire ce genre de boissons depuis plus de deux siècles, et pourtant, ça continue de faire partie du décorum. Je m'amuse de sa répartie, quand elle revient. Je me saisis du verre tendu, la laisse débiter son laïus, sourit de son avertissement.
| Arrête de faire comme si j'étais la seule bête de cet appartement, le seul monstre. Je n'ai pas vraiment eu à te forcer pour venir ici. Ni contrainte ni rien. Tu es le jouet de ta propre tentation... |
Je trinque. Avale le contenu. Fronce les sourcils.
| Pourquoi fait-il si froid, ici? |
Je retire ma veste, mon blouson. Jette sur un siège près de la table de chevet.
| Déshabille toi. Tu n'es pas obligée de jeter tes vêtements, non plus. |
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 20 Aoû - 22:41
- Si tu ne sens que moi, quelle est mon odeur ?
Chaque corps émet une odeur propre, dit-on. Malheureusement, à moins d’avoir un odorat extrêmement développé, il est difficile d’en saisir pleinement les nuances et les fragrances. Qu’en est-il de l’oupyr ? A-t-il des sens aussi aiguisés que la littérature prête aux gens de son espèce ? Est-ce que mes deux parfums favoris ont fini par s’imprégner à même la peau ? A moins que je sente totalement autre chose, comme la forêt ou les encens … Je suis assez curieuse, subitement.
Il m’interroge sur mes habitudes amoureuses ou sur la température particulière des pièces, il souligne mes propres défauts et il me donne des ordres. Heureusement qu’il représente une opportunité inouïe, mais extrêmement couteuse, tant en termes d’hémoglobine que de d’espérance de vie. Autrement, il est très loin d’être un homme agréable ou supportable. Je ne réponds donc pas immédiatement, préférant siroter tranquillement mon verre.
- Homme. Femme. Selon mes humeurs et mes envies.
Je ne m’étale pas davantage sur mes pratiques, mes préférences ou mes expériences. Je n’en vois ni la nécessité, ni l’intérêt. Je doute sincèrement que mon bien-être et mon plaisir sont les éléments essentiels de l’échange qui va avoir lieu. J’ai davantage la sensation d’être un sushi bar sur patte, sauf qu’au lieu de grappiller quelques poissons crus sur mon bide ou dos, le blondinet va récolter du sang.
- Je n’ai jamais dit être une sainte. Je sais exactement ce que je suis. J’en ai nulle honte, et nulle peur.
La mort a été une notion quasi omnisciente dans ma vie. Les rituels au nom de Morana font souvent référence à cette fin. Le métier de mon père tourne tout autant autour des cadavres. Très tôt, j’ai appris à ne pas craindre la faucheuse, voire même avoir cette folle idée de la défier et de me jouer d’elle. Cette bête à visage d’ange peut être l’une des réponses – et à condition que je survive à ses crocs ce soir et, peut-être, les futures autres soirées.
- Petite, je tombais fréquemment malade à Moscou et systématiquement dès qu’on voyageait ailleurs en hiver. Alors, ma mère, Morana, m’a béni, me rendant insensible au froid. S’il n’en tenait qu’à moi, je n’allumerai aucun chauffage et j’ouvrirai même les fenêtres. Mais le gel et les murs et les meubles ne font pas bon ménage.
J’hausse les épaules pour toute conclusion.
- As-tu besoin que je monte la température ?
Mon ton est hésitant. Ne va-t-il pas se gaver de sang chaud d’ici quelques minutes ? Je n’interroge pas plus. Je sens que l’impatiente va gagner l’un de nous. Lui, d’excitation. Moi, d’appréhension. Je termine le verre et le dépose sur une table de chevet. Je repense à son dernier ordre, je réfléchis à mes propres capacités un tantinet engourdie par un soupçon de peur. Malgré moi, ce sentiment prend racine au creux du ventre.
- J’ai bien réfléchi. Et non. Je préfère que tu me déshabilles. Déboutonne, glisse, tâche, déchire. A ta guise.
Je le fixe quelques longues minutes, brise ce contact visuel, me jette sur la bouteille et avale une longue rasade. Je vais en avoir besoin. Beaucoup besoin, même.
Johannes von Reiner
Créature slave
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Sam 9 Sep - 21:29
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Son odeur ?
Je souris, dévoilant mes canines hypertrophiées.
| Tu veux vraiment savoir ? Pour moi, vous sentez tous plus ou moins la nourriture. |
Et la distingue, de la tête aux pieds.
| Un peu comme vous autres humains quand un bon gros quartier de viande passe sur le feu, vois-tu ; certains sentent plutôt de la viande fraîche, à peine cuite, d'autres ont des fragrances plus fumées d'une viande plus forte. |
Et je ne lui dis toujours pas ce que je sens d'elle. Parce que j'ai envie de continuer à jouer. Parce que l'humaine m'amuse de son aplomb et de son apparente certitude, comme si elle contrôle réellement tout ce que nous sommes en train de nous faire... C'est mignon. Totalement à côté de la plaque. Alors, je m'amuse et me gourmande. Je souris et pouffe silencieusement à sa réponse, sachant qu'elle parle sans ambages de son intimité et de ce qu'elle implique. Je m'amuse de la situation. Elle est drôle, la petite.
| Vous êtes si frais, si naturels, mortels de cette époque. Vous ne réfrénez rien. |
Aucune pulsion n'est réprimée, tenue sous silence. Comme les chiens des rues, tous forniquent avec tous les autres, sans distinctions d'aucune sorte. Ni race, ni lignage, ni sexe, ni aucune autre préoccupation que le besoin, la pulsion charnelle et sa pressante exécution. Je ne me moque pas ; je sais que l'être humain n'a jamais été civilisé que sous un vernis de valeurs et de normes qui masquait immanquablement les affres de sa conscience. Je suis indifférent de l'apparente moralité ou de son contraire, chez l'Homme, comme je m'en désintéresse également chez le chien. Pour moi ça n'est jamais que deux viandes différentes. L'une me sustente, l'autre non, et je ne cherche clairement pas plus loin que ça. Je relève, un brin curieux.
| Et qu'es-tu donc alors, petite nymphette mortelle? |
Nulle peur de ce qu'elle est ? Qu'elle savoure donc la paix intérieure que cela doit lui procurer quand les gens, humains ou non mais doués alors de conscience, sont constamment en train de se remettre en question quant à leur nature profonde. Ca viendra avec le temps, peut être... Et je continue de la regarder, bras croisés, adossé à la porte par l'épaule en la devisant du regard. Elle est mignonne à hésiter, l'humaine.
| Je peux te saigner par pleine canicule ou au milieu du blizzard. Pour moi, ça ne change rien. |
D'ici, j'entends les battements de son corps qui battent la sarabande.
Ah, la peur. Enfin.
Je souris, dévoilant un sourire carnassier de mes dents blanches.
| Je savais qu'on y viendrait. |
Je me glisse vers elle quand elle boit une longue gorgée de vin, et pousse doucement de ma main la sienne, et lui fais verser un peu du liquide foncé sur son cou, sa gorge, la clavicule.
| Pardon... |
Et déjà remonte son cou de ma langue pour y récolter le vin, remonte depuis son dos le côté de son cou, le lui dévoile, alors que mes mains remontent de son ventre à sa poitrine, par-dessus ses vêtements...
| Ca ne fera pas mal. Pas trop. |
Je hume d'une longue inspiration des narines le fumet de son cou et du vin, au délicieux bouquet. Et croque son cou qui dégouline aussitôt, dans un craquement de chair presque silencieux ; un filet de sang coule de mes lèvres et file vers la naissance de sa poitrine, à qui je donne de l'air en tirant sur son vêtement pour la dégager par le dessus. Yeux qui se révulsent, pupilles qui se dilatent, je ferme les yeux et savoure le grand cru, déglutissant comme il faut.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Mar 19 Sep - 21:51
Le tueur blondy, le retour
Tatiana Dourov & Johannes von Reiner « 20 OCTOBRE 2021, PARIS, FRANCE »
Qui suis-je ?
Cette question est à la fois si simple et si complexe ! Je peux dire que je suis Tatiana Dourov, fille d’une déesse et d’un mortel, prêtresse et magicienne à mes heures perdues. Je peux compléter en indiquant mon âge, mon lieu de vie et mes hobbies. Je peux tout autant rajouter mes penchants extrêmes ou contre-natures selon les bonnes mœurs de la société européenne conservatrice. Est-ce que ces informations répondent véritablement à la question ? J’en doute fortement. Une vie humaine ne peut pas se réduire à une fiche d’identité, avec une petite case “hobbies” ou “qualités et défauts”.
- Je n’ai pas à te répondre, chasseur nocturne. Savoir est un pouvoir. Et je ne compte pas te donner plus d’ascendance sur moi.
Je réponds avec aplomb.
Ma main glisse contre mon gré, le goulot de la bouteille dérape, l’alcool se renverse sur moi. Un sillon se dessine sur ma gorge et mon cou. Un frisson de plaisir me traverse lorsque je sens cette chaude langue caresser ma peau. J’en oublierai presque sa nature.
Presque.
Indirectement, il me rappelle le marché passé. Avant même que je ne puisse réagir, je sens la morsure. Elle est loin d’être aussi sexy ou sensuelles que dans les livres ou les films. La peau n’est pas simplement plantée : elle est déchirée. Plus les canines s’enfoncent, plus les trous béants s’élargissent, plus le sang coule à flot, plus la tête tourne.
Par contre, tous ces romantiques d’Hollywood et ces fans de vampires avaient raison sur un point. Le sentiment est exquis. Je me tort et gémis autant de plaisir que de douleur. Je m’agrippe à sa crinière blonde, d’une main, à son dos, de l’autre main. J’y presse doigts et ongles, à peine regardante de la force que j’y mets.
Inconsciente, j’oublie le contexte actuel. Je tente de me relever, pour trouver une meilleure position. Ce geste m’arrache un cri de surprise. Les canines glissent, déchirent davantage la fin peau du cou. Je reviens, aussitôt, à la position initiale. La peur n’en est que plus forte, consciente subitement de la bêtise. Je ne peux pas bouger. Le sang pulse qu’avec plus de force, je le devine bien. Mes tympans sont un véritable orchestre de cuivres et de bronzes.
- Une idiote. Voilà ta réponse.
Je le dis, entre deux râles, deux souffles lancinants. Je suis bien incapable de dire si j’apprécie ou si je déteste. La rage d’être immobilisée se dispute à l’amour d’une indécence suprême et folle. Jamais je n’ai été aussi joueuse avec la Faucheuse. J’en tire une grande joie, et malgré que le prix à payer est très lourd. Le contact se prolonge. Le silence est brisé uniquement par mes petits glapissements, par les bruits de succions du vampire ou par quelques grognements respectifs.
Il s’écarte, je crois. Je le vois, lèvres en sang. Une curiosité malsaine m’y pousse à déposer, légèrement, mes propres lèvres. Je ne m’y attarde que quelques secondes à peine, le temps de récolter que quelques gouttes. Ce simple acte me donne un léger vertige et je m’adosse contre la tête de lit. Je ferme les yeux, tentant de retrouver autant mes repères que mon équilibre.
Codage par Magma.
Johannes von Reiner
Créature slave
Groupe : Créature, Panthéon Slave Métier : Tueur à Gages Pouvoirs / atouts : Force Surhumaine / Régénération / Hypnose Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 341 Age : 238 ans Célébrité : Boyd Holbrook
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Ven 6 Oct - 11:15
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Je le savais, tout ce qui allait arriver. Je le sentais depuis le tout début, comme l’inéluctable fin de toutes ses pseudos résistances qu’elle m’opposait depuis notre rencontre, alors que j’avais bien senti le poids irrépressible du désir qui lui échauffait les reins, de cette curiosité presque malsaine qu’elle vouait aux Nocturnes Rouges et à leurs capacités… Difficile dans ces circonstances de considérer que tous ses refus en étaient véritablement. Sa bouche dit non, ses yeux, le rythme de ses battements cardiaques, sa transpiration et son odeur corporelle, ses phéromones… Je sais que le « non » énoncé est dans l’air du temps, mais je ne suis pas une bête qui se préoccupe de l’instant présent ; le temps est pour moi une donnée immuable et rectiligne qui jamais ne voit les choses changer fondamentalement. Un morceau de viande reste un morceau de viande, et un prédateur reste un prédateur.
Je dévoile mes crocs dans un ricanement silencieux, quand la belle évoque garder un brin de mystère.
| C’est évidemment toi qui vois... |
Mais non finalement, je ris quand même.
| Ne pas me donner d’ascendant, hein ? |
Je me pourlèche les babines devant l’absurdité ; elle va me laisser prendre son sang, son goût, son odeur, se laisser expérimenter avec moi, et moi seul, l’ardent concupiscence, ce fantasme honteux, qui consiste à risquer sa vie et de ressentir la sensation de se faire dévorer pendant l’acte. La prêtresse est le jouet de désirs violents qui ne trouveront qu’une fin violente, mais se cacher derrière une sensation de contrôle tout ce qu’il y a de plus factice n’est certainement pas la chose à faire…
| C’est ce que nous allons voir, petite. |
La morsure n’est pas belle, ni propre. Je n’ai jamais eu envie de faire ça proprement. Et puis quoi, que les canines ? Qui aurait édicté cette loi ? Moi, je perce la peau de toutes mes dents, même si la pression seule suffit à déchirer la fragile chair du cou et me repaître de son sang qui dégouline abondamment dans ma bouche. Je la suce, aspirant les plaies creusées par chacune de mes dents, cherchant goulûment à la priver de chaque goutte de liquide carmin que transpirent ses blessures.
J’entends son gémissement de plaisir et de souffrance mêlés, à demi-étouffés. Il stimule mes sens alors que je la sens bouger, mais ma poigne est d’acier et la contraint à ne pas changer de position. Je souffle, entre sa peau ravagée et les trainées de sang qui dégoulinent vers son torse et dans son dos.
| Une idiote chanceuse. |
Ses souffles et gémissements se font plus forts, qu’elle étouffe elle-même en concupiscents baisers que je lui rends, cherchant sa langue, sa salive et son sang pour épicer son souffle devenu erratique. La belle goûte son propre sang et je souffle contre elle, amusé.
| SI jeune, et déjà si corrompue. |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr (c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson
Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Ven 20 Oct - 2:21
Le tueur blondy, le retour
Tatiana Dourov & Johannes von Reiner « 20 OCTOBRE 2021, PARIS, FRANCE »
Codage par Magma.
Johannes von Reiner
Créature slave
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Lun 13 Nov - 12:48
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
Elle est mon objet. Littéralement. Rétive dès le début. Et pourtant déjà offerte. Dès le début elle en avait la tentation, la jeune femme dont je peine à me rappeler le nom. Tatiana. La prêtresse d’une déesse slave, Morana ? Je ne sais même plus tant tout cela parait secondaire maintenant que ma mission et mon contrat à ce sujet sont passés. Ce qui compte n’est pas ce qu’elle était avant moi. Mais ce qu’elle sera maintenant, à partir de ce moment. De quoi arranger le reste, et faire en sorte de pouvoir disposer d’une poche de sang supplémentaire. Le reste, tous les autres menus avantages physiques, tout cela apparaît comme bien secondaire. Ca se prend, tout de même. C’est l’objet de la soirée. Que je goutte son sang, et puis tout le reste. Que je la savoure, jusqu’à la dernière goutte si je le choisis. Sans doute cela serait-il un brin contre-productif. Et puis maintenant, je suis allé trop loin vers le reste pour faire machine arrière.
Je la sens répondre à tout.
Des caresses les plus brutales et possessives, les plus fortes, jusqu’aux éléments de douceur et de sensualité. La jeune femme se sent évidemment menacée, et elle a raison. Je le sens au rythme des battements de son cœur. A ses souffles, et à l’odeur de son corps qui se transforme doucement à mesure des efforts prodigués. Je ricane, la bouche contre sa peau.
| Toi, corrompue ? |
Je mordille sa peau près de l’endroit où je préfère les saigner.
| Tu es sans doute une de mes pommes de sang les plus consentantes et pourtant qui se sont le plus menties à elle-même avant de baisser l’écharpe et dévoiler son cou. |
Je me gourmande de ma victoire à lui obtenir à peu près tout ce que je souhaite malgré ses dénégations de départ. Pour le reste, je m’amuse de ce que je lui fais et de ce que ça réveille chez elle, marquant déjà mon territoire sur son propre corps. Sa question m’amuse, elle aussi.
| Non. Tu ne risques rien. Je ne peux plus produire la vie, je ne peux que la prolonger d’une malédiction. Et ne suis pas non plus vivant à part entière, ce qui signifie que je ne suis le terreau d’aucune maladie d’aucune sorte. |
Son inquiétude est amusante. Pas tant à cause des motifs de celle-ci qu’au regard de la situation, ce n’est pas tant le sexe qui aura lieu pendant que je me nourris d’elle qui la menace, mais éventuellement les saletés qu’elle pourrait me faire ingérer dans son propre sang. Nous ne sommes pas vecteurs de maladies, mais nous pouvons malgré tout le sentir dans l’hémoglobine viciée de nos victimes, qu’elles soient consentantes ou non.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner - Red Thirst Innocence proves nothing
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Lun 27 Nov - 15:38
Le tueur blondy, le retour
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 17 Déc - 18:08
Le tueur blondy, le retour
Johannes von Reiner & Tatiana Dourov
« Quartier Latin, Paris, 6 novembre 2021 »
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé] Dim 14 Jan - 16:10
Le tueur blondy, le retour
Tatiana Dourov & Johannes von Reiner « 20 OCTOBRE 2021, PARIS, FRANCE »
Est-ce que je suis morte ? Je ne peux plus bouger mon corps. Je ne suis plus qu’un amas de chair dégoulinant de sang, à la merci d’un boucher aux dents longues. Je tremble mais je suis incapable de dire si c’est un plaisir physique mécanique causé par le rythme et les jouissances de la bête, ou si ce sont les derniers soubresauts d’une vie sacrifiée sur l’autel de la bêtise et du malsain. Etonnamment, alors que mes muscles deviennent raides, mes entrailles semblent être encore assez chaudes et accueillantes à la virilité du vampire.
Est-ce que je suis vivante ? Ma conscience est toujours là, flottant dans cette pièce puant sueur, sexe et sang. L’âme observe cette scène avec stoïcisme, attendant la finalité. Est-ce que le lien qui la retient à sa prison de chair va être brisé par un coup de dent final, ou est-ce qu’un miracle va se produire ? Quelque part, une infime part de moi exige cette dernière chance. Je ne promets pas d’être une meilleure fille, ou quoi que ce soit. Je ne veux que vivre un peu plus, goûter encore et encore aux plaisirs infinis de ce monde. La vingtaine, ce n’est pas suffisant pour en avoir fait le tour. Dommage, très dommage.
Je n’entends rien. Je ne sens rien. Je ne vois rien. Jusqu’à ce qu’un liquide métallique fait son petit chemin dans ma bouche et et s’enfonce toujours plus loin. Là, je ressens comme un sursaut de vie. Et, acte inconscient, geste désespéré, j’use de cette force timide que ces quelques gouttes m’offrent pour aspirer davantage. Les bruits de succions et la pression de mes lèvres contre son poignet sont de plus en plus fort. Ma tête en ébullition, je n’entends que la moitié de ce qu’il dit. La chair de poule, je grogne de mécontentement lorsque je sens ses doigts sur mes tétons, sa langue sur le lobe de mon oreille, sa moustache contre mon cou.
Et pourtant, je frissonne encore. Là, à cet instant, cette échappatoire inespérée d’une mort quasi certaine est une source d’adrénaline sans nom. Jamais, ô grand jamais, je n’ai ressenti une telle chose. Est-ce excitant ? Oui, mon esprit l’a gravé. Est-ce effrayant ? Tout autant ! Une fièvre folle me gagne au fur et à mesure que le sang afflux, à nouveau, dans mon corps. C’est violent, c’est douloureux, c’est affreux. Ma poitrine se soulève et s’affaisse à une vitesse affolante. Je suffoque dans le sang de ce type mais je m’y accroche encore. Je grogne encore, mais davantage pour exprimer une plainte lascive et douloureuse.
Et alors, ayant bu de tout mon soul – ou ce qu’il a bien voulu m’accorder -, je sombre dans l’inconscience. Je n’ai ni la force de garder les yeux ouverts, ni celle de l’écouter et encore moins de répliquer. Que va-t-il advenir de moi ? Je n’en sais rien. Je m’en fiche. Advienne que pourra demain !
Au moins, je sais maintenant ce que cette expression veut dire : « aller au septième ciel ». Au sens littéral.
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Sujet: Re: Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé]
Le tueur blondy, le retour [Intrigue II - Terminé]
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