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 The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]

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MessageSujet: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 7 Déc - 21:55


the crow flies straight, a perfect line

Il était là. Devant elle. Les traits ravagés par son rire dément. Un grondement souterrain vint secouer le sol et faire vibrer les entrailles de la déesse. Un cri perçant, dans l'obscurité, glaça les os de la Morrigan. Soudain, des mains familières vinrent se placer de chaque côté de sa tête. Un murmure en sortit, d'abord faible puis de plus en plus fort, tentant de capter son attention. Teutatès était là, à ses côtés. Mais elle ne l'entendait pas, même si elle essayait. Un cri de douleur, ensuite, émanant de sa propre gorge, déchirant ses entrailles en s'en extirpant avec violence. Loki s'était multiplié, laissant place à plusieurs hommes aux yeux démentiellement brillants. Morrigan recula, s'orientant à tâtons à l'étage du centre commercial devenu aussi noir que les ailes de la corneille qu'elle incarnait parfois. Mais un mur l'arrêta, l'obligeant à faire face.

Le bourdonnement s'intensifia, envahissant son espace et son esprit, chassant une à une ses pensées délirantes. Faire abstraction du chaos était impossible à présent. Il était là, avec elle. Ils ne faisaient qu'un. La main osseuse et vieillie du dieu nordique se posa sur son avant-bras, y diffusant une glaciale vague d'horreur qui remonta le long de son bras, paralysant jusqu'à son épaule. Morrigan tenta d'invoquer sa forme animale pour se sortir de là, mais ses formes restèrent sourdes à sa prière silencieuse. Levant les yeux au ciel, elle laissa échapper un gémissement de douleur lorsque la vague froide de mort atteignit son cœur, battant témérairement dans sa poitrine en tentant de maintenir le feu de sa folie furieuse en vie. Un spectre apparut devant ses yeux, d'abord immobile, vaporeux, puis il fonça vers elle en hurlant, avant de dissiper aussi vite. Elle ferma les yeux.


Le soubresaut la ramena brusquement à la réalité. Sentant son équilibre vaciller, elle jeta ses bras devant elle pour reprendre pied et toucha finalement l'habitacle du véhicule. Le bruit du béton sous les pneus de la voiture lui parvint, lent et régulier. Comme un ancrage à la réalité. Mais elle n'arrivait pas pour autant à s'y fier. Elle cligna des yeux deux trois fois, comme pour s'assurer qu'elle n'était pas encore prisonnière de sa vision mortelle. La voiture roulait à vive allure, faisant défiler le paysage du soir par les fenêtres de l'habitacle. Ouf. Elle était en sécurité. Ou pas ? Elle tourna la tête pour voir Teutatès au volant. Elle aurait pu sourire, mais elle n'y parvint pas. Il était toujours là. Malgré tout ce qui s'était passé. L'événement des Halles était terminé. Ils étaient en sécurité. Ou bien non ? Des bribes de souvenirs s'imposaient encore dans son esprit, venant raviver les visions de son cauchemar. Etait-ce une prophétie qu'elle venait de voir ? Ou bien une réminiscence du passé ? Chaque détail lui avait paru si réel... La manipulation de son esprit par le nordique. Les tentatives désespérées du Dieu Père pour la ramener dans la lumière. Et ces ténèbres étouffantes dans lesquelles elle se précipitait sans arrêt. Les échecs, aussi, de Teutatès pour absorber sa folie. Les tortures de Loki, une fois capturée, qui n'avaient fait qu'aggraver la chose. Son réveil chez Mama Quilla, qui avait héroïquement sauvé les deux Dieux. Les plaies de la chair guériraient. Mais son esprit en était sorti enveloppé dans une sorte de brouillard hautement inflammable, immobile et agité à la fois. Impossible pour elle s'en distinguer les contours d'une porte de sortie, si toutefois elle avait la force de réellement la chercher. Morrigan sentait la colère faire battre son cœur, animer ses respirations, embraser son souffle. Une seule étincelle, et tout partirait en fumée. Consummé par les flammes. Et si cela devait se produire, il serait faux de dire qu'elle ne s'en délecterait pas.

La déesse prit une inspiration, se retournant pour regarder sur la banquette arrière. Des sacs de voyage, quelques documents éparpillés. Elle se pencha pour attraper la bouteille à moitié vide, grognant en se rendant compte que ce n'était rien de plus que de l'eau. A quel moment elle avait accepté ça ? C'était une putain de mauvaise idée. Morrigan ouvrit la bouteille pour boire un coup, et un panneau attira son regard sur le bas côté de la route.

« On fait une pause ? Apparemment y'a une aire avec un resto dans quelques kilomètres. »

Elle avait bien envie de manger un morceau et boire un coup. Une vraie boisson cette fois. Et tabasser quelqu'un. Ou tout ça à la fois. Et pas nécessairement dans cet ordre.

La nuit tombait doucement, offrant un panorama qu'elle aurait adoré contempler s'ils n'avaient rien d'autre à faire. Le camaïeu de couleurs du ciel se mélangeait à l'horizon. Du rouge, de l'orange et du rose semblaient prisonniers dans l'immensité de l'étendue bleutée, se mêlant avec harmonie aux nuages. Elle ne savait pas combien de temps elle avait dormi. Si on pouvait appeler ça du sommeil. Ces derniers temps elle ne se reposait pour ainsi dire pas. C'était comme si Loki était constamment dans son esprit, tenant sa conscience en équilibre au bord d'un gouffre sans fond. Repoussant les limites physiques de son enveloppe. Il devenait bien trop puissant et dangereux. Il l'avait prouvé par le passé. Et les Celtes n'étaient pas assez unis pour le contrer, lui et le reste de son panthéon. C'était d'ailleurs l'objet de tout ce road-trip: trouver de l'aide, former des alliances. Rassembler. Pour mieux lutter.
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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 7 Déc - 23:56



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
Je dois inspirer et expirer doucement, calmement, pour me discipliner. Je ne suis plus aussi solide que je ne l’étais autrefois. La captivité a bouleversé mes certitudes, et ébranlé le peu de puissance qu’il me restait. Maintenant, je me sens plus que jamais prêt à me faire souffler comme une bougie par la tempête, près de la fin, de la Mort Véritable, comme jamais encore je ne l’ai été de toute ma longue existence. J’oscille entre les périodes d’une détermination flamboyante et de profond désespoir, je ne suis plus qu’une brindille quand j’étais jadis l’arbre au cœur du monde celte. Tous, nous avons subi ce déclin, ce déclassement brutal et irrémédiable. Jadis à soulever les passions des foules, et leur ardente loyauté. Vivotant comme des êtres sans consistance ni importance…


Je ne suis pas le Dieu du malheur et du désespoir. Mais plus je faiblis, et plus je suis prisonnier des émotions qui m’entourent. L’Humanité va mal. Les tribus sont clairsemées, dispersées. Le sens du mot « clan » a radicalement changé. Je me sens malade comme tous ces gens, qui se sont trouvés privés de sens par le confort de leur existence, par l’illusion de la paix et de l’égalité, par une fraternité qui montre ses limites.


Et puis, il y a Morrigan. Quand elle va bien, elle irradie pour moi, et je renaîs. Quand elle va mal, je pense à retrouver les falaises de la Gallico Mari, et de me jeter dans ses eaux grises et froides, pour ne plus jamais reparaître. Mama est une force, au milieu de tout ce chaos, de tous ces aléas. Mais Mama est aussi une faiblesse. Les vieux dieux que nous sommes ont l’expérience des choses de leur nature, mais pas de celle des autres. J’ai beaucoup aimé, jadis, contaminé et touché sans cesse de la bonté des Hommes. Je l’ai moins fait, au fil du temps. Et voilà que la cousine d’Irlande m’aime à sa manière, et que l’Inca nourrit elle aussi de romantiques sentiments. Auxquels je me raccroche, car il y a toujours eu plus de consistance dans la loyauté et dans l’amour que dans l’envie et la fureur, qui sont de puissants catalyseurs mais qui refluent, chacune à son tour.


Je suis le Juge des Âmes et même quand elle dort, la Morrigan m’obsède. Je ressens tout. C’est pour cela que j’ai le souffle court, que je peine à me maîtriser, moi le seigneur de l’émotion humaine. Je suis faible, balloté par les remous de sa conscience. Je n’ai pas retrouvé le pouvoir de l’apaiser au toucher, ou par mes mots. Elle dort… Mais la brune ne dort jamais qu’en apparence. En son sein, c’est la sarabande de la fin du monde, l’écho des combats passés, présents, et futurs. Toujours la tempête de passion et de rage brutes, qui s’entremêlent.


Être près de Morrigan me fatigue, mais me fait me sentir en vie. C’est difficile de rester concentré sur la route.


C’est cons de descendants des brittons ont inversé les sens de circulation, en plus, et si j’ai moins d’accointances avec un bolide qu’avec une monture de chair et de sang, je ne m’en sors pas si mal. Mais je m’épuise, entre les efforts de concentration liés au trajet et ceux liés à ma compagne, à côté. Je tente d’esquisser un sourire, alors que son enveloppe reprend contenance.



| Bonsoir, belle endormie. |


Les phares déchirent la pénombre de cette soirée printanière. J’allais lui demander, pour ses cauchemars, mais elle sait déjà que je suis littéralement perché au creux de son âme et de son corps, dès que nous sommes proches l’un de l’autre.


| D’accord. Ce serait pas plus mal que tu prennes le relais, après, ou qu’on s’arrête pour dormir s’il y a un B&B pas loin. |


J’écarquille les yeux, ouvre la bouche, gigote la mâchoire, secoue la tête, dans une mine presque ridicule pour m’agiter un peu l’enveloppe. Le silence s’installe quelques minutes. D’une passion dévorante les premières semaines, soulevés par les combats mortels que nous livrions contre des pillards, contre les nordiques, nous avions été brisés par le maître des mensonges.


| Il ne reviendra pas, tu sais. Loki. |


Je déglutis, et tourne la tête vers elle peu avant de m’engager sur la sortie.


| J’ai sondé son âme. Et je n’y ai lu que la peur, et l’envie. C’est un gamin paumé, un adolescent qui n’a jamais pardonné son père de sa dureté et ses pairs de leur rigidité. C’est un faible. Il a le dessus, aujourd’hui, il ne l’aura pas demain. Nous sommes ensembles. Nous avons Mama Quilla, et tous les autres. Nous résisterons. |


Les pneus grattent le gravier d’un petit chemin qui remonte sur une colline ou une grande bâtisse en énormes rondins de bois annonce taverne.


| On voit un cousin à moi, ce soir, ou c’est en tête à tête ? |


Je ne sais pas comment elle compte tous les retrouver. Si je sais beaucoup de son âme, je ne sais rien de son histoire, ni de sa mémoire ; je ne sais sur ces sujets que ce qu’elle me dit. Et paradoxalement à notre forme d’union, nous ne parlons que très peu, d’ordinaire.

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Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 23 Déc - 19:34


the crow flies straight, a perfect line

Quelle drôle d'ironie, finalement, pour la Déesse de la Guerre, de ne pas pouvoir contrôler les visions de violence qui l'assaillaient parfois. Ces derniers temps, elle se sentait faible, et cela ne faisait qu'attiser sa colère. Cela faisait des milliers d'années qu'elle existait, sous des formes différentes. Depuis tout ce temps, elle avait appris à comprendre son pouvoir de prophétie, à l'apprivoiser. Car elle ne pourrait jamais le contrôler vraiment. Ses visions étaient son fardeau tout autant qu'elles étaient sa libération, sa chance. Revoir le passé, prévoir l'avenir, sous une forme ou dix, dans tous les embranchements possibles que les décisions à prendre pouvaient porter. Concernant des personnes qui comptaient pour elle, comme de parfaits inconnus. Après des centaines d'années d'entrainement, elle avait réussi à trouver un équilibre. Et pourtant il avait fallu de quelques mauvaises rencontres pour que tout se remette en question en un claquement de doigts.

Alors oui, Morrigan était en colère. Une colère sourde qu'elle n'arrivait pas à faire taire, qui menaçait de tout envoyer valser à la moindre contrariété. Le nordique y était pour beaucoup. Mais elle était surtout en colère contre elle-même. Elle se mit à rire, un rire jaune, lorsqu'il tenta de la rassurer.

« C'est sympa de voir les choses de cette façon. Moi je suis persuadée du contraire. »

Loki ne lui paraissait pas être personne à abandonner ses combats aussi facilement. Morrigan se tourna néanmoins vers lui quand il détailla un peu plus sa pensée, les sourcils froncés. Son argumentaire ne la convainquait pas plus que cela. La mention de la déesse Inca la fit tiquer. Etait-il déjà prêt à aller chercher du soutien à l'extérieur du Pathéon ? Elle reprit en reposant sa tête sur le repose-tête.

« Nous sommes ensemble, oui. Pourtant, on est que deux à parcourir le pays pour retrouver tous les autres. Non pas que ça me dérange, j'apprécie ta compagnie. » lui dit-elle avec un sourire.

Il emprunta le petit chemin qui montait, parallèlement à la grande route sur laquelle ils étaient depuis.. un bon moment ? Un grand bâtiment faiblement éclairé s'imposa à eux. L'enseigne faite de néons irradiait l'air ambiant, projetant un halo de lumière dessiné par les lettres. Ils se garèrent le long d'autres voitures, et il coupa le contact.

« Gamin paumé ou non, il nous a déjà marché dessus. Et je ne vois pas dans la situation actuelle comment on pourrait l'empêcher de recommencer. C'est pas le seul problème d'ailleurs, faut pas oublier tout ce qu'il se passe dans le reste du monde. On a besoin de toute l'aide qu'on peut avoir. »

Surtout qu'elle ne se faisait pas confiance s'il était à proximité. Il semblait prédestiné à pouvoir jouer avec ses pouvoirs et la manipuler. Alors elle devait se rendre à l'évidence, il leur faudrait de l'aide. Y compris celle de Panthéons extérieurs, même si Morrigan n'était pas encore tout à fait prête à l'admettre. De nouvelles divinités qui apparaissaient, d'autres qui tombaient comme des mouches... Ce n'était pas une bonne période pour être un Dieu, il fallait se le dire. Les celtes devaient se regrouper et décider de la marche à suivre. Mais rapidement. Il fallait surtout agir.

Elle sortit de la voiture, attrapant la carte pliée à la va vite sur le tableau de bord, la dépliant sur le capot et pointant du doigt des endroits précis, marqués d'un cercle.

« Les endroits qu'on voit visiter sont marqués ici, on a encore un peu de route. Chulainn ne m'a pas donné beaucoup d'infos, mais j'ai confiance dans ce qu'il m'a dit. Si on ne trouve pas nos amis, on trouvera autre chose. »

Morrigan n'était pas native des terres britanniques. Elle avait prit vie en Irlande, née du culte un peu diffus de plusieurs clans irlandais qui se faisaient la guerre, il y avait de cela plusieurs milliers d'années. En revanche, Chulainn, humain d'origine, connaissait mieux l'Angleterre, y ayant combattu. S'il avait repéré des signes d'activité dignes de Dieux Celtes, alors ils devaient aller voir ce qu'il se passait. Repliant la carte, elle la glissa dans son blouson en cuir, s'approchant de Teutatès, l'humeur soudain un peu plus légère :

« C'est juste toi et moi pour ce soir, chéri ! Comme au bon vieux temps. »

S'accrochant à son cou, elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de faire volte face et de se diriger vers la bâtisse. Une fois à l'intérieur, la chaleur la poussa à ouvrir sa veste. De la musique, un immense bar d'un côté de la pièce, quelques tables. Ce n'était pas complet, mais il y avait quand même un peu d'ambiance. Morrigan se dirigea vers le serveur qui nettoyait des verres et commanda deux bières et des nachos. Elle jeta un œil autour d'elle, appuyée contre le bar. Quelques regards s'attardaient sur eux, en tant que nouveau venu, mais rien d'autre. A première vue en tout cas. Un écran dans le fond de la salle attira son attention. Un match de foot était en train de se jouer, déchainant les passions et entrainant des mains en l'air dans de gros cris à chaque action. Elle haussa les épaules. Ce n'était pas trop sa tasse de thé. Le serveur lui tendit les bières et le plat et elle ramena tout ça à leur table, en équilibre. Elle s'assit, puis enleva sa veste pour la poser sur la chaise. La déesse fit glisser la bière de Teutatès jusqu'à lui, puis leva la sienne, dans l'attente de sa réponse :

« A quoi veux-tu trinquer ? »

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptySam 24 Déc - 14:29



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
C’est étranger de se comporter presque normalement, presque comme de simples mortels, alors que nous ne le sommes ni l’un ni l’autre. Même les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons paraissent normales. Banales, pour des gens du commun. Un couple qui conduit une berline et qui file grand train sur l’autoroute du nord. Je ne viens pas souvent, dans ces contrées, dans ces pays. Jadis, j’ai aidé à les défendre pied à pied face aux romains, mais je n’y suis pas resté longtemps. Plus attaché à ma terre et aux gens du crû, quand la défaite a été consommée avec mes cousins je les ai laissés à la gestion de leurs affaires pour retourner aux miennes. J’y suis revenu plus tard, en mailles et à la Tunique frappée de l’emblème des trois têtes de loup noires sur fond rouge du Comte de Rougecogne, accompagnant l’armée du frère du Roy prenant possession de Londres après la mort de Cœur de Lion. Une vie plus tôt. Par la suite, je n’y suis que peu retourné. Et voilà que tout a changé, et l’horizon défile sous mes yeux. La campagne jadis végétale est toujours la même. Mais elle est soignée, comme si chaque être vivant, végétal ou animal, était bien rangé à sa place.


Déjà réveillée, Morrigan est déjà en train d’étouffer de colère. De rancœur. Je la sens pétrie d’une rage noire envers Loki. Sa colère hargneuse ne vaudra jamais la fraîcheur de ma bonne vieille haine à son endroit. Mais plus que moi, c’est bien l’irlandaise qui a été sa victime en premier chef. Je ne l’ai été que parce que je me suis laissé attiré dans le piège qu’il avait tissé, sachant pertinemment que j’irais sauver la conscience de Morrigan. J’essaie de détendre l’atmosphère, d’un humour daté et de plaisanteries pourtant fraîches et printanières.



| Tu m’étonnes que t’apprécie ma compagnie, après ce qu’il s’est passé à la dernière station essence… |


Sourire en coin, ton évidemment taquin. Mais je reprends, après un court silence, de sorte à être un peu plus sérieux.


| Qui de mieux que la Reine des irlandais pour rassembler les siens ? Et moi, je lis dans leur âme. Alors, je suis indiqué pour savoir comment leur parler. |


Sauf ceux qui invariablement me poussent rapidement à bout rien que par ce que je sens émaner d’eux, ça devient alors plus fort que moi de leur rentrer dedans, de leur faire savoir que je sais.


| On a déjà trouvé de l’aide, ailleurs. Sans Mama Quilla, tu ne serais pas là. Et moi non plus. Sans elle… |


Je serais toujours en train de me faire cannibaliser par sa folie, conscience soufflée comme une bougie abandonnée dans une maison dévastée par une tempête qui pousse ses murs, fait s’effondrer son toit. Sans la force de Mama, sans l’amour qu’elle ressentait pour moi et son inébranlable loyauté envers cette idée que j’avais émise de Grande Alliance Païenne, Morrigan serait restée enfermée dans sa propre âme remplie des maléfices de Loki, et en serait réduite à des babillages ineptes et à des soubresauts violents. Je conclus, yeux baissés sur le volant.


| Elle est un premier pas, Morrigan. Une première main tendue. Au travers Mama, nous pouvons toucher son époux, Inti, sa propre mère et ses collatéraux. Tu imagines ? Les dieux anciens du monde d’avant le monothéisme. Nous pouvons encore en trouver d’autres, j’en suis persuadé. Aucun n’aura oublié les temps d’avant le temps, où nous traversions ce monde comme les protecteurs et gardiens que nous étions. |


Je suis Morrigan à l’extérieur, quand elle déplie une carte sur le capot du véhicule. Mon visage reste fermé, concentré, même quand elle évoque son Maudit de compagnie, dont je sais pour avoir lu son âme, qu’il sera toujours un problème entre la divine et moi, quel que soit le lien que nous entretenions. Je hoche la tête.


| Ceridwen m’en a donné, récemment. C’est… La copine, d’Esus, je crois. J’ai peut être un moyen de trouver ton cousin voleur. |


Sourire quand elle s’amuse de la situation et vient sous son blouson de cuir m’enlacer pour m’embrasser ; le genre de baiser qui dissipe les doutes, que je sens plein et entier, sincère sur ce qu’elle éprouve. Je sais qu’il n’y a pas toujours d’amour ou de désir dans un baiser. Mais je sens son propre soulagement d’être avec moi et son contentement de partager ça avec moi plutôt qu’un autre. Je réponds au baiser, bien sûr. La suit, non sans distinguer son bassin et son arrière-train quand elle s’élance vers le diner de bord de route. L’endroit a l’air d’avoir des chambres. Parfait. Je préfère dormir dans un endroit paumé. Si n’importe qui devait nous tendre une embuscade, je serais bien moins perturbé par le flot des émotions des témoins ; mon cerveau aurait bien moins de données à traiter. Je regarde les alentours, note les couverts potentiels, les entrées, les sorties, compte le nombre de véhicules et estime à la louche des sources d’émotions le nombre de civils du secteur.


A l’intérieur, Morrigan commande, et nous trouvons une table de coin, entourée de banquettes. J’attrape la bière qui m’est lancée, voyant à la télévision que la France joue contre l’Angleterre. Match de qualification de Ligue des Nations, et l’accent de mon véhicule m’attire quelques regards hostiles. Je fais un signe de la main à deux bas du front accoudés au bar qui nous détaillent du regard, notamment Morrigan, de dos. Ne cherchez pas trop les ennuis, petits mortels. Avec la sorcière à mes côtés, je suis comme une cocotte-minute prête à exploser.



| A ton sourire retrouvé ? |


Je lève la chope, yeux plissés, sourire canaille. Entrechoque mon godet contre le sien dans un bruit sonore.


| A l’avenir, Morrigan. Que le Destin fasse qu’il s’écrive à plus de mains qu’aujourd’hui. |


Je bois une longue lampée, fais la grimace. Maudit bière d’outre manche, épaisse, manquant de bulles et d’alcool.


| Par contre si on doit continuer ce genre de petite aventure ensemble, il faudra trouver de quoi se ravitailler correctement à l’avance, et je refuse de vivre dans un endroit où on mange de la viande bouillie ou frite, qu’on assaisonne de sucré salé ou de je ne sais quelle autre diablerie. |


Les anglais sursautent partout autour dans le bar. Occasion manquée ; Kane a raté sa tête et Griezmann vient lui faire signe d’arrêter de pleurer. Tout va bientôt dégénérer, sur le terrain et en dehors. Je sens leurs âmes à tous gonflées de frustration et de colère. Je respire plus fort.


| Quand doit-on voir Dagda ? |


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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 5 Jan - 23:28


the crow flies straight, a perfect line

Lorsque Teutatès lui proposa de trinquer à son sourire, elle esquissa une grimace en tirant la langue pour le taquiner. Elle n'était pas particulièrement du genre à étaler ses sentiments, surtout pas en public, même si la conversation ne les concernait que tous les deux. Alors ce genre de niaiseries la poussait à les tourner en dérision - même si une partie de la déesse restait flattée que le dieu à ses côtés accorde autant d'importance à son sourire. Mais il le savait, tout cela. Il pouvait (littéralement) lire en elle comme dans un livre ouvert. Et ils se connaissaient depuis un bout de temps maintenant. Morrigan ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait par coeur, car il parvenait toujours à la surprendre, malgré toutes ces années. Mais si il y avait bien quelqu'un en qui elle avait confiance, et encore plus avec les épreuves récentes, c'était lui. Le temps de leurs affrontements ensanglantés était révolu. Plusieurs siècles plus tard, ils n'avaient jamais été aussi proches. Mais leur proximité pouvait être difficile pour lui, condamné à absorber l'entièreté des émotions de l'irlandaise. Il était la raison, elle était la folie. Et elle ne voulait pas le faire sombrer à ses côtés.

Son deuxième toast lui plut beaucoup plus. Les boissons s'entrechoquèrent, et ils burent une gorgée en silence. Teutatès trouva de bon ton de se plaindre de la cuisine anglaise pile au moment où le serveur vint déposer quelques apéritifs à grignoter : les nachos commandés, ainsi qu'un peu de crakers et des olives. Ce dernier s'arrêta, les sourcils froncés, l'air pensif. Morrigan attrapa un crakers qu'elle mangea ave lenteur, le dévisageant, se demandant si il allait relever quoi que ce soit. Il prit l'excellente décision de ne rien faire, et repartir servir les autres clients. Des exclamations retentirent, qui tendirent un poil la déesse, même si elle était occupée à faire un sort aux apéritifs. Reprenant une gorgée de bière, elle lui répondit, gardant ce ton taquin, faisant allusion à des aventures passées :

« Oh désolée, c'est pas assez confort pour toi ? A une époque, tu m'aurais suivie jusqu'au bout du monde, même si l'on n'avait que nos yeux pour pleurer et une peau de bête pour se coucher. T'as changé ! »

Elle sa ravisa bien vite en goûtant les olives. Elles n'avaient absolument aucun goût, et avaient uniquement le mérite de permettre de se sustenter. Vaguement. Soit. Ce n'était pas le soir de la gastronomie, et alors ? Les anglais n'étaient pas réputés pour leur bonne nourriture de toute façon. Un nouveau sursaut de foule attira leur attention. Elle tourna la tête vers le groupe de gens agglutinés devant un écran, absorbés par le match. De tous les sports qu'il lui avait été donné de voir, Morrigan trouvait le football d'un ennui mortel. Lorsqu'il la questionna sur Dagda, elle soupira bruyamment.

« Boh, c'est peut-être pas nécessaire de l'impliquer. Il nous dira sans doute qu'on dramatise et que la solution se trouve dans les livres anciens qui constituent sa base de savoir universel. Grand sage qu'il est. »

Elle but une gorgée de sa bière et reporta son regard sur le reste de la salle. La vérité, c'était qu'elle ne lui avait pas parlé depuis un moment. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, son époux lui avait demandé de choisir entre Chulainn et lui. Morrigan était incapable de se séparer de son maudit, pour plus de raisons qu'elle ne pouvait même envisager. Ils étaient plus forts à deux. Même si leurs deux tempéraments faisaient parfois des étincelles lorsqu'ils s'entrechoquaient. Elle l'avait donc choisi. Depuis, il n'avait plus donné aucune nouvelle. Et Morrigan n'avait pas cherché à en avoir. Légèrement agacée de ressasser ce type de souvenirs, elle reprit la parole, un peu plus fort cette fois :

« Okay, j'avoue j'ai pas de plan particulier ! Je déteste juste rester les bras croisés à attendre que quelque chose se passe, c'est pas mon genre et tu le sais. Mon moment préféré dans les longues discussions interminables du panthéon, c'est lorsqu'elles se terminent. Alors prendre la voiture et passer un peu de temps avec mon dieu préféré sur cette terre me paraissait être une bonne idée. J'en avais besoin. »

Lui aussi, peut-être ? Elle prit une nouvelle gorgée. Presque vide.

« Je ne pense pas être encore dans les bonnes faveurs de mon cher époux, si tu vois ce que je veux dire. Mais j'ai clairement pas assez bu pour discuter de ça ! »

Morrigan préférait couper court à son sujet. Avec Dagda, la passion des premiers instants était partie, et à présent, il restait surtout un bon paquet d'embrouilles. Leurs caractères étaient à l'opposé: il était calme, elle était furieuse. Il était pensif et érudit, elle était une déesse d'action et de sang.  Morrigan se demandait d'ailleurs comment ils avaient tenu ensemble aussi longtemps. Il ne parvenait pas à apaiser ses pulsions. Le seul qui le pouvait était devant elle. Elle prit une nouvelle inspiration, plantant son regard dans celui de son compagnon :

« Tu sais, je crois que t'as raison, sur Mama Quilla. Elle nous a aidé, et sans elle, je serais sans doute pas ici en train de te parler. Je lui dois une fière chandelle. »

Ca, ou alors c'était sa destinée de se laisser balayer par les vents de sa folie et personne n'y pouvait rien. L'avenir le dirait. Une question lui trotta dans la tête, alors qu'elle tentait de se remémorer le sauvetage de l'Inca.

« J'ai pas beaucoup de souvenirs, de ce qui est arrivé, tout est très flou. Je me souviens surtout de toi, en fait. Tu luttais de toutes tes forces pour me préserver. Les autres choses que je peux voir... eh bien, j'ai parfois du mal à en distinguer le vrai du faux. L'illusion de la réalité. Mais tout ça c'est pas vraiment nouveau, pas vrai ? Tu savais que j'étais timbrée dès le moment où on s'est rencontré. »

Un trait d'humour, mais qui pourtant ne la faisait pas rire. Elle déglutit, abordant un peu plus frontalement sa question première, alors qu'un nouveau brouhaha s'élevait autour d'eux.

« Comment tu vas, toi ? Pour de vrai. »

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 6 Jan - 12:22



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Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
C’est un peu étrange de se retrouver ici, deux immortels parmi les Hommes. Cet endroit est perdu au milieu de nulle part, pas loin de l’autoroute. Au dehors, on devine la masse des arbres touffus qui couvre l’horizon d’un tapis sombre, sous la lumière de la lune, souvent masquée par les nuages. Cet endroit, cette situation, transpire la normalité. Ce n’est pas quelque chose à laquelle nous sommes accoutumés lorsque les divins se côtoient. Partout, de par le vaste monde, se jouent des sociétés secrètes, des cabales et des cultes. Il y a Sequana à Paris, avec ses catacombes où se déroulent complots et se délient les secrets des uns et des autres. Il y a ce sanctuaire dans la forêt Noire, où les divins de tous horizons s’adonnent à des vices permis par le maître des lieux. Et tous ces autres endroits qui nous rappellent constamment que nous avons beau évoluer parmi les Hommes, nous n’en sommes pas. Ce qui me parait le plus étrange en vérité, c’est de partager ce genre de moment avec une autre divine. Une bière, un match, des mortels qui n’en finissent pas de ressentir et d’éprouver.  


Une nouvelle occasion de but loupée par l’Angleterre, d’ailleurs. Bon replacement des français. J’aurais dû faire entraîneur dans un sport collectif quelconque, mes pouvoirs auraient été terribles. Morrigan en tout cas, semble aller bien, ce soir. Une forme de normalité dont elle est pourtant peu accoutumée. Je sens une tension sous-jacente. Ce genre d’hésitation qu’elle a toujours en public, comme si elle est toujours prête à dégainer pour découper des gens. Je souris à l’irlandaise qui boit son bock, et trempe ma barbe dans le mien.



| Je t’aurais suivie partout pour les « à côté », voilà tout. |


Ce qui est faux ; notre mise en « couple », si ce mot peut s’appliquer à nous, est récente. Mais il est vrai que mes itinérances guerrières se sont souvent accompagnées de connaissances charnelles, voire de véritables coups de cœur. Difficile pour un empathe de rester insensible à la passion ou à la beauté intérieure des gens, et la communion des âmes n’est jamais plus parfaite que quand elle est d’abord physique. Je n’ai jamais pris une mission, je ne me suis jamais investi d’une quête pour les beaux yeux d’une femme, mortelle ou divine, jusqu’à aller venger ma sœur Epone et sauver Morrigan. Je souris quand je vois Morrigan tiquer sur les olives et je ressens une vague déception, pour saisir plein de fromage sur un nachos et l’engloutir.


J’écoute Morrigan parler de la sagesse de son mari en la dévalorisant un brin au passage, égratignant la fierté de son époux en même temps. Je sens son agacement monter. La sécurité, compte tenu de la nature de la déesse-sorcière, serait probablement de simplement en rester là. Je la laisse redescendre un peu ou formuler son ressentiment, qu’elle sait que j’éprouve aussi. Ce qui me fait plisser les yeux vers ces connards qui nous dévisagent, et surtout elle. Morrigan commence par évoquer sa position et ce qu’elle attend aussi de son voyage. Je lui souris, en coin, avant de couvrir sa main libre de la mienne, et d’en caresser le revers du pouce.



| C’est pas grave, on peut boire beaucoup plus que tu en parles, si tu en as besoin. On va se confronter à eux, je veux dire. Tes collatéraux, cousins, compagnons de jadis. Et ton mari. Et ce connard d’atchoum. S’il y a des tensions de ton côté, il vaut mieux les faire péter un peu avant, avec moi. |


Sous entendu « je peux te gérer », ce qui est parfaitement vrai. Et j’ai insulté son maudit au passage, avec qui sa relation trouble est la même pierre d’achoppement entre Morrigan et moi qu’elle ne le fut entre elle et Dagda. Ressentir Morrigan, c’est ressentir Chulainn. Et ce guerrier de jadis est beaucoup trop protecteur envers celle qu’il devrait servir plus que juger. Chacun sa place, chacun son devoir. Je termine la pinte et la repose en la tapant pour signifier qu’elle est vide à la mode de chez nous, ce qui me vaut quelques regards louches et butors qui se retournent. Il ne fait pas bon d’être français et ripailleur dans cet endroit, ce soir.


| Moi aussi, j’en avais besoin. |


Mais je déglutis, baisse le regard, avant de me tourner et d’appeler un serveur d’un doigt levé et d’un sourire. Je pense à Mama… Qui doit accomplir sa propre mission.


| Sans Mama, nous nous serions tous les deux perdus dans les recoins de ta conscience délabrée pour l’éternité, Morrigan. Elle nous a sauvé la vie, ni plus, ni moins. Et elle a relancé la marche en avant de notre destin, de notre vengeance… Je ne me rappelle pas de tout, non plus. Ce n’était pas vraiment un rêve, ni un cauchemar. C’était autre chose. Comme la longue litanie, la complainte d’une âme perdue à tout jamais et qui errait comme moi sans que je ne sois capable de la retrouver. |


Je joue cartes sur table, alors qu’on nous redépose une tournée.


| Elle m’aime, tu sais. Elle te l’a dit. Cette situation est compliquée pour elle, pour moi. |


Tant qu’on y est… Je cogne sa chope à nouveau, enquille la mienne en longues gorgées. J’ai grand soif, et ce brevage n’aide pas vraiment à l’étancher.


| Ce n’est pas nouveau, non. Tu es dans cet état depuis des siècles. Mais maintenant on connait la cause, le fautif. Je compte bien accomplir mon serment avec toi, et te rendre ta liberté. Je tuerais Loki. |


Comme j’ai tué Tyr, mais sans équipement divin il n’était que renvoyé dans les limbes. Les choses changeront, et je serais capable d’envoyer ces connards dans l’éternité. En attendant… Je reprends le regard de la Morrigan, longuement, en détaille les iris marron foncé, puis jaunes, puis vertes sur l’extérieur. Ce regard qui captive, toujours vif et emporté, où la quiétude se dispute la plus grande. Je presse sa main, un poil plus fort.


| Mal, depuis la mort de Sequana. Je ne vais pas jouer au fanfaron. Je n’ai plus mes pouvoirs de jadis. Si ce n’est pas une nouveauté, cette réalité me frappe plus que jamais. Quand il n’y avait que moi de concerné, ce n’était pas grave. Je te l’ai dit, j’ai même failli m’abattre en Russie, il y a deux siècles. Mais maintenant que le panthéon renaît et que les miens meurent ou deviennent fous à cause de nos ennemis, je ne suis pas en mesure de les protéger. C’est ma mission, Morri. C’est le sens de mon existence. Je ne l’ai pas choisi, mais ça fait trois mille ans qu’il en va ainsi. Epone s’est fait torturer par les Nordiques. J’ai buté Tyr, mais il reviendra. Et toi, je n’ai rien pu faire, aux Halles… La puissance des visions de Loki sur ton âme m’ont balayé. |


Je fronce les sourcils.


| Je déteste être faible. |


Je n’ai pas besoin de pommade ; ce n’est pas un ressenti, mais un fait contre lequel je dois lutter.


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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 6 Jan - 21:27


the crow flies straight, a perfect line

La musique, dont le volume était bas, était complètement submergée par les exclamations des présentateurs qui sortaient de la télévision. L'agitation était palpable, et Morrigan commençait à en ressentir les effets en son fort intérieur. Une espèce de fausse quiétude s'emparait d'elle, la laissant fébrile, sur le qui-vive, prête à bondir à la moindre alerte. Heureusement qu'elle n'était pas loin du dieu à ses côtés, sinon elle n'aurait pas pu entendre ce qu'il lui répondait à sa pique taquine sur son passé et le fait qu'il avait changé. Enfin, elle a sans doute changé également depuis toutes ces années. Plus terrible, plus sombre encore. La divine n'avait en effet jamais réellement aimé son pouvoir de prophétie. Les rares fois où elle avait pu en faire quelque chose d'utile se comptaient sur les doigts d'une seule main. La plupart du temps, il était là pour lui casser les pieds.

Ceci étant dit, la déesse ne pouvait pas jeter la pierre à Teutatès, ayant elle-même eu son propre compte d'infidélités. Des flash de moments passés avec des hommes à qui elle avait bien voulu donner son corps se succédèrent brièvement, envahissant son esprit comme la mer montante agitée qui reprend petit à petit ses droits sur le sable encore chaud. Le contact du celte à ses côtés apaisa brièvement le flot de souvenirs qui remontait en elle. Si la déesse apprécia ses paroles, elle fronça ensuite les sourcils lorsqu'il évoqua Chulainn.

« J'ai plutôt l'impression que c'est toi qui a des choses à régler avec Chulainn. Un jour, faudra que tu m'expliques vraiment le problème entre vous deux, j'arrive pas bien à saisir. »

Morrigan n'était pas étrangère du fait qu'il ne portait pas le guerrier dans son cœur. Mais elle avait parfois la sensation qu'il y avait plus que cela. Il lui confia se sentir comme elle, ce qui la fait sourire. Il se retourna ensuite pour appeler un serveur, puis prit un air sombre pour détailler une partie ce qu'il s'était passé aux Halles. Ce dont il se souvenait en tout cas. Elle se raidit tout comme lui... avant de prendre brusquement une autre gorgée de bière qu'on venait de leur ramener lorsqu'il aborda le sujet de Mama Quilla. La boisson détendit un peu ses traits et allégea son humeur, instable, comme toujours.

« Tant de puissantes déesses qui succombent à tes charmes... Est-ce ta bonté d'âme qui les fait tomber comme des mouches ? Ou bien ce sourire ravageur ? Est-ce que je devrais m'inquiéter ? »

Une plaisanterie, et une question déguisée sous la forme d'une blague, mais la déesse était pourtant très sérieuse. Possessivité, non, mais jalousie, peut-être un peu. Elle qui pourtant prônait la liberté en toute occasion pour ses cousins divins ne pouvait pas s'empêcher de se retrouver prise dans ses filets, un peu malgré elle. L'inca avait été honnête au sujet de ses sentiments, et Teutatès également. Alors pourquoi était-elle agacée par ces révélations qui n'en étaient pas réellement ?

Heureusement, il lui donna bien vite une raison de concentrer son agacement sur quelque chose d'autre en prononçant le nom du nordique. Son regard se fit plus dur, plus scintillant, et elle reprit d'un ton sec :

« Non, on le fera ensemble. C'est hors de question que je ne prenne pas ma vengeance. »

La détresse dans sa voix quand il répondit à sa question sembla briser les vagues de sa colère intérieure. Elle l'écouta, sans piper mot, l'observant sous toutes les coutures. Elle avait tendance à se concentrer uniquement sur son ressenti, et comment lui en vouloir, quand toute image qu'elle voyait ou à laquelle elle pensait avait autant de chances d'être une illusion que la réalité. Mais Teutatès était un phare dans l'obscurité, et il se tenait droit et fier, malgré la tempête, malgré les assauts répétés de Loki. Et il en avait payé le prix. Il le payait d'ailleurs encore. Et quelque chose lui disait que ce n'était pas terminé. Se penchant vers lui, elle s'humecta les lèvres, tentant d'accrocher son regard, puis attrapa sa main.

« Si je pouvais t'épargner tout ça, je le ferais. Mais tu l'as dit, il ne s'agit pas que de moi. Tu fais partie du panthéon, toi aussi. Sauver tout le monde et te condamner ne servirait à rien. T'es pas seul, Teutatès. On trouvera un moyen. Ou on mourra en essayant. »

Elle but une nouvelle gorgée de bière, puis soupira, revenant sur quelque chose qu'il venait de dire.

« C'est ironique, n'est-ce pas ? On est des dieux, et pourtant, on ne choisit pas nos missions ou nos destinées. Je pense que quelqu'un est réellement en train de se taper une bonne grosse barre quelque part. »

Un sourire s'esquissa sur ses lèvres, alors qu'une nouvelle pique taquine lui venait à l'esprit.

« La seule chose qui est faible en toi, c'est ta capacité à tenir l'alcool. Mais bon, je t'aime quand même. »

La véracité de son accusation était à vérifier, bien entendu. Mais rien que pour voir l'expression sur son visage, cela valait la peine. Une nouvelle salve de cris retentit et l'immortelle serra la mâchoire, reportant son attention sur son compagnon, empoignant fermement sa bière.

« J'te jure, la prochaine fois, je vais leur donner une vraie raison de s'exclamer. »

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptySam 7 Jan - 15:31



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Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
La situation aurait pu être bien pire, quand on se repenche un peu sur tous les événements qui se sont déroulés depuis quatre mois. Tout ça n’a commencé que par un meurtre. La mort d’une seule personne, d’un Dieu autrefois révéré. Un adversaire, que je ne respectais qu’à peine. Pour son nom, et puis c’est tout. Et pourtant depuis tout est parti en vrille de bien des façons, mais toutes ont toujours suffi pour que le tribut de sang payé à la destinée soit toujours plus élevé. Je sens Morrigan se rapprocher toujours un peu plus de la corde raide, avant qu’elle n’évoque finalement Chulainn. Mon regard se rembrumit. Ce n’est pas une question de jalousie, cet homme n’a rien que je ne souhaite avoir. En aucun cas je ne suis jaloux ou envieux, ce sont des traits de caractère qui par nature autant que par vocation, me sont totalement étrangers. Je hausse les épaules, mâchant presque la bière que j’ai dans la bouche, que je fais rouler sur ma langue et mon palais. Le problème, c’est que je n’aime pas comment il te regarde, et encore moins comment il te considère. C’est assez étrange en fait, ce pâle type considère que d’une façon ou d’une autre, tu lui appartiens. Alors que vous partagez une sorte de lien de conscience, un peu semblable à mon pouvoir. Ne sent-il pas que jamais quiconque ne peut te posséder, Morrigan ? Et puis, je ne sais pas. Il est jaloux. Il est bête. Je n’aime pas la façon qu’il t’a de te couver comme une casserole sur le feu. Tout cela, j’aurais aimé le dire à Morrigan. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Rien n’est moins sûr, je ne suis pas à l’abri des conséquences de son instabilité.


Je triture ma bière, mal à l’aise.



| Dit celle qui est encore mariée et qui partage l’essentiel de sa vie avec un guerrier antique. Je n’aime pas la façon dont il te regarde. Tout ce temps ensemble, pour sa conscience mortelle, ça l’a rendu fou. Un jour, il fera une bêtise, et une grosse. Parce que quoiqu’il fasse, il ne t’aura jamais vraiment. |


Pour le reste, je bois.


| C’est compliqué, hein, je pense que ça résume le tout. |


Je ne sais pas si je dois aller plus loin.


| C’est facile pour moi, d’aimer. Et de le faire de façon absolue. On m’aime facilement aussi. Je pense que c’est autant dû à mon rôle qu’à mes pouvoirs. Mais au bout du compte, tout le monde finit déçu, un jour ou l’autre. |


Parce que je ressens tout intensément, je sais quand je plais à une femme. Je sais comment faire pour qu’elle me désire, pour qu’elle me soit loyale, qu’elle m’aime. Et bien évidemment que je suis le premier à tomber dans le panneau puisque je peux feuilleter, surtout en cas de relation prolongée ou charnelle, le livre son âme comme d’autres lisent un roman. Je trouve facilement de quoi aimer chez n’importe qui. Si les circonstances s’y prêtent, j’aime véritablement. Mais nous sommes des dieux. Et c’est vite une malédiction. Comme d’aventures mortelles ai-je eu en tous ces millénaires, de rejetons que j’ai aimés et dont j’ai pourtant dû sortir de leur vie ou assister à leur mort, violente ou de vieillesse ? Je relève les yeux vers la divine. Sourire en coin, un brin canaille.


| Je crois que c’est surtout mon air toujours cordial et mon humour printanier qui les attire. |


Mais pour le reste, je sens son agacement. Alors je trinque. Encore. Et refais signe au serveur qui commence à se dire qu’on va le faire chier toute la soirée tout en lui assurant de confortables revenus sur une seule table. Je fixe Morrigan.


| Je ne suis pas proche d’elle pour te faire payer ta propre proximité avec Atchoum ou Dada, Morrigan. Je l’aime sincèrement, à ma manière. Ce serait plus simple d’être comme Esus, mon frère. De pouvoir te faire planer la semaine, et d’aller côtoyer d’autres sommets avec Mama le week end. Mais c’est le revers de ma nature, et de la vôtre. Je ressens trop fort pour vous l’infliger, ni même pour conserver ma propre stabilité mentale. Je suis désolé, si la situation n’est pas parfaite. |


Je conclus, alors qu’elle évoquait juste avant notre compagnie mutuelle et le besoin de vengeance et de guerre.


| Vous êtes la famille que j’ai choisie. Par vents et marées, nous vaincrons et souffrirons ensemble. Même avec ce con d’Atchoum. |


Et réceptionne les nouvelles bières. Sors du liquide en quantité pour payer le serveur qui commence à ressentir beaucoup d’appréhension qu’on se tire sans payer vue la quantité d’alcool ingurgité. Il est rassuré, mais d’autres émotions bien plus négatives émergent et montent. J’entends leurs insultes alors que de plus en plus leur équipe est fébrile sur le terrain, ce qui entraîne leur propre montée d’angoisse, de frustration, et à la fin de colère. « Capitulard de français », « bouffeur de grenouilles », les injures sexistes ou homophobes, un grand con qui cogne du coude en dévorant du regard Morrigan et qui semble dire à son copain qu’un français ne mérite pas cette compagnie-là. Mon air grave lentement s’illumine, comme une lampe LED qui met le temps de chauffer.


| Attends un peu, je vais entretenir l’Entente Cordiale. Hold my beer, pretty. |


J’ai moi-même bazardé mon accent pour en faire des caisses et choisis mon moment ; le latéral droit perfore la double ligne défensive des maillots blancs le temps que je rejoigne la foule rassemblée devant les écrans du bar. Je demande à la Cantonnade, en français, où en est le score alors que la ballon traîne dans une surface qui cafouille.  On me dévisage d’un air noir, des ongles sont rongés à sang… Le ballon est frappé par l’avant-centre, rebondit dans les gants du gardien, c’est renvoyé sur un anglais, mais le numéro 10 en bleu reprends le ballon, pique au dessus des jambes adverses, bondit, et frappe à ras du sol. Un zéro pour la France dans l’accablement sonore le plus complet de la salle. Inutile d’être empathe pour sentir la frustration exploser et moi là-dessus qui rlève les bras et ricane.


Pour me retrouver nez à nez avec un type aux côtés du crâne rasé, façon coupe d’incorporation revenue à la mode, qui me beugle tout rouge en anglais et me postillonne dessus. Yeux fous, je cogne un brin son front en relevant le gant.



| Vas-y mon gros, comme à Fontenoy. Messieurs les Anglais, tirez les prem… |


C’est difficile d’isoler les émotions de chacun, et le passage à l’acte violent nécessite une lecture claire de la haine et de la frustration pour le lire à temps. Cette fois, c’est une seconde trop tard, et je prends un pétard dans la tempe qui me fait voir trente-six chandelles ; le pauvre hère est accompagné, il est venu en bande. Mais en me relevant j’écrase mon front contre le nez du premier, prends un coup dans le menton et encaisse en dévoilant un sourire de dingue, comme aux romains jadis quand on combattait entièrement nu avec les Gaesati pour défier la mort. Alors qu’on m’attrape les bras, j’envoie un coup de pied dans le ventre de celui qui levait un tabouret de bar, et retombe avec.


| Hé, la Morrigan, celui-là je peux te dire qu’il a l’âme aussi sale que le ciel de Londres, depuis qu’il a vu ton cul, il est tout excité à l’idée de l'avoir. De force, si possible, un vrai malade ! |


Et je suis sincère. Elle le sait ; je ne provoque jamais sans raison. Quelque chose me déplaît dans l’âme de ces types depuis qu’on est rentré.
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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyDim 8 Jan - 21:39


the crow flies straight, a perfect line

Aïe. Apparemment, la corde sensible était touchée. Morrigan observa ses traits se tendre, son regard fuir un peu et reprit une gorgée de bière. Un certain combat semblait se jouer dans son esprit, comme s'il tentait de mettre des mots sur ce qu'il ressentait précisément. A moins qu'il ne fut en train de peser le pour et le contre de lui répondre avec précision. La divine ne dit rien, ne souhaitant pas vraiment l'interrompre dans sa réflexion. Lorsqu'il reprit la parole, il en profita pour lui lancer une petite pique - ni fausse, ni injustifiée ceci dit. Avec un sourire renfrogné, elle s'écarta légèrement, posant une main sur son cœur et feignit d'être blessée par ce qu'il venait de dire. Certes, elle était encore mariée, mais bon, quelle importance cela pouvait-il avoir réellement ? Tant qu'elle ne le voyait pas, c'était comme s'il n'existait pas. Ce n'était pas comme si la mention de son nom la rappelait à l'ordre et l'empêchait de faire quoi que ce soit; preuve étant avec Teutatès.

Morrigan haussa les épaules à son tour, lorsqu'il détailla la raison de sa haine contre Chulainn. Elle n'était pas de son avis, mais elle prit néanmoins note de sa mise en garde déguisée : on ne pouvait pas reprocher au celte d'être un mauvais juge de caractère. C'était même exactement l'inverse. En revanche, elle doutait qu'il souhaite réellement la posséder. Elle secoua la tête, soupirant :

« Je doute que son objectif soit de m'avoir. Depuis toutes ces années, il aurait bien essayé. Notre lien est spécial, oui, unique, en quelque sorte. Mais il m'est fidèle. Il ne pourrait pas faire autrement. »

D'une part, elle le saurait s'il essayait. D'autre part, c'était le deal passé il y a tant d'années. Il s'était engagé, et le fait de rompre ce serment provoquerait sa colère. Mais cela ne l'empêchait pas de la pousser dans ses retranchements dès qu'il en avait l'occasion.

Teutatès avait reprit la parole, prenant le temps d'expliquer la nature de sa relation avec Mama Quilla. L'air songeur, la divine le regardait, gardant encore une fois le silence. Il semblait s'excuser de la situation, et cela semblait sincère. Son agacement monta encore un peu, lorsqu'elle comprit que le statu quo resterait le norme pour eux pendant encore un moment. Il ne semblait pas décidé ou apte à choisir. Et la déesse ne le ferait pas à sa place. Mais s'il avait un brin de jugeote, il s'éloignerait d'elle le plus vite possible pour éviter la damnation.

« Ne t'excuse pas. J'imagine que la situation se règlera bien d'elle-même, à la fin de toute cette guerre, quand on verra qui est encore debout. »

Un constat courroucé de la situation, une vision plus amère du futur qui les attendait. Morrigan n'était pas personne à s'émouvoir de tout ou d'un rien. En revanche, elle avait plutôt le sang chaud, et son instabilité prophétique n'améliorait pas son état. La divine détestait l'inaction, sous toutes ses formes. Ne pas choisir était en soi un choix, celui de ne rien faire. Néanmoins, une inspiration plus tard, elle comprit quelque peu le dilemme de Teutatès. Son don était aussi magnifique que terrible, un peu à la manière de celui de Morrigan, mais différemment. Elle n'avait donc pas envie de lui jeter la pierre.

Leur conversation fut interrompue par l'arrivée du serveur. Teutatès décida de s'impliquer plus dans le match de football entre les deux nations, et tira un sourire à Morrigan en se levant bruyamment pour rejoindre les énergumènes. Attrapant sa bière fraiche, la jeune femme se tourna légèrement pour les mettre dans son champ de vision, se calant confortablement dans son siège, jetant ses pieds recouverts de bottines de cuir sur la table. Quelques plaisanteries s'échangèrent, et même si elle n'entendait pas exactement les mots, elle pouvait les deviner avec aisance. Quelque chose d'insultant, une frustration non dissimulée utilisée comme prétexte pour asséner un coup sur le crâne.

L'altercation commençait à dégénérer : Teutatès n'était pas en reste, même s'il s'était pris un coup qui l'avait sonné. Mais ils avaient a minima l'avantage du nombre pour dominer un dieu vieux de plusieurs milliers d'années. Deux types l'encerclèrent en lui agrippant les bras. La déesse poussa un soupir, se releva. Elle prit le temps d'enlever son blouson, puis descendit cul sec le reste de sa boisson, laissant apparaître une grimace à cause de l'amertume. Bien, puisque c'était l'heure de s'amuser un peu. L'interpellation de son homme avec son nom de déesse la poussa à adopter un franc sourire un peu désinvolte, alors qu'elle arrivait vers le groupe, bien excité à présent. Elle croisa le regard de leur serveur, fermé, un poil inquiet, mais qui pourtant ne bougeait pas.

« Tu comptes intervenir, ou je m'en occupe ? »

Médusé, il ne répondit rien, elle se demanda même si elle l'avait entendu alors elle haussa les épaules. Sentant son sang battre dans ses oreilles, elle sentait son esprit s'échauffer, prêt à l'affrontement insignifiant et pourtant stimulant qui l'attendait et dans lequel Teutatès s'était déjà jeté à corps perdus. L'un des gars se jeta sur elle, mais elle pivota ses épaules juste à temps pour qu'il la dépasse et trébuche un peu plus loin. Le celte était aux prises avec le plus costaud, alors que les deux l'ayant attrapé un peu plus tôt s'avançaient vers Morrigan. L'un arma son bras, et elle arriva à l'esquiver sans trop de difficultés, en revanche elle n'eut pas le temps de voir le coup de l'autre venir lui frapper la mâchoire avec force. Avec un grognement, elle tituba en arrière s'appuyant sur le bar. Un goût ferrique apparut dans sa bouche, et elle cracha sur le côté, s'essuyant d'un revers de main.

« Ok, maintenant j'suis énervée. »

Pas de répit néanmoins pour elle, une seconde plus tard, un nouveau coup menaçait de lui fendre l'arcade sourcilière. Avec rapidité, elle se baissa et se fendit dans l'espace disponible pour arriver sur le côté de l'agresseur. Elle attrapa sa nuque et lui explosa le visage contre le bar, dans un boum sonore. Il tomba au sol en se tenant le nez, le sang dégoulinant le long de sa main. Un autre apparut de nulle part, encadrant sa gorge de ses deux paluches rudes et puantes. Morrigan tenta de se détacher, mais sa force physique était supérieure à la sienne. Le bord du bar lui rentrait dans le bas du dos, lançant des vagues de douleur le long de sa colonne vertébrale. A bout de souffle, elle tâtonna à sa droite pour y trouver ce qui ressemblait à un verre vide. Elle l'attrapa du bout des doigts, puis à pleine main, et l'abattit de toutes ses forces sur le crâne de son adversaire. Les morceaux retombèrent autour d'eux, la plupart sur leurs vêtements, les autres au sol. Sans plus attendre, elle attrapa les épaules de l'homme et lui asséna un coup de genou dans l'entrejambe, puis le regarda gémir et se tortiller de douleur jusqu'à toucher le sol.

« Et tu voulais mon cul ? Je dois dire que je suis assez déçue, je m'attendais à plus d'action. On se fait un peu chier. »

Le souffle court, elle frotta sa joue et regarda le filet de sang rouge vif laissé dessus, sans doute causé par un bout de verre. Sa main se mit à trembler, pas de peur ou d'anxiété, mais de rage. Elle n'avait plus envie de retenir le torrent qui brisait une à une les barrières de son esprit. Ils allaient le payer. Vivement elle s'abaissa, retournant sans ménagement l'homme qui essayait de partir un peu plus loin. Elle s'accroupit sur lui, lui donnant un premier coup de poing, puis un second, un troisième... A chaque coup, la peau se plissait. L'os se fragilisait. Le sang explosait, libéré de sa prison charnelle. Et cela attisait d'autant plus sa colère. Et elle frappait, encore plus fort. Et bientôt ce n'était plus un mec lamba qui lui faisait face, mais Loki. Alors elle tapait encore plus fort. Quelque chose battait le rythme, mais elle ne pouvait pas dire s'il s'agissait de son cœur ou de la cadence des coups de poing.

Les coups continuaient dans le brouhaha ambiant, jusqu'à ce qu'elle soit fermement empoignée par un homme qui attrapa sa taille. Il la balança sur le côté, et elle atterrit sur une table, qui finit par se briser sous son poids et arriva au sol. Le choc expulsa l'air de ses poumons, et elle lutta pour reprendre sa respiration pendant une seconde, sonnée. Mais déjà l'agresseur était sur elle, encerclant sa gorge à nouveau. Cette fois, il la dominait de tout son poids et elle n'avait rien à proximité pour l'arrêter. Elle se débattit, mais le souffle lui manquait pour faire de gros efforts. Le picotement familier de ses extrémités l'encourageait à faire appel à ses pouvoirs.

Mais pourrait-elle se contrôler si elle le faisait ?

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyLun 9 Jan - 14:26



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
C’est toujours difficile pour moi de me centrer sur mes sentiments, de me concentrer sur ce que je ressens en propre. Je sais bien que ma nature d’empathe me prive parfois de la conscience de ce qui tient de moi ou des autres, de ce qui me touche de près ou de plus loin. Je sais aussi que je peux facilement confondre ce qui vient de moi ou des autres. Surtout avant la Grande Révélation et des soucis qui se posaient autrefois pour mobiliser assez de ressources, de pouvoir, pour m’aider à tout distinguer sereinement. Je sais que c’est là que les choses ont dérapé avec Mama Quilla, qui me connaissant très bien, a su aussi camoufler et se leurrer elle-même sur ce qu’elle ressent à mon endroit. Et je n’y ai vu que du feu. Car en se dominant totalement en ma présence –même dans les moments les plus intimes- en ne se laissant jamais aller à de la tendresse exacerbée ou autre chose de ce genre, ce qui m’a toujours laissé croire que nous n’étions que deux divins en quête d’un brin d’affection pour combler cette lancinante solitude qui nous égrène l’éternité depuis si longtemps… Et ce fut là notre erreur à tous deux, elle par manque d’honnêteté envers elle autant qu’envers moi, et de mon côté par confort stupide.


Je souris en coin quand l’irlandaise feint la blessure droit au cœur suite à ma saillie. Nous restons en désaccord concernant Atchoum.



| Il te veut, Morrigan. Je ne sais pas de quelle façon exactement. Je ne sais pas s’il te considère comme sa sœur, sa mère, sa compagne. Mais il te veut. Rien n’est plus dangereux en ce monde que la possessivité et l’envie qu’elle génère. Un jour ou l’autre, il fera une connerie. Une grave. |


Je sens toutefois que nous nous rapprochons d’une limite ténue, chez qui n’importe qui voudrait dire prudence. Mais moi je suis le Père de la Tribu, et si elle n’en est la mère –c’est Meduna- elle reste la sorcière de guerre. Je la toise, un brin plus sévèrement, même si je note ses efforts et ses tensions intérieures pour ne pas envenimer la situation.


| La situation se réglerait d’elle-même si vous ne tombiez pas amoureuses du premier chien errant venu. |


J’ai retenu la pique plus directe que j’allais adresser, sur la situation difficilement tenable que les deux divines avaient instillé sans rien faire pour les résoudre, me laissant arbitre de quelque chose qui n’est pourtant en rien une compétition. C’est tant mieux de toute manière que les choses ne dégénèrent pas avec la drôle de lutte émotionnelle et verbale qui se joue entre nous puisque les choses n’attendent qu’un but pour dégénérer dans le bar, entre harde locale avinée qui ne se tient plus et qui se complait dans la xenophobie la plus basique qui soit. J’ai envie de les frapper pour leur méchanceté gratuite. Ca a l’air de rien, comme ça, mais je ne peux que m’énerver quand je m’échauffe un rien et que je suis confronté à la plus vile bêtise de l’homme ; le rejet de ses congénères au profit d’une fierté mal placée.


Je sens la Morrigan s’enflammer et les types hésitent quand les bruits de chocs chair contre chair se font entendre derrière eux.



| Oh oh, we are in a shitty place right now ? Too dirty for you, kid. |


Et le premier prend un poing de la taille d’une masse en plein dans l’œil. Sa tête décolle en arrière, mouchetant de sang les environs depuis son arcade pétée. Pas mal, Melvyn. T’étais un balaise dans ta vie d’artiste, hein ? Je les sens tous, au moins cinq, qui nourrissent des émotions vraiment malsaines. Ce n’est pas que de la frustration, ce soir. Ces types appartiennent à la grande fratrie des enflures finies. Deux d’entre eux haïssent à peu près tout le monde dans cet endroit. Il n’y a que ça en eux. De la haine, du mépris. Aucun sentiment de supériorité mais qu’une rancœur obsédante, empoisonnée. Eux sont les plus dangereux, les plus violents. Ceux qui en veulent à la terre entière et vous glissent un canif entre les côtes en guise de crève-cœur. Il y en a deux qui gravitent autour. Des vicieux, qui nourrissent une forme d’appétit pour les autres humains. Pas pour les manger, pas vraiment. Mais pour se nourrir d’eux. Pour se repaître d’un ascendant sur les autres. Les écraser de leur pouvoir, de leur domination. Le genre à vous cogner, à vous voler, et à vous cracher à la gueule avant de partir. C’est le dernier, le pire. Mais la Morrigan s’occupe déjà de lui. Le type a l’arcade pétée se redresse, mais mon pied en plein diaphragme l’envoie bouler contre les chaises devant l’écran géant, qui se brisent sous son poids. Un tabouret se fracasse contre mon épaule et mon omoplate, je gronde, dents serrées de douleur et de rage. Le véhicule d’un dieu est bien plus fort et endurant que sa condition d’homme, mais quand même. Hurlant, je plaque le type sur une table au travers de laquelle nous passons. En me redressant, une cannette en verre rate ma tête d’un cheveu et en s’éclatant m’entaille de ses débris sur le côté du visage. En trois ou quatre endroits. L’éclat d’une lame illumine ma vision périphérique. Je la bloque, coutelas à cran d’arrêt déployé de tout son long. De l’autre main je ramasse la cannette brisée et écrase le tesson sur le poignet, labourant chairs et tendons une fois, deux fois, trois fois, quand le type gueule de douleur, et le lui plante ensuite en plein visage pour le lui refaire.


Le visage moucheté de mon propre sang et de celui de mes adversaires, haletant, je me redresse. Et vois Morrigan en difficulté. De deux pas rapides, sous les cris apeurés des autres clients qui craignent que j’aille vers eux, je saisis le type par le col sous la nuque, par le pantalon, et tirant à force grognements, le fait passer cul par-dessus tête pour le fracasser sur l’une des dernières tables encore en place. J’aide Morrigan à se relever, lui tendant la main. Je crache un glaviot de sang sur le côté, remue le visage comme pour me débarrasser d’insectes volant autour de ma trogne mais seulement en vérité pour chasser la sensation de défaillance, les fleurs de sang qui éclatent dans mon champ de vision. Au loin, des sirènes de police déchirent la nuit. Et le silence retombe, ici.



| Allez tueuse, faut qu’on se sorte les doigts, ces messieurs de la maréchaussée arrivent. |


Je n’ai pas vu l’autre abominable connard, le plus dangereux de la bande. Celui qui voulait se la faire, et qui a commencé par prendre copieux, qui revient. Je ne le perçois pas car c’est justement ce qui a mis mes sens en alerte de prime abord ; ce fou dangereux ne ressent absolument rien.
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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyDim 15 Jan - 19:37


the crow flies straight, a perfect line

Le goût du sang dans la bouche. L'odeur de la bière gisant sur le sol dans les narines. Le bruit des combats dans les oreilles.

Et son champ de vision qui se rétrécissait petit à petit, du au manque d'oxygène de son enveloppe. Elle suffoquait. La seule pensée qui lui vint en tête fut de se dire : "Eh merde, je vais encore repop quelque part fais chier." Et puis soudain, tout s'était arrêté: l'homme avait valsé au loin, atterrissant brutalement sur une table et une chaise non loin d'eux. Elle toussa pour s'éclaircir les voies respiratoires, une toux sèche et rauque, et attrapa la main qui vint la secourir, alors qu'elle était toujours au sol. Elle se redressa, adressant un signe de tête à Teutatès pour son aide. Ils avaient foutu un beau bazar dans le bar. Presque toutes les tables qui étaient vides étaient au sol, en plusieurs morceaux. Des débris de verre parsemaient le sol, quelques éclats de sang et du linge déchiré les accompagnaient. La télévision continuait de passer le match, comme si rien ne s'était produit. Le coin des fauteurs de trouble était vide. Deux gars étaient au sol, gémissant doucement appuyant sur leurs douleurs respectives. Un autre était à moitié sorti par la porte de derrière, son pote l'attrapant avec force par le col pour le pousser à le suivre. Levant les bras en guise de provocation, elle leur hurla, à distance, les entrailles secouées par un rire nerveux :

« C'est tout ce que vous savez faire ?! Allez vous faire foutre ! »

Le regard de l'hésitant sembla s'enflammer, même Morrigan put le voir. Elle n'attendait que ça. La colère embrasait ses membres et faisait palpiter son cœur, picotant jusqu'au bout de ses doigts en guide de quelque chose sur lequel taper. La déesse était avant tout une guerrière. Abandonner le combat était la solution de facilité. Mais l'autre gaillard l'attrapa fermement et la porte se referma sur eux. Tout redevint tranquille. Sauf pour les tremblements de certains clients, un peu à part, mais qui avaient tout de même assisté à toute la scène. L'irlandaise ne leur prêta pas plus d'attention que cela. Elle n'en avait pas après eux.

Les sirènes au loin se rapprochant petit à petit et l'avertissement de Teutatès la firent se retourner vers lui. Vivre pour combattre un autre jour, n'est-ce pas ? Pff, que des conneries. Elle hésita un moment. L'envie de partir à leur poursuite était forte. Son sang pulsait dans ses oreilles, la tête lui tournait. Ils mériteraient de se faire tabasser. Alors pourquoi ne pas leur donner ce qu'ils voulaient. Un autre encouragement à bouger lui parvint, elle n'aurait su dire s'il s'agissait de Teutatès, de son propre esprit ou d'une tierce partie qui avait simplement fait un bruit. En tout cas, ce fut suffisant et ils fuirent vers le véhicule. D'un ton sec, elle lança à son compagnon celte, la gorge serrée :

« File-moi les clés. »

Elle les attrapa au vol, ouvrit la portière et s'installa dans le siège conducteur. Les sirènes se rapprochaient, elle pouvait les entendre. Avec un peu de chance, ils avaient encore le temps de s'échapper. La voiture démarra. Un coup d'œil dans le rétroviseur lui apprit que la police n'était pas encore arrivée, mais elle pouvait presque distinguer les couleurs bleues et rouges des voitures venir caresser les arbres bordant la route. Elle prit la bretelle qui permettrait de les ramener sur l'autoroute, puis mit le pied au plancher. Putain, elle aurait bien aimé se les faire. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas cogné sur quelqu'un. Le seul remède qu'elle avait trouvé pour faire taire les visions et hallucinations, c'était l'alcool ou la violence. Lorsqu'elle était en train de se battre, c'était comme si elle retrouvait son vrai elle, la déesse crainte et puissante qu'elle avait été par le passé. Pas une coquille vide, incapable de ressentir sans exploser, de voir sans douter. Elle serra les mains sur le volant. Les arbres défilaient sur le côté. Ils n'étaient pas en danger, elle contrôlait la voiture. Mais l'affrontement était encore bien présent dans son esprit, dans son corps, dans ses veines. Elle entendait son cœur tambouriner à ses oreilles, coupant tout autre son, couvrant presque jusqu'au ronronnement de la voiture dans laquelle ils filaient. L'excitation n'était pas retombée, loin de là. Elle avait la sensation de ne pas être allée au bout de ce combat et d'avoir abandonné au milieu. Sa vue se troubla légèrement. Elle aurait pu les avoir. Ils auraient pu les avoir, c'était sûr. La Morrigan d'antan n'aurait jamais laissé passer cela. Et elle se détestait pour ça.

Sa respiration se faisait toujours plus saccadée tant elle peinait à contrôler la rage qui bouillonnait. Un clin d'œil plus tard, et elle n'était déjà plus dans la voiture, mais seule, au milieu d'un désert. Entourée du vide et de voix qui lui hurlaient dans les oreilles. Elle secoua la tête, voulant chasser la vision teintée de rouge qu'elle avait sous les yeux. Ce fut presque un miracle si elle vit un panneau annonçant une sortie vers une bourgade dont elle ne retint pas le nom. Puis un chemin vers la droite, partant dans une ruelle un peu isolée, avec moins de lumière. Conduire lui était difficile à présent, elle raffermit sa prise sur le volant pour ne pas trembler. Elle arrêta la voiture sur le bas côté, et en sortit aussi brusquement que si elle avait les feux de l'enfer au cul. Les mains sur les hanches, elle se mit à faire les cent pas. Rapidement. Frénétiquement. Elle grogna :

« On aurait pu se les faire putain ! »

Le sang bourdonnait à ses oreilles, envoyant le précieux liquide avec force dans ses membres. Elle serrait les poings, respirant douloureusement, bruyamment. Ils auraient pu les avoir. Elle se sentait perdre le contrôle, toute once de retenue était de plus en plus légère en elle. Des instants comme celui là menaçaient de tout briser. Définitivement. Elle le sentait, mais ne pouvait rien y faire.

« On est bien meilleurs qu'eux ! Ils ne méritaient que ça les bâtards ! »

Tournant comme un lion en cage, mais faisant presque du sur place, elle regardait le sol, puis un peu devant elle, puis le sol à nouveau. Putain, on y était... On aurait pu se les faire, ils étaient trop cons.. se disait-elle.. Ou bien le murmurait-elle ? Le criait-elle ? Elle n'aurait pas pu le dire. Elle s'approcha de la voiture et laissa brusquement tomber ses mains sur le capot, comme pour tenter de reprendre pied en touchant un élément physique... sans pour autant y parvenir. Elle plissa les yeux pour chasser des fantômes qui se profilaient devant elle. Tout à coup, elle vit Teutatès à ses côtés. Non, non. Le reste de présence d'esprit qui restait encore en elle la poussa à s'éloigner brusquement, tendant la main ouverte vers lui, le défendant d'avancer.

« Non ! Reste en arrière... Ne t'approche pas ! »

S'il venait, il serait consumé, lui aussi. Une douleur lui perça les tempes, la faisant grimacer. Aussitôt qu'elle rouvrit les yeux, plus de douleur. Elle se sentait fiévreuse. Elle avait froid. L'instant d'après, elle avait l'impression que chaque fibre de son corps passait par les flammes. Son souhait de le préserver semblait être l'ultime volonté inébranlable pour l'instant. Même si elle voulait lui hurler sa douleur, lui crier qu'elle voulait que tout s'arrête. Sa main la piquait. Un coup d'œil, rongée par un poison quelconque la plongea plus profondément encore dans la détresse. Elle la retourna, l'illusion avait disparu. La déesse poussa un profond soupir. Elle se sentait perdre la tête. Encore. Toujours. Attirée dans le néant qui lui était si familier à présent.

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 17 Fév - 13:29



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
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La bagarre est intense, brutale et violente. Elle n’est pas affaire de manchots ou de bleus, de mecs qui se cherchent. Ces mecs y sont accoutumés, d’une certaine façon. Je le ressens bien, de mon côté, au travers de ce que je parviens à capter de leur âme. Morrigan, elle, est une combattante absolue, comme j’en ai peu rencontrées au fil de mon histoire. Elle ne pense qu’à ça. Elle ne ressent que pour ça. Il n’y a rien sur sa sécurité, très peu sur celle des autres. Son âme n’est que l’ardent tumulte de la guerre, et je ne vois que rouler à l’horizon de nos consciences l’orage de sa personnalité. Ce qui impressionne toujours, la concernant, c’est l’absence de peur. Il y a de l’appréhension, c’est sûr. Mais c’est tout.


Je l’aide à se relever, et l’irlandaise n’a aucun sens de la mesure. La tempête gronde, le vent de la rancœur, fébrile, et elle provoque les types qui s’enfuient comme une forcenée. La décharge d’adrénaline de mon véhicule me fait rire à ses paroles, à ses défis lancés. Impressionnant toujours, de voir celle qui a l’apparence si jeune et jolie se conduire comme un pilier de bar et troupier, comme un grognard de la grande armée de jadis, ou comme un de ces parachutistes téméraires que j’avais pu rencontrer, et auprès de qui j’avais pu combattre. Sondant leur âme, je sais ce qu’elle cache comme vertus et comme vices.



| Y’en a deux qui sont pas  près de s’attaquer à plus faibles qu’eux, je crois. |


Je lance les clés à la Morrigan qui les attrape, avec une vigueur et un réflexe plus rapides que ce qu’un humain ordinaire aurait pu produire, comme mouvement. Elle démarre en trombe. Et elle roule à toute vitesse ; je ne fais déjà plus attention à la route, à ce que m’envoie ma vision périphérique. Ce que je vois avant tout, c’est que l’orage dont j’attendais l’arrivée est enfin là. Il la balaie. La remue. C’est presque physique. Son état s’approche de la frénésie, et je ressens physiquement ses émotions. Je me crispe sur mon siège, serrant les dents et fermant les yeux.


| Oh, putain de merde. |


Cette crise-là est violente. Je les reconnais, maintenant, par la gradation induite par l’expérience. Mon cœur bat dans ma poitrine, mais pas en cadence comme avant qu’elle ne se batte, ou qu’elle ne me fasse l’amour. C’est erratique. Incontrolable. Changement de rythme à chaque pulsation cardiaque. Mon diaphragme se tend, m’étouffe presque. Mon estomac se noue, ma gorge se serre. Un voile de sueur glacée me trempe la nuque. Physiquement, je me sens comme un renard pris à un collet. Je panique.


Je suis un Dieu. Je suis le Père de la Tribu, le Protecteur. Je n’ai pas à avoir peur. Et pourtant si la bourrasque de la bataille m’a toujours appelé, sa tempête à elle est bien incommode. La dernière fois, j’ai passé des semaines enfermé dans sa tête et dans son cœur. Je claque des dents. Muscles bandés, comme juste avant d’en découdre. Sang qui irrigue, qui pulse dans les veines devenues saillantes. Elle enrage. Elle hurle. Son corps tout entier se rebelle, trop petit pour contenir ses émotions aussi violentes. Mes dents claquent, mes paupières se ferment avant que mes yeux ne se révulsent.


Je dois reprendre le contrôle. Alors qu’aussitôt, sa propre folie m’enserre et m’englobe. Elle a beau me repousser, c’est trop tard. J’inspire profondément. J’expire. Je n’entends plus que mon souffle. Inspirer. Expirer. Et ses propres hurlements, ses cris furieux. Je parle d’une voix claire, après un long silence, où j’ai l’impression psychiquement d’être secoué comme un drapeau attaché à son mat en plein ouragan. Lentement, j’entonne d’une voix douce, mais forte, grave.



| Sondei sistamos. Toexrexti au noxti. Sepomor ateras seni in cridiiobi. Auii in menuanbiuer oinon sistamos. In ueniia. In touta. In cenetlei. Dlixomos snis. |
Nous nous tenons là. Nous avons surgit de la nuit. Suivant nos ancêtres, nos parents. Dans nos cœurs, nos descendants dans nos esprits. Nous nous tenons côte à côte. Dans nos familles. Dans notre tribu. Dans notre nation


Je rouvre les yeux. Me rapproche d’un pas lent, cherchant son regard que j’accroche, renvoyant à son volcan en pleine éruption le calme froid et détaché du ciel qui contemple le grain qui agite le monde dans tous les sens. Je sens toute la violence et la rage qui la nourrit, l’erratisme de sa conscience. Je me love dedans. Je l’affronte, debout, bien droit. Je m’approche encore. Lentement, je prends l’une de ses mains dans la sienne, d’une poigne forte, qui ne lui laisse pas le choix. Mais mon pouce caresse le revers de sa main


| Nous nous tenons là, Morrigan. Nous avons surgi de la nuit. Nous sommes côte à côte. |


Je ne souffle pas sur le brasier ardent de sa frénésie, qui fait palpiter mon cœur et le secoue dans tous les sens à mesure que je l’absorbe. Je pose mon front contre le sien, souffle dans ma barbe.


| Je suis avec toi, cousine. Je ne compte pas bouger. Laisse-toi faire.|


Mais je sais que son instinct la poussera à faire le contraire. Alors, une main conserve l’une des siennes, et l’autre vient se poser, se plaquer, droit sur son cœur par-dessus ses vêtements. Je sens le palpitant du véhicule, qui n’aurait jamais supporté en temps normal. Je suis le Père de la Tribu. De ma main, de ce contact, je pénètre son âme tout à fait. J’enlace sa conscience. Je la réchauffe. J’atténue sa colère. Je lui envoie tout l’apaisement et la paix que je peux insuffler dans l’esprit des guerriers.


| Je t’ai promis que je serais là, et que je te guérirais. |


Ma lâche la sienne, glisse dans son dos, sous sa veste, sous son haut, presse la chair de sa chute de reins contre moi, bassin contre bassin. Les apparences sont trompeuses ; je suis bien plus massif qu’elle, mais elle est peut être meilleure guerrière que moi. Je n’ai pas peur. Et je le lui communique. Il n’est pas question de nier sa douleur, mais de la faire cohabiter avec de la chaleur, née de l’amour et de la loyauté que nous nourrissons l’un pour l’autre. Je la serre contre moi, main sur son poitrail et l’autre remontant son dos, joue contre joue, glissant dans son cou que j’embrasse, soufflant au creux de son oreille.


| En attendant qu’on lui trouve un remède, tu dois noyer la folie dans le reste. Tu dois la diluer, la faire fondre dans un mélange plus à ton avantage. Vois, et sens ce que j’éprouve, pour toi, et la certitude de la puissance de notre alliance, de nos efforts conjugués. |


Mais moi aussi, sa folie me transperce. Je frémis, je tremble d’efforts. Je suis ramené des siècles en arrière, torturé des jours par mes ennemis, combattant et mourant pour les causes que je me choisis. Souffrir, jusqu’à hésiter à m’infliger moi-même la Mort Véritable. Je brûle de douleur, contre elle.


| Il y a deux sorties possibles, pour nous, Sorcière. Soit nous nous battons, soit nous mourrons.C’est aussi simple que ça. |


Je la repousse, alors. Je peux l’aider. Y compris en sombrant à mon tour dans la folie. Mais elle doit faire un bout de ce chemin toute seule pour mériter l’aide du Père de la Tribu. Je la dévisage, comme amusé, le corps frémissant d’impétuosité. Je veux me battre, et elle aussi. Je vire mon blouson, le jette sur le capot, tant pis pour les rayures.


| Tu dois te dominer, tu dois réapprendre à le faire. Sinon, je vais lire en toi, et je blesserais bien plus que ton égo. |


[i]Je me remonte les manches.


| Prête, l’irlandaise ? |


(c) DΛNDELION


Teutates - Pariah of Tribes
May Father's wrath purify our souls

With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis
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The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] Melvin

Melvyn Belmonte
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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 28 Mar - 18:21


the crow flies straight, a perfect line

Le tumulte de son âme s'agitait dans tous les sens, arrachant à chaque passage une petite portion supplémentaire de sa psyché. Elle connaissait les ténèbres. Elles lui étaient délicieusement et douloureusement familières. A chaque rencontre, elle en ressortait plus ébranlée encore, seule et blessée presque dans sa chair, lorsqu'elle serrait ses poings aussi fort que possible jusqu'au sang. A chaque bourrasque, elle sentait sa raison vaciller, sa détermination fondre sous le soleil cuisant de l'enfer dans lequel elle était propulsée, mais jamais entièrement, déchirant son âme en deux parties. A chaque ouragan, chacun plus fort encore que le précédent, elle pouvait voir le sol s'effriter sous ses pieds, l'envoyant sombrer dans un abîme sans fond. Eternel. Comme la déesse qu'elle était, condamnée à l'obscurité, tout en étant régulièrement tirée vers la lumière par ses amis celtes. Cette dualité permanente, lente et profonde agonie de la tristesse de son existence, sapait ses forces et son moral, lui interdisant tout moment de répit et favorisant les jeux mentaux auxquels s'adonnait avec appétit son nemesis nordique.

Teutatès s'était approché, malgré son interdiction de la rejoindre. Le bourdonnement dans son crâne l'empêchait de penser clairement, de l'empêcher de s'approcher. Il continuait à avancer, lentement, inébranlable, comme un phare pris dans une tumultueuse tempête, résistant aux assauts malgré leur force et leur chaos. Morrigan criait, se tenant la tête, les yeux révulsés, captivés par des visions qu'elle était la seule à voir, à sentir, à ressentir. Le vent semblait s'être levé, à en juger par les caresses de l'air sur sa peau et dans ses cheveux. Mais elle ne pouvait pas en être sûre. Faire confiance à ses sensations était une erreur. Elle ne pouvait avoir confiance en rien ni personne. Personne ne pouvait savoir ce qu'il se passait dans son esprit, trimballé comme un corps inerte par le ressac de sa conscience.

Sauf peut-être Teutatès. L'empathe pouvait certainement visualiser son esprit, et physiquement voir ses tremblements. Il était fou, pensa la déesse de la guerre, cela ne pouvait pas en être autrement. Ils faisaient vraiment la paire. Sa voix retentit brusquement, et elle aurait sursauté si elle avait pu y prêter vraiment attention. Sourde, grave mais posée, elle semblait se mêler au tumulte environnant, foisonnant et bruyant, qui l'enveloppait, serrait ses tempes et comprimait ses entrailles. Une minute elle l'entendait, clairement, mais la suivante elle la perdait, comme si elle se dissipait dans l'air et qu'elle ne pouvait pas l'attraper pour se concentrer dessus. Le souffle court, elle haletait, prise au piège par ses émotions contradictoires, des sensations hétérogènes qui la parcouraient et la laissaient fébrile, transpirante. La bagarre était venue attiser d'un souffle chaud les braises de sa folie, qui ne demandaient qu'à être réveillées. Elles n'attendaient que cela, jour et nuit. La moindre incartade, le moindre faux-pas suffisait à les ramener à la surface, malgré tous les efforts de la déesse pour les enterrer. Et elle était fatiguée. Si fatiguée de ne pas pouvoir lutter malgré tout ce qu'elle pouvait faire. Morrigan était faite de ces souffrances, de sa malédiction prophétique. Elle avait toujours vécu avec. Mais les provocations incessantes et répétées de Loki l'avaient fait basculer.

Tout à coup, sa voix se fit plus forte, il était tout proche. La déesse peinait toujours cependant à bien se concentrer sur sa litanie, sa conscience sautant du coq à l'âne sans cesse. Elle se raidit lorsqu'il attrapa sa main, énième agression sensorielle dont elle n'avait pas besoin. Ne parvint pas à frémir lorsque son pouce caressa doucement sa peau, mais au lieu sentit une douleur électrique s'intensifier à mesure que le temps passait. Elle voulait crier, mais n'y parvenait plus, emprisonnée. Ses mots l'atteignaient douloureusement, alors qu'il s'approchait encore, lui infligeant un nouveau contact physique en unissant leurs fronts. Un nouveau contact vient l'enflammer, tandis qu'il posait une main contre son coeur. Elle tenta de rediriger son esprit vers cette pression, qu'il estimait bienveillante mais qu'elle voulait rejeter. Cet abîme lui était familier maintenant, c'était ce qu'elle connaissait. Le Dieu-Père représentait un intrus, une anomalie qu'elle ne voulait pas permettre. Il lui souffla de se laisser faire, mais chaque fibre de son corps lui intimait de le repousser et de se jeter corps et âme dans ce gouffre de folie.

Elle crut défaillir, mais sa main glissa dans son dos, appuyant contre sa chair pour lui signifier qu'il était là, qu'il ne partait pas. Le coeur battant, elle ne voulait plus qu'une seule chose, qu'il la lâche et l'abandonne. Qu'elle reste avec elle-même et se perde dans sa propre aliénation, comme c'était là son destin. Elle avait lutté, toute sa vie, et elle était fatiguée. Fatiguée de voir les choses se répéter, fatiguée d'agir sans conséquence. Ses paroles se mêlaient à leurs coprs enlacés, et Morrigan ne parvenait plus à faire la différence entre sa peau et la sienne. Tout se mélangeait, leurs âmes se touchaient, comme deux traits de peinture sur une même toile, malmenée par les âges. Son souffle contre elle s'apparentait à du vent, son baiser semblait être une morsure dans sa chair, diffusant une vague de chaleur bien vite rattrapée par une coriace douleur qui refusait de se taire, sa proximité provoquait une montée d'angoisse semblable à ce qu'elle éprouverait si elle était enfermée dans une cage, prisonnière et sans lumière.

Pourquoi continuait-il à essayer ? C'était perdu d'avance, il ferait mieux de la laisser seule. Il ne pouvait pas l'aider. Et bientôt ils le sauraient tous les deux.

Et pourtant une légère lumière. Ténue, faiblarde, inégale, tentant de briller malgré les déferlantes qui l'harassaient sans répit. Matérialisée par sa voix, qui était maintenant plus forte et sur laquelle Morrigan avait petit à petit à concentrer son attention. Elle ne pouvait pas faire fi de ce qui se passait autour d'elle et dans son esprit, mais elle pouvait réorienter son esprit, tenter de le nourrir par un autre vecteur. Elle l'écouta, autant que possible, sans comprendre d'où lui venait cette envie alors qu'elle ne désirait qu'une chose : qu'il parte. Attendait-elle la parole de trop, le mot qui la ferait sombrer pour de bon, pour se délecter du fait qu'elle avait raison et qu'il ne pouvait pas l'aider ? Ce qu'il lui proposait de faire, elle s'en sentait incapable et préférait rassembler ses forces pour tenter de lui échapper. Mais c'était comme si elle était clouée au sol et ne parvint pas à bouger. Le bourdonnement s'était fait plus léger, à présent, affiabli par le raisonnement auquel elle essayait de se raccrocher, dernière barrière avant le gouffre. Et cela lui permit de prendre une inspiration un peu plus sereine.

Mais il la repoussa brusquement, rompant leur contact, la laissant de nouveau en proie à son tumulte intérieur. Elle frémit, serrant les poings avec force, fermant son visage qui ne demandait qu'à exploser. Elle fit quelques pas sur place, comme un lion en cage, prête à en découdre, quelque soit la situation qui s'annonçait. Il se débarassa de son blouson, le jettant avec négligeance sur le capot de leur voiture. Il glissa et tomba au sol dans un crissement. La guerrière l'observa, tandis qu'il lui soumettait son épreuve. Et elle se mit à rire, en le voyant retrousser ses manches comme les énergumènes du bar, quelques minutes plus tôt. Tentant de dissimuler ses tremblements en serrant encore plus fort le poing, elle s'avança vers lui, affichant une moue agressive. Elle s'approcha de lui.

« C'est touchant, ta prévenance. Et c'est mignon de penser que tu peux me faire du mal. On sait tous les deux que je suis meilleure guerrière que toi. C'était déjà le cas il y a 1000 ans, et ça le sera toujours. »

Morrigan détestait qu'on lui dise quoi faire. Son air en apparence supérieure parce qu'il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert l'agaçait déjà de base, mais alors dans cette situation, tandis qu'elle peinait déjà à garder les pieds sur terre, c'était de la colère qu'elle ressentait. De quel droit pensait-il qu'il connaissait ce qu'elle devait faire mieux qu'elle ? Elle n'avait pas attendu de le connaître pour vivre sa vie de déesse, et gérer les conséquences. Morrigan se serait bien retroussé les manches aussi, mais elle n'en avait pas. Elle sentit la colère l'envahir à nouveau, rendant ses mouvements moins avenants, plus brusques :

« J'en ai marre qu'on me dise que je devrais être comme si, être comme ça... Peut-être que je n'en ai pas envie, de me maîtriser. On devrait plutôt capitaliser sur mon état et s'en servir contre nos ennemis ! C'est ça notre objectif, ou bien l'as-tu oublié ? »

La déesse sentait sa conscience recommencer à s'agiter. Des picotements dans ses doigts lui indiquèrent que l'heure du combat était proche, et qu'elle était prête.

« Une piqûre de rappel ferait pas de mal apparemment ! »

Elle s'élança de toutes ses forces, balançant son poing en avant jusqu'à le heurter sur la joue. Elle avait semblait-il été plus rapide que lui, car il tituba légèrement, sans doute surpris par la vitesse. Elle eut tout juste le temps de se baisser pour esquiver son coup de représailles et en profita pour lui décrocher un droit dans le ventre. Il encaissa visiblement mieux que ce qu'elle avait prévu et récupéra plus vite qu'anticipé. Il la saisit par les épaules pour la maintenir en place, et elle tourna sur elle-même pour tenter de se dégager, le plus rapidement possible. Teutatès, dont l'enveloppe était quand même plus massive que la sienne, il fallait bien l'avouer, ne fit ni une ni deux et la stoppa dans son mouvement pour reprendre l'avantage. Il passa ses bras autour d'elle, la plaquant contre lui et la serrant pour qu'elle ne puisse plus bouger. Il la souleva sans sembler avoir une quelconque difficulté à le faire. Morrigan gesticula dans tous les sens, grognant pour se dégager, et lorsqu'elle sentit qu'elle pouvait profiter d'une ouverture, en profita pour lui donner un violent coup de tête. Il la lâcha et elle retomba sur ses pieds. Elle le frappa à nouveau, profitant de son léger étourdissement. Il lança son poignet qui termina dans sa joue, et lui donna un coup de coude dans le cou qui lui fit voir quelques étoiles.

Elle secoua la tête, légèrement hagarde, essouflée. Ils se battaient depuis plusieurs minutes déjà, et à ce stade, son énervement envers lui avait disparu. L'affrontement l'amusait en fait plus qu'elle ne l'aurait pensé, et la colère, si elle était encore bien présente, se mêlait à d'autres émotions. Un espèce de jeu, une sorte de bataille amicale, destinée à pousser l'un et l'autre dans ses retranchements. Un combat pour la gloire plutôt que pour une cause, une altercation basée sur leur goût prononcé pour la violence et leur intimité. Posant ses mains sur ses genous, elle cracha du sang sur le sol. Elle redressa la tête, un air de défi habitant ses prunelles sombres. Avec une provocation non dissimulée et une référence à son vieil âge, elle lui jeta :

« Pas mal... pour un vieillard ! »

Les hostilités reprirent lorsqu'il l'attaqua à nouveau, armant ses bras pour lui porter des coups. Elle en esquiva quelques uns mais deux atteignirent leur cible : un sur sa tempe, et l'autre sur son épaule. Elle reprit vite contenance, malgré son souffle erratique et sa fatigue physique. La douleur sourde commençait à irradier les zones touchées, mais elle n'y prêta pas attention. Elle tenta de le frapper au niveau du visage mais il esquiva, et lui donna un coup de genou au niveau du plexus solaire. Le choc expulsa l'air de ses poumons et elle dut patienter quelques secondes avant de pouvoir respirer à nouveau.

L'affrontement continua quelques minutes, de longues minutes pendant lesquelles ils se fatiguaient. Leurs mouvements se faisaient plus lents, moins sûrs. Ni l'un ni l'autre ne voulait abandonner. Le coeur battant dans la poitrine, Morrigan respirait avec difficulté. Il semblait à peu près dans le même état, à en juger par son t-shirt teinté de sueur, de sang et de saletés. Elle donna le tout pour le tout lorsqu'elle vit une possibilité de mettre fin à ce combat et lui fonça dessus, encerclant sa taille pour le faire tomber au sol. A présent sur lui, elle tenta de lui asséner un premier coup de poing, qu'il bloqua dans sa main, mais ne parvint pas à stopper le deuxième qui vint se loger juste au niveau de son arcade sourcillière. Elle arma son bras à nouveau, puis réalisa qu'il était déjà bien amoché. Une once de tendresse pour lui s'infiltra en elle, la faisant hésiter à porter son coup. Evidemment, il en profita pour lui donner un coup de tête à son tour, qui la déboussola. La gorge sèche, elle toussa, portant ses mains à son nez, rejetant sa tête en arrière. Il retourna son enveloppe sans problèmes et elle se retrouva le dos contre le sol froid, lui par dessus elle, sonnée.

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Some legends are told, some turn to dust or to gold but you will remember me, remember me for centuries. And just one mistake is all it would take : we'll go down in History, remember me for centuries.
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Nora Flaherty
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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 19 Avr - 14:36



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
C’est véritablement un test pour l’un comme pour l’autre, et je nous mets au pied du mur sans jamais penser une seule seconde à regarder en arrière. Je sais bien que je ne peux pas forcément aller contre la volonté de Morrigan, déjà parce que je l’aime, mais aussi parce qu’elle est dotée de pouvoirs énormes, en comparaison des miens. Je ne vais quand même pas tenter d’invoquer une tempête qui purgerait toute la région… Ce serait être un peu trop mal embarquer le reste de notre périple, qui n’a rien besoin de plus que de nous-mêmes pour causer du danger. Je sais pourtant quelle obscurité gagne Morrigan. Je sais quelle pénombre peut l’engloutir. Je sais aussi ce qui peut nous condamner tous les deux à une éternité supplémentaire de tourments. On ne remerciera jamais assez cet empaffé de Loki pour nous avoir foutus en l’air comme ça, et de façon plus ou moins permanente qui plus est… Surtout concernant l’irlandaise.


Je ressens encore les relents de son agonie, des tortures qu’elle a subies. Je sais bien que je ne suis pas exemplaire. Je sais aussi que je ne peux certainement pas prétendre à être un guérisseur, pas plus de l’âme que du reste. Je suis un Dieu de la Justice, et je sais lire dans l’âme du commun des mortels, mais ça ne veut malheureusement pas dire que je sais pour autant la soigner. Je peux cet effort. J’ai promis que j’essaierais. Je m’en sens capable. Je ne sais pas le faire, ou plutôt, je ne sais plus. Mais jamais ça ne devrait m’empêcher d’essayer. Parce que je me doute aussi de ce que je devrais faire pour travailler à un meilleur futur, pour faire en sorte que les choses aillent mieux à l’avenir. Je vais devoir prendre sur moi. Innover. Trouver en moi les ressources pour que les choses aillent enfin mieux.


Je sens d’ici tout le poids de sa détresse. Je perçois la tempête de ses émotions. Et je chancelle sous le poids de tout ce qui envahit ma conscience. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir m’en sortir, avec tout ça. Et pourtant, je le fais bel et bien. Je reste droit comme un piquet de clôture. Déterminé. Brut. Je me rapproche. Presse sa chair de la mienne, multiplie les points de contact. Je sens la folie furieuse, et l’irrepressible besoin de se battre. Je ressens tout ça, et bien plus encore. Je perçois, évidemment, que je suis perçu comme une menace à ses yeux. Je comprends bien aussi que je dois faire ; encaisser la vague d’émotions violentes et contradictoires, être son ancre et repousser l’angoisse. J’en souffre, pourtant. Mon cœur, serré, bat plus vite et plus fort que jamais. Je ressens les symptômes physiques d’une belle crise de panique, et je ne veux certainement pas me retrouver dans l’état post-crise, quasiment catatonique, que je ressentais lorsque mon système avait saturé des agressions de Loki.


La rage est une tempête de feu qui nous permet, à l’un comme à l’autre, de prendre le contrôle des événements, de pouvoir garder un peu de maîtrise dans un océan de chaos. La belle réagit à mes défis. Je réagis aux siens. Elle est déjà en train de se préparer, de jeter sa veste. Je la toise d’un regard déterminé, bien moins noir que le sien, mais non moins résolu. Je lui ferais tout le mal qui sera nécessaire pour amener le bien.



| Je suis le Père des Tribus. Je suis Teutatès, et le Ciel te tombera sur la tête, cousine. |


L’irlandaise est prévenue, mais elle a besoin de se prendre une trempe. Elle a besoin d’être concentrée, focalisée, sur une partie de ses émotions. Que ce soit la rage et la colère me convient bien. Peu importe le poison qu’elle choisira tant qu’il est suffisamment puissant pour chasser le reste, dans ses pensées… Moi aussi, la rage monte. La sienne qui vient se conjuguer à celle que je ressens plus personnellement me suffit. Je ressens aussi une forme de rejet de moi, de mon influence. Une forme de détestation de ce que je suis, de ce que j’incarne. Ca ne me blesse pas. Les gens se méfient tous de moi, quand ils savent pour mes pouvoirs. Cette forme de méfiance, de distance, voire de rejet, varie des personnes, des époques, mais toujours je ressens a minima cette forme de prudence…


| Peut être que tu n’as pas le choix. Peut être que tu te plains trop de ton état. Peut être que tu peux en faire plus, sorcière. Peut être que tu dois en faire plus, surtout. |


Je la malmène, la bouscule, mais déjà la situation dégénère pour de bon. Je prends un direct en pleine joue, ratant de peu l’angle qui lui aurait sans doute permis de me fracasser la pommette. Je chancelle sous la violence du coup, mais nous combattons derechef ; je grogne, j’éructe, je gronde, dents serrées. Au bout de quelques instants de violence débridée, mon souffle se perd dans un rythme qui n’est pas celui de sa croisière habituelle, je saigne d’une arcade entaillée, assez abondamment par son coup de tête et saignant du nez aussi. Je me fais tancer au passage, alors que je sens que la bagarre et l’afflux d’adrénaline ont eu l’effet escompté chez elle… Morrigan se calme. Elle se concentre. Elle se détend, aussi. Je ne réponds rien.


Je reste plus concentré qu’elle, et plus sur ce que j’éprouve moi, sur ce qu’elle éprouve elle. Je lis ce qu’elle ressent pour mieux la comprendre, mieux la cerner et mieux… L’attaquer, à mon tour. Et la série de directs, de crochets, que je lui envoie, la font reculer et cognent dur ; un humain ordinaire serait déjà par terre, tout comme le coup de genou que je lui envoie en plein diaphragme. Pourtant, j’en prends encore plein la tête. Un coup sur le genou, qui craque, un autre en pleine mâchoire, qui me sonne à demi, mais pas tant qu’un bourre-pif premier choix que j’encaisse en plein dans l’œil. Nous chutons au sol, alors que Morrigan tente de me coincer. Je pare un coup en plein visage. Je reprends un choc en plein dans l’arcade déjà meurtrie et je vois trente-six chandelles danser devant mes yeux. Je ressens alors quelque chose. Une pointe d’amour, d’espoir. Et je lui envoie mon front dans le nez. La justice que j’incarne est ancienne, et dure comme la vie peut l’être. Je lui grimpe dessus, écarte ses mains, les emprisonne.



| C’est bon, t’as ton compte ? |


Drôle de relation que nous avons. Elle bouge encore ; sa fierté reste grande. Mais quoi de plus normal quand nous sommes deux êtres divins avec des millénaires d’existence derrière nous ? Je lui renvoie un coup de poing dans l’œil. Un autre sur la bouche. Mes mains se glissent sur son cou, lâchant les siennes et lui laissant l’opportunité de contre-attaquer. Mon pouvoir de Furor Gallicus m’embrase… Et je serre fort, nos chairs craquant sous l’étreinte mortelle.


| C’est ça que tu veux, Morrigan ? Te laisser dominer par la rage et la folie sans barrière ? Tu es meilleure que moi, tu l’as toujours été. Et regarde comment je te bats. Tu veux que nos ennemis te fassent rompre, te réduisent à rien, et abusent de toi comme Loki l’a fait tant de temps ? Ta colère te rend faible. Parce que comme toujours putain, on s’en prend les uns aux autres. |


Je serre toujours, mais moins fort. Je me baisse sur elle. L’embrasse. Lèvres contre lèvres.


| T’es sensée redevenir la Reine des Irlandais, convaincre ton mari et tous tes frères et sœurs. Je ne plaisantais pas. Tu vas devoir faire mieux. |


L’une de mes mains quitte son cou. Frôle sa poitrine, caresse son ventre. Morrigan m’a rendu fou, moi aussi. Mais ce n’est pas que sa faute. Je presse encore son cou, juste pour lui rappeler que je suis là, sur elle, que j’ai gagné.


| Et moi aussi, putain. Dans le temps, une nymphette comme toi n’aurais jamais rien eu d’autre de moi qu’un peu de sueur. |


Je la tance, toujours. Je me redresse, lui tends la main pour l’aider à se relever. J’ai senti ce moment de doute, d’amour, de ce que j’identifie comme tel chez elle.


| T’as intérêt à me réparer la gueule avant d’aller te coucher, quand on sera arrivé au motel. |


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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 2 Mai - 14:50


the crow flies straight, a perfect line

Le sol glacial lui pénétrait la peau par des milliers de petits picots qu'elle sentait presque de façon unitaire. La douleur sourde du choc engourdissait ses membres, faisant bourdonner ses oreilles. Sans aucun ménagement, son ami bondit sur elle, attrapant ses poignets avec force et les plaquant contre le sol, à gauche et à droite de sa tête. Sonnée mais bien consciente de ce qu'il venait de se passer, il la provoqua un brin, insinuant par là même qu'il avait gagné. Le souffle court, les cheveux devant les yeux, la divine se débattit, bougeant les jambes sous lui, grognant pour tenter de le faire céder. Il n'en était rien, il restait là, impassible, sur elle. Il la frappa deux nouvelles fois, mais au sol, elle était complètement à sa portée. Les coups la laissèrent hagarde, et elle arrêta de se débattre, prenant une seconde pour encaisser. Il profita du fait qu'elle baissait sa garde, ne serait-ce qu'une seconde, pour déplacer ses mains et enserrer son cou, serrant fort sa peau entre ses mains, comprimant son arrivée d'oxygène. Cette fois, elle trouva la force de riposter, les mains maintenant libres, elle les envoya frapper ses avant-bras pour qu'il la lâche. Mais il était en position de force, il le savait. Qu'il aille au bout ou non, cela importait peu. Ce n'était pas là sa délivrance.

Teutatès en profita également pour lui faire la leçon, ou du moins ce qu'elle interprêta comme tel. Il fallait faire ceci, il fallait faire cela... Il ne fallait pas se laisser dominer par sa souffrance, elle devait faire mieux que ça pour vaincre les ennemis qui se profilaient. Du bavardage. Même si elle devait reconnaître qu'il avait raison. Il fallait faire mieux. Ils devraient tous faire mieux. Il desserra un peu son étreinte, la laissant reprendre de l'air, juste assez pour ne pas s'évanouir, et pourtant pas encore suffisamment pour qu'elle puisse se penser libérée.

Une goutte de sang de son arcade sourcillière tomba sur son visage, alors qu'il se pencha sur elle pour l'embrasser. Ce contact, brûlant et tendre, était plus doux que ce qu'ils s'étaient échangés pendant ces longues minutes haletantes, et cela l'apaisa. Un peu. Son baiser avait un goût ferreux et lui brûlait presque les lèvres. Elle y passa la langue pour en garder le souvenir. Lorsqu'il se redressa, Morrigan resta silencieuse, prenant de grandes inspirations, aussi longues que son coeur effréné pouvait le permettre. Il caressa son ventre une seconde, sa main sur son cou n'exerçant presque plus de pression. Elle sembla se détendre un peu, sous ses caresses aussi inattendues qu'agréables. Vidée, aussi bien physiquement que mentalement, elle pouvait presque réussir à faire taire les voix dans sa tête, les pulsions sauvages qui menaçaient de lui en coller une et de recommencer à se battre. Au lieu de cela, il l'ancrait dans le moment présent, chassait les démons. Il semblait véritablement croire en ce qu'il disait. C'était suffisant, pour le moment.

Le celte lui tendit la main, et après une seconde, elle l'attrapa. Il la souleva de terre comme si elle ne pesait rien, et elle s'agrippa à lui, se remettant sur ses pieds. Elle croisa un instant son regard, toujours aussi déterminé que tout à l'heure. Un regard dans lequel elle pourrait aisément se perdre. Morrigan lui dit, essuyant avec nonchalance un peu de sang qui coulait de son nez. Elle s'écarta de lui, posant les mains sur ses hanches, toussotant légèrement. Avec un sourire apaisé, elle lui répondit :

« Oh allez, ce ne sont pas quelques égratignures qui vont t'arrêter, Père des Tribus. Je me souviens de ton ardeur et de ton endurance, que ce soit pour faire la guerre, ou pour faire l'amour d'ailleurs. T'aurais pu prendre quelques coups en plus. »

Leur relation n'avait eu de cesse d'évoluer, toutes ces années. Morrigan pouvait dire avec certitude à présent qu'ils étaient passés par tous les stades : les connaissances, les amis, les ennemis, les amants, les adversaires... Et pourtant ils continuaient de se fréquenter, de se compléter. Et de se chercher des noises. Comme deux meilleurs amis qui ne pouvaient pas longtemps rester l'un sans l'autre et qui vainquaient l'ennui en allant s'enquiquiner. De vieux combats gagnés à la force de leurs bras et de leurs sangs lui revinrent en mémoire, tout comme certains de leurs ébats, à la lumière d'une bougie, et des moments de tendresse qu'ils savaient aussi partager. La divine sourit.

« Je ne suis pas médecin, mais je ferai de mon mieux. » lui dit-elle, indiquant la voiture d'un signe de tête.

Récupérant leurs affaires, ils remontèrent dans la voiture, faisant route vers le motel le plus proche. Une fois garés sur le parking, elle se tourna vers lui.  

« T'as vraiment une sale tête. Je vais te débarbouiller avant qu'on rentre, sinon l'accueil va appeler les flics. »

Morrigan évitait soigneusement de se regarder dans le rétroviseur. Quelque chose lui disait qu'elle n'était pas mieux. Elle fouilla dans le petit recoin de sa portière pour y trouver un paquet de mouchoirs. Se penchant sur le siège arrière pour récupérer une bouteille d'eau, elle l'ouvrit ensuite, puis humidifa le coton avant de le porter avec délicatesse sur les zones sales de son visage. Cela ne saignait presque plus, ce qui était bon signe. L'objectif n'était pas qu'il soit nickel, il lui faudrait un kit de secours dans la chambre pour faire cela. Mais déjà le nettoyer un peu serait bien, pour ne pas qu'il ait l'air de venir tout droit du Fight Club.

Morrigan soupira doucement, s'appliquant pour le nettoyer. Une phrase de ce qu'il avait dit précédemment tournait sans cesse dans son esprit depuis leur départ.

« Peut-être que ma colère me rend faible. Mais c'est tout ce que j'ai. »

Loki lui avait pris tout le reste. Et Teutatès le savait, mieux que quiconque. Il avait été là. Il l'avait vu et senti. S'il n'y avait pas la colère, alors il n'y avait que le vide abyssal interminable de sa folie. Le néant. Et c'était terrifiant. Tout cela, elle ne le lui dit pas. Mais elle sentait qu'il pouvait le comprendre, sans les mots associés.

« J'avais appris à vivre avec ces visions, tu sais. Pas le choix, de toute façon. Je savais que je ne pourrais que peu les contrôler, mais j'étais enfin en paix avec ça. Je les avais acceptées. Et tout est parti en couilles. »

Sa colère était ce à quoi elle se raccrochait, malgré tout. Elle la détestait autant qu'elle l'adorait, incapable de s'en séparer plus que quelques instants. C'était ce qui la tuait à petit feux, et qui pourtant la faisait se sentir vivante. Drôle de fatalité, pour une divinité. Elle arrêta son geste, laissant tomber son bras sur sa cuisse.

« Je sais ce que tu attends de moi. Je ne sais juste pas si je peux le faire. »

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 10 Mai - 22:48



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
L’adrénaline pourrait refluer, je ne me calmerais pas aussi aisément. C’était en cours, pourtant. Mais les émotions de Morrigan m’empêchent de me calmer tout à fait, m’empêchent de redescendre tout à fait. Parce qu’elle s’en fiche, en fait, de tout ce que je lui dis. Je le sens en elle. Cette passivité émotionnelle qui signe le désintérêt le plus total pour ce que je lui dis. Ca a moins d’intérêt pour elle que ce que je lui inflige, à coups de mains, de poings. C’est ça qui l’excite, c’est ça qui la fait vibrer. Pas tant dans le sens sensuel de la chose qu’au niveau de son âme ; c’est l’émulation du combat qui la tiraille depuis toujours.


Je triche. Je l’embrasse, alors que nos fluides s’échangent déjà, brûlants, mais sans plaisir. J’ai vu que mon sang tombe et se mêle au sien. C’est toujours un peu le cas dans des combats aussi rapprochés ; on ne peut jamais totalement éviter quelques entorses à l’hygiène de base, une fois que les corps combattants s’opposent. Et si je la sens un poil plus calme que précédemment, je ne sens riend ‘autre monter en elle. Pour cela aussi, cette manœuvre serait bien insuffisante mais qu’importe. J’ai creusé le trou, reste à y enterrer la hache de guerre. Ce ne sera pas que de mon fait… Je suis le Père de la Tribu, pas le paternel des bonnes poires. Et pourtant… Pourtant je sens le feu, en elle. Désir, ou juste rage ? Avec la Morrigan, nous en étions parfois réduits aux deux en même temps. Je me redresse, m’éloigne, mais je sens effectivement les braises de ses reins se rallumer. Elle profite, un brin, et je la sens se concentrer. Au moins ne la laissais-je pas insensible… Pas forcément par passion ou par amour, mais au moins puis-je toujours utiliser une forme d’expertise, en quelque sorte, pour bien la connaître.


Quand on doit transiger avec une folle, on apprend quelques petites choses sur quels boutons la font vriller, dans un sens ou dans l’autre. Sa prise reste forte, puissante, quand elle s’agrippe à moi pour que je la hisse sur ses pieds. Et voilà qu’elle jouait les crâneuses, comme si on ne venait pas de s’infliger une dérouillée. Et je sens la paix pénétrer chacun des pores de sa peau, pompé par son cœur apaisé. Je commence à souffler. Je me permets alors de lui offrir un sourire en coin, taquin.



| Toi en revanche, je t’ai connue plus endurante… Dans un cas, comme dans l’autre. |


C’est une pique gratuite, mais je la pique pour la concentrer sur autre chose que sa colère, que sa folie. Il n’en faut pas beaucoup pour la plonger dans la frénésie, mais rien ne lui porte autant sur les nerfs que sur l’ennui. Alors, je me sens presque forcé de sans arrêt la laisser sur le qui-vive, de la pousser de mes bons mots. Je continue, donc, mais peut être en dépit du bon sens. Tant pis. Être dans l’âme des gens m’incline à les copier quelque peu, à les singer. Je le fais avec plus ou moins de maîtrise. Et plutôt moins que plus, depuis deux millénaires que mon culte s’est dilué dans l’histoire.


| J’y compte bien. Vae Victis, malheur aux vaincus. |


Les durs mots lâchés par Brennos, deux mille cinq cent ans plus tôt, quand nous avions pris Rome, et l’avions mise à sac. Bien avant leur Empire, cheval de Troie des olympiens pour nous détruire, et pour dominer tous les autres. Nous marchons vers le parking.


| D’accord. Je ne voudrais pas que tu rentres dans ta chambre avec un type qui te ferait honte… |


Je la taquine, encore, alors que je lui ai plutôt fait honneur, dans ce combat. Mais alors qu’elle récupère de l’eau, utilise du coton et me nettoie, je me rends compte qu’elle aussi n’est pas forcément dans le meilleur état du monde. Nos corps vont marquer et gonfler, mais avec nos pouvoirs qui accroît sensiblement le métabolisme humain, demain il n’en paraitra plus grand-chose.


| Toi aussi, t’es amochée, chérie. Ta lèvre. Ta pommette droite. Et ton cou marque bien, on dirait… il va falloir que tu le couvres, parce qu’on dirait que j’ai cherché à te tuer. Pas envie d’écumer une taule mortelle pour violences conjugales. |


Je soupire.


| Alors qu’en plus, la justice, c’est moi. |


Je sens maintenant sa langueur. Une forme de désespoir maîtrisé, de vague à l’âme qui me serre aussitôt le cœur. Je n’aime pas ça. Ca me fait souffrir autant qu’elle, mais moi, je me domine. Je sépare, je distingue. Je n’ai pas besoin qu’elle me parle, dans un premier temps. Je ressens l’Orage poindre à l’horizon, gronder dans le ciel lointain des brumes les plus désolées de sa conscience. Mais il passe loin. Sans jamais totalement s’effacer. Je reste silencieux, un moment.


| Je sais tes doutes. Je les ressens en toi. Je les partage, aussi. Je ne sais pas si nous serons un jour assez forts. Mais je l’ai compris avec toi, et avec Mama. J’en ai marre de me cacher. Jadis, j’étais le maître d’autres terres, sur le continent. Et j’accompagnais nos guerriers, je jugeais les méchants et encourageais les faibles. Et maintenant, je ne sers plus à rien, sinon à protéger d’une horreur qui pourtant toujours les touche, les descendants des ambacts de jadis. |


Je me tourne vers elle.


| Je veux juste affronter cet inconnu là avec toi. Et me battre à tes côtés. |


Je sors du véhicule, tourné vers elle.


| Ensemble, jusqu’à la fin. Tu te rappelles ? |


C’est ce que je lui ai dit aux Halles, avant que Loki ne submerge nos consciences, quand la folie l’ensevelissait et l’enfermait dans ses propres cris, dans une souffrance’ psychique qui a soufflé ma conscience fondue en elle comme une bougie laissée dehors en pleine tempête. Je l’ai fait par devoir, par honneur et par amour. Et je le referais encore. Je vais payer la chambre, retirer la clef. Et l’invite ensuite à rentrer dans cette chambre de rez-de-chaussée, le motel étant une très vieille bâtisse de pierre et de bois, à peine modernisée.


| Est-ce que tu as déjà eu des visions de moi ? De nous ? |


Je ne le lui avais jamais demandé. Pas vraiment intéressé par mon propre destin et ses potentialités. Car quoi que je fasse, seule la mort met fin au devoir. Je jette notre grand sac sur le lit.


| Est-ce que tu m’as vu Dagda me mettre son point dans ma gueule quand je ricane quand il demande quels sont nos liens ? |


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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptySam 20 Mai - 0:26


the crow flies straight, a perfect line

Les moments plus calmes où la Morrigan laissait entrevoir sa vulnérabilité étaient rares. Pour ne pas dire qu'ils se comptaient sur les doigts d'une main. Ce n'était pas son tempérament, c'était tout. Mais avec Teutatès, c'était différent. Son statut lui permettait d'anticiper ses émotions, de les rendre confortables. Le calme apaisant de la fin du combat gagnait ses membres. Les conditions étaient réunies pour qu'ils puissent discuter, un peu plus, profondément, en tout cas. Pendant qu'elle enlevait le plus gros du sang et de la sueur de son visage et de chaque parcelle de peau qui serait visible, il confirma ce qu'elle pensait, à savoir qu'elle était à peu près dans le même état. Puis se mit à rire de bon coeur lorsqu'il plaisanta sur le fait qu'il était la justice et que les instances humaines pourraient le juger et le condamner pour violences conjugales. Le sujet n'avait rien de drôle, mais la façon qu'il avait eue d'en parler la faisait rire.

« On est des divins, ça veut pas dire qu'on peut pas apprécier l'ironie de certaines situations. »

Il répondit à ses doutes. A sa façon. Pas de contact physique cette fois, pas de promesses en l'air. Simplement un constat, qu'il partageait visiblement. Le combat était difficile, et ils ne savaient pas où ils allaient. Mais lui semblait y voir une sorte d'espoir diffus, là où Morrigan n'y voyait que désolation. Elle fut touchée lorsqu'il lui dit vouloir affronter l'inconnu avec elle, et voir où il les mènerait. Elle secoua la tête.

« J'aime pas ça, l'inconnu. Je préfère le contrôle. Même si ça me fait pas mal défaut, ces derniers temps. »

Le souvenir qu'il rappela à elle, lors de cette journée fatidique aux Halles la contraignit à hocher la tête en signe d'entente entre eux deux. Avec intensité, elle le regarda, tandis qu'il récupérait de quoi payer la chambre d'hôtel.

« Ensemble. Jusqu'à la fin. »

Quoi que cette fin soit. Si la fin toutefois finissait par arriver, puisque jusque là, c'était plutôt un tunnel infini sans sortie, dans lequel elle se noyait alors qu'l n'y avait pas d'eau. A cette occasion, ils avaient tenté de lutter contre les démons de sa folie, ensemble. Ils avaient été balayés, l'un comme l'autre, impuissants contre l'esprit du nordique qui prenait plaisir à les tourmenter. Appuyée contre la portière, elle l'observa se diriger vers l'accueil du motel. Teutatès s'accrochait toujours, semblant vouloir la sauver, ou à défaut, l'aider. Elle se demandait pourquoi. Bien sûr, il y avait de l'amour, entre eux deux. Même s'ils n'en parlaient pas forcément de façon ouverte, ils savaient. Elle voyait comment il la regardait. Et lui le savait sans même avoir à lui parler. Mais cela justifiait il de sacrifier jusqu'à son âme pour un but incertaine, voire inatteignable ? Peut-être aurait-il du la laisser derrière. Elle ne lui en aurait pas voulu.

Ils s'installèrent dans la chambre, Morrigan refermant la porte derrière elle, et la verrouillant. Elle jeta un oeil à l'habitacle. Des couleurs douteuses, des papiers peints aux motifs vieillots, une literie qui paraissait confortable malgré tout. Il y faisait assez sombre. Elle s'assit sur le lit, enlevant ses chaussures et s'allongeant pour se poser quelques secondes. Il rompit le silence, en lui demandant s'ils avaient déjà été la cible de son pouvoir maudit de prophétie. Morrian se redressa sur ses coudes, l'observant. Elle aurait pu lui mentir et lui dire que non, mais il l'aurait senti. Elle avait eu des visions oui, mais pas si claires qu'il l'espérait peut-être. Avant qu'elle ne puisse répondre, il plaisanta en évoquant son mari et la nature de leur relation, ce qui la fit rire à nouveau. Oui, Dagda. Elle avait parfois tendance à l'oublier.

Morrigan se releva, profitant de l'accès libre à la salle de bains pour ouvrir l'armoire de toilette et en sortir un kit de premiers soins. Elle revint près de lui, s'installa sur le lit et ouvrit le kit, récupérant quelques compresses qu'elle imbiba d'alcool. Elle s'approcha ensuite de lui pour tapoter doucement les zones de son visage qui avaient pris cher pendant le combat.

« Hum, je crois que tu ne le connais pas bien. Il est plutôt du genre à réfléchir avant d'agir... voire réfléchir sans agir. Te mettre son poing dans la figure, c'est agir, je ne pense pas qu'il l'aurait fait. D'autant qu'il ne tient pas autant à moi. C'est pour ça que je suis pas à ses côtés. C'est pour ça qu'il ne peut pas comprendre notre lien. »

D'un doigt, elle déplaça quelques mèches de ses cheveux qui couvraient une petite plaie, puis lui répondit, frottant doucement sa peau.

« Pour te répondre, oui. J'ai souvent des visions. Elles sont très rarement claires. Mon interprétation peut ne pas être la bonne. C'est ce qui les rend complexes et excitantes. Loki l'a bien compris. Il.. »

Elle hésita, poussa un soupir. Devait-elle livrer cette information ? Ou bien savait-il déjà ce qu'elle allait lui dire car il avait séjourné dans son esprit, bien plus que quiconque, peut-être même plus qu'elle-même ?

« Il m'envoyait des visions, de toi. Tu étais capturé, torturé, tué et je ne pouvais rien faire. L'instant d'après, tu étais de nouveau là, mais différent. Me laissant croire que je ne t'avais pas perdu. Me laissant croire que j'avais une chance de te sauver. Tout cela pour qu'il te tue à nouveau devant mes yeux. En boucle. Pendant une éternité divine qui était contenue dans une poignée de secondes humaines. »

Parfois cela commençait comme une vision pleine de bonheur et de futur. Mais elle se teintait d'horreur et de sang, bien vite. Ces visions l'avaient tourmentée, pendant les Halles. Elles la tourmentaient toujours. Car la réalité était trouble, maintenant. Infidèle. Traître. Laissant la divine sur le qui-vive, constamment.

« Je ne peux plus croire ce que je vois, ni même ce que je ressens. Pour autant que je sache, tu n'es même pas vraiment là dans cette chambre, et je suis seule. Ou bien je suis suspendue au-dessus d'une falaise. C'est pour ça que je dois y mettre un terme, parce que tant qu'il est là, je ne suis pas moi. Et le plus triste... »

Morrigan posa la compresse ensanglantée. Elle se rapprocha de lui, sondant son regard dans lequel semblaient briller des milliers de petits éclairs, et posa ses mains sur son torse.

« C'est que t'as aucun moyen de me faire croire que c'est bien toi ici, avec moi. Je te vois, je sens ta chaleur. Mais à tout moment tu peux montrer ton vrai visage et de venir Loki. Comment tu peux m'assurer que c'est bien toi ici, avec moi ? »

Et comment pouvait-elle le croire, surtout ?

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MessageSujet: Re: The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé]   The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] EmptyLun 19 Juin - 13:48



THE CROW FLIES STRAIGHT, A PERFECT LINE
Teutatès & Morrigan

« Grande-Bretagne, Avril 2021»
Je sais bien que Morrigan ne guérira pas en un jour. Je doute même qu’elle puisse guérir tout court. Je lui ai fait la promesse d’être avec elle jusqu’à la fin, dans ces circonstances comme dans d’autres. D’assumer, à ses côtés, une grande proximité devant l’éternel chaos qui guette nos âmes, notre compréhension de notre place dans cet univers erratique. Je sais aussi que les derniers événements l’ont durement touchée, elle, la déesse de la guerre d’Irlande et des îles. Si forte et si fière, et pourtant terrassée par une infinie tristesse, un désespoir hurlant, et par la peur tenace qui la rend fébrile, et si fragile finalement. Je sais que je suis un privilégié, ce soir, que de la voir sous son jour véritable, sous le vernis si dur de sa carapace de valeurs inflexibles dont elle se pare d’ordinaire.


Nous avons toutefois l’avantage pour nous, de pouvoir nous serrer les coudes comme les parias que nous sommes, mûs par une compréhension mutuelle pleine et entière, qui ne peut que nous donner de la force. Le second degré n’est pas une arme à disposition que des seuls humains.



| La dernière fois que tu as eu le contrôle, petite teigne, c’est quand tu te battais à moitié nue et peinturlurée de couleur bleue, que nous étions tous si forts, si puissants, et par les dieux que nous sommes, si jeunes. |


L’âge n’a pas de prise sur nous. Pas forcément plus en tout cas que le cumul continu et permanent d’expériences par milliers, à chaque année qui passe, à chaque fois que les choses changent et évoluent et qui nous laissent pourtant toujours là. La promesse que nous nous faisons, sans cesse renouvelée, nous tient unis. Elle est notre force, et sans doute, une faiblesse. Pour elle, d’avoir quelqu’un comme moi à ses côtés. D’aussi fragile, et plein de manques. Et c’est réciproque. Sans Morrigan, je ne serais toujours personne, et je n’aurais jamais découvert la vérité sur la mort d’Odin. Mais je vivrais avec Mama sans doute, et loin d’ici. Je ne sais pas. Mama n’est pas non plus du genre à abandonner, alors…


Sans doute que ça ne change rien au final, si ce n’est que la mission qui me guide, le devoir qui m’a vu naître, est désormais largement orienté vers l’irlandaise plus que sur n’importe qui d’autre.


C’est notre lot à tous deux, désormais.


Quand elle me soigne cette enveloppe qui me sert de peau, la sorcière se met à parler de son ex-mari, de Dagda. Pour le moment, elle élude la question de la prophétie, et je ne peux pas dire que ce soit quelque chose auquel je suis vraiment prêt, que de me confronter au souvenir du saint patron des dieux de ses contrées à elle. Je n’aurais pas le choix, de toute façon. C’est amusant, comment elle peut être douce. Elle ne l’est que rarement. Elle se bat comme une teigne, et baise tout pareil. Mais il y a de ces moments où elle a quelque chose d’assez inédit, dans ses regards, dans ses gestes aussi. Bien plus que dans ses mots. J’opine, d’un bref signe de tête, quand elle évoque les raisons de sa séparation avec Dagda. Ou plutôt, quand elle parle de pourquoi elle n’est pas retournée vers lui.



| Il y a quelque chose dans l’ardent creuset de la guerre qui soude, c’est vrai. |


Mais je fais le malin, pour donner un peu de légèreté au sujet.


| Je sais très bien ce que ça te fait, à l’intérieur, quand tu dégommes des types… |


La finalité, le sous-entendu, elle l’aura perçu. Je note pour le reste, qui demeure flou. Ses visions. Complexes, excitantes. Des visions de moi, de nous. Des interprétations obscures. Et il l’a manipulée mentalement, cet odieux connard de Loki. Ca, je le savais déjà. Parce que je l’ai ressenti en elle, et que si elle ressent tout mille fois plus fort que le commun des mortels, le schéma de ces émotions –la peur de perdre un être aimé-, je l’ai éprouvé des millions de fois au cours de ma vie. Qu’il s’agisse de mes propres sentiments ou de ceux des gens qui m’entouraient, d’ailleurs. Je comprends sa peine. Je la partage, aussi. Pourtant, il y a quelque chose. Je caresse sa joue. Accroche son regard. Effleure ses lèvres.


Glisse une de mes paluches sous son haut, le lui remonte, lui retire. La laisse en dessous, mais ce n’est pas pour la chair que je recherche cette posture, pas directement en tout cas. Main sur son cœur, je ne la lâche pas du regard.



| Les apparences sont une chose. Les émotions, toutes autres. |


De ma main s’insinue en elle la fièvre guerrière du Furor Gallicus, et je vois son regard qui change, sa respiration qui s’emballe.


| Loki ne peut pas te faire ressentir ça |


Il ne sait singer que ce qu’il connaît, et les illusions ne sont jamais liées aux pouvoirs des autres. Je l’attire contre moi. Tire sur sa ceinture, son pantalon. Je l’embrasse, plus fort, mordant presque ses lèvres.


| [b]Ni cette fièvre-
|


Je la couche à côté de moi. Glisse mes lèvres sur son ventre. Reviens nez contre nez.


| Il ne peut pas t’enflammer de l’intérieur. |


Ma main touche sa joue, sa gorge. Et je l’apaise, soufflant une fraîche douceur sur son âme, retirant de ses épaules toute la culpabilité qui s’y cumule.


| Il ne peut pas t’apaiser d’une caresse, ni t’en donner le faux sentiment. |


Main glissant de son cou à son cœur, j’impulse à nouveau la rage guerrière en elle, pour un nouveau corps à corps mais cette fois, en maîtrisant la brutalité pour la faire passion, pour la faire vérité brute de nos sentiments, et l’aimer, jusqu’au point du jour, m’épuisant de mes pouvoirs et de mes assauts pour la délasser.


Nous avons du pain sur la planche.

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May Father's wrath purify our souls

With your feet on the air and your head on the ground. Try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse, and there's nothing in it. And you'll ask yourself. Where is my mind?Tovtatis
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The crow flies straight, a perfect line [Intrigue II - Terminé] Melvin

Melvyn Belmonte
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Divin celte
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