Moon and Justice [Flashback - Terminé]

Moon and Justice

Croissant de Lune éclaire les toits de Paris, aussitôt la nuit tombée sortir est bien plus facile pour Ceridwen de se déplacer en ville, étant sensible aux rayons du soleil. C'est très généralement à ce moment là que commence réellement sa journée, elle ne vit pas au même rythme de tout le monde mais cela ne l'isole pas pour autant. Dans sa gallerie le soleil ne rentre pas, ses proches peuvent quand même lui rendre visite et elle a un cercle social très compréhensif. Ce soir c'est Teutatès qu'elle voit ; il n'est pas celui dont elle est le plus proche mais leurs relations n'ont jamais été étranges ou conflictuelles, ce qui fait qu'elle est réellement enjouée de le voir et qu'elle n'aurait pas cherché d'excuse pour ne pas y aller si au final elle n'en avait pas eu la foi. La Lune la laisse tranquille cette nuit, elle y va en pleine conscience et se rend sur les lieux de leur rendez vous. Ceridwen aimerait aussi oeuvrer pour le panthéon, rechercher des alliés et notamment ceux qui ne sont pas ici. Le panthéon celte est vaste, le moment serait propice pour un véritablement ralliement.

Après ce qui est arrivé à Sequana, il règne une ambiance froide et d'autant plus sous tension, il semblerait que l'ennemi reste au pied de leur forteresse et pourtant n'est pas visible. Reste toutefois le réflexe de regarder par dessus son épaule dans la rue, cherchant les visages qui pourraient être suspects, qui pourraient lui vouloir du mal ou qui s'attaqueraient à elle avec pour seule raison sa nature divine ou ses origines divines. Car en plus des nordiques qui leur cassent les pieds, il demeure ces déicides mystérieux. Ceridwen n'est pas ici depuis très longtemps, pourtant elle était présente lors des deniers événements, l'ennemi connait son visage. Ceridwen rajuste son trench, le claquement de ses talons contre le bitume marque une cadence plutôt rapide, n'ayant pas désir de s'attarder où que ce soit trop longtemps et surtout pas dans les endroits moins peuplés. Elle se rend à l'adresse indiquée, pub celte et endroit parfait pour eux. Ceridwen entre et repère bien vite Teutatès, fait signe au serveur qu'elle est déjà avec quelqu'un avant qu'il ne lui propose de l'installer. Ceridwen offre un sourire à son cousin celte tandis qu'il la salue. Main sur le rebord du bar, penchée vers lui pour lui faire une bise, le salue.

« Salut ! » Elle répond donc à son tour, avant de prendre place sur le tabouret à ses côtés là où désigne sa place. Il lui demande rapidement ce qu'elle veut boire. « La même chose que toi ! » Sans hésiter. Ceridwen se défait de sa veste pour se mettre un peu plus à l'aise et observe les alentours. Une musique folk en fond, de quoi les ramener loin dans les souvenirs. Le serveur prend sa commande en passant alors qu'elle l'intercepte en lui faisant signe et s'en va pour aller passer commande auprès du barman. Ceridwen repose finalement son attention sur Teutatès, qui a toujours l'air aussi préoccupé mais sait qu'il se garde bien d'étaler ses états d'âme. Elle lui a toujours vu un air un peu soucieux, mais depuis Sequana tout le monde l'est tout autant. Il y a cette impression d'impuissance, l'impression de revivre une extermination pour une seconde fois, sauf que cette fois ci elle pourrait très bien marcher et leur existence finirait par se fragiliser. Elle aimerait trouver les mots pour changer un peu l'ambiance, mais n'a pas envie non plus de faire comme si tout allait bien.  « Tu as passé une bonne journée? » Elle commence avec des basiques, prendre un peu la température, voir de quoi il a envie de parler ou ce qu'il n'a pas envie d'aborder.

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Ceridwen apparait toujours avenante avec les siens. C'est important pour elle de maintenir un état d'esprit positif quand il s'agit d'eux. Elle sait que leur tribu n'est pas la plus homogène en terme d'entente mais concernant la force de leur détermination c'est quelque chose qu'ils savent partager. Ceridwen veut garder des relations positives avec chacun d'entre eux. Même ceux qu'elle n'a pas beaucoup fréquenté. Elle a accepté avec plaisir l'invitation de Teutates, et commande une fois assise, sourit à son premier commentaire.

«Je suis galloise d'origine, mais je suis proche des Irlandais alors je ne t'en veux pas. » Elle répond, avec un petit clin d'oeil, son culte vient de là et il en existe un plus moderne, avec l'apparition de païens un peu partout au sein de la civilisation humaine. Il est vrai qu'ils ne se connaissent pas aussi bien qu'elle est proche de certains dieux du Panthéon Celte , elle ne lui en veut pas de ne pas le savoir, espère le lui apprendre. Cela n'empêche pas qu' ils s'apprécient et se respectent. C'est ce soir l'occasion de se connaître peut être un peu plus, ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose en vue de ce qu'il se passe ces derniers temps. Il y a grand besoin d'un noyau solide contre la menace, alors elle pense que se retrouver ce soir avec lui est une bonne idée et cela lui permettra de se détendre un peu par la même occasion et sortir de sa bulle. La peinture n'est plus assez efficace pour se changer les idées. Plus régulièrement elle passe la soirée avec Meduna ou alors avec Esus, la compagnie généralement lui réussi mieux.

« Ça va, assez habituelle pour le coup. » Elle a passé la journée à peindre, à travailler sur son nouveau projet, mais l'inspiration se fait en dents de scie ces derniers temps à cause de tout ce qu'il se passe. Il en vient d'ailleurs aux faits et lui demande comment elle se porte avec tout ça. Ceridwen est revenue relativement récemment, ayant pris de plein fouet les conflits qui ont lieu ici, sans avoir eu le temps de retrouver tout le monde. Et cela lui rappelle tout un tas de choses et notamment leur chute qui avait précipité son propre exil loin de son Panthéon. Un nouveau combat, qui réveille un besoin protecteur envers les siens. Tout autant de l'inquiétude mais aussi de la tristesse d'en constater des victimes.

Ceridwen se pince les lèvres, ne lui répond pas tout de suite et préserve le silence le temps que le serveur leur dépose leur commande. Les doigts fins de Ceridwen trouvent le verre froid rempli de bière, elle vient s'abreuver de cette dernière d'une gorgée pleine. « Que dire? » Ceridwen hausse les sourcils, effectivement ce sont des événements qui la bouleversent, l'a t-il vu, senti? Si elle avait été en phase de nouvelle Lune elle se serait probablement mise à pleurer ou aurait juste explosé tout ce qu'elle contient. « Mon désir de vengeance s'était plus ou moins calmé sur les années en prenant du recul et avec les siècles. » Elle n'a pas supporté les défaites se succédant avant leur chute et leurs noms qui tombèrent dans l'oubli. Mais c'était jusqu'à ce qu'on s'en prenne de nouveau à leur essence jusqu'à ce que l'ont s'aperçoive que les Dieux peuvent mourir, jusqu'à ce que les nordiques choisissent d'agir de manière totalement idiote en s'en prenant à eux. « Maintenant c'est une toute autre histoire et je n'avais pas expérimenté de désir de violence aussi importante depuis bien longtemps avec tout ce qu'il vous est arrivé. » Elle lui sourit quand même

. Ceridwen est une déesse faite de contrastes très prononcés. Capable de maîtriser ses émotions mais incapable également de les taire. C'est entièrement assumé, sans doute peut il le sentir. Elle ne tremble pas, elle ne flanche pas car le moment n'est pas venu et que la Lune le lui permet. Ceridwen ne joue jamais avec les mots. Mais elle ne fera rien de stupide, elle sait qu'un moment viendra où elle pourra consummer ce feu en elle. «À un moment où à un autre ils payeront et je veux être là à ce moment là. » Elle déclare dans le plus grand des calmes. C'est une certitude.

« Et toi comment tu gères tout ça en plus d'en avoir été victime? »
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Moon and Justice

La taverne se remplit, certains accents anglo saxons se font entendre, derrière le bar, ceux qui travaillent ici ne sont pas français et ajoutent un peu de couleurs. La musique commence à être un peu plus forte, un peu plus rythme, exit les balades, le moment est venu de montrer comment les irlandais font la fête. Ceridwen les observe avec un sourire, portant sa bière à ses lèvres s'imprègne de deux généreuses gorgées avant de reporter son regard gris clair sur son interlocuteur. Il l'a confondue avec une irlandaise, mais maintenant il sait qu'elle est galloise et le rassure d'un geste quand il lui présente ses excuses. Son culte s'est étendu un peu partout, alors sa véritable origine, à vrai dire, très peu de personnes en ont réellement connaissance. Elle meêm sait qu'elle est galloise mais est aussi attachée aux écossais et aux irlandais.

Elle sourit quand il évoque le rugby, les gallois ont toujours aimé le jeu, elle les a vus évoluer dans l'histoire, tandis que le sport demeurait quelque chose d'assez culturel. Elle s'intéresse à ce que son peuple d'origine fait, bien entendu, si autrefois elle y assistait il s'est ensuite passé une longue période sans qu'elle ne s'y attarde réellement puisqu'elle s'était exilée aux Etats Unis. Par la suite, l'invention de la télévision a changé la donne, la diffusion de matchs égalements et elle a recommencé à regarder toutes sortes de disciplines y compris le rugby. C'est d'ailleurs le fait de regarder le sport qui l'a poussée plus tard à refaire le voyage, retourner en terre d'origine pour de courts séjours, le cœur encore tremblant des batailles opposant les celtes aux chrétiens. Là bas ça a été assez rapide, alors elle s'était réfugiée en Ecosse, puis en Irlande, puis en France. De retour en europe elle a continué de regarder, et notamment ce tournoi des six nations où bien évidemment elle supporte le pays de galles. « J'ignorais que tu aimais le rugby » Elle se montre soudainement intéressée, elle qui regardait ça dans son coin la plupart du temps aura une autre personne avec qui débriefer et jouer de la concurrence. « Ne te moque pas trop vite mon cher, les gallois sont coriaces. » Ils ont certes perdu mais elle continue de les soutenir et de les admirer.

Elle l'observe tandis qu'il analyse sa manière de gérer ses émotions, en apparence effectivement il est calme mais perçoit aussi la forêt en feu en elle. « Je fais en sorte d'externaliser le plus souvent possible, pour ne pas craquer et parfois parce que je n'ai pas le choix, c'est soit ça, soit perdre la raison. » Elle a appris à faire ça il y a des siècles, de défaites en défaites, la rage la consummait, elle devait garder son calme, n'avait pas le choix. Il se confie a son tour suite à son invitation et pour avoir été directement impliqué elle imagine bien que cela doit être d'autant plus compliqué comme période. Elle est assez peinée de le savoir parfois débordé par les ressentis des uns et des aut(res en plus de lui même avoir vécu ce genre de chose. Une mine pleine de compassion, elle aimerait lui remonter un peu le moral et lui transmettre de ses encouragements.

« Nous sommes une famille, nous devons nous serrer les coudes et rester unis même dans les moments les plus durs. Ensemble nous ferons face. » Elle essaye de le rassurer, guidant sa main sur le dessus de la sienne pour la presser doucement et lui montrer alors tout l'encouragement qu'elle essaye de lui transmettre. Ceridwen voit à quel point ils sont en voie d'être unis malgré les quelques tensions, tous avancent dans la même direction. Et quand elle y pense cela la rassure, cela la rend heureuse de voir qu'ils font face malgré tout ce qui leur sont tombés dessus et que tout n'éclate pas. Ca aurait pu être pire, ils auraient pu tout laisser tomber et ils seraient tombés alors les uns après les autres. Cela n'est pas leur cas, ils ont l'âme de guerriers qui ne s'est pas estompées après tous ces siècles. C'est aussi ce qui aide Ceridwen a tenir, ce qui l'aide à ne pas exploser, elle pense au panthéon, elle pense à Esus, à Meduna, lui, Taranis, les autres...Ensemble ils font face et ensemble elle sait qu'arriver a a un moment où ils arriveront à reprendre le dessus, pour cela elle s'inspire de la détermination commune, l'esprit de guerre malgré la tristesse des événements et son envie de tout brûler. « Et si tu t'imprégnais d'autres émotions pour ce soir ? Moi aussi j'ai envie de souffler un peu.  Regarde les autres dans le bar, et si on jouait les imposteurs pour se fondre dans la masse et juste lacher prise» Elle se demande comment fonctionne véritablement ce pouvoir là, a quel point il le maitrise, à quel point il lui est possible de fermer les valves. Mais Ceridwen aimerait pouvoir de son côté lui être une source d'émotions positives, l'inspirer, pour que elle même puisse aussi se sentir un peu mieux après tout ceci.

Elle se lève après avoir terminé d'une traite sa bière, la musique celte dans les oreilles, lui tend la main pour lui proposer de venir avec elle rejoindre les premiers qui ont déjà commencé à danser. Rien de mieux que la danse pour laisser de côté tout ce qui tracasse. Un sourire, qu'il sache danser ou pas, on s'en fiche, c'est juste pour ce soir.

musique
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Moon and Justice

Ceridwen a toujours aimé les danses traditionelles celtes, aussi sans doute a t-elle choisi sa réincarnation bretonne pou ce lien encore étroit avec les traditions a défaut d'être irlandaise en arrivant sur le sol Français. Les gallois l'ont un peu perdu, mais la déesse de la Lune aime toujours autant danser. Bien que difficilement intégrée depuis la chute de leur panthéon, la danse la réconcilie avec les mortels, mais ce soir c'est avec un autre Dieu qu'elle danse, l'invitant à la rejoindre sur la piste au milieu de quelques couples qui s'essayent, d'autres habitués montrent la voie et Ceridwen elle, connait bien entendu les pas, elle les a en mémoire depuis des siècles, elle improvise alors sans mal ce soir, laisse Teutatès la guider. Elle se prend vite au jeu, un large sourire amusé aux lèvres, c'est comme si d'un coup il n'y avait plus rien que cette piste de danse et cette musique entêtante. Loin de ce qui les menace au dessus de leurs têtes, l'insousciance, le besoin de lâcher prise juste un soir pour repartir de plus belle dès le lendemain, dans leurs batailles incessantes, leur nécéssité de survivre a un monde qui a décidé d'évoluer sans eux. Leurs mains se lient et se délient, ils se rapprochent puis s'éloignent, Ceridwen offre un sourire séduit à Teutatès, parce qu'il se débrouille bien et qu'il est bon cavalier. Alors le sourire ne la quitte pas, ses doigts se posent sur ses épaules, reprend sa main et elle lâche pour tourner sur elle même, mains sur ses hanches. Elle s'en donne à cœur joie, autour tout le monde commmence à oublier la gpenance, la peur d'être ridicule. « Tu danses bien ! » Elle lui adresse à l'oreille, redouble d'efforts pour l'impressioner elle aussi puisqu'il a un très bon niveau.

Alors la musique accélère un peu plus, faisant battre leurs cœurs à vive allure, il faut augmenter le rythme des gestes, jusqu'à ce qu'enfin elle s'arrête. Tout le monde s'applaudit, la fête n'est pas finie mais son cavalier signe la fin de cette première partie d'un galant baise main qui fait rougir la déesse. Elle le suit, jusqu'à leurs verres pleins qui les attendent, Ceridwen s'appuie sur le rebord de la table, trinque avec lui, un large sourire aux lèvres et porte sa bière à ses lèvres. L'alcool commence doucement à faire effet, infuse son corps d'une agréable sensation qui fait pansement à cette incendie vengeur et lui permet de souffler un peu. Teutatès revient sur le sujet du panthéon. « Des adresses de bar tu veux dire ? » Elle le taquine, étire un large sourire, les Gallois étaient un grand peuple celte, il y réside encore tout un tas de légendes et des lieux cultes, notamment là où elle se trouvait, où elle retrouvait ses prêtresses. Ils seront sans doute plus difficiles a rallier, très sous influence de la couronne qui tient son pouvoir de l'Unique. « Oui j'en ai bien entendu, je te les listerai et je te l'enverrai par message. Tu verras nous avons le plus beau pays du monde tu seras séduit par sa beauté et son caractère » Elle assure avec un large sourire nostalgique, accompagné d'un petit clin d'oeil. Il y reste des ruines, d'immenses chateaux, des histoires qui désormais plaisent aux touristes.

Elle sautille sur sa place, entrainée par la musique, et la joie qui lui vient juste à entendre quelques airs qui lui sont familiers, qu'elle entend depuis de très longues années et qui sont encore au goût du jour, qu'elle retrouve ici, à ces centaines de kilomètres. « Si tu vas près du Lac Bala c'est là où je vivais avec mes enfants, ma maison n'y est plus mais le cadre est incroyable. Le village qui est à côté est implanté depuis de nombreux siècles, peut être que vous y trouverez les descendants de mes fidèles..  » Elle se demande si cela est possible, cela lui ferait grandement plaisir de savoir un héritage générationnel qui n'aurait pas sombré dans les oubliettes. Là bas beaucoup de païens ont été brûlés, mais elle n'oubliera jamais la sérénité qu'il y avait et les soirées de fête comme celle ci. Un jour sans doute, cela sera de nouveau possible. « Il faudra que tu me racontes à ton retour ce que tu as vu là-bas. »




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Moon and Justice

La danse a été un premier pas vers la détente, elle sent se smuscles se relâcher de toute la tension accumulée. Ravie que Teutatès ait joué le jeu, ils se retrouvent de nouveau dans leur petit coin avec leurs boissons en main. Alors Teutatès ouvre de nouveau la discussion, sur sa future aventure dans son pays natal, en recherche d'informations sur les lieux à voir, là où ils pourraient trouver des fidèles. Si leurs anciens lieux de culte existent, si les descendants de ses prêtresses ont continué de raconter ses légendes, ils ne devraient pas avoir de mal à les retrouver et à en faire de bons alliés, ce qui la rendrait heureuse. Elle compte donc sur lui pour avoir un retour, lui parle un peu de ces endroits là, et alors Teutatès lui donne son avis concernant son pays, avec des mots qui la touchent, lui vont droit au cœur. Ils étaient assez pacifistes, beaucoup de guérisseurs, beaucoup de druides, et surtout une harmonie remarquable avec la nature.

« Tant de compliments, mais c'est que je vais y prendre goût moi ! » Elle joue du coude contre le sien, un regard charmé à son adresse, user de l'adjectif magnifique pour parler des Gallois lui va droit au cœur. Elle est fière de ses origines, mais elle a choisi de venir près des Celtes de Gaule. « Je suis venue me joindre à vous les Gaulois parce que vous êtes réputés parmis les Celtes pour être de grands guerriers. Et vous m'avez inspiré le courage, et la détermination que je ne me connaissais pas. Je vous dois beaucoup. » Elle lui sourit, s'il lui fait des jolis compliments, elle ne se prive pas non plus, elle n'a jamais regretté d'avoir quitté ses terres pour les rejoindre. Leur panthéon survivra grâce à cela. « Je te listerai les noms de ces lieux, sans le moindre problème. » Elle comprend qu'ils doivent être vigilants désormais, internet n'est pas sûr et les nouveaux dieux pourraient également avoir une longueur d'avance sur eux si ils se font prendre au piège de cette manière. Alors elle lui fera une liste, qu'elle lui remettra sous peu, cela lui permettra d'avoir un peu de temps pour y réfélchir et ne rien oublier.

Sur ce sujet clos, elle est étonnée de l'entendre parler d'Esus, il ne semble pas non plus au courant de leur situation. C'est vrai qu'ils n'ont pas tout officiellement raconté, Ceriden en a parlé avec Meduna déjà puisqu'elle est proche, et avec les temps difficiles, il n'est pas non plus dans leurs priorités de parler d'histoires et de relations. Elle se fera donc un plaisir de l'éclairer sur ce point là.« On s'est longtemps tournés autour. On a décidé de se mettre ensemble oui. Les mortels nous définiraient comme un couple libre.» Elle lui raconte, lève les yeux vers lui, ignore si il sait ce que cela veut dire ou implique. Ce sont des mots très humains, Ceridwen n'est pas la plus intégrée, elle même n'avait pas réellement conscience de ce vocabulaire là, Esus a l'air plus moderne qu'elle là dessus.

« Nous nous aimons mais en matière de sexualité nous sommes libres de profiter comme nous le souhaitons avec qui nous voulons. » Elle sourit, pour beaucoup c'est une manière très atypique de fonctionner, mais en tant que divins, certaines choses sont plus importantes que la fidélité. Ceridwen a une confiance parfaite en Esus, et son amour est réel, elle n'a besoin que de ça. Esus de son côté se sentait prisonnier de leur tentative d'exclusivité, alors ensemble ils ont pris cette décision et tout fonctionne très bien comme ça. Ceridwen aurait été capable de lui rester fidèle, sans problème, mais elle ne va pas cracher dans la soupe, si l'occasion se présente et qu'elle en a envie, elle n'en éprouvera donc pas de remords. « C'est à dire que si je t'embrasse là ici, il ne sera pas jaloux ou ne va pas soudainement apparaitre ! » Elle lui offre un petit clin d'oeil avant de terminer cul sec son verre, apprécie la légèreté de l'instant comme une bulle où égoïstement elle peut ne pas penser a ce qu'il se passe autour d'eux, ce qu'il est arrivé aux autres et où les seuls choses qui importent sont la manière dont la musique résonne dans sa tête et de passer une bonne soirée. Profiter au maximum de ce qu'il se passe, des sourires et des rires, elle s'en imprègne autour, n'est pas dotée de la même empathie que Teutatès mais cela est contagieux et la soulage, comme l'on prend un cachet pour la migraine. La Lune est pleine ce soir, c'est une phase où elle se sent au maximum de ses capacités et où elle arrive à se sentir bien, libre, où son attraction fait d'autant plus effet. Elle le perçoit sous sa peau, comme un doux frisson qui remonte le long de son échine, une force intérieure. La musique reprend de plus belle, des gens retournent alors danser, leur joie contagieuse arrache un rire amusé à Ceridwen.


« Laissons les autres pour ce soir » Elle murmure, lève la main pour attirer l'attention du serveur pour leur commander une nouvelle tournée, de la même chose bien évidemment.  « Tu es mon cavalier et tu vas devoir encore m'emmener danser j'en ai bien peur.»

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Tandis qu'ils dansent, teutatès se confie à son tour sur ses relations qu'il considère sans doute amoureuses, visiblement partagé entre deux personnes. Les sentiments sont quelque chose de difficile à dompter, et surtout à mettre ne place pour que l'une partie se trouve en harmonie avec l'autre. Elle l'entend raconter à propos de Morrigan, qui n'est pas réputée pour être la plus saine d'esprit, et face à un empathe comme lui elle imagine aisément la tempête. Ils tournoient, elle se retrouve dos à lui et alors lui raconte également ce qui le lie à Mama Quilla, sa sœur lunaire, faite de la même essence qu'elle. Ceridwen sait que les déesses Lunaires ne sont pas non plus les plus faciles, changeantes comme les phases de celles ci, Mama Quilla est pourtant une base stable sur laquelle elle imagine qu'il a pu trouver un semblant de stabilité. Elle ne prend pas parti, n'a pas de favorite à lui conseiller puisque ce choix lui appartient. Mais elle sent d'emblée qu'il y a un problème.

Ce problème c'est lui.

Il est bien entendu son plus grand ennemi. Et sa particularité empathique le rend sans doute d'autant moins capable de vivree quelque chose de stable et de sain s'il n'arrive pas à remettre de l'ordre. Elle revient contre lui, mains liées, leurs corps s'éloignent et parfois se rapprochent de nouveau sur le rythme. Avec Esus aussi surprenant soit il pourles autres, ils ont trouvé la manière qui fonctionnait pour eux, et alors chacun peut tirer le meilleur de leur relation sans que l'un souffre plus que l'autre. Mais cela n'aurait pas été possible s'ils avaient pas chacun de leur côté trouvé une stabilité à leur personnalité.

La musique cesse, il retourne boire à son verre et elle l'écoute se confier un peu plus, touchée qu'il lui fasse confiance au point de lui raconter ce genre de choses qui restent de la sphère très privée. Il n'est pas réputé pour être celui qui parle tout le temps de lui, elle pense qu'il se tisse une certaine confiance entre eux pour qu'il lui raconte cela et pour qu'il en soupire devant elle. C'est déjà un premier pas, il n'en a pas conscience, mais parler lui permet aussi de faire le point.

« Tu as besoin de prendre du recul et pour un dieu ayant autant d'empathie j'imagine que c'est plus difficile à dire qu'à faire. » Elle commence, parle de ce qu'elle voit et de ce qu'elle pense être juste. « Je te sens tendu » Elle essaye de le rassurer sa sa présence, sa main posée sur son bras, perçoit la tension émotionnelle qui doit s'accumuler a cause de tout ce qu'il y a, tout ce qui s'agit autour, le chaud de l'ambiance, le froid des autres. Elle prend son verre des mains pour le reposer sur la table, se positionnant face à lui. Son pouvoir empathique est un cadeau empoisonné.

« Tu stockes des émotions que tu ne devrais plus avoir en toi, ça ne t'aide pas à y voir plus clair. Et tu sauras pas gérer ces femmes qui sont importantes pour toi tant que tu ne sauras pas comment gérer ton essence divine »  Elle aimerait lui montrer la voie, lui permettre de s'inspirer de ce qu'elle ressent, de la sérénité qui sait régner malgré tout ce qu'il se passe autour d'eux. C'est un travail de longue haleine mais pense que ce n'est pas impossible pour lui de le maitriser d'une façon différente. Le brasier de la frustration devient source de courage, le doute devient prudence et son cœur ne bat que par les souvenirs positifs que par la présence bénéfique des autres. Elle prend les mains de Teutatès, les pose sur ses joues à elle, sent il de quelle manière elle classe ces émotions ? Elle n'a pas sa capacité, mais il suffirait qu'il apprenne a faire le tri entre ce qui est véritablement important et ce qui ne l'est pas sur le court terme pour que ça ne s'accumule pas sur le long terme. « Lache prise. »

Elle ressent de la sérénité, de la joie de trouver un moment simple dans lequel il lui est possible de souffler après ce qu'il s'est passé, de la reconnaissance, pour eux, pour le panthéon. De l'espoir de les voir se souder, de les voir se relever. Elle se sent touchée par le fait qu'il se confie ainsi à elle, elle a envie de l'aider à se renouveler et à repartir de zéro, embrasser sa capacité à ressentir et faire le choix de les conserver ou pas. « Lache toi »