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 Du préraphaëlisme à Goya

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Valentine de Castellane
Humain
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Valentine de Castellane
Humain
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MessageSujet: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyLun 25 Mar - 16:55


Et est-ce que tu manges bien au moins ? Tu ne mangeais pas assez au couvent… La voix inquiète de la mère de Valentine casse le silence religieux régnant dans son appartement, à travers le haut-parleur de son smartphone flambant neuf. Une des rares fonctionnalités du formidable appareil qu'elle maîtrise. La brune baisse les yeux sur sa silhouette, plus replète depuis qu'elle a quitté les ordres, et s'est remise à manger des pâtes sur une base régulière… ça ne la chafouine pas tant. «Oui maman, tout va bien. » Elle répond, par automatisme. En vérité, elle se moque bien de quoi elle a l’air. Ses vêtements ? Choisis par sa mère, au goût bien plus sûr que le sien. Sa décoration ? Pareil. S’il n’avait tenu qu’à Valentine, les murs seraient toujours nus, le mobilier, plutôt que cosy et coloré, serait épuré, nu, fonctionnel. Il n’y aurait pas ces chaleureux coussins brodés d’un « Welcome Home » sur son canapé pour l’accueillir quand elle rentre, ou pas de tapis molletonné aux couleurs chaudes et vibrantes pour l’inviter à marcher dessus. En vérité, les quelques rares points portant la touche personnelle de Valentine au milieu de cet appartement qui aurait pu figurer en couverture de magasine sont bien visibles, aussi visibles que le nez au milieu de la figure, dans un décor, certes très beau, mais aussi très aseptisé. Des photos sur le frigo des personnes qu’elle a rencontrées au cours de ses voyages humanitaires, et les étagères pleines de bibelots éclectiques du monde entier.

Très bien. L’exposition organisée par ton oncle fait son avant-première ce soir, je veux que tu y ailles. Déjà pour faire plaisir à ton oncle, et aussi parce que je suis sûre que ça va te plaire… Valentine écoute distraitement. Depuis quelques mois qu’elle est devenue parisienne lambda, la vie nocturne de la capitale ne l’a jamais vraiment séduite. La vie de nuit, en règle générale, ne l’a jamais séduite. La nuit, pour Valentine, ça se consacre à lire tranquillement chez soi, à défaut de lire tranquillement au couvent, ou de prier. «Hum hum… » Elle répond, évasive, ayant peu la foi dans son bon vouloir à faire plaisir à sa mère, mais pourtant, à 20h30 (le bout de la nuit pour la casanière qu’elle est !), vêtue d’une élégante robe noire, longue, à manches longues et col roulé, aussi choisie par sa mère, qui la met en valeur sans être ostentatoire (elle ne l’aurait pas portée sinon), elle est en train d’admirer l’une des toiles exposées par son oncle. Sans amertume aucune, Valentine concède à sa mère que l’exposition lui plaît. Le thème ? Le mouvement préraphaëlisme, et ses magnifiques œuvres d’ondines, nymphes et ingénues telle l’Ophélie, de Millet. Chaque tableau est porteur de sa propre ambiance fantastique, de sa propre fantasy, et il est vrai que l’imaginaire de la presque quadra se donne à cœur joie d’explorer chacune des œuvres. « Ah ! Te voilà ! » Une large main masculine frôle son bras pour annoncer la présence de son oncle, large sourire aux lèvres. « C’est magnifique, n’est-ce pas ? C’est la première fois qu’une collection de cette envergure est constituée ! » L’homme fait d’une soixantaine d’années est, ça se voit, excité comme un enfant le matin de Noël. Ses yeux pétillent et il n’en peut plus de sourire, d’un sourire contagieux que Valentine ne peut que lui rendre. «Oui, bravo mon oncle, c’est magnifique. » Ravi, le gentil homme prend les mains de sa nièce dans les siennes et lui embrasse gentiment les doigts. « Merci ma toute belle. N’hésite pas à te servir en champagne. Je dois m’occuper de mes invités, mais ne pars pas sans revenir me voir une fois que tu as terminé ta visite. » La brune hoche la tête en signe d’assentiment pour rassurer l’homme mûr, son regard en suivant le dos qui s’éloigne déjà vers un autre interlocuteur.

Un sourire étire toujours ses lippes pleines quand ses iris de vert de brun mêlés se reportent sur The Lady of Shalott, de Waterhouse, mais, un instant, son esprit s’égare et ce n’est pas dans les recoins de l’huile de la peinture, mais plutôt dans les bulles des coupes de champagne qui circulent, sur les plateaux des serveurs et serveuses en livrée engagés pour l’occasion. Elle hésite. Une partie d’elle-même a envie de boire une coupe de champagne, juste parce qu’elle le peut, pour se forcer à s’extirper du carcan si serré de la doctrine religieuse si sévèrement appliquée pendant plus d’une vingtaine d’années, tandis que l’autre se questionne profondément sur l’intérêt que peut représenter la consommation d’alcool en pleine semaine, et seule, qui plus est. Mains jointes devant elle, à se dandiner vaguement devant la toile, Valentine est aux prises avec elle-même. Casser son endoctrinement religieux, à ce stade, lui semble être une nécessité, mais choisir de boire pour boire, est-ce la bonne façon de le faire ? Finalement agacée par son indécision, Valentine prend la pire décision qui soit. Quittant son point d'observation, elle se glisse, créature discrète, jusqu'à un plateau et prend une coupe, dont les bulles pétillent à son oreille. Elle ne boit pas, jamais, n'a jamais rien bu sinon du vin de messe. L'acte qu'elle s'apprête à commettre est un acte de rébellion adolescente qui arrive 25 ans trop tard, un acte de rébellion contre un dogme par lequel elle s'est sentie trahie… Elle n'hésite pas longtemps. Coupe fermement en main, elle y va, et la vide d'un coup. Pour cesser de torturer sur le "je dois/je ne dois pas". Ça pique dans son palais, ça remonte jusque dans son nez et ça lui donne les larmes aux yeux, qu'elle plisse le temps que la pétillance de la boisson la libère de ses entraves. En fait, à bien y réfléchir… Elle n'aime pas le champagne. Elle rouvre des yeux circonspects sur une mimique un brin dégoûtée. Elle est en train de grimacer de dégoût quand son regard rencontre celui d'un homme. Il ne manifeste aucune émotion, mais sans doute est-il stupéfait de voir une femme avec aussi peu de classe que Valentine. Un éléphant dans un magasin de porcelaine. Valentine voit qu'il la voit, et il voit qu'elle voit qu'il la voit. Ils se voient, se regardent, la mortelle bien décidée à ne pas lâcher de terrain face à quelqu'un qui la regarde, jusqu'à ce que ça l'agace aussi, qu'on la regarde, tiens. Il n'a jamais vu quelqu'un boire de champagne, ce type? «Qu…roooah? » Pas prête à l'effet des bulles sur son estomac, Valentine laisse échapper un rot, un rot discret mais un rot quand même, malgré elle, une main sur son ventre qui la fait brièvement souffrir. Il est visible sur sa tête qu'elle se surprend elle-même de sa réaction, mais ne se laisse absolument pas déconfire par la mésaventure. Après tout, le ridicule ne tue pas. A la place, mettant évidemment une main embarrassée devant sa bouche, il n'empêche que sa bouche est étirée d'un sourire qui va d'une oreille à l'autre, et qui accompagne merveilleusement bien les gloussements qu'elle se met à avoir à la suite de cet incident. «Oops! Je ne m'attendais pas à ça! » qu'elle commente, espérant que l'homme qui la regarde ne l'a pas vue échanger avec son oncle, des fois que ça soit quelqu'un d'important qui en vienne à se dire que la famille de Castellane laisse à désirer, question manières… La honte! Sa mère lui en rabâcherait les oreilles pendant mille ans, au moins!
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Johannes von Reiner
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Johannes von Reiner
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyVen 5 Avr - 14:00



Du préraphaëlisme à Goya
Johannes von Reiner & Valentine de Castellane

« 21 avril 2022, Eea, à proximité de la Sicile»
J'aime l'art. J'aime les lettres. J'aime ce qui est beau, ce qui est grand. Depuis toujours ; je suis bien né jadis, et j'avais tout. Accès à ce que le monde avait de plus beau. J'ai vécu dans l'opulence. Un temps, du moins. Car j'ai aussi connu la boue et le sang, la tempête de feu et d'acier qui sème la mort. Je me surprends un temps, sur la terrasse de ce café, à ressentir mon diaphragme inerte depuis longtemps se soulever et vibrer comme aux temps jadis de la grande charge, de Borodino sur la Moskowa, et de Leipzig. Je me rappelle non pas les drames personnels qui me touchèrent à cette époque, ni ceux que je subissais bien plus tard. Je revois les collines, chacune surmontée de multiples panaches de fumée, à chaque détonation, à chaque fois qu'il aura fallu noter la position des batteries de l'ennemi. Ces cohues, mûes par le bruit des tambours et soutenues, comme encadrées, par des drapeaux de toutes couleurs et de toutes formes. Ce grand vrombissement, ce fracas et ce tonnerre des sabots, le crissement des épées qui se tirent et qui se dressent au clair. Les bruits des hommes, des chevaux, la pétarade des coups de feu et l'odeur âcre de la poudre noire qui obscurcit tout. On se retrouve dans la position de ceux qui doivent sabrer ou mourir ; renverser le type devant nous pour vivre un jour, un moment, de plus.


Il y a de l'art dans celui de la guerre, dans celui du meurtre. Nous ne sommes pas toujours protégés, c'est un fait. Nous ne le sommes jamais vraiment.


Faire partie du gratin du monde, c'est une obligation. Que l'on ne se souvienne plus pourquoi vous en êtes, c'est un confort. Je peux aller et venir, lunettes sombres même en soirée et tenue civile des grands jours, d'une classe discrète mais certaine. On m'ouvre les portes devant lesquelles je me présente, on me donne du monsieur, on me prend ma veste. Jadis, je serais venu bottes noires et pantalon de monte d'un blanc immaculé, veste jaune et galons dorés, gants blancs et casque à chenille au bras. On m'aurait congratulé pour mon service, admiré la dame à mes côtés. Mais aujourd'hui n'est plus autrefois. Et si je ne suis plus seul, ma vie d'aujourd'hui n'a plus tant d'égale que la vie d'avant, celle où tout n'était pas plus simple, mais peut être un peu lumineux. Je sais que Circé aime ce genre d'endroits, mais ce n'est pas là où nous sommes l'un et l'autre attendus.


J'admire les peintures. Ce style ancien, acrylique ou non, m'a toujours plu. L'homme qui fait visiter sa galerie, un homme d'un âge avancé, paraît ravi. J'admire, une peinture après l'autre, et ce que ça présente. J'accepte poliment le champagne, de mon léger accent saxon qui étouffe certaines de mes syllabes comme si je les avalais. Je connais ce défaut, et ne l'ai jamais vraiment gommé. En général il est plutôt de bon ton que l'on se rappelle d'où on vient, et que les autres en aient conscience aussi. Parce que ça fait partie de nous, parce que nous sommes vraiment disposés à ce que les choses puissent durer éternellement.


C'est rarement le cas.


Sauf, peut être, quand on est un vampire.


Je peux passer un temps presque indéfini devant un unique tableau. L'avantage, sans nul doute, de la mortalité.


Un peu de champagne, de temps en temps. Peut être plus pour paraître humain, pour noyer le poisson, ou pour me redonner une contenance, que pour n'importe quoi d'autre.


Un petit bruit retentit derrière moi. Comme quelqu'un qui rote. Et me tourne vers une dame brune, au physique relativement atypique et très en chair, qui semble parler à un monsieur qui la dévisage. J'assiste de loin à la scène, toujours plongé à demi dans mes contemplations et pas certain que je doive intervenir. Mais l'homme semble dédaigneux et puis...


J'ai faim.


Je me rapproche derrière l'humaine, qui ne semble pas tellement contrite mais un brin brusquée par ce qu'il vient de se passer, quoi que ce fut.



| Trop de bulles ? Le champagne tourne plus souvent la tête qu'il n'y paraît, aussi. |


Le ton est doux, l'accent bien présent, et je suis un peu compatissant, mais le ton reste civil, bien qu'assez neutre.


| Vous appréciez la peinture, madame? |
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6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptySam 13 Avr - 17:23


Cette moue de dégoût outrée… On dirait une truite, songe Valentine, du monsieur d’un certain âge à la calvitie avancée qui la dévisage après l’avoir entendue roter. Non, elle ne se sent pas contrite, tout simplement parce qu’elle n’a pas fait exprès, et qu’elle s’est sentie contrite toute sa vie pour les pêchers des autres. En la matière, l’ex-nonne a vite viré sa cuti. Non pas que le gain personnel n’ait jamais été une motivation, mais apprendre que le culte de l’Unique était aussi légitime, aussi effectif, que le culte grec ou hindou, tout son monde s’était écroulé, avait été remis en question, alors qui viendrait la blâmer de ne pas se sentir désolée d’avoir roté à côté d’un pince-sans rire et snob ? Personne d’assez sain d’esprit pour vouloir éviter d’avoir affaire à une véritable schizophrène. N’ayant, cependant, pas l’esprit suffisamment bravache pour vouloir se rendre intéressante, Valentine repose gentiment sa coupe de champagne sur le plateau du serveur le plus proche, et se jure de s’en tenir au jus d’orange, dorénavant.

Mais soudain, telle une biche aux abois, elle sent les petits cheveux de sa nuque se hérisser, et une sensation de malaise la gagner… Elle sursaute, entendant une voix dans son oreille, beaucoup trop proche pour que ça soit agréable. Pivotant pour faire face à son interlocuteur puisque c’est ce qu’il y a de plus poli à faire et qu’elle vient déjà de briser le code de la bienséance une fois, Valentine installe aussi une distance de discussion confortable pour deux étrangers. « Vous m’avez fait peur… » Indubitablement. N’importe, elle sourit tout de même, même si interloquée par le fait que l’homme porte des lunettes de soleil alors que la nuit est presqu’entièrement tombée… La première supposition de Valentine est que l’homme est aveugle. Un aveugle ? A une exposition de peinture ? Mal voyant, peut-être ? Non. « Je crois que le champagne n’est définitivement pas pour moi. Je pense être plutôt portée sur le porto. » Ah ! Quel dommage que son interlocuteur ne puisse apprécier la beauté de cette feinte. Encore aurait-il fallu qu’il susse que madame avait été nonne, par le passé, et comment l’aurait-il pu ?

« Oui, énormément. Le jeu des couleurs autant que les modèles ou les thèmes abordés. Tout est un régal pour moi. » Elle ne craint pas, la youtubeuse, de s’étendre en louanges quand ça lui plaît. Ça lui donne l’impression de rompre un peu l’obscurité de ce monde, se faisant. Elle se sent mieux après. « Et vous… ? » Elle demande, incertaine de sa question. Est-ce qu’il allait lui répondre qu’il était, de façon tout à fait visible, aveugle ou mal voyant et donc qu’il n’est là que pour accompagner quelqu’un, ou bien est-ce que Valentine a juste affaire à un excentrique ? Dans un flash, la grenouille de bénitier revoit cette série, Good Omens, où un ange et un démon s’allient pour empêcher l’apocalypse, et dans cette série, le démon porte des lunettes de soleil en permanence pour cacher ses yeux reptiliens… Valentine se tape une suée. Elle rougit visiblement, ayant chaud tout d’un coup. Est-ce que ce pourrait-être ? Non. Non. Cette série parle aussi de tibétains qui creusent des galeries à travers le monde, alors… Oui, mais, et si… ?
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Johannes von Reiner
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyJeu 16 Mai - 12:13



Du préraphaëlisme à Goya
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« 21 avril 2022, Eea, à proximité de la Sicile»
Il y a des gens qui savent se tenir en toutes circonstances, et ceux qui ne sont finalement qu’Hommes, au sens humains du terme. Ils font des efforts, ils paraissent autant qu’ils sont véritablement. Ce n’est pas toujours suffisant. Clairement pas. Et pourtant… C’est là le lot de l’Humanité, de toujours savoir poursuivre sa route dans le même degré d’imperfection, d’impréparation, mais toujours avec le même esprit de flexibilité, d’adaptabilité, de ce sens de l’effort permanent. Pour certains, toutes les relations sociales, ou une partie importante, sont un vrai calvaire à endurer. Et pourtant ils le font, par instinct grégaire que par obligation culturelle, voire par mandat social selon leur naissance, leur statut, leur rang atteint à force d’efforts. Je connais tous ces reflets d’âme humaine, tant pour avoir été humain moi-même que pour en avoir croqué un certain nombre au cours de mon existence. Le lien entre un prédateur et sa proie reste relativement fort et puissant… Puisqu’on partage beaucoup, dans l’intimité du moment de la mort.


La femme semble un peu décontenancée, aussi bien par son propre comportement, inattendu, que par la réaction que cela entraîne chez les autres. Elle recule, un brin apeurée, en malaise de la proximité factice installée entre nous, et me dit qe je lui ai fait peur. Moi ?


C’est si éloigné de ma nature, pourtant.



| Oh, excusez-moi. | lâchais-je de mon accent allemand traînant


Je souris de toutes mes dents quand elle explique préférer le porto. Un rien surpris, tiens, c’est un alcool connu mais pas si courant ici. D’autant plus que la femme est d’un âge intermédiaire, et qu’elle me dévisage accentue encore un brin mon sourire. Pas réjoui, mais curieux et content, comme un loup à qui l’agneau lui ferait la surprise de vouloir converser. C’est rafraichissant, mais bien naturel au regard des circonstances choisies pour l’approcher.


| C’est important que de bien connaître « ses » alcools, madame. Pour votre confort personnel. |


Et léger clin d’oeil, coup d’oeil plus loin pour la râleuse.[/b] |


| Et visiblement pour le confort des… Comment dites-vous déjà ? « Pète-sec »? |


La femme semble toutefois assez à l’aise pour converser et paradoxalement, assez mal à l’aise pour rougir, mais je m’interroge. Qu’est-ce qui l’impressionne ? Les lunettes, l’accent, ma présence ? Je reporte mon attention, l’air de rien, sur les peintures qui sont exposées. J’en analyse chaque fragment, chaque relief et contraste de couleur.


| Je ne sais pas. J’apprécie le jeu de couleurs. Je suis plus dubitatif sur les formes. J’aime les peintres réalistes et classiques, voyez vous. Chez vous, en France, je suis plutôt Detaille ou Monnet par exemple. Ca me parle, l’évocation de gens ou de paysages, dans des scénettes précises. |


Je reporte un regard en coin vers elle.


| Je vous dérange, peut être ? Vous rougissez. Je ne veux pas m’imposer... |
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyLun 3 Juin - 16:59


Valentine est une créature paradoxale. Dès qu’elle est en représentation, elle est une danseuse expérimentée, la musique sociale n’a pas le moindre secret pour elle, elle est capable de mettre à l’aise son interlocuteur en un tourne-main… Mais, dès qu’il s’agit de sa personne en propre, elle est une catastrophe ambulante. Maladroite, nerveuse… Elle remet machinalement une mèche de ses longues boucles brunes derrière son oreille aux excuses de celui qu’elle soupçonne d’être allemand, à l’accent, sans trop savoir comment accueillir lesdites excuses. Elle aurait voulu lui dire que ce n’était pas la peine lui en présenter, mais aussi qu’il était galant de sa part de l’avoir fait. C’eut été encore plus bizarre que de, comme présentement, laisser mourir le sujet.

Inspirant profondément, l’ex-nonne apporte de l’oxygène en masse à son cerveau, ce qui lui permet de chasser la confusion de son esprit et de renouer un peu plus avec elle-même, de chasser un trouble persistant. Reprenant de l’assurance en même temps qu’une contenance, elle se redresse discrètement et met ses épaules en arrière, occupant, débarrassée de ses complexes, tout l’espace dont elle a besoin, presque comme une ballerine. « Je n’ai pas bu de champagne assez souvent dans ma vie pour savoir si c’est un de mes alcools ou non, en vérité. » Elle répond, mutine. « Il me semble à présent évident que ce n’est pas le cas ! » Elle plaisante, riant avec beaucoup d’autodérision, sans la moindre trace de complexe, son rire se poursuivant à l’entente du terme « pète-sec », comme une véritable gamine. Certaines choses ne vieillissent jamais. En l’occurrence, ce terme désuet combiné à l’accent allemand, combiné à l’ensemble de la situation donnait beaucoup de matière à Valentine pour titiller son sens de l’humour, toujours prêt à faire feu de tout bois. Cet humour, parfois décalé, a été très populaire au sein de son couvent. Beaucoup des sœurs l’avaient adorée pour sa façon de mettre des paillettes même dans les choses les plus simples. Il aurait été étonnant que ce trait de caractère naturel demeure longtemps aux abonnés absents. « Ne les blâmez pas, ça m’a certes échappé, mais ce n’était pas très gracieux. Les visiteurs de ces galeries sont habitués à plus de tenue. C’est que vous-même soyez conciliant qui est suspect, en réalité. » Plaisanterie étonnante de perspicacité, de la part qui ignore qu’elle est un agneau sur l’autel du sacrifice. Comme si son inconscient n’avait déjà que trop bien compris la menace que représente celui qui se fait passer pour un jeune homme d’origine allemande, alors que son conscient est aveugle à tous ces signaux d’ordre primal.

Un serveur passant à proximité, Valentina jette son dévolu cette fois sur un bellini, dans lequel elle trempe d’abord ses lèvres, ses oreilles à l’écoute des explications de l’allemand qui, à son grand dam, l’a perçue rougir, plus tôt, et s’en inquiète. Voilà qui semble bien galant de sa part, mais aussi un rien orgueilleux de s’attribuer la responsabilité de son trouble. Valentine ne s’en offusque pas, car ce n’est pas important. Tout ce que ça dit, c’est que son interlocuteur est conscient de son impact sur autrui, et se soucie assez de savoir si c’est un bon ou un mauvais impact, ce qui est plutôt louable, à première vue. « Vous m’avez surprise, mais je ne suis pas du genre à me laisser intimider. » Elle lui sourit, pétillante, sans défi dans le regard, juste la résolution tranquille de quelqu’un dénué de superficialité ou d’ambitions cachées. Valentine, elle, découvre les gens par plaisir de découvrir le canevas de leurs âmes dans toutes leurs nuances, pas pour essayer d’en obtenir quelque chose, ou en espérant que ça lui rapporte quoique ce soit. Valentine, c’est une aventurière, qui explore uniquement pour le plaisir de la découverte, et rien d’autre. « Excusez-moi mais, comment appréciez-vous les jeux de couleurs au travers de lunettes teintées ? N’êtes-vous pas en train de vous amputer d’une partie de la beauté des œuvres ? » Elle demande, impossible de résister à la curiosité quand, à l’entendre, il est clairement établi que ce monsieur est loin d’être aveugle. Energique, elle lui tend la main pour une poignée de main. « Je suis sœur Clém… Valentine. Je suis Valentine. » Elle répète, plus pour elle-même, comme un mantra, pour se convaincre. Certes, elle avait tourné la page de sa vie de religieuse, mais il est impossible de déconstruire toute une vie de réflexes en un claquement de doigts, et Valentine est prête à affronter tous les lapsus qui se présenteraient à elle avec la fermeté d’un capitaine voguant au-devant de la tempête.


Du préraphaëlisme à Goya Nounou-ValentineDu préraphaëlisme à Goya Bis-Valentine
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyVen 14 Juin - 16:12



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« 21 avril 2022, Eea, à proximité de la Sicile»
Loin de moi cette idée, sinon je l’aurais déjà traînée dans un coin, elle et son énorme balcon, pour la saigner bien tranquillement dans un coin. Mais non, m’imposer ne fait pas encore partie des options que je mets sur la table pour gérer toute cette situation. Qui ne représente rien, en supplément. Seulement une incartade -non, une distraction- dont je n’ai pas vraiment besoin. L’appétence pour l’art a provisoirement remplacé le besoin lancinant de sang. Et je sais que si je vais sans doute devoir y succomber tôt ou tard, et sans doute vaudra-t-il mieux que ce soit tôt. Mais au fond qu’importe. Je suis d’abord là pour l’art et la distraction, et le sang n’est jamais qu’un moyen parmi d’autres de l’obtenir.


La jeune femme semble reprendre confiance en elle. Sa prestance en impose d’un coup un peu plus, moins impressionnée et rougissante, elle en est maintenant à faire un peu d’humour et à laisser la situation redescendre d’un camp. Finie l’humiliation, pour un temps écartée du moins. Maintenant je ne peux que sourire à sa conclusion pleine d’amusement, de dérision et de second degré.



| Il y a des expériences qui laissent plus de traces que d’autres... |


Je me revois, plus de deux siècles plus tôt, dans une isba à la frontière polonaise, casque à chenille au côté et tenue jaune souillée par les éclats de voix et de vodka de la soirée. Une autre époque...


| Moi, ce fut le kvas, à une certaine époque. Les polonais en abusaient, mais pas autant que les cosaques. |


Foutus cosaques. Pour le reste, je hausse les épaules.


| En effet, votre image de princesse s’effondre, mais vous n’en êtes pas moins femme. Et une magnifique, si je puis me permettre. Quant au reste, j’ai vu bien pire pour me terrifier d’un vent. |


Toujours les formes, toujours les usages. Je le pense toutefois. Elle n’est pas comme toutes les femmes, ça non. Une large crinière tombante et des traits assez délicats, mais elle a suffisamment de poitrine pour se causer des problèmes de dos et attirer les regards de tous ceux qui sont certes comme moi des prédateurs, mais pas du même registre. Je continue de deviser tranquillement en regardant les tableaux et parfois, en jetant de brefs coups d’oeil à l’assistance. Son sourire est en tout cas éclatant et la voilà qui tente un nouvel alcool. Serais-je assez impétueux pour quelque facétie ?


Allez.



| Dois-je me méfier du changement de direction d’un courant d’air, cette fois? |


Je la taquine, d’un sourire qui se veut de connivence, alors que je continue de savourer une seconde coupe toute juste perçue, du bout des lèvres seulement. Rien de dramatique pour l’instant, loin de là, de toute façon je ne peux plus être ivre. Alors au fond, qu’importe. Il n’est pas encore trop tard, et l’éclairage est encore suffisant pour éviter les reflets de mes yeux, comme ceux des chats, en croisant une unique source lumineuse. Alors je souris, serrant les lèvres comme pour les pincer en retirant mes lunettes pour les replier et les glisser dans la poche extérieure de ma veste.


| Peut-être bien. Une habitude. Je suis. Hum. Comment diriez-vous. Eyes-sensitive? |


Le terme a été dit avec l’accent anglais. Mon tour, de lui prendre la main.


| Et moi Johannes. Johannes von Reiner. Enchanté, Miss Valentine. |


Le silence s’éternise un brin avant que je ne demande.


| Vous achetez? |
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyLun 17 Juin - 17:52


Elle est toujours curieuse, Valentine, de découvrir les expériences de vie et le retour que peuvent avoir les gens sur leur propre histoire, selon les années. L’avis d’un homme, mature de corps et d’esprit, sera radicalement différent de celui d’un tout jeune homme en pleine découverte de lui-même. De ce que pouvait en dire Valentine, une certaine force tranquille émanait de son interlocuteur, la sérénité de quelqu’un qui ne se sent pas en menace, ce qui la met plus naturellement en confiance qu’une personne hostile, comme ceux qui s’étaient offusqués de son rot, ou à l’affut, comme d’autres visiteurs de la galerie. De toutes les personnes présentes, il y en a avec lesquelles la française aurait eu plus de peine à converser, ou aurait eu une conversation moins distrayante. De tous les partenaires de discussion possibles ce soir, l’ancienne religieuse se réjouit d’être tombée sur quelqu’un avec le sens de l’humour et, à l’entendre évoquer le kva, avec une histoire qui devait sortir des sentiers battus. Il en dit très peu, mais du peu qu’il en dit, Valentine sent un frisson froid lui courir dans le dos, comme si une fenêtre avait été laissée ouverte.

Déstabilisée par le frisson, elle l’est plus encore à la réception du compliment de son interlocuteur. Nerveusement, elle glousse en remettant machinalement une mèche de ses cheveux en arrière. Rien d’étonnant à ce qu’elle soit si gauche, sur ce terrain-là, la femme presque quadragénaire n’est rien de plus qu’une adolescente. « Merci. » Elle répond, humble et gênée, sans savoir que dire d’autre. « Si ce sont des raisons de vous effrayer que vous souhaitez, j’ai plus intéressant et plus subtil que mes rots, pour élever un peu le débat. » Elle répond, un très large sourire aux lèvres, avec toujours autant d’autodérision. Elle goûte la plaisanterie de celui qui passe pour un dandy, et l’accueille avec un rire généreux. « Promis, si je dois éructer de nouveau, je me tournerai. » Elle jure, main levée en guise de bonne foi.

Un banal « Oh, je vois. » qui se veut épargner l’étranger de l’indiscrète curiosité que serait la poursuite de cette discussion sur sa santé répond à l’explication, suffisante en elle-même, donnée à Valentine concernant le port de lunettes dans une galerie de peintures. Sans les verres fumés, la nonne découvre deux yeux d’un bleu perçant, les traits d’un patrimoine génétique majoritairement d’Europe du Nord. Ils se serrent la main, Johannes, dit-il s’appeler, avec un nom à consonance hollando-germanique. « De même. » Elle répond, aussi enchantée que lui par cette rencontre. Prisonnière de ses pensées, ayant toujours en tête le kva évoqué plus tôt et notamment les cosaques, un choix de vocabulaire très particulier, Valentine ne se rend pas compte qu’elle tient toujours la main du dandy et qu’un silence un peu pesant s’est installé entre eux… Rappelée à l’ordre par la question de l’étranger, dont elle relâche la main prestement, elle s’interpelle. « Qui ça… ? Moi ? » Elle rit, généreuse. « Non non, du tout. Je fais partie de ces gens qui ont la conviction profonde que les arts et la culture ne seront jamais mis assez en avant dans notre société, et que le savoir devrait être gratuit et accessible à tous. Le concept même de « collection privée » est une aberration pour moi. Je crois que ceux qui se lancent dans cette entreprise ne savent pas comment dépenser sainement leur argent, et s’en servent donc pour nourrir leurs égo-trips. Ce qui les excite, c’est d’être les seuls à posséder une pièce unique. C’est la différence entre un amour pur et la prétention de l’amour. Un homme qui aime les fleurs ne les coupe pas, il les fait pousser. Un homme qui aime l’art l’aide à s’exprimer. Enfermer les choses qu’on aime pour que personne d’autre ne les voit est un réflexe malsain. Ce qui n’est pas acceptable pour une personne n’est pas acceptable pour le concept des arts, à mon sens. » Voilà, maintenant l’étranger peut s’effrayer.

Consciente du sensible du contenu de son plaidoyer, Valentine éclate d’un rire clair, qui attire malheureusement encore un peu plus d’attention de la part des visiteurs environnants, dont les regards se font de moins en moins amènes. « J’ai conscience que vous faites, peut-être, partie vous-même des gens qui achètent. Si c’est le cas, et que ce que j’ai dit n’est pas vrai, je vous écouterai volontiers m’expliquer ce que vous faîtes des pièces que vous achetez. » Et c’est dit sans la moindre trace de mesquinerie aucune, mais avec une parfaite sincérité. Valentine n’est jamais fermée à l’apprentissage, peu importe l’occasion à laquelle il se présente ou la forme qu’il prend !


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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyDim 7 Juil - 9:35



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« 21 avril 2022, Eea, à proximité de la Sicile»
C’est souvent un sport de riches que d’enchérir ou en tout cas d’acheter des œuvres d’art. Déjà parce que c’est un travail coûteux pour l’artiste, tant en train de vie qu’en inspirations. Ensuite, parce qu’il faut aussi le patrimoine pour le valoriser, le comprendre, profiter de lui. Dans tous les cas ce n’est clairement pas ouvert au premier venu. Même ceux qui gravitent autour en général, sont au moins pourvus en l’un des deux capitaux nécessaires à la jouissance de ces possessions. J’estime que la jeune femme doit bien être en capacité de profiter de ces choses agréables pour la vue autant que pour la quiétude de l’âme. Je sens l’humaine curieuse et prête à poser quantité de questions. Pas aussi sereine et calme que je ne le suis, mais clairement vouée à satisfaire sa curiosité.


Je perçois le frisson de ma vis à vis. Elle paraît un peu mal à l’aise mais pas d’une gêne malsaine, plutôt le genre d'impression qu'on ne maîtrise que peu ou pas, quand on est pris par surprise, quand on ne sait pas vraiment comment encaisser un événement ou comment réagir. Je m'en gourmande. Chaque surprise de ce genre me rappelle à quel point je suis en vie, et comment la vie peut me réserver un tour bien particulier au hasard d'une visite imprévue dans une galerie d'art. La belle est donc gênée, et moi tout sourire au moment de le lui faire rendre compte.



| Ah oui? |


Je suis intéressé à la perspective, depuis combien de temps n'ai-je autrement vécu le grand frisson de la peur, la vraie ? Je doute qu'elle y parvienne, cela dit.


| Dites m'en plus, s'il vous plaît. |


La curiosité m'étreint, et une forme d'impatience aussi. La femme a une forme de naïveté et de candeur qui jure avec son apparence de matrone, toute en chair et dans un corps ouvertement fait pour la séduction. Ses proportions généreuses auront sans doute été appétentes peu importe l'époque, en de rares exceptions. Intéressant, que ces jeux de corps soient suivis de ceux de l'esprit.


Elle ne m'a pas lâché la main alors que j'évoque mes souvenirs du passé. Je l'interroge alors, pour essayer de la bousculer un peu autant qu'en savoir plus. Et de me dire si elle peut faire peut être le calice de cette nuit, elle qui semble déjà généreuse de tout. Je souris sous ma moustache en l'entendant évoquer ses rêves et aspirations. Quelques petites choses m'échappent, dans mon incomplète maîtrise du français, et dans ces anglicismes. Mais je comprends alors la diversion et la matière à penser que la femme avait plus tôt évoquées.



| Voila de bien jolies et saines valeurs, madame Valentine. Mais qui se heurte au mur de la réalité. Il y a toujours de la place pour l'égo dans le cœur des Hommes, mais aussi la solitude. Celui qui se constitue un patrimoine culturel aussi fort et complet qu'une collection d'art, est souvent celui qui n'a véritablement personne avec qui le partager. |


Je jette un regard aux tableaux, la délaissant un court moment.


| Et il y a les misanthropes, et tous ceux qui ne font pas confiance aux autres pour prendre soin de ce travail après eux. |


Je reviens vers elle d'un sourire.


| La volonté de protéger la beauté nourrit parfois les pires excès avec pour point de départ les meilleures des intentions. Regardez vous-même ; votre mari, compagne ou conjoint, serait peut être douloureusement tenté de vous garder en sécurité, auprès de lui, connaissant les vicissitudes du monde, quand vous pourriez y voir pareil enfermement. Des gens procèdent ainsi avec leurs propres enfants, parfois. |


Mais je ris, alors, de sa plaisanterie.


| Et bien, je puis acheter une œuvre de votre choix mais pour vous plaire, l'offrir à un musée sur Montmartre ou ailleurs. Contre le prix d'un dîner, ou d'un dernier verre si vous n'avez nul appétit. |


Et incline la tête, pour accentuer ma proposition.
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyDim 1 Sep - 16:46


L’humanité aime se faire peur. L’interlocuteur de Valentine ne déroge pas à la règle. Elle assure être de celles qui font peur aux hommes, avec lesquels les rares contacts qu’elle a eu se sont toujours fait dans un cadre neutre, son voile sur la tête et le fin anneau d’or à son annulaire ne pouvant que crier son appartenance à l’Unique. Jamais Valentine n’avait été approchée comme n’étant qu’une femme, sa dimension de nonne ayant toute sa vie été assumée avec fierté, revendiquée même. Elle expérimente, ce soir, quelque chose d’inédit, et la première chose qu’elle constate, c’est que l’homme qui lui fait face fait le malin en se montrant curieux quant aux capacités de Valentine à se montrer effrayante, le fait est, rien n’effraie d’avantage l’homme que la réflexion sur lui-même et l’abysse sur lequel donne cette porte. En quelques phrases seulement, Valentine sait donner le vertige. Intérieurement, elle ricane, se délectant visiblement de mettre une âme à l’épreuve d’elle-même.

Polie et attentive, elle écoute les contre-arguments que le gentleman à l’accent lui oppose, qu’elle trouve pleins de peur et d’égo, ce qu’il admet presque d’emblée, d’ailleurs. Pour la nonne, les arguments qui reposent sur ces sentiments sont irrecevables, car rien de bon ne naît jamais d’une action entreprise par la peur. Elle les balaie donc tous d’un geste indifférent. Prête, enfin, à lui montrer de quel bois elle se chauffe au terme de ce qui aurait pu passer pour une justification d’un comportement anxiogène à tous les niveaux, le gentleman la prend à revers, la déstabilise par une proposition de dîner ou de verre, proposition qui cloue le bec, momentanément, à l’insolente religieuse. Sa surprise est évidente. Jamais elle n’aurait cru possible ce genre d’éventualité. D’abord indécise, elle finit par se souvenir qu’elle ne lui a pas encore fait connaître le vertige promis, et comprend mieux ce qui est en train de se passer. « Attendez au moins de savoir si je vous effraie ou non avant de vouloir dépenser une fortune pour quelques minutes en ma compagnie… » Elle marque une pause, ne percutant d’à quel point ce qu’elle disait était inconvenant qu’en le disant à voix haute, elle reprend. « Est-ce que ça fait de moi une prostituée ?? » La question est réelle dans les yeux de l’ex-nonne, virginale dans le monde de la séduction, n’ayant jamais cherché à séduire ou être séduite, n’ayant non plus jamais été confrontée à quelqu’un cherchant à la séduire. Ignorante, elle ne peut comprendre les choses qu’en se jetant dans le mur.

Mais ce n’est pas tout ça. Il y a un riche gentleman qui attend d’avoir le vertige. Laissant sa dernière question en suspens, elle reprend, plus sûre d’elle. « Si c’est me plaire votre objectif, je préférerai que vous fassiez don de l’argent que vous coûterait une toile à une association qui fera vraiment du bien avec cet argent… J’ai beau aimer l’art de toute mon âme, il me semble plus important de nourrir des enfants carencés que d’exposer une toile à la vue d’indigents qui mesureront à peine la chance qu’ils ont de pouvoir admirer une telle beauté. » Elle lui sourit, presque excitée à la perspective qu’une association reçoive plus d’une centaine de milliers d’euros. « Je peux vous en recommander plusieurs si vous le souhaitez. » Elle connaît presque toutes les associations caritatives parisiennes, et notamment celles où l’argent sert réellement à aider les gens, et celles où l’argent ne fait qu’aller dans les poches de fonctionnaires. « Je peux notamment vous mettre en contact avec le responsable de l’association créée pour les pupilles de la nation, enfants de héros morts dans l’exercice d’une fonction au service de la nation. Ils sont souvent oubliés, et, avec la Révélation, seront, j’en ai peur, nombreux à l’avenir… » Après tout, les gouvernements vont tenter de régler la chose de la seule manière qu’ils connaissent : la force. Et, contre des Dieux ou des créatures mythologiques, Valentine a, femme de peu de foi, tendance à parier sur ceux qui ne sont pas humains. « Sachez que je viens tout juste de quitter les ordres et le seul contact que j’ai pu avoir avec une situation romantique, de ma vie, s’est fait à travers un film… Je ne sais donc pas ce que vous attendez d’un verre ou d’un dîner en ma compagnie, mais ce que je peux vous dire, c’est que vous devez plutôt voir en moi un adversaire pour la soirée. » Elle lui sourit, plus largement. « Vous m’apparaissez comme quelqu’un pouvant faire feu de tout bois, et être prêt à accepter n’importe quel challenge lancé élégamment. J’espère que ma façon de vous challenger sera assez gracieuse pour vous. J’accepte de passer un moment avec vous, pour un dîner ou un verre, ça, ça m’est égal, sans que vous n’ayez rien à débourser, mais si vous sentez, au terme de la soirée, que le temps passé ensemble vaille le don que vous avez proposé, il serait très élégant de le faire. Avant que vous n’acceptiez, vous devez aussi avoir conscience du fait que je n’aurai aucun scrupule à vous poser des questions sur votre enfance, votre passé, et triturer là où ça fait mal. Si vous n’y êtes pas prêt, il serait préférable que nous nous souhaitions bonsoir en bons termes maintenant. » Valentine, elle n’a pas le temps de niaiser, elle est honnête sur ce qu’elle a à offrir… Ou non.


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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyJeu 26 Sep - 11:12



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« 21 avril 2022, Eea, à proximité de la Sicile»
J’ai enclenché une vitesse supplémentaire dans mes plans de la soirée. Il s’agit évidemment de tester les limites, de tester et de jauger une potentialité. Il ne me reste pas tellement de crédit à utiliser du côté de l’art ; ma connaissance est certaine et sincère, mais je n’ai jamais suivi un cours d’appréciation ou d’histoire de la chose. Mon savoir en la matière se limite alors aux techniques de peinture que je sais remarquer, que je sais noter, et rien de plus. J’ai essayé d’en reproduire à l’occasion, avec plus d’inspirations que de talent. Au fond qu’importe. Je n’étais pas vraiment venu que pour ça au fond, quoi que je me dise en fin de compte. Je peux me mentir tout le reste de ma très longue existence, ça ne changera rien aux faits.


Je reste un prédateur qui doit trouver de quoi se sustenter.


Et la Soif Rouge jamais ne s’arrête.


Je souris, poliment mais amusé, à la réaction de la jeune femme. Elle ne sait plus parler pendant plusieurs secondes, toute à sa surprise, toute à sa candeur aussi. Sa première réponse me fait sourire mais c’est sa question qui déclenche finalement mon hilarité.



| Non… Non, je vous l’assure. |


Je reprends un peu mon souffle et je calme mon rire.


| Si vous étiez une prostituée, j’aurais pu éviter la case restaurant, et directement vous proposer des choses qui me plairaient, charnellement, contre le prix de votre silence en même temps que celui de votre performance à remplir ces objectifs. |


C’est très amusant tout de même, d’avoir à expliquer tout ça à voix haute, et je peux dire que je ne m’en lasse pas. Je précise toutefois ma pensée.[:i]


| Je préfère réussir à séduire à l’ancienne, mais je suis maintenant percé à jour. |


[i]Pour le reste, la bonne âme que j’avais déjà identifié sous cette montagne de chair sensuelle et odorante, qui fleure bon la jeunesse et la vigueur. Pour le reste, je hoche la tête, et replie mes bras pour me passer le bout des doigts sur le menton, sous la moustache. EN tout cas je constate que la brunette est vraiment une personne gentille, avec le souci des autres. Est-ce que ce qu’elle leur produit comme amour lui permet un renvoi d’ascenseur qui lui rende un peu tout ce qu’elle donne.



| Et bien soit. Allons dîner et vous me parlerez de tout ça en cours de repas. Pupilles de la nation, pourquoi vous avez été sœur et ne l’êtes plus, d’où vient l’amour de l’art maintenant que je comprends mieux d’où vient celui des autres... |


Je lui serre la main avec politesse et galanterie.


| Je dois maintenant prouver que je suis un homme de valeurs à la mesure des vôtres, mais vous avez raison sur le défi, et venez d’en remonter l’enjeu d’autant en faisant de moi votre première « situation romantique ». |


L’accent allemand retransparaît pour la suite. Je la laisse prendre congé, m’éloignant pour récupérer nos manteaux au vestiaire. Ce qui me laisse tout pile le temps de composer un numéro et d’appeler un restaurant non loin, pour l’accueillir en tendant mon bras après avoir raccroché. Le temps pour moi de la complimenter pour sa beauté et de l’avoir remerciée pour ne pas m’avoir laissé en plan après une proposition publique, nous voilà en marche. Et il ne faut pas longtemps pour arriver à destination. Un restaurant pas guindé pour un sou, mais avec de grandes nappes rouges et blanches, des plats à l’ancienne, et du bon vin. On commande rapidement, et voilà un peu de courage en bouteille qui déboule.


| Vous serez libre de me dire tout de votre histoire juste ensuite, et je dois réfréner ma grande curiosité pour vous. Mais d’abord, je vous laisse libre d’entamer les hostilités. Feu à volonté, mademoiselle. Quelles sont vos premières questions. |
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MessageSujet: Re: Du préraphaëlisme à Goya   Du préraphaëlisme à Goya EmptyMer 9 Oct - 15:49


Non, non… lui assure le gentleman étranger, elle n’est pas une prostituée. Ouf, c’est déjà ça, songe Valentine, profondément consternée d’avoir à apprendre ce genre de choses à presque quarante ans. C’est que, de sa vie, elle n’a jamais envisagé d’avoir ce genre de relation, que ça soit avec l’autre sexe ou même avec les femmes de son propre sexe. Sa sexualité ne s’est jamais vraiment éveillée, elle ne l’a jamais nourrie, trop avide qu’elle était d’autres choses. A croire que Valentine était née pour être d’avantage spirituelle que toute autre chose, son rapport à l’autre ne s’est jamais conçu par le filtre de la séduction, ni même par le rapport de force, mais plutôt par celui de l’amour de l’autre, puis de l’amour de Dieu, amours qui ont toujours pris toute la place dans son cœur. Oui mais la Révélation a brisé son cœur. L’amour de l’autre est toujours là, intact, mais son amour pour Dieu s’est fragmenté. Valentine a dû mettre en pause sa relation avec Dieu pour un moment, parce qu’il y a des choses qu’elle a besoin de comprendre, mais elle a l’impression qu’elle ne pourra jamais renier tout ce que la Foi a pu lui apporter, ou faire d’elle. Le fait est, la foi en Dieu a fait d’elle une personne épanouie et s’aimant elle-même, dans toutes ses qualités et défauts, au moins autant qu’elle aime les autres, et elle s’aperçoit, pour côtoyer des cercles de personnes dévorées de l’intérieur par la dépression, prenant bien souvent racine dans l’écœurement de soi, que ça n’a pas de prix. Malgré ses incertitudes, Valentine est une femme équilibrée, forte mais résiliente à la fois, indifférente aux concepts d’argent ou de sexualité. Que va-t-il advenir d’elle, brebis égarée dans un monde de loups ? Est-ce son corps qui vacillera en premier, ou son esprit ? Johannes semble être un challenge pour les deux.

A défaut de lui faire peur, elle a le mérite de le faire rire. Loin de se vexer, elle s’en amuse. Si elle avait dû se vexer chaque fois qu’elle a fait quelque chose de travers, ses missions humanitaires auraient eu un tout autre visage. Non, plutôt que de se concentrer sur ses bêtises, elle s’interpelle plutôt, d’une part, sur la façon aussi froide, presque chirurgicale, dont son interlocuteur parle d’amour, et ensuite sur ce qu’il confesse à demi-mots. Elle n’est pas certaine de comprendre, et en toute honnêteté, elle n’a pas envie de tenter de comprendre. Pas pour l’instant, en tous cas, quand ils sont sur le point de partir dîner. Les manières de l’étranger lui semblent romanesques, comme sorties tout droit d’un roman de Jane Austen. C’est nouveau, ce que provoquent ces manières sur l’esprit de la mortelle, esprit duquel elles endorment tranquillement mais sûrement la méfiance. Le fait est, l’homme parle son langage. Il parle de valeurs, n’essaie pas d’esquiver les sujets qui font peur à la plupart, et se montre même curieux. S’il est aussi riche qu’il le prétend, un tel homme ne doit pas avoir de mal à trouver une amante, qu’il apprécie de séduire à l’ancienne ou non. Rechercher cela chez Valentine semble donc à cette dernière improbable. Pourquoi s’infliger le mal que représente une conversation avec elle pour une finalité obtenue bien plus aisément avec quelqu’un d’autre ? Ceci étant, il semble à l’ancienne nonne pouvoir profiter de la conversation sans craindre de double langage. Il n’empêche qu’elle rougit derechef lorsqu’il établit qu’ils sont en « situation romantique ». Ce point doit être à clarifier.

Elle prend le temps de dire au revoir à son oncle et de le féliciter de nouveau pour sa galerie. Elle lui apprend avoir rencontré l’un de ses intéressants invités, avec lequel elle part dîner. Son oncle s’en félicite, et lui souhaite bon vent. Elle récupère son manteau, l’esprit déjà troublé de diverses approches par l’étranger, ses compliments ne facilitent en rien sa clarté, l’embrumant au contraire un peu plus. Le restaurant où la conduit son hôte est proche de la galerie, assez pour que Valentine sache comment rentrer chez elle à partir de là. Plus en confiance d’être indépendante pour rentrer, elle s’assied à la table qui sera le ring de ce qu’elle voit comme un combat de ce soir, et y prend ses aises, enlevant son manteau. La conversation qui vient s’annonce épique, Valentine s’en réjouit, autant qu’elle se réjouit d’expédier sa commande. Son plaisir de manger au restaurant est toujours un peu gâté par la culpabilité qu’elle ressent de profiter des largesses du monde moderne quand d’autres sont plus défavorisés, mais si, se faisant, elle permet de lever des fonds pour eux… ? Ça ne doit pas devenir une habitude.

Le serveur arrive avec le vin, et les hostilités s’entament au tintement de leurs verres l’un contre l’autre. Johannes ouvre ses défenses, sans fausse pudeur, ce qu’elle admire, parce qu’entre le trajet et la galerie, Valentine a eu le temps de maturer ses idées, et elle est impatiente de voir comment l’étranger va encaisser sa charge. Et, pour être certaine que rien ne se perde dans la traduction, elle passe du français à l’allemand, se disant qu’elle aurait dû le faire bien plus tôt. « Alors, déjà, rien ne vous oblige à vous trouver en situation romantique avec moi, je me sentirai plus à l’aise d’ailleurs si nous nous abstenions de toute connotation romantique au cours de ce dîner… Ensuite, j’ai été interloquée par votre façon de parler d’amour qui, certes, dans le contexte, était conclu dans le cadre de la prostitution, mais tout de même… Performances ? Objectifs ? Et quoi, si ça ne fonctionne pas, vous lui donnez rendez-vous chez la RH ? » Elle lève les yeux au ciel, respire, prend une gorgée de vin. « Ensuite pour les questions, je suis principalement curieuse de connaître votre parcours. Où êtes-vous né ? Qui sont vos parents ? Quel genre d’enfant, puis jeune homme avez-vous été ? Peut-être qu’à la lumière de tout cela, je pourrai comprendre comment après avoir bu du kva avec des cosaques, vous vous retrouvez dans une galerie d’art parisienne avec assez d’argent pour y acheter une toile sur le pouce… » Elle veut savoir, en somme, avec quel genre d’homme elle va passer la soirée. Normal.


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Johannes von Reiner
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Du préraphaëlisme à Goya
Johannes von Reiner & Valentine de Castellane

« 21 avril 2022, Eea, à proximité de la Sicile»
Je suis surpris et amusé par la tournure des choses, de cette situation tout de même amusante, et assez cocasse de par son aspect inédit. Je n’aurais sans doute pas pu rêver mieux, quelque part, ni me montrer plus avenant et respectueux malgré la pudeur de vierge de la jeune femme. Ce qu’elle est assurémment, encore que jeune… Je suis mort jadis plus tôt qu’elle, qui vit encore, ce qui signifie tout de même que nous ne pouvons pas vraiment nous situer, l’un comme l’autre, sur la même échelle de temps. Ce qui induit à son tour un maximum d’effets divers, comme le fait que nos cadres éthiques, moraux, et même historiques, ne sont absolument pas les mêmes.


Le fait est que c’est aussi parce que nous sommes si différents, que je m’amuse autant. Et sans la considérer comme la dernière des rejetons débiles d’une époque qui détruit tout, sans beaucoup reconstruire derrière.


Je ressens sa propre incertitude devant tout ce qui s’annonce. Je l’ai clairement sortie de sa zone de confort, t je sens en elle, rien que par son regard et toute son attitude, tout le malaise qu’elle ressent à quelque chose d’aussi trivial qu’un jeu de séduction qui s’enclenche. Je sais aussi que c’est mal, ce que je fais. De tenter ainsi une femme de Dieu, qui n’en a de toute évidence pas tout à fait fini avec son sacerdoce. D’où ses hésitations, mais je sens dans son rire clair qu’elle est amusée, et je sais d’expérience que l’amusement est la première pierre de la connivence, et qu’on peut construire vraiment beaucoup là-dessus. Son rougissement est un ravissement pour mes yeux, et la bête en moi gronderait presque d’impatience.


Le vin arrive avant elle, et j’arque un sourcil quand ma vis à vis bascule sur l’allemand.



| Oh, vous parlez ma langue. Je vais donc devoir faire attention à ce que je vous dis... |


Mais je me fais gentiment recadrer sur le reste. Je garde mon large sourire, poli et enthousiaste, pas vraiment décontenancé par l’offensive et les questions qui sont martelées, les unes après les autres.


| J’en suis bien désolé, mademoiselle, mais je ne peux pas vraiment convenir de certaines limites que vous fixez. Je suis venu ici par romantisme, et déjà, par amour de vos yeux. Je ferais tout, toutefois, pour ça ne vous mette pas mal à l’aise, et me réfrénerais sur les compliments. |


Instiller en elle toutes les questions sur la sensualité et le désir me semble être de bon aloi, au regard des circonstances. Et je m’en amuse, même si cette fois je réfrène un peu ce sourire, peut être aussi pour ne pas trop attirer l’attention.


| En général, un homme -ou une femme- qui paie pour du sexe s’attend à en avoir pour son argent. Mais je ne sais pas si vous avez une RH, une maquerelle ou un maquereau, j’en doute, du coup que ce n’est pas votre métier. |


Là, je la taquine. On ne se refait pas.


J’écoute l’enchaînement suivant. Et remue doucement mon vin pour en laisser décanter tous les arômes, avant de le porter à ma bouche, de le savourer doucement et souris sous ma moustache.



| Le temps que les plats arrivent… Je suis né en Allemagne, dans le Land de Saxe. A Dresde, une magnifique ville, du moins l’était-elle d’après ce qu’on m’en a dit, avant qu’elle ne se fasse entièrement détruire en 1945. J’étais un gamin espiègle, toujours impatient de tout faire, et de tout vivre. Je me suis engagé dans l’armée, c’était assez rare à mon époque, les gens avaient de mauvais souvenirs de la dernière… J’ai beaucoup voyagé, surtout en Europe de l’Est. Et après les années 90, j’avais du travail partout, pour la formation. C’est comme ça que j’ai participé à la formation d’unités sur le Dniepr. |


Amusant, comment j’arrive à appliquer tous les événements de mon époque à ce qu’il s’est passé de mémoire d’homme.


| Mais je viens d’une famille riche. Avec de grandes propriétés, des parts dans des industries florissantes, le commerce aussi… Et j’ai été gradé, aussi, ça ne payait pas si mal. Depuis, je suis un prospère consultant en sécurité. J’aide des entreprises à améliorer leurs dispositifs, quitte à en éprouver la fiabilité directement. |


Mon verre finit par se vider doucement. Je rallonge, et regard d’en bas, main toujours sur la bouteille.


| Et vous, pourquoi n’êtes-vous plus Soeur? |
(c) DΛNDELION


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Innocence proves nothing

6AM christmas morning. No shadows, no reflections here. Lie cheek to cheek in your cold embrace. So soft and so tragic as a slaughterhouse. She pressed the knife against your heart. And say that 'I love you' so much you must kill me now. I love you so much you must kill me now... If I was your vampire, slim as the moon. Instead of killing time, we'll have each other till the sun. If I was your vampire, death waits for no one. Put my hands across your face, because I think our time has come. Oupyr
(c)codage - Kanala - texte (c)If I Was Your Vampire - Marilyn Manson




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