I'm a survivor [PV]

Sujet: I'm a survivor [PV] Mer 17 Jan - 14:50

I’m a survivor

I'm a survivor, I'm not gonna give up I'm not gon' stop, I'm gonna work harder I'm a survivor, I'm gonna make it I'm a survivor,
Keep on survivin'

Il y a quelques semaines de ça, j’avais décrété que je prendrai des cours d’arts martiaux. En effet, je n’ai aucun pouvoir offensif. Vraiment aucun. Bien sûr, je peux voler de l’énergie, mais ce n’est pas ça qui mettrait KO un ennemi plus lourd que moi. Quant à séduire tout un chacun, il fallait être réaliste : j’étais canon mais pas à ce point-là ! Déjà, tous nos ennemis n’étaient pas des hommes hétéro ou toute autre orientation sexuelle attirée par mes attraits, et j’étais presque certaine que me posséder n’était pas forcément incompatible avec l’idée de me tuer après. Par ailleurs, j’avais forcément une cible sur le dos pour tout dieu ou toute créature en ayant après mon panthéon… j’étais la fille préférée de Lilith et si ce seul titre ne suffisait pas, il était à peu près certain que tout ennemi de Belzébuth serait ravi de passer ses nerfs sur moi. Ceci étant dit, il était bien plus difficile de savoir que j’étais proche de notre cher seigneur des mouches que de ma mère. Il n’était pas invité à mon mariage pour commencer – quoique, ça aurait pu être drôle au fond, mais ma comédie à l’intention de mon pigeon aurait souffert du comportement inévitable et insupportable de notre duo. Faut pas croire, pour mon comportement comme pour mes capacités au combat, je suis des plus lucides.

Suivant donc mon plan, et après m’être débarrassée de deux ou trois tâches urgentes en janvier, j’étais revenue à Paris pendant l’une des nombreuses absences de mon fiancé humain, toujours par monts et par vaux pour son travail. J’aurais sûrement pu trouver des cours à Londres, seulement j’y étais plus connue. Je vivais là-bas depuis les années 60, après avoir quitté ma fille Charlotte avant que mon immortalité ne soit trop flagrante. Strip-teaseuse, danseuse de cabaret, hôtesse de bar, j’avais eu plusieurs emplois un peu partout dans la ville. Pour préserver mon anonymat, prendre des cours dans un autre pays que celui où j’étais établi me paraissait essentiel. Et ce n’était pas comme si je ne venais jamais en France : pour les besoins de mon panthéon, je voyageais beaucoup.

J’avais trouvé un dojo avec une bonne réputation. Mon niveau en sport n’était pas mauvais, j’étais une excellente danseuse. La souplesse ne serait pas un souci, par contre je manquais sûrement un peu de force. Pour me prémunir contre la fatigue, j’avais volé l’énergie d’un homme trop facilement séduit dans l’eurostar. Et oui, les succubes aussi prennent le train ! C’est le moyen le plus discret de voyager rapidement.

Une fois sur place, je m’habillais et inspectais les autres élèves rapidement. La plupart d’entre eux ne s’étaient pas gênés pour me mater sans discrétion dès ma sortie des vestiaires. Certaines créatures ont une sorte de bouton on/off à leurs pouvoirs, ce n’était pas le cas du mien. Je pouvais plus ou moins réguler l’intensité de ma beauté, insister sur son côté surnaturel, mais mon physique restait toujours attrayant. Heureusement, le sensei qui assurait les cours était du genre à ne pas se laisser déconcentré par mes courbes. Il était en tout point fidèle à son portrait sur google, et ce dans le bon sens. Je n’avais que faire d’un enseignement troublé par la magie séductrice que je dégageais.

Mes camarades n’étaient par ailleurs pas très affriolants, sauf une jolie blonde qui attira bien sûr mon regard. Si je restais concentrée pendant la première moitié du cours, je m’approchais d’elle dès que la pause fut annoncée. Prenant une gorgée d’eau avant de parler, je lui adressais un sourire avenant : « ça fait longtemps que vous suivez ce cours ? ». Autant commencer par un small talk innocent. « Pour ma part, je suis nouvelle » histoire de me mettre en mouvement, je détachais ma queue de cheval, donnait du volume à ma propre blondeur, et fit mine de les peigner avec mes doigts – sauf que je n’avais que rarement des nœuds, côté physique, j’étais parfaite.

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Romilly - Sexy Naughty Bitchy

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Jeu 1 Fév - 17:52

Mon père et moi avons un accord. Il accepte que je voyage aux quatre coins du monde, que je vive librement - et autant qu’un père russe peut se permettre d’ignorer – et que je sois la prêtresse de ma mère à condition que je sois inscrite à des cours de self-défense ou d’art martiaux – ou équivalent. Si j’ai été très bougonne, j’ai vite découvert tous les bienfaits de ce sport sur mon art. A défaut d’être capable de me défendre pleinement – j’en suis bien incapable –, j’ai gagné une bonne musculature et endurance. Je peux user de ses talents pour la mise en place de spectacle toujours plus sensationnel, mais également toujours plus physique.

Pourquoi est-ce que je n’ai retiré que les bénéfices physiques et non les réflexes de combat ? Le manque de continuité est la réponse la plus évidente, suivi d’un terrible désintérêt pour la crainte de la mort. Si je ne suis pas suicidaire à me jeter d’un pont, je ne considère pas la mort pour autant pour une fatalité effrayante et angoissante. C’est le complément de la vie, c’est la nouvelle étape – ou la fin d’un cycle. Est-ce que le cycle va reprendre avec les mêmes paramètres ? Aucune idée. Est-ce qu’il existe enfer et paradis ? Qu’importe ! Est-ce que le vide et le trou noir nous attend ? Migraine, migraine !

Aujourd’hui, le maitre du dojo me darde d’un regard sévère, quoiqu’un brin chaleureux. Au départ, l’homme a eu un grand mal à m’accepter dans son dojo en raison de mon manque d’assiduité. J’ai eu à me défendre pied et poing pour lui expliquer que mon emploi exige que je me déplace souvent, que ses enseignements ne sont pas à perte – j’ai eu à montrer bien des vidéos pour le lui prouver – et assurer que je m’entraine bien personnellement. Et ce dernier point n’a pas été un mensonge. J’ai vraiment mémorisé ces fichus enchainements. Si je ne peux pas appliquer pleinement son art au combat ou encore être l’élève assidue, je garde ma place au chaud en faisant quelques efforts hors des heures de cours.

En théorie, sauf exception, je suis sur Paris pour deux bons mois, voire trois bons mois. Ma plus grande saison se situe en été et aux fêtes de Noel et nouvel an. En dehors de ces deux périodes, mes spectacles sont surtout sur Paris et pour cette niche de passionnés de magie. A quelques occasions, j’ai bien des invitations spontanées aux US, en Angleterre ou en Russie. Je ne rechigne pas, je fais mes valises et je m’envole de ce pas !

Habillée comme à l’ordinaire, cheveux attachés soigneusement, protections en place convenablement, j’attends docilement le début du cours. Même si je ne suis pas un membre régulier, on me reconnait, on me salue, on s’enquiert de mes dernières activités et spectacles et je retourne toute cette politesse. Et puis, la conversation connait un court-circuit. Une blonde sulfureuse entre dans le dojo. La majorité – des hommes tout ce qu’il y a de plus hétérosexuels – la reluquent sous toutes les coutures. La minorité est divisée entre « j’aime les hommes hétérosexuels et je jalouse les jolies dames » et « j’adore les courbes féminines ».

Pour ma part, je n’ai pas de préférence. J’aime tout ce qui est beau, attirant, dangereux, étrange. Cependant, à défaut de mes nombreux amis du jour, je ne suis pas désespérée au point de m’égarer sur son délicieux postérieur ou alléchante poitrine à chaque occasion. O, elle est splendide et je ne refuserais pas un baiser si l’affinité est là, mais j’ai assez d’options pour ne pas me jeter sur elle comme une louve affamée.

Alors, je la garde ma fichue classe. Et il semble que j’en récolte les fruits. Elle me parle. Malgré que j’ai une bonne maitrise de mes expressions – comme de mon corps –, je suis troublée. Je cligne des yeux à quelques reprises car j’ai cette bizarre impression qu’elle est aussi irréelle que réelle. Belle à damner un Saint, trop belle pour que ce soit possible. Je tente de regagner mon sang-froid.

- Je suis inscrite depuis deux ou trois ans, mais je ne suis pas l’élève la plus assidue ou la plus douée. Je voyage beaucoup, alors je rate pas mal de sessions sur de courtes ou longues périodes.

Sourire aux lèvres, j’essaie d’être aussi chaleureuse qu’accueillante, en faisant fi de ce désir impromptu qui titille. Je vaux bien mieux qu’un chaton en manque, quand même !

- Et toi, est-ce que c’est la première fois que tu t’inscris à ce type de sport ? A moins que tu étais élève ailleurs, d’un autre style ?

A mon tour, je replace mes cheveux au mieux et éponge délicatement ma peau et ma nuque d’une serviette extra-douce. Durant tout ce temps, j’ai un mal fou à quitter son visage.

- En tout cas, j’espère que tu te plairas dans ce cours. Je ne dis pas non pour un peu plus de filles, par ici.

Finalement, je me détache de sa magie et glisse un regard autour de moi. Je ne suis plus l’objet des fantasmes de ces messieurs. La nouvelle a pris le relais.

- Ils sont drôles, n’est-ce pas ?

Quand deux filles se trouvent dans une même pièce, deux scénarios sont possibles : elles s’entendent bien, elles se concurrencent. Et si j’ai bien des défauts, j’ai celui d’être un brin narcissique. Je sais que je suis belle, je sais qu’elle est belle, alors à quoi bon jouer les farouches et les prudes ? Autant aller droit au but et tâter le terrain. Amie, ou ennemie ?

Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Dim 4 Fév - 11:32

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La mention des voyages fit une sorte de petit tilt dans mon esprit. Non pas que je sue où je l’avais vue, mais j’étais presque certaine d’avoir déjà croisé le visage de cette femme quelque part. Sur les réseaux peut-être ? Sans être spécialement accro, il m’arrivait autant qu’aux autres de passer le temps en scrollant sur mon téléphone. En effet, puisque je voyageais beaucoup, je me trouvais aussi souvent dans l’attente de mes moyens de transport, en gare ou dans les aéroports. Au cas où vous vous poseriez la question, j’avais eu le permis il y a plusieurs dizaines d’années auparavant, avant de changer mon nom de famille pour Arriline, mais je n’avais pas pris la peine de le falsifier pour le renouveler. Me faire conduire était l’un de mes petits plaisirs dans la vie. Je pouvais, certes, être un peu pingre, malgré tout je ne regardais pas à la dépense lorsque je me déplaçais : mon talent pour pigeonner les hommes ne servait pas qu’à accumuler les belles pierres !

Veillant à rester souriante et charmante, je cesse de passer les doigts dans mes cheveux pour les ramener tous sur un seul côté de mes épaules, laissant à voir la ligne de ma nuque tout en dégageant le haut de mon dos, largement visible puisque je ne portais qu’une brassière de sport. « Je suis totalement débutante » appris-je à ma camarade. Nul besoin de mentir à ce propos : elle pourrait rapidement le constater. « J’étais danseuse de cabaret il y a quelques années donc j’ai de bonnes bases, mais quasiment aucune force, sans parler de savoir comment porter un coup » D’après mon passeport j’avais un peu plus de 30 ans (il fallait bien me donner un âge, même si en réalité il était physiquement difficile de m’en deviner un) et ma carrière avait débuté comme danseuse avant que je ne devienne hôtesse, l’endroit où Nate m’avait rencontré.

« Tu ne trouves pas ça trop difficile de suivre les cours seulement une partie du temps ? » J’étais passée au tutoiement, remarquant que c’était son cas. Quant à ma question, elle était intéressée : je pourrais venir assez souvent, Nate étant régulièrement parti pour son travail, mais de façon réaliste je savais aussi que je manquerai certains cours, soit parce que je serai retenue à Londres, soit parce qu’on me demandait de retourner à Istanbul. J’y avais beaucoup été en décembre/janvier, mais depuis deux ou trois semaines, ces voyages là ne s’étaient pas représentés.

Mon regard balaya l’assemblée, subjuguée. Je pouvais presque voir les rouages de leurs cerveaux se demander comment nous aborder. C’était d’autant plus difficile maintenant que nous étions deux, en train de parler, que lorsque nous étions seules chacune de notre côté. « C’est vrai qu’il y a beaucoup d’hommes… en même temps, pour un cours d’arts martiaux, c’est peut-être normal » J’avais fait exprès de ne pas prendre spécifiquement un cours de self-defense mais quelque chose de plus générique. En effet, je souhaitais apprendre à me battre, donc potentiellement à attaquer, et pas uniquement à me défendre. En temps de guerre, cela me semblait une nécessité absolue, et puis, dans un cours d’arts martiaux on apprenait aussi à parer les attaques !

Je reviens à elle lorsqu’elle me fait remarquer que nos camarades sont drôles. Même si elle ne bénéficie pas de la magie qui enveloppe et me rend irrésistible, elle est très jolie elle aussi, elle doit donc être habituée autant que moi aux regards masculins. Je lui souris de nouveau, complice et un brin charmeuse : « C’est vrai, ce serait amusant de savoir ce qu’ils sont en train d’imaginer, tu ne crois pas ? » Je me penche légèrement sur elle tout en veillant à ce que notre public ne loupe pas une miette de ce mouvement. « Même si j’en ai bien une petite idée » soufflais-je avec un petit rire à mon interlocutrice en lui adressant un clin d’oeil.

« Au fait, moi c’est Romilly, et toi ? » Je me redressais, cessant mon petit instant « représentation » pour redevenir un peu sérieuse. Bien entendu, je ne cessais pas d’afficher mon air le plus charmant, comme toujours lorsque j’étais face à quelqu’un qui suscitait mon intérêt, mais il n’était pas dans mon intention de faire de la drague lourde : je valais mieux que ça. Si cette fille était intéressée, je finirais bien par le savoir, pas besoin d’en faire des caisses !

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Romilly - Sexy Naughty Bitchy

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Dim 11 Fév - 16:30

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Tatiana Dourov & Romilly Arriline « un dojo, 22 février 2022»

- Je continue à m’entrainer de mon côté, je me renseigne régulièrement sur les mouvements par internet, par des bouquins. Je participe aussi à beaucoup de stages intensifs sur une durée courte ou longue dans les lieux où je voyage. Si le Maître est agacé que je ne sois pas très régulière, il ne peut pas se plaindre de mon assiduité et implication personnelle. Je ne suis pas très en retard par rapport aux autres, qui viennent chaque semaine.

Il y a une petite pointe de fierté.

- Qu’est-ce qui t’as motivé à commencer un tel sport ?

Je pose les questions, mais je suis légèrement destabilisée et surtout déconcentrée. Je suis subjuguée par cette beauté irréelle.

Sa crinière est une rivière d’or, à moins qu’elle ne soit la prison d’un rayon de soleil. Sa peau a le grain parfait : nul défaut, nulle ride, nulle cicatrice, nulle tâche disgracieuse ou étonnante. Ses courbes sont toute aussi divines, éveillant mes appétits les plus enfouis, m’arrachant cette tranquillité à laquelle je ne déroge jamais dans ce dojo. Le Maître m’a déjà bien à l’œil, je ne souhaite pas lui donner du grain à moudre pour m’expulser définitivement. Alors, j’essaie de m’arracher de cette contemplation, en baladant mon regard un peu ailleurs. C’est tout autant un échec. Son parfum embaume discrètement l’air. J’hume inconsciemment et en apprécie chaque fragrance.

Mon imagination ne se porte pas au mieux lorsqu’elle me décrit ses activités professionnelles passées. En dépit de toute ma bonne volonté d’être aussi sage que prude sur le sol du dojo, voilà que mille et une image d’une danseuse de cabaret se glisse dans mon esprit. Sentant que la situation m’échappe un brin, je profite d’un énième coup d’œil aux alentours pour fixer mon regard sur la silhouette sévère du Maître ou étudier le mec le plus insupportable du groupe. C’est une bonne balance pour raviver autant ma peur d’être expulsée dans les parages, que de m’offrir un petit coup d’électrochoc au souvenir de propos ou actions peu agréables du garçon à mon encontre.

Mais à quoi bon ? Elle me perturbe avec sa douce voix, sa proximité soudaine, son sourire aussi malicieux qu’à croquer. Bordel, je croquerai bien ces fichues lèvres ! Elle n’est pas une tentation incarnée. Elle est tout bonnement le désir et le plaisir personnifié ! Je me fiche que la demoiselle est intéressée ou non par la gent féminine. Aujourd’hui, comme les autres jours au sein de ce dojo, il n’est pas question – et ne sera pas question – de drague, de séduction, de flirt ou que sais-je. J’ai un fichu accord avec le paternel et c’est grâce à cet accord-ci qu’il me fiche relativement la paix !

- Il vaut mieux ne pas trop nourrir leur imagination, ou le Maître risque de nous passer un sacré savon. A voir si le risque d’être de corvées rangement de tapis suintants vaut de les titiller et les embêter.

Elle n’a pas éveillé que quelques appétits personnels. Elle me donne envie de jouer avec autrui. Ils sont drôles, avec leurs airs benêts. Ma voix n’est pas timorée. Elle est aussi taquine que l’attitude de la jeune femme. Il semble donc que je peux avoir une partenaire de crime, et non une compétition, dans ces jeux d’illusions et de faux-semblants.

Je ris, pour appuyer mes propos.

- Je m’appelle Tatiana. Enchanté, Romilly. C’est un prénom assez peu commun. Quelle est son origine ?

Pour ma part, la question ne se pose pas. D’une part, le prénom est assez fréquent sur les terres slaves. D’autres part, j’ai un accent russe à couper le couteau – même si mes dernières années sur le sol français a légèrement corrigé ce point.

Codage par Magma.

Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Dim 18 Fév - 18:11

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La question aurait pu me déstabiliser si je n’avais pas eu une réponse toute prête – sans guerre divine et démons caractériels. « Sans vouloir passer pour une vantarde, je suis plutôt jolie, alors il y en a toujours pour venir m’embêter. Je m’en suis toujours bien sortie mais j’ai fini par avoir peur qu’un jour ça tourne mal. Apprendre à me défendre m’est apparu comme la meilleure solution à ce problème » En réalité, mon charme surnaturel empêchait ceux qui étaient attirés par ma beauté d’avoir envie de me faire du mal : j’étais de ces succubes qui font tomber amoureux. Au cours de ma longue existence, il était toutefois déjà arrivé que l’un soit d’un naturel plus violent ou plus possessif et essaie d’abuser de moi, sauf que je me nourrissais d’énergie sexuelle. Essayer de m’abuser, c’était comme ouvrir un open bar pour mes appétits, aucun de mes agresseurs n’y avait survécu. Si je voulais apprendre à me défendre c’étaient pour tous ces ennemis qui ne voudraient pas m’avoir dans mon lit et essaieraient plutôt d’envoyer un message à ma mère – voire à Belzébuth. Être la fille préférée de Lilith faisait de moi une cible en ces temps troublés… or j’étais une succube prudente.

Je la laisse me regarder à loisir, sachant très bien quel effet faisait ma beauté surnaturelle sur les êtres humains. Ceci étant dit, même les dieux y étaient très sensibles, compensant ainsi un peu mon manque de pouvoir combatif. Certaines de mes sœurs étaient comme moi, sublimes mais relativement inoffensives, tandis que d’autres subjuguaient moins mais pouvaient aspirer beaucoup d’énergie d’un simple baiser. Il y avait au moins eu une sorte de parité à notre création : nous avions toutes nos propres atouts ! Et j’aimais le mien, qui correspondait à mon caractère. J’appréciais être admirée et complimentée, je n’avais pas honte de le dire. Ce n’était que depuis que le monde partait à vau-l’eau que je regrettais d’être juste très belle. Jusqu’ici, ça m’avait convenu ! J’avais multiplié les amants, hommes, femmes, divins, mortels, créatures… tout me plaisait et je m’amusais beaucoup. Je veillais à garder de la bonne humeur dans ma vie, mais il fallait admettre que les perspectives futures assombrissaient le tableau dans son ensemble.

Lorsque la jeune femme sort de sa contemplation, je l’écoute, toujours le sourire aux lèvres. Puis, avant de lui répondre, j’approche ma main de son cou et frôle sa peau du bout des doigts. Puis, l’air innocent, je montre un fil que je tiens entre le pouce et l’index : « Tu avais un fil » dis-je simplement sur un ton de connivence. Peut-être avait-elle raison et devrais-je éviter de faire monter la température entre elle et moi, que ce soit parce que je la trouvais à mon goût ou parce que je ne ratais jamais une bonne occasion de m’amuser… mais je n’étais pas ce genre de personne raisonnable et ennuyeuse. Si mon audace devait se payer par un rangement du dojo, cela ne me faisait pas peur : sans être une fée du logis, un peu de ménage n’avait jamais tué personne. Et une fois seules à ranger, je me voyais très bien folâtrer sur les tatamis avec la jolie blonde. « Si leur imagination s’emballe, est-ce notre faute ? Je suis sûre qu’il y a plein de choses qui peuvent valoir de se retrouver de corvée de rangement qui seraient bien plus intéressantes » j’utilisais à dessein un ton mi-suggestif, mi-taquin afin de camoufler en partie mon jeu de séduction. Les femmes étaient souvent plus subtiles que leurs homologues masculins, il fallait laisser s’installer un temps de jeu avant de les faire succomber. Et puis, nous n’étions pas pressées, la pause terminée, il y aurait l’après, n’est-ce pas ?

La belle demoiselle se nommait donc Tatiana. Un prénom parfaitement en accord avec son charmant accent, j’aimais beaucoup sa manière de prononcer le français, c’était plutôt… stimulant. « Anglaise, on le trouve effectivement très peu en France, pas utilisé comme prénom en tout cas » C’était un nom de ville dans ce pays. Peu importe cela dit, car mon prénom vient d’un temps qu’aucun mortel ne pouvait imaginer et c’était l’Unique qui m’avait nommée ainsi en même temps qu’il m’avait donné ce corps parfait. Il n’avait rien d’anglais au départ puisqu’il était une déformation du mot hébreux pour dire bélier. Il semblait que mon créateur m’ait trouvé, dès la naissance, un peu trop rentre-dedans. Eh ! Que voulez-vous ? C’est lui qui m’a faite ainsi !

Sachant que je parlais un français parfait pour une anglaise, j’ajoutais la même histoire que j’avais déjà servi à plusieurs de mes rencontres sur Paris : « Mon mari était français et j’ai continué à y vivre un temps après sa mort, j’y reviens fréquemment car je me sens attachée à ce pays. Les cours ici me donnent une raison concrète à ces déplacements car officiellement je vis à Londres ». Le père de Charlotte me servait une nouvelle fois d’alibi mais il fallait bien expliquer pourquoi j’avais phrasé aussi bon. Les anglais parlant la langue qu’ils considéraient dominantes, ils se donnaient peu la peine d’apprendre aussi bien le français !

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Ven 23 Fév - 18:38

I'm a survivor

Tatiana Dourov & Romilly Arriline « un dojo, 22 février 2022»

Les craintes de la belle blonde sont justifiées. Les humains monstrueux, les créatures violentes et les divinités capricieuses ont existé depuis la nuit des temps. Depuis la Grande Révélation, les dernières barrières du secret et d’omerta s’écroulent les unes après les autres. Certains ne cachent plus leurs crocs, griffes et pouvoirs. Le phénomène prend davantage d’ampleurs, au fur et à mesure que les guerres divines entre panthéons s’amplifient. Ce joli minois peut tomber autant entre de bonnes que de mauvaises mains.

Si j’avais une morale ou des scrupules, j’aurais sincèrement trembler pour elle. Fort malheureusement, j’en suis sacrément dépourvue, pensant avant tout à ma petite pomme qu’à celle des autres. Loin d’avoir honte, j’assume ! J’ai grandi parmi ces grands aux pouvoirs incommensurables et à l’espérance de vie aussi infinie que la Mémoire de l’Humanité. J’ai appris à me protéger, car personne ne le ferait autrement. Si mon père m’aime plus que tout, il est humain et donc faillible et mortel comme moi. Si ma mère m’adore, elle n’est pas pour autant omnisciente et elle n’a pas la même mesure du temps que moi.

Un nouveau frisson me traverse lorsque les doigts de l’inconnue effleurent la peau de mon cou. Sa chair marque la mienne d’une trainée chaude et agréable. Là ou certaines personnes sont une véritable invitation à la brutalité et à l’éphémère, d’autres sont une promesse de sensualité et de délicatesse. Aucune pratique n’est meilleure que l’autre. Tout est question de gout, d’humeurs, d’envies, de contextes et, surtout, de talents. Tout le monde ne maitrise pas ce qu’ils désirent, fort malheureusement !

Elle joue. Il faut être bien naïve et stupide pour ne pas voir qu’elle me tente à dessein. Je ne suis pas gênée, nullement. Allez savoir, je me sens même honorée d’avoir retenue l’attention d’une telle beauté. Je pourrais presque être tentée par une corvée de rangement avec cette sulfureuse Romilly. Je suis persuadée que même sa sueur doit sentir bon ! Pourtant, les caprices font surface et préfèrent un meilleur cadre qu’un dojo au sol suintant et au mur fatigué. Je vois du vin, des lumières tamisées, sa délicate peau couverte d’une tenue sophistiquée …

- Une corvée à deux n’en est pas un, si les deux savent s’y faire.

Je cligne des yeux plusieurs fois, cherchant cette volonté qui manque sacrément à l’appel. Je souris, mais difficilement. Je suis perturbée par cette femme. Quelque chose de particulier se dégage d’elle. J’en ai rencontré de sublimes dames, mais aucunes ne dégageaient une telle aura.

Sauf celles qui ne sont pas humaines.
Ma bouche s’assèche presqu’aussitôt.

Vérité, ou mensonge ?

L’instinct de préservation invite à la prudence et à la fuite.
Le grain de folie pousse à cette curiosité aussi maladive que malsaine.

Je veux savoir.

Je n’ai pas le temps de lui répondre. Le Maitre signale la fin de la pause. L’entrainement se poursuit. Il assigne des partenaires à chacun. Je n’ai pas le plaisir de tomber sur l’inconnue, mais elle ne tarde pas à créer son remue-ménage inconsciemment. La moitié des têtes masculines la fixe et son partenaire semble manquer autant de volonté et de neurones pour se plier aux exercices. Agacé, le Maitre change les partenaires et je me retrouve en face d’elle.

- Comme on se retrouve ! Je pense qu’il suffit que tu te balades en kimono de judo, avec une ceinture noire, pour que plus personne ne te touche.

Je me mets en position.

- Cependant, il y aura des irréductibles. Comme moi.

Je me plie à l’exercice. Très doucement, tout en maitrisant chaque geste, je m’approche d’elle avec un pas, je me saisis de son bras avec deux mains, je le glisse sur mes épaules et j’arrondis le dos. Je m’arrête là. Le but n’est pas de la plaquer de ce pas mais maitriser les premiers gestes avant un placage en bonne et due forme.

- Tout va bien ?

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Mar 27 Fév - 16:06

I’m a survivor

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« C’est vrai… et tu verras, je suis douée… pour plein de choses » Cette phrase pleine de sous-entendus à peines voilés s’accompagne d’un clin d’œil charmeur auquel la jolie blonde n’a pas le temps de répondre, la pause étant terminée. Dommage, j’étais en bonne voie. Je suis certaine qu’avec quelques minutes supplémentaires, elle aurait été mûre pour être cueillie. Tant pis : je n’étais pas venue ici pour m’amuser, il ne fallait pas que je l’oublie. Toutefois, je me connais assez pour savoir que le jeu est nécessaire au maintien de mon intérêt pour quelque activité que ce fut. L’ennui était mon pire ennemi de toute éternité.

Notre professeur décide de ne pas nous mettre ensemble pour les exercices. Je n’en suis pas surprise, il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué notre manège ! Cependant, son plan de séparation pour apaiser les esprits masculins subit un échec cinglant. Les hommes devant me servir de partenaire me fixent tour à tour avec des yeux de merlans frits sans oser poser la main sur moi. Sans doute ont-ils trop peur de ce vers quoi les conduirait un tel geste… Je soupire, les mains sur les hanches : ces idiots me font perdre mon temps ! Je soupèse la possibilité de les laisser me peloter quelques secondes pour qu’ils puissent se concentrer, mais le Maître est plus rapide que moi à prendre une décision. Il me sépare de ces messieurs pour me remettre avec Tatiana.

« Moui... » approuvais-je avec une petite moue dubitative « Disons surtout qu’ils voudraient me toucher en privé » j’eus un haussement d’épaules à ces paroles, l’air de dire que même si c’était un peu contrariant, j’y étais habituée. Je me souvenais mal des premiers temps de mon existence, trop de temps était passé... et puis, cette époque avait été plutôt inintéressante. Le Big Boss nous avait abandonnées mes sœurs et moi avec une directive aussi simple que répétitive, et nous n’avions pas encore été prise sous l’égide protectrice de notre mère adoptive, Lilith. Toutefois, il y avait une chose dont j’avais déjà conscience, et je me rappelais ce sentiment d’alors : j’étais un objet de convoitise. Les hommes me voulaient et certains étaient prêts à tout pour ça. Aucune peur dans ce constat, je l’avais dit : c’était plus dangereux pour eux que pour moi ! Mais quelques spécimens de notre groupe n’auraient pas été si galants s’il n’y avait pas eu le regard sévère du maître et de leurs pairs pour les arrêter. L’homme est un loup pour l’homme, surtout quand « l’homme » est une (très) jolie femme avec bonus magique. J’étais un pot de miel créé par l’unique pour toutes les mouches de leur espèce… Notre Père devait bien se marrer, parfois, à les voir s’agiter autour de sa créature.

Mais concentrons-nous plutôt sur ma nouvelle partenaire. Bien que j’ai perçu plus tôt que ma présence l’avait troublée, elle paraissait mieux savoir que ces messieurs garder la tête froide. Très bien, ça m’arrangeait ! Elle se lance dans l’enchaînement et je termine au sol : « Bien sûr ! », lançais-je sans hésiter. J’étais plutôt dans la catégorie des créatures faibles, mais une chute aussi lente ne risquait pas de me faire mal. Passant à la suite des mouvements, j’attrapais son bras, levai ma jambe et la fit tomber sur le côté, me rejoignant sur le tapis, là, je terminais mon mouvement en me penchant sur elle, main à plat sur son épaule, un genou en appui entre ses jambes. En théorie, avec ce mouvement, je devais pouvoir finir par une attaque, mais là ce n’était pas le but. Je la laissais d’ailleurs profiter de la vue que je lui offrais à loisir avant de plonger mon regard dans le sien pour lui demander : « Alors, toi qui as plus d’expérience, comment était ma riposte ? Je l’ai bien faite ? » Un peu essoufflée, je restais au-dessus d’elle, sourire aux lèvres.

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Romilly - Sexy Naughty Bitchy

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Mer 28 Fév - 10:41

I'm a survivor

Tatiana Dourov & Romilly Arriline « un dojo, 22 février 2022»

Si je suis belle fille, je ne le suis pas au point ou tous les hommes et toutes les femmes tombent en pamoison sur ma route. Certains apprécient ma délicate silhouette et mes grands yeux, d’autres exècre ce teint albâtre quasi maladif et les proportions inhabituelles de mon visage ou mon corps. Contrairement à la nouvelle, je ne fais pas l’unanimité et alterne entre succès et échec de mes flirts. Tantôt, j’ai la paix et peux me permettre de m’adonner à une activité quelconque, tantôt je suis déçue et est forcée d’être une âme solitaire – ou une âme qui se contente d’une âme égarée et en piteuse état.

- Si tu souhaites qu’ils se concentrent davantage sur l’entrainement que sur toi, il faut les blesser dans leur égo. Il n’y a pas forcément à les battre lors d’une confrontation amicale. Il y a mille manières de rappeler un garçon à l’ordre, n’est-ce pas ?

Je regarde un regard plein de sous-entendu à Romilly. Les femmes n’ont pas à user de muscles et de poings pour asséner le plus violent des coups à autrui. Nous sommes habiles des mots, nous enchantons avec nos corps et, surtout, nous savons nourrir mille et une illusions. Il suffit donc d’un mot bien placé, d’un désenchantement aux fantasmes les plus tenaces ou, encore, l’instinct aigu de briser un rêve convenablement – au bon moment, au bon endroit – pour que ces montagnes de muscles et testostérones s’écroulent et ne se relèvent plus de sitôt. Plus ils sont imbus ou confiants, plus nous avons de chance de gagner.

- Le raisonnement est très simpliste et n’est pas applicable pour tout le monde. Mais, dans un dojo, je pense que c’est un bon début.

Nous n’avons pas le temps de papoter davantage sur la psychologie masculine et, plus largement, humaine. L’heure est à l’entrainement. Je finis par la plaquer sur le tatamis mou – le Maitre n’est pas assez fou pour risquer qu’on brise mutuellement nos os sur un tatamis plus dur. Pourtant, le corps claque avec violence. Je retiens un souffle, attendant son verdict. La belle ne tarde pas à effectuer son propre enchainement. Je ne résiste que superficiellement. Si je ne montre aucune résistance, je risque fortement de tomber comme une chiffe molle sur elle et ce n’est pas le but de l’exercice. Si je résiste trop, elle risque d’avoir du mal à enchainer ou à apprendre et, alors, c’est une perte de temps bien dommage.

Et les rôles s’inversent. Elle me domine. Je suis bienheureuse que mon kimono est très épais et que j’ai une poitrine assez menue. Elle se gonfle d’un désir incontrôlable, mais bien trop peu pour me vendre à la vue et aux sus de tous. J’ai à faire appel à toute ma détermination pour ne pas croiser les jambes, ou glisser l’une d’elle sur celle de l’Anglaise. Perturbée – encore –, je ne réponds pas immédiatement. Je me contente de fixer son regard, d’y chercher une lueur surnaturelle ou autre. Alors, je dévie de sur sa poitrine que je ne vois pas mais en devine déjà les contours.

Là, un phénomène étrange me frappe. J’essaie de lui trouver un défaut, pour calmer autant mes ardeurs que mon imagination. Je préfère les brunes. A peine cette pensée me traverse, que j’ai l’impression que sa chevelure a des reflets bruns. Pas de forte poitrine. A nouveau, aussitôt, je trouve la sienne dans de parfaites dimensions. Or, n’était-elle pas entièrement blonde ? N’avait-elle pas une forte poitrine ? Le doute subsiste et se maintient. La confusion est totale. Pour autant, je ne suis pas mal à l’aise. Je suis tout bonnement subjuguée.

- Parfaite. Elle était parfaite.

Je souffle. J’inspire et expire profondément. Je ferme les yeux quelques instants, je les rouvre. Je cligne des yeux plusieurs fois. Je l’invite à se pousser, notamment en me relevant doucement et lui laissant tout le loisir et le temps de faire de même. Il faut reprendre l’exercice, mais en inversant les rôles.

- Je ne suis pas sure de me rappeler, mais que fais-tu maintenant ? Je veux dire en métier. Ou pour occuper tes journées.

C’est à son tour de faire le plaquage et à moi de riposter. Je fais appel à toute ma détermination pour me contenter de l’exercice et ne pas aller plus loin, ne pas laisser mes démons habituels prendre le dessus. Pourtant, à quelques reprises, la volonté vacille et le regard exprime toute ma belle confusion et la question fuse. Elle est pourvue d’une volonté propose, s’exprimant au troisième enchainement.

- Au lieu d’un after autour de tatamis suintants, que dirais-tu d’un verre ? Tu es … plein de surprises. Et je suis curieuse.

C’est peut-être fou, trop audacieux ou trop étrange. Qu’importe. Cette simple séance m’a perturbé plus que de raison. Enfin, j’ai envie de la voir dans un environnement autre et ainsi me faire un véritable avis sur sa personne.

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Mer 28 Fév - 13:36

I’m a survivor

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« C’est vrai, mais je suis de celles qui les laissent rêver. Jusqu’à un certain point du moins » Même lorsqu’ils m’incommodaient – ou dans ce cas précis me ralentissaient – j’avais du mal à leur en vouloir : c’était le but de mon pouvoir qu’ils fantasment à mon propos. Ils n’étaient pas en cause, le seul fautif était le Big Boss qui m’avait façonnée ainsi. Et ce n’était pas comme si je pouvais critiquer les choix de Notre Père, d’autant que je menais la belle vie depuis plusieurs millénaires grâce à ce talent qu’il m’avait octroyé ! « Évidemment, si le problème vient à se répéter trop souvent, je saurais y remédier » De même que je refuserai toute avance qui ne me tenterait pas. À part quand j’avais très faim ou quand, comme aujourd’hui, je me nourrissais en prévision d’un effort, je choisissais avec grand soin mes proies. Faire un bon repas devait être agréable, et j’avais l’audace d’affirmer que je veillais aussi à ce que ce moment le soit pour ma victime. Je n’avais jamais eu de plainte en tout cas ! Bien entendu, la mesure que je mettais lorsque j’aspirais l’énergie m’obligeait à me nourrir plus souvent que mes sœurs plus gourmandes… mais même les créatures immortelles devaient faire des choix de vie, celui-ci était le mien.

Nous faisons ensuite l’enchaînement sur lequel nous sommes sensées nous entraîner. Une fois au-dessus d’elle, je plonge mes yeux clairs dans les siens plus sombres. Je devine qu’elle essaie de maîtriser son attirance pour que nous restions concentrées sur le cours. Sur le principe, je suis plutôt d’accord, mais je ne maîtrise pas mon pouvoir, aux effets totalement passifs. S’il y avait un bouton on/off à ma magie, je me sentirais plus en sécurité… malheureusement, je pouvais être reniflée par les dieux facilement à cause de ma beauté surnaturelle. En temps de guerre, c’était une source de stress pour moi qui plaçait l’instinct de survie très haut dans la liste de mes qualités – et Père sait combien je considère en avoir !

Sa résistance est plutôt honorable mais j’aurais aimé lui dire qu’elle était inutile. J’étais le type de tout le monde. Même une hétéro convaincue m’aurait trouvé des tas de qualités physiques, alors qu’elle n’aurait pas été attirée par moi sexuellement. Cela dit, elle aimait jouer, donc il n’y avait qu’à temporiser… « Merci » lui dis-je avec un petit sourire complice avant de me relever avec la grâce d’une danseuse – ce que j’étais, vu le nombre de fois où j’en avais fait mon métier depuis l’aube des temps.

« J’ai été hôtesse dans un bar à Londres pendant un moment mais j’ai fini par me lasser. Je ne travaille plus depuis, quand j’en aurais marre du shopping et de l’oisiveté, je ne sais pas ce que je ferai... Peut-être redevenir danseuse ? » Il me faudrait en effet assez rapidement un plan B car plus les semaines passaient, plus je me rendais compte que ma relation avec Nate ne durerait pas autant que je l’avais escompté. Si je comprenais sa jalousie – il avait de très bonnes raisons d’être jaloux, tout particulièrement de Belzébuth – et qu’en d’autres circonstances j’aurais pu composer avec, la situation de mon panthéon ces dernières semaines ne me permettrait pas de le garder dans ces conditions. Je devais rester libre de mes mouvements, car Lilith était à Paris, Belzé et nos alliés à Istanbul. Il était impensable que je restasse enchaînée à Londres. Toutefois, je visais l’argent promis par notre contrat, aussi je patientais. Jaloux ou pas, il restait un homme d’affaire souvent absent, et ce qu’il ignorait ne pouvait pas lui faire de peine !

« Je ne crois pas que tu m’aies dit, toi, ce que tu faisais dans la vie. Mais ton visage m’a paru familier tout à l’heure, je t’ai peut-être vu quelque part ? » Je l’avais associé rapidement aux réseaux sociaux, mais peut-être n’était-ce pas là que je l’avais vu passer mais dans un journal ou autre chose…

Nous recommençons les enchaînements. Le Maître nous félicite pour notre sérieux, ce que je trouve savoureux dans la mesure où, bien que discrète, l’ambiance de flirt entre Tatiana et moi demeure. Je ne reste sage que parce que mon but initial était plus important que de séduire la jolie blonde. Il fallait impérativement que j’apprenne à me défendre, il en allait de ma survie future ! Au troisième enchaînement, Tatiana me propose de prendre un verre. « Je suis flattée d’attiser ta curiosité » répondis-je d’un ton taquin avant d’ajouter : « Ce sera avec plaisir pour le verre. Nous en aurons bien besoin quand nous aurons terminé de rencontrer ce tatamis à de multiples reprises ». J’ignore dans quelle mesure je l’intrigue mais qu’importe le flacon pourvue qu’on ait l’ivresse !

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Mer 28 Fév - 18:28

I'm a survivor

Tatiana Dourov & Romilly Arriline « un dojo, 22 février 2022»

Je ne suis pas étonnée des réponses de la belle Anglaise. Elle n’est pas une prude ou une idiote. Elle est consciente du pouvoir qu’elle exerce sur autrui, femme et homme, et n’hésite pas à en tirer profit. Je ne la critique aucunement. Je ne suis guère différente d’elle, quoiqu’ayant un brin moins de succès. Là ou elle a cent poissons dans la mer, j’ai dix poissons dans mon lac. Je ne suis pas jalouse, mais je n’en reste pas moins envieuse. Oh, ma vie serait bien plus simple et mes prêches bien plus efficaces avec autant de benêts, d’exaltés et d’amoureux autour de moi !

Lorsqu’elle me parle de son métier, je ne peux pas m’empêcher de douter de sa sincérité. Était-elle véritablement hôtesse dans un bar ? Si oui, le bar devait sacrément être chic. Je ne la vois pas dans un taudis de pub mal famé ou pour étudiants fauchés. Si non, est-ce qu’hôtesse est synonyme d’escort de luxe ? L’imagination s’échauffe encore, lorsqu’elle reparle de la danse. J’inspire, pour la énième fois, et tente de maintenir cette conversation civilisée. J’essaie, encore et toujours, de ne pas lui poser de but en blanc toutes ces questions bizarres qui me torturent. Par exemple, est-elle humaine ?.

- Tu as tous les atouts pour être influenceuse ou mannequin.

Je fais partie de cette nouvelle génération abonnée aux réseaux, incapable de comprendre la notion d’employé-d ’employeur. Pourquoi est-ce que je dois trimer comme une malade pour autrui et gagner qu’un salaire misérable, alors que pour la même énergie et le même domaine, je peux récolter entièrement mes gains et sans intermédiaire, sans boss, sans règles restrictives ? Par exemple, pourquoi est-ce que je danserai dans un quelconque bar, quand je peux gagner bien des followeurs avec les bonnes vidéos ?

Cependant, je peux saisir les contours de cette relation professionnelle sur ces dernières années. Certes, je suis une artiste indépendante, disposant pleinement de mon temps et de mon agenda, mais je me retrouve donc tout autant à bosser vingt quatre heures sur vingt-quatre. J’ai à gérer mes rendez-vous, à trouver mes spectacles, conventions, à me promouvoir auprès de personnes influentes pour obtenir de nouvelles dates de show, à entretenir mes relations professionnelles et à développer le réseau tout autant… Un salarié n’a pas à se préoccuper autant, surtout s’il fait partie d’une grande structure.

- Je suis artiste de cirque et, plus précisément, magicienne. Enfin, ma profession est mise à rude épreuve depuis la Grande Révélation. Il est assez difficile de concurrencer des êtres capables de magie, sans artifice mécanique ou ruse.

La Grande Révélation n’a pas seulement chamboulé la Foi, mais également le quotidien. Entre chasse aux sorcières et fascination, les gens se divisent. Entre peur de l’inconnu et le fantasme des vieilles périodes, les cœurs vacillent. Dorénavant, chaque acte « incroyable » est passé au crible. L’humain est inintéressant, le divin attise bien des ardeurs. Je sens bien que mes spectateurs sont de moins en moins convaincus par mes prestations, que les spectacles sont de plus en plus rares …

Tôt ou tard, j’ai à changer de professions.

Or, je ne peux pas choisir n’importe quoi. Il faut quelque chose qui crée de l’émois, qui m’oblige à être au contact des foules et, surtout, à créer ma niche pour recruter davantage de fidèles pour les slaves. La réponse est tout autant que la raison de cette réorientation : la Grande Révélation. J’ai à surfer sur cette vague et à en tirer autant de bénéfices que je le peux avant qu’il ne soit trop tard.

- Je ne serais pas surprise si ce tatamis est tout autant sous ton charme. Tu vas lui manquer. Il faut à tout prix que tu reviennes à la prochaine séance.

La séance se termine, le Maitre nous salue.

- Tu veux qu’on se retrouve à un bar ou tu veux qu’on s’y rende ensemble ? Je connais de très bons bars dans la capitale.

L’heure de l’apéro approche.

Entre temps, nous nous retirons à nos vestiaires respectifs. Nous sommes quatre filles. Je vois déjà les deux demoiselles lancer des regards pleins de jalousies vers la blondinette. Les discussions se font, mais elles sont des plus superficielles. Je ne me mêle pas, préférant profiter d’un rare avantage de ce dojo : la douche. Sans réfléchir midi quatorze heure, je mets l’eau à une température agréable, le temps de laver le corps et les cheveux avec le shampoing et le gel douche, puis je tourne le robinet au maximum du froid. Un frisson de plaisir me parcourt à l’instant ou le jet tiède laisse place à un jet glacé. Et alors, je réfléchis déjà dans quel bar l’inviter.

Je décide de celui qui me connait, dont je suis une habituée et dont propriétaire et de nombreux employés sont les fidèles de notre panthéon. Si la demoiselle n’est pas humaine, j’aimerai bien être bien entourée au cas où. J’ai déjà failli crever sous les crocs d’un vampire. Aussi excitant qu’une baise aux portes de la mort puisse l’être, les séquelles sont importantes. J’ai mis plusieurs jours à me relever et encore de nombreuses semaines avant d’être totalement en forme.

En prime, l’eau froide calme ces ardeurs que la blonde a déchainé. J’ai retrouvé mon sang-froid. Ou presque.

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Ven 8 Mar - 11:06

I’m a survivor

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« Je suis trop petite et trop gâtée par la nature pour être mannequin » dis-je en désignant mon décolleté généreux. « Quant à devenir influenceuse, ce serait possible, mais je préfère toujours le contact direct avec les gens. Quand je danse, quand je discute avec les clients, je peux accrocher leur regard, sentir la connexion se faire… le virtuel ou les images de papier glacé ne m’offriront jamais ça » Tout en lui répondant, je lui lançais un sourire aguicheur et l’un de ces regards qui créait le lien dont je lui parlais. Parmi toutes mes qualités physiques, mes yeux d’un bleu très pur étaient l’un de mes plus grands atouts. Ils avaient inspiré bien des poètes autrefois, quand pour séduire une femme bien née, il fallait lui dédier de belles paroles… J’avais beau être une créature de sensualité, mon goût pour la poésie faisait aussi parti de moi. Même un visage disgracieux pouvait s’attirer mes faveurs si son talent littéraire me plaisait – et on osait après encore affirmer que j’étais superficielle ! Lucrèce, mon grand amour, avait été une poétesse de grand talent. Son décès prématuré n’avait toutefois jamais permis qu’elle fusse connue des intellectuels de son temps et j’étais la seule depuis plusieurs siècle à relire ses mots. Je le faisais peu en réalité, parce que malgré tout le temps passé depuis sa disparition, penser à elle me rendait toujours triste. Tout comme songer à ma fille Charlotte. Voilà pourquoi je me méfiais des humains : ils n’étaient que des plaisirs éphémères, s’y attacher était une erreur.

Tatiana me révèle son activité et j’approuve d’un petit signe du menton : c’est bien ça, j’ai vu passer certaines de ses prestations sur les réseaux sociaux. « Quel joli métier ! J’ai toujours adoré la prestidigitation. Dans les cabarets où je dansais, il y en avait des numéros parfois, mais pas aussi beaux que les tiens. J’ai vu passer des images, c’est pour cela que ton visage me paraissait familier » Je prononçais ces paroles en toute sincérité, n’ayant pas de raison de dissimuler ce type d’information. Au demeurant, je n’étais pas quelqu’un de très secret. Bien sûr, je cachais ma nature de succube car je me méfiais de la chasse aux sorcières – d’autant que j’avais la conscience tranquille, n’étant pas meurtrière – et je ne pouvais par conséquent pas parler de toutes mes expériences passées. Dans mes récits, par exemple, Charlotte était morte jeune, à peine jeune adulte, alors qu’elle était une vieille femme au moment de son décès. Parce que les humains ne comprendraient pas sinon, or j’avais besoin de partager le souvenir de ma fille. Là était la différence avec la mort de Lucrèce : elle, je n’en avais quasiment jamais parlé, à personne, même pas à mes proches. Alors que la disparition de Charlotte m’avait laissé moins mortifiée, moins désespérée, tout en ayant ce besoin de partager son existence. De me rappeler, finalement, que j’avais été sa mère, même si je l’avais abandonnée une fois adulte parce que je ne vieillissais pas.

Revenant à nos moutons, j’ajoutais : « Une fois que tout le monde sera habitué à la nouveauté, ils retrouveront le plaisir des artistes comme toi. Les miracles et les spectacles sont deux choses différentes ». Encore moins dans mon panthéon que dans les autres, je ne pouvais m’imaginer les dieux faire les saltimbanques. D’ailleurs, même côté miracle, nous n’étions plus aussi prodigues que dans le temps. Certes, les humains savaient que la « vraie » magie existait, mais ils auraient toujours besoin de se divertir.

Nous plaisantons sur les tatamis : « C’est prévu. Je manquerais certaines séances quand je suis obligée d’être à Londres mais j’espère être assez assidue pour faire des progrès rapides ». Je n’avais pas le choix : le monde était dangereux, je devais apprendre à me protéger.

L’entraînement est terminé. « On peut s’y rendre ensemble, ce sera plus sympa » je lui adresse un clin d’œil et me dirige vers la douche. Les deux autres femmes ne m’aiment pas, ou plutôt, elles me jalousent. Grand bien leur fasse. Je reste indifférente à leur regard, je leur souris parfois pour leur montrer qu’elles ne m’intimident pas. Ma beauté est un avantage mais elle m’a aussi habituée à ce genre de réaction. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux ! Et même si je pourrais m’échiner à les faire changer d’avis, je n’en vois pas l’intérêt alors que je suis déjà occupée par la mignonne Tatiana. Je la sens sur la défensive, bien que j’ignore pour quelle raison.

Même si une succube reste attirante qu’elle soit couverte de sueur ou propre comme un sou neuf, j’apprécie de me laver après cette séance de sport. Je n’ai pas poussé le bouchon jusqu’à tenter de rejoindre la mignonne Tatiana sous la douche : en toute chose il faut savoir mesure garder. Par ailleurs, je n’étais pas du genre exhibitionniste. C’est dur de me retenir, parfois, mais je ne suis pas ce genre de femme : quand on me regarde, je préfère provoquer qu’aller à l’acte. Deux bonnes raisons qui me poussent plutôt à m’apprêter au sortir de l’eau. Après avoir remis la robe noire que je portais avant de me changer – un basique de tout dressing qui se respecte – je me remaquillais, accentuant la perfection de ma beauté surnaturelle. Mes cheveux séchés ondulaient sur mes épaules. Avec ma veste par-dessus, j’avais tout à fait le look pour aller boire un verre.

Ayant été rapide sous la douche, je sortis des vestiaires la première et attendis Tatiana devant la porte. Quand elle apparut, je lui lance « Tu es prête ? » tout en ne doutant pas que ce fusse le cas. Je pensais même qu’elle s’était aussi préparé psychologiquement à passer du temps avec moi. Et je devais admettre que j’en trouvais la situation d’autant plus amusante. Les deux mégères nous passèrent devant, je leur adressais un salut cordial bien qu’un peu moqueur : « Elles ne m’aiment pas beaucoup » soufflais-je à ma complice, amusée. « On y va ? » Il était temps de profiter de Paris ailleurs que sur des tatamis !

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Dim 24 Mar - 20:05

I'm a survivor

Tatiana Dourov & Romilly Arriline « un dojo, 22 février 2022»

Je comprends tant l’ancienne danseuse de cabaret, lorsqu’elle indique aimer le contact humain. Il n’y a rien d’incomparable à la fièvre d’une peau contre une autre, à l’ivresse de souffles mêlées ou à la passion dévorante dans les regards. J’aime être dans cet état – comme le causer. Cependant, mes spectacles n’arrachent pas de tels frissons à mon public. Et fort heureusement ! J’ai autant de mineurs que de majeurs dans les rangs ! Les frissons sexuels sont remplacés par l’impatiente d’une nouveauté, le brillant furieux des regards est troqué contre l’émerveillement et la surprise et, enfin, les gémissements à huit clos sont qu’un grand concert d’applaudissements et de remerciements.

Là, sous le jet d’eau froide, je me remémore de mes plus beaux succès. Je me revois sur cette scène, admirée et désirée, souriante de toutes mes dents, poitrine gonflée d’orgueil et de fierté. Je me souviens de cette nuit de folie dans des bras aussi réconfortants qu’impatients. J’entends mon prénom à bien des reprises, de la bouche de spectateurs ébahis ou de celles d’amants excités. La béatitude peut se lire sur mes traits. Le narcissisme est l’un de mes vilains défauts. Au lieu d’en avoir honte, je me complais.

L’amie du jour a été plus rapide que moi car, déjà, je ne la vois plus dans les vestiaires. Pour ma part, je prends le temps nécessaire pour me préparer convenablement. Les cheveux sont assez fins, me permettant de les sécher et les coiffer très rapidement. J’opte pour un brushing bien lisse. La tenue est soigneusement rangée dans les casiers, soit un short assorti à un top longue manche mais assez transparent – ou du moins, on hésite tant la dentelle joue un bel effet d’optique. Collants fins noires, bottines et accessoires complètent l’attirail. Je ne mets plus qu’une petite veste par-dessus et sors ainsi.

Si le temps est frais, il ne l’est pas au point de sortir une doudoune. Les sangs chauds comme moi peuvent se permettre de se trimballer avec le strict minimum. Là où les parisiens sont impatients des beaux jours, je suis déjà bien agacée. Je ne supporte que très peu les sources de chaleurs. Autant dire, la canicule dans la capitale française est tout bonnement une horreur. Il peut être temps que je considère un long séjour dans les pays de l’Est – et, entre autres, apporter mon aide.

- Désolé de t’avoir fait attendre.

Je réajuste ma veste ou remets en place mes cheveux. Je profite pour sortir mon miroir et vérifier si mon maquillage a pu couvrir convenablement ma rougeur suite à l’effort physique – et, aussi, que je ne ressemble pas à une voiture volée. Satisfaite, je me concentre à nouveau à la demoiselle.

- La première n’a pas eu de relations sexuelles avec son mari depuis son accouchement et se plaint de son périnée. La seconde aime rejeter la faute de son célibat à de jolies filles comme toi et moi alors, que sincèrement, tout est une affaire de confiance, n’est-ce pas ?

J’ai vu bien des filles sans grande beauté ou charme ferrer le poisson convenablement, par le bluff. L’attitude d’une femme forte, l’assurance d’une femme solide ou le faux semblant de la demoiselle en détresse … En bref, offrir le fantasme du cher homme et maintenir l’illusion jusqu’à avoir la bague au doigt. Après, certaines s’en débarrassent, d’autres la maintiennent jusqu’au burn-out. Nous ne pouvons pas changer notre nature profonde, après tout.

- Comment occupes-tu tes soirées à Londres ?

Je l’interroge, tout en la guidant dans le dédale de ces ruelles. Nous ne tardons pas à arriver face à un immeuble assez haut. Nous sommes à destination. Nous confions nos sacs de gym à la conciergerie, prenons l’ascenseur jusqu’au dernier étage et nous laissons guider par le serveur. Il nous installe près de la fenêtre. De là, la vue est bien sublime. Le soleil est en bonne route d’achever sa course du jour sur cette partie du globe.

- J’adore venir ici après une séance de sport. Le café est assez méconnu ou, plutôt, n’est pas cité dans les brochures touristiques ou les réseaux. C’est donc encore assez intimiste.

A nouveau, mon regard s’égare sur sa chevelure. Une coulée d’or. De bronze. Ou d’argent.

- Tu as une couleur de cheveux sublimes … je n’arrive même pas à donner un ton, ou une couleur. C’est … fascinant. Est-ce ta couleur naturelle ? Si c’est une coloration, j’exige définitivement d’avoir l’adresse de ton coiffeur ! Pour ma part, j’ai tout tenté. Brune, rousse, couleurs fantaisistes … rien ne me plaît.

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Sujet: Re: I'm a survivor [PV] Lun 25 Mar - 16:55

I’m a survivor

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Keep on survivin'

« Aucun souci » je n’avais pas attendu longtemps et ce court moment m’avait permis de vérifier si je n’avais pas des messages en attente. Lorsqu’ils venaient de Nate, je pouvais les ignorer, en revanche s’ils venaient de ma mère c’était une autre histoire. Je l’avais prévenue que je serais plus fréquemment sur Paris dans les semaines à venir, l’occasion peut-être de passer du temps en famille.

Les deux mégères passent devant nous et je ne peux m’empêcher de faire un petit commentaire sarcastique à ce propos auquel Tatiana réponds à peu près sur le même ton. C’est édifiant. Pauvres femmes, au fond… ne pas savoir manipuler son propre capital séduction est sûrement une épreuve. Même si, dans le cas de la première, j’ai un peu de compassion : je n’ai jamais accouché mais la violence de la naissance – une punition du Boss à ce qu’il paraît, encore lui – doit forcément changer le rapport au corps. Ma fille à moi, je l’avais déjà eu toute faite par une autre, et cela m’avait parfaitement convenu ainsi. Au fond, je compatissais un peu pour cette femme aigrie par une situation qu’elle ne maîtrisait pas tout en trouvant la seconde tout à fait ridicule. Mettant de l’ordre dans mes mots, je finis par répondre après cet instant de réflexion : « Je comprends un peu la première, c’est sûrement une étape de sa vie compliquée. La seconde en revanche… en vouloir aux autres ne la rendra pas plus populaire. Au contraire, ce manque de solidarité féminine est tout sauf séduisant ». Nous, les succubes, étions une essence féminine dans tout ce qu’elle a de plus pure et de plus instinctive. Nous nous voyions comme des sœurs, des filles, des amies, des maîtresses. Nous étions toutes les femmes. Et parce que nous étions ce genre de créature, je trouvais ce type de jalousie méprisable. « En plus, tu as tout à fait raison. N’importe quelle femme peut être belle dans le regard d’autrui avec la bonne attitude » Facile à dire lorsque vous étiez magiquement sublime, toutefois j’avais aussi des préférences, des goûts, et je ne tombais pas nécessairement en pâmoison pour des top model. Lucrèce par exemple avait un genre de beauté qui n’était pas à la mode de son époque, elle avait pourtant été à mes yeux la plus belle humaine de toute la création ! Et elle l’était encore, même si son souvenir avait fini par s’atténuer sous le poids des nouvelles rencontres et des événements écoulés depuis ces derniers siècles.

Tout en suivant Tatiana, elle m’interroge sur mes soirées londoniennes : « Hum… parfois je suis invitée à des soirées mondaines, parfois je vais en boîte de nuit, mais je ne crache pas non plus sur passer simplement un moment dans mon canapé devant une série ». Mon fiancé n’était qu’un accessoire car il était, en réalité, souvent absent. « Mais je ne suis pas si souvent à Londres au final, je voyage beaucoup, surtout que j’ai de la famille en France » Et je ne disais là que la vérité puisque ma mère était effectivement ici, ainsi que – même si je ne les voyais pas forcément – certaines de mes sœurs. « Et toi ? C’est quoi ta soirée type ? » Autant lui retourner la question.

Je suis la jeune femme jusque dans le grand immeuble. « Oh, j’aime assez ce qui est intime » dis-je en me trompant volontairement de mot, ce qui ne leurrerait personne j’en avais conscience. « La vue est très jolie en tout cas » Mais je ne regardais pas dehors, je la regardais elle. C’est alors qu’elle se met à parler de mes cheveux. Il est vrai qu’ils avaient déjà l’air de l’intriguer un peu plus tôt. « Ce n’est pas ma couleur naturelle, je suis châtain clair en réalité. En revanche, je ne pourrais pas te conseiller un salon, je me la pose moi-même. C’est une banale coloration de supermarché » Rien ne pouvait véritablement rater sur moi, pouvoir oblige, alors pourquoi payer plus cher pour un même résultat ? « Le roux devait bien aller avec tes yeux, ils ont une belle teinte chaude » Le blond lui donnait un air plus froid, mais peut-être était-ce voulu, d’autant que cette couleur permettait sûrement de jolis jeux de lumière lors de ses numéros. J’imaginais cependant très bien Tatiana dans un décor automnal… elle avait dû être charmante, en rousse.

CODAGE PAR AMATIS

Romilly - Sexy Naughty Bitchy

I'm the kind of girl that girls don't like I'm the kind that boys fantasize I'm the kind that your momma and your daddy were afraid you'd turn out to be like Were afraid you'd turn out to be like I may seem unapproachable But that's only to the boys who don't have the right approach or ride That makes a girl like me wanna hop in and roll

Sujet: Re: I'm a survivor [PV]