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 Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]

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MessageSujet: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyMer 3 Jan - 17:12

Funny how things to turn it ?


*Et encore un verre à ta santé père !*

Pour la énième fois, Thor venait de lever son verre en direction de la télévision du bar qui diffusait en boucle les actualités de la soirée et qui ne cessaient d’aboyer en boucle ce qui ne constituait plus que l’unique actualité du moment : l’effondrement des croyances… la révélation des dieux… les évènements du Nouvel An… la prise de position des gouvernements.

Depuis plusieurs heures déjà, une foule d’experts ou d’imbéciles se succédaient pour commenter la situation, faire des prévisions sur le futur, appelant à la guerre et à l’insoumission face à ces nouvelles menaces pesant sur l’humanité… À chaque connerie débitée, le dieu du tonnerre portait un toast et buvait un nouveau verre. Inutile de dire que ceux-ci avaient été nombreux et qu’il avait cessé depuis longtemps de compter. Sous le regard amusé ou désapprobateur de certains clients comme du barman qui commençait déjà à désespérer de la note qui s’allongeait et du drame d’un pilier de comptoir qu’il allait certainement bien avoir du mal à déloger à la vue de sa carrure.

Heureusement, la constitution physique des dieux leur permettait d’encaisser bien mieux l’alcool que les humains lambda. Mais il aurait été bien prétentieux d’affirmer que la quantité de boisson ingurgitée n’avait aucun effet sur l’état d’esprit et l’humeur de Thor, qui après chaque levé de coude, regardait dans le vague, comme s’il était perdu dans ses pensées.

Il avait choisi de faire cette petite virée seul. Les rares contacts qu’il avait à Paris vaquaient à leur métier ce soir, et il n’avait de toute manière aucune envie que quiconque le connaissant le voie dans l’état dans lequel il se trouvait à l’heure actuelle.

Au cours de sa longue existence, il s’était attaché à des mortels, les avait aimés, soutenu, puis les avait perdus. À chacune de ces vies envolées, il s’était constitué ce petit rituel. S’isoler. Boire seul. Réfléchir. Raviver puis noyer les souvenirs. Et reprendre le cours de sa vie.

Mais la beuverie de ce soir avait une saveur particulière… Jamais il n’aurait cru un jour devoir lever son verre à la santé de son père. Et ça faisait mal.

Combien de verre avait-il bu ? Il avait perdu le compte… Tout ce qu’il faisait désormais c’était parler seul devant une stupide télévision, faisant mine de ne même pas remarquer le groupe de jeunes cons, arborant l’uniforme typique des échappés de cités, qui le fixaient désormais avec insistance tout en en rigolant.

Thor regarda l’heure. Il but un dernier verre, et décida que l’hommage prendrait fin à cet instant.

Sans aucune retenue, il sortit de sa poche de veste un portefeuille d’où il sortit une grosse liasse de billets chiffonnés pour régler son addition au grand soulagement du Barman. Puis il prit la sortie, sitôt suivi du groupe de jeunes qui visiblement avait décidé de son côté de prolonger les festivités de la soirée.
Le dieu du Tonnerre marcha quelque pas. Peut-être un brin titubant. Les mains dans les poches ne se retournant pas.

Il se savait suivi. Et il s’en foutait.

Ce groupe de babouin le sifflait. L’interpellait. Lui lançait des canettes…
Était-ce donc là l’humanité qu’il désirait sauver ?

Le dieu du tonnerre faisait toujours mine d’ignorer, la tête basse. Se contenteraient-ils de ces gamineries de jeunes couillons avant de passer leur chemin ? Ou oseraient-ils aller plus loin dans leur inconscience.

En temps normal, ce groupe d’amateur n’aurait même pas intimidé Gordon Matthews en tant que militaire aguerri… Alors à quoi s’exposaient-ils en s’en prenant à Thor ?

Il n’avait jamais eu la moindre intention de se cacher en tant que dieu sur Terre depuis son retour. Mais cela valait-il le coup de se révéler au grand jour au risque de mettre un terme à la vie d’une bande de parasites s’il ne se contrôlait pas ? Chose plus que probable avec le ratio sang alcool qui coulait désormais dans ses veines…

Alors il continua à marcher… Il trouverait bien un coin de ruelle d’où il lui serait possible de semer ces sales mômes.




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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 4 Jan - 0:50

Funny how things to turn it ?



Je ne savais plus quoi penser depuis quelque temps. Comment me positionner sur toutes ces révélations ? Depuis la mort de maman, tout s’enchainait en une spirale infernale. Je perdais le contrôle de ma vie, j’essayais tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau pour ne pas complètement me noyer. Ça avait commencé par les révélations de la police au matin du quatorze juillet et de la perquisition de mon appartement… Ce jour-là, j’avais découvert que ma vie était un mensonge et affronté l’atrocité du deuil. Ma mère, ma seule famille, une déesse… Exécutée par les forces de l’ordre.

Quelques jours plus tard, j’avais ressenti une menace terrible planer… J’avais fuis la maison sans me retourner. C’est ainsi qu’avait commencé mon odyssée. Des mois à vivre comme une fugitive, à me cacher d’une présence qui semblait me traquer. Des mois sans ressources, sans argent, sans accès aux soins, à une quelconque aide administrative… Des mois à me confronter aux agressions, mais aussi aux rencontres. J’avais cherché des réponses pendant tout ce temps, découvert des choses qui avaient tout remis en perspective. D’abord portée par l’espoir fou que les dieux étaient capables de renaitre, j’avais désespérément cherché à comprendre comment faire revenir maman. Et puis j’avais rencontré un groupe de personnes qui mettait en garde contre les prétendus dieux, découvert comment ces derniers s’incarnaient en parasitant des corps et en tuant leur hôte…

Je m’étais alors demandé si Mama Quilla était en réalité ma mère ou sa meurtrière, songeant que la deuxième théorie pourrait expliquer nombre de ses mensonges. Mon monde s’était effondré une deuxième fois face à cette prise de conscience.

J’avais été dévastée. Je l’étais toujours. Mon instinct de survie avait cependant pris le pas. Un pied devant l’autre… J’avais continué à avancer.

Et puis j’étais tombée malade, gravement. Des mois de privations, la faim, le froid, l’épuisement physique avaient affaibli mon organisme. La fièvre avait failli m’emporter. J’avais trouvé refuge chez William, l’une des rares personnes avec lesquelles je m’étais liée et attachée depuis ma fuite effrénée. Là-bas j’avais guéri et nous avions parlé. Parce que je sentais qu’il était différent et que je le soupçonnais d’être plus que ce qu’il prétendait être, je l’avais confronté… Et j’avais découvert la vérité. Cúchulainn, un héros mythologique irlandais rendu immortel par une déesse celte, ayant dédié sa vie à servir cette dernière… Nous avions parlé et pour la première fois de ma vie, j’avais confié la vérité à quelqu’un d'autre à mon sujet.

Il m’avait promis d’utiliser son réseau pour tenter de vérifier si Mama Quilla était en vie, quelque part… Et le cas échéant, pour me mettre en relation avec elle.

Mais me cherchait-elle seulement ?

Je ne savais plus que penser. N’étais-je pas en train de prendre un risque en me fiant ainsi à Will ? Si j’avais confiance en lui, je ne pouvais en dire autant de la divinité qu’il servait et dont je ne savais rien. Et si tout cela se retournait contre moi ? J’ignorais tout du lien entre les celtes et les incas, je ne savais pas si la relation entre maman et Teutatès était approuvée par le reste du panthéon celte. J’avais déjà bien assez à gérer avec l’Ombre qui me pourchassait et qui me condamnait à cette vie de fugitive… Je ne pouvais me permettre d’ajouter des ennemis à ma liste.

Will me protègerait-il si sa déesse se retournait contre moi ?
Non, j’en doutais. Au mieux, il ne m’empêcherait pas de fuir mais je ne croyais pas une minute qu’il s’opposerait à sa Dame pour moi, qu’importe notre lien et l’affection que j’avais pour lui. Elle lui était infiniment plus précieuse que moi.

Pourtant, j’avais accepté de demeurer chez lui quelque temps. Parce que je ne me voyais pas quitter un appartement où je me sentais relativement en sécurité pour regagner une rue bien plus dangereuse alors que j’étais convalescente. Parce que Will avait des tas de réponses et que je le travaillais doucement au corps pour obtenir plus d’information sur le monde surnaturel. Et parce que plus le temps passait et plus je m’attachais à lui… J’avais fait en sorte de ne pas me lier trop intimement à qui que ce soit depuis juillet, j’avais coupé les ponts avec mes amis et toutes mes connaissances pour me cacher et nous protéger de l’Ombre, contrainte de mentir à tous sur mon identité et mes origines… Will était le seul avec qui j’avais été transparente. Il était ma seule famille, désormais.

Une famille riche et ma foi généreuse. Si j’avais de prime abord refusé son argent lorsque nous nous étions rencontrés, j’avais fini par le solliciter il y a peu. J’avais trop de besoins, aucun apport, je ne voulais pas toucher à mes très maigres économies car c’était la seule chose que j’aurais si je devais fuir brusquement. J’avais pu acheter un téléphone reconditionné, recomposer une petite garde robe propre et en état, un peu de maquillage… Et en quelques jours, j’avais eu la sensation de retrouver mon ancien moi. Amaigri, le regard plus dur, plus mature… Mais bien moins misérable que la fillette SDF que j’avais été - que j’étais toujours - je savais que je ne pourrai pas rester éternellement chez Will, qu’importe à quel point je m’y sentais bien.

Mais il n’était pas question de me reposer sur les finances de William. Son coup de pouce faisait une énorme différence, pour autant j’entendais bien continuer à entretenir mon réseau et à travailler pour mettre de l’argent de côté. Un réseau que je n’entendais pas partager avec qui que ce soit car il serait mon refuge si les celtes venaient à me trahir… Quelques lieux, bars et restaurants, où j’intervenais parfois pour aider quand le personnel venait à leur manquer, service, plonge ou ménage, je me pliais à toutes les tâches sans rechigner, de préférence celles où j’étais le moins en contact avec la foule car je recherchais la discrétion. J’étais sous-payée mais je ne pouvais pas cracher sur quelques pièces, c’était toujours autant à ajouter à mes petites économies.

Ce soir ne faisait pas exception. J’avais fait le tour de deux ou trois coins où j’entretenais des rapports cordiaux pour donner mon numéro de téléphone, songeant qu’il serait plus facile ainsi d’être prévenu pour combler des coups de bourre. Un restaurant m’avait proposé de rester pour faire la plonge : une épidémie de grippe avait frappé, une partie de l’équipe était en arrêt maladie et le reste galérait. J’avais accepté.

Les heures avaient défilé.

La fin du service arriva en douceur. J'avais empoché mon argent et terminais de passer tranquillement la serpillère, fatiguée de ma soirée, lorsque je vis au loin un type passer, suivi de quelques autres gars. Discussion forte, comportement grossier… Je soupirai. Ce genre de personne ne faisait pas la maligne seule, mais en bande elle atteignait des sommets de stupidité. Ça pouvait bien se finir pour leur victime harcelée. Avec un peu de chance, les racailles se lasseraient et feraient demi-tour. Mais ça pouvait aussi finir de manière dramatique… Un sac arraché, un tabassage en règle… Un meurtre. J’en avais tellement vu dans la rue. Subis, aussi. J’avais appris à gérer ces situations, à désamorcer les conflits, à courir vite la plupart du temps, et à pointer un couteau quand j’étais acculée.

La victime avait l’air d’être un gros baraqué, il n’avait pas besoin de moi pour s’en sortir. Je serai plus en sécurité à l’intérieur du restaurant, en fermant les yeux et en faisant comme si je ne voyais rien.

Quelques jours après avoir fui la maison, un homme m’avait agressé. Je m’en étais tirée avec une entorse et un gros hématome sur la joue grâce à William. J’aurais fini violée et peut-être morte sans lui.

La victime était un gros barraqué, mais il était peut-être ivre et incapable de faire face. N’aurait-il pas réagi pour se défendre dans le cas contraire ? Il n’y avait pas ou peu de témoin, personne pour s’interposer et le défendre. J’avais vu un homme se faire tuer il y a quelques semaines, planté au couteau. J’étais restée cachée, incapable de réagir et j’en avais été malade de culpabilité. Il y avait déjà un paquet de tarés avant, mais la Grande Révélation avait fait ressurgir le pire chez certains. Le monde s'effondrait, les gens devenaient dingues.  

Soupir. William allait me tuer.
Ou me féliciter, peut-être. Ça dépendrait de l’état dans lequel je reviendrai, j’imagine.

J'enfilai à la hâte mon manteau pour ne pas geler dehors, trempai la serpillère dans le seau d’eau sale et savonneuse et sortit d’un pas rapide en brandissant mon arme et en hurlant une série d’injures en castillan, ma langue natale qui se serait traduit littéralement par un “bande de bouffons, cervelles de pois-chiche, tocards, lâches !”.

Je m’interposais entre le grand gaillard et la bande et leur assénait de grands coups de balais trempé, faisant voler de l’eau au passage. Des cris de protestations raisonnèrent, je les vis reculer et se disperser pour échapper au projectile. “Mais elle est folle celle-là !”, entendis-je s’exclamer, au milieu d’un tas d’autres injures.

-Ca suffit les conneries ! Barrez-vous et foutez lui la paix ! hurlai-je pour surpasser leurs voix. Je viens de nettoyer les chiottes, tu veux tâter du balais ? demandai-je en voyant une énergumène me contourner pour approcher par le côté.

Une bonne tête de plus que moi mais plutôt fin de corpulence. Quant à moi, j’étais petite mais véloce, et j’avais une arme redoutable entre les mains. Parfois, le dégoût et la dignité était bien plus efficace que l’envie de cogner et j’espérais que ces types allaient abandonner. Dans le cas contraire et si l’un d’eux se révélait réellement dangereux, j’avais un couteau dans la poche. J’avais acheté ce dernier peu après ma première agression et il ne me quittait plus depuis. Il m’avait sauvé la mise quelques fois, toujours par la menace et jamais par la pratique bien entendu… La simple idée de planter réellement quelqu’un me rendait malade.

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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 4 Jan - 16:45

Funny how things to turn it ?
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*Terre... brûlée... au vent...
Des landes de pierres...
Autour... des lacs,... c'est pour les vivants
Un peu... d'enfer,... le Connemaraaaaa*

Oui c'était bien là le résumé des pensées qui traversaient l'esprit de Thor alors qu'il continuait à marcher sans se retourner et sans prêter garde aux interpellations et lancés de canette de la bande de 5 trous du cul qui le suivaient plein de courage, en formation delta, comme c'était bien souvent le cas dans ce type de confrontation épique.

Avait-on précisé que le dieu du tonnerre avait un peu bu ?

Quand bien même. Celui-ci restait assez lucide pour prendre la mesure des conséquences qu'entraînerait une confrontation directe avec ces gaillards. Non pas pour lui, mais très certainement pour eux. Et même dans l'éventualité où celui-ci aurait réussi à contrôler l'écart de puissance entre eux. Le fait de devoir sortir les poubelles ce soir était tout simplement une tâche dont il n'avait absolument aucune envie de s'encombrer quand il lui suffisait de tourner les talons vite fait.

Quoiqu'il en était ce minable ramassis de transfuges de maison d'arrêt n'était pour l'heure pas assez nombreux pour réellement inquiéter le fils d'Odin, qui en était toujours à guetter la prochaine ruelle pour disparaître vite fait bien fait et oublier cette anecdote.

Malheureusement, le destin sembla en décider autrement... Et des éclats de voix féminins dans un vocabulaire aussi fleuri qu'hispanique l'obligèrent bientôt à interrompre sa marche.

Il tendit alors une oreille curieuse.

Une nouvelle arrivante semblait en effet avoir choisi ce moment précis pour jouer les héroïnes et chasser cette piétaille bruyante... Un geste courageux et généreux certes, mais qui pouvait s'avérer bien dangereux connaissant la corruption et la puérilité dont pouvait faire l'âme humaine. À plus forte raison lorsqu'il s'agissait ici d'un groupe de racaille avinée gonflée à la testostérone...

La gamine semblait véhémente... cela pouvait peut-être encore se régler tout seul après tout... Curieux, il ne prit cependant même pas la peine de se retourner. Se contentant de rester sur place et de sortir de son blouson une cigarette qu'il porta à ses lèvres avant de l'allumer. Habitude répugnante héritée de Gordon Matthews et qu'il avait bien l'intention de tordre à l'avenir... enfin... jusqu'à la fin du paquet en tout cas... ou bien du prochain...

Il esquissa un sourire en recrachant lentement la fumée vers le ciel étoilé.

Hé ! Elle avait du répondant la petite ! Cela faisait plaisir à entendre. Cela serait-il suffisant pour refroidir les ardeurs de ces crétins ? Il espérait que oui... Les exemples où les hommes se prétendant les plus assurés avaient reculé face à un petit bout de femme qui ne se laissait pas faire n'étaient pas rares.

Les hommes n'étaient pas les créatures les plus courageuses lorsqu'il s'agissait de garder ses couilles dans des situations qu'ils ne maîtrisaient plus. Surtout depuis l'époque moderne...

Mais là encore les événements vinrent contrecarrer ses espérances...

Un homme s'était glissé sur le côté de la jeune femme qui vociférait et le menaçait désormais de son balai serpillière, sous les rires et les provocations imbéciles du reste du groupe à qui la bêtise semblait donner des ailes. Et malheureusement, lorsque l'eau souillée vint salir le jogging (pyjama ?) Yamaha à 400 euros du jeune couillon, celui-ci eut une réaction aussi attendue que disproportionnée.

D'un geste brutal, il écarta le balai dans un recul mêlant la colère et la surprise avant d' envoyer son poing s'écraser directement contre la mâchoire de celle qui s'était invitée à leur petite fête !

"Vas y sale pute ! j'vais t'apprendre le respect moi !"

Et c'est avec ces paroles pleines poésies que les choses tournèrent alors du simple incident de beuverie au fait divers...

Le premier empoigna la jeune femme pour l'entraver, sitôt suivi de quelques camarades venus l'aider pour l'empêcher définitivement de faire tout mouvement et l'entraîner dans la ruelle sombre annexe. Un seul qui n'avait pas eu le temps de bouger se retrouva pour ainsi dire privé de jeu et du se résoudre à obéir à l'un de ses camarades lui ordonnait "Surveille ! Surveille !" en même temps qu'il disparaissait avec son groupe.

Thor qui s'était retourné au premier cri n'eut que le temps de constater la scène qui s'était déroulée en quelques secondes.

"Merde..."

Plus question cette fois-ci de ne pas intervenir dans les affaires humaines. Rester sans rien faire face à la détresse d'autrui n'était simplement pas dans sa nature. Et cette jeune fille avait après tout fait preuve d'un courage et d'une bonté qui lui donnaient plus que le droit d'espérer une intervention divine pour la tirer de la situation terrible dans laquelle elle venait de se jeter.

Bon OK... il poussa tout de même un soupir dépité. Il était en deuil et en pleine cérémonie hommage à son père à la base. Les humains n'avaient décidément aucun respect pour ce qui était sacré.

Sans aucune hésitation il s'avança alors en direction du guetteur et lui fit face avec flegme, tirant une nouvelle bouffée et gardant sa cigarette à la main.

L'autre le reconnaissant s'empressa alors de bien vite montrer les muscles, bizarrement nullement intimidé par le fait que le dieu du tonnerre était juste une tête plus grande et deux fois plus large que lui.

"Vas y, casse-toi bouffon ! T'as trop bu, t'as rien vu !"

La parlote... la parlote... génération abrutie par les films et jeux vidéo violents et qui ne connaît rien de la vie... pourquoi ce besoin si crétin d'ouvrir sa gueule et de menacer quand le combat a déjà commencé ?

Mmmmh peut-être parce que ce point de vue, Thor était le seul à en avoir conscience...

Heureusement, la cigarette brûlante écrasée dans l'oeil du cerbère en jogging eut tôt fait de lui rappeler que dans l'art des conflits, quand la négociation était fermée, l'avantage était bien souvent à celui pour celui qui frappait le premier...

La deuxième leçon fut celle de l'évaluation du rapport de force. Et elle fut bien plus douloureuse...

L'homme avait crié de douleur. Ce qui était un peu trop pour le dieu du tonnerre déjà agacé par les cris étouffés de la jeune fille entravée de toute part et les mugissements des racailles en rut qui lui arrachaient un à un ses vêtements.

Alors pour le faire taire immédiatement, il avait voulu lui coller une droite... mais un peu trop fort... oups... une mâchoire brisée ça n'empêchait pas de crier... mince !
Heureusement l'inconscience oui. Alors dosant mieux sa force cette fois et usant de ses connaissances en close combat, Thor enchaîna aussitôt par un coup de poing direct dans le foie du gamin, qui s'effondra aussitôt.

Un de moins...

Tenant le visage fracturé de ce dernier à pleine main comme un vulgaire ballon de handball, il le souleva pour bien le mettre en valeur, et de sa main libre, portant deux doigts en bouche, il émit un sifflement puissant, qui alerta aussitôt les autres qui étaient en pleine préparation de ce qui devait être une tournante...

Il était temps... l'un d'entre eux était déjà pantalon baissé et venait de se caler entre les cuisses de la pauvre fille, toujours fermement maintenue.

À présent qu'il avait enfin un peu d'attention, Thor laissa alors choir sa victime lourdement au sol comme une vulgaire poupée de chiffon. Bien abîmée, mais toujours vivante.

Et faisant preuve d'une mansuétude qu'il n'accordait qu'à ceux dont toute résistance était inutile, il ordonna d'une voix lasse :

"Décarez..."




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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 4 Jan - 19:33

Funny how things to turn it ?


Il y a des jours comme ceux-là où on se dit qu’on aurait mieux fait de rester couché. Des jours fastes qui vous rappellent, alors que vous pensiez que votre vie ne pouvait pas être plus pourrie qu’en ce moment, que les choses peuvent toujours être pires.

Je me retrouvais étalée au sol, sonnée. Si j’avais eu la lucidité nécessaire, j’aurais eu une petite pensée pour William et ses conseils alors qu’il me donnait des cours de self-défense : “un coup sec dans le menton, c’est un bon moyen de foutre un type KO”. Je validais.

Ce fut le goût du sang que je perçu en premier lorsque je revins en moi, puis la douleur infâme dans mon visage émergea et explosa, comme un rappel à une vieille expérience passée qui avait conduite à l’une des rencontres les plus marquantes de mon existence depuis que j’étais devenue une fugitive. Le froid mordant qui me saisit, tant par les températures extrêmes de ce mois de janvier alors que quelqu’un avait ouvert mon manteau et repoussé une partie de mes vêtements pour dénuder ma peau que parce que je reprenais conscience de mon environnement et des intentions de ces types qui s’étaient agglutinés autour de moi.

Une peur panique me saisit. Un écho à un souvenir antérieur, pas si lointain. Revivre son pire cauchemar, la vie était décidément pleine de surprises…

Comment se débattre quand trois types vous tenaient fermement, complice de la pire des infamies et fermement décidés à vous souiller ?  Morsure, coups de pieds, je tentai de dégager une main pour atrapper mon couteau mais j’étais bien incapable de faire face à une telle résistance, moi le poids plume qui avait trop longtemps subis la malnutrition. Les larmes me montèrent aux yeux lorsque je compris que je n’échapperai pas à cette horreur cette fois. Il me touchait et il allait…

Je ne savais pas trop ni pourquoi ni comment mais une prise se relâcha sur l’un de mes bras.

Une hésitation en face.
Moi je n’hésitais pas. Incapable de réfléchir, le corps envahie par l’adrénaline, je n’avais qu’une idée en tête : frapper, me libérer, frapper encore et leur faire mal à hauteur de ce qu’ils étaient prêt à me faire subir.

Je plongeai aussitôt la main dans la poche de mon manteau à la recherche de mon couteau. Un type chercha à m’arrêter. Pas assez vite. Le couteau pénétra la cuisse de la brute immonde qui me chevauchait.

Une fois. Deux fois. Pas de troisième, l’énergumène s’était retirée en hurlant.
Ça faisait mal ? Tant mieux.
Un coup de pied dans le bras m’arracha un cri de surprise et de douleur. Ma main fut entraînée par l’élan, le couteau vola. Il n’y eut pas d’autre assaut, les autres s’étaient écartés. A cause de mon couteau, ou bien d’un grand gaillard qui semblait s’être mêlé à la danse ? Je n’en savais rien, je n’avais pas les idées claires…

Je me précipitai pour enfiler sous-vêtement et pantalon, remonter la fermeture éclair et boutonner comme si je posais un cadenas sur un verrou que je voulais protéger. Un geste certes futile mais qui m’apporta du réconfort. L’impression de retrouver un semblant de dignité…

Des sons filaient autour de moi. Des bruits, des mots… Ils n’avaient que peu de sens, mon cerveau ne les captaient pas. J’avais l’impression de vivre la scène depuis l’extérieur, dans un état second. Je me relevai, chancelante.

L’attention des autres étaient accaparée par un autre protagoniste. L’occasion était beaucoup trop belle. Je serrai le poing comme m’avait appris William et le balançai dans la tête de l’un des gars. Et BANG le nez. Folle de rage, je me jetai sur lui pour continuer à le frapper lorsque deux bras s’enroulèrent autour de ma taille pour tenter de me maitriser et m’éloigner du collègue qui avait reçu les coups.

-LÂCHE MOI ! JE VAIS VOUS FAIRE LA PEAU, BANDE DE FILS DE PUTES !!! Hurlai-je hystérique.

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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyVen 5 Jan - 14:29

Funny how things to turn it ?
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Rien de tel qu’une agression et une situation tendue pour dessaouler très vite…
L'intervention plus que brutale de Thor avait fait son petit effet. Et bientôt le groupe de violeurs avait relâché son étreinte de leur victime pour mieux jauger la nouvelle menace qui leur faisait face.

Grave erreur… mais salutaire pour la jeune femme qui put ainsi se saisir d’une arme et profondément blesser son agresseur le plus menaçant et se permettre de se dégager.

Il y eut bien une fugace tentative de résistance de la part des agresseurs pour désarmer la nouvelle combattante qui s’opposait à eux, par un coup de pied bien placé venant la désarmer aussi sec.

Mais le dieu du Tonnerre ne permit pas de rébellion supplémentaire en posant son pied sous le corps de sa première victime étendue et en l’envoyant comme un ballon de foot s’étaler aux pieds de ses petits camarades à l’aide d’une détente puissante.

Juste assez pour permettre à ce groupe de racaille d’intégrer une bonne fois pour toutes que la force qu’ils osaient défier n’avait rien d’humaine.

Cette nouvelle pause dans le combat eut pour mérite d’offrir à la jeune femme une opportunité suffisante pour se jeter sur l’un de ses assaillants et le rouer de coups vengeurs. Une douleur et un désir de se laver de l’affront subit parfaitement légitime, que le dieu du tonnerre cautionna en menaçant du regard tout individu qui oserait cette fois bouger le moindre cil.

Cette fois le message semblait passé. Pas un seul n’osa bouger.
Le plus courageux ou le plus stupide d’entre eux osa cependant apostropher le nouvel arrivant, en se tenant bien pitoyablement dans une posture défensive.

"Fils de pute ! T’es l’un d’entre eux ? T’es l’un d’entre eux c’est ça ?!"

Comprenant parfaitement de ce à quoi il faisait allusion, le dieu du tonnerre n’eut aucun scrupule à fournir une réponse au jeune couillon qui l’interpellait. Les mots et le ton qu’il employa indiquaient cependant qu’il n’avait aucune intention de s’abaisser à une conversation éclairée avec ce dernier.

"J’ai pour habitude de prévenir les humains qui me font face de se retirer avant le combat s’ils désirent éviter les hôpitaux... Mais pour des lâches comme vous, je déroge à la règle."

Imperturbable, il s’avança alors, faisant clairement comprendre son indéniable supériorité aux membres du groupe qui se tenait encore debout. La situation contrastait complètement entre le calme de ceux sur scène encore en capacité de raisonner et les cris de ceux au sol qui payaient le prix de leur audace.

Regardant la jeune fille prise comme dans un élan de folie qui continuait à frapper et à vociférer contre son agresseur, il reprit avec un détachement glaçant pour les jeunes hommes qui devaient désormais être à deux doigts de se faire dessus.

"Vos potes ont besoin de soins urgents… Je ne le répéterai pas.
Vous ramassez vos merdes, et vous décarez."


Le gamin qui faisait face ne sembla pas vouloir obéir dans un premier temps. Par réflexe il posa ses mains contre la poitrine de Thor espérant le repousser violemment.

Raté…

Le dieu du tonnerre ne broncha pas et c’est lui qui recula sous l’effet de sa propre force. Alors il comprit en le regardant avec des yeux ronds de surprise.

Invectivant ses potes encore debout à ramasser les blessés il prit la demoiselle en détresse à bras le corps pour la repousser de son camarade piégé, la jetant sans ménagement au sol. Sous le regard désapprobateur du dieu qui laissa tout de même faire ce léger dérapage, sachant que la situation arrivait à son dénouement.

Puis le groupe penaud commença à rassembler ses fiers camarades tombés aux champs d’honneur pour les porter bras dessus, bras dessous et commencer à s’éloigner, non sans quelques derniers élans de mauvaise foi. L’un d’eux, le nez en sang sous les coups de la jeune hispanique se permettant même de lancer au dieu et à la gamine restée sur place :

"Fils de pute ! Salope ! On revient avec les frérots avec des calibres ! On vous fume ! On vous crève ! Salope !"

Sourire de Thor, qui ne se sentait nullement inquiété par cette menace et qui n’allait certainement pas s’abaisser à y répondre.

Il y avait plus urgent.

Redevenu lui-même, il approcha prudemment de la demoiselle encore secouée au sol, tout en prenant soin de garder tout de même une distance raisonnable tant qu’elle ne se sentirait pas prête à instaurer une nouvelle proximité physique. Ce qui serait normal après ce qu’elle venait de vivre.

Cette fois ce n’était pas l’expérience du soldat Gordon Matthews qui parlait, mais celle de sa vie précédente, à savoir le docteur Donald Blake.

Il lui parla alors doucement, n’essayant que d’approcher doucement sa main vers elle en guise d’apaisement pour la ramener petit à petit à la réalité et à la pensée rationnelle.

"ça va… ils ne sont plus là…
Por favor… Mirame señorita…
Se acabó… No tuvieron tiempo de hacerlo…"

Spoiler:

À l’entente des insultes qu’elle avait proférées, il en avait déduit que l’espagnol était sa langue maternelle et que l’entente de cette dernière l’apaiserait peut être plus facilement pour essayer de venir vers un terrain de confiance entre eux.

¿Cómo se siente usted ?
Spoiler:








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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyVen 5 Jan - 22:15

Funny how things to turn it ?


Je n’avais pas mis deux coups à ma cible que des bras puissants me tiraient en arrière et me soulevaient pour me séparer d’elle. Je me débattis, ruais et donnais de grands coups de talons qui touchèrent plusieurs fois l’homme qui me maintenait, l’obligeant à se dandiner pour m'éviter.

“Mais lâche moi, connard !”

Un corps passa devant moi, planant comme un ballon de football aurait volé si quelqu’un avait tapé dedans. Je me figeai, l’air ahuri. Comment un coup de pied pouvait avoir une telle force. Mon regard stupéfait convergea vers la tierce personne, comme ceux de tous les autres. Je le regardai bouche bée comme si je le découvrais pour la première fois.

Grand, massif, les traits fins et un charisme écrasant. Difficile de ne pas se retourner sur sa route, il dégageait quelque chose de singulier, d’impressionnant. Je ne lui avais pas accordé d’attention jusqu’à présent, d’abord rongée par la terreur, puis par la rage… Maintenant je réalisai que l’homme que j’avais cru protéger n’avait jamais eu besoin de moi… Difficile de ne pas être amère en songeant que j’aurais pu échapper à ce calvaire en jouant l’égoïste. Cet étrange face à face eut le mérite de m’aider à reprendre mes esprits. Sous le nuage de sentiments angoissants et terribles qui m’assaillaient, des pensées rationnelles parvinrent à émerger.

Cet homme était différent.
Il était différent, me répétai-je hébétée de faire pareille rencontre en pareille circonstances.
Dieu ? Créature ? William m’avait dit que les rues de Paris grouillaient d’être surnaturels, qu’il n’était pas rare d’en croiser sans le savoir.  

Celui-là avait décidé de prendre mon parti contre mes agresseurs.

Je poussai un cri surpris, puis douloureux à la réception, lorsque mon assaillant me jeta au sol comme on se serait débarrassé d’un fardeau.

Il les avait fait fuir.
Ils reviendraient avec des armes ? Je soupirai intérieurement. Dans quelle merde m’étais-je encore fourré ? Je n’allais plus pouvoir traîner dans ce quartier pendant un bout de temps après ça… J’avais perdu une opportunité de travail, ainsi que ma dignité, je m'étais faite des ennemis dangereux… J’avais mal partout, mais c’est mon visage qui me faisait le plus souffrir. Il me brûlait. Au fond, j’étais presque heureuse de ne pas avoir de miroir… J’aurais fait la grimace en voyant ma lèvre fendue et ma mâchoire qui n’allait pas tarder à virer au violet.

Je me redressai et sursautai en voyant la silhouette massive qui s’était rapprochée.
Un hispanophone. Tiens ?
Je relevai des yeux méfiants dans sa direction. Non pas que mon instinct me mette particulièrement en garde contre lui, bien au contraire, mais ce que je venais de vivre m’ôtait tout bon sens. Mon corps raisonnait encore par la peur, mes muscles étaient prêts à me faire bondir et à décamper.

-Tu es quoi, toi ? murmurai-je dans ma langue natale en le regardant sans être capable de dissimuler ma stupéfaction.

Dieu ou créature ?
Qu’avais-je en face de moi ? Quel genre de personne pouvait faire valser un type sur une telle distance d’un simple coup de pied ? Comment pouvait-on être si fort ?

Je voulus me relever et ma tête se mit aussitôt à tourner. Je me laissai tomber dans ma position initiale, incapable de conserver l’équilibre. Ils avaient cogné fort, ces enfoirés… La première fois aussi j’avais vu des étoiles, mais moins que maintenant. William était intervenu bien avant que mon assaillant n’ait le temps de poser une seconde fois les mains sur moi.

Je me sentis à nouveau glacée et enroulai les pans de mon manteau autour de moi à la recherche d’un semblant de chaleur et de protection. Je sentais qu’il faudrait du temps pour je sois capable de laisser un homme me toucher dans l’intimité…

Je continuai à parler en castillan. Dans cet état, la langue me venait bien plus naturellement que le français, je n’avais pas à faire d’effort pour formuler.

-Pourquoi tu les laissais te maltraiter dans la rue alors que tu peux faire tout ça ?

Et moi, pourquoi j’étais intervenue au juste ?


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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyDim 7 Jan - 17:20

Funny how things to turn it ?
ft. @"Naya Florès" & @Gordon Rögnirsen


Le choix de lui parler dans sa langue natale s’avéra payant puisque la demoiselle put sortir suffisamment du flot de ses pensées et de ses émotions pour lui répondre. Une chance pour lui que sa vie de médecin se soit passé aux États-Unis, là-bas, la maîtrise de la langue hispanique dans le corps médical est quasi une obligation non écrite tant il n’est pas rare de tomber sur des patients d’origine latine dont il est nécessaire de comprendre les symptômes et ne parlant pas tous nécessairement l’anglais. Thor n’aurait cependant jamais imaginé la nécessité de réutiliser ce savoir-faire dans sa nouvelle vie, à plus forte raison en France.

Mais au moins, il était en mesure de converser avec la jeune victime, sans qu’il ne soit nécessaire de la brusquer.

Son intérêt pour la jeune fille ne se limitait cependant pas uniquement à celle d’un bon samaritain s’inquiétant de la santé d’une personne qu’il venait de sauver. Depuis qu’il s’en était approché, il sentait planer sur elle quelque chose d’étrange. De surnaturel.

Clairement une bénédiction…

Alors comme elle lui posait la question en premier, il lui répondit, toujours dans sa langue et sans même chercher à se cacher.

«Je sens une bénédiction sur vous, j’imagine que je ne suis pas le premier que vous croisez… Sur terre, vous me connaissez certainement sous le nom de Thor.»

Alors qu’il lui répondait, la demoiselle avait tenté de se relever, mais un tournis la fit choir immédiatement au sol… La pauvre n’était pas en bon état… Si elle n’avait pas été souillée, ces déchets de l’humanité avaient tout de même eu le temps de la frapper et de réduire ses vêtements en charpie… Elle était humiliée et mettrait du temps à se remettre de sa blessure intérieure, bien plus que ses plaies extérieures.

Ne voulant pas la voir davantage aussi désemparée et souhaitant lui procurer un peu de réconfort, il enleva alors son blouson avant de le tendre vers la jeune fille afin qu’elle puisse se couvrir et se réchauffer quelque peu.

Ce faisant, il répondit alors à la deuxième question qu’elle lui posait, et qui était également en droit d’avoir une réponse.

«C’est justement parce que je peux faire ces choses que je n’ai pas répliqué. Regardez dans quel état celui que j'ai frappé a fini alors que je n’ai fait que m’échauffer… Parfois, la vraie force est celle qu’on n’utilise pas… J’aurai disparu à la prochaine ruelle et les choses en seraient restées là. »

Cette remarque sous-entendait que la pauvre jeune femme était intervenue pour rien puisque clairement, le dieu auquel elle faisait face n’avait jamais été en danger. Mais avant qu’elle n’ait le temps de s’en blâmer elle-même et d’en souffrir, il poursuivit avec le sourire et la douceur qui, d’après Aphrodite, le caractérisait mieux que son statut de dieu guerrier.

«Mais quoi qu’il en soit, et quoi que vous pensiez... Moi en tout cas je vous remercie d’être intervenue. Du fond du cœur.
Si tout le monde agissait comme vous, ce genre d’hommes n’existeraient pas.»


Il ignorait si ces propos pourraient contrecarrer toute once de culpabilité qui pourrait poindre en elle. Mais les remerciements qu’il lui adressait étaient sincères. Car lui-même respectait plus que tout la justice, l’honneur et le courage. Donc de son point de vue, ce n’était pas elle qui avait mal agi en s’interposant sans réfléchir à ce groupe d’hommes, mais bien ces derniers qui adoptaient un comportement déviant qu’il fallait combattre.

Posant ses yeux sur la tuméfaction de son visage, il ajouta enfin, toujours en espagnol, et toujours avec une douceur des plus naturelles.

«J’ai été médecin dans une incarnation passée... Est-ce que vous m’autoriseriez à examiner votre mâchoire ? »





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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyDim 7 Jan - 19:56

Funny how things to turn it ?


Je lui lançai un regard scrutateur… Long, figé. J’avais du mal à organiser mes pensées, mon cerveau et mon corps encore tout entiers focalisés sur ce qui venait d’arriver. Et voilà qu’il me parlait de bénédiction ? Je fronçai les sourcils.

-Quoi ?

Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ? Moi, béni ? C’était censé vouloir dire quoi au juste ?

Thor… Thor…
J’eus envie de me foutre des baffes. “Sors de ta torpeur, Naya ! Il se passe des choses graves !”. Thor, c’était qui ça déjà ? J’avais passé du temps à arpenter les bibliothèques municipales et universitaires de la ville. A défaut de pouvoir naviguer librement sur internet puisque je n’avais jusque là pas de téléphone, j’avais cherché dans les pages des livres imprimés. Le nom me parlait, il me fallut quelques instants pour que mon cerveau se reconnecte. Thor, mais oui bien sûr ! Cette figure apparaissait dans un certain nombre de films occidentaux, notamment américain. J’avais aussi lu des choses à son sujet.

Nordique. Un dieu connu pour son marteau et sa foudre. Un guerrier, me semblait-il. Le fils d’Odin, non ?

C’était ce Thor là que j’avais en face de moi ? Un dieu prince ? Rien que ça ?
Je fermai les yeux quelques instants. Je n’étais pas en état de gérer ça. J’avais passé des mois à chercher désespérément un dieu ou n’importe qui de suffisamment éclairé pour me révéler la vérité sur tout ce monde surnaturel et la Grande Révélation, et voilà qu’en quelques jours je découvrais que William était un immortel et que je rencontrais une déité en chair et en os ?

-Sur Terre ? Parce qu’il y a un ailleurs ?

Ok, ça m’intéressais. Ça m'intéressait même BEAUCOUP. Mais j’avais mal, je tremblais, mes pensées étaient désordonnées et je n’arrivais pas à réfléchir correctement. Tout ce que je savais c’est que ce type avait des réponses. Des réponses que William n’avait pas voulu ou pu me donner, et que je ne pouvais tout simplement pas le laisser partir.

Je le vis tendre son manteau vers moi comme s’il craignait de trop s’approcher. De quoi avait-il peur ? Que je prenne mes jambes à mon cou ? Comme si j’étais en état !
Je me retrouvai couverte d’une énorme veste par-dessus la mienne. Le chaleur me fit du bien même si elle ne suffisait pas à me dégeler. J’avais l’intuition que le froid qui me glaçait n’était pas seulement lié à la météo qui menaçait de tourner bientôt à l’orage…

Je lui lançai un regard perplexe. Je croyais que Thor était un dieu guerrier mais je me trompais peut-être. Je notai en tout cas que certains dieux n’avaient pas l'orgueil que leur prêtaient les mythes. Thais avait peut-être raison quand elle supposait que certaines déités ne voulaient pas de mal aux humains. Il y avait un monde, néanmoins, entre accepter de subir sans se défendre et faire preuve de violence gratuite envers les mortels.

-Ils méritaient d’être remis à leur place. Ne rien faire c’est les encourager à continuer. Ce n’est pas juste pour ceux qui sont trop faibles pour leur tenir tête !

Je secouai doucement la tête. “C’est bon Naya, t’as compris le message ? Tu t’es faite charcuter pour rien. La prochaine fois, tu baisses les yeux et tu te tiens loin des emmerdes”.

-Si tout le monde agissait comme moi, l'industrie de la serpillère exploserait, répondis-je du tac-o-tac narquoise, un brin amère.

Je venais de répondre à un dieu ?
Putain de merde. J’allais me faire bouffer toute crue !

Curieusement, j’étais encore bien trop choquée pour ressentir la moindre peur. En outre, je ne sentais pas mon voisin menaçant. Derrière son ton calme et cordial, je percevais une réelle intention d’aider. Je n’aurais su l’expliquer autrement, je sentais qu’il ne me voulait pas de mal.

“Lui il sait pourquoi j’ai ce don ! Il a parlé d’une bénédiction ? Est-ce que c’est de ça dont il parle ?”

Il avait été médecin dans une incarnation passée ?
Il me fallut de longues secondes avant de réaliser à quoi il faisait mention. Nouvelle douche froide. Il parlait sûrement de son précédent hôte, non ? Les dieux s’emparaient de corps, détruisaient l’essence même de la personne qu’ils habitaient… Le processus, si les choses fonctionnaient bien ainsi et si j’avais été bien renseignée, était monstrueux.

-Non.

Ce n’était pas tant le dégoût qu’une telle prise de conscience m’inspirait subitement et la colère à l’idée de me retrouver face à l’un de ces voleurs de corps et assassin, que le pur pragmatisme d’un instinct de survie exacerbé qui s’exprima :

-On a fait du bruit, quelqu’un a peut-être appelé la police. Il faut partir d’ici.

Je ne pouvais pas me permettre de me faire arrêter. Pas alors que j’étais une fugitive, que l’Ombre pouvait se cacher n’importe où… Je ne pouvais pas aller voir les forces de l’ordre, pas même pour témoigner et porter plainte en tant que victime.

Je parvins à me relever péniblement, titubant jusqu’à mon arme et ramassai mon couteau qui finit prestement rangé dans ma poche.

J’avais poignardé un homme…
Voilà un élément que je pouvais ajouter à la longue liste des choses qui pouvaient justifier mon état nauséeux et le mal-être global que je ressentais.

-J’ai des questions à vous poser… Vous me devez bien ça.

J’avais pris des risques pour lui, j’avais failli me faire violer, nom d’un chien !

-Mais pas ici. Il faut…

Je titubais avec l’impression que mon sens de l’équilibre était défaillant. J’espérais ne pas avoir écopé d’une commotion cérébrale.
Je m’accrochai finalement au bras de mon voisin pour m’en servir de support.

-N’importe où mais loin d’ici.



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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyLun 8 Jan - 16:53

Funny how things to turn it ?


Sa réponse à sa demande de l’examiner fut des plus directes, comme toutes celles qu’elle lui avait faites jusque là et dont il s’amusait sans le montrer. La petite avait du cran, c’était un fait indéniable.

Il n’avait pas pris la peine de répondre à ces répliques, car cela n’était pas nécessaire. Son point de vue s’entendait, et s’il avait effectivement réagi le premier, la pauvre aurait certainement échappé à un bien mauvais sort ce soir. Lui-même avait ses propres raisons d’agir de cette manière, on ne pouvait pas refaire l’histoire.

Il demeurait cependant étrange que cette rencontre surprise soit précisément une gamine visiblement marquée par les dieux. S’il paraissait évident, avec les derniers évènements, que ce type de personnes soient de moins en moins rares, il paraissait tout aussi clair aux yeux du tonnerre que les fils du destin s’étaient intriqués d’une manière une nouvelle fois bien étrange et qu’il ne pouvait ignorer pour son avenir proche.

Aussi se contenta-t-il de sourire à nouveau à la demoiselle malgré son refus, bien déterminé à ne pas la lâcher malgré tout.

Ce qu’elle lui disait en se relevant ne cessait pas d’attiser sa curiosité également.

Avec n’importe qui d’autre, il aurait pensé qu’il suffirait d’attendre un peu avec elle ou se serait contenté de la raccompagner jusqu’au prochain poste de Police. Mais elle exprimait clairement qu’elle ne souhaitait aucune des deux options. Comme si elle désirait fuir quelque chose… et cela l’intriguait. Même si le temps des questions finirait par venir.

Comme elle le disait, il lui devait bien ça. Et lui-même en aurait certainement beaucoup à lui poser en retour.

Comme elle s’approchait de lui et se soutint à son bras, il eut un geste réflexe de son autre main pour l’empêcher de choir et la maintenir. Toujours doux dans ses propos, il lui exprima donc quelques paroles réconfortantes. Non pas par pitié ou galanterie exagérée, mais tout simplement parce que c’était là sa nature et sa raison d’être.

«C’était une dure soirée señorita… Vous êtes forte et courageuse, mais n’en faites pas trop. Vous pouvez vous reposer maintenant…
Plus personne ne vous approchera sans votre consentement, je vous le promets. »


Il commença alors à l’accompagner pour faire quelques pas et s’éloigner des lieux avant que d’autres trouble-fête ne viennent les cueillir.
Il sortit également de sa poche son smartphone afin de commencer à envoyer un texto qui, l’espérait il pourrait les tirer de leur situation.

«Pour la police et les racailles, j’en fais mon affaire… Je vais demander de l’aide à une amie… Elle est douce et gentille, elle vous aidera... On va discuter un peu le temps que ça se tasse et ensuite on vous aidera à retrouver vos proches.
J’aurai moi aussi des questions à vous poser si vous voulez bien me faire confiance…  Comment dois-je vous appeler d’ailleurs ?»

Spoiler:

Son SMS envoyé, il rangea son téléphone pour l’entraîner quelques pâtés de maisons plus loin, dans un petit parc éclairé, mais désert à cette heure où ils purent s’asseoir.

Il ne se sentait pas très à l’aise avec cette jeune fille si près de lui… Ne sachant jamais vraiment s’y prendre avec une demoiselle sortant tout juste de la période la plus innocente de son humanité. Plus du tout une enfant, mais pas encore véritablement une adulte. En tout cas il espérait qu’elle puisse ressentir que son désir de bien faire et de veiller sur elle pour ce soir était sincère et sans arrière-pensées.

«Vous avez mal ?»

Il regarda à nouveau quelques instants sa mâchoire tuméfiée. Elle avait mal, c’était évident, et elle ne disait rien. Sacré petit bout de femme avec son caractère… elle avait vu beaucoup ce soir et ce n’était probablement pas encore terminé…

Alors pris d’une idée, et tentant visiblement de détendre l’atmosphère, il lui adressa un nouveau sourire pour l’apostropher.

«Vous savez comment je fais moi pour me laver des horreurs qui me hantent ?...»

Sans chercher à entendre la réponse de la jeune fille, il ferma alors les yeux, visiblement en proie à une grande concentration.

Et bientôt… quelques gouttes commencèrent à tomber, sitôt suivies de plusieurs autres.
Sentant évidemment que la jeune femme voudrait plus que certainement se mettre à l’abri, il posa alors sa main contre la sienne pour la retenir, toujours les yeux fermés afin de ne pas trop perdre sa concentration.

«Restez, je vous prie… Cela ne prendra que quelques minutes…»

Une pluie commença alors à tomber sur eux… Mais pas une de ces pluies froides et cinglantes hivernales. Une ondée douce et tiède, dont chaque goutte tombante réchauffait peu à peu les peaux et les corps, apaisait les esprits et soignait les maux pour les remplacer par une énergie nouvelle.

S’il y avait d’autres quidams dans le coin, nul doute que cette pluie surnaturelle en la saison eut été remarquée. Mais, qu’importe… personne ne pouvait deviner d’où elle pouvait provenir.
Petit cadeau du dieu des orages à l'humanité.

Thor bascula la tête en arrière. Toujours les yeux fermés et toujours souriant. Chaque goutte contre son visage soignant peu à peu les effets de l’alcool encore présent dans son corps, et apaisant son esprit.

Comme il l’avait annoncé, cela ne dura que quelques minutes.
Et heureusement, car bientôt une voiture qu’il reconnaissait s’arrêtait à l’arrêt de bus qui faisait face au parc. Une belle jeune femme rousse en sortit alors pour se faire remarquer.

C’était là le signe qu’il était temps pour eux de quitter les lieux.




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MessageSujet: Re: Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé]   Funny how things to turn it ! [ Intrigue II - Terminé] EmptyLun 8 Jan - 19:28

Funny how things to turn it ?



Je lui jetai un regard méfiant lorsqu’il sortit son téléphone.

Comment ne pas l’être alors que j’étais en présence d’un dieu ? Il ignorait visiblement qui j’étais et se comportait avec galanterie mais qui sait l’attitude qu’il adopterait si je lui donnais le moindre indice sur mon identité ? Cet homme était peut-être un complice de l’Ombre. Comment pourrai-je le savoir alors que j’ignorais tout de la nature de l’être qui me pourchassait ?

Il me rassura aussitôt.

-Votre amie, c’est aussi une déesse ? Une nordique ? voulus-je savoir.

Je n’aimais pas les inconnues, elles étaient dangereuses et j’étais trop impliquée dans tout ce bordel. Les panthéons se livraient une guerre planétaire et le lien que j’avais pu entretenir avec Mama Quilla me reliait à ces conflits. Je n’avais rien demandé, je n’avais été ni formée ni renseignée, je ne pouvais que me contenter des informations que j’arrivais à glaner de ci et là… Et ça me rendait vulnérable. Un otage de choix pour les adversaires de celle que je pensais être ma mère.

-Kara.

Un pseudonyme, celui que j’utilisais depuis que j’avais fuis la maison. Voilà une éternité que plus personne ne m’appelait Naya…

Il avait des questions ? J’allais devoir me préparer à un bras de fer pour en apprendre autant que possible et en révéler le moins possible. Je n’étais pas dans le meilleur état pour ça… Que me voulait-il ? C’était peut-être à propos de cette bénédiction dont il avait parlé… À ce sujet, je ne pouvais guère l’aiguiller. J’ignorais ce qu’était une bénédiction.

Je me trainais, suivant mon voisin sur les routes qu’il décidait d’emprunter. J’ignorais où il m’amenait et c’était le dernier de mes soucis pour l’heure. J’avais mal partout, ma tête me lançait et j’étais encore bien trop sous le choc pour être en pleine mesure de mes moyens. Une chance, probablement, que je sois tombé sur un dieu à l’apparence bienveillante. Je me fiais à mon intuition, elle me trompait rarement sur les gens. Je sentais qu’il ne me voulait pas de mal et à cet instant, c’est tout ce qui importait.

Si j’avais mal ? Je souffrais à chaque fois que je remuais les lèvres pour lui répondre. J’avais pu m’asseoir et c’était déjà un soulagement en soi.

-Ca picote.

Mais je m’en remettrai… Il le fallait. Jusqu’au jour où quelque chose finirait par m’aplatir pour de bon. La fièvre avait failli m’emporter il y a quelques jours. Je m’étais remise grâce à William… Mais qui sait de quoi demain serait fait ? J’essuyais épreuve sur épreuve depuis juillet dernier. Je ne savais pas trop si ça me renforçait mentalement ou si ça me détruisait à petit feu…

«Vous savez comment je fais moi pour me laver des horreurs qui me hantent ?...»

Je lui lançait un regard dubitatif. Allait-il se lancer dans une diatribe pour me raconter que les traumatismes rendaient plus fort ? M’enseigner une super technique de méditation ? Je n’avais vraiment pas la tête à ça après ce que je venais de vivre.

Je sentis soudain quelques gouttes d’eau m’éclabousser et levai un regard peiné vers le ciel. Ça y est, l’orage allait éclater ? Le ciel menaçait depuis plusieurs heures…

La pluie devient averse, je voulus faire un geste pour me relever et partir à la recherche d’un abri. La main puissante de mon voisin me retint et sa prise fit bondir mon coeur d’angoisse. Les derniers hommes qui m’avaient maintenus par la force n’étaient pas dotés des meilleures intentions…

Qu’est-ce qui n’allait prendre que quelques minutes ?!

Je relevai la tête vers le ciel. La pluie ne tarda pas à ruisseler sur mon visage, imbibant mes vêtements… Contre-toute attente, elle était tiède, agréable… chaleureuse. C’est comme si elle pénétrait ma peau, emportait un peu ma douleur au fil du temps. Je contemplai le spectacle, hypnotisée. Je n’étais pas bien sûre de comprendre à quoi j’étais en train d’assister…

Si, je le savais.
Un miracle. Un de ceux dont parlaient les textes sacrés et la presse. La preuve, si j’avais eu encore des doutes, que cet homme n’avait rien d’humain…

Mes doigts se levèrent pour effleurer ma lèvre fendue et je rencontrai une peau parfaitement lisse. Plus la moindre once de douleur, ni à la tête, ni au bras ou dans le reste du corps qui avait été malmené… Je n’avais pas de miroir et je ressentis soudain une vive curiosité. Mes hématomes avaient-ils tous disparu ?

La pluie diminua doucement en intensité pour finir par se tarir…
Une voiture ne tarda pas à se garer non loin, m’arrachant à ma stupéfaction.
J’étais trempée, le froid ambiant commençait doucement à se faire à nouveau sentir. Cette femme, qui était-elle ?

J’ignorais dans quoi j’étais en train de m’engager, mais il était maintenant trop tard pour reculer.


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