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 Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]

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MessageSujet: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyDim 1 Oct - 22:59

Un chocolat pour sourire


Le ciel était gris aujourd'hui et je me demandais s’il allait neiger. Le froid était palpable… L’hiver était rude et je me désespérais de voir arriver le retour des beaux jours. J’avais été trop absorbée par tous les problèmes qui me tombaient sur la tête cet été pour réaliser à quel point la saison était confortable pour une vie au grand air… Et puis les températures avaient chuté. Mal habillée pour la saison, je tentai de trouver refuge là où je pouvais pour ne pas passer mes nuits dehors. Certains soirs, je craignais réellement de m’endormir et de ne pas me réveiller. Le métro, les bars ou les restaurants où je travaillais ponctuellement au noir moyennant un peu d’argent ou de la nourriture, cet entrepot naval dont le propriétaire avait la gentillesse de me laisser la porte ouverte et où je pouvais dormir en sécurité… Il arrivait parfois que des personnes me prennent en pitié et me laissent passer quelques nuits chez eux, je ne m’y attardais jamais cependant, consciente que prendre des habitudes risquait d’attirer l’Ombre à moi… L’Entité qui me chassait aurait beaucoup moins de chance de me trouver si je restais en mouvement et si j’évitais de tisser des liens forts.

Cela faisait six mois déjà. J’avais fini par m’habituer à cette existence et aux privations, le mode de vie minimaliste ne me pesait plus autant qu’avant. En revanche, je n’arrivais pas à me faire à la solitude. D’un naturel sociable, coupée de force de tous ceux qui avaient fait partie de ma vie et que j’avais aimé, dans l’impossibilité de m’établir durablement quelque part et de livrer mes secrets à autrui, je ressentais un véritable manque affectif. Je ressentais ce besoin vital d’être entourée tout en sachant que c’était une prise de risque énorme… Et c’était dur.

Ce n’était peut-être pas plus mal cependant… Qui sait à quoi ressemblerait ma vie demain, si je serai amenée à rester ici ou à partir ? Teutatès s’était manifesté aux Tuileries et m’avait apporté la preuve concrète que les dieux étaient immortels. Son retour avait soulevé des questions et une nouvelle vague d’espoir. S’il était revenu d’entre les morts alors maman aussi, peut-être. J’avais posté un texte sur les réseaux sociaux pour la première fois depuis juillet, laissant un message codé à ma mère pour lui dire que j’allais bien, que quelque chose me traquait et que j’étais à Paris. Les jours passaient et elle ne s’était pas manifestée à moi… Soit elle n’avait pas vu mon message, soit elle avait trop peur de quelque chose pour communiquer par ce biais, soit… Elle ne voulait simplement pas me trouver. Elle m’avait menti sur tellement de choses… Avait-elle simulé l’affection qu’elle me portait aussi ? Le manque de sommeil, le chagrin et toutes ces révélations me faisaient envisager le pire.

Si elle avait voulu me préparer à tout ça, me protéger de ses ennemis, me donner un point de rendez-vous où l’a trouver en cas de “mort” pour m’épargner l’errance et la vie que j’étais en train de mener... Elle l’aurait fait, non ? Ça me brisait le coeur d’imaginer que je ne comptais pas vraiment pour elle, qu’elle ait pu vouloir tout ça ou tout du moins se ficher de moi et de ce qui arriverait si elle disparaissait.

Je portais tellement, tellement de colère au fond de moi.

Mais qu’importe au fond ? Je devais la trouver. Je méritais de connaître la vérité. Je méritais d’avoir des réponses, de savoir ce qu’elle était réellement et qui en avait après moi, de comprendre ce que j’étais et d’où je tenais ce sixième sens qui m'avait sauvé tant de fois. Je ne pouvais pas passer ma vie ainsi, à tout juste survivre. L’heure de la confrontation viendrait.

Je devais savoir si j’étais orpheline et abandonnée ou si j’avais encore une mère quelque part qui se désespérait de me retrouver. Mon monde s’était effondré le jour où la police m’avait annoncé son meurtre… Le deuil m’avait anéantie, et avec lui la révélation du mensonge qui avait rythmé ma vie. Tous ces secrets… Je ne savais plus qui était maman. Je ne savais plus qui j’étais moi-même.

Et j’étais là, à errer comme une âme en peine avec mon sac à dos qui contenait mes affaires les plus précieuses : mon portefeuille, mon violon, un peu de nourriture, quelques vêtements de rechange…

Si maman ne voyait pas mon message, si elle n’y répondait pas, je devrais trouver un autre moyen pour remonter jusqu’à elle… Teutatès avait été de passage à Paris. S’y trouvait-il encore ? Je n’avais aucune idée de comment le trouver. En revanche, j’avais acquis la certitude que la Bretagne abritait des cultes du panthéon celte, que des dieux s’y promenaient… C’était la meilleure piste que je tenais. Du reste, c’était surtout la seule. Me pointer la bouche en coeur là-bas, trouver un temple ou une communauté croyante, supplier pour rencontrer un de leur dieu et négocier pour voir Teutatès. Et c’était potentiellement une idée pourrie. Parce que j’ignorais tout du lien entre les incas et les celtes et que l’amitié entre maman et Teutatès était peut-être condamnée par ses pairs. Le cas échéant, que m’arriverait-il ?

J’allais encore attendre quelque temps, laisser une chance à maman de se manifester… Et si elle ne réagissait pas, je finirai par trouver la force de quitter la ville qui abritait tous mes souvenirs heureux, mon nouveau foyer… pour me lancer dans l’exploration d’une région étrangère, à courir après des mythes vivants.

Ça sonnait comme un projet complètement fou.

Mais ma vie ne ressemblait-elle pas déjà au scénario d’un film, en soi ?

Montmartre.

J’avais soigneusement évité ce quartier ces six derniers mois en songeant que c’était le premier endroit où l’on viendrait me chercher. C’était ici que maman avait ouvert sa boutique de fleuriste, ici que nous avions notre maison.

J’avais désespérément besoin de me recueillir, de dire adieu… Si je quittais Paris, j’ignorais si j’aurais la possibilité un jour de revenir ici. Je serai prudente, je n’approcherai pas la maison. Montmartre m’avait accueilli quand nous avions quitté le Mexique. Paris aurait dû être notre nouveau départ, elle l’avait été. J’avais été heureuse ici, jusqu’à ce jour fatidique.

J’avais erré un moment dans les rues, me gorgeant d’une foule de sentiments et de mélancolie. Le chagrin écrasait mon coeur mais j’essayais de m’accrocher aux bons souvenirs. Tous les orphelins fantasmaient à l’idée de revoir leurs parents… Moi j’avais la chance de pouvoir rendre ça concret. Ma mère était immortelle… Je n’étais peut-être pas si malchanceuse, en réalité…

Un rayon de soleil perça les nuages et apporta un peu de luminosité à l’environnement.

Oui… Je n’étais pas si malchanceuse. L’Ombre aurait pu m'attraper, après tout. Et puis il y avait William que je voyais de temps en temps et qui était devenu important pour moi, comme un membre de ma famille… Il m’avait sauvé d’un violeur jadis, m’avait hébergé quelques jours, donné de précieux conseils pour survivre… Il était peut-être celui à qui j’accordais le plus ma confiance à l’heure actuelle. Je ne lui avais jamais révélé mon vrai nom ni celui de maman, pourtant…

J’enfouis mon visage dans mon coude pour réprimer une violente quinte de toux. Des semaines que je trainais cette crève et mon corps ne semblait pas réussir à l’évacuer… Je ne pouvais compter que sur ma résistance naturelle, à défaut d’avoir la possibilité d’aller voir un médecin.

Je marchai d’un pas tranquille, songeant à m’asseoir pour me reposer un peu. Jadis sportive, je me fatiguais plus vite désormais. Ma condition physique n’était plus bonne, mon mode de vie et les nombreuses privations ne m’avaient pas épargné. Mes yeux se posèrent sur un banc qui bénéficiait d’un rayon de soleil. J’y aperçut une dame et mes yeux se fixèrent un moment sur elle, troublés. Elle avait quelque chose de… solaire. Un charisme détonnant, je n’aurais su l’exprimer autrement. Elle était belle mais c’était plus que ça, elle avait ce petit quelque chose qui donnait envie de se retourner sur son passage. Charismatique et impressionnante. Et pourtant… Son expression était triste.

De la mélancolie.

Peut-être que j’étais complètement à côté de la plaque, que je me trompais sur son compte… Que je projetais mes propres émotions sur elle.

Je m’approchais d’un pas tranquille pour venir m’asseoir de l’autre côté du banc. Mes jambes poussèrent alors un “ouf” de soulagement.

Je posai mon sac  d’où dépassait l'étui de mon violon par terre entre mes jambes, et en extirpai une boite de Ferrero Rocher abîmée. Détestant l’idée de mendier, j’avais finalement pris l’habitude de faire les “poubelles” des supermarchés. Ils entreposaient leur invendus ou leur casse à l’extérieur, à destination des associations ou de la déchèterie… Il n’y avait qu’à fouiller et emporter ce qui pouvait être consommé facilement. Quand j’avais de la chance, j’arrivais à mettre la main sur des choses nourrissantes et équilibrées… Avec noël et le nouvel an, j’avais récupéré des chocolats invendables pour le magasin car l’emballage était détérioré, mais le produit lui-même se révélait parfaitement consommable. Un véritable luxe pour moi qui n’avait pas les moyens de m’offrir ce genre de choses. Un luxe que je partageais volontiers en cet instant si cela pouvait faire sourire cette dame.

Je tendis un chocolat à ma voisine. Il y a quelques mois, sourire m'était impossible. Aujourd'hui, j’y arrivais plus spontanément. La preuve, j’imagine, que j’avais fait du chemin depuis juillet…

-Tenez. Je mange un chocolat quand je me sens triste… Ça ne réconforte pas toujours, mais ça a le mérite d’être bon, lui dis-je avec humour, un sourire sincère aux lèvres.

Les parisiens avaient parfois du mal avec l’idée de communiquer avec des inconnus. Mes vêtements étaient abîmés, je n’avais pas belle allure, et mon accent espagnol, bien que léger, trahissait mes origines étrangères…  Depuis que je vivais à la rue, j’avais l’habitude d’être snobée, invisible, voire carrément regardée de travers. Ça ne m’empêchait pas d’accoster les gens, cela dit, quand j’avais envie de socialiser. Mon geste était désintéressé, si cette belle dame ne voulait pas du chocolat ou se méfiait de moi je ne lui en voudrai pas. Il n’y avait pas d’enjeu à cette conversation, j’avais juste envie de faire la causette.

J’en sortis un pour moi et entreprit de le déballer.

-C’est agréable ce rayon de soleil… dis-je pour faire la conversation.

Les yeux braqués sur le ciel, savourant ce petit chauffage éphémère… J’étais mal habillée pour la saison, les bons manteaux coutaient chers.

-Vous pensez qu’il va neiger ?

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 3 Oct - 15:57


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores



Paris n'avait pas cette saveur particulière que tant de gens avaient en y mettant les pieds. Je n'avais jamais particulièrement aimé cette ville, mais y être désormais me réconfortais sur le fait que je n'aurais jamais dû y venir. Je n'avais cependant pas le choix et j'avais des choses urgentes à régler dans la capitale française. Des choses qui auront énormément d'influence sur ma manière de gérer le panthéon et les crises à venir. Je me rendais alors compte que j'étais restée solitaire bien que trop longtemps, cherchant à vivre avec cette peine et cette colère sans me préoccuper des autres. Une lourde erreur que je paye très cher désormais avec la désertion de ma soeur chez les celtes. Je sais qu'il y avait d'autres facteurs, mais si j'avais été un peu plus présente, peut-être que... Oui, mais rien n'est moins sûr. Tout est parti à vaux l'eau depuis la mort de Zeus de toute façon et désormais, je devais consolider ce qui restait du mieux possible tout en sachant que ce statut de reine de l'Olympe peut m'échapper à tout moment. Partagée entre la colère, l'incompréhension et une immense peine, je sais pourtant que je ne peux pas rester inactive et que les miens comptent sur moi, même si certains d'entre eux rêvent de me détrôner désormais. On n'a rien sans rien dans cette vie.

Et avec la mort de Zeus survient une autre préoccupation majeure pour moi, mes enfants. Je sais que je n'avais rien d'une mère modèle à l'époque de l'Olympe, mais avec tout ce temps passé sur terre ou dans l'Ether sans savoir où ils étaient exactement et où ils sont actuellement est une vraie torture. J'aimerais tant les retrouver afin de m'assurer qu'ils allaient bien et ensuite, je sais que les disputes allaient probablement ressurgir, de même que les vieilles querelles et rancoeurs, mais ils sont mes enfants et les savoir vivants, bien que l'époque qui arrive va être difficile, me suffit. Je n'ai pas d'autres choix que de rappeler tout le monde et de leur faire comprendre que notre survie est capitale, bien que la vengeance va être de mise également. Je ne comptais pas laisser la mort de Zeus impunie et j'escomptais bien être celle qui allait mettre un terme à la vie de Donovan pour la seconde fois. Et m'assurer que ce soit définitif. Je suis la reine et je ferais ce que je peux pour qu'on n'y perde pas au change au jeu des alliances. Être l'alliée de Loki à certains avantages, mais aussi et surtout pas mal d'inconvénients, parce que je sais qu'il ne me fait pas confiance et c'est réciproque. Mais chaque chose en son temps. Et comme me l'avait dit Circé, je devais faire attention à mes priorités et à celles du panthéon.

La sensation de froid sur mes doigts me fit sortir de mes pensées et je regarde autour de moi, ne sachant pas réellement où je suis. Dans le fond, ça n'a pas d'importance, je n'ai qu'à appeler mon chauffeur qui saura me retrouver grâce au GPS du téléphone. je glisse mes mains dans mes poches et frissonne légèrement. Je regrette de ne pas être en Grèce où le climat est bien plus agréable en cette période de l'année, sans pour autant être particulièrement froid. J'en profite alors pour observer ce que j'ai sous les yeux, Paris était une grande ville, comme Athènes ou encore Istanbul que je connaissais vraiment bien également, mais ce n'était pas la même ambiance. Les gens ici étaient différents. C'est bien pour ça que j'ai toujours hésité à ouvrir une succursale à Paris. Celles que j'ai à Athènes ou en Turquie marchent très bien. Mais ça me ferait un pied-à-terre en France et m'obligerait alors à venir un peu plus souvent voir ce qui se passe concrètement. Il s'en passait des choses en France, pour preuve j'en veux cette soirée du nouvel an qui avait tourné au désastre. Nombre des miens y avait été convié et fort heureusement tous se sont remis de l'empoisonnement provoqué. Ça aussi, ils allaient me le payer cher. Je m'arrête de marcher et souffle longuement alors que mon regard se pose sur un banc. J'allais m'y asseoir quelques secondes ou quelques minutes, le temps de contacter mon chauffeur et qu'il me trouve. Il faisait trop froid pour moi.

Je m'assieds donc et trouve mon téléphone dans la poche de mon manteau. Je cherchais le contact du chauffeur, quand je sens une présence s'asseoir à l'autre bout du banc. Je lève les yeux vers elle et remarque une jeune femme, à peine majeure de ce que je pouvais voir. Elle était humaine, mais il y avait quelque chose de particulier chez elle, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce que c'était. Peu importe dans le fond, j'avais d'autres préoccupations à l'esprit. J'étais sur le point d'envoyer un message pour qu'on passe me prendre lorsque j'entends sa voix. De nouveau mon regard se pose sur elle et sur la boîte de chocolats qu'elle me tendait. Surprise l'espace de quelques secondes, je laisse un sourire se dessiner sur mes lèvres en voyant le sien. " Je te remercie." J'en prends un et le déballe sans plus attendre. J'avais cru percevoir un accent dans le son de sa voix et elle avait probablement entendu le mien qui lui, était vraiment perceptible. Si je parlais bien français, je ne pouvais me défaire de l'accent. Je l'observe alors qu'elle reprend la parole. Elle était mal habillée pour la saison, assurément. Ses vêtements et ses chaussures étaient troués par endroits, mais ce n'est pas pour ça qu'elle venait demander de l'argent, comme j'avais déjà pu le constater à de multiples reprises. Ce qui était étonnant, c'est que son sac, je crois reconnaître un instrument de musique. Quand on vit dans la rue, c'est un moyen de gagner de l'argent comme un autre, mais je m'interroge tout de même. " Je ne sais pas." Je lève moi aussi les yeux vers le ciel et reprends. " Mais j'espère pour toi que non, tu va avoir froid sinon." Simple constatation comme une autre. Je range finalement mon téléphone, décidant de faire appel au chauffeur plus tard. " Tu vis à Paris ? Peut tu me dire où on se trouve ? Je ne suis pas d'ici et je suis un peu perdue." Ce qui était vrai.
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Thais Argyre
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Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout.
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 3 Oct - 21:04

Un chocolat pour sourire


Elle accepta mon chocolat et me gratifia d’un sourire.

Cool”, pensai-je. “Mission accomplie”.

La gentillesse et la solidarité, c’était à peu près la seule chose qu’il me restait. J’avais dû renoncer à beaucoup de choses ces six derniers mois, mais j’essayais de rester fidèle à moi-même autant que possible. Je savais que je changeais, mes conditions de vie m’avaient contraintes à porter un regard nouveau sur le monde, à mûrir en accéléré. Ma sociabilité s’était finalement renforcée depuis que je vivais dehors et que j’étais complètement isolée. J’avais fait connaissance avec un nouveau monde et de nombreux visages que je n’aurais jamais approché dans mon autre vie. Pas des amis, pas des fréquentations régulières, mais des connaissances qui m’étaient utiles et précieuses pour survivre et qui m’aidaient à me sentir un peu moins seule. Et puis parfois il y avait les gens comme ma voisine, que je croisais un court instant tout en sachant que je ne les reverrai jamais. Mais ça faisait du bien de parler un peu, même si c’était pour échanger des banalités.

Je croquai dans la gaufrette de mon chocolat praliné. Du pur bonheur en barre ! Je le savourai, consciente de la rareté de ce genre de gourmandise. Entre les fêtes de noël passées avec Will et la casse des magasins que j’arrivais à récupérer, j’avais consommé plus de chocolat en quelques jours que ces six derniers mois réunis.

Je la gratifiai d’un sourire gêné.

-Peut-être…

J’avais déjà froid, mais je m’étais habituée. Je tremblais moins maintenant. Les nuits étaient dures par contre, quand les températures tombaient sous les zéro et qu’il n’y avait pas un rayon de soleil pour me réchauffer, je souffrais réellement.

-Mais j’aimerai bien voir quelques flocons. C’est jolie.

Ca restait quelque chose d’exotique pour moi qui avait grandi à Mexico.

J’hochai la tête. Je vivais à Paris oui, depuis trois-quatre ans maintenant.

-Vous êtes à Montmartre, le dix-huitième arrondissement. Tout en haut de la colline vous pouvez visiter la Basilique du Sacré-Coeur et profiter du point de vue. C’est très beau.

Cette dame n’était pas française, je le devinais à son accent prononcé. Elle parlait bien la langue cela dit.

-Comment vous-êtes arrivée ici ?

Une touriste qui s’était perdue ? A moins qu'elle ne soit là pour le travail et qu’elle se soit échouée accidentellement dans les environs ? Paris était une grande ville, le réseau de métros n’était pas toujours évident à prendre en main pour ceux qui n’avaient pas l’habitude. Et si

-Vous cherchez à rejoindre quel endroit ? Je peux peut-être vous aider à retrouver le chemin du métro… Ou de votre voiture ? proposai-je serviable.

Je n’avais rien de mieux à faire de toute façon et, si je ressentais toujours la fatigue de mes jambes, je ne comptais pas rester longtemps statique au risque de perdre toute la chaleur que j’avais emmagasiné en marchant. Le métro était une bonne alternative pour me réfugier au chaud. Je m’y installerai pour finir ce livre que William m’avait prêté.

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptySam 14 Oct - 15:13


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores



Ce simple geste a de quoi m'interpeller. Il est rare de nos jours d'avoir de simples gestes de générosité sans rien demander en retour. Et même si je savais qu'il existait des humains tueurs de dieux, elle n'en avait clairement pas le profil et rien dans son comportement, ni même dans le mien laisse présager ce que nous sommes. Nous sommes justes deux inconnues, assises sur un banc, rien de plus. J'ai une pensée pour celle qui avait tué mon époux et je serre les mâchoires quelques secondes afin de ne pas me laisser submerger par la haine. Mais s'il fallait se méfier de tous les humains, on n'avait pas fini et je décide de lui laisser une chance, après tout elle semble bien innocente et assez inoffensive. Je prends donc le chocolat et la remercie avec un sourire. Je déballe le chocolat et en prends un morceau. Il n'y a pas à dire, le chocolat, c'est vraiment bon pour le moral. Et depuis que j'étais à Paris, je n'ai quasiment que des mauvaises surprises et des mauvaises nouvelles, mais je devais m'y attendre, vu le bordel qu'est mon panthéon actuellement. Il faut que je le restructure, que je remotive les troupes, que j'écarte toutes menaces et ensuite que je joue le jeu de nos alliés actuels sans oublier nos propres projets. La difficulté ne me fait pas peur, mais je me sens bien seule pour faire avancer cette barque. D'ordinaire, je laissais Zeus gérer, bien que je garde un oeil sur ce qu'il faisait, mais maintenant, il n'est plus là. Je me sens vide, seule, mais je dois avancer parce que je n'ai pas d'autres choix actuellement.

La jeune demoiselle me demande alors si la neige va tomber et je lève les yeux vers le ciel sans avoir de réponse claire, mais au vu de son accoutrement, elle risquait d'avoir froid si cela était le cas. Sa réponse me surpris légèrement et je hausse un sourcil, intriguée. " Oui c'est joli en effet." Bien que je passe la majeure partie du temps à Athènes ou dans le Peloponnèse, il m'était arrivé d'aller plus au nord du pays et d'y voir la neige sur les montagnes. La neige qui tombe a quelque chose d'apaisant quand on est à l'abri, bien au chaud. " Je me demande si la ville est plus agréable sous un manteau blanc..." J'avais hâte de retourner en Grèce, bien évidemment, mais je me doutais bien que ça ne pouvait pas être aussi simple. Il allait sans doute falloir que je m'habitue à vivre ici, malheureusement. Elle me dit alors où nous sommes et je hoche légèrement la tête, je ne dois pas être loin de l'hôtel dans ce cas. Elle me parle alors de la basilique du Sacré Coeur, celle que je voyais probablement depuis la fenêtre de ma chambre. Preuve du triomphe du culte monothéiste par excellence, mais je devais bien admettre que ce bâtiment était particulièrement beau. Nos temples à côté étaient d'une simplicité enfantine. Enfin, ce qu'il restait de nos temples. Les voir ainsi me fait mal au coeur, même si je passe pas mal de temps sur le site d'Olympie, qui est très visité et où on nous rend régulièrement hommage, malgré tout. " Je n'y suis pas aller. Est-ce joli comme endroit ?" Peut-être que je devrais m'y rendre, par curiosité.

Puis elle me demande comment j'avais échoué ici, dans cette rue, sur ce banc, à côté d'elle. Je soupire légèrement. " J'avais besoin de prendre un peu l'air et je me suis perdue. Enfin un petit peu, je crois." Ce qui n'était pas complètement faux dans un sens. " Je suis dans un hôtel particulier pas très loin, je pense. Je devrais sans doute retrouver mon chemin, enfin je l'espère." Je ris légèrement et repose les yeux sur elle, l'observant de longues secondes. " Et toi, où vas-tu comme ça ?" Elle ne semblait aller nulle part et c'était assez troublant. Il devait bien y avoir quelqu'un quelque part qui l'attends. C'est une jeune demoiselle après tout, mais je sais que cette guerre avec les divins a pas mal chamboulé l'équilibre des choses. Mais nous sommes loin des conflits sanglants de l'Europe de l'Est. " J'ai bien envie d'un chocolat chaud, connais tu un endroit ou on pourrait en boire un qui soit bon ?" Oui pas question que je la laisse seule. Il y a quelque chose chez elle qui m'intrigue et je veux comprendre. Et l'aider pourquoi pas, après tout, ne suis-je pas également la déesse grecque qui protège les femmes ?
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Thais Argyre
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptySam 14 Oct - 21:10

Un chocolat pour sourire


-Vous n’aimez pas Paris ? demandai-je curieuse.

Le concept de “plus agréable” sous-entendait, me semblait-t-il, qu’elle ne l’était pas tant que à l’origine. Mais je me trompais peut-être.

-La ville est différente, c’est sûr.

Encore que je n’avais pas vu la neige si souvent que ça depuis que je vivais ici. La faute au réchauffement climatique, peut-être. Je ne savais pas ce qui serait pire entre être dehors sous une pluie glaciale qui trempait tout ou dans la neige… Dans tous les cas, je gelais. Avec la neige au moins, je profitais d’un phénomène exotique.

-Le Sacré-Coeur ? Oui très. Le panorama est génial, aussi. C’est très touristique, mais ça sera peut-être plus calme à cette période de l’année. Ce n’est pas très loin, je vous le conseille.

Mais j’avais l’impression qu’elle n’était pas là pour les vacances… Des tas de gens venaient ici pour le travail, c’était peut-être son cas.

Un hôtel particulier ? Qu’est-ce que c’était ça ? Le concept m’échappait. Je manquais peut-être encore de vocabulaire français…

Je souris en l’entendant rire.

-Google map est votre ami.

De nos jours tout le monde ou presque avait un smartphone et l’accès à un gps. Si elle avait le nom ou l’adresse de son hôtel, elle n’aurait pas trop de mal à retrouver son chemin. J’avais dû apprendre à me repérer sans internet, en ce qui me concernait. Le jour où j’avais appris la mort de maman, la police avait perquisitionné la maison et emporté tout le matériel informatique, y compris mon téléphone… Je n’avais jamais eu les moyens de m’en racheter un autre. Les moyens, ni la volonté… Prendre un forfait à mon nom était inconcevable dans la mesure où je cherchais à effacer mes traces. Et qui appelerai-je ? J’avais coupé les ponts avec tous mes proches par crainte que celui ou celle qui était après moi n’arrive à me trouver en les surveillant… Et j’évitais soigneusement de me lier trop intimement à autrui pour ces mêmes raisons.  Il y avait William, certe… Je m’étais attachée à lui, peut-être un peu trop. Il était le premier à m’avoir tendu la main au moment où j’étais le plus vulnérable. Figure adulte et soutien dont j’avais désespérément besoin. Mais de nombreuses zones d’ombres entouraient Will… Je savais qu’il cachait des choses et je n’avais jamais été complètement transparente avec lui en partie pour cette raison.

Si le téléphone en lui-même ne me manquait pas, je devais reconnaître en revanche que l’accès à internet était un problème. J’étais contrainte de passer par les médiathèques et les ordinateurs universitaires pour pouvoir mener mes recherches et me tenir informée de l’actualité et c’était un véritable frein.

-Je…

Sa question me pris au dépourvu. Où j’allais ?

Je n’avais pas de réponse… J’aurais pu lui mentir bien sûr, mais à quoi bon ? Mes vêtements étaient en mauvais état, mon statut social était affiché sur mon visage. Je m’étais résignée à être une paria, avoir honte de la situation ne rendrait pas ma vie plus confortable.

-Je ne suis pas vraiment sûre, dis-je avec l’ombre d’un sourire.

Géographiquement ? Je marchais sans objectif. J’étais venue à Montmartre pour me noyer dans mes souvenirs et cela avait si bien fonctionné que j’avais le coeur lourd de chagrin.

Métaphoriquement et spirituellement ? Je cherchais désespérément des réponses. Je voulais comprendre ce qu’étaient les dieux, qui j’étais moi-même et d’où me venait ce sixième sens que j’avais, pourquoi quelqu’un en avait après moi et pourquoi maman m’avait caché la vérité…  J’avais découvert que certains dieux pouvaient se réincarner et je nourrissais l’espoir fou que ma mère soit de ceux-là, que je puisse la retrouver quelque part… C’était ce rêve qui m'empêchait de sombrer.

Sa voix m’arracha à mes pensées.
Où est-ce qu’elle pourrait boire un bon chocolat chaud ?
Je réfléchis quelques instants. Ça faisait six mois que je n’avais pas mis les pieds dans ce quartier…

-Hmm… Il y a un petit salon de thé à deux rues d’ici.Ils ont une belle carte de boissons chaudes gourmandes et la décoration est très cosy en période de fêtes, on dirait un petit chalet… Ça s'appelle le “Palais gourmand”.

Mon regard s’assombrit de tristesse. J’avais découvert cette boutique juste après avoir aménagé avec maman. Nous avions fait le tour du quartier, j’avais mitraillé l’endroit de photos… Et nous avions chuté là-bas après que j’eus craqué sur la devanture.

-C’est…

Je me raclai la gorge. “Ça suffit, Naya!”.

-Vous prenez la rue là-bas, lui montrai-je, puis vous prenez la deuxième à droite, vous remontez les marches et…

Je tentai de visualiser l’itinéraire dans ma tête pour lui expliquer, puis me rappelai qu’elle s’était perdue en sortant de son hôtel… Je soupirai intérieurement. Ca ne serait pas facile pour elle de trouver et j’avais du temps à perdre. Autant lui rendre service.

-Laissez tomber, je vais vous montrer, lui dis-je avec un sourire en me relevant.

Je jetai mon sac à dos sur mon épaule et l’invitai à me suivre.

-Vous restez combien de temps à Paris ? Je peux vous conseiller quelques destinations si vous avez envie de vous promener, proposai-je pour faire la conversation sur le chemin.

Le Palais gourmand finit par nous apparaître au détour d’une petite ruelle pleine de charme. Ils n’avaient pas encore retiré leurs décorations de fête, l’ambiance faisait  rêver…

-Voilà on y est !

Ce genre de lieu était au dessus de mes moyens désormais. L’argent était devenu une denrée rare que j’économisais précieusement. Il allait être temps pour moi de m’éclipser… Quoi que cherche cette dame, j’espérais qu’elle allait le trouver. Je n’aurai sur dire pourquoi elle en particulier, elle dégageait une présence vraiment particulière, un charisme presque intimidant… C’était sûrement pour ça que je m’étais arrêtée, que j’avais cherché sa conversation. Il y avait des personnes comme ça, qui accrochaient le regard comme une étincelle dans l’obscurité. 

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMer 25 Oct - 15:01


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


Je secoue légèrement la tête lorsqu'elle me posa sa question. Pourquoi je n'aimais pas Paris ? Je ne le sais pas réellement moi-même, mais je ne me sentais pas à l'aise dans cette ville. La vie y était bien différente, les gens étaient différents aussi. Comme dans toutes les villes de tous les pays du monde certainement. Le fait que Zeus y soit mort, que tous les problèmes - ou du moins une majorité - ont éclaté dans la capitale française, me donnait une image assez mauvaise de cette dernière. Et puis, il y faisait froid, alors oui c'était l'hiver, mais tout de même. " Pas vraiment, mais c'est peut-être parce que je n'y viens pas assez souvent." Je soupire légèrement." Je préfère Athènes ou Istanbul. Si un jour tu as l'occasion d'aller dans l'une ou l'autre de ces villes, tu comprendras pourquoi Paris me semble... Triste en comparaison." On y voit du monde, la vie est plus légère, même si Istanbul a été témoin de graves choses ces derniers temps aussi. C'est général, depuis que la plupart des dieux sont sortis de l'ombre. On en vient alors à parler du Sacré-Coeur et je ne sais même pas si j'ai vraiment envie d'y aller. Je verrais selon le temps disponible ou pas, mais je devais bien admettre que le bâtiment imposait et qu'il s'en dégageait une certaine aurait. J'ai mes propres croyances, et elles ne sont pas du tout compatibles avec celle que défendent les sbires du Dieu Unique, mais leurs lieux sacrés en imposaient pour la plupart. " Si j'ai le temps, j'irais faire un détour alors." Et le temps, c'est bien ce qu'il me manquait justement.

Je remarque son air surpris à la notion d'hôtel particulier et je souris légèrement, sans rien dire de plus. Loin de moi l'idée de la faire passer pour une idiote. Elle me semblait assez débrouillarde, même si j'avais l'impression qu'elle était toute seule dans cette jungle qu'était Paris et plus largement la vie. Google est pratique, mais ce qui l'est encore plus c'est d'avoir un chauffeur également, mais elle n'a pas besoin de le savoir pour le moment. Ma question semble la prendre au dépourvu. Elle ne savait pas où aller visiblement et sa réponse me le confirma. Elle était si jeune, il avait dû se passer quelque chose de grave pour qu'elle se retrouve seule, livrée à elle-même. Je ne la prenais pas en pitié, même si elle faisait peur à voir. Un bon bain chaud ne lui ferait certainement pas de mal et quelques vêtements propres aussi. " Tu finiras bien par trouver ton chemin, quel qu'il soit." J'espérais qu'il en soit de même pour moi. Parce que maintenant que je me retrouvais seule pour gérer l'entièreté d'un panthéon, j'avais l'impression d'être en plein brouillard et la trahison de l'une de mes soeurs n'aidait pas. Mais je devais continuer d'avancer, sans avoir l'impression de voir la lumière au bout de ce fichu tunnel.

Je décide de repartir sur un sujet un peu plus léger, ayant quand même envie de boire un bon chocolat chaud parce qu'il faisait assez froid. Et que je me disais que ça lui ferait du bien aussi. Je ne pouvais pas prendre soin de mes enfants car je ne savais même pas s'ils étaient réincarnés, alors offrir quelques moments de paix à une jeune femme, c'est bien le moins que je puisse faire après tout. Je suis une déesse protectrice, même si je suis connue pour autre chose également. Elle commence à m'indiquer un itinéraire avant de se raviser et elle se lève avec l'intention de m'y emmener directement. Bonne idée en effet. Je me relève et marche à ses côtés en silence dans un premier temps, alors qu'elle me pose une question qui me laisse pensive quelques secondes. " Je ne sais pas, tout dépendra du temps que je mettrais à mettre en ordre ce qui dois l'être." Et c'est la plus grosse inconnue. Même si j'ai le soutien de plusieurs divinités au sein de mon panthéon, je dois mettre tout le monde au pas, surtout mes deux frères restants. Et après quelques minutes de marche, on arrive devant un établissement tout à fait charmant. " Charmant come endroit, je te remercie." Je me retourne vers elle avec un léger sourire aux lèvres. " Où crois-tu aller jeune fille ? Tu viens avec moi, un peu de chaleur ne te feras pas de mal." Je vois son reflet au travers de la vitre et eux une légère moue avant de m'approcher d'elle. " Tu permets ?" J'avais quelques lingettes dans mon sac, une brosse à cheveux et des élastiques, ça irait pour la rendre un peu plus présentable. Ses vêtements, je ne pouvais pas y faire grand- chose en revanche. Mais je ne ferais rien sans son accord.
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Thais Argyre
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Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout.
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMer 25 Oct - 21:20

Un chocolat pour sourire


-Oui, je connais Istanbul, dis-je en acquiesçant.

La Turquie faisait partie des destinations que j’avais visité avec maman avant que nous nous installions à Paris.

-Oui, Paris est triste. Pour sa défense, elle est endeuillée. Le nouvel an a coûté la vie à beaucoup de pauvres personnes…

Les événements dramatiques et les attentats s’enchainaient depuis quelque temps. L’ambiance avait changé, les gens étaient devenus méfiants, apeurés… Le climat était glacial, et pas seulement à cause de la météo. Je ne savais pas vraiment comment me positionner vis-à -vis de tout ça, je peinais à superposer l’image de Charles à celle du dieu celte Teutatès. L’ami de maman avait provoqué cette tempête, j’en étais sûre… Pourquoi ? Avait-il blessé délibérément les gens là-bas ? Avait-il agit par nécessité ?

Je demeurai silencieuse alors que ma voisine se faisait rassurante en me prédisant la fin de cette longue errance dans laquelle je m’étais engagée. Je pouvais bien prier pour qu’elle dise vrai… Mais le fait que tant de divinités s’étaient aujourd’hui révélées que je ne savais même plus vers qui me tourner, pensai-je ironique. Un véritable paradoxe pour une athée que d’accepter l’existence de ces prétendus “dieux”... Je cherchais encore à comprendre ce qu’ils étaient, d’où ils sortaient et ce qu’ils voulaient, avec un questionnement scientifique, pragmatique et très méfiant.  

Elle restait vague sur la nature des affaires qui l’amenaient ici et ne cherchaient visiblement pas à faire du tourisme. Je compris qu’elle n’avait aucune envie de s’exprimer sur le sujet et pris le parti de ne pas l’interroger plus à ce propos. De quoi j’allais lui parler, du coup ? De la pluie et du beau temps ? A mince, déjà fait… Bref,de toute façon nous arrivâmes à destination et il était donc temps de nous séparer. Ah ben non en fait. Elle m’invitait ?

Je me détournai pour réprimer une quinte de toux grasse. Ça devenait pénible cette histoire… Je n’arrivais pas à me débarrasser de cette crève, j’avais l’impression que ça empirait. La faute au manque de sommeil probablement, j’étais épuisée. J’avais trop peur de ne pas me réveiller si je me couchais certaines nuits, alors je vagabondais là où je pouvais pour me réchauffer. J’avais eu de la chance ce mois-ci cela dit, j’avais pu squatter à droite et à gauche chez l’habitant ou dans l'entrepôt naval où le propriétaire avait la bonté de me laisser ouvert… Parfois je resquillais un repas chaud et équilibré, et un bout de matelas ou un canapé. Une douche ou un bain, aussi, un vrai luxe en cette saison. Ça me permettait de récupérer un peu entre deux passages glacials dans la rue. Bref, je n’allais pas me plaindre non plus, j’échappais à la fièvre pour le moment alors mon état ne devait pas être si grave.

Et je la vis soudain approcher avec… Une brosse à cheveux, des chouchous et des lingettes ? Je ne pus retenir un éclat de rire. Ok, c’était un peu gênant… Mais ça ne partait probablement pas d’une mauvaise intention. Enfin je crois. Je ne connaissais pas la culture de cette femme, je n’étais même pas sûre de ses origines. La Grèce ou la Turquie peut-être, vu ses accointances avec les deux capitales ?

Je tournai la tête pour regarder mon reflet à travers la vitrine, avisai mes cheveux un peu en pagaille. J’essayais de me mettre un coup de brosse le matin, mais l’effort trouvait vite ses limites au vu des conditions dans lesquelles je vivais. Et puis avec l’humidité ambiante et les pluies fréquentes, mes cheveux avaient vite fait de partir dans tous les sens.

-Effectivement… Ça fait un bout de temps que je n’ai pas mis les pieds chez un coiffeur, plaisantai-je.

Mieux valait en rire qu’en pleurer. Je faisais de mon mieux avec les moyens que j’avais.

-J’en ai une, dis-je en glissant la main dans l’une des poches latérales pour en extirper une petite brosse pliable.

Je démêlai ma tignasse à grands coups de brosse sans délicatesse afin de parer à l’urgence, avant de jeter un coup d’oeil à la dame.

-Vous vouliez me coiffer ? demandai-je en haussant les épaules.

Ça ne me dérangeait pas et je la laissais faire sans discuter si l’envie lui prenais. Si ça pouvait lui faire plaisir… C’était même plutôt agréable que quelqu’un s’occupe de moi, pour une fois. Je n’avais plus l’habitude.

Je pris une lingette pour faire un brin de toilette rapide en frottant la peau de mon visage.

-Mieux ?

Aurait-elle moins honte d’entrer dans l’établissement avec moi, maintenant ? A moins que son geste ne soit dicté par la pitié… Bah ! Peu importe. Je savais que je n’étais pas un canon de mode en ce moment. Je me battais pour survivre et j’étais fière de mon parcours. Je m’en sortais même plutôt bien pour une fille en cavale. J’étais issue d’un foyer plutôt aisé, je n’avais jamais été préparée à affronter la misère. Bien sûr, les gens ne connaissaient pas ma vie et jugeaient ce qu'ils voyaient aux premiers abords. Je faisais comme eux, à l'époque.

Mon premier geste en entrant dans le salon de thé fut de me rendre aux WC pour me laver les mains et le visage. Je me sentis alors un peu plus humaine… J’avais finis par m’habituer aux privations, au fait de dormir dehors… mais le manque d’hygiène me peinait toujours. J’avais hâte que les beaux jours reviennent afin de retrouver un certain confort de vie. C’était plus simple de faire un brin de toilette en utilisant une fontaine publique dans un parc en plein été quand on ne gelait pas. C’était aussi plus simple de laver et faire sécher le linge au soleil.

Je finis par rejoindre la dame à sa table.

-Je ne connais même pas votre nom… soufflai-je, un peu étonnée par la tournure que prenait la situation.

Ca arrivait, parfois, que des personnes me prennent en pitié et m’invitent pour m’offrir une pâtisserie ou un chocolat chaud… Le mois dernier, une demoiselle m’avait même proposé du travail. Mais… la perspective de devenir une hôtesse pour servir des hommes riches m’avait un peu effrayé. La proposition m’avait parue très louche sur l’instant, j’avais crains de me retrouver embarquée dans un trafic de prostitution. En outre, je n’avais de toute façon pas le luxe de pouvoir me permettre d’accepter un travail déclaré. L’Ombre finirait par remonter jusqu’à moi si je commetais l’erreur de me faire connaître sous ma véritable identité et de demeurer un peu trop longtemps au même endroit…

Je saisis la carte posée sur la table pour jeter un oeil curieux. Il y avait eu quelques changements depuis la dernière fois.

Bon… Motus et bouche cousue pour les raisons qui l’avait poussée à venir à Paris, donc. Mais je pouvais quand même faire ma curieuse pour autre chose ? Si je ne relançais pas la conversation, le silence risquait de vite devenir pesant.

-Vous venez de loin ? Je n’arrive pas à reconnaître votre petit accent, dis-je avec un sourire.

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyDim 5 Nov - 13:29


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


Elle connaissait donc Istanbul. J'eus un sourire sur les lèvres avant que ce dernier ne s'efface lorsqu'elle ajoute que la capitale française était en deuil. C'était le cas pour des humains, mais heureusement, je n'avais perdu aucun des miens lors de cet évènement. Hestia avait été blessée, Dyonisos aussi, mais globalement, tout le monde s'en était bien tiré et c'était une vraie chance. Alors oui, c'était tragique, mais tout ce qui m'importait pour le moment, c'était la sauvegarde des miens, trouver les déicides et surtout celle qui avait tué mon époux. Et survivre à cette nouvelle guerre entre panthéons. Le reste était presque dérisoire à côté. Il y aura fatalement des pertes, tant qu'elles ne sont pas de mon panthéon, alors ça ira. C'était un schéma de pensées assez rude, j'en convenais, mais je n'avais plus personne sur qui me reposer, Zeus n'était plus et le panthéon partait un peu à la dérive, il fallait que je réunisse le tout et vite. " Oui j'ai entendu les nouvelles. C'est bien triste." Je n'avais pas été pour la Grande Révélation, mais désormais, il était trop tard pour faire machine arrière. Un mal pour un bien ? Seul l'avenir nous le diras.

Sur le chemin nous menant au café où je pourrais très certainement boire un bon chocolat, je reste évasive sur la raison de ma présence à Paris. En réalité, si je suis là, c'est surtout parce que j'ai eu des échos de ce qui s'était passé au nouvel an et qu'il fallait bien que je sois présente, je suis la reine de l'Olympe, je ne peux pas continuer à faire l'autruche sous prétexte que je pleure la mort de mon époux. Et puis le jeu des alliances est en marche et il faut absolument que nous, les grecs, nous soyons présents. Elle ne pourrait pas comprendre et de toute façon, je n'étais pas là pour convaincre qui que ce soit de me croire pour de rallier le panthéon gréco-romain. Ce n'est pas mon rôle dans l'immédiat et m'ouvrir à des humains, dans ce contexte, c'est compliqué. Mais il y avait quelque chose chez elle que je trouvais intéressant.

Puis on arrive devant l'endroit en question et au lieu de la remercier et de la laisser filer, je l'invite à entrer avec moi. Mais pas comme ça. Non pas que sa tenue ou ses cheveux me fassent honte, mais c'est plus pour elle. Je souris doucement, lorsqu'elle éclate de rire et regarde son reflet dans la vitre. Je secoue la tête et m'approche. " C'est pas grave, ne t'inquiète pas." Elle me plaisait bien cette petite. Mais sa toux était grasse, quelque chose qui me faisait dire qu'elle n'était pas en bonne santé. Je réfléchis rapidement à mes options et la coiffe quand elle me le propose. Une queue de cheval simple fait l'affaire. Elle utilise la lingette pour le visage et se tourne vers moi pour me demander si c'est mieux et je souris une fois de plus. " Tu es une jolie fille." Puis je regarde son reflet dans la vitrine. " Je me moque du regard des gens, mais toi tu es encore jeune et je sais que ça peut-être gênant." Je la rassure sur ce point et on entre.

Elle se dirige vers les toilettes et je prends place à une table, regardant par la fenêtre d'un air absent. Cette journée ne se passait pas comme je l'avais imaginé, mais au moins, cela avait quelque chose de divertissant. Je ne pensais plus à mes problèmes pendant ce temps et ça me faisait un peu de bien. Toute la responsabilité du panthéon me tombait sur les épaules et c'était quelque chose de lourd à porter mine de rien. Surtout seule. Je sors de nouveau de ma rêverie quand la jeune demoiselle revint en face de moi. J'eus un regard surpris, c'est vrai que je ne savais même pas son prénom non plus. Qu'importe au final. " En effet, je m'appelle Thais." J'avais porté bien des noms au fil des siècles et des millénaires. " Et toi ?" je pousse la carte vers elle pour qu'elle fasse son choix. Qu'elle prenne ce qui lui faisait plaisir, l'argent n'était vraiment pas un problème en ce qui me concerne.

Elle remarque mon accent et je hoche légèrement la tête. " Je suis grecque en effet. Je passe la majeure partie de mon temps en Grèce ou en Turquie, selon les besoins." La Grèce, mon pays, le berceau de mon panthéon. L'endroit ou j'ai le plus besoin d'être. Une demoiselle s'approche de notre table et eut l'air surprise de nous voir ensemble, cela ne dura qu'une seconde, mais ce fut assez pour que je capte son regard. " Choisis ce que tu veux, fais toi plaisir." Cela ne lui fera pas de mal. " Pour ma part ça sera un chocolat avec de la cannelle et si vous avez quelques douceurs, j'en prendrais également." Autant se faire plaisir aussi.
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyLun 6 Nov - 12:28

Un chocolat pour sourire


Gênant ? Mon apparence ? C’est vrai, j’essayais toujours de faire un effort. Fut un jour où j’avais été coquette, je m’intéressais à la mode… Le regard des autres comptait, j’avais envie de plaire.

Une autre vie

J’ignorais encore à l’époque qu’en claquant la porte de la maison je tournerai le dos à tout ça. J’étais partie avec un sac à main et quelques billets. J’avais acheté un sac à dos ainsi que le minimum vital et le trimballait partout avec moi. Ma mode aujourd’hui se résumait à un pantalon et un t-shirt de rechange, ainsi qu’un morceau de crayon noir et un vieux masacara qu’une connaissance de la rue m’avait donné. De temps en temps je faisais l’effort de me maquiller, quand j’avais la chance de pouvoir faire un brin de toilette et que j'avais envie de fêter ça, principalement.

-C’est gentil. Mais ne vous en faites pas…

J’ignorais si elle se souciait vraiment de moi ou si c’était juste un prétexte car je lui faisais un peu honte. Ce n’était pas si important finalement, j’allais entrer dans ce salon de thé qui puait la nostalgie, essayer de ne pas pleurer en repensant à maman, et boire quelque chose de chaud ou manger un morceau… La dernière partie au moins était cool, j’étais glacée et je n’avais presque rien avalé aujourd’hui.

-J’ai l’habitude, ça ne me tracasse plus. Au pire on me regarde comme un parasite, mais en général je suis invisible, dis-je sans émotion visible.

J’énonçai juste un fait, une observation. J’aurais aussi bien pu dire “il y a des nuages dans le ciel, il va bientôt se mettre à pleuvoir”.
Les parisiens étaient méfiants, comme si j’allais leur sauter dessus pour leur voler leur sac pu mendier pour leur demander l'équivalent de leur compte en banque, alors ils détournaient le regard et faisaient comme si je n'existais pas. C'était comme ça dans les grandes villes de toute façon, il y avait tellement de monde qu'on se croyait dans une fourmilière mais au final il était plus difficile de créer de vrais liens que dans les petites agglomérations.

Cette jolie dame avait raison, l’apparence faisait tout dans ce monde. Il n’y avait pas de place pour les parias. Dans certains quartiers, le clivage était pire que dans d’autres. Je passai presque inaperçue parmi certains étudiants trop fauchés pour joindre les deux bouts. J'aimais bien trainés dans les coins universitaires pour cette raison.

Certaines personnes essayaient d’aider malgré tout. J’en avais rencontré une le mois dernier, une assistante sociale ou je ne sais trop quoi. Ça m'avait fait mal aux tripes de refuser son assistance… Il suffirait d’un rien pour qu’elle me trouve un endroit où dormir au chaud, qu’elle m’aide à me relancer… Je savais qu’il existait des tas d'aides pour les jeunes, y compris pour les étrangers. La France était une terre d’accueil, je n’avais rien à dire à ce sujet… J’avais désespérément besoin d’aide et j’avais pourtant dû renoncer à cette main tendue parce que je ne pouvais me permettre de retourner dans le système. La menace de l’Ombre planait où que j’aille, quoi que je fasse. Si je me sédentarisais, si je commençais à entamer des démarches administratives… J’étais foutue. Sans compter que si j’étais encore en règle pour l’heure, viendrai le jour où je finirai comme ces étrangers sans papiers, risquant d’être renvoyés chez eux à tout moment. Si maman était là quelque part, c’était ici et non au Mexique.

Je revins des toilettes après avoir fait un brin de toilette, plus fraîche et disposée, et m’assit à table.

-Kara.

C’était ainsi que je me présentais depuis six mois. C’était mon petit nom à moi quand j’étais gosse, un pseudonyme récurrent dans mes jeux de rôle de fillette. Je l’avais spontanément adopté quand j’avais dû commencer à mentir sur mon identité.

Thais ? C’était la première fois que j’entendais ce nom. Je comprenais pourquoi… La Grèce n’était pas un coin où j’avais eu le loisir de me promener.

-Pour le travail ? lui demandai-je curieuse.

J’en croisais beaucoup des parisiens qui étaient amenés à voyager d’un pays à l’autre. La capitale était une plaque tournante du commerce, les hommes et les femmes d’affaire circulaient et repartaient rapidement.

Je pensais à Romilly qui m’avait dit alterner les destinations entre Londres, Paris et Istanbul… Ce n’était pas le travail qui lui faisait faire tous ces voyages dans son cas. Enfin… pas vraiment. A moins que le fait de jouer la potiche pour son époux moyennant l’accès à son énorme portefeuille soit considéré comme un emploi à temps plein.

-Ou la famille peut-être.

Je n’en avais pas, personnellement, mais j’imaginais aisément ce que ça faisait d’avoir une famille éclatée et dispersée un peu partout.
Ou bien la troisième option : cette femme était juste pleine aux as et adorait voyager entre les deux destinations. Sauf qu’on évoquait pas le concept de “besoin” dans ce genre de cas.

Je pris la carte sans me soucier du regard que nous jetait la serveuse. Comme je l’avais dit à ma voisine, j’étais tristement habituée. Je connaissais la propriétaire, je venais souvent ici à l’époque. Avec maman, avec les copines… La plupart d’entre elles s’étaient dispersées dans le pays ou à l’étranger pour faire leurs études supérieures - je venais d’un lycée international - et j’avais coupé les ponts du jour au lendemain avec les autres. Elles me manquaient… J’espérais ne tomber sur aucune d’entre elles. Je ne connaissais pas cette serveuse, ils avaient dû embaucher du personnel depuis que j’avais quitté le quartier. Tant mieux, ça m’éviterait à avoir à justifier certaines choses… Je faisais une folie en retournant à Montmartre et en visitant des lieux que j’aimais fréquenter… J’espérais que l’Ombre ne surveillait pas trop les alentours ou j’allais devoir courir vite.

Puisque Thais m’invitait si généreusement, j’optai pour un caffe latte au caramel, et d’une part de gâteau que je savais tenir bien au corps. Mes doigts commençaient à se réchauffer doucement, ça faisait du bien. Le type qui avait inventé le chauffage méritait d’être glorifié.

Je me demandais pourquoi madame m’avait invité. C’était peut-être sa manière de me remercier pour mon chocolat, ou peut-être qu’elle avait juste pitié de moi. Ca arrivait de temps en temps - pas souvent - une personne qui décidait spontanément de m’offrir de la nourriture, une boisson chaude, ou (encore plus rarement) de m’inviter pour passer un moment comme c’était le cas présentement. J’étais toujours extrêmement méfiante dans ces cas-là, mais mon instinct me trompait rarement avec les gens et j’avais appris à me fier à lui pour savoir si l’intention était bonne ou mauvaise.

-Merci pour l’invitation.

Ma mère m’avait appris les bonnes manières quand même !

Nom d’un chien… Elle m’intimidait. J’étais plutôt quelqu’un de très à l’aise socialement pourtant, mais il y avait cette espèce d’aura autour de cette femme. Je n’aurai su le dire autrement : elle en imposait. J’avais des professeurs comme ça au lycée… Ils n’avaient pas besoin de crier pour se faire respecter, leur simple présence suffisait à intimider. Ca devait tenir au comportement peut-être, au regard, à l’allure générale… Je n’en savais rien. C’était dur de mettre un mot sur un ressenti. Elle n’était pas banale et je n’étais pas complètement à l’aise, d’autant que je n’étais pas bien sûre de ce qu’elle me voulait.

-Vous fêtez noël en Grèce ? Et le nouvel an ? demandai-je curieuse pour faire la conversation alors que je retirais mon gros sweat qui me tenait désormais un peu trop chaud.


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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 28 Nov - 12:35


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


Que je ne me fasse pas de soucis ? Rien qu'à la regarder, n'importe qui de normal, n'importe qui, qui avait des enfants serait forcément quelque peu inquiet. Je n'étais pas sa mère, je n'avais pas cette prétention non plus, déjà parce que j'avais des enfants et que je n'avais pas été le meilleur exemple qui soit. Mais je la regarde sans jugement, un sourire sur les lèvres, je ne voulais pas qu'elle pense que j'avais pitié. Non, je voulais juste... Je ne sais pas, la remercier pour son acte de gentillesse ? Oui c'est cela. Et puis, je pouvais me le permettre. Je ne suis pas qu'une déesse jalouse et possessive. Et par les temps qui courent, il faut savoir remercier les gens qui sont encore capables de donner sans rien attendre en retour.  Mais à ses paroles, je me rends compte que ce n'est pas facile pour elle. Comment une jeune fille comme elle pouvait vivre dans ces conditions ? Tu es bien plus que ça, même moi je peux le voir. " Je lui souris et on entre dans le salon de thé. Cette jeune fille semblait avoir un parcours atypique et elle m'intriguait beaucoup sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Bien sûr, il y avait ce petit quelque chose que je sentais, pressentait sans savoir de quoi il en retournait. Mais au-delà de ça, elle semblait être une jeune fille intelligente, elle avait de la discussion. Est-ce qu'elle fuit quelque chose ? Est-ce qu'elle cherche quelque chose ? Aucune idée. Mais j'ai bien envie d'en savoir un peu plus.

Je la laisse aller se rafraîchir et je m'installe à une table près de la fenêtre. Cet endroit était charmant, elle avait bien fait de m'emmener ici. Et quand elle revient, elle me donne son prénom. Kara. Court et joli, peut-être que ce n'est pas son vrai pseudonyme, mais peu importe en fin de compte. Cela facilitera nos échanges pour le moment. Je donne mon prénom en retour et je remarque cette légère surprise. C'est vrai que c'est assez peu commun, surtout en France. Moi j'aime beaucoup en tout cas.  " Ravie de faire ta connaissance Kara." Je l'étais en effet. " En quelque sorte, je suis surtout là pour voir des membres de ma famille." La plupart du panthéon, des miens, se trouvent sur Paris. Je dois être une des rares à vivre encore du côté de la Grèce. Plus par attachement qu'autre chose d'ailleurs. Mais il est vrai que je me sers de l'excuse du travail pour justifier ma présence auprès des autres personnes. Je capte le regard de la serveuse, mais la jeune femme l'ignore totalement en regardant la carte. Je passe commande en première et elle ensuite. " Et toi, tu as de la famille dans le coin ?" Histoire de faire un peu la conversation.

Je la sens quelque peu tendue, pas vraiment à l'aise, même si elle essaye de ne pas me le montrer. Je le ressens et ça me fait légèrement sourire, alors que je regarde distraitement par la fenêtre. Lorsqu'elle reprend la parole, je pose de nouveau les yeux sur elle. " Je t'en prie, ça me fait vraiment plaisir. Tu as été gentille avec moi en m'offrant ce chocolat, cela m'as fait prendre conscience qu'il y a encore des bonnes âmes dans ce monde malgré les temps troublés." Et en tant que déesse, ça me fait surtout plaisir de voir que tous les humains ne souhaitent pas notre mort. " J'aime croire que la bonté triomphera sur le chaos qui règne actuellement." Même si moi je ne vis que pour la vengeance désormais. Mais je continue de vivre, d'avancer, parce qu'il le faut que que je sais que les miens ont besoin de moi. J'entends sa question suivante, mais la serveuse revient avec notre commande. Je la remercie et après quelques secondes je reprends la parole. " Je devais rester en Grèce pour les fêtes, mais j'ai appris que l'un des membres de ma famille a été blessé lors de la soirée du nouvel an, alors je suis venue voir." Semi vérité, vu qu'effectivement, Dyonisos avait été empoisonné, Hestia blessée. " Il va bien, mais je préférais m'en assurer en personne." Et maintenant, je savais ce qu'il me restais à faire. " Et toi, comment as tu passé ces fêtes ?" Je prends une bouchée d'une mignardise au chocolat. Vraiment bon.
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Thais Argyre
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyJeu 30 Nov - 13:08

Un chocolat pour sourire


-Bien sûr… répondis-je à demi voix, las.

Je sais bien. J’avais conscience de ma valeur. J’avais été entourée, choyée, j’avais eu mon bac haut la main et toutes les écoles s’étaient ouvertes à moi… Je savais d’où je venais, ce que j’avais traversé. J’avais réussi à survivre à la chute, au deuil, à une vie de fugitive. J’étais encore là, après tout ça. Les gens pouvaient penser ce qu’ils voulaient de moi, je m’en fichais. Moi je savais. Mais c’était gentil de sa part de me dire ça. Thais avait un côté maternant qui se révélait très réconfortant pour la jeune orpheline que j’étais.

-Non, dis-je honnêtement. Il n’y a plus que moi maintenant.

Je n’avais pas de raison de lui mentir, la dame ne m’inspirait aucune méfiance. Elle venait de trop loin et semblait trop innocente pour être liée aux Ombres. Je ne me sentais pas menacée.

-Vous n’y croyiez plus, à la bonté ?

Quels genres de déceptions avaient pu vivre cette personne pour tenir de tels discours ?

-Je crois que les gens sont perdus, ils cherchent des réponses et à comprendre où est leur place dans tout ça… Le monde entier a été bouleversé, tout change à grande vitesse et très violemment.

Mon esprit me ramène à la scène à laquelle j’ai assisté au début du mois. Cette dispute de nuit alors que je cherchais un coin tranquille où me reposer. Des divergences d’opinion à propos de religion… Ce couteau planté à plusieurs reprises dans le corps de l’un des deux et moi, tapis comme une souris en espérant ne jamais me faire repérer par le meurtrier. J’en avais été malade pendant des jours, et puis j’avais enterré cette histoire profondément en sachant que je ne devrais jamais en parler à quiconque si je ne voulais pas m’attirer de gros ennuis.

-Et quand les gens ont peur, ils font des choses terribles. Mais il y a encore des tas de bonnes personnes…  

J’en avais plus vu en quelques mois que sur le reste de mon existence. Autant de personnes malveillantes que charitables. C’était peut-être là un des avantages à ma condition, côtoyer les extrêmes m’offrait une vision divergente sur la nature des gens. Moins édulcorée peut-être, plus terre à terre.

-Peut-être qu'ils ont besoin d'espoir pour montrer à nouveau le meilleur d'eux-même.

De fait, ce que je notais c’est que la Révélation avait tout chamboulé et que les gouvernements se maintenaient à peine à certains endroits du globe. Nous fonçions droit dans le mur et la collision me faisait très peur, tout comme elle devait terroriser des millions d’autres personnes. Ce n’était que le début d’une crise très grande ampleur. J’avais une mauvaise opinion à propos des dieux et de tout ce que leur existence engendrait comme conséquences depuis quelque temps… Mais je savais au fond de moi que mon cœur était biaisé par ma propre expérience et les révélations sur ma mère que j’avais vécu comme une véritable trahison. Si elle m’avait tout dit d’entrée de jeu, les choses auraient été tellement différentes…

Mes yeux rencontrèrent ceux de Thais. J’ignorais si j’étais une bonne âme… Je faisais de mon mieux pour ne pas me perdre en chemin, pour rester droite et en accord avec mes valeurs. Mais il était ô combien difficile de s’en sortir ainsi ! Quand voler ou mendier vous rapportait un millier de fois plus que tous les moyens de travail honnêtes que vous pouviez faire, quand vous deviez lutter contre votre nature sociale pour vous empêcher de fraterniser avec qui que ce soit, que vous deviez endosser une existence solitaire, mensongère… Tout ce que j’avais vu, vécu…

J’avais changé. Je le savais, je le sentais au plus profond de moi-même… J’étais une autre personne, à des années lumières de la gosse insouciante et pleine de rêves que j’avais pu être. Moins de six mois avaient suffi à me transformer et j’angoissais parfois en me demandant à quoi je ressemblerai d’ici un an ou deux… Aurais-je encore l’envie ou la spontanéité d’offrir un chocolat à une inconnue à l’air maussade ? Aurai-je encore cette volonté de refuser un emploi qui consistait à se pavaner devant des riches ou à coucher pour obtenir de gros pourboires ? A préférer crever de faim plutôt que de fouiller les poches des touristes ? A jouer du violon pendant des heures pour grappiller quelques piécettes alors qu’il gelait plutôt que de mendier et empocher l’équivalent de ma recette en quelques minutes ? A refuser de me laisser entretenir par cet inconnu que je venais de rencontrer par crainte de ce qu’il pourrait me demander en échange et par fierté personnelle ? Parfois, dans les moments plus critiques, la question de céder à la facilité se posait sérieusement.

J’en avais vécu des choses en six mois.

C’était une bonne chose que cette femme me tienne ce genre de discours. Tout comme mon geste avait pu la réconforter, ça m’aidait à me rappeler, paradoxalement, qu’être une personne honnête, pouvait parfois être récompensé. Ca ne changerait pas ma vie en soit, cela ne m’aiderait pas à trouver un endroit où dormir au chaud, à me remplir le ventre et à me sentir en sécurité, mais ça avait un côté réconfortant.

Mon expression se fit horrifiée alors qu’elle m’expliquait qu’un membre de sa famille avait été présent lors du drame du jardin des Tuileries.

-Je suis désolée…

Je l’étais, sincèrement. Ce qui s’était passé là-bas m’affectait profondément, tant à cause du nombre de victimes que parce que je connaissais personnellement le dieu qui avait déchaîné sa colère. Enfin… Je croyais le connaître. Tout comme je croyais connaître ma mère. Ca me faisait réaliser un peu plus à quel point ces gens étaient en réalité des étrangers pour moi.

-Je suis heureuse pour vous qu’il s’en soit tiré sans blessures graves.

Je comprenais pourquoi elle était à Paris et son expression grave, sur ce banc. Ca devait être un être cher si elle s’était donné la peine de faire tout ce chemin pour venir le voir en France.

-J’ai passé le réveillon de noël  avec un ami.

J’avais trouvé son cadeau, discrètement glissé dans mon sac comme s’il était trop gêné pour me l’offrir lui-même… Une broche en forme de phénix. Je la portais toujours avec moi, depuis. William jouait le gros dur, mais c’était une âme sensible et attentionnée en réalité. Je le comprenais de mieux en mieux au fil du temps qui passait, mais de nombreuses zones d’ombre autour de sa vie m’empêchait d’être totalement transparente avec lui.

Quant au nouvel an, j’étais allée faire un tour dans l’un de ces nombreux événements culturels musicaux organisés gratuitement à Paris. J’avais pu me vider la tête pendant un moment, sympathiser avec quelques jeunes et me donner brièvement l’illusion d’être de retour à la belle époque insouciante. Ca m’avait fait du bien, et comme à chaque fois, le retour à la réalité avait été difficile.

-Et je suis allée danser pour le nouvel an. Vous aimez la musique ? demandai-je spontanément.

C’était ma passion, ce qui me faisait vibrer. Je me sentais un peu plus complète depuis que Raf m’avait fait cadeau de son violon, même si mes conditions de vie n’étaient pas idéales pour conserver et entretenir un tel instrument. Les intempéries et l’humidité étaient les ennemis naturels du bois, mais je faisais de mon mieux pour le protéger et en prendre soin.

-Je joue du violon, c’est ma passion.


Je ne savais pas vraiment pourquoi je lui racontais ça… Une manière comme une autre de lui faire la conversation.

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 26 Déc - 11:23


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


Ainsi donc elle était seule ? C'est bien dommage, elle semblait être une jeune femme prometteuse, malgré la fatigue et les vêtements abîmés qu'elle portait. Et puis, il y avait ce petit truc en plus, une bénédiction ? Sans doute, mais de savoir de qui et pourquoi était une vague question que je ne pouvais pas prendre le risque d'aborder sans avoir à me découvrir. Et pour le moment, il n'en ai pas question. Je laisse donc ce point qui pourtant m'intéresse vraiment, de côté. J'y reviendrai potentiellement plus tard. Je sais à quel point c'est compliqué de se retrouver seule, sans les repères habituels, mais ce monde est cruel et sans pitié, il faut savoir y faire face ou rester dans un coin et attendre que la mort arrive. J'ai choisi la première option, après avoir pleuré ce que j'avais perdu. Le combat est difficile, mais il le faudra bien. " Tu es bien courageuse en tout cas. Bon nombre de filles de ton âge n'aurait pas la force de continuer comme tu le fais." Ni même l'idée d'essayer de faire sourire une parfaite inconnue. Je ne saurais même pas dire ce que font mes filles actuellement. Elles me manquent, comme mes garçons, comme le reste de ma famille qui prends un chemin bien différent de ce que j'aurais cru.

J'eus un rictus quand elle demande si je crois encore en la bonté. C'est une question assez complexe pour laquelle je n'ai pas de réponses claires. J'aimerais croire que c'est encore le cas, elle en était un bon exemple après tout... Mais cette guerre avec les humains, en plus de nos querelles incessantes entre panthéons, me donne une autre vision des choses. Pourtant, j'écoute son point de vue avec attention. " C'est vrai, tout à changé désormais, mais j'ai bien peur que ce ne soit qu'un début." Je crois sincèrement que le pire est à venir. Je sais ce qui nous attends vis à vis des celtes et de leurs alliés, ce que je ne sais pas en revanche, c'est comment je vais faire pour protéger au maximum les miens. " Si les gens sont perdus, c'est parce qu'ils ne savent plus en qui ou en quoi croire, c'est juste une question de croyance dans le fond. Et d'orgueil aussi j'imagine." Parce que chaque panthéon se croit supérieur aux autres, ce n'est pas nouveau. Depuis la nuit des temps la croyance des hommes est importante pour nous. Et n'importe quel dieu vous le dira. J'eus pourtant un sourire plus rassurant. " Oui en effet. Heureusement qu'il existe encore des gens comme toi, prêts a faire sourire une parfaite inconnue dans la rue, sans rien attendre en retour." La bonté n'est pas perdue, elle est juste ensevelie sous le reste, sous ce que l'humanité sait faire de pire. Pour ce qui est de l'espoir, nous verrons bien ! J'aimerais pouvoir lui en apporter, mais je ne sais pas comment m'y prendre avec elle. Alors, je préfère ne rien dire pour le moment.

La Grande révélation est un chamboulement comme on en a jamais vu avant. Il y a une différence entre prier devant un autel ou dans un temple et avoir ledit dieu en face de lui. Surtout que nous n'avons pas forcément toutes les réponses à leurs questions. Et que bien évidemment, le fait que nous existons bel et bien pose quelques problèmes. Alors que je croise son regard, j'en viens à me demander ce qu'elle avait bien pu vivre depuis tout ce temps passé dans la rue. Je sais que ça peut-être parfois difficile, je ne suis pas aveugle, je sais que les femmes sont souvent prises pour cibles et une jeune femme, aussi naïve en apparence ferait une cible idéale pour tout un tas de choses inavouables. Pourtant, elle ne semble pas marquée, comme j'ai pu le voir chez certaines femmes, mais elle avait dû voir des choses qu'une jeune de son âge ne devrait pas. Peut-être que je peux lui venir en aide, si elle accepte. Peut-être en lui proposant une chambre là ou je loge quand elle le voudra, histoire d'avoir un endroit ou elle peut se sentir en sécurité et dormir, avoir accès à une douche bien chaude et à manger. Mais je ne la forcerais pas, je ne sais pas encore comment amener le sujet.

Son expression change quand je lui avoue la raison de ma présence ici et elle se dit désolée. Je la crois sans peine. Mais il va bien, ils vont tous bien, c'est le principal pour le moment. Même si ma soeur a décidé de jouer solo dans son coin sans l'appui de sa famille. Même si nous sommes alliés aux Nordiques dans cette guerre et que je ne sais pas où cela nous mènera. J'ai peur pour les miens, mas je ne peux pas le montrer, ni même l'exprimer. Je suis leur reine et si je montre le moindre signe de faiblesse, mes frères s'empareront du pouvoir et j'ai peur de ce qu'ils adviendra alors. Elle ajoute qu'elle avait passé noël avec un de ses amis. J'eus un sourire avant de boire une gorgée de chocolat chaud. " J'aimais danser oui, mais je n'ai plus le temps maintenant." Elle ajoute qu'elle joue du violon et je hausse un sourcil, curieuse. " J'aimerais bien t'entendre jouer à l'occasion !" Je reprends une mignardise et reprends après quelques secondes. " Je jouais de la harpe à une époque. Maintenant, je préfère le piano." J'avais appris au fil des ans et j'appréciais la mélodie que l'on pouvait entendre. Et les humains avaient écris de très jolis morceaux. " Tu as appris seule ou tu as pris des cours ? J'ai toujours trouvé le violon assez compliqué." Sans savoir exactement pourquoi d'ailleurs et ça n'avait pas d'importance. " Est-ce que tu as un endroit ou dormir ce soir ?" Autant que je pose la question tout de suite.
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 26 Déc - 13:46

Un chocolat pour sourire


-Vous connaissez le dicton français ? “Marche ou crève”, dis-je d’une voix égale.

Je n’étais pas particulièrement courageuse - résiliente,  peut-être, à la rigueur. Je prenais claque sur claque et j’apprenais à me relever et à avancer parce que la seule certitude qu’il me restait aujourd’hui au milieu du chaos qu'était devenu ma vie était que je voulais vivre. J’avais compris que je ne contrôlais rien alors je me laissais porter et je faisais au mieux pour garder la tête hors de l’eau. Je n’avais déjà plus grand chose à voir avec la gosse que j’étais autrefois, dépendante et tristement naïve… Et le temps continuerait à faire son œuvre sur moi et à me changer, j’en étais convaincue. C’était ça la véritable force de l’humain, non ? Son adaptabilité.   Pour le meilleur… Et surtout le pire. Je voyais la vraie nature humaine désormais, tout ce que mes yeux d’enfant choyé m’avaient caché jusqu’à présent. Le harcèlement et les agressions verbales et physiques, le viol et le meurtre, mais aussi son extrême inverse : charité, bienveillance et altruisme. J’avais été confrontée à beaucoup de situations, mais mon petit doigt me soufflait que j’étais encore loin d’avoir tout vu.

Mon regard s’assombrit. Oui j’étais d’accord avec elle, tout ce que j’avais lu de l’actualité que je suivais autant que possible par tous les canaux à ma disposition convergeaient vers cette idée que ce n’était que le début. Les gouvernements peinaient à se maintenir en place, certains s’effondraient… La période allait s’accompagner d’un vaste chaos politique, et donc nécessairement d’un crash économique.

-Pourquoi de l'orgueil ?

Parce que les gens préféraient s’entretuer pour affirmer leur foi plutôt que de cohabiter ? Ou parce que beaucoup avaient longtemps clamé haut et fort que les dieux n’existaient pas…

-J’ai reçu une éducation laïque, je suis athée. On m’a appris à réfléchir avec ma tête plutôt que mon coeur, à ne pas croire à n’importe quoi… Et je me pose des tas de questions, comme des tas de gens qui sont exactement comme moi… Je ne comprends pas pourquoi ces dieux se cachaient s’ils sont tout puissant, pourquoi ils réapparaissent soudain. Et par-dessus tout je me demande ce qu’ils sont réellement et si les humains ne sont pas en train d’être abusés par leur naïveté… Peut-être que nous sommes en train de subir une invasion extraterrestre, comme dans les films ! soulignai-je avec un sourire malicieux avant de lever ma tasse pour boire une gorgée de ma boisson.

Ce n’était qu’une demi-blague. J’avais vraiment réfléchi à ces scénarios. Qu’est-ce qui était le plus logique ? Que nous ne gardions dans notre histoire aucune trace autre que des mythes de ces prétendus dieux qui étaient censés avoir côtoyé notre monde depuis toujours et qui cohabitait avec nous ou bien qu’une autre espèce intelligente utilise ces mythes pour prendre le pouvoir sur des gens en personnifiant leur foi ?

-Je ne demande qu’à croire moi aussi, mais j’ai besoin de comprendre. Ils sont là, ils se sont manifestés. Certains ont réalisé des miracles et d’autres provoquent des cataclysmes et tuent à tour de bras… Mais pourquoi la plupart continuent à se cacher ? Pourquoi est-ce qu’ils ne s’invitent pas sur les plateaux télé pour discuter avec le public et donner des réponses aux gens ?

Soupir.

-Je parle trop, dis-je avec un sourire timide.

La problématique m’enflammait vite et de fait, ces questions m’obsédaient depuis la mort de maman. Trouver les réponses, c’était comprendre pourquoi maman et Teutatès m’avaient caché leur nature, pourquoi quelque chose me traquait depuis juillet et pourquoi je devais mener cette vie de cavale et de pauvreté extrême…

Je lui souris. Un chocolat, ce n’était pas grand chose… Mais ça avait l’air de l’avoir touché. Mon acte n’avait pas été complètement désintéressé cependant, j’avais besoin de chaleur humaine alors j’avais provoqué une discussion. Peut-être que j’avais aussi besoin au fond de me rendre un peu utile et de faire quelque chose pour autrui. Ma situation me rendait relativement dépendante de la société : je faisais les poubelles ou je mendiais pour pourvoir un minimum à mes besoins vitaux et j’avais peu d’occasion de briller pour moi-même et d’apporter quelque chose aux autres en échange.

-J’avais besoin de sourire moi aussi. Vous aussi vous avez un pouvoir magique, vous voyez !

Je me sentais un peu plus légère maintenant, cette discussion était une distraction bienvenue qui me détournait de ce poids qui alourdissait mon coeur et me rendait si triste.

-J’ai un faible pour le piano, il s’accorde avec tellement d’instruments ! C’est un peu le couteau suisse indispensable qu’on a besoin d’avoir avec soi ! dis-je avec enthousiasme. Quel est votre registre ? Qu’est-ce que vous aimez jouer ?

Je hochai la tête.

-Oui j’ai suivi un cursus musical, pendant une grosse dizaine d’années. Ce n’est pas l’instrument le plus facile à prendre en main mais… Pas plus que la harpe en réalité. Je peux vous jouer un morceau dehors si vous voulez, j’ai les doigts bien chauds maintenant grâce à vous ! dis-je en agitant mes mains.

Si ça lui faisait plaisir, je serai ravie de partager ça avec elle. C’était toujours un plaisir de me produire pour quelqu’un d’autre, et je ne parlais pas des gens dans la rue devant qui je jouais parfois pour gagner quelques pièces et qui passaient en m’accordant rarement plus qu’un bref coup d’oeil.

La question suivante me désarçonna, je ne l’avais pas anticipé.

-Euh…

Est-ce que j’avais un endroit où dormir ce soir en particulier ? Non. J’avais quelques points de chute, du très peu confortable et glacial au lieu relativement chauffé et sécurisé, et j’alternais entre ces positions en évitant de prendre des routines, cherchant constamment des nouveaux points de chute. Les Ombres finiraient par me trouver si je commençais à prendre des habitudes, c’est ce que William m’avait dit et je partageais son point de vue.

-Non, pas vraiment. Enfin… Je vois ça un peu au jour le jour. De toute façon, il fait un peu trop froid pour dormir la nuit en ce moment.


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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyVen 29 Déc - 18:00


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


Je hausse un sourcil en entendant ce proverbe. La langue française était quelque chose que je maîtrisais assez mal dans l'ensemble. Je le parlais suffisamment bien pour mener une conversation avec quelqu'un, mais il y avait des subtilités que je ne saisissais pas. J'ai vécu différentes vies, mais jamais bien loin de la Grèce. C'est donc tout nouveau pour moi de parler une autre langue que le grec, du moins à l'échelle de mon existence. L'anglais est la langue de demain, mais le français figure en bonne place également et malgré un accent a coupé au couteau, je suis ravie de pouvoir converser avec cette jeune fille. Outre ce petit quelque chose qui venait très certainement d'un autre dieu, elle avait une certaine forme d'adaptation, une forme de courage aussi, pour continuer de vivre malgré sa condition de fille des rues désormais. J'avais envie de l'aider, mais sans me compromettre ou laisser un indice sur celle que j'étais en réalité. Du moins, pas pour le moment. Même si je ne sentais pas la moindre animosité chez elle, une telle annonce pourra être mal vécue. Et je ne tenais pas particulièrement à avoir une cible dans le dos pour le moment.

" Pourquoi de l'orgueil ?" Bonne question en effet. " Parce que chacun s'estime meilleur que les autres, je suppose. Je ne sais pas, je ne suis pas une experte sur la question religieuse." Et puis je suis une Olympienne, mon avis est biaisé vu que je place mon panthéon avant n'importe quel autre. Chose que tous les miens ne font pas, malheureusement. Mais je suis leur reine et je dois montrer l'exemple, le reste suivra j'imagine. Puis j'eus un rire assez franc, mais toutefois amusé par la fin des propos de la jeune femme. Effectivement, cela pourrait bien être le cas pour quelques individus qui voudraient vraiment croire que nous venons d'ailleurs. Alors que nous sommes nés de leur croyance. " C'est normal de se poser des questions, en ces temps troublés, c'est légitime. Je suis née et j'ai grandie dans une famille qui a toujours bénie les anciens dieux de l'Olympe. Pour moi c'était naturel de suivre ces enseignements. Mais depuis que nous savons qu'ils existent, je crois que les miens attendent un geste, un signe de leur part, sans doute pour les remercier de leur loyauté." Ce que j'avais fait, puisque je m'étais réincarnée dans le corps d'une fille qui venait d'une famille qui croyait en moi. Un honneur pour eux, mais je leur ais toujours demandé de taire cela, pour eux, comme pour moi.

Elle continue avec ses questionnements et je ne sais pas comment lui répondre exactement. Pour moi, cette Grande Révélation était une erreur, ni plus ni moins. L'humanité n'était pas prête à apprendre notre existence, du moins, pas de cette manière. Mais c'était fait et bon nombre d'entre nous préfère encore vivre dans l'ombre, ne pas trop se montrer. Il y a trop de choses qui sont en jeu. La Mort Véritable est quelque chose qui me terrifie, encore plus depuis que mon époux est mort et qu'il ne reviendra jamais. " Peut-être parce qu'ils ne voulaient pas qu'on sache qu'il existent ? J'imagine que si c'est étrange pour nous, ça doit aussi l'être pour eux." Puis j'eus un sourire un peu triste. " Certains tuent et font la guerre parce qu'ils sont ainsi faits. Ils ont tous une fonction si je me souviens bien et ne vivent que pour cela. Ce qui entraîne des désastres. Même si au final, on a pas attendu cette révélation pour s'entretuer." C'est dans la nature humaine de se taper dessus pour tout et rien et des exemples ridicules, j'en ai vu passé au fils des millénaires. " Non, tu as simplement réfléchie à la question. Bon nombres de gens ne le feront pas et se contenteront de prendre les choses comme elles viennent." Oui, elle était intéressante.

Oui, j'ai des pouvoirs, mais pas ceux qu'elle s'imagine en tous cas ! La discussion dérive sur la musique, sujet qui semblait également la mettre à l'aise. " J'ai un faible pour Chopin, mais cela fait bien longtemps que je n'ai plus pris le temps de jouer." Elle confirme qu'elle a suivit un cursus musical et je hoche légèrement la tête. "J'aime le son d'une harpe, c'est apaisant. Mais je t'écouterais jouer avec plaisir !" Puis ma dernière question semble la mettre un peu mal à l'aise. Elle n'avait pas d'endroits ou dormir ce soir. Je pose mon coude sur la table, mon menton au creux de ma main et je l'observe quelques secondes, silencieuse, puis je reprends. " Je peux t'héberger ce soir si tu veux. Tu auras un endroit au chaud, tu pourra prendre un bon bain, manger à ta faim. Et puis comme ça, tu pourra me jouer du violon." Je n'avais pas d'arrières pensées, je voulais juste lui permettre d'avoir un endroit où elle pouvait se sentir en sécurité l'espace d'une nuit. Ou plus, si elle le veut. " Qu'en penses-tu ?" Je lui laisse quand même le choix.
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMer 3 Jan - 18:44

Un chocolat pour sourire


Je la regardai un moment, pensive. Oui, peut-être qu’il s’agissait d’orgueil… Mais pour qui ? Les prétendus dieux ou les humains qui les servaient ? Je ne savais presque rien des premiers, en revanche j’avais trop souvent souffert de la cruauté des seconds du temps où je vivais au Mexique, comme de celui où j’étais à la rue.

-Je ne savais pas qu’il existait encore des cultes des panthéons antiques…

Plus j’en apprenais sur ce monde et plus je réalisais à quel point j’étais ignorante de tout. Mama Quilla avait-elle un culte aussi, quelque part ?

-C’est aussi votre cas ? Vous attendez une attention de leur part en remerciement de votre ferveur ? lui demandai-je curieuse de savoir comment la Grande révélation avait pu impacter une personne croyante.

Ça devait être merveilleux pour un croyant de voir soudain l’objet de son culte devenir plus qu’une simple idole… Leurs croyances avaient dû être renforcées, leurs doutes balayés. J’aurais préféré être comme eux, je crois. Il n’y avait rien de pire que le doute. Il vous gangrènait de l’intérieur et vous blessait profondément.

-Pourquoi ne voudraient-ils pas qu’on sache ? S’ils sont bien ce qu’ils disent être, ils étaient vénérés il y a des siècles ou des millénaires de ça, c’est donc qu’ils devaient être partie prenante du paysage, non ? Qu’est-ce qui les a poussé à disparaître soudainement ? Et à revenir tout à coup ?

Je ne comprenais pas.
Sa remarque suivante était pertinente cependant.

-C’est vrai… Peut-être que les religions ne sont, au fond, qu’un prétexte à l’humain pour dominer l’autre et exprimer sa violence. J’en étais convaincue avant de savoir que nous n’étions pas seuls sur cette planète… Maintenant, je ne sais plus trop.

Étions nous de simples pantins dans les jeux de quelques créatures supérieures ?

Elle ne semblait pas juger mes interrogations. Tant mieux au fond, j’avais manqué de prudence en exprimant tout haut mes angoisses… Le climat n’était pas propice à ce genre de discussion en ce moment où il suffisait d’un rien pour que les gens s’embrasent et deviennent violents… Et paradoxalement, c’était précisément la raison pour laquelle il fallait en discuter. Mais qui étais-je, moi, pour faire valoir mon opinion ? Une déesse s’était jouée de moi dans mon propre foyer et je n’avais pas su voir la vérité…

La discussion dériva sur les instruments. Elle m’enflammait d’une autre manière, plus douce, plus agréable. Si la religion m’angoissait profondément, la musique m'apaisait.

-Vous aimez le classique alors, dis-je en hochant la tête.

Je connaissais bien, j’avais longtemps travaillé avec. C’est un matériel de base quand on faisait des études de musique.

-Les instruments c’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je suis sûre que ça reviendra vite si vous avez envie un jour d’y revenir, lui dis-je avec un sourire.

Je ne pouvais imaginer ma vie sans musique. Quand j’avais été privée de mon violon, après avoir abandonné mon appartement et toutes mes affaires, j’avais laissé mon esprit vagabonder. Le claquement d’une portière, le roulement d’une poubelle, le sifflement d’une sirène… La ville était si bruyante, il suffisait d’un peu d’imaginer pour en faire le point de départ d’un vaste orchestre. Un peu dissonant, certes, mais avec quelques arrangements sonores dans ma tête, la chose prenait forme de manière plus agréable.

Je la regardai surprise.

-Je ne correspond sûrement pas aux standards de l'hôtel où vous logez, répondis-je pragmatique.

Cette dame était charmante, présentait bien. Je la devinais plutôt aisée sur le plan financier… Le lieu où elle s’était établie devait correspondre à son train de vie, du moins je le supposais.

-Le personnel ne va pas faire des histoires si je vous suis ?

Voulais-je seulement la suivre ? J’étais fatiguée, la perspective de dormir dans un environnement relativement sécurisé, de pouvoir prendre une douche chaude et de manger un repas équilibré était réellement séduisante. Cette femme ne m’inspirait pas de danger, je la pensais sincère dans sa démarche. Je lui faisais probablement pitié… Ca arrivait parfois que des personnes m’offrent des choses : de la nourriture, des vêtements, ou plus rarement un endroit où passer la nuit. J’étais très prudente mais pas stupide, les occasions de me laver et de prendre un repas chaud étaient trop rare en hiver pour refuser quand l’offre venait d’une personne réglo.

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptySam 6 Jan - 18:54


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


J'eus un léger sourire à sa remarque. Il ne s'agissait plus de culte à proprement parler, même si j'avais eu de la chance en ce qui me concerne, moi Héra. J'avais eu en Grèce, des gens qui n'avaient cessé de croire en moi, de me vénérer envers et contre tout, parfois en même temps que l'Unique, ce qui était assez ironique quand j'y pense. Mais le fait est que je suis là aujourd'hui, je n'ai jamais vraiment été oubliée des Hommes et c'est une chance que d'autres n'ont pas eue. " Il en existe encore, mais ne t'attends pas à voir des groupes composés de centaines de gens. C'est plus clairsemé, la foi de Dieu ayant fait des ravages chez les croyants des anciens panthéons." Ce qui était une réalité. On a bien essayer de lutter, mais nous étions en guerre contre tellement de panthéons à ce moment là que c'était peine perdue. Et il faut dire que ceux qui propageaient la bonne parole de leur Dieu avaient été malins et persuasifs. Et nous avons perdu. Nous avons tout perdu après cela. Et rien que d'y penser, j'ai un peu mal au coeur. Notre panthéon a été fragmenté après cela et j'avais dès lors, perdu mes enfants et mon mari. Et je n'avais jamais retrouvé les premiers, quand a mon mari, il est aujourd'hui mort. Tout ça pour quoi au juste ? Je pose de nouveau les yeux sur elle et eus un léger soupir. " Je ne sais pas, je n'ai fais que suivre les enseignements que mes parents m'ont appris. Mais oui, je crois que j'attendais et que j'attends toujours quelque chose en échange. Mais les Dieux ne pensent pas comme nous. Enfin je pense." Il est vrai que nous n'avons pas le même raisonnement que les humains. Notre espérance de vie bien plus longue est sans doute la cause de cela. Pour nous, la vie d'un humain représente un battement de cil.

Son raisonnement tenait la route, malgré son jeune âge, malgré les épreuves qu'elle avait traversées et qu'elle traverserait encore, elle avait un point de vue intéressant sur la question. " Il est possible qu'ils n'aient pas pu lutter contre la montée du Christianisme à l'époque et que c'est la raison de leur disparition. Pour le reste, je ne peux que supposer." Je maudis Nyx de nous avoir mit dans une telle situation en prenant sur elle de révéler au monde entier l'existence des Dieux. Nous n'étions pas prêts à cela, pas plus que l'humanité. J'espère qu'elle est contente d'elle où qu'elle soit." Les Dieux ne sont pas tous de vils manipulateurs et menteurs. Certains d'entre eux ne voulaient sans doute pas que les choses dérapent à ce point." Ce n'était pas ce que je voulais non plus. Je voulais juste, à la base, retrouver mes enfants, mon mari et vivre tranquillement en Grèce. Au lieu de ça, je me retrouve à la tête de mon panthéon dans une alliance et une guerre qui je ne maîtrisais pas. Mais j'avais une vengeance à mener, un combat à mener et j'allais le faire, quoi qu'il m'en coûte.

Le sujet de la musique vient sur la table et je sens qu'elle est plus calme. Je note que les questions sur la religion, les dieux et les croyances, la mettaient quelque peu mal à l'aise. J'eus un sourire à ses mots et hoche légèrement la tête. " En effet, il y a eu de très bons compositeurs au fils des âges. Chopin, Beethoven, Bach pour ne citer qu'eux. J'aime beaucoup ce que je ressens quand je joue leurs morceaux." Elle se montre rassurante et je trouve ça adorable. Mais le manque de pratique, plus le manque de temps aura sans doute raison de mon talent pour le piano. Mais je ne relève pas plus que ça. Je lui propose alors de venir passer la nuit dans l'hôtel où je me trouvais. J'eus un sourire amusé sur les lèvres à sa réponse. " C'est un hôtel privé en quelque sorte, je suis la seule cliente, donc les règles sont différentes." Le propriétaire m'avait laissé investir les lieux en remerciement de ce que j'avais fais pour lui. Je pouvais y rester autant que je le voudrais.

" Le personnel sait qu'il ne faut poser aucunes questions, tu es avec moi, ça leur suffira." Je lui laisse le choix, ne lui forçant nullement la main, elle était libre de refuser si elle en avait envie. Je le lui proposais de bon coeur et avoir un peu de compagnie qui ne soit pas en lien avec mon panthéon ou mes alliés était une bonne chose. Dans tous les cas, s'il s'avère que c'est une tueuse de dieux comme il en existe dans ce monde, je serais certainement de taille pour la mettre en déroute temporairement. " Si tu es d'accord, on pourra y aller une fois qu'on en aura fini ici. " Je reprends une mignardise et après quelques secondes de silence je reprends. " Ne t'en fais pas, je n'attends rien de toi, ce n'est pas non plus de la pitié, je me dis juste que ça ne te fera pas de mal de dormir dans un lit, au chaud et en sécurité sans avoir à t'inquiéter de ce qui rôde autour de toi." La belle est dans son camp. Si elle refuse, je ne serais pas offensée pour autant.
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Thais Argyre
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyMar 9 Jan - 22:25

Un chocolat pour sourire


Je hochai la tête. Je me demandai subitement comment les dieux avaient été affectés par les guerres géopolitiques à travers l’histoire, les conquêtes et reconquêtes religieuses… Étaient-ils à l’origine de ces conflits menés en leurs noms ?

Je réfléchis un moment à l’hypothèse de ma voisine. L’Unique serait la cause de la disparition des dieux polythéistes ? Une sorte de grande guerre de territoire qui aurait donné naissance à un champion qui aurait écrasé les autres ? Je n’avais pas pensé à ce scénario, c’était une idée intéressante.

-Peut-être… J’aimerai avoir l’opportunité de discuter avec l’un d’eux pour écouter son histoire.

Sa version des faits. Ce serait bien plus riche en apprentissage que d’échanger comme je l’avais fait avec nombre de croyants qui avaient leur propre interprétation de l’histoire de la Terre, bien souvent teintée de mysticisme et de superstitions.

-Qu’aimeriez-vous leur demander ? l’interrogeai-je curieuse.

Que pouvait bien vouloir un croyant ? De la considération ? L’amour de son dieu ? Ou bien un souhait plus intime peut-être, plus égoïste, comme le pouvoir, la richesse ou la santé ?

Elle affirmait comme si elle savait de quoi elle parlait… Je supposais naïvement que c’était le genre de certitude que pouvait avoir un croyant sans imaginer un instant avoir en face de moi l’une de ces entités qui parlait en son nom…

-Oh !

Je rougis en réalisant l’ampleur du quiproquo. J’avais visiblement largement sous-estimé le portefeuille de ma voisine. Un hôtel particulier en plein Paris ? Elle devait être richissime. Je comprenais mieux le sens du mot désormais. C’était comme une sorte de grande maison avec du personnel, comme dans un hôtel ? Je n’avais jamais mis les pieds dans un tel endroit.  

Comment faisais-je pour attirer à moi de telles personnalités, moi la miséreuse ? Le mois dernier, c’est Romilly qui m’avait cueillie dans la rue pour me proposer un chocolat chaud et du travail. Un travail si douteux qu’il m’avait d’abord alarmé, mais la conversation qui avait suivi la proposition avait finit par m’ôter tout doute sur l’intention de la jeune femme. Thais était un tout autre profil que Romilly. En apparence moins superficielle, moins bavarde, plus secrète et surtout… Plus maternelle dans son comportement.

Les dieux savaient à quel point je me sentais seule et avait besoin d’affection…
Ou pas. Qu’en savaient-ils après tout ? Entendaient-ils nos prières ?

-D’accord.

J’aurais probablement dû réfléchir, hésiter, me méfier comme je le faisais toujours…
La vérité c’est que je ne voyais que de la bonté chez cette femme. C’est moi qui l'avais abordé la première, elle n’était pas venue à moi, n’avait rien réclamé… Elle ne me donnait aucune raison de me méfier et mon instinct me soufflait que je n’avais rien à craindre d’elle… Quand bien même je me sentais terriblement intimidée en sa présence.

-C’est vrai qu’une douche chaude… Ce serait agréable.

Je n’allais pas le nier, c’était bien trop tentant. Tout autant que l’idée de passer une nuit dans un environnement sécurisé ou je pourrai dormir sur mes deux oreilles sans avoir à sursauter à chaque bruit. Un véritable repos… ce serait salvateur. Je manquais cruellement de sommeil.

-Je n’ai que mes chocolats et ma musique à vous offrir, répondis-je avec un sourire.

Je me figeai en voyant des flocons tomber de l’autre côté de la fenêtre. Mon sourire s’accentua et je fixais l’extérieur avec émerveillement.

-Finalement il neige…

Et je pourrai contempler les flocons depuis la vitre d’une chambre chauffée. Ma journée qui avait commencé avec tant de mélancolie prenait finalement une tournure plus sympathique.

-Je vous remercie, Thais. J’étais un peu triste tout à l’heure… mais ça va mieux maintenant. Ça fait du bien d’avoir quelqu’un avec qui partager un chocolat, dis-je avec un brin d’humour mais néanmoins sincère.

Il neigeait toujours lorsque nous prîmes le chemin de la résidence de Thais. J'accueilli la chaleur de sa demeure de vacances avec un soupir de soulagement.

-Il ne neige pas souvent là d’où je viens. Je trouve ça magnifique, mais c’est froid ! dis-je avec un petit rire. Et humide.

Je me frottai les pieds sur le tapis de l’entrée pour éviter de salir le sol et m’avançai dans le fameux hôtel particulier. Sacré maison… Et il y avait vraiment du personnel en plus ! C’était impressionnant à voir et plus encore à se dire que cela ne servait que de résidence secondaire pour certains. Et moi qui galérait à trouver de quoi me bricoler deux repas par jour… Je vivais à des années lumières de pareil luxe.

Où allais-je dormir ? Je rêvais de pouvoir me plonger sous un jet d’eau brûlant. J’étais frigorifiée.

-Vous savez, c’est la première fois que j’ai l’opportunité de parler avec une grecque. Vous m’apprendriez quelques mots ?

J’avais toujours eu une facilité avec les langues. Elles étaient comme des notes de musique ou des mathématiques… Chacune avec un tempo et un style très particulier, mais toute avec des points communs dans la construction. C’était une partition à assembler… Par chance, j’avais le goût du défi et la curiosité nécessaire pour apprendre.

-Je parle anglais et castillan. Et français aussi, bien sûr. J’aime bien apprendre de nouvelles langues, ça facilite les échanges et les rencontres.

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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyDim 14 Jan - 12:40


 

Un chocolat pour sourire


 @Naya Flores


Je souris légèrement quand elle reprend la parole. Elle m'inspire confiance, elle est douce et à un bon fond, je le sens, mais je ne peux pas prendre le risque de lui dire qui je suis en réalité, même pour répondre à ses questions. J'aimerais bien, mais je dois faire preuve de prudence. Elle finira certainement par apprendre qui je suis et se sentira peut-être trahie, mais c'est un risque que je vais devoir prendre. Nous verrons bien ce que l'avenir nous réservera. Dans tous les cas, je peux quand même essayer de l'apaiser, de lui donner quelques réponses, des pistes intéressantes à la réflexion, mais je ne peux rien faire de plus. Et l'histoire que j'ai racontée était celle du véhicule que j'occupais actuellement. Sa famille me vénérait depuis longtemps et pour eux, le fait que je me réincarne en choisissant leur fille était un immense honneur, que je leur avait demander de taire pour l'instant. Je ne voulais pas les mettre en danger. Ils étaient mes plus proches fidèles et faisaient un travail remarquable en Grèce, surtout dans le Péloponnèse. Région que j'affectionnais tant pour de multiples raisons. Je sors de mes pensées, quand j'entends de nouveau sa voix. " Je ne sais pas, j'ai la vie que je voulais. Mais il ne faut rien demander si on est pas sûr de ce que l'on veut. Les dieux sont par nature assez imprévisibles." Et l'on accorde pas toujours ce que l'humain demande, ni contrepartie.

Elle rougit quand elle comprend dans quel genre d'endroit je vis actuellement. L'hôtel particulier n'est pas le mien, même si j'en ai les moyens, je n'étais pas assez fan de Paris pour acheter un bien immobilier ici. Mais il allait sans doute falloir que je revoie mes plans au vu de ce qui se passe. Même si je sais que je peux rester ici autant de temps que je le veux. Mais elle accepte de venir avec moi pour le reste de la soirée. Je souris, contente également d'avoir de la compagnie. Cela me fait du bien d'être accompagné d'une jeune femme aussi vive d'esprit et surtout désintéressée, mais curieuse. Je ne peux pas m'empêcher d'être un brin maternelle avec, parce que je sens qu'elle en a besoin, consciemment ou non. Et moi aussi j'en ai besoin dans un sens. Je n'ai pas retrouvé mes enfants depuis si longtemps, même si je n'avais jamais été la mère de l'année, j'aime mes enfants. " Un bon bain chaud c'est toujours agréable." J'aimais bien être dans un bon bain chaud et y passer une heure, sans penser à rien.

" Je ne te demande rien tu sais, je le fais parce que ça me fait plaisir." Je souris et termine mon chocolat chaud. Mon regard se pose sur la serveuse et je n'aimais pas sa façon de regarder l'adolescente, mais je ne dis rien. Je tourne mon regard vers l'extérieur quand elle annonce qu'il neige et effectivement, les flocons tombaient et ça avait quelque chose d'hypnotique. " Cela me fait du bien aussi, tu as illuminé ma journée." Véridique. Je la laisse terminée son chocolat et je vais payer ce que je dois. Une fois dehors la neige tombe toujours et de plus en plus. Je frissonne, ne supportant qu'assez mal le froid. Je préférais de loin le soleil, mais je fais avec. Les mains dans les poches, on prend la direction de l'hôtel qui se trouve à quelques minutes de marche.

Une fois à l'intérieur de la demeure, je ris légèrement à sa remarque. " Oh généralement, je fuis le froid, je préfère le soleil." Je vois qu'elle est ébahie parce que qu'elle voit autour d'elle. Il est vrai que l'hôtel transpire le luxe discret mais bien présent. Je lui fais signe de me suivre, alors qu'on s'avance dans la bâtisse. " Vraiment ? Je suis ravie d'être la première alors." Puis je hoche légèrement la tête. " Bien sûr, je peux même t'apprendre quelque mots de grec ancien." Ce que cette langue pouvait me manquer ! Je parlais en grec ancien avec mes frères cela dit. Elle parle plusieurs langues et je suis agréablement surprise. C'est une jeune fille intelligente. " Parler plusieurs langues est toujours un atout, cela te permettra de voyager et de faciliter les échanges." On arrive au niveau du salon et je me tourne vers elle. " Tu veux peut-être aller prendre un bain pour te réchauffer ?" Je regarde l'une des femmes qui faisait partie du personnel de maison. " Il me semble que le propriétaire des lieux à une fille du même âge ?" Elle hoche la tête. " Bien, allez chercher des vêtements propres chauds et confortable pour notre jeune invitée." Je m'arrangerais ensuite avec eux. " Considère cet endroit comme chez toi, tu pourra y venir comme bon te semble, tu seras toujours à l'abri ici. Tu trouveras toujours un repas, un endroit sûr et un lit où dormir." C'était une promesse.
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MessageSujet: Re: Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II]   Un chocolat pour sourire [Thais] [Terminé - Intrigue II] EmptyDim 14 Jan - 19:06

Un chocolat pour sourire


-Oooooh oui ! m’exclamai-je.

Comment pourrai-je dire le contraire ? Les bains chauds c’était la vie ! Et plus on en était privé et plus on venait à les aimer. C’était souvent ce qui me faisait céder quand des gens me proposaient de passer la nuit chez eux : l’hygiène. La possibilité de me laver à l’eau chaude, de pouvoir nettoyer mes vêtements et mes affaires. C’est un luxe, plus encore que de dormir dans un lit moelleux.

" Cela me fait du bien aussi, tu as illuminé ma journée."

Je détournai mes yeux de la fenêtre, interpellée par la phrase de Thais, et lui sourit chaleureusement, touchée par ses mots.

Ca faisait du bien de sentir de la reconnaissance de la part de quelqu’un, de voir que je pouvais encore offrir quelque chose et d’être reconnue pour ça. Je réalisai à quel point je me sentais seule et comme cela me pesait. C’était dur pour moi de ne pouvoir me lier intimement avec autrui, ce genre d’échange me manquait.

L’hôtel privé de Thais était un bel endroit. Niché en plein coeur de Paris, j’avais du mal à estimer la valeur de pareil lieu.

-Je préfère aussi.

Je venais du Mexique après tout. Mais j’avais appris à supporter le froid par la force des choses et à lui survivre.

-Du grec ancien ?

C’était étrange comme démarche. Quand j’étais arrivée en France, aucun résident ne m’avait proposé de m’apprendre le vieux français. Mais Thais m’avait dit qu’elle venait d’une famille de croyants des cultes antiques, peut-être que c’était une histoire de tradition chez elle. Peut-être qu’elle priait en grec ancien comme les prêtres catholiques le faisaient parfois en latin.

-D’accord oui, pourquoi pas. C’est très différent du grec moderne ?

Je n’avais jamais été avare en connaissances. Peut-être que j’apprendrai des choses utiles à son contact, des mots, des prières, des pistes de réflexion…

-Je veux bien oui, dis-je en hochant la tête lorsqu’elle me proposa de prendre un bain.

Je me sentais glacée, la perspective de m'immerger dans l’eau chaude me faisait rêver.

-Merci beaucoup, Thais. C’est très généreux.

Un tel endroit accessible, c’est un peu comme tirer la carte joker dans la pioche. Je savais que je ne pourrai pas y loger trop souvent si je ne voulais pas risquer de le compromettre, mais c’était néanmoins une proposition très généreuse de sa part. D’autant que, je prenais note, elle n’était pas propriétaire des lieux. Le personnel lui obéissait pourtant au doigt et à l’oeil, elle devait être influente.

Je me sentis l’âme d’une princesse lorsque je découvris ma chambre et pus me laver et me changer. Je savourais ce confort avec énormément de plaisir mais ne tarda pas à retourner chercher la compagnie de mon hôtesse aussi longtemps que cette dernière la voudrait bien. J’appréciais sa conversation, elle était chaleureuse et intéressante, dénuée de jugement...

Je profitais de sa bienveillance pendant quelque jours, en profitant pour me ressourcer physiquement et mentalement. Lorsque je quittai finalement l'hôtel, je me sentais en meilleure forme. J’avais appris par coeur le numéro de la belle, lui promettant de lui donner de mes nouvelles… Et j’y comptais bien car il me semblait évident désormais qu’elle ne me voudrait pas le moindre mal et qu’elle n’avait aucun lien avec les Ombres qui me pourchassaient…


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