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 Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]

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MessageSujet: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptySam 23 Sep - 18:44

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Un moment parfait



Nuit du 5 au 6 janvier 2022

J’avais cessé de compter les litres d’alcool que j’avais pu boire au cours de cette journée. Pendant le sommet diplomatique ce matin, puis le déjeuner qui s’était déroulé tout au long de la journée… Les vivres n’avaient jamais manqué, la boisson avait coulé à flot. Nous avions parlé, tantôt sérieusement, tantôt fétards, échangés. J’avais fais connaissance avec certains et resserré mes liens avec d’autres. Certains s’étaient éclipsés rapidement comme Mama Quilla, d’autres étaient restés pour profiter des festivités. Et les heures avaient filé si vite que je ne les avais pas vu passer. Le soleil s’était couché, la nuit s’était installée, la soirée avait défilé. J’étais restée, bien entendu. La place de la déesse de l’Ivresse et de l’Unité était aux côtés de ses gens, pour présider, animer, amuser… S’assurer que tout le monde passait un bon moment.

Mon aura d’apaisement qui rayonnait autour de moi de manière quasi instinctive avait peut-être aidé à détendre quelque convives, celle de la désinhibition que j’avais poussé à certain moments pour encourager les personnes à dépasser leurs timidité ou limites afin de se lâcher avait finit par me contaminer moi-même sans que je n’y prenne garde.

Assise sur ma table, je me sentais complètement euphorique. Je m’étais nourri toute la journée de ce sentiment d’unité qui était en train de renaître parmi les enfants du panthéon celte. Le sentiment du devoir accompli me plongeait dans un profond état de bien-être. L’alcool aussi, peut-être. J’avais laissé les effets de l’ivresse me chatouiller sans complètement brouiller mon esprit. A tout moment je pourrai redevenir complètement lucide. Je l’étais, en un sens… C’était un état avec lequel j’étais complètement familière, une seconde nature.

Et je chantais.
Je ne me souvenais plus quand j’avais attrapé ce luth pour jouer ni depuis quand je faisais l’animation musicale. J’alternais tantôt chansons et tantôt simples morceaux. Je n’étais pas non plus bien sûr de l’heure qu’il était mais j’imaginais qu’il était tard. J’avais l’énergie pour faire nuit blanche sans problème et enchainer avec la journée de demain. J’avais l’habitude de tenir sur des événements qui rassemblaient bien plus de monde et qui demandaient bien plus de forme physique. La principale source de fatigue de la journée était venue de la nécessité de mêler politique aux mondanités. Impossible de complètement se lâcher en début de journée… Jusqu’à ce que tout le monde ne finisse complètement ivre et jette la diplomatie aux oubliettes. Le naturel n’avait pas tardé à revenir au galop, les vieilles histoires à ressurgir, certains racontant leurs aventures en provoquant fous rires ou soupirs...

Je terminai ma chanson sur quelques notes et cessai de jouer, les yeux dans la vague, puis je sautai de ma table pour bondir au sol. Sans vraiment me soucier de qui se trouvait encore sous la tente (restait-il du monde ?), je posai le luth sur le meuble et me dirigeai vers la sortie.

Par tous les dieux, je crevais de chaud ! Je n’avais peut-être plus une goutte de sang dans ce fichu corps pensai-je avec humour. L’alcool me faisait étouffer. Voilà un moment déjà que mon manteau avait été jeté dans un coin (je ne savais plus où et je m’en fichais). Je me baissai pour retirer mes bottes fourrées et mes chaussettes, manquant de me casser la figure au passage, et sortis. L’air frais se révéla vivifiant. Je lâchai mes chaussures et fit quelques pas dans la neige pour savourer le bien-être que me procurait le contact avec le froid intense de l’eau gelée.

je levai la tête vers le ciel dégagé et pu observer une voute chargée d’étoiles. Les nuages avaient disparu, le spectacle était féérique. La musique raisonna à nouveau sous la tente, quelqu’un avait rallumé la sono.

-Un moment parfait… murmurai-je avec un sourire heureux.

Il me sembla percevoir un mouvement et je tournai la tête pour apercevoir un visage dont j’avais fait récemment la connaissance. Mon sourire s’élargit, sincère, chaleureux.

-Chulainn, regarde ce ciel !

Je marchai vers lui avec mes petites manches et mes pieds nus sans vraiment me soucier du froid ambiant, et vint à sa rencontre.

-Tu n’as donc pas finis par t’endormir sur la table en ronflant… Je fais une très mauvaise diseuse d'avenir ! m’exclamai-je en me rappelant de notre conversation du début d’après-midi.

Et atteignant enfin sa position, je saisis sa main et profitai de sa surprise pour le faire tournoyer sur lui-même en rythme avec la musique.

-Tu danses avec moi ? lui demandai-je soudain très intéressée.


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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 26 Sep - 10:04


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Un moment parfait

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira--  feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]





Il ne s’était pas suffisamment méfié. Entraîné par l’enthousiasme général, William avait enchaîné les verres avec facilité, oubliant trop souvent qu’ils ne jouaient pas tous dans la même cour. Fort heureusement, il était un habitué des soirées trop arrosées et tenait plutôt bien la cadence, mais il n’était à présent plus entièrement maître de lui-même, se sentant plus léger, désinhibé par les verres de whisky avalés lors des dernières heures. Échauffé par l’alcool, il quitta le chapiteau, l’antre des festivités, pour s’installer paisiblement sur une table à l'extérieur et allumer sa cigarette. L’air était particulièrement frais, de quoi lui redonner un semblant de lucidité, comme une petite claque en plein visage le temps de s’y acclimater. Au fil de la soirée, il avait perdu le sens du temps et n’avait aucune idée de l’heure qu’il était. La nuit était bien installée, plongeant les bois dans lesquels il s’était promené plus tôt dans l’obscurité. Seule la lune, dans ce ciel étoilé, parvenait à éclairer l’endroit, en harmonie avec la poudreuse blanche qui l’entourait.

Ivre, certes, mais pas incompétent non plus, William se redressa lorsqu’il entendit un bruit. Ses sens en alerte, il scruta autour de lui avant qu’une voix devenue récemment familière ne l'appelle par son nom d'antan. Chulainn… cela faisait une éternité que l’on ne l’avait plus nommé ainsi, et c’était agréable, revigorant.
Rapidement, il aperçut les cheveux de feu de la Reine qui fonçait sur lui avec une énergie débordante et une tenue… étrange.
Décidément, ces divins étaient tous complètement fous ! Figé par le froid ambiant, William fronça les sourcils lorsqu’il découvrit la demoiselle en petites manches, ses chaussures abandonnées on ne sait où. Elle rayonnait, souriante, euphorique. Avait-elle bu ou son don la rendait-elle naturellement joyeuse, dans une forme d’ivresse constante ? Quoi qu’il en soit, plus elle s’approchait, plus il sentait ses barrières s'effondrer, comme s’il venait de se resservir un verre. Déroutant, c’était déroutant.

Je t’ai laissé à peine quelques heures, et voilà que tu n’as plus ni veste, ni chaussures! Sais-tu combien il fait dehors !? Dit-il, presque moralisateur avant de rire de la situation.

Ses yeux ciel s’écarquillèrent en grand lorsqu’elle l’invita à danser, ici, dans la neige, au milieu de quasi nul part, dans une fête réservée aux Dieux !

Ba voyons, quelle bonne idée.

La musique résonnait depuis le chapiteau, un son bien différent de ceux qui l’avaient, jadis, fait danser des heures entières jusqu’à en avoir mal aux pieds.

Je suis un danseur des temps anciens, chère Meduna. Ces musiques.. modernes.. n’ont jamais été ma tasse de thé.

Négatif. Il tourna la tête, tirant à nouveau sur sa cigarette sans prêter la moindre attention à sa rencontre du jour. Le bougre. Tentant de feindre l’ignorance, il écrasa son mégot sans même un sourir. Soudain, il se leva en vitesse pour rejoindre la jeune femme, attrapa sa main fraîche, mais néanmoins plus chaude que la sienne et la ramena à lui, amusé par ce petit jeu enfantin.

La valse, en revanche…
J’ai toujours apprécié la valse. Plus élégant, plus raffiné, plus sophistiqué !


En parfait désaccord avec la musique en fond, il fit tourner une première fois la Déesse aux pieds nus, reprenant contact avec ses yeux lorsqu’elle revint face à lui.

J’imagine que tu l’as dansé de nombreuses années, toi aussi. Voilà l’un des merveilleux privilèges de cette vie à rallonge dont nous profitons toi et moi. Traverser le temps, les époques, les coutumes…
Quels sont tes meilleurs souvenirs, de toutes ces années de vie.. ?


Parfait gentleman, il se laissa prendre au jeu, ravivant des souvenirs et dansant les chaussures dans la neige avec la Reine des Celtes en personne au beau milieu de la nuit. Qui l’aurait cru ?

Tu as passé une belle soirée ? Dit-il, relâchant son étreinte délicatement.


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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 26 Sep - 13:15

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Un moment parfait



-Oh… dis-je en écarquillant quelque peu les yeux devant cet étrange accueil plutôt familier.

Il s’inquiétait pour moi ? Il ne me connaissait pas, il ignorait à quel point je pouvais être spontanée parfois, surtout pendant ce genre de soirée où je naviguais dans mon élément.
Mes yeux se posèrent brièvement sur mes petites manches et mes pieds nus et je ris avec lui. Oui, il faisait froid dehors et je finirai par en souffrir, mais pour le moment je me sentais bien.

Et à propos de spontanéité…

-Tu veux me réchauffer ? lui demandai-je en coulant un regard intéressé sur son visage et ses formes.

Il était plaisant à regarder, le chevalier de la reine. Des yeux à se damner, un sourire charmant, grand, débordant de confiance en lui… Je me demandais s’il était aussi bon dans les jeux sensuels que dans le maniement des armes. Les hommes qui parlaient le plus ne faisaient pas toujours les meilleurs partenaires…

-Il y a un temps pour apprendre… dis-je alors qu’il rejetait mon offre. Comme ta Dame, ce soir, soufflai-je avec des yeux de canaille en évoquant la Morrigan.

Mais il secoua la tête, feignant de m’ignorer. Econduire une déesse, il en fallait du courage… Mais j’étais de trop bonne humeur pour me focaliser sur ce genre de détails. Pas de chevalier pour la belle ce soir, elle irait faire danser d’autres personnes…

Ou pas.

Alors que je me détournais de lui pour reprendre mes affaires, j'entraperçus la silhouette se lever et je fus soudain attirée à lui. Nos yeux se rencontrèrent.

-Tu es donc un valseur…

Et je me laissai faire alors qu’il me faisait tournoyer, amusée par ce revirement. Mes mains se positionnèrent naturellement sur son épaule et dans sa main pour accompagner cette nouvelle danse.

-J’ai approché de nombreuses cultures et appris des milliers de danses, répondis-je. Les clans, les duchés, les pays, les empires… Tout s’effondre avec le temps, mais leur mémoire subsiste avec leur héritage culturel.

Et je virevoltais sur le son d’une musique au rythme fortement dissonant. Je ne manquais pas un pas cependant, jouant la rythmique dans ma tête. Mes yeux pieds glissaient dans la neige, butant parfois sur une pierre qui me déséquilibrait - si quelque chose devait finir par me faire tomber, ce serait probablement les irrégularités du sol sous mes pieds endoloris.

Quels étaient mes meilleurs souvenirs ?

-L’invention de la crème glacée, répondis-je avec un sourire taquin. L'électricité et l’eau courante peuvent se rhabiller à côté d’une bonne glace !

J’avais les pieds transis de froid et je commençais à ne plus sentir mes orteils, mais je parlais de glace, oui.

-Mais si tu parles de souvenirs personnels… Il y a peut-être cette époque où je vagabondais comme une âme en peine, affublée d’une sainte tunique blanche et d’une barbe, dis-je en me mordant la lèvre pour ne pas rire. J’avais fait enfler les rumeurs à propos du retour du Christ en guérissant quelques malades et en transformant les eaux des puits de quelques patelins en vin. Et puis un jour, “Jésus” en personne est apparu devant une cathédrale pour réaliser son miracle devant moult témoins… Et alors qu’ils rampaient tous devant moi, habitants comme clergé, ils se sont rendus compte que leur sain… avait des seins, racontai-je hilare en repensant à la tête de l'évêque quand je m’étais dévoilée.

Souvenir impérissable d’une époque dramatique où l’Unique nous avait supplanté dans le cœur des mortels et faisait régner la terreur parmi les nôtres.

Mes capacités à soigner n’étaient plus un secret pour personne aujourd’hui, j’avais fais la une de plusieurs médias récemment alors que j’étais allée, masquée, à la rencontre de plusieurs malades dans des hôpitaux du pays pour sauver des mourants. Je ne pouvais apaiser tous les maux, mais j’étais versée dans l’art des toxines et ce qu’elles entrainaient en dégénérescence physique… Les conséquences des drogues, du tabac, de l’alcool… Les celtes m’avaient jadis investi de la capacité de les sauver de toutes leurs dérives et mes fidèles n’avaient, en effet, pas à se préoccuper des conséquences d’un mode de vie trop extrême. J’étais là pour veiller à leur santé.

-J’ai eu de la chance de réussir à sauver mon enveloppe ce jour-là, j’ai fais l’expérience du bûcher une fois et ce n’est pas une sensation plaisante. Bref. Des chansons ont été écrites sur la mystérieuse Jésus Christ, un courant religieux est même né pendant un temps, il arguait que le divin enfant était en fait une femme… Mes pauvres petits ont été répudiés par le Pape et taillés en pièce… L’Eglise s’est savamment appliquée à faire disparaître toute trace de cet événement des mémoires. Mais quel fou rire pendant tout le temps que ça a duré !

La déesse de l’Unité qui créait la discorde dans les rangs des fidèles de l’Unique… Comme quoi, je pouvais être une vraie garce parfois.

-A ton tour, raconte moi !

J’ignorais depuis combien de temps nous dansions, la musique dans la tente était un très mauvais indicateur.

Lorsqu’enfin nous finîmes par nous séparer, mes pieds étaient tel deux blocs de glace : complètement gelés.

-Je ne sais pas si tu en as conscience, Chulainn. Ce qui se passe ce soir est un moment historique… Ma famille ne s’est pas réunie pour festoyer de la sorte depuis deux-mille ans.

Certains manquaient à l’appel, mais c’était déjà énorme au vu du passif et de l’explosion de notre panthéon.

-Ca me rend très heureuse…

Ahum.

-Et… Mes orteils vont finir par se décrocher si je ne remets pas vite mes chaussures. Aide-moi à les retrouver, tu veux ?

Accrochée à son bras pour ne pas me casser la figure, je retrouvai aisément ma paire de bottes à l’entrée du chapiteau où je les avais abandonnées. Et, après avoir failli perdre l’équilibre et tomber en les enfilant, je retrouvais le bonheur intense d’avoir les pieds bien au chaud.

-C’est beaucoup mieux ! dis-je guillerette. On va se promener ?




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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 26 Sep - 15:05


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Un moment parfait

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira--  feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]





Elle était douée. Pour l’amener à ses côtés, perdu dans une bulle, à compter mille et une histoire, à parler d’eux au présent comme au passé, avec légèreté et bienveillance. Une Reine en quête d’unité et un soldat oublié, voilà ce qu’ils étaient, mais ils n’étaient pas que ça… Oh non, tout deux avait bien des choses à dire, bien des cicatrices et bien des souvenirs et quel moment plus opportun pour faire le bilan d’une si longue existence que lors d’une soirée trop arrosée dans des contrées éloignées, au milieu de la neige… ?

Provocante, envoûtante, elle se jouait de lui et de son assurance. Elle le rendait plus vulnérable, plus docile, mais pas moins joueur. Alors, il l’entraina dans ses pas, la retenant de tomber lorsque son corps vacillait faute de chaussures aux pieds. Il leva les yeux au ciel à plusieurs reprises, l’air de dire “ quel drôle de spécimen celle-là! “

Morrigan et lui ne s’étaient pas encore adressé la parole. Elle était là, dans la salle d’à côté, à une centaine de mètres et pourtant si proche de lui, toujours, dans son esprit. Il s’était fait la promesse de la laisser respirer et d’avancer dans l’ombre suite à ses récents aveux lors de leur dernière soirée ensemble. Teutatès avait son cœur, et William n'aimait pas le personnage, alors, pour ne pas créer d’esclandre, il préférait se tenir à distance de tout ce beau monde. Avec une Reine, différente, moins guerrière, mais particulièrement divertissante. Elle occupait l’espace, de ses rires, de ses idées loufoques… et lui, dansait, sur une musique imaginaire, la valse de son passé en écoutant des histoires, captivé et attentif.

La crème glacée, tu dis ? Une invention marquante, sans doute ! Dit-il, dubitatif avant que le son de son rire ne vienne fendre le calme qui les entourait. Il n’était pas du genre à rire aux éclats, se contentant de sourire timides et de regards malicieux pour communiquer avec les autres. Je ne m’attendais pas à cette réponse, mais je dois bien admettre que la crème glacée mérite sa place dans le palmarès des trouvailles, admettons.

La valse prit rapidement la tournure d’un slow, en parfait désaccord avec l’agitation du chapiteau voisin. Une bulle. Une parenthèse.

Toi, tu t’es faite passée pour Jésus !? Regarde donc, tu es haute comme trois pommes! J'en ai mal à la nuque de devoir baisser la tête ! Les gens sont crédules !

Il l’embêtait, préférant l’humour à trop de sérieux. Un sérieux qu’il n’aurait de toute manière jamais pu avoir en étant si proche d’elle, l’aura de la déesse lui faisant baisser la garde naturellement.

D’aussi loin que je me souvienne, les gens ont toujours eu besoin de croire. La grande Révélation était inévitable. J’imagine qu’ils étaient heureux que tu sois là, avant qu’ils ne découvrent le poteau rose. A leur place, je t’aurai troqué bien volontiers en échange du Christ…question de goût et de point de vue, j’imagine !

Elle poursuivit, et il l’écouta. William serra la mâchoire, lorsqu’elle évoqua avoir fini au bûcher et ses doigts, qui enlaçait les siens pour la danse, se fermèrent plus fermement en guise de soutien. Nul doute que ce genre d’épreuve laissait des traces, même pour une divinité…

Moi ? Je n’ai jamais revêtu de blouse blanche. dit-il en souriant.
J’ai longtemps été à la tête de valeureuses tribues irlandaises. Mes meilleures années sans doute, là où le nom de Chulainn marquait les esprits. Puis le temps à passer et j’ai eu …quelques crises existentielles ?

Il secoua la tête, se demandant encore comment il avait pu en arriver là, sans regretter malgré tout le moindre souvenir.

Je me suis fait passé pour un aristocrate fortuné alors que je n’avais pas un sous en poche. Si les gens peuvent croire en la venue d’un Jésus d’un mètre cinquante, ils peuvent également croire tout un tas d’histoire au sujet des mines d’or… J’ai fait fortune grâce au mensonge, suffit de croire suffisamment  en ce que l’on raconte pour convaincre les esprits, j’imagine..
J’ai vécu des années d’or, à jouer au hippie… Prôner la liberté et la non violence après avoir découpé des centaines de têtes à coup de hache, c’est pas se foutre de la gueule des gens, ça ? Des parenthèses de vie sympathiques pour adoucir les zones d’ombres… à l’image de cette soirée..


Plus tôt, ils s’étaient accordés sur une honnêteté réciproque et visiblement, ils tenaient parole.

Des souvenirs plaisants, au milieu de certains plus douloureux qui m'ont endurci, rendu plus perméable au bonheur. Mais ça, ça sera pour une prochaine soirée.
C’est une fête réussie, mais je ne parlerai pas si vite. L’alcool coule à flot, les esprits pourraient s’échauffer… ça donne quoi une bataille entre Dieux trop éméchés ?


Il rit à nouveau, cherchant du regard la fameuse paire de chaussure.

Tu peux être satisfaite, la journée s’est bien déroulée.

Après ces quelques petits pas de danse, William ne ressentait plus le froid et une balade pour laisser l’alcool s’estomper avant de reprendre du service n’était pas de refus. C’était à ça qu’on reconnaissait les fêtards aguerris, à l’art de faire des pauses pour garder le cap ensuite !

Je te suis…

Ses yeux se posèrent sur la silhouette menue à ses côtés, bien déterminée à se balader en petit tee-shirt manches courtes. Il retira sa veste pour la déposer sur ses épaules. Comment faisait-elle pour résister au piquant de la saison ? Lui, avait empilé les couches de pull pour se sentir à l’aise et pouvait bien se délester d’une veste sans craindre le froid de cette nuit étoilée. Comme un retour en arrière dans la journée, ils se retrouvaient à nouveau en balade loin des autres...

Alors comme ça, j’ai entendu dire que tu comptais t'entrainer aux armes avec Morrigan, demain ? T’en a d’autres, des drôles d’idées dans ce genre là ? J’ai hâte d’assister au spectacle. Y a t-il un endroit pour les paris ?

Provocateur, le chevalier la bouscula légèrement en poussant son épaule avant de la rattraper au vol. Elle était plus petite que lui, plus légère et, visiblement, moins méfiante...

C'est bien ce que je pensais, t’es foutue…

Il se mit à rire de bon cœur, la rapprochant contre lui tout en continuant de marcher, cette-fois plus calme et moins taquin.


William écrit en rouge
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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 26 Sep - 20:47

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Un moment parfait



Il semblait plus détendu que lors de notre rencontre quelques heures plus tôt. Le pouvoir de l’alcool peut-être, ou bien la magie des festivités. Lui faisais-je un peu moins peur à présent ? Nous étions là à danser comme de vieux amis… Ou comme de jeunes curieux qui se cherchaient et se découvraient. Et je devais admettre que son comportement n’était pas pour me déplaire. Je n’avais pas cotoyé très longtemps le visage méfiant du chevalier, et je découvrais en peu de temps sa version décontractée.

-Tout à fait, dis-je convaincue.

La glace était une invention d’exception. Et oui… J’étais une gourmande dans l’âme !
Et nous nous rapprochâmes, bon gré mal gré, pour pouvoir discuter plus aisément, abandonnant le rythme soutenue de la valse pour des pas plus tranquilles.

J’ouvris grand la bouche d’indignation alors qu’il se moquait de ma taille et lui donnait une petite tape sur le bras.

-Mais !

Téméraire petit mortel qui se permettait de rire de moi ! Depuis quand était-il si confiant ? Depuis… Depuis le début, en fait, pensai-je désabusée. Nous avions très vite adopté une forme de chamaillerie qui nous poussait à nous taquiner. Moi peut-être plus que lui… Encore que la tendance semblait s’inverser. Il prenait ses aises… Et force était d’admettre que je le laissais faire pour l’heure. Il était très divertissant.

-Les gens étaient petits à l’époque. C’est toi le géant ! Dire que tu avais cette taille il y a un millénaire ! Pas étonnant que tu sois entré dans la légende !

J’avais changé plusieurs fois d’enveloppes au cours du temps, m’accordant aux nouvelles normes physiques de la période, mais lui était né avec ce corps…

J’affichai un sourire en coin alors qu’il prétendait me préférer au vrai Jésus.

-Evidemment ! Qui tendrait l’autre joue ? Ce type là doit être terriblement ennuyeux.

Moi j’étais plutôt du genre à envoyer mon poing dans la tronche adverse. J’étais certes une mauvaise combattante, mais je n’étais certainement pas du genre à subir les événements sans réagir.

J’eus la sensation qu’il cherchait à me réconforter alors que je parlais avec détachement d’une expérience survenue des siècles plus tôt. Le contact de ses doigts, son expression… Le héros d’antan était donc capable d’empathie envers une étrangère ? Voilà une donnée qui m’apportait un jour nouveau sur cet homme. Chulainn avait donc un coeur… Il n’était pas aussi détaché des autres qu’il voulait bien le faire croire, à l’évidence.

Je ricanais. Un Jésus d’un mètre cinquante ! Le con !

-Tu as donc escroqué des riches pour t’enrichir…

Ça s'appelait le culot et ça lui avait visiblement été profitable. Je n’allais pas l’accabler pour ça, nous les dieux étions tous contraints à des existences de mensonge pour protéger nos enveloppes depuis l'ascension de l’Unique… Pourvu qu’il ne joue pas ce genre de jeu avec mon panthéon…

Lui, un hippie ? Je lui lançai un regard surpris. Lui qui rêvait de faire renaitre sa légende, qui s’était présenté comme un guerrier endurci…

-Tu étais fatigué de te battre ? Pourquoi as-tu repris les armes alors ? Lui demandai-je intriguée de le voir dépeindre cette époque comme un âge d’or.

Qu’est-ce qui l’avait fait changer d’avis ?

-Tu as dit que tu avais été formé par des hommes sans cœur et que cela t’avait fait du mal.

“Je n’en suis pas sorti indemne”, étaient ses mots exacts. Je n’avais pas relevé tout à l’heure, mais je n’avais pas oublié non plus. J’avais une très bonne mémoire pour retenir tous ces petits détails qui m’aidaient à comprendre et à me faire une idée plus juste de la personne que j'avais en face.

Je n’allais pas le forcer à parler, cela dit, ce n’était pas mon intention. Il m’en révélait bien plus sur lui que je ne l’aurai imaginé.

-Hmm… Entre dieux du panthéon celte ? En général, ça reste bon enfant. Je veux dire… Ils peuvent se foutre sur la tronche un bon coup pour régler leurs différends et se payer le verre de l’amitié juste après, la gueule en sang. Ça finit comme ça, en principe. “Gna gna gna, t’as couché avec la mauvaise femme !”, mimai-je avec mes mains comme si deux personnages se parlaient. “Gna gna gna, tu n'avais qu’à la séduire avant moi, connard !”. Et paf ! Ne te tracasse pas trop si ça arrive, le prévins-je.

Nous pouvions passer pour des rustres, mais c’était finalement une manière assez propre de gérer les conflits. Mieux valait se confronter une bonne fois en face et passer à autre chose plutôt que de tout garder pour soi et de cultiver la rancune. Cette dernière était un véritable poison pour l’âme, j’en savais quelque chose…

-Oui, étonnamment, la journée s’est déroulée sans trop d'accrocs. Je m’attendais à bien pire, dis-je en enfilant mes chaussures.

Je lui lançai un regard curieux en le voyant se débarrasser de sa veste pour la poser sur mes épaules tel un gentleman. A nouveau cette compassion qui pointait le bout de son nez alors même que je n’avais pas exprimé le besoin d’être protégée. Certes, j’avais la chair de poule et il ne faisait vraiment pas chaud… La chaleur était la bienvenue, songeai-je en enfilant les manches du manteau… Qui se révéla bien entendu beaucoup trop grand pour ma fine silhouette. Je regardai les manches pendres avec une petite moue désabusée.

-Un seul mot sur ma taille, soldat, et je me vengerai ! Mais héé ! protestai-je alors qu’il me bousculait.

Je ne pus retenir un rire franc.

-Je vais me faire démolir… Mais ça valait bien le coup de se sacrifier rien que pour voir la Morrigan danser ! m’exclamai-je hilare. Je sens que je vais être l’attraction demain.

Je rirai moins le moment venu, mieux valait ne pas trop y penser.

Nous nous avancions dans la nuit, loin des lumières et de la musique du chapiteau. J’entendais le clapotis de la rivière un peu plus loin alors que nous nous rapprochions du pont d’un pas tranquille. C’était un son doux et agréable, mais j’étais bien plus intéressée par le rapprochement physique qui s’opérait avec mon voisin. Chulainn se montrait de plus en plus tactile et éveillait en moi des intérêts beaucoup moins chastes que ceux que j’avais eu en l’abordant plus tôt dans la journée. Je glissai mon bras dans son dos alors qu’il me tirait doucement à lui.

Il faisait sombre, par chance cependant, la lune nous éclairait un peu et nous n’étions pas complètement aveugle. J’hésitai un instant à sortir mon téléphone pour éclairer la route. L’obscurité et la promiscuité avaient également leur charme…

-Chulainn…

J’atrappai doucement sa main pour le forcer à s’arrêter. Celle qui se trouvait dans son dos se retrouva sur sa taille, à la recherche de son contact. Je ne me trompais pas en interprétant les signes, si ? Il me cherchait… Et je lui répondais en conséquence. Cela dit, j’avais besoin de me tranquilliser avant d’entreprendre quoi que ce soit. Concentrée, je levai la main pour la poser sur son torse, descendant en douceur vers son coeur, son foie… le purgeant en douceur du trop plein d’alcool qui empoisonnait son sang… Je ne cherchais pas à le rendre sobre, mais je voulais m’assurer qu’il soit suffisamment lucide pour me répondre la vérité. Qu’il continue à profiter de la douceur et de la légèreté de la boisson, c’était son droit le plus légitime.

-Toi et Morrigan, vous n’êtes pas… ?

Amant ? Je n’étais pas bien sûre du terme à employer. La déesse avait revendiqué sa relation de couple avec Teutatès un peu plus tôt, mais je ne connaissais pas assez la Morrigan pour savoir si elle était du genre à cumuler les liaisons ou si elle était plutôt du genre exclusive. Aussi séduisant soit cet homme, il n’était pas question de risquer l’incident diplomatique pour un moment de plaisir éphémère avec la propriété physique de la reine des iliens. William avait prétendu qu’il s’était tenu longtemps loin de sa Dame et qu’il était autonome, mais cela ne me suffisait pas. Certains liens étaient ancrés dans le temps…

Ce serait dommage, le cas échéant… Mais mieux valait savoir maintenant avant de m’engager trop loin dans un flirt et de repartir franchement frustrée.


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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 29 Sep - 11:02


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Un moment parfait

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira--  feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]





William Doyle était un être solitaire qui avait accepté de venir ici, assister aux festivités, dans l’unique but de faire plaisir à la Déesse, l’autre ! Pourtant, au fil des heures, il s’étonnait d’apprécier cet endroit et ne pas avoir trop râler de toute cette neige qui lui congelait les pieds. Etait-ce grâce à l’alcool ingurgité ? Sans doute un peu, mais pas que. Paris était une ville dynamique et regorgeant de bars en tous genres. Du chic, du cosy, de l’industriel, des humoristes où des bouteilles de rhum au prix d’un mois de salaire, il y avait de quoi faire pour se bourrer la gueule. Si l’alcool n’était pas l’unique responsable de sa bonne humeur, et si Morrigan n’était pas assez proche de lui pour lui lancer de drôles de vannes dont il ne se lassait pas, alors c’était elle, ce petit bout de jeune femme qui ne s’arrrêtait plus de parler, qui parvenait à appaiser son esprit…

Tu es la Reine, mais… suis-je vraiment obligé de répondre à toutes tes questions ? Cela fait-il parti du deal, lorsque l’on accepte de rejoindre les Celtes, d’obéir aux femmes qui les chapeautent ?

Il sourit, pris au dépourvu par tant de curiosité.

Les armes font partie de ma vie. Le combat, c’est dans mes gênes, dans ma nature profonde. Lorsque Morrigan m’a transformé, il y a des milliers d’années, mon corps et mon esprit ont fait un arrêt sur image. La même silhouette, les mêmes traits.. Des passions nouvelles qui vont et viennent pour occuper le temps, mais chassez le naturel et il revient au galop ! Ais-je vraiment la tête d’un fleuriste ? Ou d’un boulanger ? Absolument pas ! Meduna, tu ressens de la satisfaction vis à vis de cette journée, n’est-ce pas ? De cette unité qui lie les tiens en ce jour. J’ai cette même impression lorsque je traque, lorsque j’espionne, lorsque je défend des causes qui me semblent justes.  
Bon, dis à haute voix, tes actions sont à l’évidence plus louables que les miennes, je te l’accorde..


Pour ce qui était des moments sombres de sa vie, des souffrances qui avaient été siennes de façon répétées durant sa longue existence, il préféra s’abstenir.

Nous passons une belle soirée, pourquoi donc la gâcher avec de mauvaises histoires ? Il nous aura fallu plusieurs centaines, milliers (?) d’années avant de nous adresser la parole. Allons-nous attendre de nouveau tout ce temps, pour le récit des mauvaises histoires ?


Cette rencontre était-elle le début d’une nouvelle alliance, pour des projets plus grands ? Pour une proximité plus forte…
William l’espérait et plus il passait de temps à ses côtés, plus son offre commençait à cheminer dans son esprit. Il ne sentait pas de piège, ni de faux semblants. Chulainn pouvait renaître de ses cendres, grâce à elle, le petit Jésus d’un mètre cinquante.

Saisissante interprétation  ! Tu imites à merveille le Celte ivre à ce que je vois ! lança- t-il, taquin.

Il baissa les yeux, rangeant son sourire pour offrir un air tout à fait sérieux à la belle.

J’aimerais te dire le contraire.. il grimaça… mais tu vas te faire démolir. Chacun son domaine, tu t’es aventurée dans un deal bien complexe!

Car Morrigan savait se battre, mieux que lui.

L’humour se dissipa et l’ambiance taquine laissa place à un silence apaisant. La nature était endormie et la musique commençait à s’estomper. Ils s’éloignaient petit à petit de la fête tandis-ce que leurs corps, eux, se rapprochaient davantage à chaque foulée. Sa main vint trouver refuge dans son dos, signe d’un accord commun sur cette drôle d’alchimie qui se tissait petit à petit. Tout semblait à présent plus sérieux, sans rire, ni blagues intrusives. Soudain, la marche fut interrompue à l’initiative de la jeune femme. Il inclina la tête, cherchant à comprendre à quoi elle pensait à cet instant lorsqu’il sentit sa main prendre le contact de son torse, traçant son chemin avec délicatesse. Au fil des secondes, l’ancien guerrier se sentit plus ancré dans le sol, plus présent, moins euphorique.

Pourquoi fais-tu ça.. ? L’homme désinhibé qui se tient devant toi est bien plus charmant que son confrère, le soldat.

Il deviendrait à nouveau plus distant, plus froid, plus anxieux, plus calculateur.. moins désirable…

Le laché prise était un exercice complexe et lui un bien mauvais élève en la matière. Par chance, elle s’arrêta à temps pour ne pas lui enlever toute sa légèreté, sans toutefois briser le contact entre eux. Enfin, il comprit son geste et trouva la réponse à sa question… Elle ne voulait pas de mensonge, ni de demi vérité… et pour cause, un sujet délicat pointait son nez…

Morrigan et moi ne sommes pas quoi ? Je t’écoute.

Il étouffa un léger rire, plongeant l’azur de ses yeux dans le regard de la jeune femme. Évidemment qu’il avait compris le sens de sa question, et il se devait d’y apporter une réponse.

Crois-tu vraiment que j’aurais accepté de danser une valse dans la neige en pleine nuit si cela avait été le cas ? Cela ne me ressemble pas, ce genre d’activité.

Mais nous jouons au même jeu, Meduna. Nous nous cherchons, nous nous testons, nous regardons, avec plus d’intensité à chacun de nos pas.

Morrigan et moi sommes bien des choses l’un pour l’autre. Des amis, des alliés, des partenaires, mais à ce jour, les choses sont claires entre nous. Ses sentiments vont à Teutatès et peu importe ce que je pense du personnage, elle est libre de ses choix.

Il glissa sa main dans le creux de ses reins pour la rapprocher de lui, confirmant par ce geste son irrépressible envie d’être proche plus d’elle. Pas un instant il ne quitta son regard.

Je suis libre des miens.

Du revers de ses doigts frais, il caressa sa joue, dessinant avec délicatesse les traits de son visage comme s’il voulait pouvoir les mémoriser. Elle était belle…
Sa chevelure de feu contrastait avec l’épais manteau blanc qui recouvrait le sol et sa main n’avait pas quitté son torse, faisant naitre le feu dans tout son corps, malgré les températures négatives de ce mois de janvier..

Quels sont les risques encourus par un combattant audacieux qui oserait embrasser la Reine ? Devrait-il craindre des représailles ?

Car s’il était raisonnable de soulever le sujet Morrigan pour éviter l’incident diplomatique, qu’en était-il de son côté ?

Conservant au maximum la connexion avec son regard, William ne prit pas la peine d’attendre sa réponse qu’il referma davantage son étreinte avec Sky Alistair. Il s'avança sans précipitation jusqu’à rejoindre ses lèvres avec délicatesse. Leurs souffles s’enmèlèrent, flirtant quelques secondes avant qu’il ne se décide enfin à franchir la limite.
Il l’embrassa une première fois, du bout des lèvres, prêt à accuser un rejet si elle le souhaitait, puis à nouveau, plus intensément cette fois-ci. Son corps s’embrasa, ivre d’elle.

Pardon, ai-je oublié de préciser que je me moque éperdument des représailles … murmura t-il.

Il sourit en coin, complice.

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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 29 Sep - 14:26

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Un moment parfait



Mes yeux se plissèrent d’un sourire de canaille alors qu’il me reprochait ma trop grande curiosité avec une grande élégance. N'était-ce pas lui qui avait ouvert les portes à nos souvenirs ?

-Tu apprendras à tes dépends, mon cher, que les femmes celtes sont souvent pires que les hommes.

Nous venions d’une époque dure et punitive, nos personnalités s’étaient forgées à l’image de ce monde d’hommes.

Je lui souris. Il parlait comme un dieu pourvu d’une mission sacrée. Il n’en était pas un pourtant, en tant que mortel il jouissait d’une chance magnifique dont nous autre déités étions dépossédés : celle de pouvoir évoluer et changer. Mais peut-être étais-ce une conséquence de son immortalité… A trop voir les âges passer, il finissait par se raccrocher à ses racines.

-Les personnes comme toi sont aussi nécessaires au maintien de l’équilibre de l’ordre que je ne le suis.

J’ignorais si ma mission était plus louable que la vocation qu’il s’était trouvé. Nous étions juste différents. Chacun avait sa place et un rôle à jouer en ce monde.

-Mais si un jour il te venait l’envie de devenir boulanger, fais-le moi savoir, que je vienne goûter à ta cuisine, le charriai-je.

Je compris qu’il ne voulait pas évoquer certains chapitres de sa vie et n’insistai pas plus. Nous n’étions pas proches, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il ne souhaite pas s’épancher sur son intimité et je n’avais aucun intérêt à le forcer.

-Je dirai que ça dépend de toi ?

A se revoir, à sympathiser un peu plus… Nous nous étions croisés pour la première fois lorsque Morrigan et moi-même avions été couronnées. De là, il nous était arrivé de nous croiser brièvement alors que je collaborais avec la reine des îliens, mais sans jamais vraiment nous parler. C’était une première aujourd’hui. Une opportunité s’était créée lorsque j’avais compris que cet individu était un peu plus qu’un garde du corps. Morrigan l’avait laissé participer à la réunion et il y avait pris la parole, ce qui démontrait l’importance qu’elle lui accordait. De là, je devais absolument savoir qui il était…

Et je n’avais pas tardé à le découvrir.

Ma proposition était sérieuse. S’il s’investissait pour mon peuple, je lui offrirai tout ce que je lui avais promis. Il ne tenait qu’à lui d’accepter l’offre ou de la décliner. Le cas échéant, nous aurions une justification au fait de rester en contact ou non.

Je le gratifiai d’un clin d’oeil alors qu’il saluai mon interprétation improvisée des celtes ivres en pleine bagarre. Et la danse dans la neige se changea finalement en promenade nocturne.

-Elle a fait l’effort de sortir de sa zone de confort et de jouer mon jeu ce soir, ce n’est que respect de ma part de m’aventurer sur son terrain demain, répondis-je sereine. J’assume mes actes. On rigolera bien, tous ! Vous peut-être un peu plus que moi, remarque…

J’espérais que la Morrigan ferait preuve de la même bienveillance à mon égard que celle que je lui avais offerte… Mais j’avais dans l’idée que ce mot ne faisait pas partie de son vocabulaire. Nous verrions bien, la guerrière me réservait peut-être une agréable surprise.

Je nous sentais nous rapprocher l’un et l’autre et le contact se faisait de plus en plus marquant. Inutile de tergiverser bien longtemps pour deviner ce qui était en train de se passer… Et même si je me laissais présentement porter par l’euphorie que cette journée faisait naître en moi, j’avais les idées bien assez claires pour mesurer les conséquences de mes actes. Et je devais justement les mesurer, ces conséquences, avant d’envisager quoi que ce soit d’autre.

-Ce sont les deux pendants d’une même pièce.

Il n’y avait pas de différence pour moi entre une personne sobre et une personne désinhibée. La première était dans le contrôle, la seconde exprimait simplement la vraie nature d’une personne, ses désirs et émotions profondes, ancrées et cachées.

-Je te ramènerai à ton état si tu le souhaite, mais répond moi d’abord.

Il y avait trop en jeu.

Et il répondit. Je n’avais pas les pouvoirs de Teutatès pour mesurer la sincérité d’une personne, mais je savais tirer mes conclusions à partir de ce que j’observais. Nous jouions un jeu depuis le début, nos échanges se faisaient sous le couvert d’une franchise désarmante. Pourquoi mentirait-il maintenant ? Quel intérêt aurait-il à semer la discorde au sein du rang des celtes pour une simple partie de jambe en l’air ? Il avait trop à perdre, il n’était pas idiot… Personne, pas même la Morrigan, ne saurait le protéger de ma colère s’il venait à mettre délibérément en péril la nouvelle Alliance. Il savait à quel point c’était important pour moi. Et s’il l’ignorait encore et je lui souhaitais de ne jamais découvrir que je pouvais être aussi extrême dans ma rage envers vers ennemis que dans l’affection que je dispensais à ceux auxquels je m’attachais.

Je compris à travers ses mots que sa relation avec Teutatès n’était pas au beau fixe… Mais c’était présentement le dernier de mes soucis. Plus tard peut-être, j’aurais tout le loisir de chercher à comprendre. Pour l’heure, j’étais bien plus absorbée par le reste… et ce que cela impliquait. La chaleur qui naissait au creux de mon ventre alors qu’il venait de poser sa main sur mes reins… Ce rapprochement physique entre nous…

Il était délicat, il prenait son temps. Moi aussi, j’étais patiente. Je me plaisais dans l’instant, à deviner ce que mes yeux ne pouvaient voir dans l’obscurité de la nuit. Ses doigts sur mon visage étaient glacés et m’arrachèrent un sourire. Nous serions mieux au chaud, mais l’instant avait quelque chose de singulier, une ambiance que je n’avais pas envie de briser trop vite.

J’entrouvris la bouche pour lui répondre et me figeai en le voyant s’approcher. Mes yeux se braquèrent sur les siens, intenses, sans une once d’hésitation. Je le laissai venir à moi, immobile, curieuse de lui et de ce qu’il allait faire...

Nos lèvres se touchèrent, délicatement, sans brusquerie… Puis plus frontalement. J’abandonnai alors ma passivité pour enrouler les bras autour de son cou et me lover un peu plus contre lui pendant que le baiser devenait autrement plus passionné. Mon corps prenait feu en dépit du froid marquant de la saison.

J’avais envie de lui.

-Tu es donc un homme sans peur ? le taquinai-je dans un souffle alors que nos lèvres se frôlaient encore par intermittence. Ne crains-tu pas l’ire divine ?

Mes lèvres se fendirent d’un sourire alors que je lui laissai quelques secondes pour peser mes mots.

-L’audacieux n’a pas à se soucier d’un hypothétique rival… La dame est libre de tout engagement. Cependant…

Mes lèvres glissèrent  sur son cou, l’embrassant de ci et là alors qu’elles remontaient en douceur pour tracer une ligne brûlante jusqu’à la naissance de son oreille. Et je lui susurrai alors dans un murmure :

-Embrasser l’Ivresse n’est pas sans conséquence… Elle est exigeante, il va falloir satisfaire ses attentes maintenant…

D’une main je tirai doucement son visage pour aller à la rencontre de ses lèvres une nouvelle fois. Et l’autre pendant ce temps se fit plus aventureuse, caressant son dos, descendant tranquillement à la découverte d’un corps un peu trop caché à mon goût sous une armure de vêtements épais.

-Je n’ai rien contre le plein-air d’ordinaire, mais il fait un peu froid en cette saison… Ma chambre est un peu plus loin dans les gîtes. Si le cœur t’en dis…



Le coeur ou autre chose, pensai-je en riant intérieurement.



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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptySam 30 Sep - 10:57


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Embrasser l’Ivresse n’est pas sans conséquence… Elle est exigeante, il va falloir satisfaire ses attentes maintenant…

~~~~~~~~~~~~

L’ivresse avait à présent un prénom, un visage, des attentes qui sonnaient comme des exigences et elle s'affichait à lui, plus irrésistible que jamais. Il inclina la tête tout en se mordant la lèvre inférieure, le corps transi de désir. Une telle invitation ne pouvait être refusée, promesse d’une soirée plus enivrante que jamais, sans avoir à ingurgiter le moindre verre supplémentaire. William relâcha son étreinte avec douceur, cherchant à retrouver un peu de son calme pour supporter le chemin du retour, quel supplice, de s’être tant éloigné des habitations.

Sans jouer la comédie, il relança quelques échanges passionnés et sincères, désirant en apprendre encore plus au sujet de sa belle. Sans précipitation, ils rejoignirent le gîte et la chambre tant attendue…

La porte se referma derrière eux et le silence s’installa dans la petite pièce à la décoration un peu datée. Le gîte était encore désert et les deux vagabonds qui s’étaient échappés de la soirée en toute discrétion n’avaient pas croisé une seule âme sur leur chemin. Ils étaient seuls. Elle, lui. Chulainn, Meduna.
L’homme s’était fait violence, cherchant à rester calme et avenant depuis ce premier baiser échangé qui avait réveillé bien des envies. Leurs intentions étaient à présent claires, limpides, partagées et après avoir ôté ses chaussures trempées à l’entrée de la pièce ainsi que les deux pulls qui l’avaient sauvés du froid pour ne garder qu'un tee-shirt noir le temps d’apprécier la chaleur de la pièce et de reprendre des couleurs, il se rapprocha d’elle, sourire en coin.

Sa main vint trouver refuge au creux de sa nuque et son regard se confronta à nouveau au sien, non plus comme l’ami de cet interminable trajet retour, mais comme l’amant qu’il désirait devenir ce soir-là.

Où en étions-nous, Sky Alistair ?

Ils avaient abandonné un si beau projet en cours de route…

Quelques minutes à peine après avoir franchi le pas-de-porte, William avait renoué avec ses envies mises sous silence, dévorant du regard la belle aux cheveux de feu. Il se pencha légèrement pour l’embrasser à nouveau, avec tendresse et bienveillance. Au contact de ses lèvres, son être s’embrasa à nouveau, à la merci de la Reine des Celtes. Il y avait un temps pour tout, pour le désir et la découverte, pour la passion et l’étreinte des corps. La nuit leur appartenait et peu importait l’heure qu’il était, William n’était pas le genre d’homme à brûler les étapes. Plus tôt dans la journée, les deux celtes s’étaient lancés dans une intense découverte des esprits, de leurs passés respectifs, usant et abusant de l’humour pour faire tomber les barrières au point de se faire piéger par des pulsions bien moins rationnelles.

Son index vint caresser le dessin de sa clavicule tandis-ce qu’il ramenait à lui sa frêle silhouette de sa main libre. Leurs corps n’avaient encore jamais été si proches l’un de l’autre et rapidement, le froid de cette balade en plein mois de janvier ne fut qu’un lointain souvenir. Il mordilla son menton, puis repris possession de sa bouche tandis-ce que leurs corps cherchaient le contact, les sens enflammés par cette délicate torture.

T’ais-je dis que tu étais absolument magnifique ? Murmura t’il à ses oreilles.

Le silence était roi et pourtant, l’ancien soldat se sentait parfaitement à l’aise, confiant, gorgé d’assurance face à cette divine créature qu’il découvrait avec tendresse. Curieux, excité, il agrippa le tee-shirt de la divine pour l’aider à s’en défaire. S’il l’avait couverte quelques heures plus tôt afin qu’elle ne souffre pas du froid, cette fois, il lui tardait d’ôter le malheureux qui lui gâchait la vue. A chacun de ses gestes, il accordait un regard à la jeune femme, à l’affut du moindre signe de malaise ou de gêne.

Tu peux m’arrêter si quelque chose ne va pas… Dit-il, en embrassant à nouveau ses lèvres, plus passionnément. La température commençait à grimper et leurs baisers devenaient à chaque fois plus torrides.

L’anxiété devint plus forte, lorsqu’il pensa à la suite, à ce moment où elle aussi, prendrait la liberté de lui retirer sa dernière protection, ce fichu bout de tissu noir qui dissimulait bien des blessures. Les Dieux avaient ce luxe que lui ne possédait pas, d’avoir changé d’enveloppe au cours de leur longue existence. Avec une vie si longue que la sienne et cet amour inconditionnel pour le combat, la peau de son corps était laide, parsemée de cicatrices en tout genre. Des petites, insignifiantes, et des plus larges, plus profondes, vestiges d'attaques qui auraient dû lui êtres fatales. Il était immortel, mais resterait à jamais le même homme, depuis et pendant des milliers d’années.
Son dos, son torse, ses bras, chaque parcelle de sa peau racontaient une histoire, et malgré une silhouette avantageuse, il n’était pas, ou plus, le parfait mannequin à la peau lisse et bronzée qui déchaînait l’époque dans laquelle ils vivaient. Bien au contraire.

Ultime preuve de confiance, il acceptait qu’elle le voie ainsi, plus vulnérable que jamais, sans arme pour se protéger et sans son humour pour détourner la gêne qui le gagnait à chaque seconde. Elle était différente, solaire, symbole d’unité et de bienveillance… En bien des points différente de ces femmes qu’il pouvait côtoyer de temps à autre pour le simple plaisir de la chair. Il la désirait avec tant d’ardeur, qu’il craignait un pas de recul de sa part. Son dégout lui ferait mal, c'était une certitude.

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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptySam 30 Sep - 13:23

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Un moment parfait



Le trajet jusqu’aux chambres d’hôtes me parut court et long à la fois. J’avais finalement allumé la lampe de mon téléphone pour nous guider sans jamais rompre le contact avec lui. Mon bras dans son dos, ou ma main cherchant la sienne… Parfois, je m’arrêtais pour pivoter et me hissai sur la pointe des pieds pour trouver ses lèvres.

Et lorsqu’enfin je repérai les habitations du hameau, il me fallut quelques secondes de réflexion pour me rappeler dans laquelle j’avais posé mes affaires… Teutatès avait sollicité un ami à lui pour réserver des chambres afin d’héberger ceux qui souhaitaient résider à proximité du sommet, donné l’adresse d’un hôtel pour les autres. J’avais choisi la mienne pour son petit côté isolé qui m’avait plu. L’entrée se faisait depuis l’extérieur et non la maison principale. Un petit escalier, menant à une porte que je déverrouillai, nous conduit dans une suite parentale chauffée. Je réalisai alors à quel point j’étais glacée.

Nous prîmes chacun le temps de retirer manteaux et vêtements mouillés et de les poser tant bien que mal là où nous pouvions pour les faire sécher, chaise, radiateur…

Mes yeux se posèrent sur mon compagnon de soirée qui se retrouvait à présent en manches courtes, observant avec curiosité et un fort intérêt le présent qui était en train de se dévoiler doucement à moi…

L’intensité de son regard me fit frémir. La marche dans la neige ne semblait pas avoir atténué son désir… Tant mieux. Je me serai fait un devoir de lui rappeler pourquoi il était venu, autrement. J’ignorais ce qui embrasait cet homme, j’avais à peine commencé à le découvrir tout à l’heure, mais j’entendais bien poursuivre mon exploration de ses zones érogènes jusqu’à le rendre fou d’envie et de plaisir.

J’étais toujours aussi surprise par la délicatesse avec laquelle il me touchait, comme s’il craignait de me faire mal. Etais-ce de la timidité de sa part ou une forme de respect ? Je savais qu’il n’avait pas peur de moi, en tout cas. Ce comportement tendre, presque romantique, jurait avec ce que j’aurais pensé trouver chez un guerrier de l’ère médiévale. Mais que savais-je de l’éducation d’un prince irlandais natif des années 1000 après tout ?

Je fermai les yeux et me gorgeai de ce premier baiser et de l’exploration de ses doigts qui me découvraient en douceur, me faisant souffrance pour ne pas lui rendre mille fois la pareille. Lorsqu’enfin je le sentis m’attirer à lui, je levai les yeux et nos regards se croisèrent. Intenses. Un sourire s’épanouit sur mes lèvres, taquin, provocateur. Je cessai de me retenir alors, lui rendant ses baisers avec une passion qui m’embrasa.

Parfaitement à l’aise, je saisis son t-shirt et l’attirai en arrière vers moi tandis que je reculai pour venir me percher sur un bahut en bois massif. Je relevai alors ma longue jupe pour dégager mes jambes et les enrouler autour de la taille de William.

“Mieux, beaucoup mieux…” pensai-je en reprenant l’exploration de sa bouche avec une intensité redoublée.

Un sourire rayonnant vint étirer mes lèvres alors qu’il complimentait mon apparence. Comment rester impassible alors qu’il flattait mon égo de déesse de la sorte ? Ses mots étaient aussi brûlants que ses baisers un instant plus tôt.

Je l’aidai à décrocher la ceinture de ma jupe pour dégager mon haut coincé dessous et le laissai le retirer. J’en profitai aussi pour me débarrasser de mon collant polaire pour me retrouvai en soutien-gorge et en jupe.

-Toi aussi, Chulainn. Toute déesse que je suis, n'ai pas peur de me dire non. Je ne te forcerai jamais, dis-je en le regardant droit dans les yeux pour donner du poids à mes mots.

Je n’étais pas du genre à penser que ma supériorité me donnait la prétention de pouvoir abuser du corps d’autrui. Je n’avais jamais eu besoin de cela pour trouver galante compagnie. Quant aux quelques uns qui se refusaient à moi, c’était un droit que je leur accordais volontiers.

Son dernier baiser m’arracha un gémissement.
J’allais lui arracher ses habits maintenant s’il continuait.

Je posais mes mains sur le bout de tissu qui dissimulait son torse et je le sentis se raidir légèrement. Je levai alors les yeux pour l’interroger du regard, ne comprenant pas cette réaction. L’avais-je chatouillé par mégarde ? Avait-il des réticences, finalement ?

“Je peux ?”

Oui… je pouvais.
Je glissai mes doigts sous le tissu et le relevai pour le lui ôter. Le t-shirt vint rejoindre mon propre haut quelque part au sol et je pus enfin profiter de la vue convoitée.

Des cicatrices, partout, avisai-je sans m'émouvoir outre mesure. Rien de surprenant pour un homme qui avait passé sa vie sur les champs de bataille.

Le corps d’un guerrier.

Et sous ces marques, une musculature bien dessinée.
Désirable.

Je levai ma main pour parcourir ces muscles du bout des doigts, m’attardant sur ces abdos. “Appétissant…”, pensai-je en me penchant pour venir embrasser son torse, qu’importe la présence de cicatrices ou non. C’était là le dernier de mes soucis, à vrai dire. Je resserai la pression de mes jambes contre son bassin.

Mes mains dégraffèrent mon soutiens-gorge et je l’envoyai valser dans un coin. Je relevai les yeux vers Chulainn, sourire aux lèvres.

Une invitation.

-Il y a un pantalon de trop entre toi et moi… susurrai-je. Je devrai peut-être…dis-je en glissant ma main sur l’intimité tendue de mon voisin pour le caresser par-dessus le tissu, régler ça ?


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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 11 Oct - 11:44


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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 11 Oct - 20:45

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Un moment parfait





-Ce n’était pas tout à fait ce que j’avais en tête en fin d’après-midi quand je suis venue à ta rencontre… dis-je d’un air malicieux. Mais je dois avouer que j’apprécie assez ce genre de surprises.

Je me sentais profondément détendue, sur un petit nuage.

-Accorde moi un instant, j’ai besoin d’un brin de toilette.

A moins qu’il n’ait envie de m’accompagner dans la salle de bains, qui sait ?

A l’abri des maladies, disposant d’une contraception efficace, la question d’interrompre nos ébats pour nous protéger ne s’était pas posée.
Après une courte douche, je sortis de la salle d’eau dans le plus simple des attirails. A quoi bon se cacher ? Il avait déjà tout vu de moi après tout…

Je n’avais pas la moindre idée de l’heure qu’il était et je m’en fichais. Résistante et habituée à ce genre de rythme de vie peu reposant, j’étais parfaitement capable de faire nuit blanche et d’être en forme la journée du lendemain.

Je m’assis sur le lit et fixai Chulainn dans les yeux d’un air songeur.

-C’est complètement fou… Tes yeux ont la couleur d’un ciel d’été sans nuage. J’ai déjà vu des cours d’eau de cette teinte… Purs et magnifiques.

Et mon visage aborda soudain une expression taquine. Pouvais-je le faire rougir de gêne après l’avoir enflammé de désir ?

-Tu crois que je pourrai me noyer si je continue à te fixer de la sorte ?




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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 18 Oct - 9:41


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Un moment parfait

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira--  feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]








L’assaut était terminé, mais la soirée ne l’était pas. William se tourna sur le côté, les yeux rieurs et le corps léger. L’excitation était redevenue maîtrisable, mais il ne se priva pas du paysage pour autant… Il l’écouta, l’attention tout de même légèrement déviée par la vue de sa poitrine en tout point parfaite et bien trop proche de ses yeux.

Tu disais ? Se moqua t’il gentiment, sans cacher son attirance pour ses courbes généreuses.

Elle s’en alla, jusqu’à la salle de bain, particulièrement étroite pour deux, ce qui n’empêcha pas le soldat de se faire une place derrière elle, le corps plaqué contre le panneau de douche bien trop frais à son goût. Il se faufila dans un coin, profitant lui aussi de l’eau qui s’écoulait au-dessus de leurs têtes pour les libérer de leur sueur respective. Rapidement, la petite salle de douche fut rempli de buée et de fumée d’une eau bien chaude et William profita de cette nouvelle proximité pour faire glisser ses mains sur le corps de cette femme avait qui il venait de savourer les plaisirs de la chair sans retenu.

Il sortit le premier, laissant Meduna profiter d’un peu plus d’espace avant de rejoindre la chambre.

Serais-tu subjugué par mon regard ? lança- t-il, amusé. Il se redressa pour attraper sa main et l’attirer à lui. Voilà bien longtemps qu’il n’avait plus aucune notion du temps. Minuit ? Deux heures du matin ? Peut-être plus ? Le temps s’était arrêté, les plongeant dans une bulle rien qu’à eux l’espace d’une soirée, d’une nuit.

Allongé sur le côté, il caressa son visage le regard malicieux.

Je n’avais pas non plus envisagé une telle soirée à tes côtés. Je dois bien admettre que la surprise est agréable.

Le silence était de retour, certains invités étaient peut-être même déjà rentrés dans les chambres voisines sans qu’ils n’y accordent la moindre importance.

Penses-tu que notre absence à été remarquée ?

Sans doute. En fonction du niveau d’alcool de chacun. Peut-être pas, du coup. La plupart étaient ivres avant qu’ils ne s'éclipsent.

Et maintenant ? Que fais t-on ? Souhaites-tu que je rejoigne mes quartiers ?

Il avait une chambre lui aussi, quelque part dans le domaine. S’il s’échappait maintenant, il y avait encore une infime possibilité que personne n’ai rien vu. Que souhaitait-elle ?


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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 18 Oct - 13:47

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-Qui sait ? lui répondis-je avec ce petit sourire malicieux que j’affichais souvent avec lui.

Le saut sous la douche avait été rapide - quoi que. Il m’y avait suivi bien volontiers pour continuer son exploration et nous avions fini par chuter ensemble une seconde fois dans le lit - dans un état moins fébrile cette fois. L’excitation commençait à retomber doucement, je me sentais agréablement détendue et de bonne humeur. Après avoir dansé, chanté et joué, la nuit se concluait par une petite séance de sport de chambre fort sympathique. Je ne m’étais pas trompée sur William, sa compagnie était des plus agréables.

Et les petits gestes de tendresse continuaient même après tout ça. Nous n’étions pas encore sortis de notre petite bulle d’intimité et la lumière tamisée de la lampe de chevet contribuait probablement à conserver cette ambiance. Je ne savais pas trop à quoi ressembleraient les choses demain et je m’en fichais un peu pour l’heure. Je vivais dans l’instant, sans projection aucune. Enfin, c’était le cas jusqu’à ce que William évoque la question.

-La mienne, probablement, dis-je sans m’émouvoir.

Ceux qui me connaissaient bien savaient que j’étais rarement du genre à bouder la fin d’une soirée… À moins d’avoir mieux à faire ailleurs.

Mes yeux fixèrent William avec un sourire.

Et j’avais eu définitivement mieux à faire en l'occurrence.

Mais l’alcool avait fait son oeuvre, chacun était absorbé par ses occupations… Je doutais que qui que ce soit se pose vraiment des questions cette nuit. Demain peut-être. Qu’importait donc ?

-Tu t’inquiètes des commérages ? Il y aura peut-être des plaisanteries si on nous a vu nous éclipser ou si on te voit sortir de ma chambre… Certains ont des grandes gueules et la taquinerie facile, mais ce n’est pas méchant. Ça leur passera rapidement.

Je m’étirai et me lovai un peu plus contre lui à la recherche de chaleur. Je commençai à avoir un peu frais maintenant que la température retombait… Où était la chouette ? Ah oui, nous l’avions envoyé voler par dessus bord. Je me redressai pour la ramasser et la tirer sur nous.

-Brrr ! C’est froid ! frissonnai-je sans penser un seul instant que j’avais dansé pied nues dans la neige un peu plus tôt dans la nuit. Fais comme tu veux, lui répondis-je conciliante. Si tu ne souhaites pas attirer l’attention, je te conseille de regagner ta chambre. Mais si tu restes, il va falloir me réchauffer un peu mieux que ça.

Pas contrariante pour deux sous. Je m’assumais pleinement, j’étais bien trop vieille pour avoir honte d'avoir passé la nuit avec un homme.

J’etouffai un bâillement. La tête surélevée sur mes coussins, mon regard balayait mon voisin avec curiosité. Ses bras, son torse… Partout, des marques. Mes doigts s’aventurèrent dessus, suivant les courbes de ses cicatrices.

-Il y en a tellement… Comment as-tu survécut à tout ça ? C’est une chose de ne pas vieillir, mais tous ces coups…

Il était si facile de mourir d’une infection avant l'invention des antibiotiques…

-Tu as dû souffrir le martyr.

Ma main se posa sur sa poitrine, contre son coeur. Je savais par expérience que si les blessures du corps pouvaient guérir, les meurtrissures de l'âme demeurraient vivaces bien plus longtemps.

-Mais tu y retourne pourtant, au combat… Et tu aimes ça. Peut-être que tu es un peu maso, en fait, déduisis-je en relevant des yeux interrogateurs vers lui.



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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptySam 21 Oct - 13:57


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Un moment parfait

Il y a toujours un moment où le chemin bifurque. Chacun prend une direction différente en pensant que les chemins finiront par se rejoindre. Ce n'est pas grave, on est fait l'un pour l'autre, notre fin nous réunira--  feat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]





Peu de choses m'inquiètent en réalité, mais je n’en reste pas moins un simple humain grincheux dans les draps d’une Reine. J’imagine que c’est le genre de commérage que tout le monde aime et qui, je l'espère, ne te mettra pas dans l’embarras.

A l’évidence pas, elle semblait s’en moquer, tirant la couette sur elle pour faire cesser ses tremblements.

Où est donc passé la jeune femme en tee-shirt en plein hiver !? Dit-il en se mordant la lèvre pour ne pas rire.
La soirée était douce, agréable, loin des questions, des doutes et des angoisses qui pouvaient parfois faire tourner l’esprit du soldat plus que nécessaire.

Rapproches-toi. Dit-il d’une voix protectrice, ouvrant ses bras à la jeune femme pour qu’elle puisse s’y blottir.

Il n’avait pas froid et appréciait sa compagnie, alors pourquoi s’infliger un retour en pleine nuit alors qu’il pouvait profiter de sa présence encore un peu ?
Elle s'attarda sur ses plaies, traçant du bout des doigts leur chemin sans être répugnée par les plus vilaines d'entre elles.

J’ai bien failli ne pas survivre justement !
Dit-il, en riant.

Il désigna la plus profonde d’entre elles, celle qui scindait son abdomen en deux sur vingt centimètres environ.

C’est celle-ci qui aurait du me tuer, si Morrigan n’était pas intervenue. J’ai tourné le dos comme un débutant à mon ennemi, j’étais fatigué et plus très vif. Personne ne peut survivre à une telle blessure, pas même le meilleur soldat. Le coup est douloureux, mais la blessure est si grande que la douleur s’en va rapidement, elle nous emporte avec elle..
Imagine la tête que j'ai fais lorsque je me suis réveillé, la plaie refermée !

Il lui plongea sa main dans ses cheveux, laissant glisser à son tour ses doigts sur l’angle de son visage de porcelaine, puis sur sa nuque. Ils se confiaient l’un à l’autre, jusqu’à plonger dans le sommeil.

A cette époque-là, les clans se divisaient au fil des voyages. Les croyances n’étaient pas uniformes. Certains commençaient à croire en un Dieu, quand d’autres n’étaient pas d’accord, ça devenait de plus en plus difficile d’unir les troupes et nous devenions moins efficaces, moins soudés, il fallait sans cesse apaiser le feu et rappeler à chacun que nous avions des femmes, des enfants, des familles à protéger. La plupart de mes hommes étaient devenus croyants, comment ne pas le devenir quand on sait pouvoir mourir à chaque bataille.. mais je ne l’étais pas. J’ai toujours pensé que tout était une question d’entrainement, de chance peut-être… Je les pensais fou. Et me voilà dans ce lit… à repenser à quel point j’ai pu être naïf !

Chacun devait vivre avec son passé, plus ou moins long, c'était ça, la dure réalité de l'immortalité.

Nous avons tous souffert Meduna. Il n’y a pas besoin de plaies sur le torse pour justifier cela. Toi, moi, tous ces gens qui s'amusent, sommes bien trop vieux pour ne pas avoir souffert un jour. Mais souviens toi de mes paroles dans la forêt, pas de mauvais souvenir ce soir. Nous passons une belle soirée, ça ne vaut pas la peine de gâcher cela avec de sombres anecdotes.

Pas là, pas maintenant, pas comme ça. Ils seraient amenés à se voir davantage, sans doute à collaborer dans des projets communs, alors plus tard, autour d’un verre, ils auraient tout le luxe de s'épancher sur leurs tourments car même la plus joviale des femmes devait avoir des secrets sagement rangés sous un sourire en tout point charmant.

Il rapprocha Skye de lui, entoura son bras autour d’elle et se laissa porter par la quiétude du moment. La soirée touchait à sa fin, William était fatigué et même s’il n’avait plus aucun sens du temps, il savait que d’ici peu, la lumière viendrait toquer à la fenêtre…

Putain, tu vas te faire dégommer demain matin ! Chuchota t'il, hilare, refermant ses bras autour d'elle pour ne pas la laisser s'enfuir après ce petit tacle.
Repose toi, tu vas en avoir besoin. Il étouffa un nouveau rire, l'enfoiré!

Elle ne pouvait pas voir son visage dans cette position, mais William avait hâte d'assister à un tel spectacle.

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MessageSujet: Re: Un moment parfait [Intrigue II - Terminé]   Un moment parfait [Intrigue II - Terminé] EmptySam 21 Oct - 19:22

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-C’est pour ma réputation que tu crains ?

Je levai les yeux vers lui et lui sourit avec des yeux rieurs. “Il est trop mignon !”.

-C’est très courtois de ta part. Tu n’as pas à t’en faire pour ça. 

Je ne l’aurait pas ouvertement dragué devant le chapiteau si je m’étais inquiétée d’être surprise sur le fait. Ça m'arrivait de savoir être discrète (si si, promis !). En outre, je n’aurais pas non plus hésité à le foutre à la porte une fois l’acte fait, le cas échéant. Bien entendu, il ne pouvait pas le savoir.

-On est pas chez l’Unique ici. La plupart des celtes continentaux présents aujourd’hui ont une vie sexuelle plus débridée que la mienne.

Et je ne pouvais même pas dire que les hommes étaient pires que les femmes, ce serait probablement un mensonge.

-Mhh…

Où était passé la fille qui dansait pieds nus dans la neige, hein ?

-Soit mon organisme a déjà métabolisé tout l’alcool que j’ai avalé… Soit je me sers du froid comme prétexte pour obtenir un câlin d’un homme séduisant… A toi de voir quelle hypothèse tu préfères, le charriai-je.

J’avais gagné mon câlin ! Je me lovai dans les bras, confortablement installée, et écoutai l’histoire de Chulainn. J’ignorais que Morrigan avait de tels pouvoirs de guérison… La Guerre était décidément pleine de surprises. Peut-être étais-ce la résultante de sa bénédiction ?

-Tu es un miracle vivant… Tu as eu de la chance, ne puis-je que confirmer.

Morrigan lui avait fait un grand honneur en le choisissant. Les mortels se pressaient autour de nous et peu d’entre eux profitaient de nos faveurs.

Et me voilà dans ce lit… à repenser à quel point j’ai pu être naïf !

Je ris.

-Et te voilà à assister à une assemblée de dieux sans même t’être renseigné sur leur identité, leur rôle et leurs passif… La naïveté continue malgré les siècles à ce que je vois ! Tu n’apprends pas, le charriai-je en lui pinçant doucement la peau du côté du ventre pour le taquiner.

Oui… Pas la peine de s’attarder sur les histoires tristes, je ne le lui demandais d’ailleurs pas.

-J’aime les histoires, dis-je d’une voix ensommeillée. Tu en as surement des tas à raconter… Des aventures épiques ou amusantes.

J’étais bien, confortablement lovée et au chaud, je me sentais doucement glisser lorsque la voix du guerrier raisonna tout à coup, et avec elle une pique provocatrice.

-Insolent petit mortel ! marmonnai-je soudain en faisant mine de m’insurger, tentant de me dégager.

Mais il me tenait bien le bougre, aussi pris-je le parti de mordre (doucement) son torse, avant d'enchaîner sur quelques chatouilles. Et à ce petit jeu nous perdîmes finalement tous les deux lorsque le sommeil nous emporta…


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