Groupe : Créature ♥ Succube Métier : Sans emploi, je vis de mes rentes et des cadeaux qu'on me fait. Pouvoirs / atouts : Beauté surnaturelle (vous me trouverez forcément belle, même si cela ne suffit pas à vous séduire !) - énergie sexuelle (d'un simple baiser, je peux aspirer un peu de votre énergie, soit 1 PV) - Sous emprise (après vous avoir embrassé, il est possible que vous tombiez amoureux de moi temporairement et que vous ayez envie de tout faire pour mon bon plaisir). Warning : Tout est accepté (avec contexte cohérent). Messages : 407 Célébrité : Natalie Dormer
Sujet: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Jeu 31 Aoû - 17:12
Girl like me
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Ah ! les boutiques parisiennes ! Depuis l’installation des plus anciennes d’entre elles, au XIXe siècle, je les adorais ! Dès que je devais passer par la capitale française, j’allais y faire un tour. Il se trouvait que, ce jour-là, j’y faisais un rapide crochet pour des essayages pour ma robe de mariée. Avec Lilith, nous avions déjà choisi laquelle je mettrais au printemps prochain pour épouser Nate, mais il fallait maintenant l’ajuster à ma taille. Je suis sublime même vêtue d’un sac à patates, mais on parle là de mon mariage (le cinquième ? Non, ce doit être le sixième!). De plus, ma mère serait des invités et je comptais envoyer un superbe cliché de moi à Belzé’ pour lui rappeler ses dettes ! Créée pour être belle, je me devais bien de faire honneur à ma réputation.
Mes mesures terminées, je fis un tour rue de Rennes. L’endroit avait perdu un peu de son standing avec l’influence de plus en plus intense de la gare Montparnasse toute proche. D’une manière générale, il y avait beaucoup trop de pauvres et de nécessiteux dans la rue. Pas mon problème me direz-vous mais c’est que je tiens à mon paysage de carte postale !
Ainsi, alors que je passe devant une nouvelle SDF, plutôt jeune celle-là, je m’arrête, prise d’une inspiration subite. Cette demoiselle, fort jeune, n’était pas vilaine. Elle devait pouvoir faire mieux que traîner dans les rues façon Cosette ? « Salut ! » Je posais mes sacs de luxe sur le sol, gardant leur anse autour de mon poignet, et m’accroupis, jambes repliées. Je portais ce jour-là un tailleur moulant mais plutôt sage ainsi que les cheveux relevés. La jupe crayon ne me laissait pas beaucoup de choix pour me mettre à la hauteur de la demoiselle assise entre deux façade de boutiques de mode.
Toutefois, malgré ma mise BCBG, je savais pouvoir toujours compter sur mon pouvoir passif, l’essence même de ma nature de succube, à savoir ma beauté surnaturelle. Armée de mon plus charmant sourire, je la fixais de mes prunelles claires comme un ciel d’été et me laissait admirer en faisant abstraction des badauds pour commencer ma tirade : « Tu es jolie. Je ne sais pas trop ce que tu fais là, ni comment tu y es arrivée, ce ne sont pas mes affaires. À mon avis, Tu pourrais faire mieux que de traîner sur un sol crasseux. Si ça t’intéresse, je connais des super jobs dans les quartiers chics. La plupart consiste à servir à boire à des vieux dégueulasses mais c’est bien payé et beaucoup plus chaste qu’il n’y paraît » La position n’était pas très confortable, aussi je me relevais. « Je vais aller boire un verre en attendant que mon fiancé vienne me chercher, si tu veux, tu peux venir avec moi. Ou tu peux rester là, je ne te force à rien » Sauf à considérer qu’être éblouissante était une manière de forcer la main, auquel cas j’acceptais de plaider coupable.
« Au fait, je m’appelle Romilly, Romilly Arriline. J’étais hôtesse avant. Des filles comme toi, j’en ai beaucoup connues » Si j’étais entrée dans le métier volontairement, par pur désir de pigeonner des riches tout en me nourrissant à l’œil, beaucoup de mes collègues y étaient contraintes, leur manque de relations, de qualifications et surtout de chance les forçant à ne plus compter que sur leur physique. Les plus puritains diraient que c’était une mauvaise chose. Pour moi, c’était faire avec ce que le Seigneur leur avait donné. Et puis, il y avait bien pire qu’hôtesse comme métier. Au fond, la seule différence avec le métier de serveuse, c’était qu’il fallait porter des décolletés profonds, un rouge à lèvres bien rouge et faire semblant de rire à des blagues pourris. Moi, en tout cas, ça ne m’avait jamais dérangé.
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Romilly - Sexy Naughty Bitchy
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Sam 2 Sep - 23:43
Girl like me
Ma vie était rythmée par la nécessité de changer régulièrement de lieux, de routines, de fréquentations. Je ne pouvais pas m’établir à un endroit, m’arrêter et reconstruire ma vie… Pas sans risquer d’être attrapée.
Je ne pouvais pas l’expliquer, les gens ne comprendraient pas… Mais je sentais les menaces arriver. C’était comme une sorte de radar à météo… En général, le soleil brillait, j’étais sereine. Puis des nuages obscurcissaient parfois le ciel, chassant la clarté… Jusqu’à ce que tout devienne sombre. Lorsque j’avais fuis la maison comme une dératée sans rien emporter avec moi, les nuages d’orages étaient si noirs qu’ils menaçaient de m’engloutir… J’avais eu la peur de ma vie, à tel point que j’avais pris le parti de ne jamais rentrer chez moi. J’avais appris à écouter cet instinct et à me reposer sur lui, il ne m’avait jamais fait défaut jusqu’à présent. C’était ainsi que j’avais été amenée à surnommer ceux qui en avaient après moi les “Ombres”.
J’ignorais qui, et je n’étais pas sûre de savoir pourquoi même si j’étais convaincue que c’était lié à ma mère, mais je savais qu’une, ou des Ombres, me cherchaient… Elles avaient failli me trouver plusieurs fois. C’était cette situation qui m’avait plongée dans cette extrême précarité. J’avais dû renoncer à mon logement, à mener les démarches pour toucher mon héritage, à ne serai-ce qu’utiliser mon compte en banque de peur que l’on se serve des informations de transaction pour me tracer… Je ne pouvais pas aller voir la police, chercher du travail ou même consulter un médecin et donner mes papiers, n’importe quelle démarche administrative pourrait renseigner ceux que je fuyais… Alors j’avais appris à vivre comme un fantôme, au jour le jour, survivant comme je pouvais.
Et les mois avaient défilé. J’avais fini doucement par m’habituer à cette situation, à m’adapter. La rue avait le mérite de forger le caractère… Je m’étais endurcie, et jusqu’à présent, j’étais parvenue à échapper à mes bourreaux. Je passais une bonne partie de mon temps à écumer les médiathèques et lieux de culte de différentes religions pour chercher des réponses et tenter de comprendre. Ma mère avait disparu en me laissant dans un merdier monumental, ma vie entière était un mensonge… Mes certitudes d’athée s’étaient effondrées le jour où les dieux s’étaient révélés en manifestant leur pouvoir et quand la police avait frappé à ma porte pour m’annoncer que ma propre mère comptait parmi leur nombre…
Mais elle était morte et m’avait laissée derrière elle… Pourtant, plus le temps passait et plus j’assemblais d’éléments, et plus j’étais convaincue que la mort était comme une mauvaise grippe pour les déités, quelque chose qui ne durait pas dans le temps… Peut-être que j’avais réellement besoin d’y croire.
Je me figeai en contemplant un sapin de noël décoré par la municipalité, le regard triste.
Ce serait mon premier noël sans elle… Sans personne, à dire vrai.
Partout des lumières, des décorations festives et des personnes qui se promenaient chargées de cadeaux. Les enfants avaient les yeux qui brillaient et crevaient d’excitation… Cette vision me serra le coeur. Quoi de pire qu’une fête familiale pour vous rappeler votre deuil et votre solitude ? Je me détournai pour refouler les larmes que je sentais naître dans mes yeux.
Maman me manquait horriblement…
On disait que le temps guérissait tout… C’était une putain de connerie !
Sa disparition m’avait arraché le coeur et je souffrais toujours autant après tout ce temps… J’avais juste appris à vivre sans elle par la force des choses.
Je finis par me laisser tomber sur une marche quelques rues plus loin, las. Le froid glacial rendait difficile le repos et les privations de nourriture n’aidait pas mon organisme à faire face… Je me sentais fatiguée en permanence en ce moment, éreintée. Je me demandais parfois si je survivrais à la saison… J’avais de la chance d’avoir quelques points de chute où me réfugier près d’un chauffage les nuits les plus froides. Parfois j’avais accès à une douche chaude, un repas complet ou un lit, et ça avait un petit goût de paradis…
Une voix me tira de mes pensées. Je relevai la tête pour vérifier que c’était bien à moi que l’on s’adressait et mes yeux se posèrent d’abord sur la pile de sacs floqués de marques de luxe avant de se figer sur une femme… Mes lèvres s’entrouvrirent de stupeur. C’était probablement l’une des plus belles créatures qu’il m’avait été donné de rencontrer dans ma vue. Cette personne était d’une beauté à couper le souffle. Littéralement. Il me fallut quelques secondes pour remarquer que j’avais arrêté de respirer.
-Euh…
“Reprends tes esprits, nom d’un chien !”
-De l’escorte ?
C’était bien ça qu’elle venait de me proposer ? On ne pouvait pas dire que j’avais une vision très positive de ce genre de milieu… D’abord parce que ça sentait la prostitution à plein nez. Ensuite parce que je savais qu’il y avait un tas de magouilles et qu’une gamine étrangère isolée comme moi faisait une cible magnifique pour du trafic humain. En deux temps trois mouvements, j’allais me faire embarquer par des types qui me promettraient monts et merveilles avant de m’enfermer dans un camion en partance pour je ne sais quel pays… Aucun boulot ne valait que je prenne un tel risque. Je crevais peut-être de faim et j’étais miséreuse, mais j’étais libre et je n’étais pas prête à me faire violer à tour de bras.
-Oh je ne crois pas que tu ais déjà rencontré quelqu’un comme moi, répondis-je du tac-o-tac, très spontanément, mon esprit rebelle s’agaçant de cette manière de me rabaisser.
Cette femme était belle à se damner, j’avais envie de lui manger dans la main… Je l’aurais peut-être fait il y a cinq mois quand je faisais mes premiers pas en tant qu’SDF et que j’étais aussi perdue qu’un petit oisillon… Entre temps j’avais failli me faire violer, essuyé et esquivé bon nombre d’agressions verbales et physiques, de tentative de vol… J’avais appris que l’être humain était loin d’être bienveillant par nature.
La fille magnifique qui se promenait avec des marques de luxe et prétendait avoir réussi sa vie en tant qu'hôtesse au point de vivre maintenant dans l’abondance, c’était très louche. Ça sentait le racolage de mauvais goût… Mon cerveau criait à la méfiance… Pourtant, paradoxalement, je ne sentais pas vraiment de mauvaise intention émaner de cette femme. Elle n’avait pas l’air de vouloir me nuire, ce qui me mettait dans le doute… Est-ce qu’elle avait réellement de bonnes intentions à mon égard ?
-Je suis Kara, répondis-je à la belle.
Un pseudonyme que j’utilisais depuis des mois. Mon nom de SDF, si on voulait… Elle était courtoise avec moi, il n’y avait pas de raison que je n’en fasse pas autant.
-Dans un café, le verre ? lui demandai-je. Je n’ai pas vraiment les moyens, répondis-je avec honnêteté.
Si elle voulait boire quelque chose dans un lieu privé et isolé, je déclinerai bien évidemment l’invitation. Si elle m’offrait un verre dans un établissement fréquenté en revanche, je serai bien bête de refuser… Une boisson chaude et un moment passé dans un lieu chauffé, ça méritait bien de faire semblant d’être un peu curieuse de ce que cette femme avait à me proposer.
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Romilly Arriline
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Dim 17 Sep - 16:48
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Je secouai la tête par la négative quand la jeune fille partit du principe que je lui proposais de jouer les escortes. Alors, ok, il y avait bien des points communs, mais la plupart des escort girls étaient des prostituées travaillant dans un lieu fixe, ce qui n’était pas le cas des hôtesses. Je n’irai pas jusqu’à prétendre qu’il s’agissait d’un boulot classe – il demandait une certaine tolérance avec les mains aux fesses – mais il n’y avait aucune obligation de coucher pour être payé. Ça avait plus à voir avec le strip tease finalement : les hommes payaient pour la vue. Ou avec le boulot de psy… car 50 % du taff consistait à les écouter déblatérer sur leur vie d’une fadeur incroyable ! « Un travail d’hôtesse, pas d’escorte. Comme je te le disais, le boulot consiste à servir des verres tout en écoutant des messieurs seuls et riches parler de leurs faux problèmes. C’est payé à l’heure et il y a souvent de bons pourboires » Je fis un geste vague – mais gracieux – de la main pour finir : « Mais c’est juste une suggestion. Parce que c’était mon emploi y’a pas si longtemps que ça. Et je n’ai pas l’air d’une prostituée, tu en conviendras… encore qu’elles aient tout mon respect » Je pouvais parfois avoir l’air de l’une d’entre elles, et en un sens les succubes en étaient toutes puisque nous nous nourrissions en échange de nos charmes, mais il ne s’agissait pas de l’idée convenue de cette condition et, pour l’heure, j’avais plutôt l’image d’une femme très BCBG, à mille lieux des clichés de Pretty Woman.
Je souris lorsqu’elle me répondit que je n’avais jamais rencontré quelqu’un comme elle. « Si ça te plaît de le penser, à ta guise » Je pouvais difficilement lui dire qu’avec mon âge millénaire, j’avais vu tous les types d’êtres humains sans exception. Et puis, cette fougue avait un côté attendrissant. Elle me faisait penser à ma fille adoptive – paix à son âme – qui m’avait donné bien du fil à retordre lorsqu’elle était entrée à l’adolescence. Mes sœurs n’avaient jamais fini de s’en gausser tant je n’étais pas faite pour ce rôle de mère improvisée… mais son père était mort à la guerre, et je n’avais pas pu me résoudre à l’abandonner avant qu’elle soit en âge de se débrouiller. Ça avait été compliqué d’ailleurs, parce que je ne vieillis pas, et au moment où j’avais simulé ma disparition, on nous prenait plus pour des sœurs que pour une mère et sa fille.
Mais pourquoi pensais-je encore à ça ? Peut-être parce qu’elle était morte (le lot de tous les humains) assez récemment. J’étais encore peinée bien que je ne l’eusse pas même admis sous la torture… « Enchantée Kara, et oui, dans un café. C’est moi qui offre ! Tu pourras même te prendre une viennoiserie ou deux si tu veux » Il n’était pas dans mes habitudes d’être généreuse mais il se trouvait que j’utilisais à Paris l’argent de Nathaniel, mon fiancé, et il est bien plus facile de faire la charité sur le dos d’autrui. La petite Kara n’aurait pas à le savoir, surtout que même si elle mangeait tout ce qu’il y avait sur la carte, ça n’égalerait pas le moindre bout de tissu que je venais de m’offrir. « Par ce temps, ça ne doit pas être facile de rester dehors, manger te réchauffera » poursuivis-je sans la moindre trace d’une pitié inconvenante. J’énonçais seulement des faits.
Puisque je m’étais relevée, je la fixais tranquillement. Mon but n’était pas de lui faire peur. Pour tout dire, je n’en avais pas vraiment de but, je lui avais adressé la parole sous le coup d’une impulsion, sans plan particulier. Je me considérais comme une succube plutôt maligne. D’ailleurs, je n’avais pas mon pareil pour extorquer de l’argent, il me fallait toutefois admettre que j’avais aussi tendance à suivre mes envies de l’instant sans voir beaucoup plus loin que la minute suivante. Ceci du moment que je n’étais pas en danger, et rien chez cette fille ne sentait bien fort la déicide en puissance ou même l’ennemie de mon panthéon. Les dieux vivaient le plus souvent dans l’opulence, les créatures avaient eu des siècles pour apprendre à bien vivre sur cette terre… cette fillette était juste une humaine qui avait eu la chance (ou pas) d’attirer mon regard.
Bien sûr, je trichais un peu. Ma beauté était un pouvoir passif mais je savais comment faire mes plus beaux sourires pour la rendre encore plus brillante. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre comme on dit, et pour aider cette mignonne demoiselle revêche, un surplus d’éclat ne me paraissait pas de trop… même si je me doutais que ce serait l’absence de pression qui serait le facteur le plus déterminant. Il fallait qu’elle se sente libre de me suivre, si j’essayais de la forcer, elle prendrait ses jambes à son cou, ça ne faisait pas un plis !
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Mar 19 Sep - 15:10
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Pas l’air d’une prostituée… Je la regardais sans rentrer dans son jeu et répondre. Qu’en savais-je ? Ca existait, les prostitués de luxe, j’avais vu un documentaire youtube là-dessus. Les escortes, hommes et femmes, étaient souvent dans ce registre d’ailleurs. A la manière des courtisans de l’époque, iels se faisaient entretenir moyennant cadeaux luxueux, restaurants ou argent et triaient sur le volet les clients avec lesquels iels voulaient bien passer la nuit. Une activité comme une autre dirons-nous… Mais je n’étais pas prête à plonger là-dedans, personnellement. Je n’étais pas vraiment l’archétype de la belle bimbo sulfureuse de toute façon…
Quant à cette fille, qu’elle ait amassé sa fortune toute seule ou en passant la bague au doigt d’un homme riche qu’elle avait préalablement séduit dans ces milieux de la nuit, je m’en fichais pas mal. Avec une tronche comme la sienne, les hommes devaient tomber comme des mouches à n'en pas douter. Les femmes aussi, d’ailleurs. Elle n’avait plus qu’à se baisser pour choisir.
-D’accord, pourquoi pas, répondis-je en la gratifiant d’un sourire après une brève hésitation.
Qu’avais-je à craindre si le lieu était public ? Même si les propositions de cette femme étaient étranges, voire carrément louches et éveillaient ma méfiance, je ne me sentais pas vraiment en danger. Si nous allions dans un endroit fréquenté, je n’avais à priori rien à craindre. Je n’aurais qu’à hurler si quelque chose tournait mal.
-C’est gentil, lui dis-je, attirée malgré moi par le visage hypnotique de cette inconnue.
Je me demandais ce que j’avais bien pu faire pour attirer l’attention de quelqu’un comme elle. Si elle n’était pas pourvue de mauvaise intention à mon égard, pourquoi s’était-elle arrêtée pour engager la conversation ? Je n’avais pas l’air de l’attendrir, elle ne me proposait pas d’argent… Juste du travail. Un travail et surtout, une boisson chaude. C’était peut-être sa manière de me prendre en pitié. Ca m’allait bien d’avaler quelque chose de sucré dans un environnement chauffé. Et en prime, je gagnais le droit de faire la conversation à l’une des plus sublime créature qu’il m’ait été donné de rencontrer dans ma vie… J’étais hétéro pourtant, mais je l’admettais volontier : elle était éblouissante.
Je saisis mon sac que je jetai sur mon épaule, mon étui à violon usé dépassant pour la suivre jusqu’au café où elle souhaitait s’installer.
Quel âge avait-elle ? Devais-je la vouvoyer ou la tutoyer ? J’avais développé du caractère par la force des choses, mais cette fille avait un côté… intimidant. J’avais le sentiment qu’elle savait l’effet qu’elle exerçait sur autrui, tout comme le fait qu’elle avait un petit côté… bourgeois ? Une légère condescendance ?
Je décidai d'abolir ce rapport de force qu’elle avait sur moi, ou tout du moins de le réduire. Stop le vouvoiement. Si elle me tutoyait j’allais en faire autant. Elle n’avait pas l’air si âgée de toute façon.
-Alors tu te maries bientôt ?
Je la suivais pour la promesse de pouvoir remplir mon estomac mais ça ne m’empêchait pas de faire la conversation… Ne serait-ce que pour mieux la cerner et me faire une idée de qui elle était.
Nous passâmes devant une décoration lumineuse accrochée à un lampadaire. Mon regard se fixa dessus quelques instants alors que mon cœur se serrait. Je me demandais soudain si Will avait des projets pour noël ? Il était désormais ce qui ressemblait le plus à une famille à mes yeux… Mais il avait probablement quelqu’un avec qui célébrer l’événement.
Je soupirai intérieurement.
Les fêtes allaient être bien tristes cette année.
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Romilly Arriline
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Ven 29 Sep - 11:45
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Parfait. J’aimais quand un plan se déroulait sans accroc ! Même quand celui-ci me venait au fur et à mesure de la discussion et n’allait guère plus loin que les quinze prochaines minutes. Ne pouvant m’enorgueillir d’une beauté qu’on m’avait offerte à des fins discutables – j’étais littéralement un piège pour pousser les hommes au péché – j’aimais mieux me vanter de ma capacité à obtenir tout ce que je désirais. Alors, certes, je vous le concède, c’était nettement plus facile en étant pourvu de la beauté offerte par le Big Boss… mais ce n’était pas grâce à elle que j’étais la préférée de Lilith. Ma mère n’était pas aussi sensible au charme des succubes que le commun des mortels, elle y était peut-être même mieux immunisée que la plupart des divins.
« Alors allons-y ! » dis-je gaiement en me dirigeant vers le café le plus proche. En chemin, elle s’enquit de mon mariage. J’esquissais un petit sourire, triant les informations que je pouvais donner et celles que je devais taire. « En effet, je me marie au printemps prochain à un anglais absolument charmant. On pourrait croire que je l’épouse uniquement pour sa fortune, et il est vrai que c’était un argument en sa faveur, mais j’avais refusé d’autres propositions avant la sienne de portefeuilles tout aussi remplis. Nate est à la fois beau et intelligent, deux qualités très importantes pour un mari. Et il est jeune » J’avais failli dire endurant mais m’abstins de justesse. Ceci dit, l’âge était un critère, car pour ne pas tuer ma source principale de nourriture, mon mari se devait d’être en pleine forme.
Nous entrâmes au chaud. Le serveur nous dévisagea, sûrement interloqué par la différence de style entre mon invité et moi. Plus que de style, on pouvait parler de standing, mais d’autorité je l’ignorais et il nous installa à une table près de la vitre à travers laquelle nous pouvions voir le flot de passant aller et venir sans regarder autour d’eux. Je commandai un café et dis à mon invité : « Prends tout ce que tu veux, j’ai tout mon temps, Nate en a encore pour un moment ». Puis je poursuivais la conversation comme si notre installation ne l’avait pas momentanément interrompue : « Il va être mon second mari » ou plutôt le cinquième, ou quatrième, je ne sais jamais, mais il paraissait plus sage de m’en tenir à la dernière centaine d’années. « Le premier est décédé en me laissant sa fille. Elle devait avoir à peu près ton âge la dernière fois que je l’ai vue » Sciemment, je cherchais à laisser croire que si je lui offrais de la nourriture, c’était parce qu’elle me faisait penser à ma fille adoptive. Ce qui n’était pas tout à fait un mensonge même si, physiquement, elles n’avaient rien à voir. Avec un fin sourire, je terminais : « Tu dois te dire que je suis trop jeune pour avoir une fille de ton âge, pas vrai ? » Sous mon identité actuelle, j’avais une trentaine d’années. En trichant à peine avec la vérité, ça passerait : mon mari pendant la seconde guerre mondiale était officiellement plus âgé que mon mensonge d’alors. C’était un autre temps : à trente ans, on était plus souvent déjà mariée à l’époque.
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Mar 3 Oct - 20:54
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Je souriai avec amusement. Cette femme vivait dans un autre monde, je n’avais pas d’autres mots. Elle n’avait pas l’air méchante, mais elle était peut-être un peu… superficielle ? Elle m’étalait sa vie intime, justifiait ce mariage avec des arguments ma foi… très pragmatiques. L’argent, la beauté, la jeunesse… Des concepts qui me passaient un peu par-dessus la tête en réalité. Il ne me serait pas venu à l’esprit de choisir mon copain à la taille de son portefeuille ni à sa “jeunesse” (sous-entendu que les vieux fortunés étaient un choix envisageable, bien que loin du haut de sa top liste ?).
Avec Romilly, le romantisme et l’amour se cassaient bien la gueule.
Je me demandais toujours pourquoi elle m’avait adressé la parole. De toute évidence, j'étais à des années lumières des standards qu’elle avait l’habitude de côtoyer.
-On dirait que tu as touché le gros lot ! Dis-je en jouant le jeu.
Si ça la rendait heureuse, pourquoi pas ?
Pour ma part, je n’avais pas encore passé l’âge où l’on rêvait du prince charmant et je ne me désespérais pas un jour de rencontrer le grand-amour. C’était certes compliqué vu la vie que je menais, mais bon… Qui savait de quoi demain serait fait ? Je n’étais pas à l’abri d’une belle rencontre après tout !
-Tu l’a rencontré en faisant euh…
C’était quoi le job dont elle parlait tout à l’heure déjà ? Ah oui !
-De l’hôtessariat ?
Nous rentrâmes et le regard insistant du serveur me donna envie de m’enterrer profondément sous terre. Je soupirai intérieurement. J’aurais dû être habituée depuis le temps, mais non… On se faisait définitivement pas à ce genre de choses. Sacré dégringolade quand on avait connu une ère faste et sans aucun problème financier. Aujourd’hui, plein de gens me toisaient comme si j’étais un parasite. Je ne prenais rien à personne pourtant, je ne touchais aucune aide, j’avais même refusé l’argent de William. Je survivais par mes propres moyens… Mais j’étais misérable et ça suffisait à me faire perdre toute valeur sociale.
“Haut les coeurs, Naya…”
Je m’installai à table avec Romilly qui ne semblait pas prendre ombrage de la situation. Si tout allait bien pour elle, tout allait bien pour moi… Après tout, c’était elle qui régalait. Je jetai un oeil à la carte. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle était appétissante.
-Merci, répondis-je poliment.
Et puisqu’elle insistait, je passai commande, optant pour un chocolat chaud gourmand et une gaufre au caramel beurre salé chantilly. Du sucre, du sucre, et du sucre ! Miam ! J'avais grand besoin de reprendre des graisses.
Quel âge avait son ex-mari pour avoir une fille aussi grande ? Et la fille, qu’est-ce qu’elle en avait fait ? Elle l’avait foutu à la porte aussitôt sa majorité arrivée ? me demandai-je quelque peu éberluée par la tournure de sa phrase. Ca avait l’air de faire un bout de temps qu’elle ne l’avait pas vu.
“Fais comme de rien était, Naya… Elle est bizarre, mais elle paie la nourriture”.
-Elle est partie pour les études ? demandai-je en optant pour l’hypothèse la moins louche qui se présentait à mon esprit.
Elle n’avait pas l’air d’avoir beaucoup plus que la trentaine, j’imaginai qu’il y avait une belle différence d’âge entre son défunt mari et elle. Ça ne me surprenait pas énormément, vu le personnage. J’avais bien compris que Romilly ne faisait pas dans le sentimentalisme et que l’âge était seulement un “plus” pour le choix du partenaire. Peut-être qu’elle était moins exigeante à l’époque, ou peut-être qu’elle l’avait trouvé à son goût en dépit de la différence d’âge. Je n’étais pas sûre de vouloir le savoir. Du haut de mes dix-huit ans et demi, cinq ans était déjà une énorme différence. L’idée de coucher avec un type de deux fois mon âge me filait la nausée.
-C’est vrai, tu as l’air jeune… Il y avait une grosse différence d’âge ? demandai-je finalement par courtoisie puisqu’elle pointait la question du doigt.
On nous apporta notre commande, l’odeur me mit l’eau à la bouche. Je souris machinalement au serveur en le remerciant. Ce n’était pas parce qu’il s’était montré peu respectueux envers moi que je devais m’abaisser à son niveau. En outre, il ne m’accorda pas un regard, l’homme semblait s’être épris de ma voisine dont il cherchait à capter le regard. Je pouvais le comprendre. Si elle était un peu étrange, je devais admettre qu’elle était absolument à couper le souffle. Elle attirait tous les regards à elle…
J’atrappai fourchette et couteau et attaquai ma gaufre sans faire de chichi.
-Quel âge as-tu, d’ailleurs ?
Elle avait l’air d’avoir envie de me parler d’elle et ça me convenait bien. Je n’avais pas à faire la conversation ainsi et pouvais tranquillement profiter de la nourriture. Et puis objectivement, c’était compliqué pour moi de parler de mon passé.
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Romilly Arriline
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Groupe : Créature ♥ Succube Métier : Sans emploi, je vis de mes rentes et des cadeaux qu'on me fait. Pouvoirs / atouts : Beauté surnaturelle (vous me trouverez forcément belle, même si cela ne suffit pas à vous séduire !) - énergie sexuelle (d'un simple baiser, je peux aspirer un peu de votre énergie, soit 1 PV) - Sous emprise (après vous avoir embrassé, il est possible que vous tombiez amoureux de moi temporairement et que vous ayez envie de tout faire pour mon bon plaisir). Warning : Tout est accepté (avec contexte cohérent). Messages : 407 Célébrité : Natalie Dormer
Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Jeu 5 Oct - 13:35
Girl like me
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Un gros lot c’était vite dit. Nate était très bien pour la fonction que je lui avais octroyée. Au-delà de celle-ci, il restait un fragile mortel qui pouvait mourir à tout moment. Pour cette raison, je ne devais pas trop m’y attacher, et je l’avais donc choisi plein de qualités mais aussi ennuyeux comme la pluie… Aucun risque que je tombe amoureuse de lui, même par accident. Aussi, c’est avec hésitation que je répondis à l’adolescente : « Hum… oui, si on veut. C’est l’avantage d’être très demandée, mon choix ne peut qu’être le bon » Sans parler du fait que je pouvais aussi tuer mon mari s’il devenait trop encombrant. L’avantage d’être une succube millénaire : j’avais rarement à m’encombrer de poids morts, j’étais déjà bien gentille de laisser mes victimes en vie.
Alors qu’elle butait sur le mot exact de mon ancien travail, je lui souris avec indulgence : « On dit de l’accueil, et oui, c’est là que je l’ai rencontré. Je lui ait tout de suite plu - sans vouloir me vanter, rares sont ceux dont je n’attire pas les regards. Le plus difficile sur le chemin de ce mariage a été pour lui d’attirer mon attention. Une hôtesse se doit d’être aimable mais, franchement, en vrai on se fiche pas mal de nos clients. On sourit pour le boulot, c’est tout » expliquais-je avec le petit espoir que cette pauvre adolescente se décide à suivre une carrière tranquille d’hôtesse plutôt que de se peler les fesses dehors en plein hiver. Mais je voyais bien que ça ne la branchait pas : pas assez sociable peut-être ?
Ce passage de notre conversation fut interrompue par notre installation dans le café. Je la laissais commander ce qui lui faisait plaisir sans prêter grande attention à notre serveur. Je sentais les regards sur moi, mais je les sentais toujours, au point de n’y prendre garde que lorsque je comptais en faire quelque chose… ce qui n’était pas du tout le cas actuellement puisque j’étais focalisée sur la brunette.
Évoquant ma fille adoptive, je secouais mes mèches blondes dans un signe de tète négatif, mes lèvres s’étirant en un sourire teinté de tristesse. Je l’avais aimée autant que je puisse me le permettre. Si ce n’était ma nature de succube, elle connaissait tout de moi... Et si ce n'était pas les liens du sang qui forgeaient une famille, mais plutôt les personnes qui connaissent nos secrets et nous aiment malgré tout, nous permettant d'être enfin nous-mêmes. J’étais presque heureuse le temps que j’avais passé avec ma fille adoptive. Toutefois, j’avais dû la quitter, mon absence de vieillissement risquant de trahir ma nature magique, et maintenant elle était aussi perdue pour le monde… comme je me chargeais de l’apprendre à Kara d’une voix chagrinée : « Non, elle est décédée… l’année dernière. De maladie » Ce qui était factuellement vrai bien que la dite maladie ait été due à l’âge. « Même l’argent ne peut rien contre la mort, malheureusement… » Je soupire. C’était même encore pire que ce que j’en disais, les créatures immortelles voyant, impuissantes, les humains s’éteindre autour d’elles.
« Mon mari avait dix ans de plus que moi à peu près, mais il était vraiment charmant. J’étais attachée à lui, bien que pas folle amoureuse à dire vrai, raison pour laquelle j’ai continué à m’occuper de notre fille après sa disparition, pendant de longues années… et puis, elle n’a plus été là et je me suis dit que je pouvais refaire ma vie » Là encore, aucune trace de mensonge. Tant que je savais ma fille adoptive vivante quelque part, j’avais respecté le souvenir fugace de cette vie de famille que nous avions partagée. Je n’avais pas aimé cet énième mari comme j’avais aimé Lucrèce – en étais-je seulement capable ? - néanmoins je chérissais le cadeau qu’il m’avait fait en me confiant sa fille. J’avais plus d’instinct maternel que ce que ma nature supposait, ou du moins j’en avais eu quand j’avais dû m’occuper d’elle. Peut-être aussi parce qu’elle était une femme. Les créatures comme moi représentions quelque chose d’essentiellement féminin qui nous rendait solidaire des humaines… même si pas au point de ne pas séduire leur mari. Il ne fallait pas trop pousser non plus !
Notre commande arriva. Constatant que le serveur s’attardait plus que de raison pour attirer mon attention, je lui accordais enfin le regard qu’il attendait. « Serait-il possible d’avoir un verre et une carafe d’eau pour mon invitée ? » demandais-je en lui touchant subtilement la main, mes yeux clairs fixés sur lui avec juste ce qu’il fallait d’amabilité. Bien entendu, il obtempéra, et j’expliquais : « Tout ce sucre va finir par te donner soif. Et au moins, ça lui donne quelque chose à faire » Autre chose que me contempler, bien que je sache d’expérience combien des hommes étaient prêts à mettre pour ce plaisir.
Kara me demanda mon âge. Bonne question. Qu’est-ce que j’avais d’écrit sur mon passeport déjà ? « 32 ans » à quelques millénaires près… « Et toi ? Quel âge as-tu ? 18/19 ans ? » Pas 16 ou 17, espérais-je. Car pire encore que de vivre dans la rue, il y avait y être en étant mineure. Impossible de trouver du boulot avant d’être majeure sans autorisation d’une autorité absente… D’après les témoignages recueillis à mon ancien boulot, c’était le pire cas de figure pour qui voulait s’en sortir.
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Lun 9 Oct - 18:50
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-Assurément, répondis-je en hochant la tête.
J’avais l’air suffisamment convaincante ? Oui sûrement, elle semblait avoir une telle opinion d'elle-même qu’elle ne devait pas voir le sarcasme dans mes propos. J’avais donc raison en pensant qu’elle avait quitté son boulot pour un homme riche qu’elle avait rencontré. Un mariage purement intéressé, dicté par un triste pragmatisme… Je me demandai si c’était ça de vieillir ? Est-ce que les gens devenaient naturellement ainsi, à force de prendre de l’âge ? Je trouvais ça terriblement triste. Elle n’était pas très âgée pourtant. Dix, quinze ans de plus que moi peut-être ?
-Je suis désolée… répondis-je soudain gênée.
Sa précédente formulation ne m’aurait jamais laissé imaginer l’hypothèse du décès…
-Personne ne devrait mourir à cet âge-là…
J’avais l’impression de découvrir un côté moins superficiel de la belle. Comme quoi, en grattant un peu la surface je voyais se dessiner un tout nouveau visage. J’étais toujours désarçonnée par la promptitude de cette femme à me raconter certains détails intimes de sa vie sans même que je le lui demande mais j’imaginais qu’elle avait simplement besoin de parler à quelqu’un. Je n’étais qu’une rencontre éphémère, on ne se reverrai sûrement jamais… Si ça pouvait la soulager de vider son sac à une inconnue, je pouvais bien faire l’effort de tendre l’oreille un moment. En outre, je compatissais sincèrement à sa perte… Je savais ce que le deuil faisait ressentir.
-J’ai perdu ma mère il y a quelques mois, je sais ce que ça fait.
Pas de maladie pour ma part, elle avait été abattue. La nouvelle était tombée d’un coup, je n’aurais jamais imaginé que les choses puissent se terminer ainsi. Mais c’était arrivé… Quant au fait de refaire ma vie, ce serait sûrement plus facile si je ne me savais pas traquée par quelque chose qui profiterait probablement de la moindre erreur pour me tomber dessus et m’engloutir.
Cela dit, devenir veuve si jeune et devoir s’occuper d’une enfant quand on sortait soi-même à peine de l’adolescence… Ça devait être un défi de taille que je peinais à me représenter.
J’offris un sourire à Romilly qui demandait de l’eau pour moi au serveur.
-C’est gentil.
Je baissai alors la voix et me penchai légèrement pour murmurer sur le ton de la confidence.
-Il aurait fini par baver sur ma gaufre. Regarde le, il te mangerait dans la main s’il pouvait.
C’était à la limite du malaisant.
-J’ai dix-huit ans, répondis-je avec honnêteté.
Mon âge ne me compromettait pas après tout. Je venais de fêter mon bac quand tout avait basculé… Je pensais parfois à la vie que je mènerai si les choses avaient été différentes. Les études supérieures de musique, le conservatoire, les amis que je n’aurais jamais eu à abandonner du jour au lendemain sans même un mot… Un toit, un foyer… ma famille.
Bref. Une partition terminée et enterrée que je ne jouerai plus désormais.
La gaufre était bonne, en tout cas. La chantilly qui noyait mon chocolat chaud aussi. Ca faisait du bien d’avaler du sucre, mon corps appréciait. Mes papilles gustatives aussi.
-Romilly, c’est un prénom original. Je ne l’ai pas beaucoup entendu ici, tu es française ? demandai-je sans préjugé.
Après tout, mon propre accent trahissait mes origines étrangères. Paris était une ville cosmopolite qui brassait toutes sortes d’ethnies.
-Quels sont tes projets après ton mariage ? Siroter des cocktails et profiter d’une belle lune de miel avec ton homme riche et charmant ?
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Sam 14 Oct - 18:02
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Bien entendu, la dernière fois que j’avais vu Charlotte, elle était bien vivante et en pleine forme. Je n’avais pas assisté à la fin de sa vie, pas plus qu’à son déroulement. À peine avait-elle été majeure que j’avais simulé mon propre décès pour partir dans un autre pays. J’avais même été très discrète (ou plus qu’à mon habitude) les dix années qui suivirent, juste au cas où. Mon retour en France avait attendu deux décennies de plus. Si le hasard ou la destinée m’avait fait croiser le chemin de ma fille adoptive, j’aurais simplement dit que j’étais la nièce de la Romilly qu’elle avait connue et que j’avais même hérité mon prénom d’elle. Je n’avais pas eu à user de ce mensonge, mais je suis presque sûre qu’il aurait fonctionné. Avant la Grande Révélation, les mortels gobaient n’importe quoi !
« Tu ne pouvais pas savoir » dis-je simplement lorsqu’elle s’excusa, réaction normale lorsqu’on apprend un décès. Encore plus quand on s’imagine que la disparu est si jeune. Ma pauvre enfant, c’est moi qui suis désolée de t’utiliser comme prétexte à mon caprice du moment ! Puisqu’il était plus dans mes habitudes de jouer la comédie que de mentir à proprement parler, je ne relevais pas la question de l’âge et j’enchaînais avec sincérité : « Lui dire au revoir a été très difficile… je n’avais jamais éprouvé d’amour maternel pour personne auparavant, et je doute d’en ressentir de nouveau après cette perte » Sur le moment, l’adopter avait été une évidence. Je ne me voyais pas l’abandonner dans un monde d’après-guerre alors qu’elle avait déjà perdu son père. Et j’avais toujours été très famille. J’avais une mère, des sœurs… une fille m’avait paru la suite logique. Mais d’une manière différente de la mort de Lucrèce, devoir la quitter quand elle atteint l’âge adulte me brisa le cœur. Bien entendu, cette histoire avait plus de soixante-ans alors j’avais eu le temps de m’en remettre, même si son décès l’an passé me l’avait remise en mémoire. « Tu lui ressembles un peu... » dis-je pour en revenir à mon intention initiale de lui faire croire que je lui offrais de la nourriture en souvenir de ma fille. En réalité, elles n’avaient qu’un seul point commun évident, leur couleur de cheveux et leur implantation, mais ce n’était pas comme si Kara pouvait aller vérifier mes allégations.
« Vraiment ? J’en suis désolée moi aussi. C’est à cause de... ça... que tu vis dehors ? » demandais-je, un peu soucieuse. Je n’étais pas une méchante succube. Avide, avare, orgueilleuse, narcissique, jalouse… ça oui, d’accord. Mais méchante, non. Mon empathie était sincère. Je ne savais que trop le chagrin qu’on ressentais en perdant des êtres chers. Lucrèce, Charlotte… Ou quand on craignait de les perdre. Lilith, Belzébuth… La mort m’effrayait. J’étais une créature du désir. Quelque chose de bien vivant. On ne négociait pas avec la Mort, elle ne se laissait pas amadouer par un joli sourire. Je La craignais autant que je l’exécrais. Elle était l’apanage des hommes et mon fléau.
L’arrivée du serveur permit de retrouver un peu de légèreté. Je ris à ses messes-basses et me penchais pour répondre sur le même ton : « Je t’avais prévenu que je faisais cet effet aux hommes. Tu ne me croyais pas hein ? » Je ris. Il était difficile de croire le sexe masculin aussi manipulable jusqu’au moment où en venait à le constater. Et encore, lui, je ne l’avais pas envoûté. Il éprouvait juste un désir tout à fait non magique à la vue d’une femme bien plus belle que la normale. Ce qui était magique, certes. Mais Kara aussi me trouvait probablement magnifique, c’était magique mais objectif, et pour autant elle gardait le contrôle de ses sens. Être une femme hétéro aidait pas mal aussi à ne pas succomber, ce sont les durs lois de ma condition : j’avais mes limites ! Que j’adorais tester, soit dit en passant.
Me redressant, je réagis sans exagération à l’annonce de son âge : « C’est très jeune » Énoncer platement une évidence est parfois tout ce qu’on puisse faire. Raison pour laquelle je la laissais déguster son goûter tandis que je sirotais mon café. Je ne repris la parole qu’à sa question suivante dont je me doutais qu’elle ne la posait que pour faire la conversation. « Anglaise en fait. Mais mon premier mari était français donc j’ai vécu dans son pays pas mal de temps. Ceci étant dit, Romilly n’est pas non plus un prénom très répandu outre Manche » Pour ce que j’en savais, il était donné, mais très peu. Et plus personne ne se souvenait que c’était un nom choisi par l’Unique lui-même pour l’une de ses créatures. Pour autant que je sache, je n’apparaissais pas dans la Bible, ceci expliquant cela. Nous les créatures n’étions pas assez importantes pour être personnifiées. Les succubes n’étaient qu’un groupe anonyme et séduisant pour les mortels, alors que nous avions toutes nos personnalités propres. Et un prénom. J’avais gardé le mien depuis l’aube des temps, seule la prononciation avait évolué. J’espérais toujours que cela aide ma famille à me retrouver en cas de besoin. « Et toi alors ? Tu as un léger accent mais je ne saurais pas dire d’où... »
La discussion revint une nouvelle fois vers moi. Je comprenais très bien que c’était parce qu’elle n’avait pas envie de trop m’en dire. Me révéler un peu plus tôt qu’elle avait perdu sa mère était sûrement déjà une grosse confidence. « Et bien, une femme trophée se doit de se tenir aux côtés de son époux à toutes sortes de soirée, mais en dehors de ça, je suppose que le plan est effectivement de me prélasser. Et de voyager entre Londres, Paris et Istanbul comme je le fais en ce moment » Londres était mon lieu de résidence, Paris était mon lieu de rencontre avec Lilith et Istanbul était là où je pouvais trouver Belzébuth. Mon futur mari n’était dans mes projets qu’une variable d’ajustement mais j’étais certaine que la jeune demoiselle en face de moi l’avait déjà compris, même si je ne le lui précisais pas.
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Lun 16 Oct - 22:07
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Je ne savais pas vraiment ce qu’était l’instinct maternel. Je veux dire, je n’avais pas de copain, pas de situation, je sortais à peine de l’adolescence… L’idée même d’avoir un enfant était tout bonnement inconcevable. J’avais déjà bien assez de mal à m’occuper de moi-même… Mais je pouvais l’imaginer. J’étais consciente d’avoir eu un lien privilégié avec maman, nous avions eu une relation fusionnelle. Elle m’avait donné tout ce dont j’avais besoin et plus encore, allant jusqu’à quitter son pays pour moi… Maman ne m’avait jamais parlé de mon père, mais je n’avais pas ressenti de manque… Pas avant de la perdre et de me retrouver seule au monde, du moins. Si je devais définir “l’amour maternel”, ça ressemblerait probablement à ça. Enfin… Jusqu’à la partie où je découvrais qu’elle m’avait menti sur des choses fondamentales et que j’en arrivais à questionner notre passé et ses intentions…
Je ressemblais à la belle-fille de Romilly ? Ma foi… C’était peut-être pour ça qu’elle m’avait amené ici et qu’elle prenait le temps de boire un coup avec moi. Ou alors je me faisais baratiner en beauté et elle allait me proposer quelque chose de très louche à la sortie du café après m’avoir mise en confiance. Cela dit, le temps passait et j’en venais plutôt à penser que ma vis-à-vis, bien que particulière et vivant clairement sur une autre planète, n’était pas bien méchante. Un peu superficielle, très différente de moi, mais pas méchante.
-Je crois qu’on ne contrôle pas ce genre de choses… lui dis-je avec l’ombre d’un sourire. Les émotions, l’amour… Ça nous tombe dessus sans qu’on s’y attende. L'espoir est la seule chose plus forte que la peur, ne perds pas espoir de t’attacher à nouveau.
Il m’arrivait souvent de me demander si mon lien avec maman était vraiment ce qu’il semblait, s’il n’y avait pas un sombre secret là aussi… Je m’interrogeais moi aussi, sur mon avenir qui m’apparaissait trouble et incertain… Les choses s’arrangeraient-elles un jour ?
- Et si ce n'était pas les liens du sang qui forgeaient une famille, mais plutôt les personnes qui connaissent nos secrets et nous aiment malgré tout, nous permettant d'être enfin nous-mêmes… ? murmurai-je pour moi-même.
Aurais-je les moyens de pouvoir faire confiance à nouveau en quelqu’un et de me fier aveuglément à lui ? Je me sentais tellement seule depuis cet été… Reconstruire un foyer, m’entourer de personnes que j’aimais. Ça sonnait comme un doux rêve inaccessible. Mais le conseil que je venais de donner à cette femme bien plus âgée que moi, je devais l’appliquer aussi. “Ne perds pas espoir que la situation s’arrange”.
J'hochai doucement la tête d’un air songeur.
-Disons que… Les choses sont devenues compliquées après ça.
Un euphémisme.
Nous plaisantâmes sur le jeune homme qui faisait le service…
-Ca a l’air plus drôle à voir qu’à vivre au quotidien. Ça t'arrive souvent ? Ça doit être pénible.
Comme tout le monde, j’aimais plaire et j’attachais de l’importance à mon apparence, mais ça c’était… trop. Attirer uniquement les hommes à cause de son physique, c’était un peu triste… Qu'en était-il de la personne derrière le visage ? Mais ça avait l’air d’amuser Romilly et je me rappelai que c’était son univers à elle… à des années lumières de l’éducation que j’avais reçue.
Je fronçai un peu les sourcils en voyant sa réaction quand je lui évoquais mon âge. Elle avait visé juste avec son estimation. “Très jeune” pour quoi au juste ? Vivre dehors ? Perdre sa mère ?
-L’Angleterre ne te manque pas ?
Je savais ce que c’était de s’expatrier. Le Mexique me manquait parfois mais j’adorais ma vie en France. Enfin, je l’avais adoré… Aujourd’hui je me demandais surtout si les choses auraient été différentes si nous étions restés sur l’autre continent et je regrettais ma faiblesse. C'était à cause de moi qu'on était parties.
-Espagnol, lui répondis-je.
Un mensonge facile à passer - la migration des espagnols en France avait été très forte et les frontières ouvertes de l’Europe simplifiaient aujourd’hui largement les déplacements sur le plan administratif. Un espagnol avec qui je parlerai castellan saurait déceler mon accent et la différence de vocabulaire entre nos nations, mais je ne m’inquiétais pas trop de ça avec les français… Surtout si je m’adressais à eux dans leur langue.
-Une “femme trophée”... Ça sonne assez barbare, dis-je avec une grimace. Comme si tu étais un objet. Tu t’épanouis dans ce genre de vie ? Ça te rend heureuse ?
J’eus une moue soudain navrée.
-C’était déplacée, je suis désolée. Ce ne sont pas mes affaires…
Elle en parlait si librement que les mots venaient naturellement.
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Romilly Arriline
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Dim 22 Oct - 18:37
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« Il s’agit plus d’une décision que d’avoir perdu espoir. M’occuper de cette enfant a été à la fois merveilleux et triste à m’en briser le cœur… or, je suis une épicurienne. Je ne tiens pas à revivre la souffrance de la séparation » Lucrèce, Charlotte… je les avais aimées toutes les deux pour les perdre du fait de mon immortalité. Si j’avais été humaine, la peste m’aurait emportée comme elle avait prise ma bien-aimée, et j’aurais pu vieillir, comme n’importe quelle mère normale. Dire que je détestais ce que j’étais à cause de ces chagrins aurait été très exagéré. Être une succube avait aussi de très bons côtés. Par exemple, j’étais toujours couverte de cadeaux ! Mais ma longue existence m’avait enseigné que ma nature était incompatible avec l’amour. Plus avec celui avec un grand A tout bien pesé. Parce qu’en tant que mère j’avais tout de même été utile à ma fille et heureuse du temps passé à l’aider à devenir une femme très indépendante pour son époque. Et cela, je le devais aussi au fait d’être une succube, car le patriarcat n’avait pas de prise sur moi. Il était plutôt un levier dans le cadre de mes machinations. Tout ça pour dire que la solution à ma peine était la fuite. Pas une option très glorieuse, j’en convenais, mais il fallait bien que je protège un cœur que je savais trop sensible pour mon propre bien.
Je ne prêtais pas attention à son murmure bien qu’il rejoigne en réalité des pensées que j’avais eu. À la place, j’évoquais sa situation. Perdre sa mère si jeune devait être affreux… même à mon âge plus que vénérable, je ne savais pas ce que je deviendrais si Lilith disparaissait. « Je vois… et tu n’avais personne d’autre ? » Probablement que non, puisque sinon elle ne traînerait pas dehors, mais je devais bien admettre être curieuse de savoir si on avait encore à faire à un père absent. Les hommes. On ne peut jamais compter sur eux !
L’épisode du serveur allégea l’ambiance, au moins pour un temps. « En permanence » admis-je en toute sincérité. Vu les regards qu’on me jetait, prétendre que cette réaction était un phénomène isolé n’aurait été qu’un gros mensonge. « J’ai appris à gérer leurs appétits. Après tout, la convoitise fait parti de la nature humaine… et elle a aussi des avantages. J’ai pu nous offrir, à ma fille et moi, une vie très confortable après le décès de son père. Ma beauté, c’est un peu ma seule qualification, et je n’ai jamais eu aucun scrupule à m’en servir » Je le pensais, sincèrement, que ma qualité principale en tant que femme et que créature était ma beauté. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je me pensais aussi plutôt maline et pas dénué d’humour ! Mais si j’avais survécu depuis ma création par le Big Boss, c’était uniquement grâce à mon apparence. Les hommes, et parfois les femmes, me voulaient plus qu’ils n’avaient envie de me tuer et j’en avais profité pour tracer mon chemin dans toutes les époques sans heurt. La donne avait changé récemment, j’étais moins confiante… ce qui ne m’avait pas empêché de me cacher derrière des fiançailles avec un mortel pour ma propre protection. Et je n’avais intéressé Nate que parce que j’étais belle à damner un saint – ce ne sont pas des vains mots, j’ai déjà essayé !
« J’y vis de nouveau, mon fiancé est anglais. Néanmoins, son travail nécessite qu’il voyage beaucoup alors je l’accompagne. Rien ne vaut les boutiques parisiennes de toute façon ! » Kara me dit ensuite être espagnol, ce dont je doutais pour avoir goûté à toutes les nationalités au court des derniers siècles. Je parlais d’ailleurs français sans une trace d’accent, comme toutes les autres langues à mon actif. « C’est un joli pays. Tu as déjà songé à y retourner ? » Je supputais que le côté financier était un problème, si tant est qu’aller en Espagne soit réellement une option à envisager. Avait-elle seulement un passeport valide vu son âge ?
Je haussais ensuite les épaules avec détachement lorsqu’elle réagit à mes projets futurs. Je comprenais sa réaction puisqu’elle n’avait pas idée que je sois une créature maléfique qui se nourrissait de ce pauvre Nate plus qu’il ne m’utiliserait jamais pour se vanter auprès de ses collègues ! « Ne t’inquiète pas, je ne le prends pas mal. J’assume tout à fait d’être exhibée comme une œuvre d’art coûteuse. Quant à être heureuse... » je réfléchis posément à la question. Etais-je heureuse ? Je l’avais déjà été, à n’en pas douter. Et je l’étais encore par moment. Mais il me fallait admettre que ce n’était pas l’adjectif le mieux choisi pour exprimer ce que je ressentais au quotidien. « … disons que ceux que j’ai aimés autrefois ont laissé leur empreinte. Actuellement, je cherche plutôt à m’amuser et j’y parviens. À ce titre, on peut sûrement dire que je suis heureuse, tu ne crois pas ? » Je souris à l’adolescente et avançais ma main vers la sienne pour la tapoter amicalement avant de revenir à ma tasse fumante. « Tu as beaucoup perdu toi aussi, je suis sûre que tu peux comprendre » Peut-être pas la méthode choisie mais au moins la démarche. Prendre tout à la légère était tellement plus simple que de s’appesantir sur ce que j’avais perdu et ne pourrait jamais récupérer ! Sans parler de l’angoisse induite par le présent, mes peurs de perdre les quelques êtres chers qui avaient survécu au passage du temps… Être une femme trophée – outre mon habitude du fait – était tellement plus simple que de ressasser ce sur quoi une simple créature comme moi n’avait pas de prise. Et puis, c’était aussi ça l’immortalité : des deuils qui ne se terminaient jamais, gravés dans des cœurs aux battements infinis...
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Mar 24 Oct - 11:28
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Je hochai la tête. C’était son choix et il aurait été plus qu’irrespectueux de lui dire comment elle devait gérer son deuil. Ce serait l'hôpital qui se foutait de la charité, à dire vrai… J’avais bien assez de mal à me relever du mien. Cela dit… Je trouvais ça foncièrement triste d’être résignée à un si jeune âge. Son expérience avait dû la traumatiser.
-Je me débrouille mieux sans eux.
Moira, qui se rapprochait le plus d’une tante de coeur pour moi, avait tout simplement disparu de Paris. Les autres… Et bien je n’avais pas de père, pas de famille à contacter, même à l’étranger… Quant à mes amis, j’avais coupé les ponts avec eux pour les protéger de l’Ombre… Et l’empêcher de se servir d’eux pour remonter jusqu’à moi.
Je n’avais pas envie de dire à cette femme que je ne connaissais pas et pour qui j’avais ressenti tant de méfiance un peu plus tôt que j’étais vulnérable et isolée. Elle sauterait aux conclusions qu’elle voudrait avec le peu que je lui disais… Que mon père ou le reste de ma famille n’était pas près à me prendre en charge peut-être, ou que j’entretenais de mauvais rapports avec eux ? Ce faisant, je sous-entendais que je n’étais pas complètement seule à Paris, bien que très indépendante… J’étais juste une pauvre fille qui avait dû se responsabiliser un peu trop tôt pour affronter la vie et qui galérait. Sur ce dernier point au moins, je ne mentais pas.
Et à nouveau, je me retrouvai à acquiescer. Si elle estimait que son apparence était un atout et qu’elle s’en servait pour obtenir ce qu’elle voulait… Mon physique n’était pas quelque chose avec lequel j’étais très à l’aise, personnellement. La faute à des années de harcèlement scolaire qui avait conduit à une tentative de suicide peut-être. C’était en France que j’avais réappris à avoir confiance en moi, à m’affirmer. Je travaillais encore sur ce dernier point. Malgré ma nature sociable et ma facilité à ouvrir la conversation avec des inconnus, j’avais toujours peur d’abuser des autres, Je peinais à me sentir pleinement légitime en demandant des choses… J’avais toujours cette angoisse de déranger.
J’appris donc qu’elle n’était que de passage en France et qu’elle vivait l’essentiel du temps en Angleterre. Je n’étais jamais allée là-bas, je me demandais si la vie y était agréable. Le pays avait pris un parti radical sur le plan religieux, je n’aimais guère sa politique trop tranchée… Comment pourrait-il en être autrement alors que ma propre vie était si étroitement liée à celle de plusieurs dieux issus de panthéons polythéistes.
Y retourner ? Chez moi ? Pas l’Espagne, le vrai chez moi… de l’autre côté de l’océan… Oh je pourrai probablement me présenter à l’ambassade, expliquer ma situation et demander de l’aide pour financer le voyage… Et l’Ombre débarquerait peut-être aussitôt. Après tout, j’ignorais encore l’identité de celui ou de ceux qui en avaient après moi. Si c’était le gouvernement français, la moindre démarche administrative signalerait ma position, je serai foutue.
-Non… J’ai mes plus beaux souvenirs ici, je ne veux pas partir. C’est… C’est trop tôt.
Et c’était surtout inenvisageable tant que je nourrissais l’espoir de revoir ma mère vivante. Si elle était revenue, elle était là, quelque part, sur le sol français. Partir serait tourner le dos à nos retrouvailles, à toutes les questions que j’avais à lui poser et les réponses que je convoitais ardemment. Abandonner ma seule famille… En dépit de toute la colère que je ressentais contre elle, j’éprouvais le besoin viscéral de revoir maman.
Je n’étais pas sûre de pouvoir comprendre, en fait. Ma vie n’avait rien d’amusant, c’était même tout le contraire. Et ce, non pas par choix, mais parce qu’une menace si dangereuse planait que j’avais dû renoncer à ma maison, mes affaires, mon confort, mes amitiés, mes études et mon héritage pour sauver ma vie. J’étais débrouillarde, j’aurais probablement pu surmonter le deuil et la souffrance, rebondir et m’en sortir… S’il n’y avait pas eu l’Ombre. Par sa faute et parce que je n’avais pas encore été en mesure d’identifier sa nature et les moyens dont elle disposait pour me traquer, je ne pouvais trouver de travail, m’établir dans un nouvel appartement, entamer la moindre démarche administrative ou bancaire… J’étais coincée, condamnée à galérer comme une chienne pour joindre les deux bouts et m’en sortir, obligée de mentir à tout le monde et dans l’impossibilité de me lier réellement à quiconque. Je ne pouvais me confier à personne, j’étais constamment à l'affût, terrifiée à l’idée que mes tromperies ne suffisent pas et que l’Ombre me trouve… Ma vie n’avait rien de ludique, c’était une vaste merde interdisérale.
-Ca a l’air d’être une vie assez solitaire…
C’est moi qui disais ça ? Non mais sérieusement…
-Je crois que l’essentiel est que tu y trouves ton compte, lui dis-je en buvant une gorgée de chocolat chaud. Et que tu te sentes libre de faire ce dont tu as envie, surtout. On a vite fait de se laisser embarquer dans un engrenage infernal pour tenter de correspondre à ce que les autres attendent de nous et à la fin, on est les seuls à en souffrir.
Cette femme était très différente de moi, superficielle et matérialiste aux premiers abords, mais sensible quand on se donnait la peine de creuser sous la surface. Je me demandais pourquoi elle me racontait tout ça. Elle n’avait pas l’air d’être le genre de personne à parler facilement à coeur ouvert… Si sa vie ressemblait à une vaste illusion de monde parfait, de beauté et de faux semblants, ça devait même être tout le contraire.
-Et si un jour ça ne te convient plus, tu pourras toujours repartir sur une nouvelle lancée et chercher ton bonheur ailleurs.
C’était dans ce genre de situation que je réalisais que j’avais vieilli prématurément. Depuis quand je me sentais capable de conseiller un trentenaire sur sa vie maritale ? Ou sur sa vie tout court, d’ailleurs. Quelle légitimité avais-je pour parler, moi la gosse sans avenir ? J’étais mieux placée que quiconque pour savoir qu’on faisait de son mieux avec ce qu’on avait… Qui sait si cette femme ne cachait pas des cadavres dans son placard, d’autres terribles traumatismes dont elle ne m’avait pas parlé et qui conditionnaient son comportement et son mode de vie ?
Ma gaufre terminée, je sirotais tranquillement mon chocolat chaud en savourant la chaleur et le plaisir de déguster ces petites douceurs qui m’étaient généralement inaccessible.
-Du coup… Tu t'amuses comment quand tu ne fais pas de shopping ? demandai-je, curieuse de savoir comment une telle femme occupait son temps.
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Romilly Arriline
Créature monothéiste
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Mer 25 Oct - 11:37
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J’avais de sérieux doute quant au fait qu’elle se débrouille. Il me semblait toutefois admissible de considérer que les proches qui lui restaient ne lui serait d’aucune aide, voire qu’ils étaient maltraitants. On aurait pu croire qu’étant une fille de Lilith, je n’avais aucun problème avec la notion de mal, y compris dans ce qu’il pouvait avoir de plus affreux. C’était totalement faux ! Pour commencer, Lilith était ma mère adoptive. J’avais, en réalité, été créée par le Big Boss. Il nous avait juste laissé nous débrouiller mes sœurs et moi, un peu comme il l’avait fait avec toutes ses créations. Ni le ciel, ni l’enfer n’étaient ma maison. Bien sûr, à choisir, j’irais plutôt m’éclater avec Belzébuth, mais la vérité était que j’étais née pour me nourrir du désir des hommes. Par conséquent, j’étais avant tout une créature terrestre. Aucun des sept péchés capitaux ne me dégoûtait, pas plus que tuer bien que je ne le fisse jamais par plaisir. Mais j’avais mon propre code moral et celui-ci me faisait détester ceux qui maltraitaient leurs enfants, ou ceux de leur entourage. La famille était importante. Et celle de Kara aurait dû lui inspirer assez confiance pour qu’elle puisse leur demander de l’aide.
Un voile d’inquiétude passa brièvement dans mon regard. « Si tu le dis... » J’eus une hésitation. Dernièrement je me la jouais plutôt discrète… mais cette enfant était humaine et ignorait tout de ce que j’étais… Ayant pesé brièvement le pour et le contre, j’ouvris mon sac à main et en sortit ma carte. Il n’y avait pas d’adresse marquée dessus, mais mon nom et mon numéro de téléphone. « Tiens, prends-là. On ne sait jamais. Le monde n’est pas sûr… si un jour tu as besoin d’aide, pour aller en Espagne, ou autre chose, tu peux me téléphoner. Ou pas. Ce sera comme tu le souhaites » Je n’oubliais pas qu’elle se questionnait sur mon approche – et pourtant, je restais convaincue qu’elle pouvait bien mieux que rester assise dehors en plein hiver ! - et jugeais préférable de mettre l’accent sur le côté unilatéral de cette carte de visite. Elle avait mon numéro, mais je n’avais pas le sien. Pour peu qu’elle ait un téléphone remarquez ! Dans tous les cas, le choix lui appartiendrait. Quant à moi… il fallait croire que mon cœur se laissait une fois de plus attendrir. Peut-être que mon mensonge n’en était pas vraiment un. Et peut-être que le deuil de ma Charlotte me la faisait voir dans toutes les adolescentes que je croisais… Comme je n’avais aucune envie de me pencher sur les raisons de mes actes, je repoussais cette question. Peu importait le pourquoi : comme d’ordinaire, je faisais juste ce que j’avais envie. Ni plus, ni moins.
Puis, nous en revînmes à moi. Sujet que je maîtrisais bien mieux que mes tentatives maladroites pour aider mon prochain. « Pas si solitaire que ça… bien sûr, Nate m’exhibe à ses collègues plus qu’il ne me tient compagnie, mais il me reste de la famille à divers endroits d’Europe et quelques amis. Je peux toujours me tourner vers eux lorsque je me sens seule » Ma mère et mes sœurs, surtout, étaient les piliers de mon existence. Belzébuth était précieux lui aussi, mais il n’était pas de ma famille, alors c’était différent. « Par ailleurs, tu as tout à fait raison. Le jour où ça ne me conviendra plus, je prendrai le large »
Au moment où je disais ceci, le serveur réapparu avec l’eau que je lui avais demandé. Il avait même ramené quelques petits gâteaux emballés qui accompagnaient d’ordinaire le café en guise d’offrande. Je tendis ce tribut à ma protégée et adressais un sourire au jeune homme en récompense. Adressant une œillade complice à Kara, je me penchais ensuite un peu vers lui, mon index enroulant une mèche de cheveux échappée de mon chignon tandis que je me mordais la lèvre inférieure. Je pouvais presque sentir son cœur s’accélérer. Bientôt, il allait suer. Le pauvre. « Merci » dis-je dans un souffle avant de me redresser et, reprenant une attitude neutre, fit signe au serveur de nous laisser. Il était paralysé. Après un moment de flottement, il se reprit. Les vociférations du chef de salle l’y aidant. Il nous laissa. « Ahlala… je ne m’en lasserais jamais » Mon air était celui d’un chat jouant avec une souris. M’amuser des mortels influençables était le sel de mon existence !
« Et bien… vois-tu, la séduction fait aussi parti de mes passe-temps. Même si dans le cas présent, il n’y a aucun challenge. Je pratique aussi la danse. Avant d’être hôtesse, je dansais dans un cabaret pour adulte. J’aime aussi lire de la poésie, mais plutôt ancienne, je n’ai aucun goût pour les essais techniques du siècle dernier. Rien ne vaut la poésie galante du XVIe » Qui était tout sauf féministe mais ce mot n’existait même pas à l’époque. « Et toi ? À part le chocolat, il y a des choses que tu aimes ? » La musique semblait une réponse évidente si on en croyait l’étui qu’elle trimballait mais un sac n’est pas toujours révélateur de ce qu’il contient.
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Jeu 26 Oct - 23:13
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Une carte… Un numéro de téléphone.
C’était assez dingue ce qu’elle me donnait là. J’avais l’intuition qu’elle n’attendait rien de moi en retour… C’était une main tendue, sans arrière pensée… Une porte, un joker à jouer plus tard si les choses venaient à mal se passer pour moi et que j’avais besoin de partir.
Une inconnue riche, pas aussi louche que je l’aurai cru de prime abord, me proposait son aide. Malheureusement, je ne pouvais l’accepter. J’avais encore trop de choses à faire à Paris, je ne détenais aucune piste sérieuse pour ramener maman d’entre les morts ou la retrouver. C’était la ville où on s’était quitté, c’est forcément l’endroit où elle viendrait me chercher quand elle se réincarnerait… Je l’espérais du fond cœur du moins. Alors je restais là, cherchant des réponses et des clés de compréhension à tout ce qui m’arrivait tout en espérant que les choses finissent par s’arranger pour moi…
-Merci beaucoup, dis-je en prenant la carte pour la glisser dans ma poche.
C’était très généreux de sa part. J’étais une illustre inconnue, après tout. Et je sentais qu’elle était sincère. Qui sait ? Un jour peut-être que la situation changerait et qu’elle pourrait m’aider à prendre un nouveau départ…
“A divers endroits d’Europe ?”
J’avais du mal à comprendre comment le fait d’avoir de la famille aussi éloignée géographiquement de soi-même pouvait aider à se sentir moins seule mais ses amis étaient peut-être plus proches. Mais j’oubliais qu’elle était pleine aux as… La distance était toute relative quand on pouvait s’offrir l’avion tous les jours, j’imagine.
Oh tiens, des gâteaux ! J’assistai au petit manège de Romilly, me faisant souffrance pour ne pas éclater de rire devant le serveur. C’était plutôt drôle à observer quand on était dans la confidence…
-C’est incroyable… soufflai-je. Je suis très impressionnée, ça a l’air tellement naturel pour toi !
A ce niveau de maîtrise, ça devenait presque un art.
-Tu es redoutable ! De la danse ? Ça aussi, ça doit plaire aux hommes… Et aux femmes aussi, peut-être, fis-je remarquer.
Elle avait l’air de préférer la gente masculine, mais j’imaginais qu’elle devait aussi attirer son lot de dames. J’étais hétéro, mais je ne pouvais m’empêcher de la trouver éblouissante. Elle attirait le regard comme un phare dans la nuit.
La poésie d’époque ? Ca c’était plutôt inattendu en revanche. Mais pourquoi pas après tout ? Quand on apprenait à la connaitre, on se rendait vite compte qu’elle était nettement plus sensible et cultivé qu’elle ne semblait l’être au premier abord.
-Le chocolat, c’est vrai que c’est pas mal ! plaisantai-je. Mhh… Et bien je suis violoniste, je joue depuis… plus ou moins toujours je crois. J’ai composé quelques morceaux, ils sont en ligne sur youtube. J’espérais en faire mon métier avant que… et bien…
Avant que tout parte de travers.
-Bref. J’aime bien la décoration d'intérieur, aussi, et les loisirs créatifs. Je récupérais toutes sortes de matériaux avant pour fabriquer des jolies choses, ça m’amusait. J’aime bien les jeux-vidéo… Les rpgs surtout, les jeux à histoires, tu vois ? Et j’aime encore plus réinterpréter leur bande son quand elle est cool.
Je réfléchis. Que dire d’autre ? Je pouvais parler de mes loisirs sans filtre ni mensonge, ils ne me compromettaient pas. C’était agréable de pouvoir communiquer librement sans contrainte.
-J’aime lire aussi, un peu tout ce qui me tombe sous la main.
C’était devenue l’une de mes principales occupations d’ailleurs, la lecture… Des lectures essentiellement dirigées vers l’actualité et les religions. Je cherchais désespérément des réponses, je tentais de comprendre, de faire la différence entre les mythes et la réalité, à retracer le parcours de ma mère, à identifier ses ennemis… Et l’identité de l’Ombre qui me pourchassait. Et plus j’en apprenais, et plus je me posais de questions…
Je déballais tranquillement le gâteau gracieusement offert par le serveur pour les yeux de la jolie blondinette qui s’était gentiment rit de lui.
-Tu aimes la musique ? lui demandai-je avec curiosité.
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Romilly Arriline
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Lun 6 Nov - 13:24
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Je la regardais ranger la carte avec un rare sentiment d’impuissance. Lui donner mon numéro était la seule chose que je puisse faire pour elle. Voilà longtemps que j’avais appris que mon insignifiance ne me permettait de sauver personne… Pourtant, cette réalité continuait de me frapper autant que la fragilité des humains. La faim, la maladie, le froid, la guerre… la vieillesse aussi… des maux que je ne connaissais pas et auquel j’assistais depuis l’aube des temps sans pouvoir rien y faire d’autre que de sourire. Ma beauté ne pouvait sauver personne, j’en venais même dernièrement à songer qu’elle ne serait plus suffisante pour me protéger moi.
Nous discutons de choses et d’autres puis je joue un tour à notre serveur pour notre amusement plus que par nécessité. Kara semble se retenir de rire. Voilà un point positif ! Je doutais que la bonne humeur soit de rigueur dans la rue, en plein hiver. Je réponds avec un air de fausse modestie qui ne trompe personne : « ça en a l’air parce que ça l’est, mais je n’ai aucun mérite : je suis née avec ce physique et il fait 90 % du job ». J’étais très fière de mon apparence et je savais que, malgré mon pouvoir passif, je n’avais pas besoin de magie pour plaire. Toutefois, j’étais une créature, aussi avais-je été de manière tout à fait littérale créée, façonnée, pour posséder cette beauté et ce charme. Les succubes moches, ça n’existe pas. Certaines font juste un peu plus peur que moi, c’est tout !
« Certains hommes et certaines femmes. Le tout étant qu’ils aient une inclination pour ma… catégorie » Je pouvais faire succomber n’importe quel coincé, mais un homosexuel : impossible. Ils entraient dans le cadre des fonctions des incubes, pas dans le mien. Puis, il y avait ceux comme moi. Bi-sexuel, bi-curieux, ou tout autre nom qu’on donnait aux personnes dans mon genre, celles pour qui ce qu’était l’autre n’avait pas d’importance du moment qu’il y avait moyen de passer un bon moment et/ou de se nourrir à peu de frais. Mon grand amour avait d’ailleurs été une femme. J’étais plus faible avec le beau sexe, moins portée à leur sucer leur énergie, peut-être que ça avait joué… « Encore que pour admirer mon talent sur une scène, avoir envie de coucher avec moi ne soit pas un pré-requis. Certains aiment la beauté pour le simple plaisir des yeux. J’ai le plus grand respect pour ce genre de personnes. Bien plus que pour les petits toutous baveux en tout cas » Je désigne du menton notre serveur à l’autre bout de la salle. Il avait une très faible résistance à mon charme, un vrai frigo ambulant. Il avait bien de la chance que je sois dans un bon jour, sans quoi c’était lui que j’aurais savouré, pas mon café.
« Ton étui contient bien un violon alors » mentionnais-je moins sous forme de question que d’affirmation. « C’est un très bel instrument, j’ai toujours adoré les morceaux de violon » Et les violonistes. Ils avaient un véritable talent pour faire vibrer ma corde sensible… Bref. Passons. « Si je résume, tu es une artiste… mais tu ne dois pas avoir beaucoup eu l’occasion de pratiquer ces derniers temps. C’est dommage, je suis certaine que tu es très douée » J’ignorais d’où cette pensée me venait, peut-être de l’assurance que Kara mettait dans ses mots. Une fois encore, je songeais à ce gâchis… si je n’étais pas en pleines fiançailles avec, en sus, des missions pour mon panthéon, j’aurais peut-être pu l’aider. Si elle ne voulait pas être hôtesse, elle aurait pu accepter un travail chez un décorateur. J’en connaissais de très bons ! Mais voilà plus d’un demi-siècle que j’habitais à Londres, je ne connaissais aucun professionnel de ce genre sur Paris.
« Ah oui ? Et que lis-tu ? Des aventures comme pour les jeux vidéos ? » Je n’étais pas familière de ce dernier domaine, en revanche j’étais depuis toujours attachée à la littérature sous toutes ses formes. Je n’avais jamais inspiré d’écrivains – j’attirais plutôt les peintres et les sculpteurs cherchant à reproduire une beauté dont l’essence était trop divine pour être couchée sur du papier – et je l’avais toujours regretté. Je m’imaginais parfaitement en héroïne tragique… Mais bon, n’était pas Muse qui le voulait.
Quant à la musique… « Oui, beaucoup. Je vais fréquemment à l’Opéra alors que je dois connaître les morceaux célèbres par cœur… Les comédies musicales aussi sont parfois assez chouettes à voir. Sinon, chez moi, j’écoute du classique : rien ne vaut les indémodables » Je dansais toutefois sur des morceaux plus récents, plus rythmés, mais ce n’était jamais ce que je choisissais lorsqu’il s’agissait de mettre un morceau d’ambiance.
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Jeu 9 Nov - 18:13
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-Hmm…
Je lançai un regard en direction du “toutou baveux”. Pauvre type, j’avais presque de la peine pour lui et le peu de considération que lui faisait Romilly. Est-ce ainsi qu’elle voyait les hommes ? Ou les gens de manière générale ? C’était un peu triste, non ? Même si ce serveur n’avait pas été des plus polis avec moi… C’était peut-être moi qui était trop gentille en fin de compte.
-J’aimerai bien te voir danser un jour, dis-je pensive.
Tout en sachant que ça n’arriverait jamais, bien entendu. Romilly allait quitter ce café et reprendre le cours normal de sa vie, et moi la mienne. Nous n’étions pas destinés à nous fréquenter, nous n’évoluions pas du tout dans les mêmes milieux.
-Oui, c’est un violon.
Pourquoi, elle s’était posée la question ?
-C’est une entrée de gamme et je n’ai pas les moyens d’en prendre soin comme il faudrait étant donné mes conditions de vie, mais je suis contente d’avoir pu le récupérer. Une connaissance s’en débarrassait.
Un drôle de type rencontré pendant une soirée musicale étudiante il y a quelques semaines. Il m’avait entendu jouer alors que j’avais emprunté l’instrument d’un musicien et semblait avoir eu un coup de coeur pour mon style. De là, nous avions sympathisé…
-Je peux te jouer un morceau dehors, si tu veux.
Puisque son invitation se révélait finalement honnête et qu’elle n’avait pas l’air d’avoir d’arrière-pensée louche, ce serait même la moindre des choses pour la remercier du goûter qu'elle m'avait gracieusement offert.
-C’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas quand on a beaucoup pratiqué.
Et de fait, je prenais énormément de plaisir à rejouer depuis que j’avais mis la main sur cet instrument. Raf n’avait pas idée du bien-être qu’il m’avait offert avec ce cadeau, c’était comme reprendre une bouffée d’oxygène après avoir retenu ma respiration pendant des mois. Le violon était une partie de moi-même. Sans compter que ça me rapportait un peu d’argent. A cette période de l’année, les parisiens sortaient leur côté rêveur et prenaient davantage le temps d’apprécier les jolies choses. Les musiciens attiraient le regard et faisaient sourire les gens qui mettaient plus volontiers la main à la poche. Quelques euros n’étaient peut-être pas grand chose pour le commun des mortels, pour moi c’était la garantie d’au moins un repas dans la journée, ou d’une nouvelle paire de collants chauds et propres. J’usais vite mes habits dans la rue et je n’avais pas les moyens d’en changer régulièrement.
-Je lis un peu de tout. J’aime bien les romans historiques et la science-fiction, mais en ce moment je m’intéresse surtout à la spiritualité.
Ce n’était pas forcément le genre de réponse que l’on devait s’attendre à entendre de la bouche d’une gamine, mais je n’étais probablement pas la seule à me poser des questions depuis la Grande Révélation. Il suffisait de passer devant les vitrines des libraires pour voir que les livres qui traitaient du sujet foisonnaient.
-Tu aimes quoi comme classique ? C’est quoi qui te fait vibrer ? lui demandai-je très sérieusement pour savoir si ses morceaux favoris étaient dans mon répertoire de morceaux connus et maîtrisés.
J’eus un sourire en réfléchissant rapidement, soudain emballée à l’idée d’avoir trouvé un public et de pouvoir jouer pour lui. C’était sympa de jouer devant des passants inconnus mais c’était mieux de le faire par des connaissances réellement à l’écoute.
-Tu aimes le fantôme de l’opéra ? J’ai adapté une version un peu plus “rythmée”. C’est plus sympa avec des percu’ et une guitare électrique, mais ça s’écoute bien sans aussi, c’est juste un peu plus technique.
RIP mon violon électrique resté derrière moi à la maison… Que n’aurais-je donné pour emporter mes instruments avec moi ! Si j’avais eu plus de temps pour faire mes valises avant de déguerpir… Mais ils auraient souffert des intempéries et de l’humidité, ils étaient probablement mieux là où ils étaient… Au chaud, et abandonné à la poussière. Quelle tristesse !
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Jeu 16 Nov - 13:19
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Le regard que mon interlocutrice coule vers le serveur en dit long sur ce qu’elle pense de l’épithète choisi pour le décrire. « N’ait pas pitié de lui, il n’en a aucune pour toi, ni pour aucune femme. S’il bave autant, c’est parce que nous ne sommes pas des êtres humains à ses yeux, mais juste un os à ronger placé hors de sa portée. Savoir les reconnaître, c’est le premier pas vers la préservation » Nate aussi était un chien. La seule différence avec notre serveur était que les objets de sa convoitise – moi comprise – restaient à sa portée car il avait le physique, l’argent et le charisme. Malgré tout, j’avais reconnu l’avidité en lui, et je l’avais domestiqué : c’était le seul moyen de rendre ces hommes inoffensifs. Nate ne brisait plus les cœurs depuis que j’avais pris le sien, un grand service rendu à la gente féminine de la bonne société londonienne.
« On ne sait jamais de quoi demain sera fait, cela arrivera peut-être un jour » Pour le moment, même si je me remettais à danser dans un cabaret, il était peu probable qu’elle puisse y rentrer. Mais j’espérais bien pour elle qu’elle ne serait pas toujours à la rue et sans argent. Sans compter que, peut-être, elle utiliserait la carte que je lui avais confié, et alors les occasions deviendraient moins dures à trouver. Traitez moi d’optimiste mais j’aimais à croire que si les plans du Big Boss étaient impénétrables, ce n’était pas toujours pour le pire et qu’on pouvait aussi avoir de belles surprises.
« C’est bien. L’art adoucit toutes les situations, il aurait été dommage que tu en sois privée faute d’instrument » Je ne savais pas qui était la personne qui lui avait donné ce violon mais il avait été bien inspiré. « Quant à sa qualité, peu importe au fond, ce qui compte c’est ce que tu en fais » dis-je avec un sourire avant de terminer : « Avec plaisir, mais patientons ici encore un peu. Il fait très froid aujourd’hui ». Je ne m’inquiétais pas pour moi. Si j’étais lasse d’attendre mon fiancé, je pouvais toujours commander un taxi et rentrer à l’hôtel. Pour Kara, en revanche, la fin de cet interlude au café sonnerait aussi son retour dans les rues glaciales de Paris. Je savais toutefois ne rien pouvoir y faire. Toute proposition sonnerait déplacée, sans parler du fait que Nate n’était pas du genre à s’attendrir aussi facilement que moi.
« Hum… il y a un regain d’intérêt pour ces choses depuis quelques temps. Je suppose que c’est en effet le bon moment pour s’intéresser à son âme et à ce qu’on veut en faire » D’après la Bible, moi, je n’en possédais pas. Et de toute façon, je pouvais difficilement changer de religion. J’étais dépendante des dieux de L’Unique parce que j’avais été créée par lui. « Personnellement, j’ai choisi de m’en tenir aux traditions plutôt que de prendre le risque de douter » Mon identité actuelle était anglicane, pour coller aux origines géographiques que je m’étais donnée. Mais quelque soit la version choisie, si on me demandait, j’étais toujours une fidèle de l’Unique, depuis la nuit des temps. Ce qui était vrai, en un sens, sauf que je penchais plutôt du côté des démons que des anges. Ma mère était Lilith, après tout.
« J’aime beaucoup Bach, et aussi Chopin. La sonate au clair de lune de Beethoven me tire toujours une larme aussi, mais j’aime moins ses symphonies. J’ai besoin que la musique me prenne et fasse écho en moi. J’avoue avoir une préférence pour les mélodies un peu tristes… elles permettent de traduire tout ce que je ne peux pas exprimer ouvertement. On attend des femmes comme moi qu’elles sourient, tu comprends ? » La musique emportait mes sentiments pour celles que j’avais perdues, particulièrement pour Lucrèce, mon grand amour éphémère. Mais certains morceaux, depuis quelques mois, me ramenaient aussi à Charlotte. Les notes qui s’égrenaient pendant mes diverses activités m’emplissaient de regrets ainsi que, paradoxalement, de soulagement… car ce que j’éprouvais pour mes chères disparues, des humains avaient su s’en emparer et en faire des joyaux que même moi je ne pouvais enfermer dans une boîte. L’universalité de ma peine me faisait me sentir moins seule, me donnant l’impression d’appartenir à ce genre humain qui n’avait jamais été mien.
« Bien sûr, c’est un classique. Mais quoi que tu me joues, je suis certaine que ce sera très bien. Tu m’as l’air de maîtriser ton sujet » Même si je l’avais abordée car je trouvais dommage qu’un si mignon minois en soit réduite à être dehors, une analyse plus poussée me permettait réellement de voir son potentiel. Après tout, j’avais des millénaires d’expérience derrière moi. À mes yeux, la seule chose qui risquait de gâcher le potentiel de Kara était que jouer dans la rue ne lui permettrait pas de s’ouvrir au monde. Sinon elle était mignonne, et à la manière assurée dont elle parlait de son art, je ne doutais pas qu’elle eusse une maîtrise excellente, surtout pour son âge. En effet, elle disait elle-même avoir beaucoup pratiqué. Assez pour ne pas avoir perdu malgré ses conditions de vie.
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Romilly - Sexy Naughty Bitchy
I'm the kind of girl that girls don't like I'm the kind that boys fantasize I'm the kind that your momma and your daddy were afraid you'd turn out to be like Were afraid you'd turn out to be like I may seem unapproachable But that's only to the boys who don't have the right approach or ride That makes a girl like me wanna hop in and roll
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Sam 18 Nov - 21:19
Girl like me
Je levai les yeux vers Romilly. C’était une vision très terre à terre et critique de l’attirance… Très dure, aussi. Pourtant je ne pouvais nier. Pas après avoir fait l’expérience d’une tentative de viol, pas après avoir subit le harcèlement de rue, les agressions verbales et misogyne avant et après avoir tout perdu. Elle avait raison, la demoiselle. Certains hommes ne voyaient en les femmes que des objets capables d’assouvir des désirs brutaux, ils n’avaient pas de respect pour elles…
Et très paradoxalement, j’avais le sentiment que Romilly était exactement pareil qu’eux vis-à vis des hommes.
-Peut-être.
Evidemment que non. Je ne reverrai sûrement jamais cette femme et je ne voyais pas dans quelles circonstances je pourrai bien être amenée à la voir danser.
Je ne partageais pas l’avis de ma voisine quant à la non importance de la qualité d’un violon, mais c’était la connaisseuse qui parlait. Le son variait tellement d’un objet à un autre… Mais elle avait raison sur le fait que l’essentiel était d’en avoir un. J’étais trop heureuse de l’avoir et il me suffisait largement, pourvu qu’il résiste à mes conditions de vie draconiennes… C’était des intempéries dont j’avais peur. L’humidité et le bois faisaient mauvais ménage.
-Oui, d’accord.
Patienter plus longtemps ici me convenait, je n’étais pas si pressée que ça de retourner dans le froid après tout. J’essayais d’économiser pour m’acheter quelques vêtements un peu plus chauds. Les habits s’usaient vite dans la rue, j’étais obligée d’en changer de temps en temps et c’était un réel budget, même en ciblant les magasins discount ou les friperies.
-Mon âme ? Oh… Non, j’essaie plutôt de comprendre ce qui est en train de se passer.
Je n’avais pas vraiment pensé à ce qui surviendrait après, une fois morte. Je galérais déjà bien assez de mon vivant… Mais elle n’avait pas tort. Qu’arrivait-il quand on mourrait ? Les dieux intervenaient-ils alors, comme le prétendaient les diverses religions ou était-ce un ramassi de propagande ?
-C’est quoi les traditions pour toi ?
Voulais-je vraiment le savoir en réalité ? Chacun était libre d’avoir sa propre foi, j’avais toujours respecté les personnes croyantes tant qu’elles me respectaient en retour.
-Je suis athée. Enfin… J’étais. Maintenant je crois qu’on peut dire que je suis plutôt agnostique.
Je ne pouvais plus me fermer à l’idée que quelque chose existait au-dessus de nous, j’avais vu des personnes que je connaissais personnellement utiliser des pouvoirs dévastateurs… Mais je n’admettait pas toutes ces religions farfelues qu’on cherchait à nous vendre. Je voulais la vérité vraie, pas la croyance qui s’était tissée autour de ces pseudos “dieux”. Qui étaient ils réellement ? Véritable dieux créateurs du monde, de l’humanité ? Charlatan avec des pouvoirs (extraterrestres, X men ?) qui se faisaient passer pour des êtres supérieurs ?
Nous continuâmes à parler de musique un moment en dégustant nos boissons chaudes et quand le moment vint, je quittai le café pour accompagner la dame à l’extérieur. Si le coeur lui en disait et si elle avait le temps pour ça, je lui jouerais bien volontiers quelques morceaux.
Quand arriva le temps des adieux,t je la remerciais pour son invitation. Je l’avais mal jugée et Romilly s’était finalement révélée de bonne compagnie. Qui sait si un jour je ne contacterai pas le numéro sur la carte ? Répondrait-elle le moment venu ?
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Romilly Arriline
Créature monothéiste
Groupe : Créature ♥ Succube Métier : Sans emploi, je vis de mes rentes et des cadeaux qu'on me fait. Pouvoirs / atouts : Beauté surnaturelle (vous me trouverez forcément belle, même si cela ne suffit pas à vous séduire !) - énergie sexuelle (d'un simple baiser, je peux aspirer un peu de votre énergie, soit 1 PV) - Sous emprise (après vous avoir embrassé, il est possible que vous tombiez amoureux de moi temporairement et que vous ayez envie de tout faire pour mon bon plaisir). Warning : Tout est accepté (avec contexte cohérent). Messages : 407 Célébrité : Natalie Dormer
Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé] Mar 26 Déc - 13:59
Girl like me
I want a girl that shine like glitter A girl that don't need no filter For real, for real A girl that's a natural killer
L’idée de renvoyer la petite dehors, sous le froid hivernal et ses intempéries, ne me plaisait pas. Malgré tout, je n’avais guère d’autres choix. Même si j’avais voulu l’emmener avec moi, tout en elle me signifiait qu’elle aurait refusé. Et puis, qu’aurais-je dit à Nate ? Je doutais beaucoup qu’il ait la fibre paternelle. Ce qui m’arrangeait, au demeurant, car 1) les bébés sont encombrants, 2) je n’avais jamais été bien certaine qu’on puisse en avoir, nous, les succubes. Après tout, nous étions des créatures du sexe. Trop de fertilité aurait été embarrassante. Ceci étant dit, à ma connaissance, nous prenions quand même toutes nos précautions… peut-être un lointain souvenir d’un temps d’avant, quand nous étions autre chose, bien que je n’en garde personnellement aucun souvenir. À mes yeux, j’avais toujours été une succube et cet état de fait me convenait parfaitement.
« Ah oui ? » dis-je sans trop me mouiller quand elle me précisa qu’elle ne faisait des recherches que pour sa culture personnelle, pour satisfaire sa curiosité. Une raison comme une autre ma foi. « Je suis née et j’ai grandi en Angleterre bien avant tout ce bazar avec les dieux, alors les traditions pour moi sont celles où l’on prie un seul dieu, où l’on craint les démons et révère les anges selon la manière de faire de mon pays. Pour cette dernière, peut-être saurons-nous maintenant si elle est plus ou moins bonne que les autres, cela calmerait les débats » Je haussai les épaules car je sais bien, au fond, que la manière de prier a moins d’importance que le fait de croire. C’est la foi, sous toutes ses formes, qui confère aux dieux leur puissance. Je restai toutefois dans mon rôle de simple humaine, croyante mais très vaguement pratiquante. « Il va sans dire que je ne suis pour autant pas une bonne chrétienne. J’ai beaucoup péché et depuis très longtemps, mais si Dieu m’avait voulu sage, il m’aurait faite moins jolie » J’adressai un clin d’œil à l’adolescente et une pensée narquoise à mon créateur. Le Big Boss m’avait façonnée pour être un piège à hommes infidèles… j’avais toujours savouré l’ironie de la chose quand je me farcissais mes messes de mariage. Au moins, à défaut de ne pas convoiter la femme de mon voisin – ou le mari de ma voisine – j’étais un suppôt de Lilith plutôt respectueux du tu ne tueras point. La violence n’était vraiment pas mon truc.
Elle révéla être agnostique, ce dont j’aurais pu me douter vu la tournure de notre conversation. Nous restâmes un moment encore au chaud, à discuter d’art, de musique, de choses et d’autres en somme. Puis, je reçus un message de Nate m’annonçant qu’il serait bientôt là. Nous sortîmes et je l’invitai à me jouer le morceau de son choix à quelques pas du café, un peu en retrait, près du mur pour ne pas gêner les passants dont certains s’arrêtèrent au son du violon. Nathaniel arriva aux dernières notes, comme appelé par la musique. « Chérie ? Tout va bien ? » me questionna-t-il en me voyant les yeux embués du fait du morceau que je venais d’écouter. « Oui, très bien. Je faisais connaissance avec cette jeune violoniste » Je le sentais impatient, comme à son habitude. Même au lit, il ne savait pas prendre son temps. Pour éviter qu’il ne se montre grossier, je m’approchais de Kara et déposais un baiser sur sa joue sans lui laisser l’occasion de protester, ceci afin de pouvoir lui glisser discrètement à l’oreille : « N’oublie pas, appelle-moi si tu as des ennuis ».
Je revins ensuite près de Nate à qui je pris le bras avec chaleur, mon sourire visant à lui faire oublier tout ce qui n’était pas moi. Puisqu’il était amoureux, ce n’était jamais difficile. Je l’avais choisi spécifiquement pour la facilité que j’avais à le manipuler. Ça et les zéros sur son compte en banque, évidemment. « Je ne savais pas que tu aimais les pauvres » remarqua-t-il toutefois avec une pointe de jalousie à peine dissimulé dans la voix. « Il y a beaucoup de choses que tu ignores à mon sujet darling… mais tu auras toute la vie pour les découvrir » Sa vie, bien sûr, si tant est que je la décide longue et paisible… Je montais dans la voiture avec lui et nous partîmes. Par la fenêtre passager, je distinguais une dernière fois la silhouette de Kara… j’espère que ça va aller pour elle...
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Terminé pour Romy
Romilly - Sexy Naughty Bitchy
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Sujet: Re: Girl like me [Intrigue II - Terminé]
Girl like me [Intrigue II - Terminé]
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