[Université PSL] Le chat et la souris (Siobhan)

Inculquer son savoir aux humains était l'un des devoirs de Thot. L'une des choses qu'il aimait le plus faire aussi, entre autre parce que cela flattait son ego, un peu. Un peu beaucoup même. Quelque part, malgré la chute de son panthéon, il continuait à effectuer son devoir et prouvait qu'il était toujours le puits de connaissances et de sagesse qu'il était du temps où il cohabitait avec ses confrères et consœurs du panthéon égyptien. Et des autres panthéons aussi, car quelques uns venaient parfois traîner sur la terre des Pharaons. Bref tout ça pour dire que le dieu du savoir était content du métier qu'effectuait son incarnat actuel.

Samir sortait donc d'un cours sur les textes de Platon. Même s'il n'était théoriquement pas un professeur de sciences "dures" comme les humains le disait il avait entendu parler d'une conférence qui se tiendrait dans les laboratoires de l'université. La présentation d'un projet plus particulièrement. Donc, comme il n'avait son prochain cours qu'en fin d'après-midi, il avait décidé de se rendre à cette fameuse présentation. Il était toujours intéressant de voir quels nouveaux projets les humains avaient encore inventé.
Même si leur lenteur sur certains sujets était à a limite du sacrilège.

La divinité se rendit dans le laboratoire où était sensée se trouver l'intervenante, une certaine Siobhan Zurer. Il y avait déjà quelques personnes présentes dans la salle. Thot préféra rester à l'écart , pour le moment. Il se contenta d'observer, et d'attendre. Voir ce qui allait se passer.

-Hey, monsieur Heshmat, votre spécialité ce n'est pas les Lettres ?

-Il n'y a pas de mal à s'intéresser à autre chose. La connaissance est une denrée inépuisable et essentielle.

Le dieu retrouvait déjà son air condescendant qui avait tendance à énerver les autres membres de son panthéon. Et pas mal d'humains qui avaient affaire avec lui aussi. Son interlocuteur ne paru pas s'en offusquer plus que cela. Au contraire, le langage de son collègue semblait même plutôt s'amuser de sa réplique.

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Le chat et la souris.

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Il lui avait fallut du temps. Beaucoup de temps pour s’adapter à côtoyer d’aussi près un être divin et tout autant pour qu’elle puisse gagner sa confiance. Faire partie de l’Organisation depuis toutes ces années était une volonté pour la femme ayant été élevée dans le désir de liberté totale face aux carcans dogmatiques que les religions monothéistes comme polythéistes imposaient, pour la généticienne qu’elle était devenue, de poursuivre avec acharnement les précédentes recherches scientifiques pour trouver le moyen de tuer les dieux. Y rester malgré les récents évènements était un devoir presqu’obsessionnel alimenté par les flammes d’une vengeance pour laquelle Shiobán était encore incapable de trouver un coupable. Malgré la violence ayant régné un peu partout dans le monde au cours de ces derniers mois et la dislocation de l’Organisation, sa lente et sporadique renaissance, la native de Londres avait su y trouver un intérêt qui saurait lui servir comme à ceux qui se lèveraient contre toute divinité : la bénédiction que lui avait accordé Saraquiel. Qu’attendre d’un archange guerrier, protecteur comme lui que la possibilité de savoir qui n’était pas humain ? Un avantage certain qui pouvait parfois se révéler être un inconvénient l’amenant à garder à portée de main et en toute circonstance un paire de lunettes de soleil.

Survolant du regard une dernière fois ses notes, Shiobán finit par les poser sur le bureau avant de vérifier que les dernières installations réalisée par Yusuf ce jeune technicien arrivé au laboratoire quelques temps après elle et qu’elle avait prit sous son aile. Pour des raisons autant professionnelles qu’annexes, le jeune stambouliote représentant un terrain particulièrement fertiles à certaines idées qu’elle voulait lui transmettre. Un scientifique prometteur qui servirait efficacement la cause lorsque le moment serait venu. Lui accordant une tape amicale sur l’épaule accompagnée d’un sourire chaleureux, elle le remercia pour son aide avant de se mettre devant le bureau et d’observer celles et ceux qui s’installaient. Etudiants. Professeurs. Simples curieux. L’amphithéâtre se remplissait un peu plus à chaque minute qui s’écoulait, venant satisfaire toujours un peu plus la généticienne qui s’apprêtait à présenter un projet d’étude du laboratoire qui l’employait. Alors que son regard se promenait sur les différents visages présents, il s’arrêta immédiatement sur cette aura qui prenait la forme d’un halo lumineux. Conservant l’ombre d’un sourire sur son visage, elle prit une profonde inspiration avant d’allumer le petit micro qu’elle avait accroché à son col.

- Herkese merhaba !Bonjour à tous dit-elle d’une voix claire en turc avant de basculer naturellement sur l’anglais. Vous me pardonnerez de poursuivre en anglais, j’ai encore beaucoup à apprendre de votre si belle langue. Si certains d’entre vous ne comprennent pas certains point, n’hésitez pas à le signalez et Yusuf -que voici- traduira, expliqua-t-elle avant de se tourner légèrement vers son assistant et de lui signaler d’un hochement de tête qu’il pouvait lancer le diaporama.

Commençant tout d’abord par rappeler l’importance que représentait la génétique, elle aborda l’importance qu’avait eu le programme séquençage complet de l’ADN du génome humaine qui s’étendait étendu de la fin des années 80 jusqu’en 2003. Répondant à quelques questions, elle poursuivit avant de terminer sa présentation sur le projet du laboratoire.

- Certains de mes confrères se jugent capable de concevoir un génome humain, ils en ont presque été capables, montrant ainsi les importantes évolutions que la génétique à connue. Dans notre laboratoire de Besiktas nous considérons que nous pouvons utiliser cette voie ouverte par le HGP et par les travaux de nos confrères pour non pas créer de toute pièce un génome, mais pousser plus loin la thérapie génique pour ne plus uniquement soigner ou remplacer les gênes défaillants : le détecter et les remplacer avant même la naissance. conclu-t-elle au bout d'une bonne heure de présentation. Allez je ne vais pas vous retenir plus que de raison. Celles et ceux qui ont des questions peuvent venir me voir !

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Samir ne pouvait pas imaginer que des humains, enfin une humaine plus précisément, puisse le découvrir tel qu'il était. Une divinité cachée parmi les hommes. Il ne ressentait pas la présence de dieux ou de créatures, ainsi il se permettait d'être un peu plus tranquille. Il y avait bien des fous tentaient de tuer des dieux, mais il s'était incarné depuis très peu de temps. Il ne voyait pas comment il pourrait être découvert. Il tâchait de rester discret. Il comprit très bien les premiers mots de la jeune femme d'origine turque. Il ne l'aurait pas deviné avec sa peau si blanche. Elle n'avait pas le teint basané des humains du Moyen-Orient.
Mais quelque chose le perturbait chez elle.

Samir regarda la fille qui s'adressait à eux, leur expliquant que ses recherches portaient sur le génome humain. Ainsi, les mortels étaient devenus aussi sûrs d'eux qu'ils se pensaient capable de se recréer eux-mêmes ? Il semblerait. Et si cette personne ne semblait pas désireuse de recréer un être humain de toute pièce, elle semblait au moins vouloir travailler sur eux dans un cadre thérapeutique. Ce qui ne se résumerait qu'à travailler à partir d'une base que les dieux avaient créés au fond.

La divinité orgueilleuse pensait que les humains commençaient à avoir la grosse tête sur certains sujets, mais la déité scientifique elle était impressionnée par les progrès qu'ils avaient fait et curieuse de voir jusqu'où ils pourraient aller. Seraient-ils réellement capables de repérer des gènes défectueux et de les remplacer avant même la naissance d'un individu ?

-C'était intéressant mademoiselle. Si vous parvenez à prouver que nous sommes capable d'identifier et même de modifier des gènes défectueux avant la naissance, je ne doute pas que vos pairs vous reconnaissent comme une grande scientifique.

Samir s'était rapproché de Shioban pour discuter avec elle. Et aussi pour découvrir ce qui l'intriguait chez elle. Non pas son esprit d'initiative scientifique, même si ça jouait, mais surtout l'aura divine qui l'entourait. Elle n'était pas une divinité, ni une créature, mais avait été touchée par un divin. D'une manière ou d'une autre. Hélas, il ne pouvait pas savoir comment.

-Je suis plus versé dans la littérature, mais j'ai tout de même des questions à vous poser. Si vous me le permettez.

La divinité n'avait pas besoin de simuler un intérêt quelconque, parce que tout professeur de littérature ancienne qu'il était sous son identité humaine, il se passionnait réellement pour tout ce qui était science. Aussi éloigné le sujet soit-il des vieilles lettres.

-Tout d'abord, avez-vous déjà fait des tests sur des sujets non-humains ? Pour savoir s'il était possible d'effectuer une tellement opération sur des animaux ?

J'achive pour supression de joueur

Sujet: Re: [Université PSL] Le chat et la souris (Siobhan)