Groupe : Divin - Monotheiste Métier : Avocat - Babysitter de Pan - Trésorier et intendant de l'Enfer Pouvoirs / atouts : Serpent Charmeur | Muse & Dé-muse | Double Je | Crede Mihi | Draco in Terre Fidèle : à Lucifer (et au panthéon monothéiste puisqu'on doit s'associer avec les crétins d'en haut) Warning : Tout TW possible Messages : 34 Age : 33 Célébrité : Aaron Taylor-Johnson
Sujet: L'art de l'insondable bêtise | ft. Pan Jeu 7 Nov - 23:43
Combien de jurons et blasphèmes sortirent de sa bouche pendant sa traversée de Paris à moto ? Sans doute autant que de déviations pour cause de travaux dans la capitale, soit beaucoup trop. Se retenant de conduire à toute allure pour rester dans les clous et ne pas se faire connaître de la police pour quelque chose d'aussi stupide et indigne de lui, Astaroth se répétait toujours le même mantra entre deux jurons : J'aime mon job, j'aime mon job… Je vais le fumer. Et c'était reparti pour un tour durant la vingtaine de minutes de trajet entre son cabinet derrière le boulevard Saint-Germain et le Palais des Fantasmes. Une route – enfin des, vu les déviations changeantes – qu'il connaissait bien à force d'y aller depuis presque deux ans. Et si, d'habitude, il y allait d'humeur neutre ou affable, la colère du comptable pouvait se deviner à ses mains et sa mâchoire crispées, ses yeux bleus durs quand un gosse le fixa alors qu'il était arrêté au passage piéton. Le duel de regards ne dura pas longtemps, le mioche tournant la tête au bout de quelques secondes.
Garé près de la porte de service, il ôta son casque, passa un coup de main dans ses cheveux qu'il voulait bien coiffés, lissa sa veste de costume bleu marine et remis sa cravate en place. Même en colère, l'apparence passait avant tout. Ces gestes le calmèrent, avant de revenir comme une claque sur Jésus tendant l'autre joue. Il ouvrit la porte avec fracas, s'avança d'un pas rapide, le visage fermé, hurla auprès des incubes afin de se faire entendre dans ce vacarme de musique de cul avec ce piano-porno, les gémissements et autres bruits dont il ne voulait pas même pas voir la provenance. Le boulot d'abord, il verrait pour le plaisir ensuite. Plusieurs démons s'approchèrent de lui, devinant la raison de la colère du démon.
Ça ne sert à rien de leur hurler dessus, ils ne t'ont rien fait. Oh, et puis merde.« Il est où ?!!!! »
Deux d'entre eux le guidèrent à travers le palais du vice, suivant la vive allure du comptable qui n'avait pas de temps à perdre avec les conneries d'un enfant vicieux. Devant une porte jaune, ils s'arrêtèrent et pointèrent du doigt. D'autres approchèrent, curieux. Sans s'annoncer ni cogner, Astaroth ouvrit la porte en grand pour vociférer à l'intention du démon à l'intérieur.
« Tu sors ton tuyau du trou que tu fourres, et tu viens me rejoindre dans le bureau ! Maintenant ! »
Et sans plus regarder qui faisait quoi dans qui, il referma la porte. La main toujours sur la poignée, il resta interdit un instant, puis la rouvrit, hurlant sur le même ton :
« Et tu t'habilles ! »
À nouveau claquage de porte, avant de se diriger vers le coin administration, loin de toute agitation. Les quelques incubes présents se regardèrent en coin, ne sachant pas quoi faire. Et le comptable les fusilla tous du regard, le poing levé et menaçant.
« S'il n'est pas là dans 3 minutes, j'en défonce un si fort que je le renvoie en enfer, et il devra attendre mon retour pour que je le dépèce et lui fasse bouffer ses couilles, c'est clair ? »
Sans attendre plus de réactions que des hochements de tête et des oui à peine murmurés, Astaroth se dirigea vers le bureau d'un pas déterminé. Ces quelques jours à Bordeaux n'avaient pas suffi comme break, il lui fallait un peu plus. Mais pas maintenant, l'autre idiot s'était foutu dans la merde et c'était à lui de régler le problème, bien sûr. Il avait trouvé ça sympa sur le principe de bosser ici, de faire les comptes, gérer l'argent de Pan, avoir ses entrées dans un endroit dépravé pour le travail, mais aussi pour le plaisir. À en oublier le point le plus difficile, mais aussi le plus crucial : le propriétaire des lieux. Astaroth pouvait qualifier Pan d'un milieu de façon, il n'y avait qu'à lire ses carnets pour comprendre. "Non, il n'est pas l'idiot du village, ce serait une insulte pour le simplet possédant ce titre." "La vérité sort de la bouche des enfants ; l'enfant que je surveille préfère les pets." "Parfois, je me dis que ça ne peut pas être pire, et puis je pense à Pan. Si je le pouvais, je pleurerais" et bien d'autres encore. Il l'appréciait autant qu'il le détestait, parfois il se demandait si Lucifer ne l'avait pas puni pour une obscure raison…
Agacé et incapable de rester assis, il préféra tourner en rond, jouer avec le bouton de manchette, enlever et remettre inlassablement, lever les yeux au ciel à s'impatienter. Un coup d'œil à sa montre, cela ne faisait que 2 min 30 qu'il se trouvait là, et n'en pouvait plus. Enfin, la porte s'ouvrit sur Pan, en moins de trois minutes donc. Les menaces paient toujours, surtout quand on parle du service trois pièces et d'arrachement de peau. Il aurait pu se calmer de le voir, mais au contraire.
« Putain de bordel de fils de pute de salope de merde à bon dieu à chiottes ! » Il venait de lâcher sa chenille de jurons, pouvant recommencer. Arrête, il est trop con, il ne sait même pas pourquoi tu t'énerves. Passant une main sur le visage, puisant au fond de lui-même pour retrouver un peu de calme et de dignité, il souffla avant de reprendre, d'une voix plus douce. « Je me suis emporté, mais tu le mérites. Tu m'as laissé ça au cabinet hier soir. Je ne sais pas pourquoi tu étais dehors hier, je ne veux pas savoir, on verra plus tard. Tu sais ce que c'est ? »
Il sortit une enveloppe de sa poche intérieure de veste, avec l'entête du Palais de justice de Paris, adressée à M. Léo Duval. Une question rhétorique comme Astaroth faisait souvent, bien sûr, que Pan ne savait pas, sinon il n'aurait pas foutu un post-it "je croi ke c pour toi mdr" mais sait-on jamais, même s'il ne croyait pas aux miracles.
« Tu es convoqué pour une demande de médiation juridique. J'ai beaucoup trop de questions et si je commence, je vais m'énerver, mais soit. Déjà ... POURQUOI TU AS MIS UN MOIS A ME DONNER CETTE LETTRE ? Putain Pan, tu n’ouvres pas le courrier sérieux, tu me le laisses. Surtout ceux dactylo... ceux tapés par ordinateur. »
Parfois, il se demandait si un enfant de quatre ans comprenait mieux ce genre d'ordre ou de mots, puis il poursuivit.
« Et pourquoi on va au tribunal ? Est-ce que tu as lu… Tu sais lire ? » Il arqua un sourcil, peu sûr, puis continua parce que lui poser trop de questions allait le détraquer. « On s'en fout, juste tu sais pourquoi ? Est-ce que tu as parlé à la police sur une affaire et que tu ne m'as pas dit ? »
Le mal de tête pointait avec cette montée de colère, il détourna ses yeux bleus de son idiot d'ami, les ferma un instant et se pinça l'arête du nez, dépité. J'adore mon job, j'adore mon job… Je vais le fumer.
(c) ANAPHORE
l'enfer est pavé de bonnes intentions
Pray sinner, pray sinner, say a prayer for me. Plead sinner, plead sinner, plead to God for me. This heart beats cold, like the devil his own ... I'm the devil you know.
Léo Duval
Divin monothéiste
Groupe : Divin - Panthéon Monothéiste - Pan, Prince des incubes Métier : Gérant du club libertin "Le Palais des Fantasmes" - Producteur et acteur de films X Pouvoirs / atouts : FLUIDE VITAL •• CERVEAU PÉRIPHÉRIQUE •• TROMPERIE VICIEUSE •• FRÉNÉSIE PASSIONNELLE •• LUXURE DÉMONIAQUE Warning : Langage cru / Violence physique / Sexe & Violences sexuelles Messages : 42 Age : 40 ans Célébrité : Chris Hemsworth
Sujet: Re: L'art de l'insondable bêtise | ft. Pan Dim 17 Nov - 23:06
L'art de l'insondable bêtise
Pan & Astaroth
Le quotidien de Pan pouvait se résumer en quelques mots simples, sans qu'il n'y ait grand besoin d'épiloguer sur davantage de détails : sexe, vices et brutalité. Cela aurait d'ailleurs pu devenir la devise du Palais des Fantasmes, tant le propriétaire des lieux faisait tout pour entretenir sa réputation. Par exemple, avec son programme du jour, de participer à six orgies, il avait, logiquement de quoi s'occuper suffisamment. Et à priori, ne pas faire de grosse bêtise. Enfin, ça c'était dans la théorie, parce qu'en pratique, le prince des incubes s'avérait difficilement contrôlable. Il avait la capacité d'attention d'un gamin de cinq ans et le QI qui allait avec. Cela nécessitait que des démons le surveillent en permanence. En soi, ça ne le dérangeait pas mais il ne se privait pas pour autant de se laisser aller à ses pulsions. Ainsi donc, la cinquième orgie du jour tourna très vite en un théâtre de déviance où les participants enfilèrent des costumes de chiens... Et se mirent à aboyer à la mort plutôt que de pousser des râles de plaisir. Pan était absolument ravi de participer à ce spectacle à la limite de la perversion zoophile. Ca lui plaisait de jouer au chien et d'agiter sa queue entre deux partenaires, tout content. Pour l'occasion, il avait mis un masque de cheval et un collier à pointes, histoire de pousser le délire de façon entre plus creepy. Oui, un cheval qui baisait des chiens, ça le mettait dans tous ses états... bref.
La joyeuse partouze fut perturbée par le hurlement d'un type que Pan reconnut immédiatement. Astaroth. Son frère d'une autre mère, comme il aimait à le dire. Bon, à en juger par son ton, il semblait furieux. L'incube fronça les sourcils et eut une moue irritée. Il n'aimait pas que l'on interrompe ses parties fines... il espérait que le comptable des enfers ait une bonne raison, sinon, il se pourrait bien qu'il lui pète les dents. Quand il lui hurla de se rhabiller, Pan se retira de l'arrière-train "canin" dans lequel il se trouvait et croisa ses bras en secouant négativement la tête. Qu'est-ce qu'il lui prenait à l'autre moche là, d'abord ? Il s'était fait piquer son goûter ou quoi ? Pan enfila son costume de chien, qu'il zippa. Bon, étant donné qu'il y avait un gros trou au niveau des fesses et à l'entrejambe, ça ne cachait pas grand chose. Mais au moins, il était habillé... non ? Il sortit de la pièce et croisa le regard des deux démons chargés de le surveiller. Ces derniers semblaient stressés.
- Il a quoi l'autre là, hein ? J'aime pas trop beaucoup ça, qu'il me crie dessus et m'empêche de baiser !
En guise de réponse, les deux démons haussèrent les épaules et Pan laissa alors s'échapper un élan de rage. Il fracassa son poing sur le visage de l'un d'eux, lui explosant littéralement le nez. Du sang lui gicla dessus, mais bon, ça n'était pas la seule chose qui souillait son déguisement et sa peau... Il se mit donc en route pour rejoindre le bureau d'Astaroth. Il ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper et à peine eut-il refermé qu'une floppé de jurons résonna dans la pièce. L'air renfrogné de Pan disparut aussitôt, tandis qu'il répondit :
- Mec, la façon dont tu me parles, tu me fais ban...
Il n'eut pas le temps de terminer. Astaroth poursuivit alors, avec un sérieux qui déçut l'incube. Il regarda l'enveloppe, avec un air d'autoroute. Et alors quoi ? Il était en colère parce qu'il était sorti du Palais ? Astaroth savait pourtant que cela arrivait régulièrement, surtout quand Pan avait envie de faire un truc en extérieur, comme cartonner des gens dans un parc, dans un sauna, dans un cinéma de Pigalle... ou dans sa caisse. Un peu d'exotisme, ça ne faisait pas de mal après tout ! Il fronça les sourcils et comme il ne comprenait rien de ce que l'autre était en train de lui servir, il ne trouva rien de mieux à répliquer que :
- C'est ta mère, la méditation juristique !
Si c'était le moment de jouer avec les nerfs d'Astaroth ? Non, sûrement pas... sauf que quand on s'appelait Pan, on était suffisamment abruti pour oser le faire, de façon insouciante. Alors qu'il lui posait de nouvelles questions, Pan se massa les tempes et répondit :
- C'est pour ça que tu gueules comme un connard dans mon Palais ?
Il secoua la tête et leva les mains, en signe d'ignorance et accessoirement de sincérité :
- J'ai pas parlé à la police. Sauf si tu parles de la soirée à thème de l'autre soir avec les menottes et les matraques. Non et puis, qu'est-ce que j'en savais ce qu'il y avait dans ce truc ? Le seul truc sympa sur leur papier c'est l'image en haut de la feuille ! Et puis d'abord, qu'est-ce que j'en sais moi que c'est important ? L'autre pute à La Poste, quand je suis allé chercher son machin recommencé là, elle m'a fait signer un papier pour me donner la lettre. Elle s'est pris pour qui ? Remarque, c'était peut-être une admiratrice... je savais que j'aurais du signer avec ma bite. En rentrant au Palais, j'ai croisé Léontine et tu me connais, j'ai pas pu résister. Tu sais ce qu'elle m'a dit l'autre jour, cette truie ? "C'est dans les vielles peaux qu'on fait la meilleure nourriture". Quelle salope celle là ! C'est surtout dans ses vieux trous que je fais ma meilleure purée, wesh !
Il constata qu'Astaroth se pincer l'arrête du nez. Il semblait soucieux et rendu. Il lui proposa donc :
- Hé, tu veux que je t'encules pour te détendre un peu ?
made by black arrow
Prince des incubes
Pan
I've so many evil things in mind. Come here, i'll show you
Charles de Beaurepaire
Divin monothéiste
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Sujet: Re: L'art de l'insondable bêtise | ft. Pan Dim 24 Nov - 22:14
D'habitude, Astaroth faisait preuve d'un calme olympien – ironique pour un démon monothéiste – face à l'idiot qu'il gérait au quotidien. La colère ne servait à rien, les menaces l'excitaient, le taper l'excitait encore plus. Et s'il ne comprenait sans doute pas la moitié de ce que disait l'intendant, Astaroth n'avait pas trouvé mieux que lui parler comme à un enfant, avec des mots simples, plusieurs questions à la suite pour essayer de comprendre. Ça et bien sûr la promesse d'une partie de jambes en l'air après le boulot, parce que le trésorier ne baissait pas son pantalon quand il y avait du travail en cours, sauf si cela faisait bien sûr partie dudit travail. Mais aujourd'hui, ce n'était juste pas le jour. Préparer un entretien avec un juge pour voir s'il fallait une médiation juridique ne se faisait pas en quelques minutes sur un coin de table, comme ces connasses qui écrivent des mauvais romans de cul sur Wattpad pendant qu'elles sortent leur chien. Cela demandait du temps, et, bien sûr, des informations. Cela voulait dire demander à Pan de se rappeler des évènements d'il y a plusieurs semaines. Il aurait vraiment besoin de vacances. Un de ces quatre, il appellerait Belzébuth pour savoir s'il peut venir se reposer quelques jours à Istanbul. Et il ferait garder Pan de force à un autre démon, sinon il allait vraiment finir par tuer quelqu'un. Même la connerie de Pan sur la méconnaissance des mots ne le faisait pas rire aujourd'hui, c'est dire.
« C'est méd… Laisse tomber. »
Mais après les cris et s'être un peu défoulé, Astaroth écouta la soirée à thème qui ne concernait pas la vraie police (ou en tout cas pas officiellement) et les folles aventures d'un crétin à la Poste. Bon, au moins, il avait eu la bonne idée d'aller le chercher et de ne pas insulter la nana du guichet de pute comme il venait de faire, c'était toujours ça de gagner, non ? Pense positif, Asta, et calme-toi, tu ne peux pas rester des heures ici. Et alors la proposition de Pan lui fit ouvrir les yeux et l'observer en coin. Con, c'est vrai, mais il cherchait à calmer les choses à sa façon. Soupirant pour se reprendre, il lui répondit avec un petit sourire poli.
« C'est gentil, tu sais que je ne baise pas pendant que je bosse. Mais merci de proposer. »
Bon, après l'orage, il fallait comprendre ce qu'il s'était passé, et surtout le lui faire comprendre. Réajustant sa cravate, Asta finit par sortir la lettre de l'enveloppe. C'est là qu'il le regarda d'un peu plus près. Ce costume canon ouvert aux endroits stratégiques n'était pas un habit à proprement parler, mais il aurait peut-être dû préciser. Il fallait mieux penser à autre chose, il ne pouvait pas lui reprocher, il faisait comme il pouvait. Note à moi même : lui dire de mettre un pantalon, sans trous sauf pour les jambes, et pas sa troisième.
« D'après la lettre et le compte-rendu de plainte, tu aurais agréssé une jeune femme le 5 avril. Elle a porté plainte, mais n'a pas envie d'aller jusqu'au tribunal et préfère régler ça à l'amiable. » Il marqua une pause pour voir si son interlocuteur comprenait. « Ça veut dire qu'elle veut que ça soit discret, ce qui est bon signe pour nous. Donc, ma première question est : as-tu violé quelqu'un volontairement ces derniers temps ? Pitié, dis-moi que non. Si tu n'as pas fait exprès, on peut s'en tirer. »
Lucifer avait été clair dans ses consignes pour Pan, pas de vagues à l'extérieur et surtout, pas de viol. Il fallait respecter le consentement de l'autre (ou des autres, si plusieurs bien sûr). Jusque là, Pan se tenait à carreaux, il valait mieux que ça continue ainsi. Et surtout, l'intendant ne voulait pas se faire engueuler par le patron.
Maintenant que la base était posée, il fallait chercher les informations. Depuis plus de deux mois, le prince des incubes avait dû baiser l'équivalent de Paris intra-muros. Lui rappeler une partie de jambes en l'air pouvait s'avérer impossible, mais là était l'art d'Astaroth, le guider pour qu'il parle et se souvienne.
« Alors on va essayer que tu te souviennes d'elle. Elle s'appelle Michelle Soleil, c'est une influenceuse dans le bien-être et prônant une vie chaste. C'est elle. » Il lui montra une photo de son profil Instagram, une jolie blonde à l'air adorable, très jolie. « Ça ne te dit rien ? Tiens, son dernier post parle de contractions vaginales… Enfin bref, elle est jolie et normalement pas le genre qui devrait aller dans ton lit. Mais souvent les gens les plus purs en apparence. Rappelle-toi quand on avait manipulé pour avoir une orgie de frères bénédictins… »
À ce souvenir, il eut un petit rire malin, les traits du si beau visage de Charles se transformèrent pour montrer son côté sombre l'espace d'un instant. Pendant ce temps, il chercha dans son téléphone les informations récoltées pour continuer son investigation.
« Alors, d'après ce que j'ai trouvé. Le 5 avril, tu es sorti parce que tu voulais aller à une soirée de rencontres pour adultes dans une boîte à Pigalle à l'Injuste. T'étais accompagné, car je ne pouvais pas venir. Ils m'ont dit que tu t'amusais bien et toi, tu m'as envoyé des messages. Alors le premier, c'était le très poétique "j'ai déjà baisé un type aux chiottes, premier d'une longue liste". Puis un peu plus tard, tu m'as dit que tu en as eu un autre et une nana t'a sucé dans un couloir. Très bonne soirée pour toi. Et enfin, celui qui nous intéresse "je rentre avec une blondasse bien baisable, elle va pas pouvoir s'asseoir pendant 8 jours" ce à quoi je t'ai répondu de l'emmener plutôt chez toi qu'au Palais et tu ne m'as pas répondu. C'est pas gentil ça d'ailleurs. » Il relit la conversation, ses rétines brûlaient sous les fautes d'orthographe et de grammaire, puis continua. « Et enfin, tu m'as envoyé un message le lendemain avec une photo de ton lit cassé en me disant que t'avais passé une super nuit. Tu ne te rappelles pas ? On avait dû changer ton lit. Allez, dis-moi que ça te rappelle quelque chose. »
Il lui montra la photo. C'était un selfie de Pan, nu bien sûr, avec le lit pété derrière et son large sourire fier, pouce en l'air. Et il n'avait pas dit super nuit, mais Astaroth n'avait pas envie de relire le message, il voulait surtout une réponse. D'où sa mine sérieuse. Allez Pan, fais un effort…
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Sujet: Re: L'art de l'insondable bêtise | ft. Pan
L'art de l'insondable bêtise | ft. Pan
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