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 This one is for the champions | Ft. Pýrros

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Victoire Cassel
Divin greco-romain
https://luxumbradeus.forumactif.com/t1362-victoire-cassel-veni-vidi-vici#33997
Victoire Cassel
Divin greco-romain
Groupe : Divins - Panthéon Gréco-romain - Athéna
Métier : Avocate d'affaires
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Pouvoirs / atouts : Discernement divin - Sentinelles - Maîtrise tactique - Bouclier protecteur d'Aegis - Pax in terra
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MessageSujet: This one is for the champions | Ft. Pýrros   This one is for the champions | Ft. Pýrros EmptyLun 4 Nov - 23:39

This one is for the championsAnd this one is for the champions
I ain't lost since I began
Funny how you said it was the end
Then I went did it again
I told you long ago, on the road
I got what they waitin' for
I don't run from nothin', dog
Get your soldiers, tell 'em I ain't layin' low
Elle n’est jamais partie favorite.

Paris brille plus que jamais et ses contours se dessinent avec la plus grande des élégances, fine, délicate, magistrale. Une douzaine de milliers de français se pressent dans les rues de la capitale et depuis sa fenêtre, suite Vendôme du Ritz, Athéna les observe. Adossée contre le bois blanc, toujours et éternellement fascinée des lumières et de la beauté qui exulte des âmes humaines quand ils sont poussés au maximum de leur potentiel. De l’infinie douceur, de la grandeur, l’impression cuisante de liberté qui exhale des murs de la ville.  

Rien qui ne vaille Athènes, toutefois.
Du temps de son apogée où la pierre côtoyait les cieux, si clairs que l’on voyait l’Olympe derrière les nuages. Et au sommet du monde, un horizon infini de possibilités. Des cités entières sous son patronage, avançant dans cette lumière claire, allant toujours plus loin, toujours plus beau. Et aujourd’hui rien, si ce n’est les ruines de ce qu’elle a bâti.

Décevant.

Comme tout le reste, la certitude absolue qu’elle n’a jamais été leur favorite. Qu’il y a toujours eu plus important qu’elle, plus séduisant. Le pouvoir brute de Zeus ou la beauté physique d’Aphrodite, l’Amour et tout ce qu’il implique. Le manque de logique terrible de l’humanité qui se vautre sans cesse dans ses travers, la brutalité d’Arès ou la jalousie d’Héra. Elle n’a jamais été leur préférée, ce n’est pas grave. Ce qu’il y a de plus fort encore que la satisfaction de construire dans le marbre blanc, c’est la conquête. La bataille, peu importe de quelle sorte, qui est d’autant plus délectable quand elle n’est pas gagnée d’avance. Ils ont tout à rebâtir, tout à gagner. Et elle est prête, elle l’a toujours été.

Il est dix-huit heures, et quelques minutes, quand elle quitte sa suite. Elle aura passé la journée à penser à la rencontre de ce soir et à laisser à Ulysse de charmants petits messages :

“Le meeting a lieu ce soir, ne l’oublie pas.” à l’encre noir sur une carte de visite.

“Les représentants des partis seront là. Les multinationales, ONG, autres plus petits groupements d'intérêts, aussi.” au bic bleu, griffonné en bas d’un journal.

“Je te recommande le costume bleu, il met en valeur tes yeux.” à la plume, sur un joli papier blanc cartonné au liseré doré.

Victoire a la réputation d’être une misérable fille à papa. Comme des milliers d’autres, elle a utilisé les fonds de sa famille pour se payer école et carrière, jusqu’à se hisser à un âge déloyal en haut de la chaîne alimentaire. C’est l’histoire qu’elle lui a inventée, du moins. La réunion de ce soir a des airs informels, dans un des plus beaux bâtiments du premier arrondissement. L’information n’est pas publique et a des airs de consultation en cercles restreints entre ceux qui se détestent en public mais adorent converser de leurs intérêts en privé. Si elle a ses entrées, c’est parce que ses clients l’y ont conviée. Tous ces immenses porte-monnaie qu’elle représente depuis quelques années, non parce que leurs causes la touchent mais pour le poids qu’ils ont. Pour la puissance qu’ils représentent dans un monde guidé par Argent et ses sbires. Il vaut mieux agir de l’intérieur.

Toujours.

Les salles du bar 228 ont été privatisées pour l’occasion, banquettes rouges, boiseries et abat-jour crème. La nuit chaude de juin tombe à peine et le bruit de ses escarpins se fait entendre quand elle entre, légèrement en avance. Comme toujours à l’approche des élections, la France s’agite sans grand but mais en faisant bien du bruit. Aujourd’hui plus encore, désormais que le problème des divins et de leurs créatures s’est fait connaître. Athéna profite de son avance pour serrer quelques mains, faire savoir sa présence sans la rendre imposante. Elle commande au bar mais ne s’assoit pas, récupère son verre et le sirote de temps à autre en observant la classe politique arriver et se mêler aux quelques autres représentants de centaines de volontés.

Et puis Ulysse, enfin.

Son compagnon de gloire et d’infortune, champion jamais défait, à l’esprit aussi fort et brillant qu’un diamant. Une de ces âmes qui naissent tous les millénaires et qu’elle doit protéger, préserver, quitte à les rendre amers de sa présence. La sagesse pèse plus lourd que n’importe quel fardeau.

- Bonsoir.

Elle glisse vers lui comme un serpent, effleurant de la hanche les tabourets molletonnés du bar à chaque pas. Et noue son bras au sien, puisque c’est là sa place depuis des milliers d’années.

- Très bon choix.

Sans préciser lequel exactement, mais en soulignant avec application qu’il s’agit bien d’un choix. S’il se trouve à ses côtés ce soir, c’est parce qu’il l’a bien voulu. Un fait dont elle aime s’enorgueillir occasionnellement, elle qui est si peu choisie. Athéna s’arrête entre deux sièges et repose presque nonchalamment son dos contre le bar.

- Le représentant du nouveau parti anti-divins est arrivé, il s’agit du monsieur a l’air fort contrarié, sur ta droite.

La voix une tonalité plus basse, un brin amusé. Elle apprécie toujours de se déguiser, se cacher. Certaines choses ne changent pas.

- Je l’ai déjà salué.

Evidemment. Le verre à la main jusque-là, elle reprend un peu du liquide gelé qui ne contient toute fois rien d’alcoolisé. Elle a horreur de s’embrouiller l’esprit.

- Quelles sont tes prédictions ? Qui haussera le ton en premier ? Qui battra en retraite le plus vite ? Qui est seulement venu pour l’alcool gratuit ?

Coup d’œil vers lui, puisque c’est un jeu à chaque fois, même quand ça ne devrait pas. Les objectifs de la soirée sont clairs, Athéna a toujours aimé se mêler aux humains pour mieux les comprendre. Ce qu’elle n’a jamais réussi, trop froide dans ses réflexions, trop peu influencée par ses émotions. Au contraire d’Ulysse, frappé de tous les malheurs de sa condition.

- Qui rêverait réellement de me tuer, s’ils savaient ?

Sourire aux lèvres, Victoire pivote et repose son verre sur le bar, en même temps que son coude. Effrontée.

- Et le plus important, as-tu passé une bonne journée ?

Puisque rien ne se joue jamais en une seule soirée et qu’ils ont encore des centaines d’années pour être préoccupés.

copyright 2981 12289 0
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Pýrros Thiaki
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MessageSujet: Re: This one is for the champions | Ft. Pýrros   This one is for the champions | Ft. Pýrros EmptyMar 5 Nov - 9:06


This one is for the champions
Ulysse & Athéna


« Paris, Juin 2022 »

Les rappels ne sont jamais nécessaires. Voir passer une information me suffit, le plus souvent, pour la retenir. Après coup, je peux trier, mentalement. Je peux faire la part des choses, et bien me rendre compte que tout ce que l'on fait a toujours un impact, et des conséquences qu'il faudra bien mesurer. Ca n'a rien de facile. Jamais. Parce que les inconnues sont toujours légion, et qu'il faut toujours savoir se positionner avec nos adversaires, ceux qui sont conscients que l'on s'oppose, et ceux qui ne le savent pas encore. Je me faufile dans ce monde, comme une anguille, louvoyant entre les problèmes et la fatalité, me donnant toute la place et le crédit, si possible, pour me ménager toujours l'avantage, du plus petit au plus grand.  


Nos efforts ne sont pas toujours bien récompensés.


Et pour cause, car les mortels comme votre serviteur, ne sont jamais que les faire-valoir des dieux. Est-ce seulement cela, ou la rancoeur de l'éternité qui s'élève devant moi ? Ce n'est pas toujours si limpide, au fil des âges. Parfois se mêle la rancoeur au reste. Et je reçois les cartes de visite, et les petits mots.  


Le costume bleu. « Qui met en valeur mes yeux ». Là aussi, je dois surprendre, et ruser, pour plusieurs raisons et pas que celles dictées par ma seule fierté. Elle sait déjà que j'irais. Elle sait déjà que je n'oublierais pas. Elle sait déjà que j'ai en tête le pedigree de tous les invités à cette petite sauterie, et que ça fait toujours bon genre d'avoir des « pontes » de l'ONU et d'autres grandes organisations du monde, pour valider l'intérêt de la soirée pour tous.  


Je regarde mon propre dressing. Six semaines ici, à Paris. Et une répétition de tenues plus ou moins sobres ou extravagantes, et déplie tout sur le lit pour me faire une idée de ce qui ira pour ce soir.  


Un meeting.


Je me rappelle de ceux de Mycènes, jadis, que l'on appelait conseils de guerre. Je me souviens de ceux, dépenaillés que nous étions, assis sur des troncs abattus, au bord de l'Hellespont, toisant la mer qui nous avait vus venir, et qui ne nous laisserait jamais rentrer chez nous. Jamais... Tout à fait. D'Agammemnon qui parlait d'une voix claire et forte, qui sans cesse remobilisait tout le monde. De la haine de Ménélas, à l'impétuosité d'Achille, et à la brave camaraderie d'Ajax qui me faisait toujours sourire, qui me rappelait que l'honneur et la camaraderie valaient toujours que l'on meurt pour ces valeurs.  


Ce soir, ça n'aura rien à voir. Sauf peut être sur les desseins de ces gens. Se partager le monde. Désigner des coupables, et des moyens de les punir pour ensuite s'acheter le crédit politique nécessaire à leurs ambitions. En vérité, c'est tout de même très proche de ce que nous avons déjà vu et vécu... Mais les moyens sont tout autres. Les artifices, très différents.


Je redescends sans costume, jean bleu sombre et belles chaussures d'Italie, chemise assez fine mais cintrée, de couleur presque noire.


Je la vois dès que je rentre, et note combien elle est restée la même, depuis notre dernière fois. Quoi d'étonnant, puisqu'elle est immortelle -et que je le suis tant qu'elle le sera- ? Ma tenue détonne un brin, au milieu de ces robes de soirée et de ces costumes impeccables. Ma barbe est courte, d'apparence mal rasée. Je suis l'aventurier, et je cultive cette image de voyageur depuis toujours. D'homme impétueux, fier, et arrogant au point de ne pas se plier aux convenances. Un charmeur, aussi. Le but est d'attirer l'oeil, parfois, le dédain. Mais de provoquer quelque chose qui s'incarne presque toujours dans le sentiment de supériorité de l'un ou de l'autre.  


Sourire en coin, qui étire mes traits, quand la brune se met à mon bras. D'une grâce divine, qui n'a aucun équivalent chez les mortels.



| Que valent les oripeaux d'un vieux beau, quand ce ne sont pas eux qui lui valent la compagnie de la plus belle des femmes? |


Il ne sert à rien de dire qu'elle est magnifique, c'est comme toujours. En attendant, j'affronte le tourbillon d'émotions qu'elle fait naître chez moi, comme toujours. Parce qu'elle est ainsi, Athéna. Parce que je lui dois tout, depuis bien longtemps. Parce qu'elle a tout été, à mes yeux et à mes côtés, et parce que tout ça n'a jamais été si simple. Je suis sincère, et si je suis entouré d'autres belles créatures, je ne ressens de félicité qu'à sa proximité à elle. Je préférerais m'occuper à sa seule contemplation, au plaisir de sa discussion, et à l'évocation de tout ce qui fait de nous des êtres différents, pour le meilleur et pour le pire. Mais ce que nous faisons, c'est pour le travail.


Comme toujours.



| Je pense bien, que tu l'as fait en premier. Ou en seconde ? En tout cas assez tôt pour qu'il te remarque. |


Et me retourne, faisant signe au serveur de me donner un de ses whiskies les plus hors de prix.


| Il te regarde. Il se demande qui tu es. Et qui tu représentes. |


Comme tous ceux qui ont croisé son regard.


Les malheureux.  


Car ces prunelles-là vous possèdent, à tout jamais, et vous inspirent jusqu'à vous mettre en danger.



| Aucun n'est venu que pour l'alcool gratuit. Les personnalités sont clivantes. Beaucoup sont devenus pour être témoins, toutefois. Et pas acteurs. Ils veulent voir de quel bois est fait ce monsieur. Et vont se demander eux aussi qui tu es, et ce que tu peux apporter à cette cause, ou au camp opposé. |


Je me penche un brin vers elle.


| Ils rêveraient tous de te tuer. Ou de te posséder, pour t'utiliser au service de leurs desseins. Convaincus qu'ils pourraient te contrôler. |


Je fais signe au serveur de resservir la dame, et l'homme cherche... Son consentement à la chose, d'un regard. Et je secoue ma tête.


| Ces gens, là. Ils ont déjà tué, et près de nous. |


Zeus, évidemment. Elle n'en ignore rien, mais je déroulais à voix haute... Et alors que j'allais continuer à la cuisiner de questions cette fois, je comprends.


| Oh, je vois. Tu veux mieux les connaître. Pour mieux les coincer. Et peut être, d'utiliser une Briséis moderne pour la retourner contre eux et les laisser se détruire. |


Parfois, je pense l'avoir cernée, parfois, non. Accoudé au bar, renâclant devant mes pensées qui vont se délier trop vite, je la regarde, de côté. De haut en bas.


| Ma journée n'attendait que la levée d'un second soleil, Pallas. Ou plutôt, de la lune propice à la sortie de la chouette. |


Je sirote, doucement.


| Pourquoi maintenant? |

(c) DΛNDELION


Pýrros Thiaki - Odysseus


These tears you cry have come too late
Take back the lies, the hurt, the blame !
And you will weep, when you face the end alone
You are lost, you can never go home
You are lost, you can never go home

(c)codage - Kanala - texte (c)Emiliana Torrini - Gollum's Song


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Victoire Cassel
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MessageSujet: Re: This one is for the champions | Ft. Pýrros   This one is for the champions | Ft. Pýrros EmptyMar 5 Nov - 16:23

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La mode n’est rien d’autre qu’un code social de plus. Elle ne le maîtrise pas par plaisir mais pour ce qu’il peut lui apporter comme pouvoir, faire comme impression. Et Ulysse, en ne suivant pas son conseil, transmet plusieurs messages clés. À l’assemblée qu’il se moque de ce qu’ils peuvent bien penser. Qu’il n’obéit pas aux mêmes lois qu’eux, parce qu’il leur est définitivement supérieur. En tout, mais surtout en expérience. Il affiche le flegme de ceux qui ont connu le terrain, le connaissent peut-être encore, et se placent ainsi au-dessus du monde. À elle, qu’il n’est pas son jouet.  

Et qu’il ne le sera jamais.  

Ce qui ne l’empêche pas de le piquer. À l’égo, la plupart du temps. Espérant tirer le meilleur d’un esprit qui, s'il est brillant, n’aura jamais fini de s'affûter. Un cerveau comme celui-là, on l’entretient. On le fait travailler éternellement pour s’assurer qu’il ne rouille jamais, qu’il ne s’installe pas dans une forme de routine mortelle, se complaise dans un confortable ensemble d’idées pour ne plus jamais en chercher. Alors c’est vrai, c’est un bon choix. Le sien repose sur une élégante sobriété, la quiet luxury qui correspond à son personnage et à ses humeurs. Robe noire, longue, rien d’ostentatoire mais tout de même griffée Prada, parce que le fric attire presque autant que la beauté simple mais hypnotisante d’une hanche galbée dans la soie. Escarpins, puisqu’il n’y a rien de plus puissant qu’un mètre de jambes monté sur dix centimètres d’aiguilles. Et elle en a besoin, d’attirer doucement l’attention. Elle a besoin d’être puissante puisqu’on ne respecte pas les créatures brisées. Dans ce monde, on écrase la fragilité. La mode, c’est une arme comme une autre. 

- Que de flatteries mensongères.

Elle lui sourit, loin d’être offensée par ces mensonges qui en sont bien. La plus belle des femmes, il l’a déjà vu, elle était à Troie. Et la beauté, Athéna ne la révère pas. Elle s’en sert, comme tout le reste. Son enveloppe, intacte depuis des siècles, avait l’immense avantage de présenter des qualités physiques indéniables. Elle en use encore aujourd’hui, tout en acquiesçant lentement pour confirmer les dires de l’aventurier. 

- En premier, en effet. Et je lui ai témoigné tout mon immense respect pour l'œuvre qu’il tente d’accomplir.

Athéna a l’air de jouer, c’est en partie ce qu’elle fait. Son esprit aussi a besoin de s’échauffer, s’épuiser sans cesse sur des problèmes aux mille possibilités. Une infinité d’issues, de variantes, de détails qui changent la fin de l’histoire. Ce qui est fascinant, légèrement étourdissant. Et pour l’heure, elle se contente d’écouter le bilan de son ami, égal à bien des égards, contraire absolu parfois, miroir éclatant de temps en temps. 

- Pourquoi pas maintenant ?

Qu’elle déclare, repose son verre, aussitôt resservi. Satisfaite de son analyse mais prête à y apporter plusieurs types de précisions, Athéna promène un regard joueur sur lui. .  

- Peut-être ai-je simplement envie de m’engager en politique ? Les débats animés me manquent.

Elle tique un peu à l’évocation de Briséis, pauvre âme qui avait ensorcelé celle de son champion, au point de bouleverser un conflit qui la dépassait de loin. Ses yeux s’assombrissent, elle reprend une gorgée. 

- Je veux d'abord comprendre ce qui les motive.

Il y a bien des types d’animaux politiques. Elle s’était amusée à les lister quand elle avait tout le temps du monde et des heures à dépenser dans l'observation de l’agora et des centaines de fortes personnalités qui s’y exprimaient. Il y a ceux qui parlent bien mais qui ne racontent rien, qui se servent d’un indice, d’un engouement populaire pour s’y accrocher et se hisser au sommet. Parce qu’ils en ont le charisme, parce qu’ils savent qu’ils peuvent aller loin. Mais qui, au fond, se moquent bien de faire de la politique. Et il y en a d’autres, ceux qui portent leurs convictions dans leurs cœurs. Qui iraient jusqu’à s’abimer, périr, pour les faire exister. Pour les voir dominer toutes les autres. Ceux-là sont dangereux. Soufflant doucement, Athéna se rapproche un peu, diminuant encore le son de sa voix. 

- Nous représentons une nouvelle menace qui vient supplanter toutes les autres, pour l’heure, mais aussi une formidable manière de briller en politique. Ils sont les premiers à mettre le problème que nous sommes à l’agenda, sans savoir ce qu’il est possible de faire puisqu’aucune situation similaire ne s’est jamais présentée. Ils vont tâter le terrain, voir où se situent les limites et qui les posent.

Une situation instable, et donc la meilleure pour s’élever dans un contexte qui ne s’y prêtait pourtant pas, quelques années auparavant. Elle dit nous comme si Ulysse pouvait se compter parmi les divins, et elle considère que c’est presque le cas. Après tout, son destin est cruellement lié au sien. 

- Je veux gagner leur confiance. Analyser leurs failles. Les utiliser contre eux ou contre nos ennemis divins, en fonction de ce qui s’y prête le mieux. Identifier ceux qui sont vraiment convaincus de ceux qui veulent seulement avoir accès à de l’alcool gratuit.

Un haussement de sourcil et elle s'alanguit un peu plus contre le comptoir, l’air épuisé quand rien ne l’a jamais fait se sentir plus vivante. 

- Tu sais tout.

Ou presque, puisqu’il y a des choses qu’il faudra bien improviser, des éléments qui peuvent changer et ce plus vite que la lumière. Athéna laisse passer une bonne minute et laisse traîner ses oreilles, sans capter grand-chose. 

- Et toi, Majesté, que viens-tu faire ici ?

Ils ont toujours travaillé ensemble sans nécessairement se concentrer sur les mêmes tâches. Elle a pu lui demander des services, qu’il a ou non décidé de lui rendre. Mais il s’agit avant tout d’être le plus efficace, une compétition perpétuelle pour le bien. 

- Viendras-tu avec moi leur parler ?

Puisqu’il lui faut parler pour déceler les mensonges de la vérité. Elle se redresse, reprend son verre en main.

- Quelle histoire leur racontera-t-on cette fois ? Pour notre rencontre.

La même étincelle de joie sincère dans les yeux à l’idée de raconter une nouvelle fable, prétendre être une autre personne, avoir une autre histoire. Faire sens de leur alliance, si hétéroclite aux yeux du monde. 

Une énième fois. 

(c) DΛNDELION


The blood on my lips
The sound of iron shocks is stuck in my head. The thunder of the drums, dictates. The rhythm of the falls, the number of dead. The rising of the horns, ahead. From the dawn of time to the end of days I will have to run away. I want to feel the pain and the bitter taste of the blood on my lips, again. This deadly burst of snow is burning my hands. I'm frozen to the bones, I am. A million mile from home, I'm walking away. I can't remind your eyes, your face •• ALASKA (woodkid)

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Pýrros Thiaki
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MessageSujet: Re: This one is for the champions | Ft. Pýrros   This one is for the champions | Ft. Pýrros EmptyLun 18 Nov - 16:09


This one is for the champions
Ulysse & Athéna


« Paris, Juin 2022 »

L’amusement n’est jamais loin quand il y a défi. Et il n’y a jamais autant d’émulation que quand le défi met en jeu notre propre existence. Je sais bien que nous sommes deux fous, à chercher toujours le problème insoluble qui mettrait fin à notre existence en rompant toutes nos capacités à nous en sortir. Et pourtant on continue, sans cesse, à remettre en jeu notre fierté et notre intelligence, à nous montrer plus exubérants encore dans les défis qui nous opposent à ce que ce monde fait de mieux et de pire, tant en termes d’intellect que de cruauté. Il faut avancer, alors, envers et contre tout. Comme une fuite en avant perpétuelle, pour nous éviter de réfléchir, et de nous rendre compte de tout ce que nous avons perdu en cours de route. Et de tout ce que nous avons évité aussi, en ne nous montrant pas suffisamment ouverts sur autre chose.


Voués à poursuivre la même quête d’éternité pour notre propre gloire, et peut-être pour moi plus la sienne, puisque je suis redevenu anonyme, oublié par l’Histoire en dehors de vieilles histoires transformées depuis longtemps en mythes.


Je n’aime pas être ici. Je n’aime pas être là pour ça. Et pourtant je n’échangerais ma place avec personne en ce monde, car je suis là pour elle. Je peux alors me coltiner tous les menteurs et les bonimenteurs que la Terre tout entière peut offrir ; je ferais mieux et pire qu’eux. Parce qu’elle sera là, Athéna, et que son propre intellect continuera de m’appeler comme l’aurait jadis fait un phare sur Ithaque, si nos moyens de l’époque nous avaient autorisé sa construction.


Elle est le point focal de mon univers, comme une lumière blanche et vive, qui ne repousse qu’à grands frais les plus fortes ténèbres.


Nous sommes à deux.


J’arque un sourcil derrière le verre qui m’évite d’avoir une contenance.



| Mensongères ? Certains disent que leur dieu est Dieu parce qu’il est plus humble que quiconque, et ne souffre nullement d’égo. C’est toi la menteuse, Victoire, car tu as déjà noté tout ces hommes qui te regardent et ce qu’ils imaginent faire avec toi. |


Je l’insulte, mais pas vraiment. Je la rabroue peut-être, de cette mondanité qui à son tour insulte ma propre intelligence. Pour l’instant c’est elle et elle seule qui contrôle la partie et gouverne l’échiquier, je ne suis… Qu’un spectateur. Mais pas un anonyme. Je sais que le plus souvent, elle me réserve le rôle le plus complexe de ses manœuvres ; le cavalier ou bien le fou, qu’on le lâche qu’au pire moment pour en récolter le meilleur… Et dont on espère qu’il réussira à survivre.


Je continue de balayer la foule d’un regard, sirotant de mon air de vieux beau les mortels qui nous entourent.



| Tu essaies encore de me leurrer ; tu ne te mêlerais pas du destin de ces occidentaux quand ton corps t’appelle sans cesse à nos monts et à nos îles. |


Je crois la connaître. La vérité, c’est que son jardin secret à elle fait la taille d’un continent et que j’ai dû rivaliser d’inventivité pour me constituer le mien… Parfois, l’un comme l’autre dans nos propres machinations, à nos dépends réciproques.


Mais je vois ce qu’elle m’explique, Athéna. Je vois où elle veut en venir. Elle veut moins comprendre qu’elle ne veut utiliser. Pour prendre un avantage décisif sur ses adversaires -les nôtres- et reprendre peut être ne serait-ce qu’une fraction du pouvoir qui fut jadis le nôtre. Mon esprit file vite et loin ; je ne le limite jamais même quand il voue aux purs fantasmes d’un esprit qui divague, de faits qui jamais ne pourront se réaliser.



| Je vois. Nous avons déjà fait cela, jadis. Te rappelles-tu les croisées de Nicée ? |


La question est innocente, la vérité l’est moins. A rediriger des ennemis vers d’autres adversaires pour arranger nos affaires ce sera retourné contre nous, avec les ravages qu’aura subi la Grèce pendant des décennies. Compagnies catalanes, Francs, écorchards de toutes sortes, auront finalement causé plus de dégâts que toutes les hordes d’Asie réunies, qui toujours voulurent saisir ce pays de légendes qui nous avait vus naître.


Et la question, alors.



| Moi, j’ai répondu aux mots, aux demandes, aux injonctions de la plus belle femme du monde, me réclamant ma compagnie à moi, celle d’un vieillard à demi-fou qui court depuis toujours les chimères du monde. |


Je me fais resservir, moi aussi, et coule un regard de connivence dans sa direction, excité, affûté, par le défi qu’elle entend nous voir soulever.


| La vérité, et rien qu’elle. Comme toujours. |


Je laisse plâner un brin de mystère…. Avant de souffler, plus près d’elle, comme le ferait un simple ami alors que nous sommes tellement plus et tellement moins que cela.


| Dois-je savoir quelque chose, avant que l’on se jette dans la gueule de ces iconoclastes ? Sur toi, sur ton histoire, sur les ordres de ta belle-mère ou des intérêts que tu auras décidé de suivre, aujourd’hui ? Quelles sont mes limites si j’en ai, Pallas? |


Le même surnom murmuré que cette nuit sur les murs de Byzance, le feu dans la plaine et le tonnerre des bombardes dans le ciel, si près et si loin, perdu à tout jamais dans la galaxie de chacun de ses yeux. Je rompts le moment, pourtant.


| Ils vont croire que je suis ton père. Ils seront choqués d’apprendre que j’ai quitté ma femme pour toi. |


Je me regarde, me dépoussière la tenue d’un geste mécanique, soulignant mon grand âge.


| Je vais me servir de la mort de ton père, pour créer un lien. |


Je la préviens. Neutre, professionnel. Comme une fleur de la prévenir, d’un professionnel à un autre. Mais dans le regard, de la compassion. Elle aussi aura fini par perdre quelqu’un, ce qui nous aura réunis autant que séparés, peut être ; nous ne nous étions pas encore revus en personne, depuis.

(c) DΛNDELION


Pýrros Thiaki - Odysseus


These tears you cry have come too late
Take back the lies, the hurt, the blame !
And you will weep, when you face the end alone
You are lost, you can never go home
You are lost, you can never go home

(c)codage - Kanala - texte (c)Emiliana Torrini - Gollum's Song


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Victoire Cassel
Divin greco-romain
https://luxumbradeus.forumactif.com/t1362-victoire-cassel-veni-vidi-vici#33997
Victoire Cassel
Divin greco-romain
Groupe : Divins - Panthéon Gréco-romain - Athéna
Métier : Avocate d'affaires
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Pouvoirs / atouts : Discernement divin - Sentinelles - Maîtrise tactique - Bouclier protecteur d'Aegis - Pax in terra
Fidèle : Au panthéon gréco-romain
Warning : Langage cru & Violence physique & Sexe
Messages : 17
Age : 30 ans d'apparence, 3000 ans en réalité
Célébrité : Dua Lipa
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MessageSujet: Re: This one is for the champions | Ft. Pýrros   This one is for the champions | Ft. Pýrros EmptyHier à 16:57

This one is for the championsAnd this one is for the champions
I ain't lost since I began
Funny how you said it was the end
Then I went did it again
I told you long ago, on the road
I got what they waitin' for
I don't run from nothin', dog
Get your soldiers, tell 'em I ain't layin' low
Le bruit des verres vient noyer celui des conversations, on les fait donc tinter gaiement, sans boire vraiment. Il semblerait presque qu'il s'agit d'une assemblée de bons amis venus partager un moment ensemble après une longue période sans s'être vus. Loin des hémicycles, c'est bien à ça que ressemble la politique. Et si elle aime toutes les facettes de ce jeu, celui-ci est de loin celui qu'elle préfère. Obtenir un ticket d'entrée pour ces étranges assemblées est ce qu'il y a de plus compliqué. Pour le reste, il suffit d'être charmant et de savoir tenir un discours.

Simple.

Bien plus que de débattre avec Ulysse qui, toujours, a su se montrer malin. Assez pour comprendre qu'elle se sert de lui, assez pour savoir qu'il n'est pas seulement un pion. Assez pour se lancer dans d'interminables discussions, combats, qui n'ont jamais aucun gagnant. Et c'est bien la seule fois où la victoire n'importe pas. Elle se fend d'un sourire, blanc éclatant entre ses lèvres, rouges Chanel.

- Et crois-tu qu'un dieu humble puisse exister ?

Quand ils vivent tous de l’idolâtrie, et ne sont rien sans elle. La déesse incline la tête, son regard dans le sien, à chercher un éclat dissimulé qu'elle craint toujours de ne plus jamais voir briller.

- Je ne mens jamais, cher ami. Le regard qu'ils portent sur Victoire les concerne et n'a au fond rien d'important. Ce qu'ils feraient d'Athéna en revanche...

Mensonge. Son nom murmuré comme le secret qu'elle est et qu'il est déjà outrageant de prononcer au sein de cette assemblée. Le regard qu'ils portent sur Victoire est important, c'est ce regard qui la positionne dans la société, ce regard qui lui donne le rôle du chasseur ou du chassé.

- Je ne suis pas humble, mais réaliste. Et j'attends plus de ta part que je n'en attends des autres. Toujours.

Mais Ulysse est un homme. Malgré toutes les épreuves, les années, l'intellect qui lui fut donné à la naissance et qu'il n'a cessé d'affuter. Il est un homme, qui s'accroche aux détails, à la peau nacrée d'une cuisse sous un peu de satin, tombe amoureux de quelques sourires. Ceux-là mêmes qui souvent, l'éloignent d'elle. Elle relève le nez, quand il balaie une nouvelle fois ses propos.

- Tu ne penses pas que je puisse changer ?

La question est sincère, elle reprend un peu du contenu de son verre.

- Me lasser ?

De leur cause. De lui. Être la sagesse d'autres, ou ne plus l'être du tout. Cesser d'exister simplement pour observer le monde brûler. Non, bien sûr qu'elle ne changera jamais. Changer, ce serait renoncer à imposer sa vision, renoncer à construire un monde à son image. C'est la mort, la fin, tout ce à quoi elle se refuse malgré des millénaires de difficultés. Celles qu'évoque Ulysse quand elle déroule ses premiers éléments de réflexion. Et qui lui font grincer les dents.

- Je me rappelle de tout.

De tout. De l'eau claire sur laquelle naviguait une importante flotte byzantine, venant renforcer le siège des fanatiques du Christ, à la surprise générale. Les Turcs qui se heurtent à la douloureuse constatation qu'ils ne viendront pas à bout des troupes coalisées. La reddition, victoire, apparemment. Tout le monde suppose que ses plans ont une centaine d'étapes, ce n'est pas le cas. Ce n'est plus le cas. Les meilleurs joueurs d'échecs peuvent anticiper les mouvements du camp adverse sur trois, quatre coups pour les meilleurs. Au delà, tout est trop incertain. Et il y a une part, importante, d'instinct. Le meilleur des plans peut ainsi bien vite devenir le pire d'entre eux.

- Mais c'est différent, cette fois.

Le regard fixe, ailleurs. Elle le martèle mais tente surtout de s'en persuader elle-même. Fait-elle les mêmes erreurs ? Encore ? Qui peut avoir l'avantage sur elle ? Qui a une meilleure vue d'ensemble ? Qu'est-ce qui pourrait lui échapper ? C'est aussi pour ça qu'elle a besoin de lui. De son regard. Parce qu'il est le seul à la remettre en question.

- Il n'est pas question de miser sur des objectifs à court terme, comme nous avons pu le faire par le passé. Je ne veux pas gagner du terrain quitte à sacrifier ce que nous sommes.

Elle martèle, encore. Sa voix prend un peu plus d'ampleur sans qu'elle ne s'en rende compte, ce qu'elle s'empresse de corriger.

- Mais je veux bien le connaitre, ce terrain. Et frapper au moment opportun. Sûrement en plusieurs fois.


Elle s'arrête, et repense ses mots. Elle était sûre de vouloir se concentrer sur les déicides avant que la douloureuse chute de leur empire ne soit rappelée à sa mémoire. S'ils ont été meilleurs qu'elle, à ce moment-là, c'est aussi en suscitant un engouement que les dieux grecs n'ont jamais su étendre. Ce qui soulève la question de son anonymat, auquel elle tient pourtant tellement.

Confrontée à ses contradictions, elle ne peut que souffler quand il réitère son mensonge préféré. Le jeu qu'il y a entre eux reste infiniment plus plaisant que ce qu'ils appellent le travail. Et il serait aisé de s'y perdre.

- Tu n'es pas encore si fou.


Peut-être qu'il l'aurait préféré, pourtant. Perdre définitivement cet esprit qui a fait sa renommée, et s'éloigner d'elle à tout jamais. L’œil joueur, Athéna se redresse et l'observe étaler ses motivations, ses mensonges et vérités. Elle ne l'avouera jamais, mais c'est de loin ce qu'elle préfère. Bien plus que l'art de déplacer pions, troupes et flottes, sur une carte. Celui de raconter une histoire, s'inventer un rôle, celui qui est le plus adapté à la situation, qui leur permet de tirer le meilleur de leurs interlocuteurs. Ou le pire.

- Très bien.

Il manque à Ulysse les informations dont il a besoin pour créer sa magie. Elle peut les lui fournir. Victoire repose son verre sur le côté, croise ses mains devant elle.

- Victoire est née à Paris, d'un père avocat, comme elle. Il lui a offert son propre cabinet à la sortie de ses études, mais elle prétend qu'elle ne doit sa réussite qu'à elle-même. Elle est connue pour aimer trainer dans les pattes de ceux qui décident, sans pour autant avoir une grande intelligence politique. Elle a récemment manifesté de l'intérêt pour le parti prônant un contrôle des divins.

Ce qui n'a rien d'incongru, ceux qui s'intéressent à la politique sans la comprendre raffolent de la simplicité des causes extrêmes.

- Elle glisse souvent quelques mots d'anglais dans son français, quand elle est en France. Et quelques mots de français dans son anglais, quand elle est à New-York.

La brune sourit. Cette identité est nouvelle, elle vient servir ce moment particulier de leur histoire.

- C'est une bonne avocate, toutefois. Elle commence à avoir sa petite réputation dans le secteur des affaires, qui lui a d'ailleurs ouvert la porte de cette charmante réunion.

Le reste la rend nettement moins enthousiaste. Elle soupire.

- Le panthéon est divisé sur la manière dont nous devons agir, ce qui ne te surprendra pas.


Ils l'ont après tout, toujours été. Et si elle ne le manifeste pas fortement, Athéna le désapprouve.

- Héra souhaite combattre les divinités celtes. Hestia s'est au contraire alliée à eux.

Elle n'évoque pas Poséidon, sachant le sujet toujours sensible. Quant à Zeus, qui est évoqué, c'est pour elle que le sujet reste sensible. Entendre son nom fait toujours naitre en elle un mélange de confusion, de colère, de deuil. Tant d'émotions qui l'éloignent de ses objectifs, brouillent son jugement. Elle refuse d'accepter que sa détermination à venir à bout des déicides ne vient que de son ressentiment envers eux pour la mort de son divin paternel.

- Je n'ai, pour l'instant, pas de directives.

Ce qui pourrait changer. Ce qui veut aussi dire que pour l'instant, ils peuvent composer leur partition comme ils le souhaitent. Un monde entier de possibilités. Il poursuit, elle rit. Sciemment. Attirant quelques regards. Elle en profite pour poser sa main sur son épaule, comme s'il venait tout juste de lui lancer un excellent trait d'esprit. Elle en profite pour faire trainer le contact, et se rapprocher un peu. Son regard change, imperceptiblement. La mort de son père, rien que ça.

- Un lien. Pourquoi pas. Anciens collaborateurs ? Amis ?

Elle secoue la tête, reprend sa main.

- Non je sais, rivaux.


Elle acquiesce, gravement. Et repose les doigts sur la main du champion, celle accoudée au bar. Qu'elle crochète, en dessine distraitement les lignes du bout de ses serres. Et relève la tête.

- Tu n'as pas de limite non plus.

Pour l'heure. Pour longtemps, elle l'espère. Comme d'habitude, elle dirait. Impatiente d'être contredite.
(c) DΛNDELION


The blood on my lips
The sound of iron shocks is stuck in my head. The thunder of the drums, dictates. The rhythm of the falls, the number of dead. The rising of the horns, ahead. From the dawn of time to the end of days I will have to run away. I want to feel the pain and the bitter taste of the blood on my lips, again. This deadly burst of snow is burning my hands. I'm frozen to the bones, I am. A million mile from home, I'm walking away. I can't remind your eyes, your face •• ALASKA (woodkid)

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