Groupe : Humains Métier : Humanitarian Affaires Officer, Pouvoirs / atouts : Stratège Rusé | Guerrier Mycénien | Roi d’Ithaque | Exilé par l’Odyssée Proie des Sirènes | Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, à Athéna Béni par : Athéna Maudis par : // Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 13 Age : 56 ans Célébrité : Pierce Brosnan
Sujet: Pýrros Thiaki •• Odysseus Ven 25 Oct - 23:53
Pýrros Thiaki.
identitatem
••Nom•• Thiaki, c’est ce qui est indiqué sur mon passeport, falsifié, comme tout le reste. Depuis si longtemps empêtré dans mes propres mensonges, autant de « ruses » pour déguiser que je foule ce monde depuis trop longtemps. Thiaki, pour le nom en jargon d’Ithaque, mon île natale, et où j’ai toujours une maison, bâtie sur les fondations ensevelies depuis longtemps sous les éons. ••Prénoms•• Pyrros. Pour Pyrrhus, chez les latins. Du nom de celui qui jadis, n’engendrait que des victoires, mais toutes ruineuses. Allégorie de mon existence toute entière, vouée à gagner, gagner encore, en sacrifiant tout ce que j’ai et ce que j’ai jamais eu, si nécessaire. ••Date et lieu de naissance•• Simple à retenir, même pour un homme venu au monde plus de trois millénaires plus tôt. Le soir du solstice d'été. L'année... Mille deux cent soixante et un avant notre ère. Faites le calcul... Autrement, sur mon passeport, c'est écrit 1956. ••Métier•• Humanitarian Affaires Officer, officiellement en poste à Samos, en Grèce, mais délégué aux capitaineries d'Europe, aux couloirs des ministères des affaires étrangères, et de toutes les instances supranationales. Expert des questions de migrations par voie de mer, aventurier passé. ••Groupe•• Humain croyant du panthéon greco-romain. Fidèle parmi les fidèles, je suis né à une époque où les dieux étaient tout, et ils le sont toujours restés, pour moi. ••Bénédiction•• Béni par Aphrodite Athéna. Jadis, elle m’a accordé le don d’Immortalité; je ne suis plus soumis aux affres du passage du temps, et reste figé, peu ou prou, dans mon apparence d’alors. Trente-cinq ans après être parti d’Ithaque pour faire la guerre, trente ans cumulés d’errance et de conflits, après vingt-cinq années de vie en paix relative. Je suis plus insensible aux maladies, aux pouvoirs liés au temps et à son écoulement, et je me remets d’à peu près toutes les blessures, pourvu qu’elles n’aient pas suffi à empêcher mon coeur de battre. ••Malédiction••Athéna?
••Célébrité•• Pierce Brosnan ••Crédit de l'Avatar•• Alcara
Lux Umbra Deus
••Atout 1•• Stratège Rusé On m’a connu pour ça, jadis. Petit déjà, je comprenais plus vite les choses que beaucoup de gens, mais plus encore, je savais réfléchir en tenant compte de plus de variables que mes congénères. Quand ils faisaient des plans, ils oubliaient toujours quelque chose. Pas moi. Quand il fut question d’aller à la guerre, ce talent se trouva décuplé, en pleine émulation pour survivre, et sauver mes hommes et camarades, les préserver le plus possible. Une attaque de nuit ne fonctionne pas si on ne pense pas à un moyen de se reconnaître tout en semant le doute chez l’ennemi, ou en entourant les sabots des chevaux tirant les chars de tissus pour en atténuer le son. Envoyer un cheval en offrande à Poséidon pour se voir ouvrir les portes de la ville était une bonne idée, mais n’aurait jamais marché si nous n’avions pas veillé aux moindres détails renseignant les troyens sur notre départ précipité, jusqu’aux corps d’hommes morts de la peste abandonnés derrière nous, des objets et du matériel abandonné dans la panique, les marmites encore fumantes. ••Atout 2•• Guerrier Mycénien Je suis un Roi guerrier, même si jadis je répugnais à quitter Ithaque pour les ambitions des puissants du monde. J’ai du talent, à l’épée, mais je ne valais ni Achille, ni Ajax. Ils étaient plus forts et plus rapides. Mais ils pensaient un peu trop à leurs forces, et passez à leurs faiblesses. Ils évaluaient mal l’adversaire. J’ajoute à mon talent naturel deux choses. La première, mon intelligence. Je veux survivre, je n’ai aucune envie de souffrir et de mourir, comme la plupart des gens. Alors quand je me bats, je me tais, j’observe, j’utilise mon environnement, je jauge et j’exploite. Et ça fait trois mille ans que je tue des gens. A force, cette expérience, si elle n’est pas unique, s’est avérée être plus que redoutable même contre des créatures aux pouvoirs d’essence divine. Je sais aussi quand m’arrêter, et quand je ne fais pas le poids, quand je risque de mourir. Toute la différence entre Achille et moi. ••Atout 3•• Roi d’Ithaque J’ai été élevé pour régner, jadis. Laërte, mon père, était déjà Roi. Et j’ai toujours eu cette fabuleuse capacité à endosser l’attitude du noble souverain jusqu’à me fondre dans la masse. Je sais en tout cas m’adapter à tout niveau social, et ça nécessite un talent souvent mal considéré mais nécessaire, qui revient en vérité à se montrer diplomate. La diplomatie, ce n’est jamais l’art du compromis. C’est l’art de la compréhension mutuelle. Parfois, la diplomatie revient à l’allégeance. Parfois à la guerre. Rarement, en fait, à l’entre-deux. Elle englobe la nécessaire conversation avec l’altérité pour mieux la comprendre, la saisir… Voire, la manipuler, la retourner, ou la vaincre, à terme. Mais je sais en tout cas passer mes messages, sans vexer ni froisser. Sauf si je le souhaite. ••Atout 4•• Proie des Sirènes Cette vie de guerrier, d’aventurier, de beau parleur et de Roi a aussi fait de moi un homme avec des besoins simples, de manière générale. Mais cette solitude viscérale que j’ai ressenti au cours de mes premières années d’errance, puis de ces millénaires déraciné, je l’ai (trop) souvent comblée dans l’amour des femmes, et de ce qu’elles avaient à m’offrir. La douceur de l’illusion d’un foyer, d’un amour véritable, d’une proximité où j’ai le sentiment fugace, souvent erroné, que l’on me comprend vraiment, que l’on m’aime pour ce que je suis. Un peu de réconfort, que je ne peux jamais solliciter longtemps, ballotté entre les plans de ma Patronne divine ou la nécessité de masquer ma nature. Homme à femmes, peut-être, homme d’amour, sûrement. Mais je n’ai jamais aimé comme j’aimais Pénélope; aucune femme n’a depuis mérité le niveau de sacrifices que j’ai pu concéder jadis aux dieux pour retrouver ma bien-aimée. ••Atout 5•• Exilé par l’Odyssée Je suis un aventurier, on m’a surnommé « Voyageur » tellement de fois dans ma vie que je m’y suis fait depuis longtemps. Je suis un excellent marin, rompu par les expéditions lointaines, et je suis par extension devenu ce que la modernité appellerait un expert en survie. Je sais faire du feu avec presque rien, me nourrir ou m’abreuver dans les circonstances les plus difficiles. Je ressens l’appel du large et de l’aventure avec toujours la même impatience incompressible; je suis forcé de partir, alors que je sais d’avance les souffrances que je vais nécessairement endurer. Je reste un solitaire, toujours lancé dans d’improbables défis pour m’éprouver encore et encore, et surmonter, surpasser, tout ce qui peut se mettre en travers de ma route. Je suis un survivant, en réalité, la voilà ma malédiction.
Hors jeu
Sur le net, mon pseudo est Torben mais vous pouvez aussi m'appeler Torb. Demander l'âge n'est pas très poli alors, ce que je peux vous dire, c'est que j’ai 35 balais bientôt. Ça fait déjà beaucoup d'infos persos, alors nous allons arrêter là bande de curieux ! Parlons peu mais parlons bien voulez-vous. J'ai connu le forum via je l’ai fondé, et ouais. Ce qui m'a tout de suite emballé, c'est enrager Athéna la préservée. En revanche, si j'avais une suggestion à faire ce serait scénariser Aphrodite. Au niveau de ma présence sur le forum, si 7/7 signifie que je passe tous les jours, je dirai que vous me verrez trainer par ici écrire ici. Bien évidemment en cas d'absence ou de ralentissement, je m'engage à le signaler ! Pour finir, je conclurai cette fiche en vous disant je coucherais pas avec des chèvres comme les autres grecs, moi. .
Recensement
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These tears you cry have come too late Take back the lies, the hurt, the blame ! And you will weep, when you face the end alone You are lost, you can never go home You are lost, you can never go home
(c)codage - Kanala - texte (c)Emiliana Torrini - Gollum's Song
Pýrros Thiaki
Fidèle aux greco-romains
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Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Ven 25 Oct - 23:54
L’Iliade et l’Odyssée.
Je me lève, me glisse de sous les draps et m’extrais de la couche où j’ai grappillé quelques heures de sommeil. Le jour n’est pas encore levé. Il n’est encore qu’une idée, dans le lointain. Nimbant l’horizon d’un surlignage aux reflets mordorés. La baie est en train de refléter ses premiers rayons, qui découpent l’ombre des collines et des si courtes falaises qui dominent l’océan. Il est là, dehors. Il m’appelle. J’inspire, lentement. Je regarde l’Est, source depuis toujours de tous les idéaux, les gloires et les maux de mon peuple. Qui toujours aura cherché à aller plus loin, dans cette direction, vers ces terres de cocagne et vallées arides. Au loin, on ne voit aucun navire. Et pourtant ils sont là. Tous les perdus, et les paumés de ce monde. Les exilés, volontaires ou forcés, qui comme moi vivent leur propre Odyssée. Certains y voient le drame, ou la contrainte, ou les problèmes à venir. Ils en oublient que c’est avant tout une aventure, aussi mortifère soit-elle. Qu’elle est l’incarnation de l’espoir de quelque chose de mieux.
Le ressac s’entend d’ici, malgré le double vitrage des baies vitrées, de cet appartement qui donne sur la mer. Le grondement de l’eau, son flux, et son reflux. Comme la mémoire qui fait affleurer les souvenirs, ou qui les repousse quand ils sont trop lourds et trop douloureux.
L'écume qui remonte le rivage, et ce mouvement qui se répète, à l'infini, il me ramène les pieds dans le sable. En sandales de cuir, bien serrées et remontant haut sur mon tibia et mon mollet. A l'armure d'os et de bronze, au large pavois en bois et cuir. Au casque à panache, en défenses de sanglier. L'épée de bronze, qui luit au soleil. L'excitation du combat, l'émulation de la mort. Le besoin de se surpasser pour survivre. Et la grande clameur qui parcourt les centaines de navires venus s'échouer sur les rivages de l'Hellespont. Tous qui prient, qui en appellent aux dieux. Ceux qui nous répondent, ceux qui nous ignorent.
Ceux qui nous maudissent. Je me revois sous les Murs de Troie. Parcourant le champ de bataille juché sur le char de guerre mycénien qui me porte. Les duels, recherchés avec les héros du camp d'en face. Les Hector, les Penthésilée, Paris ou Sarpédons. Les hommes qui meurent, en masse, frappés de la lance, lardés de coups de kopis, ou transpercés au javelot. La terre poussiéreuse qui se teinte de l'Ocre, et de l'abominable boucherie dont il faudra bien ressortir, en vie.
Je me souviens Achille, et Agammemnon. Les deux héros ambitieux, et le Mycénien, tant croqué par les arts d'aujourd'hui, lui qui n'était pas sans ruse, ni toujours très droit, mais fier combattant comme son frère, Ménélas, cocu réduit au symbole de cette guerre ; tous sacrifiés par l'ambition de plus forts que nous. Je me souviens de ces moments, au coin du feu, le soir. Où quand les autres rendent grâce pour être encore en vie, ignorent que lorsque je regarde le ciel et les étoiles, je m'en remets à l'unique sagesse et à la clairvoyance guidant le monde et les nécessiteux. Il n'y a pas de passion, pour ceux qui veulent survivre à la guerre. La passion les dévore, comme les Achille, comme les Ajax, comme tous ces grands guerriers du monde, qui tombent, quand vient le moment de payer la note de leur propre hubris. Achille, le meilleur, et à la fois le pire. Achille, avec qui je devisais si souvent sur le sens du monde, sur celui du combat et de la guerre.
Sur notre place parmi les Hommes, et sous le regard des dieux. Il était plus dévôt que moi. Et nous étions tous deux orgueilleux. Mais lui l'était au point de se rêver champions des dieux de la Grèce, sans se douter qu'ils avaient partagé leurs faveurs avec nos adversaires. Mon plus cher ami mourut au combat, après avoir touché la gloire la plus éternelle du bout des doigts, et c'est moi qui allumait finalement son bûcher funéraire, non sans avoir payé de mon or son passage dans l'autre monde ; une pièce sur chaque paupière.
C'est après sa mort que je l'ai rencontrée, Elle, pour de vrai, et pour la première fois.
Elle s'est présentée, sous la tente d'Agammemnon et à sa demande, entourée de prisonniers Troïens. La légende l'a voulue masquée, et c'est la vérité. Elle m'apparut la première fois sous le visage d'un vieil homme, d'un pâtre de la région. Et lorsque le Roi de Mycène demanda aux prisonniers qui d'Ajax ou d'Ulysse avait causé les plus grands torts à Troie, les enfants me choisirent, moi. Digne des armes d'Achille, Ajax perdit pied.
Valeureux Ajax, rendu fou par les machinations des dieux, par une succession de mauvaises fièvres, du désespoir de finir abattu sur ce rivage maudit, la gloire des premiers combats passés et la perspective de mourir sans honneur ni reconnaissance. Je le battais à la lutte, lui, l'énorme butor, tueur reconnu. Parce qu'il ne pensait plus, il ne réfléchissait plus. Faisant de sa force brute une faiblesse, je le maîtrisais. Et je n'imaginais pas, alors, qu'il irait dans la nuit faire un massacre de bétail confondu avec des héros de Troie dans ses songes, avant de retourner contre lui sa propre lame.
Les années avaient passé. Des milliers de guerriers ayant débarqué, il n'en restait plus tellement. Les visages défilaient, et disparaissaient, remplacés par les cousins, les frères, les fils. Je fus rejoint par deux générations d'Ithaquiens, et vit parfois des lignées entières décimées dans la même bataille. Fini le temps des ripailles et des hymnes de gloire. Ne restaient que des fantômes des victoires passées, tous barbus, tous galeux, et faméliques, ravagés par la maladie et le désespoir. J'aidais le Roi à gagner ses batailles, pas comme Achille l'avait fait, mais saigner les troyens ne suffisait plus. Ils se retranchaient derrière leurs hautes murailles sans qu'aucun assaut ne perce leurs défenses.
Jusqu'à l'idée, lumineuse, que j'eus en taillant un jouet dans un bout de bois, pour un fils que je savais devenu jeune homme. Un cheval.
Le symbole de Poséidon, pour la cité de Poséidon. Le « Cheval de Troie », en hommage à leur charrerie et leur cavalerie qui nous avaient tant fait de mal. Il fallut faire vite, et bien. Détruire et désosser nos galères qui n'étaient plus manoeuvrables faute de bras. Les lier par les cordages, et le rendre étanche et insonorisé des voiles bourrées à l'intérieur du squelette de bois. L'urgence couvait ; avec le désespoir, la maladie ravageait nos rangs et la peste avait tué des dizaines d'hommes, abandonnés sur la plage, avec les reliefs de notre si grande armée grecque, la première de l'Histoire. Il n'y en eut jamais de plus glorieuse, ni de plus maudite.
Je réclamais l'honneur à Agammemnon d'attendre à l'intérieur, avec les tous derniers myrmidons, avec les derniers Ithaquiens, et des spartiates des premiers jours. Il me l'accorda, convaincu que je brûlerais. Avant de refermer l'ultime panneau derrière moi, j'étais certain de voir une silhouette féminine me regarder depuis les dunes, silhouette sombre découpée dans la nuit.
Et le fracas du bois que l'on cloue. Piégés. Prisonniers.
Envoyés dans la cité, qui fête sa victoire sans nous incendier. La victoire, alors, n'est pas acquise. Il faut encore mentir, quand des gardes entendent du bruit. J'ai appris leur patois local, et je les rassure, avant qu'on ne leur tranche la gorge ou qu'on ne glisse nos lames entre leurs côtes. On se précipite ; un groupe aux portes, un groupe vers la citadelle, un autre vers les casernes, désignées par des prisonniers envoyés en Achéie. Certains provoquent le désordre et assassinent. D'autres barrent les portes des postes de garde et y boutent le feu. Je prends la porte, et subis plusieurs blessures, mais la partie est gagnée.
Achille avait failli, par orgueil.
Ajax avait failli, lui aussi, incapable de supporter tout le poids de l'horreur qui avait fait vieillir prématurément tous les hommes jeunes que nous étions, jusqu'à la folie et la mort.
J'ai failli, parce que j'ai oublié moi aussi que si les dieux voulaient notre victoire, ce n'était pas le cas de tous. Héras et Athéna, oui, mais pas Aphrodite ou Hermès, certainement pas Poséidon, qui ne me pardonna pas l'usage de son propre symbole pour réduire à néant le joyau de notre civilisation, bâti en son nom.
Il y eu le dernier banquet, les derniers adieux.
Jamais je ne revis mes compagnons, qui avaient tant combattu et souffert à mes côtés. Le Dieu de la Mer et d'autres puissances de ce monde, se chargèrent de nous punir pour notre arrogance.
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Vingt ans. C'est tout le temps que ça a duré. Avec chaque soir la pensée, sur ce petit cheval de bois qui tenait au creux de ma main, sur ce fils que j'avais à peine connu et qui devenait homme. Sur cette épouse, tant aimée, ma chère, ma douce, ma si forte Pénélope, seule dans ce monde d'hommes et de monstres, tous déchirés par le vice, jamais sauvés par la vertu.
Une première tempête nous a égarés, loin au nord.
En Thrace, en terre à demi sauvage. Et la guerre contre les Cicones au bonnet phrygien, où mes lanciers doivent repousser les charges de guerriers qui brandissent de longs Falx, voués à nous trancher les membres. La fuite devant leur masse nous laisse à la merci des Lotophages, puis du Cyclope Polyphène, fils de Poséidon. L'immonde bête à visage d'homme grotesque, un géant, dévore mes équipages, les uns après les autres. Forcés d'endurer, à tour de rôle, la prise du monstre gigantesque qui se saisit de l'un de nous et qui le porte à sa bouche, pour le croquer dans d'ignobles craquements au milieu des hurlements déchirants. Nous survivons, après des trésors de ruse qui nous épuisent en ressources humaines, en morale, et en forces tout court.
Plusieurs de mes hommes, convaincus que nous ne survivrons pas aux prochaines épreuves, en finissent avant qu'on reprenne le large. Chez Eole, c'est une parenthèse bienvenue. Et quand il nous faut partir, craignant les marées et les vents violents, c'est une nouvelle tempête, et les Lestrygons qu'il faut encore combattre une fois au sol. Poséidon me prend et mes vaisseaux, et mes hommes, ne reste plus qu'une unique galère sur douze, moins de trente Ithaquiens sur six cent partis combattre à Troie, au fil des ans. La catastrophe ne repousse que l'échéance de notre déclin, et de celui de notre île. Je perds dans les eaux noires de l'Adriatique le jouet sculpté pour mon fils, le butin pour ma cité, les offrandes pour les dieux, les ultimes cadeaux pour Pénélope. Des présents disparus à tout jamais, sensés racheter une éternité de massacres et de mauvaise conduite, et une absence si longue, longue...
La rencontre de la sorcière Circé vire à la catastrophe à son tour, quand les survivants de l'expédition sont changés par sa magie en cochons ineptes. Je dois ruser, encore et toujours, et la séduire. Nous partageons un amour bref, passionnel, presque violent. Je paie ces années d'errance dans la couche si douce de la créature, avant d'enfin pouvoir repartir.
L'horreur perdure.
Le désespoir m'ôte mon dernier compagnon de toujours, Ctésias, qui se jette à l'eau après deux semaines sans vent, entraîné par le fond en serrant contre lui son casque d'hoplite en bronze, vêtu de tous ses effets pour la guerre. On le voit disparaître, avalé par les ténèbres des profondeurs qu'il franchit.
Il y a les sirènes, et Charybde, et Scylla. Il y a l'arrivée sur les bords du Styx, si loin au nord, où je pensais pourtant retrouver Ithaque après un énième grain sur l'océan. Sur les frontières des terres d'Hadès, je revois le cortège lent et silencieux de centaines d'hommes que j'ai connus et qui ne s'arrêtent pas, lueurs à demi éteintes de consciences disparues. Agammemnon. Ménélas. Hector. Ajax. Achille. Tous sont morts, et ne me reconnaissent pas. Revenir chez les vivants demande d'autres efforts, et d'autres sacrifices, dont on se demande mille ans après s'ils en valaient vraiment la peine.
Sur l'île du Soleil, je touche le fond, et je crois que c'en est fini. Mes hommes, à bout de force, dévorent les vaches du soleil malgré mes ordres. Zeus en personne en nourrit une colère absolue, vengeresse, et la foudre frappe le mât de ma galère, lui faisant prendre feu. Les flammes dévorent les voiles, ravagent les ponts. Quand je saute à l'eau, je ne suis pas le seul survivant. Il y a ceux qui crient, dévorés par le feu. Et ceux qui appellent à l'aide, dans les eaux noires de la nuit, avant d'arrêter de crier avant que je ne les rejoigne.
Je flotte, entre deux eaux. Tout seul, et bientôt mort.
A me demander pourquoi les dieux qui m'ont jadis protégé et accompagné, les Héra, les Athéna, toutes ces puissances qui ont soufflé dans le vent des Achéens qui ignorent nos suppliques. Sur six cents, je suis le seul survivant, et je vais mourir à mon tour, avalé par cette mer qui nous aura tous engloutis.
Je bute contre la roche. Me hisse dessus. C'est la nymphe Calypso qui me recueille. Et sans oublier l'espoir, je fais presque mon deuil de tout. De Pénélope, de Télémaque, d'Ithaque, que je ne reverrais plus jamais. J'aime la nymphe, à ma façon, en quelque sorte. D'une façon bien différente de l'amour dont j'étais jadis capable, et qui m'est désormais interdit. Je suis satisfait, sans jamais être heureux. Et je ne me remets en route qu'après de longues années à ses côtés. Je crois que je suis enfin oublié des dieux, de tous les dieux. Qu'on me laissera en paix, désormais.
Nausicaa, fille du Roi, m'amène à ses parents qui m'accueillent comme leur hôte. Je n'ai su que plus tard que c'était Athéna -encore elle-, qui l'avait mise sur mon chemin. Et dès lors, tout s'enchaîne très vite. Pourquoi la divine n'avait-elle pas été s'impliquer plus tôt, moi qui l'avait tant priée, qui l'avait appelée tant de fois pour avoir son conseil, son patronnage, pour tout ce sang versé pour prendre Troie, pour toutes ces épreuves endurées depuis ? Je n'ai jamais vraiment eu la réponse, pas même des millénaires plus tard. L'importance de le savoir était morte avec tous ceux qui ont connu cette époque.
Quand je rentre enfin chez moi, aidé par les Phéaciens, le peuple de Nausicaa, je découvre une Ithaque transformée. L'essentiel des hommes sont morts avec moi, dans le lointain, en trente années d'expéditions. On me dit mort depuis longtemps, et une énorme meute d'étrangers convoite ma femme que l'on dit captive, et forcée. Athéna me fait retrouver mon fils. Et alors se relâchent ces trente années de souffrance et de mort, et je pleure, je pleure comme un enfant, contre mon fils qui est plus grand et plus solide que moi, si semblable à l'homme que j'étais en partant pour Troie.
Tout ça, pour ça.
J'ai sacrifié toutes ces années et toute ma vie, tous ceux que j'ai connus, au nom d'idéaux qui n'étaient pas les miens, pour des ambitions qui ne me concernaient pas, pour des dieux qui n'ont eu cure de ce qui m'arriverait, après avoir tant saigné pour leurs jeux malsains. Argos, mon si fidèle compagnon d'autrefois, avait survécu plusieurs vies de chien. Il me reconnait, et courrait sans cesse autour de moi. Alors qu'on me suspectait, je l'ignorais. Argos ne vit pas ma victoire, il mourut avant que je ne sois rétabli dans mes droits, convaincu peut être qu'enfin, son maître et ami était revenu à la maison.
Il y a le concours d'arc. Et ma nourrice, si âgée, qui me reconnait, alors que je vais être le premier à savoir bander mon arc, laissé derrière moi, nécéssitant une position particulière, et une grande force. Elle comprend alors ce que j'e vais faire, avant que ça arrive. Mon père, si faible, si vieux, le comprend aussi. Avant Pénélope. Et je tue tous ceux qui l'ont enfermée, harcelée, forcée, séduite, pour devenir le prochain Roi d'Ithaque et son époux.
L'histoire s'arrête bien souvent là, pour la plupart des gens qui ont entendu le mythe dont on se sert pour donner tout un tas de leçons de sagesse. Mais non. Je ne vivais pas si longtemps avec ma femme et mon fils retrouvés. Préparant Télémaque à prendre ma suite, aimant Pénélope comme au premier jour, d'autres étrangers débarquent. Avec ce qu'il reste d'Ithaque, je repousse les pillards, avant de me faire transpercer le flanc d'une lance enduite de poison. Agonisant sur le sol, tremblant comme une feuille ravagé par les dommages nerveux que me cause le venin de raie, je siffle et m'agite en derniers soubresauts alors que je comprends que l'heure est venue de mourir. Un oracle m'avait prédit de me méfier de la main de mon fils. Je n'avais jamais compris la mise en garde, avant de relever les yeux vers mon assassin et y reconnaître les yeux de Circé.
Le visage parcouru de tics nerveux, je vois ma vie défiler sous mes yeux, la succession d'horreurs, d'épreuves, de catastrophe. Et Elle apparaît, alors, pour la première fois sous ses traits véritables. D'une femme grande, au port altier. Très calme, et très digne. Pour consoler mon fils du parricide involontaire, pour m'apporter la paix et le réconfort, pour le mérite dont j'avais fait preuve tout au long de ma vie.
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Je ne suis pas mort, ce soir-là. Pas vraiment.
Béni par son baiser sur le front, rassénéré d'une longue convalescence, je retrouve finalement la vigueur de mes jeunes années pour continuer de servir ceux qui auront fait de ma vie de mortel une épreuve permanente. Il y a les phases de conflit et d'expansion. Vers l'Est, toujours, où il faut aider les impudents spartiates et athéniens, qui créent la Grèce qui va perdurer sur les ruines de l'Achaïe. Ils se leurrent et se querellent ; je suis utile pendant des siècles pour aider à désamorcer les conflits, ou à les enterrer sitôt commencés. Athéna a besoin de moi, quand ses propres artifices échouent, quand la passion des Hommes, qui lui échappe parfois, a besoin d'un peu plus... De ruse, de doigté, en quelque sorte. Quand des grains de sable s'immiscent dans ses plans et ses machinations qui courent sur des Ages entiers. Je suis là pour permettre, par ruse et par stratagème, de lier les Cités Grecques au moment où l'Orient s'en vient les avaler. Il faut ruser sans cesse, mentir et manipuler, des Ephores spartiates jusqu'à l'Ecclésia d'Athènes, des Oracles de Delphes jusqu'au conseil royal de Thèbes. Il faut réfréner les Alexandre et tous ces macédoniens bourrés d'intrigues, puis prendre le relais, à l'Ouest, quand les colonies de Troie et d'Achaïe ont fleuri en Italie et prétendent dominer le monde. C'est l'Apogée, alors, du monde tel que nous l'avons connu.
L'aboutissement de nos rêves et de nos machinations, le sens donné à tout ce sang versé et ces larmes provoquées. Il y a Rome, qui est plus grande qu'une idée, qui est plus vaste qu'une civilisation à part entière. Rome est le monde d'alors, et c'est peut être là où j'ai finalement compris toute l'ampleur de la tâche de ma Divine Patronne. L'équilibre précaire, le chaos permanent, dans lequel elle place un curseur d'ordre et d'ambition qui ne se joue pas à l'échelle d'une vie d'homme, mais qui court sur plusieurs générations.
J'ai toujours été fidèle, toujours. Même dans les moments de doute. Je n'ai jamais cessé d'aimer Pénélope, et Télémaque, et même Télégonos qui m'avait tué, sans savoir qui j'étais.
Mais le respect et la dévotion envers ma Maîtresse prend une autre tournure. Pas vraiment d'amour ; je la crains et m'en méfie puisqu'à ses yeux peu de choses comptent en dehors de la survie du panthéon et la réussite de ses plans. Mais j'ai compris et saisis, depuis le temps, que tous ses plans ne prennent jamais racine que dans une forme unique et atypique du souci de l'autre. Pas des inconnus, mais des autres. Et qu'elle endure, seule et à distance, et depuis toujours, le poids de sa propre intelligence, de sa sagesse. Je crois avoir compris pourquoi jadis elle me laissait souffrir et mourir, moi qui ne l'avait jamais qu'intensément révérée. Mais c'est resté un secret, entre nous, un non-dit. Presque un jeu, de sortir une et une unique fois la vérité lorsque je l'aurais découverte. Quand je serais si sûr d'avoir compris toutes les règles de son jeu que je pourrais enfin prétendre jouer à la même table qu'elle.
En attendant, pendant des siècles, nous combattons ensemble. D'abord par la plume et par les mots, semant le doute, persuadant dans le secret des couloirs de palais jusqu'aux boudoirs des Empereurs et Impératrices du monde. Puis quand il le faut, par le glaive et par le feu, pour punir ceux du monde qui viennent détruire ce que nous avions tant défendu au fil des ans. Combattre dos à dos, de façon si différente et pourtant, avec les mêmes arguments, en quelque sorte.
Il y a eut des moments de doute, et de tension. Des querelles aussi, voire, de violentes disputes. Je suis resté sanguin, malgré toute ma sagesse, capable de profondes colères ; mes trente années mortelles d'Odyssée auront prélevé sur moi beaucoup de ma santé mentale, jamais je ne l'ai nié. Il y a eu des épisodes même de confrontation. Quand la charge qui est la nôtre est devenue trop lourde pour mes épaules d'Homme. Quand le prix à payer pour la réussite de ses plans était trop lourd. Mais il y a toujours eu ces moments aussi, d'intense et brûlante vérité, pour nous relier, à chaque fois. Et sans me faire oublier les disputes -ni à elle-, de nous remettre en mouvement, ensemble. Envers, et contre tout.
Je sais que parfois, des dieux prennent le parti de prendre un mortel qu'ils adorent pour compagnie de leur insupportable longévité. Par attirance sexuelle, ou par réels et profonds sentiments. Ma Patronne est différente. Je suis simplement son meilleur outil, et s'il y a un lien entre nous, il ne s'est pas forgé du temps de mon Humanité. Si elle me désire, je pense, oui. J'ai toujours eu quelque chose, avec les femmes. Comme la capacité de les toucher, profondément, de les émouvoir. Et toute déesse qu'elle est, elle reste femme, Athéna. Mais elle n'est pas humaine. Elle n'est pas faillible. Notre relation n'est pas celle d'amants de mythologie, mais plutôt de companons d'éternité. Nous nous faisons confiance, parce que nous nous connaissons dans toute l'amplitude de nos qualités, et de nos défauts.
Quand j'allais mourir, tant d'autres fois, c'est toujours elle, et elle en personne, qui apparaissait de nulle part pour faire couler le sang et me ménager une porte de sortie. Des croisades aux invasions et aux révoltes contre les turcs, aux guerres du monde et d'outre-monde, Athéna sait que je reviens toujours, même après chaque tempête qui me voit m'éloigner et tenter, à l'occasion, par lassitude ou par abandon, de retrouver mon Humanité dans le sourire d'une femme, dans la chaleur de l'étreinte d'un gamin perdu que je remets sur son chemin, dans le regard d'un vieillard à qui je permets une bonne fin.
J'ai toujours eu la sensibilité des égarés et des damnés du monde. De tous ceux qui, comme moi, sont ballotés de catastrophe en catastrophe par des puissances qui les dépassent et qui n'ont cure d'eux, de ce qu'ils peuvent subir des conséquences de leurs actes. J'ai toujours eu une tendresse pour ceux qui ont perdu leur foyer, pour ne jamais le retrouver. Et puis il y a les damnés, après les égarés. Ceux qui sont haïs et persécutés des dieux, ceux qui ont eu pour la plupart que le malheur de vivre leur vie d'Homme et de contrarier, comme Paris jadis, l'égo démesuré de ceux qui président au destin d'autant. Je les défends, depuis toujours, peu importe leur origine, leur but, leur nature, même, pourvu qu'ils le méritent.
Je n'ai jamais épousé d'autre femme. Mais à l'occasion, j'ai été le mentor de jeunes gens, parfois d'enfants si petits, toujours à la désapprobation de ma Patronne qui ne pouvait voir dans ces écarts que la résurgence du mari et du père à jamais meurtri par son destin contrarié. Je n'ai jamais pu la quitter, malgré tout, ni pour une femme, ni pour quiconque. Je me suis contenté de trouver le réconfort physique ou moral qui comme toujours, me permet de continuer.
Ensemble, pour qu'un jour, nous panthéon vive en paix, dans la prospérité. Finies les aspirations et ambitions de jadis, de conquête, d'universalité ? Peut-être. Nous sommes suffisamment vieux, piliers du monde, pour comprendre désormais que la paix est sa seule récompense. Mais que pour l'obtenir, et bien...
Il faut encore mentir, et comploter, et trahir, et combattre, et tuer, et détruire, et que sous ce blanc étincelant qui la pare dans tous les mythes, il y a tout ce noir payé pour acheter chaque fragment de concorde.
Actualités
Je suis un marin, et un aventurier. Mais dans un monde aux frontières qui s'étrécissent, il a fallu choisir des visages plus stables, et plus posés. Dans combien de cercles et de pays avons-nous évolué ? J'ai été tour à tour capitaine de marine marchande, colonel dans l'armée de terre, prêtre, mendiant, espion, courtisan, noble ou évêque, j'ai été malmené des confins de l'Hindu Kush jusqu'aux cimes des Rocheuses. J'ai rencontré tout ce que le monde avait à offrir. Et j'ai cumulé, accumulé, un formidable trésor de guerre. Chez moi, sur Ithaque, dans une maison bâtie sur les ruines de mon propre palais. J'ai été député, aussi, et même chef de bandes révolutionnaires, de pillards ou de pirates. Je me suis battu sous étendard grec, ou bulgare, et même turc. J'ai eu un titre dans la Sérénissime, ou dans les ordres hospitaliers, jusqu'à des quartiers de noblesse, pour justifier d'appeler chaque Roi mon cousin. Couronné, je l'ai été tellement longtemps avant eux, abattant le cœur de la civilisation du monde qui m'a vu naître, si loin auparavant que les gens d'aujourd'hui ne savent même plus le dater à l'échelle du siècle, ni retrouver son endroit précis. Pourtant nous y allons encore, parfois. A Ilion.
C'est peut être sur ses ruines que j'ai décidé de la suivre, envers et contre tout. De me réfugier dans ce devoir-là.
De nos jours, je travaille pour l'ONU, à l'office des migrations. Spécialistes des questions maritimes, je passe mon temps à aller d'île en île, de camp de réfugié à camp de réfugié. De tendre la main à ceux qui en ont besoin, souvent jouets et victimes du monde, qui se complait à les voir se débattre et étouffer dans la fange. Je me vois en eux. Je reconnais en chacun d'eux ces centaines d'hommes qui jadis sont venus avec moi franchir l'Hellespont pour la gloire d'un Roi qui n'était pas le leur, et dont aucun n'est jamais rentré à la maison.
Ce métier, que je fais depuis plus de vingt ans, je l'avais déjà fait, dans les années soixante à quatre-vingt. Rien n'a changé, sinon à empirer. Et cela fait donc deux vies d'hommes que je passe dans toutes les chancelleries du monde, et surtout d'Europe, que je côtoie membres du gouvernement ou du parlement, que je souffle les mots de ma Patronne ou que je rapporte leurs secrets. Apprécié des hautes sphères, toujours là pour conter ce que je sais du monde dans les soirées où la mondanité toise de si haut le cruel destin des autres. Je vais de ville en ville, de capitale en centre supranational, pour continuer de tout relater à Athéna, d'agir là où elle a besoin que je le fasse, que ce soit de secrets soufflés dans l'intimité jusqu'aux rafales mitraillées, en passant par les mensonges murmurés.
Mon Odyssée ne se fait plus sur un fatras de bois et de chanvre que l'on appelle bateau, mais mon imagination et mon idéal, lui, continue de voguer par monts et par vaux.
Pýrros Thiaki - Odysseus
These tears you cry have come too late Take back the lies, the hurt, the blame ! And you will weep, when you face the end alone You are lost, you can never go home You are lost, you can never go home
(c)codage - Kanala - texte (c)Emiliana Torrini - Gollum's Song
Victoire Cassel
Divin greco-romain
Groupe : Divins - Panthéon Gréco-romain - Athéna Métier : Avocate d'affaires Pouvoirs / atouts : Discernement divin - Sentinelles - Maîtrise tactique - Bouclier protecteur d'Aegis - Pax in terra Fidèle : Au panthéon gréco-romain Warning : Langage cru & Violence physique & Sexe Messages : 17 Age : 30 ans d'apparence, 3000 ans en réalité Célébrité : Dua Lipa
Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Sam 26 Oct - 0:00
Je vais demander à Aphrodite si elle veut pas reprendre le bail de ton immortalité Humain Ingrat Re-bienvenue sinon, papy
Thais Argyre
Divin greco-romain
Groupe : Divin - Panthéon greco-romain - Héra Métier : Directrice d'agences matrimoniale. Pouvoirs / atouts : Métamorphose - Liens Sacrés - Belle Saison - Jalousie Maladive - Fureur Vengeresse. Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, envers et contre tout. Warning : aucuns Messages : 398 Age : 41 ans en apparence, en réalité c'est une déesse d'un autre temps. Célébrité : Diane Kruger
Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Sam 26 Oct - 8:05
C'est bien merci de me rapeller que j'dois scénariser Aphrodite tiens ! Bon courage à Athéna, mais vous allez de paire ensemble Et rebienvenue chez les grecs, c'est bien t'as compris qu'on était un chouette panthéon il était temps !
Queen of Olympus
If I could bring you back, there are truths and confessions I'd tell you. I'd set things straight, and I believe that you would love and forgive me. I know it's too late, I need to let go
Groupe : Panthéon gréco-romain, Créature : Circé Métier : PDG et fondatrice de "Hellás Hotels & SPA" et du Casino Thêta. Pouvoirs / atouts : CHARMEUSE D’ESPRITS (l'esprit de la cible est troublé. Tirage d'un dé pour l'effet, malus de -1 sur un dé si résultat 5, si résultat 6 malus de -1 sur deux dés.) / POLYPHARMAKOS (si premier dé réussi (4, 5 ou 6), le deuxième dé détermine le type de potion utilisée et l'effet pour la victime/le bénéficiaire.) / METAMORPHOSE (si premier dé réussi (5 ou 6), le deuxième dé détermine la forme prise lors de la métamorphose.) Warning : langage cru & Violence physique &Sexe Messages : 984 Age : Trop vieille pour le dire Célébrité : Melissanthi Mahut
Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Sam 26 Oct - 9:30
Que Thanatos soit remercié !
C'est donc Athéna que je dois transformer en cochon pour avoir caché le fait que tu n'étais pas mort par la main de fiston ?
Ca fait plaisir de te voir prendre un nouveau personnage, Ulysse qui plus est !
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Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Sam 26 Oct - 11:22
Rebienvenue ! et bienvenue dans le meilleur panthéon \o/
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War is never over. Thought the treaties may be signed, the memories of the battles are forever in our minds | (c)FRIMELDA
Pýrros Thiaki
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Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Sam 26 Oct - 16:31
@Victoire Cassel Allez, tout ça fait partie du plan de toute façon. FILLETTE
@Thais Argyre Ouais moi aussi j'ai eu envie de goûter de la chèvre Si tu as besoin pour Aphrodick, tu sais où me trouver...
@Anastasia Rízos Toi je te retiens. Accoucher d'un monstre qui tue son père, quand je vois tout l'amour porté pour une productrice de bacon, l'ingratitude poussée à son MAXIMUM En action, hein
@Markos Kanakis Attention à ce que tu dis, Arès, d'autres moi pourraient le prendre mal hinhin
Pýrros Thiaki - Odysseus
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Joshua Sullivan
Fidèle aux celtes
Groupe : Humain croyant (panthéon celte) Métier : Historien & Druide Pouvoirs / atouts : Historien, Érudit celtique, Rat de bibliothèque, Voyageur confirmé, Passionné Fidèle : à Meduna avant tout, et au panthéon celte plus largement.
Joduna
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Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Sam 26 Oct - 23:37
Bon retour !
Joshua
Sullivan
You may feed on me. Feed on my body. Feed on my soul. Eat all of me and leave but a soft memory. For this world is on fire and without your kind, breathless glory, ô Meduna, my goddess, what good is there to live. What's in a world without You.
Groupe : Humains Métier : Humanitarian Affaires Officer, Pouvoirs / atouts : Stratège Rusé | Guerrier Mycénien | Roi d’Ithaque | Exilé par l’Odyssée Proie des Sirènes | Fidèle : Au panthéon Greco-Romain, à Athéna Béni par : Athéna Maudis par : // Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Messages : 13 Age : 56 ans Célébrité : Pierce Brosnan
Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus Dim 27 Oct - 0:49
Thanks m'sieur !
Pýrros Thiaki - Odysseus
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La Foi
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Groupe : Maître de tout l'univers ! Meilleur que le génie de la lampe. Je suis la Foi et rien ne m'égale ! Tremblez, oui tremblez pauvres fous ! Métier : Je suis le plus grand sadique et manipulateur au monde. C'est déjà pas mal Pouvoirs / atouts : Je possède un anneau... Fidèle : à moi-même. Je suis mon propre maître et je vous conseille de m'être fidèle car sinon, je vous détruirais comme Esus détruit toute la notion de "rp rencontres" Béni par : L'univers lui même. Maudis par : vous tous, membres du forum Warning : Je vois tout, j'entends tout... Je Subis tout et j'aime ça. Messages : 2443 Célébrité : Chuck Norris, le seul à être un tant soit peu à ma hauteur
Avant de te lancer corps et âme sur le forum, nous tenions à te donner quelques informations importantes ! Promis cela ne prendra pas beaucoup de temps.
Allez, c'est parti !
•• Un doute, une interrogation? Viens poser Une Question. •• Essentielles pour le forum Participer Aux Animations et plus particulièrement à la mission vote pour aider à faire connaitre le forum. Tu pourras gagner des gains qui te seront des plus utiles sur le forum ! •• Parce que sans, on peut se sentir tout nu, viens par ici Demander Un Rang. •• Plus largement (et je ne parle pas du tour de taille de mon beau frère tu trouveras l'ensembles des démarches administratives dans ce forum ••Le grand classique, avec un petite subtilité, ouvrir un sujet demande de Liens ET de rps (oui, on est des fous, on a regroupé deux sujets en un). Bien sur, penses à passer dans le sujet des autres pour te créer des liens et obtenir des rps ! •• Si tu veux de lancer dans le grand bain, et que tes actions est un impact sur l'intrigue, partir à la recherche d'objets divins... Rendez-vous dans ce sujet. •• Pour que ton personnage puisse communiquer, prends le temps de lui ouvrir un sujet contacts. •• Viens Créer un Scénario / une banque de pré-lien ou proposer aux membres qui sont en train d'en créer un un lien avec ton perso ! •• Plus trop envie de rp ? Rejoins nous dans Le Flood et si le cœur t'en dit, vient t'amuser dans Les Jeux. Enfin, tu peux rejoindre notre discord. •• Une absence ou un ralentissement? Viens nous prévenir dans ce forum ! •• Enfin, tu les connais sans doute déjà, mais je t'oriente vers la présentation Du Staff.
Et voilà c'est fini, je vais rendre mon micro et repartir tyranniser les membres dont tu fais désormais pleinement partie Te voilà paré à affronter le monde ! Comme on dit chez moi... Y'a plus qu'à! Bon jeu à toi!
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Sujet: Re: Pýrros Thiaki •• Odysseus
Pýrros Thiaki •• Odysseus
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