On s’ennuie de tout, mon ange,
c’est une loi de la Nature

« Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination, ce n’est pas ma faute »

Nate avait disparu, me laissant dans un célibat donc je ne profitais même pas tant j’étais en colère depuis l’épisode du labyrinthe. Mes blessures avaient beau être soignées, mon ego lui ne s’en remettait pas. Voir ma mère grièvement blessée dans mes bras m’avait plus durablement blessée que recevoir des boules de feu ou la foudre de cet ignoble Taranis. Mon inquiétude la plus grande était qu’au milieu de tous leurs plans alambiquées, anges et démons oublient la priorité de venger Lilith en se débarrassant des celtes, ou de l’un d’entre eux du moins. On notera que c’était pourtant « ordres divins compatible » mais je connaissais mes lascars, il n’y avait pas plus volatiles que des monothéistes – j’vous rappelle que la moitié d’entre eux sont pourvus d’ailes, normal qu’ils aient un ascendant tête d’oiseau.

Et en parlant d’ailes, j’étais dans l’un des hôtels de Lucifer dans l’attente d’une entrevue avec ma mère. Leora m’avait accompagnée jusqu’ici mais n’avait pas pu rester, pour reprendre ses termes : Certains travaillent pour vivre soeurette. Mouais, elle bossait parce qu’elle le voulait bien, n’importe quelle succube pouvait vivre de ses rentes en plumant des pigeons humains… Ma sœur préférée et moi avions toujours eu une vision diamétralement opposée à ce sujet. Il faut dire que même la manière de nous nourrir différait… je n’aimais guère tuer mes proies, tout le contraire de Leora.

Ainsi voguait le cours de mes pensées tandis que je tapotais sur mon téléphone d’un air absent lorsqu’une aura divine bien de chez nous me fit lever le nez. Un homme pénétra dans la pièce… tiens, en parlant de pigeon, voilà qu’un ange débarquait dans cette anti-chambre. Amusant.

Vous vous demandez peut-être comment j’étais aussi certaine qu’il s’agisse d’un ange. Très simple mesdames, messieurs : je m’étais taper la moitié des démons et connaissait les auras de l’autre. Les succubes appartenaient à Lilith qui était mariée à Lucifer (ce qui en faisait mon beau-père en quelque sorte, idée très dérangeante, merci de ne pas vous y attarder) qui fréquentait forcément les démons plus ou moins sous son autorité (en vrai, ça restait le Big Boss qui commandait même si ce n’était pas pour me plaire). Bref, je déduisais par élimination.

En soit, je n’avais rien contre les nouvelles rencontres, au contraire en général j’adorais ça ! Mais – vous l’aurez compris - je n’aimais pas beaucoup les anges pour deux raisons 1) je n’étais pas assez maso pour apprécier des gens qui méprisaient mon espèce, 2) je mettais le compte de leur humeur maussade sur leur absence régulière de pratique sexuelle. Ou leurs mauvaises pratique de mon art. Pour faire simple, comme je l’avais dit un jour à Belzébuth, pour moi les anges étaient des mal baisés – si tant est qu’ils le soient tout court. Il ne pouvait y avoir que la jalousie de mon propre épanouissement pour être aussi casse-pied vis à vis de ma fonction qui, rappelons-le, m’avait été donné par Notre Père le grand chef en personne. Je n’avais pas demandé à exister, c’est Dieu qui m’avait mise là pour tenter les hommes – et les femmes, mais ça c’était un ajout perso.

Instinctivement, je m’étais redressée et sentis mon pouvoir passif exhaler toute sa magie. Les anges ne m’appréciaient pas, n’en demeurait pas moins que ma beauté était ma seule arme face à n’importe quel visiteur. « Ici c’est l’antichambre de Lilith » dis-je pour briser le silence, ne voyant pas trop ce qu’il pouvait venir y faire, à moins qu’il cherche quelqu’un – son frère peut-être – ou qu’il ait été curieux de ma propre aura. Certaines créatures peuvent passer inaperçue, même si un membre de notre panthéon nous reconnaîtra toujours, mais moi j’étais plutôt du genre détectable de loin pour les divins puisque mon pouvoir n’avait pas de bouton on/off, juste un vague régulateur lié en partie à mes émotions. « Elle est en plein rendez-vous d’affaire, si jamais vous vouliez la voir » ajoutais-je histoire de paraître vaguement polie. Les anges n’étaient pas mes dieux préférés, loin s’en faut, mais j’avais trop d’instinct de préservation pour dévoiler le fond de ma pensée d’entrée de jeu. Quelqu’un me connaissant bien, en revanche, aurait remarqué que je n’étais pas aussi chaleureuse qu’à mon ordinaire… à quoi bon, notez bien, puisque flirter avec les anges n’était pas une option. Et oui, peut-être suis-je un peu limitée, quand on m’enlève les options flirt et famille, je ne sais pas quelle attitude adopter : jetez moi la première pierre si vous voulez, là encore, c’est l’Unique qui m’a créée ainsi.

On s’ennuie de tout, mon ange,
c’est une loi de la Nature

« Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination, ce n’est pas ma faute »

« On finit par s’y habituer » dis-je poliment, retenant ma première pensée qui est que si Lucifer avait voulu qu’il s’y retrouve, il se serait arrangé pour que ce soit le cas. Si l’angelot s’était perdu, il n’était peut-être pas le bienvenu dans la sphère privée du diable… Ou peut-être que si et que le mari de ma mère cédait juste à son goût immodéré de tout transformer en cercle de l’enfer. Allez savoir !

Mon regard, jusque là plutôt cordial bien qu’en parti feint, se fait plus dur lorsqu’une critique contre Lilith fuse. Gratuitement qui plus est vu qu’elle n’est pas là et n’a donc pas pu excité ce mépris – typique des anges ça vraiment, tss ! « Mère n’est pas caractérielle, sauf à considérer que vouloir la justice après avoir été lésée fait d’elle quelqu’un de difficile » Ce qui n’était pas, vous l’aurez compris, mon cas. Non seulement parce que ma loyauté à Lilith est sans borne, je l’aime et elle m’aime aussi - je n’aurais pas pu lui vouer plus grande fidélité si elle m’avait vraiment donné naissance – mais aussi parce que je fais moi aussi parti des personnes de notre panthéon que le Big Boss a lâché. Il nous a créées mes sœurs et moi puis il nous a abandonné dans la nature avec des instructions très discutables et des moyens de nous défendre plus que minimes. Lilith nous avait sauvé de cet abandon… je ne sais pas ce que nous serions devenues sans elle. Sûrement aurions-nous pour la plupart finies décimées faute d’un dieu pour nous protéger. Surtout les succubes dans mon genre qui n’ont que leur beauté comme arme – pas très utile en cas de baston, croyez-moi.

« Belzé ? » répété-je en fronçant légèrement les sourcils « Je serais surprise qu’il soit sur Paris, il n’aime pas beaucoup cette ville et a déjà beaucoup à faire à Istanbul. Lucifer vous a spécifiquement demandé de le chercher ici ? » Tout en posant ma question, je désigne la pièce pour signifier l’hôtel. L’aura qu’il a senti devait être celle de Lilith : bien essayé mais raté. Et si Belzébuth était à Paris, il n’était en tout cas pas dans ce bâtiment car je l’aurais forcément su – mon amant préféré n’aurait pas senti ma présence sans au moins venir me dire bonjour, en tout cas je me plaisais à le penser.

Comme il se présente, je prends sa main avec un air aimable que j’arbore plus par automatisme que parce que je suis contente de voir un ange. Mes instincts de séductrice sont plus forts que le peu de considération que je prête à l’armée de Notre Père pas chéri du tout. « Romilly, et je suis bien une succube » Ma beauté magique, cadeau de l’Unique lui-même, ne laisse aucun doute sur la question, l’angelot n’avait pas dû avoir beaucoup de mal à deviner.

Alors que je lui serre la main, je cherche à le regarder dans les yeux, ce qui est mon habitude quand je me présente, mais les siens sont plus bas qu’ils ne devraient. Cette découverte, comme vous vous en doutez, m’amuse follement ! Mon regard pétille et je me lève en même temps que je remonte nos mains, que j’ai gardées jointes, jusqu’à son menton. « Mes yeux sont plus hauts mon ange » lui fais-je remarquer en sachant très bien qu’il en a conscience. Je me doute qu’il n’est pas heureux que mon charme agisse sur lui, et encore moins de ne pas avoir réussi à le cacher. Voilà qui améliore mon humeur ! Je lâche enfin sa main et lui adresse un sourire rayonnant « Je suis très contente d’enfin rencontrer un ailé qui ne soit pas asexué… rassure-toi, je ne dirais à personne que tu as maté mon décolleté. De toute façon, tout le monde le fait : Il y a veillé » je termine en levant un index au ciel pour expliciter que je parle de mon créateur, alias le Big Boss. En effet, le statut des succubes est très flou. Nous avons été adoptées par Lilith donc nous participons plutôt aux plans menés par le pan infernal de notre panthéon, mais nous avons été créées par Dieu qui peut donc nous obliger à lui obéir si ça lui chante. Je suppose que c’est aussi de lui que nous tenons cette aura faussement angélique qui plaît tant aux hommes. Comme un air de famille en somme.

Je me rassois, histoire de signifier que s’il ne s’appesantit pas sur le sujet, je ne le ferai pas non plus, et demande « Comme ça tu voulais voir Belzé’ ? Je peux savoir pourquoi ou c’est top secret ? »

On s’ennuie de tout, mon ange,
c’est une loi de la Nature

« Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination, ce n’est pas ma faute »

« Est-il seulement possible d’accéder à une autre forme de justice quand l’accusé est aussi juge et juré ? » dis-je avec neutralité, veillant prudemment à ne pas prononcer le nom de Notre Père le Susceptible pour ne pas attirer son regard sur moi dans cette conversation à laquelle je mets d’ailleurs un terme d’un net : « Question purement rhétorique, ne vous donnez pas la peine d’y répondre » Je repousse mes cheveux d’un geste qui a autant pour but de distraire l’attention du visiteur que de marquer la fin de cette partie de la conversation. Si le parfum délicieux n’était pas inclus dans le pack de la parfaite succube, je prenais toujours soin que mes cheveux sentent bon – et pas le shampoing bas de gamme, aussi efficace soit-il pour simplement laver. En effet, ce type de mouvement pour détourner les sujets qui ne plaisaient pas était d’autant plus efficace qu’il alliait ma beauté magique à une sensation olfactive agréable qui devenait presque aussi surnaturelle que mon physique vu tout le temps que je pouvais passer à m’enduire de masques et de crèmes parfumés n’ayant pas besoin de m’occuper du reste de ma personne : même au saut du lit, j’étais parfaite (et on dit merci qui ? Merci Big Boss!)

Bien entendu, mes techniques étaient plus machinales qu’elles n’avaient un véritable but puisque la personne en face de moi était un ange, autrement dit quelqu’un que je n’avais pas nécessité à séduire ni par politique, ni par besoin et encore moins par jeu. Je me méfiais de tous les divins en général et encore plus des frangins ailés de Lucifer. Des êtres prônant la chasteté, comment leur faire confiance ? Plutôt qu’un en-cas savoureux, les pigeons à la botte du Boss me faisaient plutôt penser à des pâtes trop cuites. Ou trop molles. Tout dépend de ce que des coincés devant l’éternel suscitaient en vous comme image !

Néanmoins désireuse d’être une succube polie, je m’enquiers des raisons de sa présence et ne peut m’empêcher de sourire à sa remarque : « Si on considère que les deux villes sont du bon côté de l’Atlantique, alors effectivement, elles sont dans le même coin… Lucifer aurait peut-être dû vous donner son numéro de téléphone, ça aurait été plus simple ». Sauf si les anges faisaient une allergie à la technologie, avec eux, on ne sait jamais !

Et parce que je pensais bien connaître nos presque-amis ailés, je suis très étonné qu’il réagisse à mes charmes – quand bien même ils soient là pour ça. « Il faut croire que les enveloppes de tes frères sont aussi coincées qu’eux alors » dis-je ensuite sans me départir de ce soupçon de bonne humeur. Puis, comme il vient d’évoquer son identité actuelle, je prends le temps de vraiment le regarder – ce que je n’ai pas fait jusqu’ici, trop occupé à me méfier de cette aura angélique qui crie ennuyeux, borné, sans intérêt, danger en une litanie répétitive dans un coin de mon esprit. La force de l’habitude : mes précédentes rencontres avec des anges se sont rarement bien passées. « Hum… j’aurais pu en faire mon quatre heure... à l’époque où ça aurait eu un intérêt pour nous deux » Ce corps n’était pas mal si on oubliait l’aura divine qui l’habitait, dommage que je n’ai pas eu l’occasion de le croquer avant qu’il rencontre un ange !

« Ah oui, les Nouveaux Dieux. J’ai déjà été missionnée auprès de l’une d’entre elles si jamais ça t’intéresse, celle qui travaille avec Belzé’ » Je n’avais pas regretté d’avoir rendu ce service puisque j’avais été payée en nature pour cette mission – et que je ne sais rien refusé au seigneur des mouches – mais on ne pouvait pas dire que le feeling soit bien passé avec Science qui méritait sa place dans mon panthéon imaginaire des mal baisés.

On s’ennuie de tout, mon ange,
c’est une loi de la Nature

« Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination, ce n’est pas ma faute »

La question de l’angelot me fait hausser un sourcil tandis que je l’observe. Il n’a pas l’air de savoir ce qui se passe de ce côté de notre panthéon, sinon il aurait additionné un et un pour en déduire que puisque je savais visiblement beaucoup de choses sur les allers et venues de mon démon préféré, j’avais forcément son numéro. Mais il est vrai qu’on sous-estime toujours les créatures, et peut-être encore plus les succubes qu’on cantonne généralement à un rôle récréatif – ou pas de rôle du tout lorsqu’on est un ange sans vie sexuelle. Après avoir pesé le pour et le contre, je tends la main, paume vers le plafond : « Donnez-moi votre téléphone, je vais vous l’enregistrer ». Parce que je ne possède pas seulement le numéro de Belzébuth, je le connais aussi par cœur. On ne sait jamais quand on aura besoin d’appeler à l’aide l’un des rares dieux de confiance de son entourage et « prudence » aurait pu être mon deuxième prénom… si j’en avais eu un.

« Ah les militaires… des proies tellement faciles. Toute cette testostérone et cet orgueil masculin qui ne demandent qu’à s’épancher… Je me suis plusieurs fois engagée comme infirmière de guerre rien que pour en profiter. C’était le lieu idéal pour remplir ma mission » Officiellement, Dieu nous avait créé pour tenter les hommes et vérifier leur capacité à respecter leurs vœux de mariage. Spoiler alerte : hormis ceux qui étaient très amoureux de leur moitié ou ceux qui n’aimaient juste pas les femmes, la plupart tombent les deux pieds dans le piège tendu par le Big Boss. Mais tout ceci n’était au final qu’un jeu de dupe car il était plutôt normal que les pauvres bougres cèdent à mes charmes dans la mesure où j’avais été fabriquée pour être désirable au-delà du possible. Notre Père était cruel… Toutefois, ce n’était plus mon problème depuis longtemps. Je ne jouais plus vraiment le jeu quoi que j’en dise, en réalité je séduisais surtout par amour du jeu et de façon prosaïque parce que j’avais besoin de manger. Une succube sans sa dose d’énergie sexuelle était juste un gros danger publique. Sans parler du fait que ce n’était pas très agréable d’être en manque.

Je décroise et recroise les jambes, jouant avec une mèche de mes cheveux. Bien que je ne prenne pas mal l’accusation de vénalité puisque dans mon cas elle est on ne peut plus exacte, il faudrait voir à ne pas faire de généralité. Certaines de mes sœurs se moquent du portefeuille de leurs conquêtes. Nous sommes toutes différentes. C’est pourquoi je me sens obligée de me défendre au nom de toutes les succubes : « Tous mes maris n’étaient pas riches. Le dernier était un médecin de campagne mort lors de la Seconde Guerre Mondiale qui m’a laissé une fille à élever, elle avait huit ans à l’époque. Elle est décédée de cause naturelle l’an dernier et elle valait plus à mes yeux que tout l’argent du monde » M’avoir laissé Charlotte avait sûrement fait de mon dernier défunt mari en date mon préféré d’entre tous. J’avais d’ailleurs attendu le décès de ma fille pour me fiancer de nouveau, par respect pour la mémoire de son père, même si j’avais quitté la petite une fois qu’elle était devenue adulte en raison de mon physique qui ne bougeait pas malgré les années. Après mon départ, je l’avais veillée de loin, ayant mis la Manche entre nous deux. J’avais entraperçu ses enfants, puis ses petits enfants… et une part de moi aurait aimé les approcher. Bien sûr, nous n’avions pas plus de lien de sang que je n’en avais avec Lilith : les succubes sont stériles pour autant que je puisse en juger de mon expérience personnelle. Charlotte n’était ma fille que par adoption. Mais je l’aimais… comme je l’avais avoué honteusement à Belzébuth, sa perte m’avait fait souffrir, alors que je ne lui avais pas parlé depuis plus de soixante ans lorsqu’elle avait expiré. « Les succubes sont comme n’importe quelle créature mon ange, leurs sentiments peuvent prendre le pas sur leurs intérêts » Chose qui lui arriverait peut-être s’il vivait avec une enfant. Comme moi, il finirait peut-être par y être plus attaché qu’à sa nature… tout le problème étant que nous traversions les âges et pas eux. Raison pour laquelle je ne rebondis pas sur sa propre expérience, au cas où cela amènerait à ce type de considérations douloureuses. Il ne faut pas croire, je suis une brave fille !

« En effet, elle est très… caractérielle. Et profondément coincée. Ce qui ne devrait pas trop te dépayser. Mais elle est aussi intelligente et efficace, il faut juste passer outre son impatience » Je réfléchis et ajoute : « Il y avait deux autres Nouveaux Dieux à la dernière réunion. Une gamine, Internet, et leur patron, Argent. Ce dernier avait l’air plutôt coopératif. Comme le Big Boss, il tient à l’alliance… pour l’instant en tout cas. Mais Belzé’ ne travaille qu’avec Science pour autant que je sache » Sur des projets diverses, j’avais de mon côté participé à trouver des financements pour qu’ils puissent être menés à terme. Science avait d’indéniables qualités mais on ne pouvait pas dire que la diplomatie soit son point fort… d’où ma présence et ma première rencontre avec cette déesse.