3. Bénédictions & Malédictions, Rituel de pouvoir

Parmi toutes les façons qu’ont les Dieux d’interférer dans les vies humaines figurent bénédictions et malédictions. Qu’elles résultent d’une insulte, d’une faveur, d’un amour naissant, chaque Dieu est libre de bénir ou de maudire le mortel de son choix, qu'il lui soit fidèle ou non, quand il le désire. Elles peuvent être d’une extrême simplicité ou extrêmement complexes, et n’ont pas de limites temporelles. Elles peuvent même demeurer, si le Dieu le souhaite, sur plusieurs générations, et personne ne peut les lever, personne, à l’exception de celui qui en est à l'origine.

Malédictions comme bénédictions pavent les routes des héros de tous temps. La force surhumaine d’Hercule ? Bénédiction de Zeus. Le tragique destin de Cassandre ? Malédiction d’Apollon. Si les dieux grecs ont été prodigues de largesses comme de courroux bien connus, ils sont loin d’avoir le monopole de cette pratique, accessible à tous les dieux, indépendamment de leur panthéon d’origine. Insulter un dieu n’est donc jamais une bonne idée, car cela peut résulter en une longue existence de souffrances, souffrances que rien ni personne ne saura soulager...

Comme dit plus haut, ces interférences divines dans la vie humaine peuvent être ponctuelles, comme s’étendre dans le temps, et prendre des formes extrêmement variées. Don de séduction par la beauté ou le chant, impossibilité d’enfanter ou suspension de la grossesse, ces manifestations divines ne sont limitées que par l’imagination des Dieux, et, selon, leur bonté ou leur cruauté. Si les bénédictions peuvent être relativement aléatoires selon le goût du Dieu qui bénit, les malédictions résultent d’avantage d’offenses et punissent les mortels du vice par lequel ils ont pêché, comme nous l’apprend la tragique histoire du roi Midas (pour ne citer que lui). Cela étant, bénir ou maudire, si l’acte peut parfois être spontané, a un coût. En effet, pour que la magie opère et survive aux éventuelles tentatives des pairs du Dieu pour la lever, ce dernier doit sacrifier une petite part de sa puissance, pour la verrouiller et la rendre, de ce fait, inviolable. L’acte n’est donc pas si anodin. Se faire bénir ou maudire d’un Dieu trahit donc soit d’une faveur exceptionnelle, soit d’un désir de voir le mortel souffrir jusqu’à la fin de ses jours…

•• Chaque dieu peut maintenir au maximum deux bénédictions et deux malédictions en même temps.
•• Un même personnage peut être béni et maudit en même temps. Il n'y a pas de limite au nombre de bénédictions et malédictions que peut recevoir un personnage, mais plus il sera touché par le divin et plus il attirera l'attention...
•• S'il est vrai que les dieux déterminent eux-mêmes la forme que peuvent prendre les bénédictions ou malédictions qu'ils jettent, il n'en demeure pas moins que la bénédiction ou malédiction est toujours intimement liée au domaine de patronage du dieu qui la lance. Ainsi, il est impossible que la bénédiction d'un dieu consacré à la fertilité prenne l'aspect d'une bénédiction de guerrier, par exemple.

Des divinités peuvent se lier entre elles par des rituels de pouvoir. C'est un moyen pour les parias, les exilés ou ceux qui sont en conflit avec leur panthéon, de retrouver de la puissance en se liant avec les autres déités pour qui ils nourrissent des affinités. Il s'agit le plus souvent de rituels hybrides, mélangeant les traditions et usages du culte de chacun des dieux concernés. Ces rituels impliquent une communion totale, et une confiance énorme. L'union de ces courants de puissance divine rend plus forts chacun des membres du Rituel; tous bénéficient de la puissance des autres. Ensemble, ils sont capables de dépasser tous les obstacles, et chacun tire le meilleur de lui-même en puisant dans cette force commune. En revanche, séparés, ils sont moins forts, comme incomplets, et peinent à utiliser leurs pouvoirs. Il faut que toutes les parties prenantes d'un Rituel de Pouvoir soient présentes pour qu'ils puissent profiter de leur puissance conjuguée. Ces duos, trios ou quatuors ne fonctionnent bien qu'en étant toujours ensembles, ce qui a jadis pu provoquer des scissions ou des réunifications de panthéons, par exemple.

Ces rituels de pouvoir peuvent concerner des dieux du même panthéon, ou de panthéons différents, mais ils doivent être constamment renouvelés par des rites communs et partagés entre les dieux directement ou entre leurs fidèles. Ces rites découlent des responsabilités divines des parties prenantes; une proximité physique ou émotionnelle est loin de suffire. Certains dieux ont besoin de sacrifices par exemple, d'autres des offrandes.

Ces Rituels de Pouvoir obligent leurs membres, comme ils dépendent les uns des autres, à se battre, voire à vivre ensemble. En tout cas à coexister dans la proximité. Ils ne peuvent être défaits que par la distance et l'abolition des rites communs qui l'entretiennent. Ils ne peuvent être cumulés non plus; chaque dieu ne peut être nourri que d'un seul Rituel de Pouvoir

•• Une divinité ne peut bénéficier que d’un seul Rituel de Pouvoir à la fois.
•• Les Rituels de Pouvoir doivent constamment être entretenus/renouvelés sous une forme à définir entre les concernés, elle doit être contraignante ; il s’agit de faire une union totale, ensemble.
•• Dans une confrontation, des divins liés par Rituel bénéficient d’un +1 pour lancer leur pouvoir s’ils sont tous réunis, dans toute autre situation ils ont systématiquement -1.